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Pyélonéphrite aigüe

Epididymite aigüe
L’orchite
L’hydrocèle
varicocèle

Mme LACHEHEB
Infections génitales de l’homme
RAPPELS ANATOMIQUES
PROSTATITE AIGUE
• Physiopathologie

– Infection ascendante par voie urétrale


• Mécanisme le plus fréquent
• Favorisée par adénome prostatique, sténose de l’urètre
• Terrain: homme de 50 ans

– Infection ascendante sur urétrite


• Contexte de MST
• Terrain : homme jeune

– Infection hématogène dans un contexte de septicémie


– Infection iatrogène (biopsies prostatiques, sondage
urétral…)
PROSTATITE AIGUE
• Germes

– Uropathogènes
• Bacille Gram négatif (E. coli dans 80% des cas, Klebsielle,
Proteus)
• Autres: entérocoques, streptocoques, staphylocoques

– Sexuellement transmissible
• Gonocoques
• Mycoplasmes
• Chlamydia
• Trichomonas
PROSTATITE AIGUE
• Clinique

– Signes urinaires d’apparition brutale


• Dysurie, pollakiurie, impériosités, brûlures mictionnelles, urines
troubles
– Signes infectieux
• Fièvre, frissons, AEG
– Douleurs pelviennes, hypogastriques ou périnéales
– A l’examen
• Toucher rectal: prostate augmentée de volume, molle et
douloureuse
• Chercher épididymite et urétrite
PROSTATITE AIGUE
• Examens complémentaires

– BU
– ECBU
– Hémocultures
– NFS + CRP + iono + urée + créat
– Si écoulement urétral
• Bilan MST

– Imagerie
• Pas systématique en 1ère intention sans signes de complication
• Echographie prostatique par voie endorectale
PROSTATITE AIGUE
• Complications

– Rétention aigüe d’urine


• Complication fréquente
• Globe vésical
• Drainage des urines par un cathéter sus-pubien (pas de sondage
par voie urétrale)

– Epididymite aigüe (Association fréquente

– Septicémie, choc septique


– Abcès prostatique
PROSTATITE AIGUE
• Traitement
– Hospitalisation si
• Signes infectieux sévères
• Complications
• Terrain complexe (immunodépression, compliance…)

– ATBthérapie en ttt hospitalier


• Bithérapie par voie parentérale : FQ + aminosides
• Relais per os avec FQ après 48 heures d’apyrexie, pendant 1
mois

– ATBthérapie en ttt ambulatoire


• FQ per os en monothérapie pendant 1 mois

– Surveillance: ECBU, 1 semaine après arrêt du ttt


EPIDIDYMITE AIGUE
• L'épididymite correspond à une inflammation, en
général liée à une infection d'origine
bactérienne, de l'épididyme,, On les distingue
des orchites qui sont dues à une inflammation du
testicule, et des orchi-épididymites (inflammation de
l'épididyme et du testicule) ". Dans la plupart des
cas, l'orchi-épididymite est l'évolution d'une
épididymite mal ou non traitée. Ces inflammations
sont généralement dues à une infection. Elles
touchent surtout l'adulte âgé, mais peut également
survenir chez le sujet jeune dans le cadre de
pathologie anatomique ou fonctionnelle de l'arbre
EPIDIDYMITE AIGUE
• Physiopathologie
– Infection ascendante sur urétrite ou prostatite
• Contexte de MST

– Infection ascendante par reflux déférentiel


• Facteurs favorisants: adénome de prostate..

– Infection hématogène
• rare

– Germes:
• E. Coli, Klebsielle, Proteus
• Gonocoques, mycoplasmes, chlamydia, trichomonas
EPIDIDYMITE AIGUE
• Diagnostic
– Douleur scrotale: Unilatérale le plus souvent, pulsatile,
violente, irradiant dans l’aine et la fosse iliaque
– Signes infectieux: fièvre, frissons
– Signes urinaires: brûlures mictionnelles, pollakiurie

– Bourse inflammatoire, augmentée de volume, palpation


douloureuse.
– Testicule normale, coiffé par un épididyme volumineux et
douloureux. Douleur soulagée par le soulèvement testiculaire
– TR à la recherche d’une prostatite
EPIDIDYMITE AIGUE
• Examens complémentaires
– ECBU + Hémocultures
– NFS + CRP
– Si écoulement urétral: bilan MST
– Pas d’imagerie en 1ère intention si absence de signes de
complications, sinon échographie scrotale

• Complications
– Orchi-épididymite aigüe (testicule volumineux)
– Abcès épididymaire ou testiculaire (faire écho, drainage chir)

• TTT: celui de la prostatite


L’orchite aiguë bactérienne
L’orchite aiguë bactérienne est l’infection du
parenchyme testiculaire, habituellement
secondaire à une infection uro-génitale,
associée ou non à une épididymite, réalisant
le tableau d’orchiépididymite.
Le traitement repose sur une antibiothérapie
pour éviter deux complications :
l’abcédation de l’épididyme ou du testicule,
l’obstruction épididymaire qui peut être
source d’infertilité.
. Etiologie

L’infection est souvent, chez l’homme jeune d’origine


vénérienne, et succède à une urétrite par propagation
ascendante
Diagnostic
Tableau évocateur

=>

Dans la grande majorité des cas, le tableau est évocateur et associe:


une douleur intense,

localisée à une bourse, d’apparition rapide, sans être à début brutal,


irradiant le long du cordon spermatique,
une grosse bourse inflammatoire, une température élevée (38,5 à 39
avec éventuellement des frissons.
Examen clinique

L’examen clinique met en évidence un épaississement et une


induration douloureuse de l’épididyme et/ou du testicule :
Il existe parfois une hydrocèle réactionnelle associée.
Enfin, il convient de rechercher une urétrite (écoulement urétral
purulent) ou une prostatite associée par la pratique systématique d’un
toucher rectal.
Diagnostic différentiel

La torsion du cordon spermatique : pas de fièvre


Le cancer du testicule à mode de révélation aiguë (par
hémorragie ou nécrose tumorale). Il peut se présenter
sous le même mode. L’absence d’évolution favorable
sous traitement adapté doit absolument faire
reconsidérer le diagnostic d’orchite aiguë et proposer
des examens radiologiques complémentaires
(échographie, IRM testiculaire) et au besoin une
exploration chirurgicale.
Examens complémentaires
Les examens bactériologiques :

l’ECBU peut montrer une hyperleucocyturie et parfois mettre en évid


un germe. L’antibiogramme va permettre d’adapter le traitement.
Le prélèvement urétral recherche un Chlamydiae, en particulier ch
l’adulte jeune.
Lorsque aucun germe n’est trouvé sur les deux examens précéde
en l’absence d’efficacité du traitement antibiotique, une spermocultu
devra être pratiquée à la recherche d’un germe
L’échographie des bourses :
montre, du côté atteint, une dilatation importante de l’épididyme, e
peut montrer une atteinte infectieuse testiculaire associée et
éventuellement une lame d’hydrocèle.
elle vérifie l’absence de pathologie associée ainsi que la normalité
bourse controlatérale.
Traitement

Il doit être débuté sans attendre les résultats de l’ECBU et du prélèvement urétral.
:

une pénicilline ou un sulfamide ou une quinolone pendant 3 ou 4 semaines,


associée à un aminoside pendant 5 à 7 jours, en fonction du contexte clinique et
des tares associées.
En cas d’épididymite dans un contexte de maladie sexuellement transmissible
probable (sujet jeune, urétrite associée), l’antibiothérapie comporte :
soit la doxycycline,
soit l’association ceftriaxone-tetracycline pendant 3 semaines.
Dans tous les cas, le traitement comporte des anti-inflammatoires stéroïdiens
notamment chez le sujet jeune pour éviter l’obstruction du canal épididymaire.
Le traitement anti-inflammatoire non stéroïdien doit être proposé en tenant compte
des contre-indications notamment digestives. Dans tous les cas, le port d’un
suspensoir pour soulager les douleurs ainsi que le repos font partie intégrante du
traitement. Dans certains cas, le drainage chirurgical d’une collection purulente peut
être nécessaire.
L’hydrocèle

L’hydrocèle vaginale est un épanchement liquidien clair (citrin)


contenu dans la cavité vaginale, espace virtuel entourant testicule
et épididyme.
Il faut distinguer deux types d’hydrocèle :

l’hydrocèle congénitale, découverte chez l’enfant,


développée à partir d’un canal péritonéo-vaginal resté
perméable,
l’hydrocèle simple, rencontrée chez l’adulte, parfois
associée à des remaniements inflammatoires ou
tumoraux, mais qui est le plus souvent idiopathique.
• Cliniquement, la symptomatologie est le plus souvent
réduite à une augmentation progressive et indolore de la
bourse. Parfois, le caractère volumineux de l’hydrocèle
entraîne une réelle gêne pour le patient.

L’examen clinique fait le diagnostic par l’épreuve de la


transillumination : l’application d’une lampe électrique sur la
bourse met en évidence l’hydrocèle, qui laisse passer la
lumière et l’ombre testiculaire plus postérieure

L’échographie est inutile au diagnostic d’hydrocèle mais doit


toujours être réalisée pour vérifier l’intégrité du testicule et
s’assurer que l’épanchement liquidien n’est pas réactionnel.
Diagnostic différentiel devant une grosse bourse d’apparition
progressive :

kyste de l’épididyme ou du cordon : masse transilluminable


au pôle supérieur du testicule

hernie inguino-scrotale : tuméfaction expansive à la toux,


réductible manuellement et non transilluminable,

cancer du testicule : masse intratesticulaire, non


transilluminable,
Traitement :

chez le nouveau-né : attendre, sauf en cas de


hernie avec anses grêles dans le sac herniaire,

chez l’adulte : on n'opère que les patients


gênés par la masse ou pour préjudice esthétique.
La ponction est inefficace car la récidive est la
règle ; elle doit être proscrite.
hématocèle
• Collection de sang dans la cavité vaginale,
non transilluminable, avec impression de
lourdeur.
Pas de traitement.
Varicocéle
• C'est une dilatation orthostatique des
veines du plexus pampiniforme qui
chemine dans le cordon, due à une
incompétence de la valvule des veines
spermatiques ou à un thrombus obstruant
l'ostium de la veine.
Signes fonctionnels :
sensation de lourdeur, associée à des douleurs lombaires.

Diagnostic :
l’examen clinique est réalisé debout puis couché, il est bilatéral et
comparatif. Debout, l’inspection peut mettre en évidence une asymétrie
veineuse
turgescente et la palpation peut retrouver une tuméfaction variqueuse
impulsive
à la toux et à l’épreuve de Valsalva. En décubitus, la tuméfaction s’affaisse
et le testicule peut apparaître plus petit et plus mou à la palpation du côté
de l’anomalie.La transillumination est négative
Traitement :
ligature
. de la veine incompétente ou embolisation de la veine
par voie veineuse.
=> une Varicocèle gauche doit de principe faire réaliser une
échographie
rénale à la recherche d’une tumeur du rein gauche.

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