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La lutte contre
la tuberculose en France
La loi du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et à la protection lose en France sont gérées par l’Inserm à
partir de l’analyse des certificats de décès.
sociale a entièrement refondu les dispositions du code de la santé À l’examen direct et/ou à la culture, 70
publique concernant la lutte contre la tuberculose, abrogeant notamment à 80 % des cas de tuberculose sont bacté-
de nombreux articles qui avaient fondé le dispositif spécialisé mis en riologiquement positifs. Une information
concernant les cas bactériologiquement
place dans les années 50. Seules deux structures spécifiques sont prouvés est théoriquement disponible
encore prévues : les dispensaires antituberculeux et les services de auprès des laboratoires d’analyse médi-
vaccination, et l’obligation vaccinale est maintenue mais revue. Mais la cale qui ne sont pas tenus à la déclaration
obligatoire. Un nombre relativement res-
lutte contre la tuberculose comporte également d’autres aspects treint de laboratoires, essentiellement
(surveillance, …) et repose sur d’autres structures (hôpital, …). hospitaliers, reçoivent les prélèvements
positifs. Une enquête annuelle auprès de
es modalités de la surveillance de la DDASS du département de domicile du ces laboratoires pourrait permettre d’ob-
L prévention et de la prise en charge
se sont adaptées depuis 40 ans à l’évolu-
patient. Chaque semaine les DDASS
transmettent par voie télématique (mini-
tenir une information sur les cas bactério-
logiquement prouvés en même temps que
tion des données épidémiologiques et des tel) le nombre de cas de tuberculose dé- de surveiller la fréquence de la multiré-
moyens thérapeutiques. clarés. Ce nombre est reporté sur la 4e page sistance des bacilles de la tuberculose en
du BEH chaque semaine. Ultérieurement, France.
l’analyse des formulaires de DO permet
Surveillance de valider les cas et d’éliminer les éven-
tuels doublons. Cette source d’informa- Les moyens de la prévention
Pour évaluer l’incidence de la tuberculo- tion exhaustive par définition est dépen-
se en France la DGS dispose de la décla- dante de l’adhésion des médecins prati- La vaccination par le BCG est obligatoire
ration obligatoire (DO) que doivent ef- ciens. « à des âges déterminés et en fonction du
fectuer les médecins qui ont porté le dia- En outre, la notification par les Cais- milieu de vie, des risques que font encou-
gnostic de tuberculose chez un patient. ses primaires d’assurance maladie rir certaines activités » (nouvel article
Cette déclaration est faite sur un for- (CPAM) des cas pour lesquels une de- L 215 du Code de la santé publique).
mulaire anonyme où sont demandées cer- mande de prise en charge à 100 % a été Jusqu’à la loi du 18 janvier 1994, l’article
taines informations concernant le cas : demandée (la tuberculose fait partie des L 215 définissait les catégories de per-
âge, sexe, nationalité, date du diagnostic, affections de longue durée ou ALD), per- sonnes soumises à cette obligation (en-
lieu de domicile, initiales du nom et pré- met de compléter la déclaration faite par fants de moins de 6 ans, avant l’entrée à
nom, localisation de l’infection, présence les médecins praticiens. l’école, étudiants, fonctionnaires, mili-
de bacille tuberculeux à l’examen direct En 1992, les médecins hospitaliers ont taires et surtout personnels des établisse-
des crachats ou à la culture, les notions de été à l’origine de la majorité des déclara- ments hospitaliers et personnels travaillant
tuberculose antérieure, de vaccination par tions (53 %), les médecins conseils des en milieu insalubre ou qui manipulent
le BCG et le résultat de la sérologie VIH. CPAM de 23 %. des denrées alimentaires) et l’article L 216
La déclaration doit être faite à la Les données de mortalité par tubercu- précisait que cette obligation s’appliquait