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ICAM A3 2021/2022

SÉRIES DE FOURIER

Les pages numérotées de p1 à p10 constituent l'essentiel du cours

Les pages numérotées de q1 à q6 constituent les rappels de cours , le support théorique


et les préliminaires indispensables

SOMMAIRE

p1 Objectifs et coefficients de Fourier


p2 Séries de Fourier et exemples
p3 Théorème de Dirichlet et propriétés relatives à la parité-imparité de f
p4 Interprétation graphique des sommes partielles et phénomène de Gibbs
p5 Analyse Harmonique ; réduction en cosinus ; réduction en série exponentielle
p5bis Graphe fréquentiel ; Spectre des amplitudes ; Spectre des phases
p6 Quelques exemples graphiques
p7 Théorème de Parseval ; exercice
p8 Exercice corrigé : signal crénaux
p9 Exercice corrigé : signal en dents de scie
p10 Préliminaires pour le chapitre sur les séries de Fourier

q1 Convergence d'une série de Fourier


q2 Quelques résultats d'intégrales de fonctions trigonométriques
q3 Exercices corrigés de calcul d'intégrales trigonométriques
q4 Somme de 2 signaux trigonométriques par la méthode du normalisateur
q5 Quelques rappels
q6 Algorithmes de calculs de type séries pour approximer p
p1
SÉRIES DE FOURIER

Objectifs

1° Décomposer un signal périodique (mécanique , électrique,…) Joseph Fourier


en une somme infinie (série) de fonctions trigonométriques 1768 - 1830
2° Calculer l'énergie transportée par ce signal , par le théorème de Parseval
3° Calculer la somme de certaines séries numériques

Définition

Soit f une fonction définie sur R


f est dite périodique de période T sur R si

Pour tout tR f(t + T) = f(t)


T =10 T = 10

En fait T est le plus petit réel vérifiant la condition précédente


La fonction f n'est pas nécessairement trigonométrique

Exemples f(t) = cos(t) cos(t + 2p) = cos(t) T = 2p

f(t) = eit ei(t+2p) = eit T = 2p

Théorème f(t) = sin(wt ) w est dite la pulsation du signal


f admet T = 2p comme période w s'exprime en radian par seconde
w

Exemples f(t) = sin(100.t ) admet la période T = p/50

2p
Définition Soit f une fonction périodique de période T avec w =
Les coefficients de Fourier de f sont T

pour n ≥ 1 pour n ≥ 0
T T
2 2
an = ∫ f(t) .cos(nwt).dt bn = ∫ f(t) .sin(nwt).dt
T 0 T 0

T
1
a0 = ∫ f(t) .dt Qui se calcule différemment
T 0
Remarque p2

1) Le coefficient a0 ne se calcule pas comme un cas particulier de an


a0 doit représenter la valeur moyenne de f sur l'intervalle [0 ; T]

2) il n'est pas nécessaire de mettre en évidence b0 car b0 = 0


en effet b0 est l'intégrale d'une fonction nulle f(t).sin(0.t) = 0

Définition Soit f une fonction périodique de période T


La série de Fourier de f est


S(t) = ao + ∑ an cos(n.w.t) + bn sin(n.w.t) avec w = 2p
n=1 T

Cette série est dite une série trigonométrique


Le problème mathématique de sa convergence se pose
Voir la page q1 pour des éléments de réponses

Exemple Soit f définie par f(t) = 0 sur ] 0 ; p]


f(t) = 1 sur ]- p ; 0]
1° On peut tracer le graphe de f f : 2 p- périodique

-p 0 p

2° Calculons ses coefficients de Fourier : de manière évidente a0 = 1/2

0 0
1 1 1
an = ∫ 1 .cos(nt).dt = 0 bn = ∫ 1 .sin(nt).dt = (-1 + cos(np))
p -p p -p p.n

bn = 1 (-1 + ( - 1)n)) deux cas : si n est pair bn = 0 et si n est impair bn = - 2


p.n p.n

Deux propositions à connaître par cœur cos(np) = (- 1)n sin((2k+1)p/2) = (- 1)k

étant donnée leur grande fréquence


d'apparition dans les calculs Voir q4 pour une justification
p3

Théorème de Dirichlet f est T-périodique

est la moyenne arithmétique


de la discontinuité comme
l'explicite le schéma ci-contre

En résumé
En tout point t de continuité de f
la fonction est égale à sa série de Fourier

S(t) = f(t)

Remarque fondamentale pour les calculs des coefficients

f paire alors bn = 0 f impaire alors an = 0 Justification dans q4

cela accélère le calcul des coefficients

Exemple Soit le signal ci-contre 1 donc bn = 0


T-périodique sans calculs
f(t) fonction paire
Symétrie axiale de la courbe T/2 T/4 0 T/4 T/2

Exemple Soit le signal ci-contre 1 donc an = 0


T-périodique sans calculs
f(t) fonction impaire
Symétrie centrale de la courbe T/2 T/4 0 T/4 T/2
p4
Interprétation graphique des sommes partielles

Les sommes partielles N


tendent quand N croît SN(t) = ao + ∑ an cos(n.w.t) + bn sin(n.w.t)
vers la fonction f n=1

Cela s'observe bien si l'on construit les courbes SN(t) pour diverses valeurs de N

Exemples

scanner pour
obsever
l'évolution

Phénomène de Gibbs Lorsque N prend des valeurs de plus en plus grande


N
La représentation graphique de f(t) = ∑ an cos(nt) + bn sin(nt) présente aux
n=0
extrémités de chaque crénaux des phénomènes de pointes qui perdurent quand N→+∞
uniquement aux points de discontinuités de la fonction f

N=7 N=25

il s'agit d'un phénomène inhérent au calcul de détermination des maxima des fonctions
SN(t) qui perdurent lorsque N est fini
IV Analyse harmonique d'un signal p5

Remarque préliminaire
a.cosx +b.sinx = √ (a2+b2) .cos( x - a )

avec a vérifiant tan(a) = b  a = Arctan b


a a

Exemples Voir q5 pour une justification


* 2 cosx + 3sinx = √13.cos( x - Arctan3/2)

* √3.cosx +1.sinx = 2.cos(x-Arctan(1/√3)) = 2cos( x-p/6)

On peut donc écrire un(t) = an cos(nwt) + bn sin(nwt) = An cos( nwt - an)

2 2
avec An = √ (an +bn ) et tan(an) = bn
an

f est somme de ao : un terme constant la valeur moyenne de f sur une période et


d'une infinité de fonctions sinusoïdales un de pulsations 1w ; 2w ; 3w ...
d'amplitudes A1;A2; A3…
Rappel La série de Fourier est une somme de signaux trigonométriques

f(t) = a0 + ∑ an cos(nwt) + bn sin(nwt)
n= 1
Définitions a1 cos(wt) + b1 sin(wt) est dit le signal fondamental

an cos(nwt) + bn sin(nwt) est dit le énième harmonique n>1


Conséquence La série de Fourier de f peut donc s'écrire a0 + ∑ An.cos(n.wt - an )
n=1
les An sont les amplitudes de l'harmonique de rang n

On peut obtenir une expression de la série ne contenant que des exponentielles grace aux formules d'Euler

∞ ∞
f(t) = a0 + ∑ an cos(nwt) + bn sin(nwt) = a0 + ∑ an .(einwt + e-inwt ) + bn .(einwt - e-inwt )
n= 1 n= 1 2 2i

inwt
f(t) = a0 + ∑ cn . e + c-ne-inwt avec cn = an -i.bn et c-n = an + i.bn et c0 = a0
n= 1 2 2

+∞
i.n.w.t
En utilisant une somme généralisée f(t) = ∑ cn . e
-∞
1° Graphe temporel et graphe fréquentiel p5bis

Exemple f(t) = 3.cos(10.p.t)

Représentation temporelle Représentation fréquentielle


dont les paramètres sont A = 3 et f = 5

Exemple f(t) = 3.cos(2.p.5.t) + 2.cos(2.p.6.t)

Représentation temporelle Représentation fréquentielle

On observe deux fréquences


distinctes sur ce signal
dont les amplitudes sont
différentes

2° Spectre des amplitudes du signal f(t) =

A0 An les amplitudes
C'est le diagramme en bâton ci contre où les A1 les pulsations w
abscisses sont les pulsations ou fréquences A2 ou les fréquences f = 1/T
et les ordonnées sont les amplitudes A3

An
0 w 2w 3w nw

3° Spectre des phases


Même type de graphe bâton mais en ordonnées on place les an : les phases

tan(an) = bn a0 =
an a1 = an les phases
a2 =
an = Arctan bn a3 = les pulsations w
an ou les fréquences f = 1/T
an =
0 1w 2w 3w nw
Quelques exemples graphiques p6

1) Signal créneau

On suppose que les


calculs ci-contre
ont été réalisés

On remarque dans la somme de droite


les amplitudes et les phases An cos( nwt - an)

On construit alors le spectre des amplitudes et le spectre des phases

2) Signal trigonométrique

f(t) = 2cos(2.p.10.t - p/4)

Ce signal ne comporte qu'un seul harmonique


p7

Théorème de PARSEVAL

Soit f(t) un signal T périodique f(t) = ao + ∑ an cos(nwt) + bn sin(nwt)
développé en série de FOURIER n=1

alors
T ∞
2
s²f = 1 ∫ f (t) .dt = ao2 + ∑ an2 +bn2 avec an2 +bn2 = An2
T 0 n=1 2

" Le carré de la valeur efficace de f est égal à la somme des carrés des valeurs efficaces des fonctions harmoniques"

Le théorème de Parseval s'utilise dans des problématiques liées à la puissance ou à l'énergie

Exercice
p8
p9
SOLUTION DÉTAILLÉE
1° h(t) = t sur la période entière

1*) valeur moyenne V = Aire engendrée sur la période


Période
a0 = T²/2 = T/2
T

h(t) = t sur la période entière

1*) valeur moyenne



Dans ce nouveau repère h(t) est impaire a0 = T²/2 = T/2
h(t) est pseudo-impaire T
donc an = 0 sauf a0

Reste à calculer T Par intégration par parties


bn = 2 ∫ t.sin(nwt) dt
T 0 u' = sin(nwt) u= 1 (-cosnwt)
nw
v = t v' = 1

T T
bn = 2 1 '- t.cos(nwt) + ∫ 1 cos(nwt) dt
T nw 0 nw
0
T T
bn = 2 1 '- t.cos(nwt) + 1 sin(nwt )
T nw 0 n²w²
0

crochet nul nwT = 2pn

bn = 2 (-T.cos(nwT) )
T nw car cos(nwT) = cos(2pn) = 1

et A n2 = |b n|

∞ ∞
SF(t) = g(t) = a0 + S bn .sin(nwt) g(t) == T/2 + S -T sin(n.2p.t)
n=1 n=1 np T
PRÉLIMINAIRES p10

I Suites
n cos(np) (- 1)n
0 1 1 Les deux dernières colonnes
1 -1 -1 sont identiques
cos(np) = (- 1)n 2 1 1
3 -1 -1

k
k sin((2k+1)p/2) (- 1)
sin((2k+1)p/2) = (- 1)k 0 1 1 Les deux dernières colonnes
1 -1 -1 sont identiques
2 1 1
3 -1 -1

II Intégrales rappel des propriétés liées aux symétries graphiques

a a a


f impaire  f(x) dx = 0 f paire  ∫f(x) dx ∫
= 2. f(x) dx
-a -a 0

Si f est périodique de période T alors a+T T T/2

on peut intégrer sur des intervalles dont la ∫f(x) dx = ∫f(x) dx = ∫f(x) dx


longueur est égale à cette période sans a 0 - T/2
changer le résultat

III Intégrale de fonctions impaires

Le produit d'une fonction paire par une fonction impaire


est toujours une fonction impaire
q1
SÉRIES TRIGONOMÉTRIQUES Disgression théorique à négliger lors d'une première lecture

Définition ∞
∑ an cos(nt) + bn sin(nt) est dite une série trigonométrique
n=0

Remarque On doit se poser légitimement la question de la convergenge de la suite SN

N
SN = ∑ an cos(nt) + bn sin(nt) lorsque N +∞
n=0

Théorème 1 ∞ ∞
Lorsque les séries numériques ∑ an et ∑ bn convergent absolument
∞ 1 1
alors la série ∑ an cos(nt) + bn sin(nt) converge normalement sur R
n=0 et donc uniformément sur R

∞ ∞ ∞
preuve il suffit d'observer que ∑ |an cos(nt) + bn sin(nt)| ≤ ∑ |an| + ∑ |bn|
n=1 1 1

Exemple ∑ (1/n2) cos(nt) +( 2/n2) sin(nt) cette série converge
n=1

Théorème 2 dite règle d'ABEL pour les séries trigonométriques

POSITIVES
Si l'on suppose que an et bn sont deux suites DECROISSANTES
CONVERGENTES VERS 0


alors la série ∑ an cos(nt) + bn sin(nt) converge uniformément sur tout fermé
n=0 I= [a ; 2p - a] dans [0 , 2p ]

Exemple ∞
S(t) = ∑ (1/n) cos(nt) +( 2/n) sin(nt) converge cette série converge
n=1
Remarques

1) la fonction S(t) = ∑ an cos(nt) + bn sin(nt) est alors continue sur I
n=1 ceci découle de l'uniforme convergence

2) la fonction S(t) est 2p- périodique comme chacun des éléments de la somme

3) On peut aussi se poser les questions


la fonction S(t) : est-elle dérivable ; intégrable ?
q2

I Préliminaire de cacul intégral Sept intégrales forts classiques


p,q entiers quelconques

1° Pour toutes valeurs entières de p et de q

2p 2p 2p

Kpq = ∫cos(px).sin(qx) dx = 0 ∫cos(px). dx = 0 ∫sin(px). dx == 0


0 0 0

2° Lorsque les valeurs de p et de q sont différentes p ≠ q

2p 2p

Jpq = ∫sin(px).sin(qx) dx = 0 Ipq = ∫cos(px).cos(qx) dx = 0


0 0

3° Lorsque les valeurs de p et de q sont égales p = q

2p 2p

Jpp = ∫(sin(px))2 dx = p Ipp = ∫(cos(px))2 dx = p


0 0
Quelques calculs justificatifs des relations précédentes q3

en utilisant quelques techniques différentes

Exercice 1
2p

Calculer I23 = ∫cos(2x).cos(3x) dx en utilisant cosa.cosb = cos(a+b) + cos(a-b)


0 2
2p

I23 = ½ ∫cos(5x)+cos(-x) dx = ½
2p
⅕ [sin(5x)]0 +[sin(5x)]0
2p
= 0
0

Exercice 2

2p en utilisant les formules d' EULER

Calculer K11 = ∫cos(x).sin(x) dx


ix -ix ix -ix
0 cosx = e + e sinx = e - e
2 2i
2p 2p
= ½.½ ∫(-i) (e +e ) . (e - e ) dx ∫(-i)
ix -ix ix -ix
K13 = ¼ (ei2x - e-i2x) dx
0 0

i2x 2p -i2x 2p
K13 = -i 1 [e ]0 -1 [e ]0 = 0
4 2i 2i

Exercice 3

2p en utilisant cos2x = 1 + cos2x

Calculer Ipp = ∫(cos(px))2 dx 2

2p 2p

∫(cos(px))2 dx = ½ ∫1 + cos2px dx = ½ [x)]02p + [sin(2px)]02p = p


0 0 2
q4
Somme de fonctions trigonométriques Méthode du normalisateur

S'applique aux fonction du type f(x) = a.cos(x) +b.sin(x)

Méthode : On divise les deux membres par A = √(a²+b²) le normalisateur de l'équation


On transforme les coefficients en lignes trigonométriques sina et cosa
On utilise les formules d'addition cosa.cosx + sina.sinx = cos ( x-a)

f(x) = acos(x) +bsin(x)

f(x) = a.cosx + b.sinx


A A A

f(x) = cosa.cosx + sina.sinx


A

f(x) = cos (x -a )
A
f(x) = A.cos (x -a )

Exemples f(x) = √3cosx +1sinx A= √(3+1) = 2 f(x) = √3.cos(x) +1.sin(x)


2 2 2
(1/2) f(x) = cos(p/6).cos(x )+sin(p/6).sin(x)

f(x) = 2 .cos(x-p/6) car on sait que cos(a-b) = cosa.cosb + sina.sinb

Conséquence prenons l'un des harmoniques de Fourier

un(t) = an cos(nwt) + bn sin(nwt) = An cos( nwt - an)

avec (An)² = an² + bn²

Interprétation graphique du normalisateur


à l'échelle on dispose de 3 cercles dont
les rayons sont 3 , 4 , 5

an et bn sont les amplitudes (maximales)


l'une sur un cercle de rayon Rn = 3 en cosinus
l'autre sur un cercle de rayon Qn = 4 en sinus

La somme vectorielle de ces 2 vecteurs orthogonaux


obeit alors au théorème de Pythagore

(An)² = an² + bn²


QUELQUES RAPPELS

1° Fonctions trigonométriques
Formules d'addition
Formules de linéarisation avec A = √( a²+b²)
Somme a.cost + b.sint = A cos( t - f ) et tan(f) = b/a

2° Deux remarques fondamentales

cos(np) = ( - 1)n

Si n est impair sin((2k+1)p/2) = ( - 1)k


sin(np/2) =
Si n est pair sin((2k)p/2) = 0

4° Formules d'addition
cos(a+b) = cos(a).cos(b) - sin(a).sin(b)
cos(a-b) = cos(a).cos(b) + sin(a).sin(b)

sin(a+b) = sin(a).cos(b) + sin(b).cos(a)


sin(a-b) = sin(a).cos(b) - sin(b).cos(a)

5° Coefficients de Fourier : période T quelconque w = 2p/T

T T T

an = 2 ∫ f(t) .cos(nwt).dt bn = 2 ∫ f(t) .sin(nwt).dt a0 = 1 ∫ f(t) .dt


T 0 T 0 T 0
Algorithmes de calcul de décimales de pi
Formule de Leibniz Problème de BÂLE
0 1 0
1 -0,3333 1 1
2 0,2 2 0,25
3 -0,1429 3 0,111111
4 0,1111 4 0,0625
5 -0,0909 5 0,04
6 0,0769 6 0,027778
7 -0,0667 7 0,020408
8 0,0588 8 0,015625
9 -0,0526 9 0,012346
10 0,0476 10 0,01
11 -0,0435 11 0,008264
12 0,04 12 0,006944
13 -0,037 13 0,005917
14 0,0345 14 0,005102
15 -0,0323 15 0,004444
16 0,0303 16 0,003906
17 -0,0286 17 0,00346
18 0,027 18 0,003086
19 -0,0256 19 0,00277
20 0,0244 20 0,0025
21 -0,0233 21 0,002268
22 0,0222 22 0,002066
23 -0,0213 23 0,00189
24 0,0204 24 0,001736
25 -0,0196 25 0,0016
26 0,0189 26 0,001479
27 -0,0182 27 0,001372
28 0,0175 28 0,001276
29 -0,0169 29 0,001189
30 0,0164 30 0,001111
3,1738 1,61215 3,1101

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