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Pré-requis :
1. Pages de calculs
2. Nombres complexes et trigonométrie.
3. Dérivées et primitives.
Résumé du cours :
1. Introduction, Généralités, Définitions et premières propriétés.
2. Développements en série de Fourier. Cas d’une période quelconque. Forme complexe.
3. Opérations sur les séries de Fourier.
4. Analyse harmonique d’un signal.
.
Séries de Fourier
SERIES DE FOURIER Dans tous les calculs à venir, on suppose que l’on peut
å
¥
n =1 ò S(t)cosptdt =
ò [ a0 +
n =1
(ancosnt + bnsinnt)]cosptdt
(4) D’après les propriétés des fonctions sinus et cosinus, on 0 0
sait que si la série converge pour le réel t, alors on a: 2p ¥ 2p
ò
0
f(t)dt =
ò
a
f(t)dt
Calcul de bn
0
A A
Avec les même méthodes et raisonnements, on trouve
2p
(2) Si f(t) est une fonction paire, alors
ò
-A
f(t)dt = 2
ò0
f(t)dt
bp =
1
p ò S(t)sinptdt
A 0
Remarques
Si f(t) est une fonction impaire, alors
ò
-A
f(t)dt = 0
(1) Pour tout a de ℝ, on peut faire le calcul intégral entre a et
(3) En posant fn(t) = sinnt et gn(t) = cosnt, on a pour n, p, q a + 2π, en particulier entre – π et π.
entiers: (2) Le procédé de calculs des a0, an et bn indique que s’ils
2p 2p 2p existent, ils sont uniques.
a-
0
ò fn(t)dt = 0,
ò
0
gn(t)dt = 0 pour n ≠ 0,
ò
0
g0(t)dt = 2π (3) Cas d’une fonction paire
Si S(t) est paire, alors S(t)cosnt l’est aussi alors que S(t)sinnt
2p 2p
est impaire, d’où,
p p
b-
ò
0
fp(t)fq(t)dt =
ò
0
gp(t)gq(t)dt = 0 si p ≠ q
bn = 0; a0 =
1
p ò S(t)dt; an =
2
p ò S(t)cosntdt
0 0
2p 2p
(4) Cas d’une fonction impaire,
Si S(t) est impaire, alors S(t)sinnnt est paire alors que
ò
0
[fn(t)]2dt =
ò
0
[gn(t)]2dt = π si n ≠ 0
S(t)cosnnt est impaire, d’où,
p
2
ò
2p 2p
a0 = an = 0; bn = S(t)sinntdt
ò
0
[f0(t)]2dt = 0,
ò
0
[g0(t)]2dt = 2π p
0
2p
Exemple:
c-
ò fp(t)gq(t)dt = 0 (même si p = q) Calculer les coefficients de Fourier des fonctions suivantes,
0 éventuellement, on vérifiera d’abord qu’elles sont
Ainsi on dit que l’on a des fonctions orthogonales. 2π-périodique :
1°/ f(t) est une fonction impaire et 2π-périodique telle que
I – 3 Calcul des coefficients f(0) = 0 et sur ]0 ; π], f(t) = π – t.
Soit une série de Fourier convergente de somme 2°/ f(t) est une fonction 2π-périodique telle que
¥
1 si t ∈ [−π ; [ ∪ ] ; π]
S(t) = a0 + ån =1
(ancosnt + bnsinnt) f(t) =
si t ∈ [ ; ]
On va déterminer les relations entre S(t), a0, an et bn. On fera d’abord le graphe de la fonction.
3°/ f(t) = 1 + cos(t) + 4sin(t)cos(t) - cos2(t) + sin2(t)
On utilisera les formules de transformation trigonométriques
Séries de Fourier
4°/ f(t) est une fonction impaire et 2π-périodique telle que Dans la réalité, on rencontre des fonctions périodiques f(t)
f(t) = t sur [0 ; ], f(t) = -t – π sur [−π ; ] admettant une période T ≠ 2π i.e. pour tout nombre réel t, on
a f(t + T) = f(t), T étant le plus petit nombre strictement
II – DEVELOPPEMENT EN SERIE DE FOURIER positif vérifiant cette égalité. La variable t représente le plus
II – 1 Développement en série de Fourier d’une fonction souvent le temps. On se ramène au cas de la période 2π à
périodique l’aide du changement de variable suivant
Soit f(t) une fonction périodique de période 2π et continue t x 2p 2p
= d’où x = t = ωt avec ω =
par morceaux sur [– π; π] (on rappelle qu’une fonction est T 2p T T
continue par morceaux sur [a; b] ssi elle est continue en tous en effet, ainsi on a,
points de [a; b] sauf éventuellement en un nombre fini de cos[ω(t + T)] = cos(ωt + ωT) = cos (ωt + 2π) = cos(ωt)
points en lesquels elle admet une limite à gauche et une limite de même sin[ω(t + T)] = sin(ωt), les fonctions cos(ωt) et
à droite). On peut toujours remplacer [– π; π] par [a; a + 2π], 2p
sin(ωt), avec ω = sont périodiques de période T.
T
pour tout a ∈ ℝ. On se pose alors la question suivante: si à
2p
partir de la fonction f(t), on calcule les coefficients de Fourier Le nombre ω = s’appelle fréquence fondamentale. Les
π π T
1 1
a0 =
2p ò
-π
f(t)dt, an =
p ò
-π
f(t)cosntdt et multiples nω de la fréquence fondamentale, où n ≥ 2 sont
appelées harmoniques, la première harmonique est 2ω, la
π deuxième 3ω, …
1
bn =
p ò
-π
f(t)sinntdt (1) La série de Fourier d’une fonction f(t) admettant T pour
période est définie par les formules suivantes,
¥
et que l’on écrive le développement en série de Fourier
correspondant, soit
S(t) = a0 + å
n =1
(ancosnωt + bnsinnωt)
¥
S(t) = a0 + å (ancosnt + bnsinnt) 2p 1
a +T
2
a +T
n =1
avec ω =
T
, a0 =
T ò f(t)dt, an =
T ò f(t)cosωntdt et
alors, cette série est-elle convergente ? et si oui est-ce que a a
S(t) coïncide avec f(t) ? a +T
2
Le théorème suivant, à admettre, nous donne la réponse. bn =
T òa
f(t)sinnωtdt.
série de Fourier est convergente et a pour somme On montre que si f est une fonction impaire, a0 = an = 0 et
T
S(t0) = f(t0) 2
· En tout point t0 où la fonction f(t) n’est pas continue 4
la série de Fourier est convergente et a pour somme
bn =
T ò
0
f(t)sinnωtdt.
f ( t 0+ ) + f ( t 0- )
S(t0) =
2 Remarques
Avec f (t 0+ ) = lim f(t); f (t 0- ) = lim f(t) Pour T = 2π, on retrouve les anciennes formules.
t ®t 0 t > t 0 t®t0 t<t 0 Le théorème de Dirichlet est également valable pour les
fonctions de période T ≠ 2π.
Exemple
Soit f la fonction de période 2π définie par Exemple :
ì-1 si -p < t < 0 On pose f(t) = ∣cos(t)∣.
f(t) = í et f(π) = 0
î 1 si 0 £ t < p 1°/ Faire la représentation graphique de f(t) entre – 2π et 3π.
1°/ Faire la représentation graphique de f(t) entre – 2π et 3π. 2°/ Calculer les coefficients de Fourier de f(t) puis en déduire
2°/ Calculer les coefficients de Fourier de f(t) puis en déduire son développement en série de Fourier, soit S(t).
son développement en série de Fourier, soit S(t).
2 II – 3 Forme complexe d’une série de Fourier
a0 = an = 0 et bn = (1 – (-1)n) (f impaire) Soit f(t) une fonction de période T devéloppable en série de
np
¥
3°/ Montrer que f(t) satisfait aux conditions de Dirichlet puis
å
2p
en déduire S(t) pour – π < t ≤ π. Fourier, soit S(t) = a0 + (ancosnωt + bnsinnωt) ω =
T
¥ n =1
(-1) p
å
p p En utilisant les formules d’Euler, on a,
4°/ Montrer que = (pout t = )
2p + 1 4 2 un(t) = ancosnωt + bnsinnωt
n =0
einwt + e -inwt einwt - e -inwt
= an + bn
II – 2 Cas d’une période quelconque 2 2i
Séries de Fourier
a - ib n inωt a n + ib n -inωt III – 3 Produit de convolution
= n e + e
2 2 Définition
a - ib n Soient f et g deux fonctions continues de même période 2π.
On pose cn = n coefficient de einωt
2 On appelle produit de convolution de f et g, noté f∗g, la
a n + ib n -inωt fonction définie comme suit
et c-n = = cn coefficient de e
2 2p
1
d’où un(t) = cne inωt
+ c-ne -inωt
a +T a +T
f∗g(t) =
2p ò
0
f(t – x)g(x)dx
a n - ib n 1 i
avec cn =
2
=
T ò
a
f(t)cosnωtdt –
T ò
a
f(t)sinnωtdt
Théorème
a +T Soient f et g deux fonctions continues de même période 2π
1
=
T ò
a
f(t)e-inωtdt développable en série de Fourier. On a
cn(f∗g) = cn(f)cn(g)
On obtient alors la forme complexe du développement en
série de Fourier de la fonction f(t), soit Propriétés
¥ a +T Soient f et g deux fonctions continues de même période 2π
å
1
S(t) =
n =-¥
cneinωt avec cn =
T ò f(t)e-inωtdt, n ∈ ℤ développable en série de Fourier. On a
a (1) f∗g = g∗f (le produit de convolution est commutatif)
On vérifie facilement les égalités suivantes
(2) f∗g est continue et de période 2π.
a0 = c0, an =2Re(cn) et bn = –2Im(cn)
1
(3) an(f∗g) = [an(f)an(g) – bn(f)bn(g)]
Exemple : 2
f(t) est une fonction paire et 2π-périodique telle que 1
(4) bn(f∗g) = [an(f)bn(g) + an(g)bn(f)]
f(t) = et sur [0 ; π] 2
1°/ Déterminer l’expression de f(t) sur [−π ; 0 ].
2°/ Calculer directement les coefficients de Fourier IV – ANALYSE HARMONIQUE D’UN SIGNAL –
complexes de f(t) puis en déduire les coefficients de Fourier EGALITE DE PARSEVAL
réels de f(t). IV – 1 Analyse spectrale d’un signal
3°/ Retrouver par un calcul direct les coefficients de Fourier Soit f une fonction de période T développable en série de
¥
réels de f(t).
å
2p
Fourier S(t) = a0 + (ancosnωt + bnsinnωt) ω =
T
III – OPERATIONS SUR LES SERIES DE FOURIER n =1
Exemple :
On pose f(t) = ∣cos(t)∣.
1°/ Déterminer le développement en série de Fourier de f
selon la troisième forme.
2°/ Représenter graphiquement le spectre de fréquences du
signal f(t) et sa courbe enveloppe du spectre.
IV – 2 Egalité de Parseval
On démontre le théorème suivant: si f est une fonction
périodique de période T développable en série de Fourier,
¥
soit S(t) = a0 + å
n =1
(ancosnωt + bnsinnωt)
¥
= a0 + ån =1
Ancos(nωt – φn)
alors on a,
a +T ¥ ¥
a n 2 + bn 2
å å
1 1
T ò
a
f 2(t)dt = a02 +
n =1
2
= a02 +
2
n =1
An 2
Exemple :
Soit f(t) est une fonction 2π-périodique définie par f(t) = 1 si
t ∈ [0 ; π] et f(t) = -1 si t ∈ [π ; 2π]
1°/ Déterminer les coefficients de Fourier réels de f(t).
2°/ En appliquant l’égalité de Parseval, déterminer
∞
1
(2p + 1)
QCM
Cet exercice est un questionnaire à choix multiples. Pour
chaque question, trois réponses sont proposées. Une seule des
réponses proposées est exacte. On justifiera les réponses.