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Les infections urinaires

Dr FEZA
Epidémiologie

 Très fréquentes : second site dinfections communautaires.


 Plus fréquent chez la femme avec deux pics : au début de l’activité sexuelle et en
post ménopause.
 Chez l’homme surtout après 50 ans (hypertrophie bénigne de prostate)
 Chez l’enfant souvent témoin d’une malformation de l’appareil uro-génital.
Physiopathologie
 L‘arbre urinaire est normalement stérile.
 Il se colonise ou s’infecte par la flore bactérienne digestive,
cutanée ou pelvienne.
 Les facteurs permettant d éviter l infection :
 longueur de l’urètre
 fréquence des mictions
 flux urinaire
 intégrité des muqueuses
 caractéristiques biochimiques des urines.
 Infections surtout ascendantes
 Plus rarement par voie hématogène.
Facteurs Favorisants
 Activité sexuelle
 Distance urètre anus chez la femme
 Déshydratation
 Rétention d’urine ( vessie neurologique)
 Modification de la flore vaginale ( ATB, spermicides, ménopause)
 Corps étrangers ( sondes …) , lithiases
 Grossesse
 Anomalie de l arbre urinaire, cystocèle.
 Diabète
 Macération ( couche , sous vêtements synthétiques et strings)
Prise en charge variable en
fonction:
 Caractère simple ou compliqué ?
 Infections parenchymateuses ou non ? = atteinte du rein ou de
la prostate
 Récidivantes ou non ?
 Communautaires ou nosocomiales ?
 Terrain
 Antibiothérapie préalable ?
Les germes des infections
communautaires
 Escherichia coli : 60 à 80 % :
 30 à 50 % R à l’amoxicilline et amoxicilline + acide
clavulanique
 10 % aux Fluoroquinolones
 Staphylocoque saprophyticcus : 5 à 10 % (femme
jeune)
 Proteus : 5 à 10 %
 Entorocoques, Klebsiella, Serratia, Enterobacter
Signes cliniques :

 Pollakiurie
 Brulures mictionnelles
 Urines troubles ou hématiques
 Dysurie ou incontinence. Rétention aiguë
 Fièvre si atteinte parenchymateuse
 Douleur lombaires, pelviennes ou testiculaires
 Fièvre isolée
 Spasticité chez les paraplégiques
 Altération de l état général de la personne âgée
 Sonde bouchée
Les formes cliniques
La cystite simple

 Signes fonctionnels urinaires bas


 Sans fièvre
 Souvent asymptomatique chez la femme
 Si répétées : altération qualité de vie.

 La cystite simple n existe pas chez l homme


La pyélonéphrite

 Signes de cystites inauguraux parfois discrets et qui


peuvent manquer.
 Début souvent brutal : par lombalgie unilatérale +
fièvre + frissons
 Forme avec signes digestifs au premier plan
 Forme « larvée » du sujet âgé
 Formes compliquées :
 Bactériémie et choc septique
 Abcès du rein
La prostatite , l’orchi-épidydimite
 Signes fonctionnels bas
 + fièvre et frissons
 + douleur ou pesanteur pelvienne
 + RAU
 + / - orchite

 Peu de symptômes dans les formes chroniques


Diagnostic
Bandelette urinaire

 Elle précède l’ECBU car elle a une valeur prédictive négative supérieure à
95 %.
 Elle détecte les nitrites ( bactéries ont une nitrate réductase) et les
leucocytes ( réaction de l hôte)
 Doit être faite sur les urines fraiches

 Faux négatifs : patient en aplasie , infection à pseudomonas et


staphylocoques (ne produisent pas de nitrites)
L’ art de l ECBU

 Avant ATB
 Idéalement sur première miction du matin
 Désinfection de la zone vulvaire et du méat
urétral
 Rinçage
 Recueil du second jet, dans flacon stérile
 Dans l heure au labo ou quelques heures à 4
degrés.
Infection urinaire si :
 Examen direct:
 Leucocyturie > 10 / mm3 ou 10 4 / ml
 Bactérieuries > 10 4 UFC / ml
 Avec la culture réalisation systématique d un antibiogramme.
 ECBU systématique sauf dans la cystite simple ou seule la BU
suffit
Les pièges :

 Urines poly-microbiennes
 ECBU post ATB
 ECBU sur sonde
 L absence de leucocyturie signe une
colonisation bactérienne et pas une
infection
Autres examens

 NFS , iono + créat


 Hémocultures
 Echographie rénale et prostatique si pyélonéphrite ou prostatite
:
 Recherche d’obstacle , d abcès , de malformation …

 URO – TDM : parfois pour préciser anomalie échographique


Les traitements
 Antalgiques et anti -pyrétiques
 Bonne hydratation
 Lutter contre les obstacles :
sondes , dérivation des urines
 Eviter les sédatifs ou antalgiques susceptibles de
favoriser les rétentions
 Drainage si abcès
 Changer la sonde si sonde à demeure
 Débuter les antibiotiques dès réalisation de l ECBU
Durée de l antibiothérapie

 Prise unique si cystite non compliquée


 5 à 7 jours si cystite survenant sur terrain à
risque ou récidivante
 10 à 14 jours si pyélonéphrite
 3 semaines si prostatite aiguë
 6 semaines si prostatite chronique
Les molécules

 Céphalosporines de troisièmes générations ou


fluoroquinolones en attendant les résultats de l
antibiogramme
 Puis :
 C3G ( Rocéphine ou claforan)
 FQ ( Ciflox, Oflocet )
 Bactrim
Infections urinaires liées aux soins
 Premier réservoir de BMR dans les hôpitaux
 Grande diversité des bactéries en cause
 Prévention :
 Traquer les sondages abusifs
 Eviter les sondages en aller retour
 Favoriser l étui pénien
 Favoriser l’ auto-sondage plutôt que le SVD
 Pose de sonde stérile en système clos
 Suivi épidémiologique

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