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Exercice no 1
a
1 −
Soit a ∈]0, +∞[. Pour n ∈ N∗ , on pose An = a n .
1
n
1 a/n
r −r
a2 a2
1+ 2 1+ 2
r
2
a n n . Les sommes des carrés des deux nombres
Soit n ∈ N∗ . On peut écrire An = 1 + 2
n r a/n 1
r
2 2
a a
1+ 2 1+ 2
n n
1 a/n 1 a/n
r et r est égale à 1. Donc il existe un réel θn ∈]−π, π] tel que cos(θn ) = r et sin(θn ) = r .
a2 a2 a2 a2
1+ 2 1+ 2 1+ 2 1+ 2
n n n n
De plus, cos(θn ) > 0 et sin(θn ) > 0 et donc on peut prendre
a i πh
θn = Arctan ∈ 0, .
n 2
Pour n ∈ N∗ , on a alors
r !n n n/2
a2 a2
cos(θn ) − sin(θn ) cos(nθn ) − sin(nθn )
An
n = 1+ 2 = 1+ 2 .
n sin(θn ) cos(θn ) n sin(nθn ) cos(nθn )
n/2
a2 a2
2
n a 1
Maintenant, 1 + 2 = exp ln 1 + 2 = exp +o = 1 + o(1).
n 2 n n→+∞ 2n n n→+∞
a a
D’autre part, nθn = n Arctan ∼ n × = a. Donc
n n→+∞ n
cos(a) − sin(a) cos(a) − sin(a)
lim An = 1. = .
n→+∞ n sin(a) cos(a) sin(a) cos(a)
a n
1 − cos(a) − sin(a)
∀a > 0, lim a n = .
n→+∞ 1 sin(a) cos(a)
n
Exercice no 2
Soit A ∈ Mp (C).
(3) ⇒ (2). On sait que si la série de terme général An , n ∈ N, converge, alors lim An = 0.
n→+∞
(2) ⇒ (1). Supposons lim An = 0. Soit λ ∈ C une valeur propre de A et X ∈ Mp,1 (C) \ {0} un vecteur propre associé.
n→+∞
Pour tout entier naturel n, A X = λn X. Puisque
n
lim An = 0, on a encore lim An X = 0 puis lim λn X = 0 et donc
n→+∞ n→+∞ n→+∞
lim λn = 0 (car X 6= 0).
n→+∞
Ainsi, si lim An = 0 alors Sp(A) ⊂ Bo (0, 1).
n→+∞
(1) ⇒ (3). Soit A ∈ Mp (C) telle que Sp(A) ⊂ Bo (0, 1). « On sait » (voir exercice no 20, planche 4 : décomposition de
Dunford) qu’il existe deux matrices D et N telles que
1) A = D + N
2) D diagonalisable
3) N nilpotente
4) DN = ND.
De plus, les valeurs propres de D sont les valeurs propres de A.
On note k l’indice de nilpotence de N. Puisque les matrices D et N convergent, la formule du binôme de Newton permet
d’écrire pour n > k
Il existe une matrice P ∈ GLp (C) et une matrice diagonale ∆ tel que D = P∆P−1 . Mais alors, ∀j ∈ J0, kK, ∀n > j,
n n n−j
D n−j j
N =P× ∆ × P−1 Nj .
j j
n n−j
Soit j ∈ J0, kK. Vérifions tout d’abord que la série de terme général ∆ , n > j converge. Posons ∆ = diag(λ1 , . . . , λp ).
j
n n−j n n−j n n−j
Alors ∀n > j, ∆ = diag λ1 , . . . , λp . Maintenant, si λ est une valeur propre de ∆ (et donc de A),
j j j
nj λn−j
n n−j n(n − 1) . . . (n − j + 1) n−j 1
λ = λ ∼ = o car |λ| < 1 et donc la série de terme général
j j! n→+∞ j! n→+∞ n2
n n−j
λ , n > j, converge.
j
n n−j
Ainsi, la série de terme général ∆ converge. D’autre part, l’application M 7→ P × M × PNj est continue sur Mp (C)
j
n n−j
en tant qu’endomorphisme d’un espace de dimension finie. On en déduit que la série de terme général P × ∆ × PNj
j
converge.
n n−j
Finalement, pour chaque j ∈ J0, kK, la série de terme général P × ∆ × P−1 Nj converge et donc la série de terme
j
général An converge car est somme de k + 1 séries convergentes.
Exercice no 3
X − 4/3 5/6 2 1 1 1 1 −1 1 1
χA = = X − X− = X− X+ . Par suite, A = PDP où D = diag ,− ,
−5/3
X + 7/6 6 6 2 3 2 3
1 1 2 −1
P= et donc P−1 = .
1 2 −1 1
Soit n ∈ N.
n n
! n k Xn k !
X X X 1 1
Ak = P Dk P−1 = P diag , − P−1 .
2 3
k=0 k=0 k=0 k=0
k k
1 1 1 1
Puisque et − sont dans ] − 1, 1[, les séries numériques de termes généraux respectifs et − convergent. Il
2 3 2 3
en est de même de la série de terme général Dk . Maintenant, l’application M 7→ PMP−1 , est continue car linéaire sur un
espace de dimension finie et on en déduit que la série de terme général Ak converge. De plus,
+∞ +∞ +∞
!
X X X
An = PDn P−1 = P Dn P−1 (par continuité de l’application M 7→ PMP−1 )
n=0 n=0 n=0
+∞ n X
X +∞ n !
1 1 1 1 −1
= P diag , − P−1 = P diag , P
2 3 1 1
n=0 n=0 1− 1+
2 3
3 13 5
2 −
!
1 1
2 0 2 −1
2 −1
= 3 =
4 = 4
4 .
1 2 0 −1 1 3
−1 1
5 1
4 2 −
2 2 2
13 5
+∞
X −
An = 4 4 .
5 1
n=0 −
2 2
+∞ n
!
X X
n k
(I − A) A = (I − A) lim A
n→+∞
n=0 k=0
n
!
X
k
= lim (I − A) A (par continuité de l’application M 7→ (I − A)M)
n→+∞
k=0
n+1
= lim (I − A ) = I ( lim An+1 = 0 car ∀n ∈ N, kAn+1 k 6 kAkn+1 ).
n→+∞ n→+∞
+∞
X
Ainsi, la matrice I − A est inversible à droite et donc inversible et de plus, (I − A)−1 = An . On en déduit encore
n=0
+∞
+∞
X
X kAk2
k(I − A)−1 − (I + A)k =
An
6 kAkn = .
1 − kAk
n=2 n=2
Exercice no 5
p
!
X Ak
Soit A ∈ Mn (C). On sait que d’une part det(exp(A)) 6= 0 et d’autre part exp(A) = lim . Par continuité
p→+∞ k!
k=0
p
!
X Ak
du déterminant, on a donc lim det = det(exp(A)) 6= 0. Par suite, il existe p0 ∈ N tel que ∀p > p0 ,
p→+∞ k!
k=0
p p
!
X Ak X Ak
det 6= 0 et donc tel que ∈ GLn (R).
k! k!
k=0 k=0
Exercice n 6o
X−3 −2 −2
1) χA = −1 X −1 = (X − 3)(X2 − 1) + (−2X − 2) + (2X + 2) = (X + 1)(X − 1)(X − 3).
1 −1 X
Soit n ∈ N. La division euclidienne de Xn par χA s’écrit Xn = Qn ×χA +an X2 +bn X+cn où Qn ∈ R[X] et (an , bn , cn ) ∈ R3 .
En évaluant les deux membres de cette égalité en −1, 1 et 3, on obtient
1 1
b = (1 − (−1) n
)
an = (3n − 2 + (−1)n )
n 8
an − bn + cn = (−1)n
2
1 1
an + bn + cn = 1 ⇒ a + cn = (1 + (−1) ) n ⇒ b = (1 − (−1)n ) .
n n
2 n 2
9an + 3bn + cn = 3
8an + 3 (1 − (−1)n ) + 1 (1 + (−1)n ) = 3n
c = 1 (−3n + 6 + 3(−1)n )
2 2 n
8
Le théorème de Cayley-Hamilton fournit alors
1
∀n ∈ N, An = (3n − 2 + (−1)n ) A2 + 4 (1 − (−1)n ) A + (−3n + 6 + 3(−1)n ) I3 .
8
Maintenant,
3 2 2 3 2 2 9 8 8
A2 = 1 0 1 1 0 1 = 2 3 2
−1 1 0 −1 1 0 −2 −2 −1
2)
X−4 −1 −1
= (X − 4) X2 − 2X + 6(−X + 2) + 10(X − 2) = (X − 2)[X(X − 4) − 6 + 10]
χA = −6 X−4 −2
10 4 X+2
= (X − 2)(X2 − 4X + 4) = (X − 2)3 .
On est dans la situation où A a une unique valeur propre. D’après le théorème de Cayley-Hamilton, (A − 2I3 )3 = 0 et
donc pour tout réel t,
exp(tA) = exp(t(A − 2I3 ) + 2tI3 ) = exp(t(A − 2I3 )) × exp(2tI3 ) (car les matrices t(A − 2I3 ) et 2tI3 commutent)
t2
= I3 + t(A − 2I3 ) + (A − 2I3 )2 × e2t I3
2
1 0 0 2 1 1 2 2t 2 1 1 2 1 1
t e
= e2t 0 1 0 + te2t 6 2 2 + 6 2 2 6 2 2
0 0 1 −10 −4 −4 2 −10 −4 −4 −10 −4 −4
1 0 0 2 1 1 2 2t 0 0 0
2t 2t t e
=e 0 1 0 + te 6 2 2 + 4 2 2
0 0 1 −10 −4 −4 2 −4 −2 −2
(2t + 1)e2t te2t te2t
Exercice no 7
X −1/2 2 2
2 1 1 1 1
χA = −1/2
X 0 = X −4
X+ = X+ X− .
2 2 2
0 0 X + 1/2
Soit n ∈ N. La division euclidienne de Xn par χA s’écrit Xn = Qn χA +an X2 +bn X+cn où
Qn ∈ R[X] et (an , bn , c R3 .
n) ∈
n n
1 1 a n bn 1 a n bn 1
On évalue les deux membres de cette égalité en et − et on obtient + + cn = et − + cn = − .
2 2 4 2 2 4 2 2
n−1 n
1 1 1
Puis en dérivant les deux membres de l’égalité et en évaluant en − , on obtient −an + bn = n − = −2n − .
2 2 2
Maintenant,
et donc
+∞ +∞ +∞
!
X (−1)n−1 (t/2)n X X (t/2)n
ln(I3 + tA) = −2 (t/2)n + A2
n n
n=1 n=1 n=1
+∞ +∞
!
X (−1)n−1 (t/2)n X (t/2)n
+ + A
n n
n=1 n=1
+∞ +∞ +∞
!
n−1 n
1 X (−1) (t/2) X
n
X (t/2)n
+ +2 (t/2) − 3 I3
4 n n
n=1 n=1 n=1
t
t t 2 t t
= ln 1 + − 2 2 − ln 1 − A + ln 1 + − ln 1 − A
2 t 2
2 2
1−
2
t
1 t t
+ ln 1 + + 2 2 + 3 ln 1 − I3
4 2 t 2
1−
2
1/4 0 1 0 1/2 −2
2+t 2t 2+t
= ln − 0 1/4 −1 + ln 1/2 0 0
2−t 2−t 2−t
0 0 1/4 0 0 −1/2
1 0 0
1 t 2t t
+ ln 1 + + + 3 ln 1 − 0 1 0
4 2 2−t 2
0 0 1
2
1 t 1 2+t 2+t 2t
ln 1 − ln − ln −
2
4 2 2−t 2 − t 2 − t
1 2 + t 1 2
t 2+t 2t
= 2 ln 2 − t ln 1 − − ln + .
2 4 2− t 2 − t
t
0 0 ln 1 −
2
Exercice no 8
On munit Mn (C) d’une norme sous-multiplicative notée k k. Soit A ∈ Mn (C). Soit p ∈ N∗ .
p p
!
X Ak
p Ckp
p k
X 1
A
X 1 Cp
− I+
=
− k Ak
6 − k kAkk .
k! p
k! p k! p
k=0 k=0 k=0
k
z }| {
1 Ckp 1 p × (p − 1) × . . . × (p − k + 1)
Maintenant, ∀k ∈ J1, pK, − k = 1 − > 0. Donc,
k! p k! p× p × ...× p
| {z }
k
p p
p
X Ckp X kAkk kAkp
1
− k kAkk = − 1+ → ekAk − ekAk = 0.
k! p k! p n→+∞
k=0 k=0
p p p
X Ak X Ak
A
On en déduit que − I+ tend vers 0 quand p tend vers +∞ et puisque tend vers exp(A) quand p
k! p k!
k=0 p k=0
A
tend vers +∞, il en est de même de I + .
p
p
A
∀A ∈ Mn (C), exp(A) = lim In + .
p→+∞ p
Exercice no 9
Soit A ∈ Mn (R). Soit k ∈ N. Puisque χA est de degré n, la division euclidienne de Xk par χA s’écrit
(k) (k) (k) (k) (k)
Xk = Qk × χA + an−1 Xn−1 + . . . + a1 X + a0 où Qk ∈ R[C] et (a0 , . . . , an−1 ) ∈ Cn .
(k) (k) (k)
Le théorème de Cayley-Hamilton montre alors que Ak = an−1 An−1 + . . . + a1 A + a0 In .
p
X Ak
k
Ainsi, ∀k ∈ N, A ∈ Vect(A n−1
, . . . , A, In ) puis ∀p ∈ N, ∈ Vect(An−1 , An−2 , . . . , A, In ). Enfin, puisque
k!
k=0
Vect(An−1 , An−2 , . . . , A, In ) est un fermé de Mn (C) en tant que sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel de dimension
p
X Ak
finie, exp(A) = lim ∈ Vect(An−1 , An−2 , . . . , A, In ).
p→+∞ k!
k=0
On a montré que