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III Circuits électriques en régime variable sinusoïdal

1. Définitions, généralités
2. Dipôles en regime permanent sinusoïdal
3. Analyse de circuits en régime sinusoïdal

1. Définitions, généralités

1.1 Grandeurs périodiques s(t)

Une grandeur physique est dite périodique, si elle prend les mêmes valeurs à intervalles de
temps réguliers : s(t+T) = s(t) ou T est l’intervalle de temps appelé période (unité : seconde).

On définit la fréquence f = 1/T qui indique le nombre de cycles par unité de temps.
La fréquence a pour unité s-1 ou Hz ( Hertz).

Exemple d’un signal périodique quelconque


s(t)

t=T t=2T t (temps)


0
T T

Exemple: f=50Hz correspond à 50 cycles par seconde pour une grandeur de période T=0,02 s

1
La grandeur physique s(t) est dite monodirectionelle si s(t) >0 (ou s(t)<0 ) ∀ t

La grandeur physique s(t) est dite bidirectionelle si s(t) change de signe pour t ∈[0,T]

 Question : Comment mesurer la valeur de s(t) sachant que celle-ci change tout le temps ?

 On définit la valeur moyenne notée <s> d’une grandeur périodique de période T par :

s(t)

t (temps)
0
T t=T T t=2T

<s> est une constante et représente l’air sous la courbe s(t)

 Question : Que se passe-t-il pour un signal s(t) bidirectionnel symétrique ?

smax
s(t+T/2) = -s(t)

O
+
T 3T/2
temps <s>=0
T/2
-
- smax

1 1 /
+ + 0
/

Conclusion : il faut définir une autre constante électrique permettant de contourner cette difficulté et qui
apporte un complément d’information sur le signal s(t) étudié.

 On définit alors la valeur efficace notée Seff d’une grandeur périodique de période T par :

1
( )

Dans ce cas, même si le signal s(t) est bidirectionnel, l’intégrale ainsi défini, sera toujours positive et non nulle

2
1.2 Grandeurs sinusoïdales
 Pourquoi prévilégier les grandeurs sinusoïdales ?

On démontre que toute fonction s(t) périodique satisfaisant à certaines conditions de continuité et de
dérivabilité, peut se decomposer en une somme de fonctions sinusoïdales dite “série de Fourier”.

Si s(t) est une fonction sinusoïdale alors elle aura pour expression :

cos + avec
• s(t) la valeur instantanée
• Sm la valeur maximum ou valeur crête ou encore amplitude de s(t)
6
• ω la pulsation, 289 radian · ;
avec la période et 9 la fréquence de ( )
• ϕ la phase à l’origine (c’est-à-dire au temps t 0) de s(t) définie par rapport à une référence.

S(t)

+Sm

-Sm

Constantes caractéristiques
La valeur moyenne s pour une grandeur sinusoïdale est toujours nulle
La valeur efficace Seff pour une grandeur sinusoïdale est égale à
2
A

démonstration
1 1 1 + cos 2E
( ) cos + Rappel: cos E
2

1 + cos 2 + 1 cos 2 +
⇔ +
2 2 2

sin 2 + 1
⇔ + + sin 2 + − sin 2
2 2·2 2 4

⇔ la deuxième intégrale est nulle puisque ω 28 J sin 48 + 2 sin 2


2

finalement KL MNJO 2
A

2
A

Remarque importante : pour faire apparaitre la constante caractéristique Seff dans s(t) on écrira dorénavant :

2 cos +
A

3
10 cos

X
P Q RS TUV WQ +
Y

X
P Q ZV[ Z\ ]^]\TZ _Z + `]a a]``Ua[ à
Y

La somme de deux ou plusieurs sinusoïdes est encore une sinusoïde

4
1.3 Représentations pratiques de grandeurs sinusoïdales

Soit le vecteur OM de module constant et M un point de coordonnées polaires g( ), ( ) animé d’un


de
mouvement circulaire uniforme autour de l’origine O à la vitesse angulaire constante df
(rad.s-1).

On suppose que le point M se trouve à M0 à l’instant t 0 ( hi 0 hi ) et fait un angle Φ avec l’axe


Horizontale (ϕ(t 0) Φ) . Les coordonnées du vecteur hi en polaires sont données par :
A

hi g cos Jn + g sin Jo Kp NqN g hi et dφ ⇔ ( ) +A


A
l
Kù hi hi cos +A Jn + hi sin +A Jo

En coord cartésiennes on écrira: hi E Jn + t Jo qJ uLN qKO LN vLE éuLv NKO ∶

E hi cos +A cos +A
M(t) x
y(t) t hi sin +A sin +A

ϕ(t)=ωt+Φ
Φ Conclusion
L’abscisse x(t) ou l’ordonnée y(t) d’un vecteur tournant hi à vitesse
M0(t=0) angulaire constante ω sont des fonctions sinusoïdales, d’amplitude
la longueur hi et de phase à l’origine Φ à t 0.
ωt

Φ
x
O x(t)
Axe origine
des phases

Vecteur de Fresnel tournant

Partant de ce constat, A.J Fresnel propose de représenter toute fonction sinusoïdale par un vecteur tournant.
La représentation de Fresnel ou diagramme de Fresnel est un outil graphique permettant d'ajouter, de soustraire,
de dériver et d'intégrer des fonctions sinusoïdales de même fréquence.

En physique, de nombreuses grandeurs peuvent être des fonctions sinusoïdales du temps (ou de l'espace) :
courants i(t), tensions u(t), puissance p(t).

Par analogie : hi ou bien hi


et 289

ϕ(t)=ωt+Φ

Sm ou Seff
ωt

Φ Φ Axe origine
x
E cos +A
des phases
O

 si représente une tension sinusoïdale on écrira alors L € cos +A € 2 cos +A


A

 si représente un courant sinusoïdal on écrira alors N • cos +A • 2 cos +A


A

5
Exemple pour montrer l’utilité de la représentation de Fresnel

N( ) A M La loi d’Ohm et la 2e loi de Kirshhoff portant sur


l’additivité des tensions, sont toutes les deux
N B
vérifiées pour des tensions variables.

L‡ˆ L‡‰ + L‰Š + LŠˆ


u1 u2 u3
Val. eff Phase
8 L‡ˆ L; ( ) + L ( ) + L„ ( )
L; 5 2 cos 3 +
A
L; ( ) €; ;
2
5V 90°
8
L 3 2 cos 3 −
A
L ( ) €
4
3V - 45°
8
L„
A
2 cos 3 − L„ ( ) €„ „
6
1V - 30°

On sait que la somme de deux ou plusieurs sinusoïdes et encore une sinusoïde : L‡ˆ €‡ˆ 2 cos 3 +
A

 En représentation de Fresnel chaque tension est représentée par un vecteur tournant du même nom. La tension
entre A et B s’écrira vectoriellement : L‡ˆ L; + L + L„

ϕ2 -45°
U2
Diagramme de Fresnel en valeur efficace

U3 €‡ˆ €; + € + €„
U1 ϕ3 -30°

ϕ1 +90° UAB≈ 3,82• (par construction graphique Powerpoint)


éqℎJ””J ∶ 1• → 1q–
ϕ≈39° (par construction graphique Powerpoint)
Axe origine
des phases

 Si on devait passer par un calcul analytique …


8 8 8
€‡ˆ 2 cos 3 + 5 2 cos 3 + + 3 2 cos 3 − + 2 cos 3 −
A A A A

2 4 6
8 8 8 8
⇔ €‡ˆ · 2 cos 3 · cos − sin 3 · sin 5 2 cos 3 · cos − sin 3 · sin + 3 2 cos 3 · cos − − sin 3 · sin − +
A A A

2 2 4 4
6 6
2 cos 3 · cos − — − sin 3 · sin − —
A

2 2 3 1
A A A

⇔ €‡ˆ · cos 3 · cos − sin 3 · sin 5 − sin 3 + 3 cos 3 · + sin 3 · + cos 3 · + sin 3 ·
2 2 2 2

3 2 3 3 2 1
A A A

⇔ cos 3 · cos · €‡ˆ − sin 3 · sin · €‡ˆ cos 3 + + sin 3 −5 + +


2 2 2 2

3 2+ 3 3 2+ 3
A A A A

cos · €‡ˆ cos €‡ˆ 1


2 4 ⇔ €‡ˆ 3 2+ 3 + 3 2−9
A A A
⇔ 4
3 2−9 3 2−9
A A

− sin · €‡ˆ − sin €‡ˆ 1


2 4 ⇔ €‡ˆ 120 + 6 6 − 54 2
A A

A 58,33
Pour la phase : ⇔ €‡ˆ 3,818 •
4
3 2+ 3
A A

3 2+ 3
A A

cos · €‡ˆ ⇒ cos 2 0,782 ⇒ vpqK 0,782 38,51°


2 3,818

Conclusion

Après un calcul long et fastidieux on arrive, certes à des résultats certainement plus précis que l’extraction graphique de Fresnel
mais l’écart n’est que de 0,5° par rapport au calcul et la valeur efficace est quasiment identique à 0,002 V près.

6
1.4 Mesures à l’oscilloscope du déphasage entre 2 grandeurs sinusoïdales de même périodes

2 cos 2 cos
A A
; ; ; avec ( ;= ; )
2 cos + 2 cos +
A A
avec ( = )

Diagramme de Fresnel
yM M2

E
0
R=S1 M1(t)
Axe origine M2 M1
ϕ
0
des phases T/2 T 3T/2
O

0
R=S2
M2(t) M1

A l’aide d’un oscilloscope, le déphasage du point M2 par rapport à M1 s’écrit :


E E
28 pv NvO KL MNJO 360° ; on peut déterminer le signe de
› ›

1.5 Représentation complexe d’une grandeur sinusoïdale

 Comment revenir à un calcul analytique avec des fonctions sinusoïdales ?


Axe

z (affixe du point M)
des imaginaires
M(t)
y t

E
x Axe
x
O des réels
O

 si • est ll affixe du point i E, t dans le plan complexe on écrira ∶ z x + i y avec N −1 imaginaire pure

 on écrira aussi ∶ z OM cos φ + i OM sin φ vžJq hi ”v ”KOŸLJLp L žJq JLp hi

 Le vecteur de Fresnel hi précédent, représenté dans l’espace complexe, est l’image du nombre complexe :

• hi cos + N hi sin hi cos +A + N sin +A avec φ +A


 Si hi alors z cos +A + N sin +A et donc s t Re z cos +A

Notation en électricité
 pour éviter la confusion avec le courant N, on remplace le nombre imaginaire N par ¡ vžJq ¡ −1

 on rempace le nombre complexe z par avec une barre en dessous pour éviter la confusion avec s(t)

7
En résumé
cos + + ¡ sin +

¢J partie réelle de ¢J cos +


A
module de cos + + sin +

•– •–
arg argument de tan
¢J
J vpq vO
¢J

Voir le définition de plus bas

 Dl autre part, on sait aussi que J ¤¥ cos ¦ + N sin ¦

cos + + ¡ sin + J§ ¨f e

J §e · J §¨f J §e 2 J §¨f
A

 On défini deux nouvelles caractéristiques de ∶ J


 J §e
l amplitude complexe J KO éqpNpv ∶
l
J §¨f

J §e ll amplitude efficace complexe J KO éqpNpv ∶ 2 J §¨f


A

 En pratique on utilisera plutôt les Amplitudes Efficaces Complexes (AEC) associées

J §e et on écrira également: en notation phaseur

Conventions d’écriture adoptées pour la suite

qK + 2qK +
A
Ecriture temporelle (valeur instantanée)
Amplitude ou valeur maximale
Valeur efficace
Amplitude efficace complexe J §e
Notation phaseur
Amplitude efficace complexe conjuguée J §e

Vecteur de Fresnel associé KL

Exemples
6 6
L 100 qK 5 + • 70,71 2 qK 5 +
A
V

Cette tension a pour amplitude maximale 100V, une valeur efficace de 70,71V et une phase de 90°
6
§ ¯f
en représentation complexe on écrira ∶ L 70,71 2 J
A

-
6
E””J v ©KLp ª«¬ ∶ € 70,71 J § ® • ou € 70,71 • A + en notation phaseur

8
1.6 . Additivité des tensions et des courants

Toutes les lois vues dans le cadre des circuits en courant continu sont applicables au régime variable.

 Additivité des d.d.p (mailles)


 Additivité des courants (Lois aux noeuds)
 Méthodes d’analyse de circuit : Théorème de superposition, Théorème de Thévenin et Norton …

Les opérations sur les valeurs instantanées des grandeurs électriques sont remplacées par des
opérations soit vectorielles en représentation de Fresnel soit algébriques en representation complexe.

L; €; 2 cos +
 Additivité des d.d.p A
;
L € 2 cos +
A M N B A

L„ €„ 2 cos +
A

L‡ˆ L; +L + L„ € 2 cos +
u1 u2 u3 A

Diagramme de Fresnel en valeur efficace En représentation complexe des AEC

€‡ˆ € €; + € + €„
+
L‡ˆ L; +L + L„ € 2 J§ ¨f e
A
U3
U
φ € €; + € + €„ OK v NKO ª«¬
U2
€ J §e €; J §e² + € J §e® + €„ J §e³ OK v NKO ª«¬
φ3
O φ1
€A €; +€ + €„
U1 φ2
; „

Cas : φ1<0, φ2>0 et φ3>0

 Additivité des courants i1 ( t ) = I 1 2 cos( ω t + φ 1 )


i2 (t ) = I 2 2 cos( ω t + φ 2 )
i3 ( t ) = I 3 2 cos( ω t + φ 3 )

i2 i i ( t ) = i1 ( t ) + i 2 ( t ) + i 3 ( t ) = I 2 cos( ω t + φ )
Au nœud A: I = I 1 + I 2 + I 3 ( Fresnel )
A i3
i1 I = I1 + I 2 + I 3 (AEC)
jφ jφ1 jφ 2 jφ 3
soit : I e = I1 e + I2 e + I3 e
ou : I∠ φ = I1∠ φ1 + I 2 ∠ φ 2 + I 3 ∠ φ 3

Diagrarmme de Fresnel

+
I
I1 φ2 I3
φ φ1
O I2
φ3

Cas : φ1>0, φ2<0 et φ3>0

9
2. Dipôles en regime permanent sinusoïdal
2.1 Loi d’Ohm – impédance - admittance

A dipôle en B Le dipôle est soumis à la ddp : u(t ) = U 2 cosωt  U = Ue j 0 = U


régime ~ il est alors parcouru par un courant i en retard de φ (algébrique) sur u :
i=iAB
i(t ) = I 2 cos(ωt − φ )  I = I e − jφ
u=uAB
Par analogie avec la loi d’Ohm, on définit l’impédance complexe Z, d’un dipôle comme étant le quotient de
U par I.
U U U
L’ impédance complexe Z du dipôle : Z = = = e jφ = Z e jφ
I Ie− jφ I

U U U
module: Z = = = = Z (Ω) et arg Z = argU − arg I = +φ
I I I

− jφ
L’ admittance complexe Y du dipôle : Y = 1 = I = Ie = I e − jφ = Y e − jφ
Z U U U

I I I
module: Y = = = = Y (S ) et argY = arg I − argU = −φ
U U U

Exemple de circuit

A
R=2Ω R=2Ω

ZL= 4j
R3=4Ω

E1 ~
valeur efficace = 10 V N
phase = 0° 10∠0°

~ E2

D’abord… 6∠90°
B

Amplitude efficace complexe


Amplitude efficace complexe

10
X
Z = Z e jφ = Z cos φ + j Z sin φ = R + j X module: Z = Z = R 2 + X 2 (Ω) et arg Z = arctg 
R

Impédance résistance réactance


complexe

 B
Y = Y e − jφ = Y cos φ − j Z sin φ = G + j B module: Y = Y = G 2 + B2 (S ) et argY = arctg 
G

admittance conductance susceptance


complexe

2.2 Impédance élémentaire


2.2.1 Résistance linéaire R
A B
La résistance R est parcourue par un courant alternatif R
d’expression : i=iAB
i ( t ) = I 2 cos( ω t )  u R (t ) = R i (t ) u = uR
 u (t) = R I 2 cos( ω t ) = U R 2 cos( ω t ) avec UR = RI

 u ( t ) et i ( t ) sont en phase
axe des phases
• Diagramme de Fresnel o 0
I UR=RI

• impédance complexe
Z R = R = R∠ 0° module : Z R = R et arg = φ = 0

11
2.2.2 Bobine idéale (r=0) L

La bobine (self) L est parcourue par un courant alternatif


A B
d’expression :
i=iAB
di ( t ) u = uL
i ( t ) = I 2 cos( ω t ) par definition u L (t ) = L
dt
π
 u (t) = − L ω I 2 sin( ω t ) = U L 2 cos( ω t + ) avec U L = Lω I
2

 u ( t ) est en quadrature avance sur i ( t )

• Diagramme de Fresnel UL=LωI

8
+
2 axe des phases

o 0
I
• impédance complexe
π
j π π
Z L = Lω e 2 = jL ω = L ω ∠ + module : Z L = Lω et arg = φ = +
2 2

2.2.3 condensateur idéal C

Le condensateur C est parcourue par un courant alternatif


d’expression : A B

du c i=iAB
i ( t ) = I 2 cos( ω t ) par definition i( t ) = C
dt u = uC
1 1 I 2
 u (t) =  i ( t )dt = C  I 2 cos( ω t ) dt = sin( ω t )
C Cω
I 2 π I
 u (t) = cos( ω t − ) avec UC =
Cω 2 Cω
 u ( t ) est en quadrature retard sur i ( t )

axe des phases


0
I
• Diagramme de Fresnel
o
8

2


€´
¬
• impédance complexe
π
1 − j j 1 π 1 π
Z = e 2 = − = ∠ − module : Z = et arg = φ = −
C
Cω Cω Cω 2 C
Cω 2

12
2.3 Association d’impédances complexes
2.3.1 Association d’impédances en série
2.3.1.1 impédance complexe équivalente

A M N B A B
Z1 Z2 Z3 ⇔ Ze

u1 u2 u3
u u
u (t ) = u1 (t ) + u 2 (t ) + u 3 (t )  Z e = Z 1 + Z 2 + Z 3

Exemple 1: circuit R,L (bobine réelle)


L u ( t ) = u R (t ) + u L (t )
A B
R  Z e = Z R + Z L = R + jL ω
i=iAB
uR uL  Lω 
module Z e = R 2 + ( L ω ) 2 et arg Z e = φ = arctg  
u  R 

µ¶,·
µ· U UL=LωI
φ axe des phases
0 φ axe des phases
µ¶ o 0
RI

Exemple2: circuit R,C (bobine réelle)

C
A B A B
R ⇔ Ze
i=iAB
uR uC u
u
u (t ) = u R (t ) + uC (t )
1
 Ze = Z R + Z C = R − j

1 2  1 
module Z e = R 2 + ( ) et arg Z e = φ = arctg  − 
Cω  RCω 

µ¶ axe des phases

o φ 0
o φ RI
µ´
µ¶,´
UC=I/Cω
u

13
Exercices d’applications
f = 150 Hz C = 530 , 5 µF C
1 1 A B
module : Z C = ZC = = = 1 , 99999 ≈ 2 Ω
Cω 530 , 5 ⋅ 10 − 6 ⋅ 2 ⋅ π ⋅ 150
j
ZC = − = -2j

f = 150 Hz L = 23,34 mH
A L B
module : Z L = Z L = Lω = 23,34 ⋅ 10− 3 ⋅ 2 ⋅ π ⋅ 150 = 21,997 ≈ 22 Ω
Z L = jLω = 22 j

L B
A

Z AB = µ´ +µ· −2¡ + 22¡ 20¡


C
C

µ´ ·µ· −2¡ · 22¡


A B
µ‡ˆ −2,2j
µ´ +µ· 20¡ L

2.3.1.2 Diviseur de tension, utilisation des “phaseurs”

Cas de 3 impédances Z1,Z2,Z3 en série

I
A N
Z1 Z2

 Z3 
U 3 = Z 3 I = U  

U Z3 U3 Z
 1 + Z 2 + Z 3 

B
 ZR   R 
Exemple Calculer UR dans le cas du circuit (R,L) U R = Z R I = U   =U
  R + jLω 
 ZR +ZL   
A N  R( R − jLω )   R 2 − jLωR 
I ZL UR =U 2  = U  2 
2 2 
 R + L2ω 2   R +L ω 
R R 2 + L2ω 2 R  Lω 
UR = U =U arg = arctan  − 
U = 100∠0° ZR UR R 2 + L2ω 2 R 2 + L2ω 2
et
 R 
R = 30Ω, Lω = 40Ω
30  40 
U R = 100 = 60 et arg = arctan −   φ = −59°
B 2500  30 
UR = 60V∠ − 59°

14
2.3.1.3 Circuit résonant série (R,L,C)

Soit un circuit série (RLC) traversé par un courant variable alternatif i(t)

L C
A B
R
i(t)=iAB
uR uL uC
u
Par application de la 2e loi de Kirshhoff aux dipôles R, L et C en série on a :

Toutes ces tensions sont sinusoïdales et auront pour expression :

En représentation complexe :

L¶ € ¶ 2 J §¨f vžJq €¶ €¶ J §e¸ (ª«¬ composée de la valeur efficace €¶ et de la phase ¶)


A

L· €· 2 J §¨f vžJq €· €· J §e¹ (ª«¬ composée de la valeur efficace €· et de la phase ·)


A

L´ € ´ 2 J §¨f vžJq €´ €´ J §eº (ª«¬ composée de la valeur efficace €´ et de la phase ´)


A

Pour le courant électrique en représentation complexe on a :

N • 2 J §¨f vžJq• • J § (ª«¬ composée de la valeur efficace • et de la phas à ll origine 0)


A
»

On a vu d’autre part qu’en représentation complexe, le rapport tension/courant définissait la notion d’impédance Z

Il en sera de même pour : et

En remplaçant dans l’équation précédente :

En faisant varier la fréquence f du générateur de tension donc de ω, le module de l’impédance Ze devient une fonction de ω

15
Ze

• Résonance
UC=I/Cω
LCω02=1 Ze est minimum : Ze=R
UL=LωI
u
U=Ze I et Ze est minimum  I est maximum φ
C B o
i(t) A R L UR=RI

uR uL uC
u
~ UC=I/Cω0

UL=Lω0I
UL=UC  Il y a surtension au borne de L et C
U=Ze I
o
UR=RI
Q est le coefficient de surtention U et I sont en phase

16
• Etude de la résonance par variation de la fréquence f ( ω=2πf )
En résumé
Résonance pour f0 : LCω2= 4π2LCf0 =1

Φ=déphasage u/i
Ze R
I(A)=U/Ze
Z(Ω)
+90°
U/R

0
f0 f (Hz)

R
-90°

f0 f (Hz) f0 f (Hz)
µ´
Exemple: R10Ω; L=1H; C=10µF. Calculer ω0, f0 et Q ? µ·

1
LCω 02 = 1  ω 0 = = 316,22 et f 0 = 50,33Hz
φ axe des phases
0
LC
Lω 0 L o µ¶
Q= = = 31,62
R R 2C

2.3.2 Association d’impédances en parallèle

2.3.2.1 Admittances complexes équivalentes

I1 Z1
I I2 B I A B
A
Z2 ⇔ Ze

I3 Z3 U

U
Application de la 1ere loi de Kirshhoff

et

et

avec l’admittance équivalente au montage en dérivation

17
Exemple circuit (RC) parallèle

R(YR=1/R)
IR 1
I Y e = Y R +YC = + jCω
A B R
C(YC=jCω)
U
I C = Y C U = jU Cω et I R = Y R U =
IC R

U
Remarque importante:
D’une manière générale, pour des dipôles montés en dérivation, on choisit presque toujours la tension
(qui est commune) comme vecteur de référence (aligné avec l’axe ϕ 0) dans la représentation de Fresnel, pour
déterminer les phases associées aux courants qui traversent ces dipôles.

I =UYe
IC=UCω

IR=U/R U

2.3.2.2 diviseur de courant

Cas de 3 impédances Z1,Z2,Z3 en parallèle

I1 Z1
I  Y3 
A B I 3 = Y 3 U = I  

Y1 +Y 2 +Y 3 
Z2
I2

I3 Z3

U
Exemple : Donner l’expression de IC dans le cas du circuit (R//C) ci-contre si celui-ci est parcouru
par le courant .
En appliquant le diviseur de tension avec les admittances:
R(YR=1/R)
IR
I B
A
C(YC=jCω)

IC

18
2.3.2.3 Circuit résonant parallèle (R,L,C)

u (t ) = u R (t ) = u L (t ) = uC (t )
R
IR 1  1 
I L  Ye = Y R + Y L + Y C = + j  Cω − 
A B R  Lω 
IL 1 
2
1 
2
 1 
C module Ye =   +  Cω −  et arg Ye = φ = arctan R Cω − 
IC R  Lω   Lω 

U IL=U/Lω

• Résonance LCω0 2=1 I=Ye U IC=UCω

Ye est minimum : Ye=1/R φ


I = Ye U et |Ye| est minimum  |I| prend une valeur minimale o
IR=U/R U

IL=IC  il y a surintensité aux bornes de L et C IC=UCω0 IL=U/Lω0

I=Ye U
o U
I=U/R
Q est le coefficient de surintensité U et I sont en phase

2.4 Générateurs sinusoïdaux


2.4.1 générateurs de tension
• Générateur de tension idéal (impédance interne nulle)

+ -
A B A B
~ ~
E∠ ϕ E∠ ϕ

Exemple

A B Impose dans la branche entre A et B une tension :


~
π  π 
40 V ∠  e ( t ) = e AB ( t ) = 40 2 cos  ω t +  V
3  3 

19
• Générateur de tension réel (impédance interne non nulle)

A B
~ Z

E∠ ϕ

2.4.2 générateurs de COURANT

• Générateur de courant idéal (impédance interne nulle)

A B
~
I0∠ ϕ

• Générateur de courant réel (impédance interne non nulle)

Impose dans la branche un courant :


~
A B
I0∠ ϕ i ( t ) = i BA ( t ) = I 0 2 cos (ω t + φ ) A
Z(Y)

2.4.3 Dualité gén. de tension ⇔ gén. de courant

Et I0
A B A ~ B
I
~ Zt ⇔ I
Z0
U
U

20
2.5 Association dipôle actif et dipôle passif

2.5.1 puissance instantanée


Prenons u ( t ) = U 2 cos (ω t ) et i ( t ) = I 2 cos (ω t − φ )
dW
P (t ) = = u ( t ). i ( t )
dt
P ( t ) = 2 .U . I . cos( ω t ). cos (ω t − φ ) = 2 .U . I . cos (ω t ).[cos ω t cos φ + sin ω t . sin φ ]
[
P ( t ) = U . I . 2 . cos 2
ω t cos φ + 2 . cos ω t . sin ω t . sin φ ] = U . I .[(cos 2 ω t + 1) cos φ + sin 2 ω t . sin φ ]
P ( t ) = U . I .[(cos 2 ω t . cos φ + sin 2 ω t . sin φ + cos φ ] = U . I .[cos (2 ω t − φ ) + cos φ ]
P ( t ) = U . I . cos φ + U . I . cos (2 ω t − φ )
2.5.2 puissance moyenne Puissance Puissance
active fluctuante
iAB A B

u = u AB
1 T 2 T /2
P =  P ( t ). dt =  u ( t ). i ( t ) dt = U . I . cos φ
T 0 T 0

Facteur de puisssance : cos φ


Puissance active : P = U I cos φ (W)
Puissance apparente : Pa = U.I (V.A) Si le facteur de puissance est > 0 le dipôle est passif
Si le facteur de puissance est < 0 le dipôle est actif

Exemple:

 2π 
Prenons u ( t ) = 230 2 cos (ω t ) et i ( t ) = 18 2 cos  ω t − 
 10 
U = 230 V I = 18 A cos φ = 0 , 8  P ( t ) = U . I . cos φ + U . I . cos (2 ω t − φ )
P ( t ) max : U . I . cos φ + U . I = 7 , 45 kW
P ( t ) min : U . I . cos φ − U . I = − 0 ,82 kW
Avec une puissance moyenne = 3 , 3 kW = U . I . cos φ

2.5.3 puissance complexe

21
2.5.4 adaptation d’impédance
Et
Puissance mise en jeu dans le dipôle AB d’ impédance Z
A B
~ Zt=r+jx

I
Z=R+jX

UAB
P =U
*
AB .I AB

Z Et
U = Et et I =
Z +Zt Z +Z
AB AB
t

 Z  E *
Z
P =  =
t 2
E t  . * * 
Et
 Z + Z t  Z + Z t  (Z + Z t )
2

Pactive = Re( P )
 R 
On montre que : Pa = E t2  2 
 ( R + r ) 2
+ ( X + x ) 

Pa max pour : X → x et R → r c' est à dire Z → Z t

3. Analyse de circuits en régime sinusoïdal

3.1. Généralités
Toutes les méthodes d’analyse vues dans le cas des circuits en courant continu sont transposables avec les
notations complexes.
Le retour aux “significations physiques” se fait par :

modules => valeurs efficaces


arguments => déphasages relatifs

3.2. Méthode des mailles – méthode des noeuds


3.2.1 Méthode des mailles b-n+1 2 équations  2 mailles Exemple de circuit

A
Z1=R=2Ω Z2=R=2Ω

ZL= 4j
Z3=4Ω

E1 ~ I1 I2 N
10∠0°

Zc= -2j ~ E2

6∠90°
B

22
Résolution du système d’équations par la méthode de combinaison (préférable à la substitution car plus de calculs)

On multiplie les 2 équations pour éliminer I2

Il vient en faisant la somme membre à membre :

Détermination de la valeur efficace I1 et de la phase du courant I1


+90° Angle orienté
Sens trigonométrique

Pour la phase ϕ :
II I (ϕ 0)

III IV (ϕ 0)

- 90°

Expression temporelle du courant I1:

En remplaçant dans le système d’équation, on obtient pour I2

Pour la phase ϕ :

23
Pour le courant dans la branche centrale

Pour la phase ϕ :

Expression temporelle du courant I1:

-34,51° Référence des phases ϕ 0°


I1
Diagramme de Fresnel -93,18°
I2

IAB
39,22°

Exemple de circuit
3.2.2 Méthode des noeuds
Au noeud A:
A
Z1=R=2Ω Z2=R=2Ω

ZL= 4j
Z3=4Ω

E1 ~
N
10∠0°

Zc= -2j ~ E2

6∠90°
B

Pour la phase ϕ :

24
En revenant à chaque courant de branche

Remarque
Le courant déterminé précédemment pour la branche du milieu et celle de droite va de A vers B or ici
l’application de la méthode des nœuds exige, par convention, que tous les courants arrivent au nœud A d’où la
présence du signe moins.

Pour le courant dans la branche de droite : A


Z1=R=2Ω Z2=R=2Ω

ZL= 4j

Z3=4Ω
La somme des deux angles en valeur absolue est égale à 180° E1 ~
I2
I2
N
86,82°
10∠0°

I2
Zc= -2j ~ E2

-93,18° 6∠90°
Cela correspond simplement à un changement de sens B

3.3. Théorème de Thévenin et Norton

3.3.1 Théorème de Thévenin

Détermination du générateur de Thévenin équivalent entre A et B

A A
Z1=R=2Ω Z2=R=2Ω Z1=R=2Ω Z2=R=2Ω

ZL= 4j ZL= 4j
Z3=4Ω
Z3=4Ω

E1 ~ N
N
10∠0°

Zc= -2j ~ E2 Zc= -2j

6∠90°
B B

Calcul de E TH 1 1 1 1 
= + + 
 49 + 11 j  Z TH  2 4 − 2 j 2 + 4 j 
E TH = V AB = 2  = 7,726V∠12°,65
 13  8 + j 
 Z TH = 2  
 eTH (t ) = 7,726 2 cos (ω t + 12 °,65 )  13 

25
A


ETh= 7,726 V ∠12,65°

Générateur de Thévenin équivalent entre A et B.

Remarque
On aurait pu écrire l’impédance du générateur de Thévenin en polaire ou exponentielle,
ou encore en notation phaseur à partir de sa forme cartésienne :

3.3.2 Théorème de Norton

impédance du générateur de Norton A


Z1=R=2Ω Z2=R=2Ω
Z N = Z TH
ZL= 4j
Z3=4Ω

E1 ~ IN N
10∠0°

Zc= -2j ~ E2

6∠90°
B

26
R L C µ¶ µ· µ´
A B D E A B D E

i(t)
uR uL uC • €¶ €· €´

~ ~
u(t) €
En représentation réelle En représentation complexe

UC UC
UL+ UL-

U axe des phases


ϕ UR
UR
U Choix arbitraire

En valeur absolue les longueurs sont égales :


€´ − €· €´ − €·

27
I =UYe
IC=UCω

•´ €¬
8
ªEJ J ©ℎv J +
0 2
IR=U/R U ªEJ J ©ℎv J
0
U

ªEJ J ©ℎv J ªEJ J ©ℎv J


0 0
8
IR=U/R U − U
2

•·
Â

IR
IR IR R
R R
I L
A U B I A U B I A IL B

U
IC
IL L IC
C
C
•´ €¬
8
I
+
ϕ 2
ªEJ J ©ℎv J
IR=U/R 0
U
I=IR+IC
ªEJ J ©ℎv J
IR=U/R

0
ϕ 8
ªEJ J ©ℎv J
IR=U/R

U
0
I 2
ϕ 8
− •´ €¬
U
2 €
•·
I Â

•·
 I=IR+IL+IC
I=IR+IL

28
µ; µ· I

« ~
à ≡ « ~ ÃÅ

A
R1 = 5 Ω
R2= 5Ω

R3=20 Ω

E ∼
100∠45° ZL= 20 j Ω

A
R1 = 5 Ω
R2= 5Ω

R3=20 Ω

E ∼ I1 I2

100∠45° ZL= 20 j Ω

29
A
10 Ω
j16 Ω j5 Ω

10 Ω
10 V∠0° ∼
∼ 10 V∠90°
j4 Ω

A
10 Ω
j16 Ω j5 Ω

Circuit rendu « passif » 10 Ω

j4 Ω

P A
10 Ω
j16 Ω j5 Ω
10 Ω

10 V∠0° ∼ ICC

∼ 10 V∠90°
j4 Ω

Q B
j16 Ω
A
10 Ω
10 Ω

10 V∠0° ∼ I

∼ 10 V∠90°

B
j4 Ω

30
A

1
•Š − 1 + 3¡
3
15
∼ µŠ 1+¡
2

15
µ 1+¡
Ç
2
A B

« Ç 5 1 − ¡2 ∼ C

I P
R1= 10 Ω

10

ZC= - j10 Ω
¢

∼ ZL=j10 Ω B
« 10• 0° I P
10

R1= 10 Ω
¢„

R
ZPB= 5(1-j) Ω

N Q A B

ZL=j10 Ω
10
¢„

R=0

N Q

31
I I≡ P

R1= 10 Ω
ZPB= 5(1-j) Ω

A B

10
ZL=j10 Ω

¢„
N≡ Q

32

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