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Objectifs pédagogiques :
Connaitre les examens complémentaires à réaliser au cours d'une tuberculose maladie pulmonaire
Décrire les différentes catégories de traitement, les moyens thérapeutiques et les modalités de
surveillance d’un cas de tuberculose.
Pr .KAMBOUCHE
I. DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE :
Le diagnostic clinique de tuberculose dépend de la forme de tuberculose maladie :
la Clinique
circonstances de découverte :
o AEG, fébricule ou fièvre élevée, amaigrissement, sueurs nocturnes, anorexie.
o Toux grasse avec expectoration, prolongée > 3 semaines.
o Hémoptysie : elle peut révéler une TP méconnue dans 10 % des cas.
o Dyspnée et douleur thoracique plus rarement révélateur 15 – 20 %.
o Découverte systématique dans 17% des cas.
Interrogatoire : devra rechercher :
o notion de contage tuberculeux (familiale ou entourage professionnel)
o notion de profession exposante chez le malade (étudiant, infirmier de service de
phtisiologies).
o les antécédents tuberculeux chez le malade.
o vaccination du BCG.
L’examen physique : généralement pauvre, rarement peuvent être retrouvés :
un syndrome pleural
un syndrome de condensation pulmonaire.
La radiologie :
l’infiltrat
le nodule
Leur diagnostic implique l’analyse des anomalies observées sur la radiographie du thorax.
Si les lésions non cavitaires sont peu étendues et d’évolutivité douteuse, ce qui est le
cas le plus fréquent, les critères de diagnostic dépendent de la disponibilité de la
culture.
si la culture est disponible, au moins une culture positive sur les échantillons initiaux (en
attendant lesrésultats de la culture, répéter toutes les 2 semaines l’examen de deux frottis
d’expectoration).
si la culture n’est pas disponible, deux séries de deux échantillons d’expectoration
recueillis à 2semaines d’intervalle avec des frottis négatifs, associées à deux
radiographies thoraciques (l’une initiale, la seconde prise après 2 à 4 semaines)
suggérant l’évolutivité ou l’extension des lésions.
Si les lésions non cavitaires sont étendues, évolutives, menaçant parfois la vie du malade,
les critèresde diagnostic dépendent du contexte clinique.
contexte de miliaire aigue fébrile, associée ou non à des signes méningés, les deux
frottis négatifs initiaux suffisent pour poser le diagnostic et décider le début du
traitement.
contexte de déficit immunitaire (diabète sucré, corticothérapie au long cours,
traitement immunosuppresseur, co-infection par le VIH) deux frottis négatifs
suffisent pour commencer le traitement, après avoir éliminé une infection
pulmonaire non tuberculeuse.
III. EVOLUTION
L’évolution spontanée de la tuberculose sans traitement se fait vers :
Les médicaments essentiels utilisés en Algérie sont au nombre de cinq (Tableau I):
- L’isoniazide (H)
- La rifampicine (R)
- La streptomycine (S)
- Le pyrazinamide (Z)
- L’éthambutol (E)
Tableau I: Les médicaments antituberculeux essentiels: Posologie, dosage et voie d’administration
Catégorie I :
o Ce groupe est celui des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscope positive
quidoivent être traités en priorité par la chimiothérapie.
o A ce groupe principal il faut rajouter :
Les formes sévères de tuberculose extra pulmonaire
Les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie négative et à culture positive
Les nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie négative et à culture non faite ou
nondisponible.
Catégorie II :
o Ce groupe correspond à celui des reprises évolutives, des échecs et des rechutes de
tuberculose pulmonaire, observés après une première cure de chimiothérapie .Ces cas sont
toujours descas à bactériologies positive (en microscopie directe et/ou en culture)
Catégorie III :
o Ce groupe est celui des cas de tuberculose extra pulmonaire simples et des primo-infections
sans atteinte pulmonaire visible à la radiographie du thorax.
Catégorie IV : Ce dernier groupe correspond aux cas chroniques et représente les échecs
de la catégorieIII.
Le suivi doit être régulier. Il est nécessaire pour s’assurer de la bonne tolerance des traitements
et de la bonne observance du patient. La surveillance de l’efficacité nécessite:
. Rechute
2 SHRZE/
TP, DT . Reprise évolutive après interruptionprématurée 1 HRZE 5 HRE
. Echec
Ces effets secondaires sont le plus souvent mineurs (Tableau IV), mais dans 1 à 3% des cas,
des effets secondaires majeurs peuvent apparaître (Tableau V), imposant l’arrêt temporaire ou
définitif du traitement ou du médicament incriminé.
Il s’agit le plus souvent d’une corticothérapie administrée par voie orale à la dose de 0.5
mg/kg/jour de prédnisone, que l’on associe à la chimiothérapie pendant 3 à 6 semaines, dans
les localisations extra-pulmonaires, pauci-bacillaires mais très inflammatoires (méningites,
pleurésies, ascites, péricardites,primo-infection avec opacité segmentaire ou lobaire,
adénopathie périphérique volumineuse pseudo lymphomateuse, d’étiologie tuberculeuse
prouvée).
Médicaments
Effets secondaires Mesures â prendre
Responsables
- Arrêt du traitement
- Identification du médicament responsable
Hypersensibilité généralisée
Tous - Désensibilisation éventuelle,
Reprise ou arrêt définitif du médicament
responsable
Purpura Rifampicine
- Arrêt définitif du traitement
Anémie hémolytique Streptomycine