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Projet sur la Tuberculose


au Maroc
 Réaliser par: Sara Ibrahimi Fatima Zahra Zoubair
 Encadré par: Pr. Ouaalia El hassane
 Filière: Rééducation/Réhabilitation
 Option: Kinésithérapie
 Semestre : 4
 Année universitaire: 2022/2023
Abréviations

TB : Tuberculose.
BK : Bacille de Koch.
BCG : Bacille de Calmette et Guérin.
LAT : Lutte Anti Tuberculose.
PNLAT : Programme National de Lutte Anti Tuberculose.
TPM+ : Tuberculose Pulmonaire à Microscopie Positive.
RAI : Agglutinines Irréguliers.
VIH : Virus de l’Immuno- Déficience Humaine.
CDST : Centre de Diagnostic Spécialiste de la Tuberculose.
PNI : Programme National d’Immunisation.
JNV : Journée Nationales de Vaccination.
IDR : Intra Dermo Réaction à la Tubeculine.
La tuberculose est une maladie infectieuse provoquée par la
transmission d'un germe appelé Bacille de Koch d'une personne à une autre
par voie aérienne à partir d'inhalation de micro-gouttelettes contenant ces
bactéries et qui se présentent dans les sécrétions respiratoires des patients
atteints de cette maladie. Au Maroc, la tuberculose demeure un véritable
problème de santé publique auquel le ministère de santé procure une priorité
spéciale dans sa politique sanitaire.

Dans ce cadre, nous avons exécuté des recherches afin de collecter


des données épidémiologiques nationales et savoir plus sur les actions de
surveillance et de prévention de la tuberculose arrêtée par le ministère de
santé afin de lutter contre cette maladie. Nous avons fait recours au
plusieurs plateformes pour recueillir les informations nécessaires. En tête,
Pub Med, dont on a tiré des articles parlant sur la situation épidémiologique,
on a utilisé évidemment le site officiel du ministère de santé et l’OMS pour
chercher les actions de dépistage arrêté par le MS, enfin Scribd et science
Direct qui nous ont gratifié des articles sur la surveillance et la prévention de
la tuberculose au Maroc.

Le Maroc est parmi les pays qui n’ont pas échappé du mal de la
tuberculose. En 2019, le nombre de cas estimés par l’OMS est de 35 000
cas et le nombre estimé de décès liés à la TB est de 2.900 décès, soit un
taux de mortalité spécifique de 8,1/100.000 hab.
En 2020, 29.018 cas de TB ont été enregistrés. Toutes formes
confondues, correspondant à une incidence notifiée de 80/100.000
habitants. 51 % des cas, présentent la tuberculose de localisation
pulmonaire, 289 cas de TB pharmaco-résistante, 240 cas Co-infectés
tuberculose –VIH. Les jeunes de 15 à 45 ans représentent 63% des cas. Le
Sex-ratio masculin/féminin est de 1,5, et 86% des cas ont été rapportés par
6 Régions, correspondant à environ 79% de la population nationale.

En 2021, 29 327 cas toutes formes confondues, correspondant à une


incidence notifiée de 80 /100.000 habitants. Plus de 3700 décès,
correspondant à une mortalité spécifique de plus de 10/100.000 et 295 cas
de TB pharmaco-résistante.
La tuberculose reste fortement concentrée au niveau des quartiers à
densité de population très élevée et des zones périurbaines des grandes
agglomérations, là où l’influence des déterminants socio-économiques est la
plus importante. Cette situation est illustrée par l’atteinte importante des
groupes d’âge 15-44 ans, groupe d’âge le plus productif économiquement.

La tuberculose est une maladie contagieuse. La source d'infection par


la TB est principalement composée de patients ont la tuberculose
pulmonaire . La transmissibilité d'un patient dépendait de son statut
bactérien : les patients avec des BK détectés par examen direct des
crachats étaient infectieux, alors que les patients avec des BK détectés
uniquement en culture étaient relativement moins infectieux. Les bacilles se
propagent dans l'air. En fait, cette transmission se fait par des gouttelettes
infectées (gouttelettes de nucléides), qui sont proscrites sous forme
d'aérosols lorsqu'un patient éternue ou tousse. Les minuscules gouttelettes
d'eau sèchent rapidement et peuvent rester en suspension dans l'air
pendant des heures sous forme de particules. Seules les particules de
diamètre inférieur à 10 microns peuvent atteindre les alvéoles, les autres
(supérieures à 10 microns) restent au niveau des voies respiratoires
supérieures et sont expulsées par la couche mucociliaire (généralement
avalées) .L’infection tuberculeuse peut être due également à Mycobacterium
bovis ; classiquement, il s'agit d'une consommation de lait contaminé non
bouilli.

Afin d’éliminer la tuberculose en tant que problème de santé publique


au Maroc d’ici 2050. Le Ministère de Santé et de Protection Sociale applique
une politique nationale en matière de LAT qui se manifeste dans la
surveillance épidémiologique, le dépistage ainsi que le renforcement de la
prévention de cette maladie.
La surveillance du PNLAT permet de faire la synthèse des résultats de
l'évaluation d'une longue période en corrélation avec les moyens engagés
pour atteindre ces résultats. Celle-ci peut s'exercer en une surveillance
épidémiologique qui permet de suivre :
+L'évaluation dans le temps de l'incidence des TPM + (tendance séculaire).
+L'évolution dans le temps du RAI.
+Les taux de résistance vasculaire primaire et acquise pour fournir la preuve
à postériori des progrès réalisés par le programme. La mesure de ces taux
se fait lorsqu'on peut mener des enquêtes prospectives des échantillons de
malade "jamais traité antérieurement" ou "déjà traité". Ceci implique
l'existence de laboratoire nationaux qualifié et un système de contrôle de
qualité nationale et supranational, ainsi qu'une collecte clinique précise pour
classer les malades en "jamais traité" ou "déjà traité".

Le programme national de la LAT a trait à prévenir la propagation de


l'infection tuberculose. Le but principal du dépistage est d’identifier en
continu les sources de contamination dans la communauté, en l'occurence :
les tuberculoses pulmonaires à microscopie positive.
Les populations cibles du dépistage sont :
+Les sujets contacts qui sont les personnes qui vivent au contact de patients
ayant la tuberculose pulmonaire à microscopie positive ou une primo
infection tuberculeuse.
+Autres: Ce sont surtout les patients chez qui on découvre des lésions
radiologiques compatibles avec une tuberculose au cours d'un examen
médical systématique( médecine du travail, bilan préopératoire, surveillance
clinique des maladies chroniques,...
Les modalités du dépistage:

 Chez les consultants suspects:


Les consultants présentant des signes respiratoires persistants sont les plus
nombreux la sélection des malades suspecte de tuberculose parmi ces
derniers et basé sur :

 L'interrogatoire:
Il doit être minutieux et doit préciser :
+La nature et la durée des symptômes respiratoires et ou généraux.
+La notion de comptage tuberculeux.
+La notion de traitement anti tuberculose des antécédents du patient.
+L'association éventuelle avec d'autres maladies favorisantes ( diabète,
insuffisance rénale,..) ou un traitement médicamenteux.

 L'examen clinique systématique:


+Doit aller à un autre endroit pour la tuberculose
ou d'autres maladies apparentées.
+Les patients tuberculeux parmi ces suspects sont identifiés par un examen
bactériologique des crachats : trois
échantillons de crachats doivent être prélevés en 2 jours
pour un examen microscopique direct au laboratoire le plus proche.
+Les mesures à prendre dépendent des résultats de laboratoire et de l'état
du patient.
+S'il y a présence de bacille Acido Alcoolo Résistant Baar il s'agit d'une
tuberculose pulmonaire à microscopie positive.
+ Si les examens de trois expectorations sont négatives absence de Baar et
s'il y a persistance de signes invocateur de tuberculose pulmonaire, on doit
référer le malade à une consultation spécialisée de pneumo-phtisiologie

 Chez les sujets contacts:


Dans l'entourage d'un malade contagieux, càd la source de contamination,
on parle communément de dépistage autour d'un cas index. on doit
rechercher dans cet entourage:
+ D’autres cas de tuberculose pulmonaire.
+ Des cas de prime infection chez les enfants.
+ Et des cas de localisation extra pulmonaire.
Toutes les personnes vivant en contact avec un malade contagieux devant
être examiné systématiquement le plus tôt possible après la confirmation
d'un cas index.

 Pour les enfants de moins de 10 ans :


+examen clinique.
+recherche de la cicatrice vaccinelle du bcg.
+IDR à la tuberculine
+Radio photographie du thorax.

 Chez les autres:


Examen bactériologique des expectorations chez tout patient ayant des
images radiologiques pulmonaire pouvant être en rapport avec la
tuberculose.
 Les cas particuliers:
Le radio-dépistage systématique est conseillé chez les individus vivants
dans les conditions de promiscuité favorisant la transmission telle que :
+les prisonniers.
+les pensionnaires d'orphelinat ou d'internat.
+les toxicomanes.

 Lieu de sélection des suspects:


Le dépistage peut-être organisé :
+A la limite à domicile pour les sujets contacts.
+Au niveau des formations sanitaires de base.
+Au niveau du CDST.
+Au niveau des formations hospitalières.
+au niveau des autres secteurs de santé hygiène scolaire et universitaire,
médecine du travail, cabinet privé.

Le ministère de la Santé vise sur la prévention et de contrôle de la


tuberculose afin de réduire le nombre de décès liés à cette pathologie de
60% en 2023 par rapport à l’année 2015.
La prévention de la tuberculose repose sur la vaccination par le BCG
et la chimioprophylaxie.
La vaccination par le BCG est une composante du PNI. Elle est
effectuée à la naissance. Elle doit être poursuivie partout dans le pays par le
PNI est particulièrement durant les journées nationales de vaccination JNV.
La vaccination indiscriminelle lors de la première année scolaire est
maintenue dans le cadre du programme d'hygiène scolaire et universitaire
pour rattraper, à l'âge de 7 ans, les enfants non vaccinés ou bien mal
vacciné.
Le vaccin est utilisé et celui de l'Institut Pasteur : c'est un vaccin lyophilisé,
atténuer. il est injecté par voie intradermique au niveau du tiers supérieur de
l'avant-bras gauche, à la dose de 0,1 ml chez les enfants âgés de plus d'un
an et à moitié dose 0,05 ml chez les enfants âgés de moins d'un an.
La vaccination BCG assure une bonne protection de des jeunes enfants
contre les formes graves de la tuberculose : miliaire et méningite.
Alors que la chimioprophylaxie ou bien la chimiothérapie préventive a
pour but d'éviter le passage de la tuberculose infection à la tuberculose
maladie chez des enfants récemment infectés par le bacille tuberculeux.
Dans les pays en développement ou la vaccination BCG des nouveau-nés
est largement appliquée, la chimioprophylaxie est une mesure de prévention
à appliquer généralement aux enfants sans non vaccinés par le BCG est
vivant au contact d'une source de contamination. Les trois groupes d'enfants
à traiter sont:
+ Les enfants âgés de moins de 5 ans, non vacciné par le BCG mais
tuberculine ou positifs( IDR est supérieur ou égal à 15 mm).
+ Les nouveau-nés et les enfants de moins d'un an non vacciné par le BCG,
initialement tuberculine ou négative est devenu récemment tuberculose
positifs.
La seule chimiothérapie préventive recommandée aujourd'hui chez l'enfant
consiste à donner de l'isoniazide seul, tous les jours, à la dose de 5 mg/kg/j
pendant une période de 6 mois.
Le moyen le plus efficace pour prévenir la tuberculose consiste en la
suppression de source d'infection, c'est-à-dire les malades contagieux. C’est
pourquoi le dépistage et le traitement de ses patients sont importants.

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