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PATHOLOGIE LITHIASIQUE
Epidémiologie
La lithiase urinaire définit la maladie (capacité à faire des calculs urinaires).
Le calcul urinaire représente l’expression clinique de la maladie lithiasique.
Pathologie très fréquente : prévalence de 10 à 14 %
Maladie des civilisations d’abondance : pays industrialisés États-Unis (16 %),
Arabie Saoudite (20 %).
Son incidence augmente avec le niveau de vie.
Elle touche deux hommes pour une femme, essentiellement entre 30 et 50 ans.
Lithogenèse
1. Définition :
C’est l’ensemble des processus multifactoriels chimiques et physico-chimiques
conduisant de la sursaturation des urines à la formation des calculs.
Les calculs sont des concrétions solides faites d’agrégats de cristaux.
Le point de départ est l’apparition de microcristaux dans les urines lorsqu’elles sont
sursaturées en substance minérales ou organiques.
Influence des corps étrangers (JJ, Corps étrangers intra-vésicaux, prothèse urétrale,
poils intra urétraux en cas d’urétroplastie par patch).
2. Non compliquée :
a. Syndrome douloureux : lombalgies chroniques lancinantes dans angle
costolombaire, ou irradiée isolées dans OGE, ombilic MI
b. Hématurie :
i. isolée ou accompagner la CN.
ii. Micro ou macroscopique.
iii. A rechercher sur la bandelette urinaire
iv. Le plus souvent intermittente, augmentée par la mobilisation.
2. Urographie intraveineuse
– considérée comme l’examen de référence
– permet le Dc d’obstruction et identification des calculs, son siège et le
retentissement : et pose donc l’indication thérapeutique
– respecter les contre-indications des produits de contraste iodés et est conduite sur
un patient bien hydraté, à la fonction rénale normale avec risque de majorer la
douleur et l’extravasation par hyperdiurése.
3. Antalgiques
– Le paracétamol est un antalgique de niveau I. : Il ne pourra être prescrit
seul qu’en cas de douleur d’intensité.
– la noramydopyrine (Viscéralgine Forte)
– les morphiniques gardent une place importante
4. Autres traitements proposés : Antispasmodiques :
le tiemonium (Viscéralgine, qui possède des effets indésirables
atropiniques)
et le phloroglucinol (Spasfon et Spasfon LYOC, sans effet secondaire)
n’ont pas d’efficacité prouvée à ce jour dans le traitement de la colique
néphrétique.
– La sonde urétérale simple mais temporaire : facile à mettre en place et permet de faire
des lavages en cas d’obstruction. Et de drainer des urines purulentes.
– La sonde urétérale JJ permet la déambulation.
Elle peut être laissée en place plusieurs semaines.
(Lombalgie/reflux (17%), PK (40%), hématurie, déplacement et /ou obstruction par
incrustation) ( rarement fausse route,perforation, empêche migration calculeuse))
ÉVOLUTION - PRONOSTIC
1. Évolution simple
Calcul moins de 6 mm => 80 % de chances d’élimination spontanée
attendre 4 à 6 semaines sous traitement médical avant de poser une
indication opératoire
Croissance calculeuse – obstruction : Passé un délai de 6 semaines, en cas
d’obstacle complet chronique, les néphrons s’altèrent.
Risque d’IRC par le biais de la néphrite interstitielle chronique +
Les épisodes de surinfection.
2. Complications mécaniques :
- Colique néphrétique par Obstacle incomplet avec retentissement rénal à bas
bruit aboutissant à un petit rein détruit.
- Anurie calculeuse sur rein unique anatomique ou fonctionnel ou sur
exceptionnelle lithiase bilatérale (acide urique).
- Rupture de la voie excrétrice (rupture de fornix ou au contact du calcul).
4. Complications infectieuses
– Bactériurie asymptomatique
- Infection urinaire basse (cystite sur calcul de vessie).
- PNA imposant le drainage des urines en urgence : il s’agit alors d’une
pyélonéphrite sur obstacle. Septicémie et choc septique à germes d’origine
urinaire (gravissime).
- Pyélonéphrite xanthogranulomateuse. Nécrose papillaire.
6. Récidive
50 % des cas à cinq ans et 70 % des cas à dix ans.
En cas d’anomalies anatomiques et essentiellement biologiques persistantes ou
persistance d’un facteur exogène.(Y compris lorsque le bilan initial n’a retrouvé
aucune cause)
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Exploration métabolique
o de première intention à tout patient lithiasique ( y compris en cas de
premier calcul)
Calcul récupéré : SPIR
Calcul non récupéré : Cristallurie des urines
= Urines des 24 heures :
volume total ( < 2 litres : dilution insuffisante)
créatinine, calcium, acide urique, urée, sodium
Hyper Oxalurie
Modérée < 1mmol/j : d’origine alimentaire (consommation excessive de
chocolat, thé, noisettes, épinards…), Mucoviscidose.
Massive > 1mmol/j
Hyperoxalurie secondaire à une malabsorption des graisses
Oxalose primaire de type I Par déficit en alanine glyoxylate amino-
transférase
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Exploration et PEC médicale des lithiases uriques
Physiopathologie
Produit final du catabolisme des purines: ½ endogène et ½ alimentaire
Facteurs de risque :
o Hyperuricurie >750-800 mg/j chez ♂et à 700-750 chez ♀.
o Hyperuricémie
o Hyperacidité urinaire permanente pH < 5.5
o Diminution du volume urinaire
o Consommation élevée de protéines animales et de purines
Diagnostic
Aspects radiologiques
o Radio transparente à l’état pur sur l’ASP, Faiblement radio-opaque en cas
de calcification secondaire
o Lacune à UIV (≠ tumeur et caillot)
o toujours visible sur un scanner sans injection <500UH.
macroscopique : couleur jaune ou ocre à gris-beige ou brun-orangé.
Caractéristiques physicochimiques des urines
o pH urinaire acide (5)
o Uricosurie normale ou augmentée
Étiologie :
Hyperuricurie +Hyperuricémie
o Syndrome lympho- ou myéloprolifératif et/ou chimiothérapie
o Enzymopathie : maladie de Lesh-Nyhan
Facteurs favorisants
Diagnostic
o Radiologique
radio-opaques.
Leur aspect coralliforme est très caractéristique : ramification à
partir du bassinet dans plusieurs tiges calicielles
Calculs complexes du rein : meilleure appellation que
coralliforme.
o Biologique +++
ECBU germes uréasiques ( même si < 105 )
pH urinaire entre 7,5 et 10.
Cristallurie : struvite ± carbapatite, urate d’ammonium et PACC
(phosphate amorphe de Ca carbonaté)
o Traitements
o Traitement ATB :
o biantibiothérapie parentérale à large spectre (céphalosporine de 3e
génération + aminoside ou quinolone)
o débutés 2 à 4 jours avant l’ablation des calculs et poursuivis per os au
moins jusqu’à disparition de la bactériurie et de la leucocyturie (15 jours
minimum) adapté à ATBg et bonne diffusion urologique
Déroulement
i. Installation
Calcul du rein et uretère lombaire : décubitus dorsal tête de tir en arrière du
patient
Calcule de l’uretère iliaque : décubitus ventral car interposition osseuse
Calcul uretère pelvien : soit DV ou décubitus dorsal avec verticalisation du
patient avec tête de tir par le détroit inférieur
ii. Repérage par fluoroscopie par un bras en C ou par une échographie couplée ou
non à la tête de tir.
iii. Tir augmenter progressivement la fréquence et l’impulsion
complications
IMMEDIATES
risque d’hématomes sous-capsulaires inta et périrénaux,
douleur
hématurie fréquentes et asympto : cure de diurèse
hémoptysie par atteinte du parenchyme pulmonaire par les ondes de choc.
Complications infectieuses (PNA pouvant évoluer vers une septicémie )
L’insuffisance rénale aiguë survient classiquement après une LEC bilatérale
A MOYEN TERME :
Empierrement urétéral (steinstrauss) prévenu par la m.e.p d’une sonde JJ avant la
LEC.
obstruction chronique asymptomatique pouvant détruire le rein à bas bruit ou
septique pouvant nécessiter une dérivation
Contre-indications
L’infection urinaire non traitée. Tr de l’hémostase. Gibbosités et l’obésité.
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Grossesse, en raison du risque de lésions fœtales. Obstruction urinaire sous
jacente
Urétéroscopie :
Installation et anesthésie :
sous anesthésie locorégionale ou générale
patient est placé en position gynécologique. La cuisse homolatérale au calcul est
horizontalisée pour effacer le relief du psoas ( urétéroscope rigide et semirigide)
Urétéroscopie idéale
Cystoscopie, UPR et mise en place d’un fil guide (hydrophiles ou teflon).
Dilatation urétérale.
Mise en place de l’urétéroscope et progression jusqu’au calcul ( urétéroscope
rigide (diamètre de 7,5 à 12 Ch) et semi-rigide ou urétéroscope souple de 7,5 Ch
de diamètre avec canal opérateur de 3,6 Ch)
Fragmentation et extraction du calcul /ondes balistiques (d’origine
pneumatique ou électromagnétique) et le laser Holmium:YAG sont préférés aux
ondes ultrasoniques et hydroélectriques
Retrait de l’urétéroscope
UIV à 3 mois
Complications
Elles sont précoces ou tardives
Fausse route urétérale : ellle ne contre-indique pas la poursuite de
l’urétéroscopie. Elle évolue le plus souvent favorablement.
Perforation urétérale : complication majeure. par l’urétéroscope lui-même, ou
par instrument (fil guide, sonde, pince ou lithotriteur). Il faut alors drainer la
voie excrétrice par une sonde JJ. reporter le geste à 1 à 3 sem après si perforation
précoce ; si tardive, enlever un max de lithiases car risque de s’incruster et
sténose
Désinsertion urétérale (stripping) : il s’agit de la complication la plus grave.
Elle survient le plus souvent au moment d’un retrait brutal et rapide de
l’urétéroscope ou d’un calcul volumineux >>TTT chirurgical : Si l’avulsion
urétérale est bas située, la réimplantation urétérale sur vessie psoïque est la
règle. En cas de lésion plus haut située, il faut réaliser une urétéro-iléoplastie,
une interposition cæco-appendiculaire ou une auto-transplantation rénale en
fosse iliaque. La néphrectomie est exceptionnelle.
Hémorragie : résolutive spontanément.
Douleurs lombaires et fièvre
Complications tardives :
Sténoses urétérales
Reflux : rare
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NephroLithotomie PerCutanée :
Principe :
Extraction des calculs rénaux à travers un tunnel de néphrostomie créé par voie
transcutanée permettant ainsi le passage d’instruments endoscopiques susceptibles
d’extraire et de pulvériser les calculs
– Diminuer le nombre de lombotomies
– Durée d’hospitalisation réduite.
– Taux de complication moindre/ chirurgie ouverte.
Technique chirurgicale
– Anesthésie générale + L’antibiothérapie prophylactique par céphalosporine de
2ème ou 3ème génération.
– Installation
o Position gynécologique pour cystoscopie et montée de sonde
o Puis DV (ou latéral pour patient tarés)
– déroulement
o Repérage du calcul sous contrôle échographique et/ou fluoroscopique.
o Ponction des cavités du rein par le calice postéroinférieur. La ponction se
fait dans la région lombaire.
o Si calcul complexe, ramifié ou coralliforme → se limiter à 2 trajets
o Création du tunnel après dilatation pariétale et mise en place d’une gaine
(amplatz)
o Passage du néphroscope.
o Lithotritie endocorporelle : Par un lithotriteur à ultrasons avec aspiration
(Les ondes balistiques et hydroélectriques) ou Par laser Holmium:YAG
o Extraction des fragments
o Drainage des urines par NPC et sonde urétéral
o l’ablation des sondes urétérale et vésicale est réalisée dans les 24 heures.
NPC est retirée dans les 48 à 72 heures après ASP et/ou épreuve de
clampage.
4 et 6 jours d’hospitalisation.
Contre-indications
o Les troubles de l’hémostase,
o Infection urinaire non traitée,
o calculs complexes ramifiés nécessitant plus de deux trajets percutanés,
o l’HTA élevée et les malformations vasculaires intrarénales
o obésité
Complications
o Taux de mortalité faible, d’origine infectieuse (septicémie, choc septique),
hémorragique ou anesthésique.
o Complications hémorragiques :
o Hémorragie minime à Irrigation à grand débit.
o Hémorragie importante :
Interrompre l’intervention.
Sonde de néphrostomie clampée immédiatement.
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Si Hémorragie veineuse : clampage temporaire pdt 20 à 30
minutes.
Si Hémorragie artérielle : Artériographie+ embolisation de la plaie
artérielle
o Complications infectieuses.
o Complications urinaires : Les fistules urocutanées sont rares
o Complications métaboliques : le syndrome de réabsorption.
Malformation rénale
o Calculs et syndrome de la jonction pyélo-urétérale
JPU primaire
Calcul< 10 mm : pyelotomie + pyeloplastie coelio
Gros calcul : idem ou NLPC + endopyelotomie
JPU secondaire (vx , inflammatoire ou fibrose)
Calcul< 10 mm : NLPC + endopyelotomie ou coelio
Gros calcul : NLPC + endopyelotomie
Calculs et Rein en Fer à Cheval (RFC)
o Si JPU associé : pyelotomie chirurgicale ou coelio ou NLPC (
abord calice moyen ou sup)
o Si jonction perméable :
Calcul <10mm : LEC
>10 mm ou multiple : NLPC ou pyelotomie
Diverticule caliciel et hydrocalices
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o Cavités dans le parenchyme communiquant avec bassinet
ou calice non secretant ( diverticul) ou fonctionnel
( hydrocalice)
o Calcul asympto = surveillance
o Si douleur, hematurie ou infection :
o LEC = premier traitement → 60% des cas la disparition des
symptômes même s’il persiste des fragments ; une
surveillance régulière sera ensuite nécessaire. En cas
d’échec, il ne sera pas recommandé de répéter des séances
de LEC ;
o NLPC pour des calculs postérieurs (SF 75 à 100%) (ponction
direct du diverticule)
o coeliochirugie en cas de calcul dans la valve rénale
antérieure
o URSouple surtt pour calice sup et moyen ( accesssibilité
dans 85%)
Reins de la maladie de Cacchi et Ricci (voire néphrocalcinose)
L’ectasie canaliculaire précalicielle ou rein en éponge (medullary sponge kidney) est au
mieux décrite sur des clichés d’urographie intraveineuse de haute définition. La
diffusion de l’imagerie numérique altère actuellement la qualité de l’image des
papilles. Seuls les calculs intracavitaires symptomatiques, de moins de 20mm, seront
traités par LEC de première intention ; une NLPC ou une URSS peut être indiquée dans
des formes évoluées (néphrocalcinose) afin de désobstruer le maximum de papilles; les
calculs restant intraparenchymateux sont surveillés ; une évaluation métabolique
complète de ces malades est recommandée