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INFECTIONS URO-GENITALES

OBJECTIFS
1- Définir l’infection urogénitale

2- Décrire la physiopathologie de l’infection urinaire

3- Citer les éléments du diagnostic positif d’une


pyélonéphrite aigue simple

4- Enumérez les complications d’une urétrite gonococcique

5- planifier le traitement d’une pyélonéphrite aigue


Plan
I- les infections urinaires

II- les infections sexuellement transmissible

III- les infections de l’appareil génital masculin


I- INFECTIONS URINAIRES
1- Généralités
1-1 Définition

Une infection urinaire correspond à l’agression d’un tissu

par un ou plusieurs micro-organismes, générant une

réponse inflammatoire et des signes et symptômes de

nature et d’intensité variables selon le terrain.

Elle associe:
1- Généralités
• Au moins un des signes et symptômes suivants: fièvre
(>38°C), urgenturie, pollakiurie, brûlures mictionnelles
ou douleurs sus-pubiennes, douleur lombaire.

• Une bactériurie et une leucocyturie


1- Généralités
1-2 Intérêt:
 Epidémiologique: 2 000 000/an en France
• 2ème site après l’arbre respiratoire
• Prévalence femmes =5%, homme 0,1%
• Après 65 ans- prévalence = 30% et 10%
• 50% des femmes font au moins une infection urinaire au cours de leur vie
 Diagnostic : ECBU (E coli)

 Thérapeutique: Antibiothérapie
 Pronostic: risque d’ urosepsis, de choc septique, de stérilité…;
2- Physiopathologie
• Les termes d’infections urinaires basses ou hautes sont abandonnées

• Il faut utiliser les termes d’infections urinaires simples ou


compliquées
• Simple: infections urinaires de la femme jeune en l’absence
d’anomalie organique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire ou de
terrain particulier
• Le terme de bactériurie asymptomatique est à abandonner au profit
de colonisation bactérienne des urines
2- Physiopathologie
• L’arbre urinaire est stérile

• Facteurs de défense: longueur urètre, intégrité de la muqueuse, fréquence


des mictions, propriétés biochimiques des urines
• Facteurs favorisants: stase des urines, sexe féminin, grossesse, activité
sexuelle, emploi spermicide, troubles du comportement mictionnel,
diabète compliqué, anomalie du tractus urinaire
• Mécanismes:

-voie ascendante+++

-lymphatique

-hématogène: staphylococus aureus, M. Tuberculosis


2- Physiopathologie
• Groupe I = uropathogènes reconnus : E.coli, S. saprophyticus

• Groupe II = bactéries plutôt impliquées dans les infections


nosocomiales: Proteus mirabilis, Klebsiella sp, Pseudomonas
aeroginosa
• Groupe III = bactéries qu‘ il ne faut considérer comme pathogènes
qu‘ avec circonspection :
S. agalactiae, Candida, SCN, Acinetobacter, Stenotrophomonas…

• Groupe IV = bactéries des flores urétrale ou génitale


Gardnella vaginalis, staphylococus alpha-hémolytique
3- CYSTITES
3- 1 CYSTITE AIGÜE
Epidémiologie
– Les bacille gram - sont les germes les plus fréquents

Physiopathologie:
– Colonisation par voie rétrograde de la vessie à partir
de la flore périnéale favorisée par les rapports sexuels,
la ménopause, l’immunodépression
3- 1 CYSTITE AIGÜE
 Diagnostic positif

– Signes fonctionnels: pollakiurie, impériosités, hématurie,


brûlures mictionnelles, pesanteur pelvienne
– Pas de lombalgie

– Pas de fièvre > 38°5

– En cas de symptômes et signes non évidents, ou de la


présence de symptômes vaginaux ou urétraux, un examen
clinique pelvien et gynécologique est recommandé
3- 1 CYSTITE AIGÜE
 Diagnostic positif

– Bandelette urinaire avec leucocytes et nitrite (sauf germes


sans nitrite réductase (pyocyanique, entérocoque)
– ECBU non indiqué en cas de cystite aigue simple typique
3- 1 CYSTITE AIGÜE
 Diagnostic différentiel

• Pathologie vésicale (cystalgie à urine claire)

– Cystite interstitielle

– Carcinome in situ (=biopsies vésicales en cas de persistance des


troubles)
• Pathologie pelvienne
Peuvent
– Salpingite
entraîner/simuler une
– Appendicite pelvienne

– Sigmoïdite
infection urinaire basse
enUrates
• Autres cause d'urines troubles: Phosphates, phase précoce
3- 1 CYSTITE AIGÜE
 Facteurs de gravité, de risque ou de complications

– Consultation plus de 7 jours après le début des symptômes

– Douleur lombaire

– Température supérieure à 38°5C

– échec d’un traitement antimicrobien récent.

– rechute précoce (moins de 7 jours)

– infection récidivante de l’appareil urinaire (définie


arbitrairement par  3 épisodes/an ou 2 épisodes dans les
derniers 6 mois ou un dernier épisode < 3 mois)
3- 1 CYSTITE AIGÜE
 Facteurs de gravité, de risque ou de complications

– anomalie fonctionnelle, anatomique ou pathologique de l’appareil


urinaire
– intervention récente sur l’appareil urinaire (hospitalisation, sondage)

– Autres maladies en cours qui modifient le statut immunitaire :

– diabète sucré

– insuffisance hépatique

– prolifération néoplasique

– immunodépression
3- 1 CYSTITE AIGÜE
Facteurs de gravité, de risque ou de complications
– homme

– femme ménopausée, femme de plus de 65 ans. Ce facteur est


classiquement donné comme facteur de « complication », sans
référence récente. La modification hormonale de la femme ménopausée
et le vieillissement de la vessie peuvent être des facteurs de risque de
complication  Ce facteur doit être pris en compte au cas par cas.
– femme enceinte

En l’absence de ces signes il s’agit d’une cystite aigue simple


3- 1 CYSTITE AIGÜE
 Simple

• Terrain: Femmes de 15 à 65 ans sans facteurs de risques, sans grossesse

• Moins de 3 épisodes par an

• Evolution: Favorable en 24/72H sous traitement bien conduit, aucun


contrôle clinique ou biologique n’est utile.
• En cas d'échec (5 à 10%) ou persistance des troubles au delà de 3 jours :

• Eliminer une mauvaise observance du traitement et faire ECBU


3- 1 CYSTITE AIGÜE
Simple
• Traitement – Suivi:

– Traitement ambulatoire, Antibiothérapie + Règles hygiéno-diététiques +


antalgiques/antispasmodiques (si nécessaire)

• traitement monodose
– fosfomycine-trométamol (Monuril, Uridoz),

– ofloxacine (Monoflocet 400 mg),

– ciprofloxacine (Uniflox 500 mg)

– trimethoprime+sulfamethoxazole ou cotrimoxazole (Bactrim 3cp


3- 1 CYSTITE AIGÜE
• traitement de 3 jours
– Cotrimoxazole ou lomefloxacine (Logiflox 400 mg) ou
norfloxacine (Noroxine 400 mg)

• traitement long de 5 à 7 jours


– nitrofurantoine, pivmécillinam, céfixime, aminopénicilline-
acide clavulanique
3-2 CYSTITES RÉCIDIVANTES
• Définition:  3 épisodes/an ou 2 épisodes dans les derniers 6
mois ou un dernier épisode < 3 mois
• Bilan:

– interrogatoire

– catalogue mictionnel (seul moyen d’obtenir une analyse

précise et objective des habitudes mictionnelles et de la

diurèse) [3]
– examen clinique uro-génital
3-2 CYSTITES RÉCIDIVANTES
– examen clinique uro-génital

– débimétrie suivie d’une échographie post-mictionnelle

– cliché sans préparation et une échographie de l’appareil

urinaire

En fonction des résultats de ces examens, il peut être


complété

par une urétro-cystographie rétrograde et mictionnelle, un

examen endoscopique urétro-vésical, un uroscanner.


4- PYELONEPHRITE AIGUE
4-1 Pyélonéphrite aigüe
 PHYSIOPATHOLOGIE

– Primitive: Reflux rétrograde à partir de la vessie

– Hématogène (bactériémie, septicémie)

– Secondaire: Obstacle (+++)

– Lithiase, corps étranger, ...

 DIAGNOSTIC CLINIQUE

– fièvre (température  38°5C) et souvent frissons

– douleur de la fosse lombaire, en règle unilatérale,


spontanée ou provoquée par la palpation
4-1 Pyélonéphrite aigüe
 DIAGNOSTIC CLINIQUE

– symptômes de cystite aiguë, souvent inauguraux mais


souvent absents (40% des cas)
– symptômes et signes digestifs (nausées, vomissements,
météorisme abdominal, diarrhée) souvent inconstants, mais
parfois au premier plan et donc trompeurs.Complications
– Bactériémie, Septicémie, Choc septique (BGN)
4-1 Pyélonéphrite aigüe
• EXAMEN CYTOBACTERIOLOGIQUE DES URINES

– Devant toute suspicion de pyélonéphrite aiguë, la


réalisation d’un examen cyto bactériologique urinaire
(ECBU) s’impose.
– Contrairement aux cystites, 80 à 95% des pyélonéphrites
aiguës sont associées à > 105 ufc de bactéries/ml .
– L’examen direct peut aider au choix du traitement de
première intention.
4-1 Pyélonéphrite aigüe
En cas d’ECBU négatif (sans prise d’antibiotique avant le

prélèvement), une évaluation complémentaire s’impose à la

recherche d’un diagnostic différentiel de la PNA

3 étapes pour 4 objectifs (diagnostique, recherche de

signes de gravité de l’infection, recherche d’un obstacle

de la voie excrétrice, recherche de facteurs de


complication)
4-1 Pyélonéphrite aigüe
• Biologie:

– appréciation de la gravité (NFS)

– Confirmation de l’inflammation et de l’infection


biologique en cas de doute diagnostique clinique (NFS,
CRP, +/- hémoculture),
– recherche de facteurs de complications (glycémie à
jeun, clairance de la créatinine).
4-1 Pyélonéphrite aigüe
Imagerie
– recherche d’un obstacle de la voie excrétrice (échographie
et cliché sans préparation de l’arbre urinaire, complétés
en cas de doute diagnostique sur l’obstruction par un
scanner rénal sans injection complété éventuellement par
un scanner avec injection),
– confirmation du diagnostic de PNA en cas de doute
diagnostique clinique (scanner rénal avec injection).
4-1 Pyélonéphrite aigüe
– recherche d’une pyonéphrose, d’un abcès rénal, d’une
collection péri rénale en cas d’aggravation de l’état
septique ou de sa persistance au delà de 72h (scanner
rénal avec injection)
4-1 Pyélonéphrite aigüe
 PNA Simple
• Définition:
Définition femme entre 15 et 65 ans, non enceinte,
sans signe de gravité de l’infection, sans anomalie
fonctionnelle, anatomique ou pathologique de
l’appareil urinaire et notamment sans obstacle, sans
intervention ou acte récent sur l’appareil urinaire, sans
épisode récent ou récidivant, sans maladies en cours
qui modifient la statut immunitaire
4-1 Pyélonéphrite aigüe
Traitement de la PNA simple
– Ambulatoire

– fluoroquinolone systémique par voie orale (en l’absence de


nausées ou de vomissements) (Ciprofloxacine 500 mg 1 cp x 2,
Ofloxacine 200 mg 1cp x 2, Levofloxacine 500 mg 1 cp/j). (A-
II), ou par voie injectable en cas de troubles digestifs.
– En cas de contre indication aux fluroquinolones (allergie ou
intolérance, utilisation récente) une céphalosporine de 3ème
génération (C3G) (Ceftriaxone, Cefotaxime) injectable, est
recommandée (A-III).
4-1 Pyélonéphrite aigüe
• Traitement de la PNA simple
– En cas de Gram positif à l’examen direct une
aminopénicilline associée à un inhibiteur des
bétalactamases est recommandée. [2, 6].
– L’antibiothérapie de relais est guidée par les données de
l’antibiogramme.
– En l’absence de résistance, le cotrimoxazole et
l’amoxicilline sont une alternative.
– En présence d’un agent pathogène résistant à l’acide
nalidixique et sensible aux fluoroquinolones systémiques,
il est recommandé de ne pas utiliser cette classe
d’antibiotiques.
– Durée : 2 semaines
4-2 Pyélonéphrite récidivante

• Bilan morphologique à distance de l’épisode


infectieux aigu:
– Urétrocystographie rétrograde et mictionnelle
(UCRM) : à la recherche d’un reflux vésicourétérorénal.
– Uroscanner à la recherche d’une anomalie
morphologique de l’arbre urinaire, lithiase…
4-3 Pyélonéphrite aigüe
compliquée
• Hospitalisation

• Drainage chirurgical si dilatation des cavités pyélo-


calicielles
• Bithérapie aminoside+ C3G injectable ou fluoroquinolone
systémique injectable ou par voie orale selon les situations.
• Relais à 72h selon antibiogramme

• Durée: 3 semaines
II- Infections sexuellement transmissibles
(IST)
LES URÉTRITES
 Bactériologie
• Neisseria gonorrhoeae
– Diplocoque encapsulé, Gram négatif, transmission sexuelle.
– Incidence en re-augmentation en pays industrialisés
(majoritaire en pays pauvre)
– apparition de résistance aux antibiotiques (quinolones).
– Incubation: 2 à 5 jours

• Chlamydia trachomatis
– Bactérie intracellulaire obligatoire.
– 50 à 80 fois plus fréquente que gonocoque en pays
industrialisé
– Incubation: quelques jours à 6 semaines.
LES URÉTRITES
 Clinique
 Gonocoque:
Urétrite aiguë symptomatique (90% des cas):
écoulement purulent jaune verdâtre, brûlures mictionelles
intenses, dysurie;

• Anorectite, pharyngite;

• Complications:
– orchi-épididymite, prostatite, sténose urétrale;
– Septicémie subaiguë à gonocoque: fièvre, pustules
lenticulaires entourées d'un halo erythémateux
siégeant aux extrémités et régions para-articulaires);
– Conjonctivite si transmission au nouveau-né (risque
de cécité).
LES URÉTRITES
 Chlamydia Trachomatis
Symptomatique dans mois de 50% des cas (urétrite
subaiguë): écoulement urétral clair, modéré, intermittent.
• Localisation extragénitale: kératoconjonctivite,
arthrite.
• Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter (SR
H/F=50/1):
– conjonctivite bilatérale,
– polyarthrite asymétrique touchant les grosses
articulations des membres inf + atteinte axiale
LES URÉTRITES
 Chlamydia Trachomatis
– Signes cutanéo-muqueux: balanite circinée,
lésions psoriasiformes palmo-plantaires;
– Complications:
– orchi-épididymite aiguë chez l'homme (séquelle
fertilité aussi++)
– salpingite, stérilité tubaire et GEU chez la femme,
– conjonctivite ou pneumopathie en cas de
transmission au nouveau né
LES URÉTRITES
Examen bactériologique

• Identification gonocoque: prélèvement de


l'écoulement avec:
– Examen direct après coloration Gram
(diagnostic positif)
– Culture sur gélose chocolat (antibiogramme)

• Identification C. trachomatis: prélèvement


premier jet d'urine avec PCR++. La technique de
référence >> sérologies
LES URÉTRITES
Traitement

• Identifier la, le, les partenaires contaminés ou


contaminateurs, leur proposer un dépistage et un
traitement probabiliste;
• Rapports protégés pendant le traitement; éducation
IST;
• Proposer sérologie TPHA/VDRL, VIH 1 et 2, VHB,
VHC;
LES URÉTRITES
Traitement

• Antibiothérapie:

– Gonocoque: Cefriaxone (Rocéphine®) 250mg, IM


en 1 prise, ou Ciprofloxacine (Ciflox®) 500mg,
PO en 1 prise, mais résistance en apparition;
– C. trachomatis: Azithromycine (Zithromax®) 1g,
PO en 1 prise, ou doxycycline, 100mg x 2 par jour
pendant 7 jours.
LES URÉTRITES
Urétrite à trichomonas vaginalis (protozoaire)

Transmission exclusivement sexuelle


Urétrite, balanite...

Ttt : Flagyl® 2g en une prise


LES URÉTRITES
Les mycoplasmes
(procaryote de la classe des molicutes)
5 % des urétrites non gono.
Jamais d ’orchite ni prostatite…
Myc. Hominis Tt par tétracycline

Ureaplasma urealyticum
Myc. genitalium

Découverte récente
Josacine 3 % des urétrites non gono.
ou Sous estimé +++
Vibramycine
III- INFECTIONS DE L’APPAREIL GENITAL
MASCULIN
1- PROSTATITES
• Définition

– Inflammation de la glande prostatique aigue ou chronique

• Terrain

– Affection fréquente chez l’adulte

– Exceptionnelle chez le pré pubère


1- PROSTATITES
Bactériologie
– E. Coli
– Proteus Mirabilis
– Klebsiella Pneumoniae
– Enterobacter
– Pseudomonas Aeruginosa
– Rares:
• BK, Bilharziose,
• Cryptococcus , Candida chez l’immunodéprimé
1- PROSTATITES
 Physiopathologie

– Rétrograde (remontée de germes de l’urètre vers les canaux éjaculateurs)

• Infection génitales

• Manœuvre endo-urétrale et chirurgie endoscopique

– Antégrade (urines infectées dans la vessie qui contaminent la prostate)

• Obstruction sous vésicale et/ou hyper pression dans l’urètre


prostatique (HBP, sténose urétrale, vessie neurologique avec
dyssynergie vésico-sphinctérienne..)
– Hématogène
1- PROSTATITES
Classification
1- PROSTATITES
PROSTATITES AIGUES
 Clinique
• L’infection urinaire fébrile de l’homme adulte est une
prostatite jusqu’à preuve du contraire.

• Dysurie fébrile ou Rétention fébrile et signes urinaires


d’accompagnement (Pollakiurie, brûlures mictionnelles).
Fièvre élevée.

• Douleurs pelviennes possible (rétention), sensation de tension


périnéale, réctale,brûlures urétrales.
• TR: classiquement douloureux
 le TR normal n’exclu pas le diagnostic: bonne VPP du
TR douloureux mais faible sensibilité.
1- PROSTATITES
PROSTATITES AIGUES

Examens complémentaires
• A la phase aiguë
– ECBU (hémocultures facultatives)
– (NFS, VS, CRP)
– Pas de dosage du PSA systématique
(une prostatite aiguë fait augmenter le PSA transitoirement
dans 60% des cas. La demi-vie de celui-ci est  2,5 j)

– Place de l’échographie
• Mesure non invasive du Résidu Post Mictionnel
• Recherche d’abcès: en cas d ’évolution défavorable
(fièvre après 72 heures d’ATB);
1- PROSTATITES

PROSTATITES AIGUES

Examens complémentaires
• Bacilles gram -
– E Coli 80% des cas, suivi des autres entérobactéries (Proteus
mirabilis, Klebsiella spp., Pseudomonas aeruginosa).

• Gram positif plus rares


– dominées par entérocoques (Enterococcus faecalis)

• Signification incertaine de la présence de chlamydiae


1- PROSTATITES
Évolution, Complications
• Court terme
– RAU
– Septicémie - choc septique
– Abcès prostatique (aigu ou sub-aigu)
– Diffusion à la voie séminale (vésiculo-déferentite,
épididymite, orchite)
• Moyen terme
– Récidives
– Prostatique chronique
• Moyen long terme
– Séquelles de la diffusion à la voie séminale:
• Risque d’hypo ou d’infertilité excréto-sécrétoire lié aux
infections de la voie séminale (cf. orchi-épididymites)
1- PROSTATITES
Traitement
Conditions
Ambulatoire si bien toléré
Hospitalisation si:
signes de gravité (sepsis,choc septique) ou
complications (RAU,dysurie majeure) ou
ATCD de chirurgie urologique du bas appareil ou bas
appareil pathologique
Durée
Discutée elle doit être prolongée tendance actuelle 3 à 6
semaines
Modalités
L’antibiothérapie est le traitement central
Le drainage urinaire s’il y a rétention
Les alpha-bloquant peuvent être associés pour améliorer la
vidange vésical
1- PROSTATITES
Traitement médicamenteux
• Mono-ATBthérapie (probabiliste, active sur BG - et enterococus,
élimination urinaire)
– en l’absence de signe de gravité et si l’évolution est favorable
sous 72 heures
– après prélèvement bactériologique
• Fluoroquinolone ou C3G 3-4 semaines

• Bi-ATBthérapie active sur BG- et enterococcus


– si échec du ttt initial
– signes de gravité (sepsis,choc septique)
– complications (rétention, abcès)
• Aminosides (3-5j) + FQ (4-6sem)
• Aminosides (3-5j) + C3G (4-6sem)
1- PROSTATITES
Traitement médicamenteux

• ATBthérapie secondairement adapté à l’antibiogramme

• α-bloquants 1 mois (jusqu’à première consulte post


PBA)

• Abstinence sexuelle

• Surveillance clinico-biologique (↓ SG et
SFU,stérilisation de l’ECBU)
1- PROSTATITES
Traitements des complications
• RAU
– drainage
– Contre indication au sondage vésical.

• ABCES
– Drainage transrectal échoguidé ou transurétral.

• SEPTICEMIE
– Réanimation médicale

• TRAITEMENT ETIOLOGIQUE A DISTANCE


(HBP,sténose du col,sténose urétrale, adapter mode mictionnel
si vessie neuro etc..)
1- PROSTATITES
Traitements des complications
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Définition
• Inflammation du testicule et/ou de l’épididyme
souvent d’origine infectieuse
– Vénérienne
– Bactérienne
• Secondaire à une infection uro-génitale
• Hématogène
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Physiopathologie

Rétrograde ++++(remontée de germes de l’urètre vers les canaux éjaculateurs)


• Infection génitales
• Manœuvre endo-urétrale et chirurgie endoscopique

Antégrade (urines infectées dans la vessie qui contaminent la prostate)


Obstruction sous vésicale et/ou hyper pression dans
l’urètre prostatique (HBP, sténose urétrale, vessie
neurologique avec dyssynergie vésico-sphinctérienne..)

Hématogène
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE

Terrain
• Tous les âges
– Chez le patient jeune avec activité sexuelle
– Chez le patient plus âgé avec obstacle cervico-
prostatique
– Chez le patient neurologique (dyssynergie vésico-
sphinctérienne hyperpression dans l’urètre
prostatique entraîne un reflux dans la voie
séminale)
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Bactériologie

• IST:
– Chlamydiae +++
– Nesseriae Gonorrhoeae
• Infections urinaires
– Enterobacteries (E. Coli, P. Mirabilis)
– Plus rare:
• BK, Bilharziose, orchite ourlienne
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Clinique
« Grosse bourse douloureuse fébrile »
• Fièvre
• Testis et/ou épididyme augmenté de volume,
inflammatoire
• Douleur cordon
• Rechercher ATCDs
– urétrite, IST, manœuvre endo urétrale
• TR douloureux si prostatite associée
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Examens complémentaires

• NFS Hyperleucocytose à PNN


• VS, CRP Sd inflammatoire

Signes d’ IU
• ECBU
Confirmation du Δg
Recherche complications
• Échographie
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Évolution Complications

• Abcès épididymaire ou testiculaire

– Douleur vive

– Palpation d’une masse douloureuse et fluctuante

– Possible perforation de l’abcès dans la vaginale

– Voire fistulisation à la peau

– Diagnostic clinique et échographique


2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Évolution Complications
• Ischémie épididymaire ou testiculaire

– Compression des vaisseaux par l’œdème.

– Risque d’évolution vers la nécrose.

• Infertilité séquellaire +++

– Oligo Asthéno Terato Spermie (infection chronique)

– Azoospermie (origine mixte secréto-excrétoire, obstructions étagées de


la voie séminale et lésion testiculaire liées à l’infection chronique)

• Douleur chronique si traitement insuffisant


2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
 Traitement
• Symptomatique
– Repos
– Suspensoir
– Antalgique
– AINS (avec prudence dans ce contexte infectieux)

• Antibiothérapie probabiliste, adapté au contexte ( à débuter dès


prélèvements bactériologiques réalisés)
– IST macrolides ou cyclines ou FLQ 3-4 sem.
– Atcds urologique FLQ 3-4 sem
Secondairement adapté à l’antibiogramme

• Surveillance clinico-biologique
2- ORCHITE - EPIDIDYMITE
Traitement des complications
• Abcès épididymaire
– Si modéré
• Bi ATB (aminoside 3-5 J + FQ ou C3G 2 jusqu’à
amélioration clinique et paraclinique)
• Surveillance clinique, échographique, biologique
– Si volumineux ou nécrose testiculaire
• Bi ATB (aminoside 3-5 J + FQ ou C3G)
• TTT chirurgical
– Mise à plat de l’abcès , parage, Conservateur si
possible+++
– Patient informé du risque d’orchidectomie
– Orchidectomie si nécrose testiculaire
Conclusion
Les infections urogénitales sont des pathologies
fréquentes avec un polymorphisme clinique.
Le diagnostic repose sur l’identification du germe
causal. Elle génère des complications graves
lorsqu’elles ne sont pas ou mal prise en charge.
L’antibiothérapie est la base du traitement.
Parfois
le pronostic fonctionnel ou vital peut être engagé.

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