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Facteurs de risque
Le vieillissement et la dépendance physique et/ou mentale sont les principaux
facteurs favorisant la survenue d'une incontinence urinaire. La prévalence del’incontinence urinaire
augmente avec l’âge. La survenue d'une incontinence urinaire est fortement liée au déclin cognitif
Mécanismes physiopathologiques
L’incontinence urinaire a des causes multiples et intriquées.
On différencie l’incontinence organique de l’incontinence fonctionnelle . L’incontinence organique
rassemble les causes liées aux atteintes du système vésicosphinctérien.
L’incontinence fonctionnelle est liée aux difficultés de tous ordres de la personne et de son
environnement (handicap physique, difficultés de communication,éloignement des toilettes, •Manque de
soignant •Tr mobilit et •Tr de la cognition ..).
Dans tous les cas la présence d’une infection urinaire est un facteur aggravant
Moyens thérapeutiques
Les règles hygiéno-diététiques et comportementales
La gestion des boissons . Le volume quotidien de boissons ne doit pas être réduit comme le font
spontanément certaines personnes âgées incontinentes.
En cas d’incontinence à prédominance nocturne on conseille de reporter la majorité des prises sur la
première partie de la journée.
--Les sondages itératifs sont parfois proposés en cas d’incontinence urinaire
avec rétention urinaire récidivante sans besoin mictionnel volontaire
Traitements médicamenteux
--Les anticholinergiques (oxybutinine,imipramine) inhibent les contractions vésicales et sont donc
indiqués dans l’urgence mictionnelle. Ils sont contre indiqués en cas de troubles cognitifs qu’ils
peuvent déclencher ou aggraver, de glaucome à angle fermé et d’obstacle cervico-prostatique patent
ou latent où ils peuvent entraîner une rétention vésicale aiguë.
Les antagonistes alpha-adrénergiques (tamsulosine, alfuzosine) inhibent le tonus sphinctérien alpha.
6 Chez l’homme, ils sont proposés en cas d’hypertonie urétrale associée à un adénome prostatique.
Chez la femme ils améliorent une dissynergie vésicosphinctérienne.
La rééducation périnéale et le biofeedback Leur indication est réservée aux malades motivés
Le traitement chirurgicalUn traitement chirurgical de l’incontinenceurinaire doit être proposé aux
malades ayant des mictions par regorgement pour corriger une sténose urétrale ou une hypertrophie
prostatique obstructive. Pour les femmes ayant des déficiences périnéales majeures, on propose une
cervicopexie et, en cas de contre-indication chirurgicale la pose d’un pessaire reste une solution
possible. Le recours au sphincter artificiel reste exceptionnel.
Les traitements palliatifs
-L’utilisation de sondages vésicaux (intermittents ou à demeure) est uniquement réservée aux cas de
vessie rétentionnelle.
-L’utilisation de couches de protection représente aujourd’hui la solution palliative
habituelle. Elle n’est légitime qu’après échec ou non-indication des autres thérapeutiques. Son coût
est élevé et à la charge du malade.
-Chez les hommes atteints d’incontinence urinaire sans rétention, l’utilisation d’étui pénien peut être
proposée, si le malade l’accepte et le supporte.
Prévention de l’incontinence urinaire
La prévention de l’incontinence urinaire, par la rééducation périnéale, doit intervenir systématiquement
dans le post-partum..
Le traitement hormonal substitutif de la ménopause est le second moyen efficace de prévention de la
déficience périnéale et sphinctérienne
Les autres modalités de prévention primaire ou secondaire passent par l’éviction ou la réduction de la
iatrogénie (incluant les sondages vésicaux abusifs ou la mise en place abusive de couches), le
traitement d’une constipation distale et la réévaluation périodique des traitements médicamenteux
au long cours
!1/3 des sujets de 65 ans et plus, et la moitié des sujets de 85 ans et plus font une ou plusieurs chutes
par an.
Les causes de chutes Facteurs de risques
-Affections neurologiques :
.Centrales : vasculaire (séquelles d.AVC, hydrocéphalie, .), dégénérative (Parkinson, Alzheimer),
tumorale.
.Périphériques : canal lombaire étroit, sciatique, neuropathies, .
--!Affections ostéo-articulaires: arthrose rachidienne, coxarthrose, gonarthrose, pathologies des
chevilles et des pieds.
-!Atteintes visuelles(cataracte, glaucome, DMLA).
-!Dénutrition(sarcopénie)
-!Baisse de vigilance (psychotropes), syndrome dépressif.
-!Désadaptation à l.effort (insuffisance
Causes intrinsèques :
Cardiaques : trouble du rythme, infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, rétrécissement
aortique serré.
Vasculaires : hypotension orthostatique, malaise vagal, hypersensibilité sino-carotidienne.
Neurologiques : AVC, confusion, hématome sous-dural, épilepsie.
Métaboliques : hypo-ou hypernatrémie, hypo-ou hyperkaliémie, hypoglycémie, hypercalcémie.
Iatrogènes = médicaments : psychotropes, anti-hypertenseurs, diurétiques, etc
Causes extrinsèques :
Habillement :.chaussures inadaptées (mules !).
Mobilier :.fauteuil trop haut ou trop bas.
Obstacles au sol :.tapis, fils électriques, sol irrégulier, etc.
Conditions locales dangereuses ou inadaptées :
.mauvais éclairage,
6 .baignoire glissante ; sol glissant, humide,
.toilettes inadaptées.
Conduite à tenir.
!Pouls, PA, T°, FR, Sat, conscience, HGT.
!Si PC, mettre en PLS.
!ECG systématique (surtout si malaise, douleur thoracique, dyspnée, .).
!Recherche de complication (fractures? TC ? retentissement psychologique ? .).
!Appeler le médecin pour la déclaration de chute et la rédaction du «constat de chute
Recherche d’hypotension orthostatique.
!Définition :baisse de la PAS ≥20 mmHg et/ou de la PAD ≥10 mmHg dans les 5 minutes après le
passage en position debout (orthostatisme).
!Mesurer la PA et le pouls :
.en position allongée au repos,
.puis immédiatement après le passage en position debout (0 minute),
.puis à 1, 3 et 5 minutes.
!Noter la présence signes associés (vertige, lipothymie, PC .).
Le syndrome de glissement
I - Définition
Spécifique du grand âge, le syndrome de glissement est marqué par une détérioration rapide de l'état général déclenchée par
une affection aigüe médicale, chirurgicale ou psychique, dont il peut être séparé par un intervalle libre, et qui évolue vers la
mort en quelques jours, un mois maximum en l'absence de prise en charge thérapeutique adaptée, dans un tableau de
défaillance multiviscérale et de dépression sévère.
II - Epidémiologie
Le syndrome de glissement toucherait 1 à 4 % des malades âgés hospitalisés, sans prédominance de sexe.
III - Clinique
1 : Phase de déclenchement.
Non spécifique et reconnue à posteriori, elle peut être liée à divers facteurs déclenchants:
- maladie aigue, infection, pneumopathie,...
- traumatisme, fracture, intervention chirurgicale,...
- choc psychique, décès d'un proche, abandon du domicile, déménagement, hospitalisation...
2 : Phase de latence.
N'excédant pas trente jours, elle peut correspondre à une période asymptomatique ou à la persistance de signes de l'affection
déclenchante.
3 : Phase d'état.
Elle est marquée par des :
- signes généraux ; anorexie, adipsie; amaigrissement, déshydratation.
- signes abdominaux; météorisme lié à un iléus paralytique;; globe vésical avec mictions par regorgement.
- signes psychiques; confusion mentale, perte de vigilance, désorientation; dépression sévère, mutique, avec refus de soins,
d'alimentation, de communication; dépression de niveau mélancolique.
- signes d'imagerie; ileus paralytique à la radiographie de l'abdomen sans préparation; rétention vésicale en échographie
abdominale.
- signes biologiques; non spécifiques ils peuvent associer des troubles hydroélectrolytiques liés à la déshydratation; des
signes d'insuffisance rénale; d'inflammation; d'infection; d'anémie
4 : Evolution
- le syndrome de glissement est spontanément mortel.
- l'évolution sous traitement peut être d'autant plus favorable que la prise en charge est plus précoce. La guérison est marquée
par la reprise spontanée de l'alimentation et de la boisson, et par la reprise progressive d'une communication avec les
soignants et l'entourage.
- les complications liées à l'immobilisation sont fréquentes, infectieuses, cutanées, thromboemboliques, intestinales.
- les rechutes ne sont pas rares (30 %) chez des malades qui restent fragiles.
IV - Diagnostic
1 : Diagnostic positif
Il repose sur :
- la notion de facteur déclenchant
- la phase de latence
- la triade symptomatique: anorexie-adipsie/ météorisme-rétension / état confuso-dépressif
2 : Diagnostic différentiel
II se pose devant un tableau subocclusif avec une affection chirurgicale, ou un fécalome, devant une rétention urinaire avec
une cause rétentionnelle organique, devant un tableau mutique avec une encéphalopathie métabolique, infectieuse, ou
vasculaire.
6 V - Traitement
Urgent, il repose sur plusieurs volets thérapeutiques simultanés.
[b]1 : Traitement médical
Il comporte une réhydratation intraveineuse, un traitement anti-infectieux éventuel, des antidépresseurs et une
héparinothérapie préventive des thromboses veineuses.
2 : Traitement infirmier
Fondamental, il associe la mise en place d'une voie veineuse, d'une sonde urinaire, d'une sonde rectale. Le nursing rigoureux
et attentif doit s'associer à un certain degré de maternage. La surveillance doit prendre en compte en particulier le bilan
liquidien, les fonctions vitales et l'aspiration des sécrétions broncho-pharyngées est souvent nécessaire.
3 : Traitement nutritionnel
La ré alimentation progressive doit être calorique en évitant les diarrhées, protéique, vitaminique, et comporter des
oligoéléments.
4 : Traitement kinésithérapique
Il associe les massages et la mobilisation prudents, l'installation précoce au fauteuil et la remise à la marche.
5 : Traitement psychique
Au-delà du traitement anti-dé presseur, le recours à la sismothérapie a pu être proposé. Le suivi psychiatrique est
souhaitable, relayé par psychologue, psychomotricien, l'équipe soignante et l'entourage.
6 : Prise en charge sociale
Elle requiert une évaluation rapide et efficace, dès l'admission du malade afin d'établir avec la famille un projet de retour
harmonieux au domicile ou dans une structure d'hébergement selon le degré de dépendance