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Examen d'experts des vaccins

ISSNÿ: (Imprimé) (En ligne) Page d'accueil de la revueÿ: https://www.tandfonline.com/loi/ierv20

Prévention rougeole, oreillons, rubéole :

comment faire mieux ?

Florence Kauffmann, Catherine Heffernan, François Meurice, Martin O. C.

Ota, Volker Vetter et Giacomo Casabona

Pour citer cet article : Florence Kauffmann, Catherine Heffernan, François Meurice, Martin OC Ota,
Volker Vetter & Giacomo Casabona (2021) : Prévention rougeole, oreillons, rubéole : comment mieux
faire ?, Expert Review of Vaccines, DOI : 10.1080/ 14760584.2021.1927722
Pour faire le lien vers cet article : https://doi.org/10.1080/14760584.2021.1927722

© 2021 GlaxoSmithKline Biologicals SA

Publié par Informa UK Limited, agissant sous le nom
de Taylor l& Francis Group.

Mise en ligne : 07 juin 2021.

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EXAMEN EXPERT DES VACCINS

https://doi.org/10.1080/14760584.2021.1927722

EXAMEN

Prévention rougeole, oreillons, rubéole : comment faire mieux ?

Florence Kauffmann , Catherine Heffernan b , François Meurice a,c, Martin O. C. Ota a , Volker Vetter un
et Giacomo Casabona
Avenue Fleming 20, 1300 Wavre, Belgique ; b NHS England (région de Londres), 1er étage, Wellington House, 133-155 Waterloo Road, Londres, a GSK,
SE16UG, Royaume-Uniÿ; c Département des sciences biomédicales, Faculté de médecine, Université de Namur (UNamur), Rue de Bruxelles 61, 5000 Namur, Belgique

ABSTRAIT HISTORIQUE DES ARTICLES

Introduction : L'incidence de la rougeole, des oreillons et de la rubéole a considérablement diminué suite à la mise en œuvre des Reçu le 3 novembre 2020
programmes de vaccination. Cependant, la résurgence de la rougeole et des oreillons a été récemment signalée, des épidémies Accepté le 6 mai 2021
se produisent toujours et des défis subsistent pour contrôler ces maladies.
MOTS CLÉS
Domaines couverts : Cet examen narratif qualitatif fournit une évaluation objective de la littérature concernant les défis actuels
Couverture; élimination;
de la lutte contre la rougeole, les oreillons et la rubéole et les interventions pour y faire face.
rougeole; vaccin RORÿ; adoption
du RORÿ; oreillons; la prévention;
Avis d'expertÿ: Alors que les vaccins contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (y compris les vaccins trivalents) sont largement protection; rubéole; efficacité du
utilisés et efficaces, les défis pour contrôler ces maladies sont principalement liés à une couverture vaccinale insuffisante et à vaccin
l'évolution des besoins en matière de vaccination en raison du nouvel environnement mondial (par exemple, voyages, migration,
densité de population). En comprenant les particularités de la transmission des maladies par contexte, des initiatives sont
nécessaires pour optimiser les politiques de vaccination et augmenter la couverture vaccinale, qui a encore été affectée
négativement par la pandémie de COVID-19. En outre, la sensibilisation à la gravité potentielle des infections et au rôle des
vaccins devrait augmenter. Les systèmes de rappel, la vaccination des populations défavorisées, à haut risque et difficiles à
atteindre, l'accessibilité à la vaccination, les infrastructures de santé et la gestion des services de vaccination devraient s'améliorer.
La préparation aux épidémies doit être renforcée, y compris la mise en œuvre de systèmes de surveillance de haute qualité pour
surveiller l'épidémiologie. Alors que l'accent devrait être mis sur ces initiatives de santé publique pour augmenter la couverture
vaccinale, un peu plus d'avantages pourraient provenir de l'évolution des vaccins actuels.

Résumé en langage clair Quel

est le contexteÿ?
La rougeole, les oreillons et la rubéole sont des maladies hautement contagieuses associées à un fardeau médical et sociétal
important. Des vaccins efficaces contre ces maladies sont disponibles et la mise en œuvre de programmes de vaccination a
considérablement réduit l'incidence de la maladie dans le monde. Cependant, les rapports d'épidémies de rougeole et d'oreillons
au cours des dernières années mettent en évidence les défis restants pour éliminer ces maladies.
Qu'est-ce que l'examen met en évidenceÿ?
Nous avons effectué une revue de la littérature pour identifier les défis associés au contrôle des infections par la rougeole, les
oreillons et la rubéole, et les interventions nécessaires pour les résoudre. Nous avons identifié 11 défis principalement liés à la
faible couverture vaccinale et aux caractéristiques des vaccins. Les défis sociétaux pourraient être relevés en sensibilisant
davantage à la gravité de la maladie et à l'impact des vaccins, en ciblant les populations à haut risque, non vaccinées et sous-
vaccinées, en améliorant l'accès à la vaccination, en mettant en place des plans clairs de préparation aux épidémies et en mettant
en œuvre des politiques de vaccination spécifiques à chaque pays. Les faiblesses du système pourraient être corrigées en
améliorant les services de vaccination et les infrastructures de santé, en mettant en œuvre une surveillance de haute qualité, des
systèmes d'invitation des patients et de rappel, en garantissant la mise en œuvre des vaccins et l'approvisionnement à long terme.
Les interventions liées aux défis liés aux caractéristiques des vaccins pourraient inclure l'adaptation des calendriers de vaccination
(intervalle plus court entre les doses, administration d'une troisième dose) et le développement de vaccins contre les souches
émergentes.
Quel est le message à retenirÿ?
Les décideurs politiques doivent soutenir les stratégies suivantes pour accroître la couverture vaccinale et atteindre l'élimination
de la rougeole, des oreillons et de la rubéole : renforcement des systèmes de santé et de l'accès à la vaccination ; sensibiliser à la
gravité de la maladie et à l'impact de la vaccination ; limiter la propagation des maladies en raison de l'évolution globale de
l'environnement et de la dynamique des populations (voyages, migrations)ÿ; améliorer les systèmes de surveillance pour combler
rapidement les lacunes immunitaires contre la résurgence de la maladie.

1. Introduction l'une des maladies humaines les plus infectieuses, qui peut entraîner
des maladies graves, des complications à vie et la mort [1,2].
La rougeole, les oreillons et la rubéole (M, M et R) sont des
Bien que la mortalité des oreillons soit inférieure à celle de la
infections virales hautement contagieuses qui pèsent lourdement
rougeole, elle peut entraîner des complications telles qu'orchite, méningite,
sur les personnes concernées et sur les systèmes de santé. La rougeole est

CONTACT Giacomo Casabona giacomo.x.casabona@gsk.com GSK, GSK, Avenue Fleming 20, 1300 Wavre, Belgique
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non commerciale, la distribution et la reproduction sur tout support, à condition que l'œuvre originale soit correctement citée et qu'elle ne soit pas modifiée, transformée ou construite de quelque manière que ce soit.
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2 F. KAUFFMANN ET AL.

Des niveaux de couverture suffisants pour assurer une protection

Faits saillants des articles communautaire sont plus facilement obtenus pour les oreillons (R0 de 4 à

• De nombreux défis subsistent dans la lutte contre la rougeole, les oreillons et la rubéole malgré la
disponibilité de vaccins efficaces.
• Ces défis varient considérablement d'une région à l'autre et peuvent être liés à des facteurs sociétaux,
des faiblesses du système ou
les caractéristiques.
• Les interventions visant à relever les défis sociétaux comprennent la sensibilisation à la gravité
potentielle de la rougeole, des oreillons et de la rubéole, et le rôle de la vaccination, l'élaboration
de stratégies pour cibler les populations à haut risque, non vaccinées et sous-vaccinées,
l'amélioration de l'accès à la vaccination, la priorisation la préparation aux épidémies et l'élaboration
de politiques de vaccination claires.
• Les interventions visant à remédier aux faiblesses du système comprennent l'amélioration de la
fourniture de services de vaccination et d'infrastructures sanitaires, la mise en œuvre de systèmes
de surveillance et de rappel de haute qualité et l'élaboration de plans d'action clairs pour la mise
en œuvre des vaccins et l'approvisionnement à long terme.
7 [9]) et la rubéole (R0 de 3 à 8 en Europe [19] et jusqu'à 12 dans les pays
en développement [20]). Depuis 2017, l'OMS et Gavi, l'Alliance du vaccin,
ont encouragé tous les pays à recommander une deuxième dose de
vaccin contenant la rougeole dans leurs programmes nationaux de
vaccination des enfants [21,22]. À la fin de 2019, l'inclusion d'une deuxième
dose de vaccin antirougeoleux dans le cadre de la vaccination de routine
avait été mise en œuvre dans 178 pays, et 122 et 173 pays avaient
respectivement introduit la vaccination contre les oreillons et la rubéole
[23]. Entre 2000 et 2019, les taux de couverture estimés pour la première
dose de vaccin antirougeoleux ont augmenté à l'échelle mondiale de 72ÿ%
à 85ÿ% et pour la deuxième dose de 18ÿ% à 71ÿ% [24].

• Les mesures pour relever les défis liés aux caractéristiques des vaccins comprennent, premièrement,
Historiquement, après la mise en œuvre des programmes de
la possibilité d'adapter les calendriers de vaccination pour rendre les vaccins actuels plus efficaces vaccination, des diminutions spectaculaires de l'incidence annuelle
(intervalle plus court entre les doses de vaccin, administration d'une troisième dose pour une
mondiale pour M, M et R ont été observées [4,25–28]. Cependant, une
efficacité anti-oreillons décroissante) ; puis, si besoin, le développement de nouveaux vaccins pour
cibler les
résurgence de ces maladies s'est produite récemment, en particulier pour
souches. la rougeole et les oreillons, peut-être en raison de l'évolution de
l'environnement et du contexte [25-27,29-39]. Pour la rougeole, l'incidence
annuelle mondiale a diminué de 83 % et le nombre de décès par rougeole
de 80 % entre 2000 et 2017 [25]. Cependant, depuis 2017, l'incidence de
la rougeole a augmenté [25,40,41], et de grandes épidémies ont été
signalées dans plusieurs régions, y compris les pays européens, dans un
large éventail de contextes et en raison de causes diverses [25,29–33,42 ].
encéphalite et surdité [3,4]. Les infections à rubéole provoquent une Concernant l'incidence des oreillons, des diminutions de 100 à 1 000 cas
maladie relativement bénigne chez les enfants, mais les infections chez pour 10 000 habitants en l'absence de vaccination à < 1 cas pour 100 000
les femmes en début de grossesse peuvent affecter le fœtus, entraînant habitants dans les 10 ans suivant l'introduction des programmes de
une fausse couche, la mort fœtale ou le syndrome de rubéole congénitale [1]. vaccination ont été observées dans plusieurs pays [4,26,27] .
En 2012, l'Assemblée mondiale de la santé a approuvé le Plan d'action
mondial pour les vaccins, dans le but d'éliminer la rougeole, la rubéole et Cependant, des épidémies d'oreillons surviennent encore, en particulier
le syndrome de rubéole congénitale dans au moins cinq des six régions chez les adolescents plus âgés et les jeunes adultes [26,27]. Contrairement
de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) d'ici 2020 [1,5]. Toutes les aux épidémies de rougeole qui surviennent principalement chez des
régions de l'OMS avaient des objectifs d'élimination de la rougeole et deux personnes non vaccinées [40], des épidémies d'oreillons ont également
avaient des objectifs d'élimination de la rubéole [6]. Entre 2012 et 2020, le été signalées dans des pays ayant des taux de couverture vaccinale
fardeau de la rougeole et de la rubéole a été réduit, mais les objectifs du
élevés [3,34–39,43,44]. Pour la rubéole, le nombre de cas déclarés a
Plan d'action mondial pour les vaccins n'ont pas été atteints [7]. diminué de 97 % après la mise en place des campagnes de vaccination
Par conséquent, le cadre stratégique de lutte contre la rougeole et la [28]. Alors qu'auparavant, l'objectif principal de la vaccination contre la
rubéole 2021-2030 a été élaboré par l'Initiative contre la rougeole et la rubéole était de prévenir les cas de syndrome de rubéole congénitale en
rubéole dans le cadre de la structure de l'Agenda de vaccination 2030 immunisant les filles avant l'âge de procréer, on considère maintenant que
dans le but de parvenir à un monde sans rougeole ni rubéole d'ici 2030 cela peut être plus facilement atteint grâce à la vaccination universelle des
[7,8]. Puisqu'un autre objectif de l'OMS est d'atteindre un niveau élevé de enfants, qui peut éventuellement éliminer également les infections à la rubéole [28,45 ].
contrôle des oreillons, le choix de mettre en œuvre des vaccins vivants Les sections précédentes soulignent que les efforts pour éliminer M, M
atténués combinés contre M, M et R (vaccins ROR) dans leurs programmes et R n'ont pas donné les résultats escomptés, même dans les pays qui
nationaux de vaccination a été fait dans 121 pays à travers le monde [9–
ont mis en œuvre des programmes de vaccination pour M, M et R afin
11]. d'atteindre la couverture requise et le contrôle des maladies. Le but de cet
L'objectif était et est de cibler simultanément les trois maladies et examen narratif qualitatif est de fournir une évaluation objective de la
d'augmenter potentiellement la couverture vaccinale par la réduction du littérature concernant les défis actuels associés au contrôle des infections
nombre de visites et d'injections. Il convient de noter que différents vaccins M, M et R, et un aperçu des interventions nécessaires pour y faire face.
simples et combinés ciblant M, M et R sont disponibles [12,13].

Ces défis sont encore plus importants aujourd'hui compte tenu de l'impact
Le taux de couverture vaccinale nécessaire pour stopper la transmission négatif de la pandémie de COVID-19 sur les taux de couverture de
dépend du taux de reproduction de base (R0) de l'agent infectieux [14] et plusieurs vaccins [46], y compris les vaccins contenant la rougeole [47].
de l'efficacité du vaccin. Étant donné que la rougeole est la plus Les considérations sur les points forts et les limites des vaccins ROR
contagieuse de toutes les maladies transmissibles évitables par la trivalents actuellement disponibles seront également discutées. Dans
vaccination (R0 de 12 à 18 [15,16]), les politiques de vaccination pour les cette revue, les résultats qualitatifs ont été regroupés sous les défis liés
vaccins antirougeoleux sont dictées par le taux de couverture contre la aux facteurs sociétaux, aux faiblesses du système et aux caractéristiques
rougeole nécessaire pour atteindre le niveau d'immunité communautaire des vaccins. Un contexte récapitulatif décrivant les résultats de cet examen
de 90% à 95% requis pour prévenir les épidémies [10,17,18]. est affiché dans le Plain
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Figure 1. Résumé en langage simple contextualisant les conclusions de cet examen.
Résumé linguistique (Figure 1) pour la commodité des professionnels de la
santé.
2. Méthodes
Cette revue narrative qualitative de la littérature [48] considère les études où
les défis liés à la couverture vaccinale ROR et aux caractéristiques du vaccin
ont été identifiés et des interventions pour les résoudre ont été proposées. La
priorité a été donnée aux revues systématiques existantes. Les interventions
proposées pourraient viser des personnes (par exemple, les soignants d'enfants
éligibles
EXAMEN EXPERT DES VACCINS 3
pour la vaccination ROR) ou chez les prestataires de services (par exemple,
les médecins généralistes, les équipes communautaires de soins primaires). La
langue était limitée à l'anglais. Aucune restriction quant à la date de publication
n'a été appliquée, mais l'accent a été mis sur la littérature récente (publiée
après 2005).
Afin d'assurer une revue objective de la littérature et de réduire les biais,
nous avons d'abord entrepris une recherche préliminaire pour identifier les
articles publiés pertinents au domaine d'intérêt.
Ensuite, nous avons défini les sujets de discussion en fonction des titres et des
résumés. La recherche a été lancée en novembre 2019.
Nous avons cherché dans PubMed/MEDLINE pour identifier les articles utilisant
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4 F. KAUFFMANN ET AL.
soit «ÿRORÿ», «ÿrougeoleÿ», «ÿoreillonsÿ» ou «ÿrubéoleÿ» en combinaison
avec chacun des termes de recherche suivantsÿ: «ÿvaccinationÿ», «ÿdéfiÿ»,
«ÿépidémieÿ», «ÿcontrôleÿ», «ÿéliminationÿ», «ÿéradicationÿ» ,' 'couverture', pour le personnel hospitalier, les enfants et les enseignants des écoles et
'précoce', 'migrant', 'travailleur de la santé' 'voyageur' 'surveillance'
'décroissant' 'génotype' 'efficacité' 'obligatoire' 'troisième dose' 'orientation'
et 'position'. Lors d'une deuxième lecture, nous avons rassemblé les défis
et les interventions en 11 sujets, qui ont été classés en facteurs sociétaux
(sensibilisation à la valeur de la vaccination, personnes non vaccinées ou
sous-vaccinées, menaces et contraintes d'accès, préparation aux épidémies
et épidémiologie), faiblesse du système (infrastructure et gestion de la
vaccination, systèmes de surveillance et approvisionnement en vaccins) et
caractéristiques des vaccins (échec de la vaccination primaire, échec de la
vaccination secondaire, souches vaccinales et nouveaux génotypes)
(Figure 2). Il convient de noter que certains articles importants publiés avant
2005 et après novembre 2019 ont été inclus lors de l'élaboration de la revue
même s'ils n'ont pas été identifiés lors de la recherche documentaire.
3. Défis et interventions
3.1. Facteurs sociétaux
3.1.1. Sensibilisation sur la valeur de la vaccination
Les épidémies de rougeole surviennent principalement chez des personnes
non vaccinées ou sous-vaccinées [40,50]. L'une des explications de la
résurgence des épidémies de rougeole dans plusieurs pays où les services
de vaccination sont disponibles est la proportion croissante d'individus qui
retardent ou refusent la vaccination pour eux-mêmes ou leurs enfants. Ce
phénomène est connu sous le nom d'hésitation à la vaccination selon le
Groupe consultatif stratégique d'experts (SAGE) [51,52] et est influencé par
la complaisance, la commodité et la confiance [51–54]. Dans le cas de M,
M et R, la perception des risques de maladie par les soignants est affectée
parce que les complications graves ont relativement disparu de l'attention
du public à la suite des programmes de vaccination réussis dans de
nombreuses régions [10,30, 55].
De plus, des inquiétudes non fondées concernant l'innocuité des vaccins
ROR combinés continuent de provoquer une hésitation vis-à-vis des vaccins
et de menacer l'immunité communautaire dans de nombreux pays, même
après que l'innocuité de ce vaccin a été démontrée [9,12,55]. Bien que les
données sur l'efficacité des interventions pour lutter contre la réticence à la
vaccination soient limitées [56,57], une revue systématique a montré que
les stratégies doivent être multifactorielles puisque diverses raisons peuvent
entraîner une résistance à la vaccination, doivent inclure des approches
basées sur le dialogue et doivent être spécifiques pour la population cible
et le contexte [56].
Dans certains pays, des stratégies de vaccination obligatoire ont été
entreprises en réponse à la diminution de la couverture vaccinale et à la
résurgence de la rougeole due à l'hésitation et au mouvement anti-
vaccination [58]. En Italie, où de mauvais résultats ont été observés avec
l'amélioration des services publics de vaccination et des campagnes de
communication, la vaccination ROR a été ajoutée à la liste des vaccins
obligatoires en 2017, et une preuve de vaccination est requise pour
fréquenter la maternelle, les crèches et l'école primaire ou secondaire
[ 31,59]. La vaccination obligatoire a eu un impact positif sur la couverture
vaccinale, avec un âge de couverture vaccinale pour la première dose de
vaccin ROR à 24 mois
passant de 87,3 % en 2016 à 94,1 % en 2018 [59]. Depuis mars 2020, la
vaccination obligatoire contre la rougeole a été mise en place en Allemagne
des crèches, et le personnel des établissements communautaires [60]. Aux
États-Unis (USA), l'introduction de la vaccination obligatoire est encore en
discussion et la décision d'imposer la vaccination à l'entrée à l'école varie
d'un État à l'autre [61]. En Australie, des incitations sont utilisées et les
parents ne reçoivent des avantages financiers que lorsque leurs enfants
sont à jour dans leurs vaccinations [62].
3.1.2. Personnes non vaccinées ou sous-vaccinées
Les poches restantes d'individus non vaccinés ou sous-vaccinés, qui
peuvent être responsables d'épidémies et de transmission, doivent être
identifiées et ciblées [40].
Une première poche d'individus potentiellement responsables de la
transmission de la maladie sont les voyageurs de courte durée avec un
statut vaccinal incomplet ou inconnu qui peuvent être infectés et importer la
maladie dans leur pays d'origine, comme observé en Italie et au Costa Rica
[40,63,64] . Alors que la protection communautaire est importante pour les
personnes non vaccinées et les personnes vaccinées qui n'ont pas
développé de niveaux d'anticorps protecteurs, elle ne protège pas les
personnes non vaccinées lorsqu'elles voyagent dans des régions où les
maladies sont endémiques [40]. Par conséquent, les autorités sanitaires
nationales devraient encourager les personnes à vérifier leur statut vaccinal
contre la rougeole avant de voyager à l'étranger afin d'éviter l'importation
de la rougeole par les voyageurs de retour et de réduire le risque
d'épidémies. Les conseils de santé avant le voyage concernant la
vaccination contre la rougeole devraient être donnés par les médecins
généralistes, en particulier pour les jeunes adultes [65]. Les consultations
de médecine des voyages devraient inclure des vérifications du statut
vaccinal contre la rougeole, et la vaccination contre la rougeole devrait être
recommandée avant de voyager dans des pays endémiques [66].
Les migrants et les réfugiés non vaccinés ou sous-vaccinés peuvent
également jouer un rôle dans la transmission de la maladie s'ils viennent
de pays touchés par des infections endémiques, car ils peuvent être
porteurs à des stades subcliniques de la maladie [67]. Ils ont généralement
des taux de vaccination inférieurs en raison d'un accès limité à la vaccination
dans leur pays d'origine [65,68,69]. Par conséquent, des orientations
spécifiques sont nécessaires et une vaccination de rattrapage doit être
proposée pour ces populations vulnérables [68,70].
Les travailleurs de la santé non vaccinés ou sous-vaccinés sont une
autre poche d'individus à fort potentiel de transmission, en particulier pour
l'infection par la rougeole, car le risque estimé de contracter cette maladie
est de 2 à 19 fois plus élevé pour les travailleurs de la santé sensibles que
pour la population générale . 71–75].
L'infection rougeoleuse nosocomiale représente un risque pour les
travailleurs de la santé non vaccinés ainsi que pour les groupes de patients
vulnérables, en particulier ceux dont l'immunité est compromise [76]. Bien
que la vaccination des travailleurs de la santé soit importante pour atteindre
les objectifs d'élimination de la rougeole et pour limiter la propagation des
établissements de santé à la communauté [73,74,77], les taux de couverture
vaccinale restent trop faibles dans cette population potentiellement exposée,
en particulier chez les jeunes travailleurs de la santé [78– 80]. Alors que les
interventions éducatives, l'amélioration de l'accès à la vaccination et
l'engagement personnel se sont révélés utiles pour augmenter la vaccination
[81], des recommandations et des politiques mondiales devraient être
établies pour la vaccination des travailleurs de la santé [71–74]. Dans certains pays (par ex
Finlande et quelques États des États-Unis), vaccination obligatoire
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EXAMEN EXPERT DES VACCINS 5

Figure 2. Résumé des défis signalés liés au contrôle des infections de la rougeole, des oreillons et de la rubéole et les interventions les plus importantes pour y faire face
qui sont décrites dans cette publication* [49].
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6 F. KAUFFMANN ET AL.
a été mis en place pour augmenter la proportion de travailleurs de la santé
qui reçoivent deux doses du vaccin ROR [73,79,82].
Des stratégies devraient également être établies pour évaluer le statut
immunitaire lors des procédures de recrutement (dossier de vaccination et, si
nécessaire, dépistage des anticorps), surveiller les taux de couverture
vaccinale et exclure les travailleurs de la santé sensibles des milieux à haut
risque [78,80].
Des poches d'individus non vaccinés persistent également dans les pays
où la couverture vaccinale systématique des enfants est élevée en raison de
l'ignorance que certains individus pourraient ou devraient être vaccinés [40].
La rougeole peut être transmise par des personnes âgées qui sont encore
sensibles en raison d'une couverture vaccinale sous-optimale dans le passé.
Ceci est particulièrement important pour les adultes de 30 à 40 ans parmi
lesquels la proportion d'individus qui ne sont ni vaccinés ni naturellement
immunisés contre la rougeole est plus élevée que dans les autres groupes
d'âge. Comme l'administration de la deuxième dose de vaccin RRO n'a été
mise en place dans les calendriers de vaccination que dans les années 2000,
une grande partie des jeunes adultes observants n'ont reçu qu'une seule
dose [10]. Dans les pays européens, des programmes de vaccination de
rattrapage (vaccination des enfants plus âgés et des adultes non vaccinés)
ont été recommandés pour les personnes qui n'ont pas reçu la première ou
la deuxième dose du vaccin ROR, mais ils n'ont pas été efficacement menés
ou acceptés [10].
Les personnes présentant des contre-indications, telles que des maladies
d'immunodéficience spécifiques, ou des antécédents de réaction
anaphylactique confirmée à une dose de vaccin précédente ou à un
composant du vaccin, et les enfants nés d'une mère ayant reçu une thérapie
biologique immunosuppressive pendant la grossesse constituent d'autres
poches des personnes vulnérables non vaccinées [4,21,83].
Même si les vaccins ROR ne peuvent pas être administrés aux personnes
gravement immunodéprimées, les enfants infectés par le virus de
l'immunodéficience humaine (VIH) dont le nombre de lymphocytes T CD4 est
supérieur aux seuils d'immunosuppression sévère et les enfants
asymptomatiques infectés par le VIH pourraient recevoir le vaccin ROR selon
les calendriers de routine de l'enfance [84–86 ]. Deux doses de vaccin
antirougeoleux administrées à l'âge de 6 et 12 mois se sont avérées tout
aussi sûres et immunogènes chez les enfants non exposés au VIH et les
enfants non infectés exposés au VIH [87].
Cependant, les enfants et les adolescents infectés par le VIH peuvent avoir
besoin de doses supplémentaires de vaccin ROR pour atteindre des niveaux
d'immunité suffisants, en particulier si le traitement antirétroviral a été
interrompu [88]. La vaccination ROR peut également être envisagée chez les
patients présentant d'autres déficits immunitaires pour lesquels les avantages
de la vaccination l'emportent sur les risques, tels que les patients présentant
des déficits de la sous-classe d'immunoglobuline G (IgG), une neutropénie
congénitale, une maladie granulomateuse chronique et des maladies de
carence en complément [86] . Il convient de noter que les vaccins RRO
doivent être utilisés avec prudence chez les patients présentant des
dysfonctions immunologiques importantes, car quelques cas d'infections
été vaccinés
graves ou même mortelles par la souche vaccinale ont été signalés dans cette population
3.1.3. Menaces et contraintes d'accès
Les conflits militaires, les troubles civils et les crises politiques et économiques
ont été responsables des faibles taux de couverture vaccinale et des risques
accrus d'épidémies dans de nombreux pays [32,92,93].
Une étude récente a montré qu'entre 2010 et 2015, 39 % des cas de
rougeole ont été signalés dans 16 régions touchées par le conflit.
pays [92]. De plus, selon les estimations du Fonds international des Nations
Unies pour l'enfance (UNICEF) en 2016, environ les deux tiers de tous les
enfants non vaccinés vivaient dans des pays touchés par des conflits [94].
Les conflits ont plusieurs effets néfastes sur les paramètres de santé,
notamment la perturbation des chaînes d'approvisionnement en vaccins et
de la logistique des vaccins (par exemple, perturbation de la chaîne du froid
et de la livraison des vaccins), la destruction des infrastructures sanitaires,
l'épuisement des ressources humaines et la migration forcée des
communautés vers des zones à faible accès aux services de vaccination [92].
Les troubles civils limitant l'administration de vaccins ont également été
identifiés comme un défi majeur dans la réalisation de l'objectif d'élimination
de la rubéole [28,95]. Plusieurs stratégies peuvent être utilisées dans les
pays touchés par un conflit pour augmenter la couverture vaccinale, y compris
l'organisation de campagnes de vaccination (rattrapage vaccinal) et l'utilisation
de services de proximité (vaccination des enfants dans des régions éloignées
à des dates programmées connues par le communautés) en collaboration
avec les communautés locales et le personnel militaire ou de sécurité pour
garantir un passage sûr et la sécurité des agents de santé [92,94]. Une telle
campagne de vaccination de rattrapage post-conflit a été menée avec succès
en République centrafricaine [96]. Gavi, l'Alliance du vaccin, a demandé aux
gouvernements de prendre en charge les coûts des organisations de la
société civile pour le développement de stocks de vaccins pour les urgences
humanitaires, le renforcement des systèmes de santé et l'amélioration de
l'accès et de l'abordabilité des vaccins dans les zones touchées par les
conflits [92 ,97].
En tant que crises sociales et militaires, les crises de santé publique de
grande ampleur, telles que la pandémie de COVID-19, ont également le
potentiel de perturber la prestation des services de soins de santé de base
et de vaccination, y compris les campagnes de vaccination de routine.
Malgré les recommandations de l'OMS de maintenir les services de santé
essentiels pendant les épidémies [98], plusieurs pays ont enregistré des
baisses significatives de la couverture vaccinale en raison de la pandémie
de COVID-19, entraînant un risque accru d'épidémies de plusieurs maladies
évitables par la vaccination [99,100].
Des disparités dans cette baisse de la couverture vaccinale ont été observées,
et les pays à revenu faible à intermédiaire ont été particulièrement touchés
[46]. Les principaux facteurs contribuant à cette baisse sont la peur d'être
exposé au virus dans les établissements de santé, les restrictions en termes
de mouvements de population, le manque d'âge des personnels de santé et
la surcharge des systèmes de santé [46]. Entre autres, les campagnes de
vaccination contre la rougeole ont été interrompues ou reportées dans
plusieurs pays pour limiter la propagation du COVID 19 [47]. Dans ces
régions, il est particulièrement important de suivre les enfants qui n'ont pas
reçu de vaccins antirougeoleux et de veiller à ce qu'ils soient vaccinés le plus
rapidement possible lorsque la sécurité des communautés et des agents de
santé peut être assurée.
En résumé, l'objectif commun de toutes les interventions visant à rétablir
une couverture vaccinale interrompue pour les raisons susmentionnées est
de garantir que toutes les communautés et tous les individus qui n'ont pas
par les services de vaccination systématique reçoivent leurs
[89–91].
vaccins. L'organisation d'activités de vaccination supplémentaires (AVS ;
campagnes de vaccination au cours desquelles les populations ciblées sont
vaccinées quels que soient leurs antécédents vaccinaux) et de rattrapage,
ainsi que le renforcement des services de proximité sont des initiatives
majeures pour atteindre cet objectif [1, 25, 101–104]. En 2017, environ 205
millions de doses de vaccin antirougeoleux ont été administrées au cours de
53 AVS dans 39 pays avec
Machine Translated by Google
un faible taux de couverture vaccinale et un lourd fardeau de la rougeole
[25,102]. Des solutions supplémentaires pour améliorer les dispositions des
services de vaccination dans les pays à revenu faible à intermédiaire
comprennent les visites à domicile et les liens de référence inter et intra-
établissement, qui sont particulièrement importants lorsque les familles se
déplacent entre les vaccinations [104].
3.1.4. Préparation aux épidémies
Étant donné que la rougeole est encore endémique dans de nombreux pays,
son importation dans des zones exemptes de rougeole peut se produire et
de nouvelles flambées peuvent survenir si le niveau d'immunité de la
population est insuffisant [105]. Dans ces contextes, de nombreuses
personnes sensibles sont déjà infectées avant qu'une épidémie ne soit
reconnue en raison de la très forte contagiosité de la rougeole [105]. Des
niveaux de vaccination suffisants pour éliminer la transmission de la rougeole
sont particulièrement difficiles à atteindre dans les zones densément peuplées
[106]. Pendant les épidémies, les pratiques de prévention et de contrôle des
infections doivent être renforcées, les infections parmi les travailleurs de la
santé doivent être prévenues et la transmission dans les établissements de
santé et la propagation aux populations vulnérables doivent être réduites [29,49]. selon les besoins de la population, et il existe des variations dans la littérature
L'OMS recommande que tous les cas suspects de rougeole soient signalés
aux autorités de santé publique, que les cas de rougeole non graves soient
isolés à domicile et que les patients présentant une suspicion clinique de
rougeole ou d'autres signes cliniques d'alerte soient admis dans un
établissement de traitement doté d'une capacité d'isolement [49]. Les
travailleurs de la santé, les patients et les visiteurs exposés doivent être
évalués pour des preuves d'immunité contre la rougeole et doivent recevoir
une prophylaxie post-exposition si nécessaire [49].
Un autre problème non résolu reste la prévention des épidémies
d'oreillons, qui surviennent également dans les pays à taux de couverture
vaccinale élevés [3,34–39] et concernent principalement les adolescents et
les jeunes adultes qui ont déjà été vaccinés pendant l'enfance [107]. Les
épidémies d'oreillons dans les populations vaccinées peuvent être causées
par des changements dans les souches en circulation, qui ont des génotypes
différents de ceux inclus dans le vaccin [107], mais une cause majeure est la
diminution de l'immunité après la vaccination en raison de la faible persistance
des anticorps neutralisants et de la mauvaise B -mémoire cellulaire [108].
Dans de nombreux pays, dont les États-Unis, l'administration d'une troisième
dose de vaccin RRO aux adolescents et aux adultes est recommandée lors
d'épidémies pour augmenter les niveaux d'anticorps anti-ourliens et éviter la
propagation de la maladie ourlienne [36,109,110]. Cette intervention est utile
pour contrôler les éclosions d'oreillons, mais les augmentations des niveaux
d'anticorps anti-oreillons induites par une troisième dose de vaccin ROR se
sont avérées uniquement transitoires [111,112].
Étant donné que les épidémies de rougeole et d'oreillons restent des
problèmes de santé publique importants avec de lourdes conséquences sur
les objectifs d'élimination, d'autres interventions stratégiques sont nécessaires
pour réduire leur impact. Des plans de préparation, tenant compte des longs
délais de fabrication et de libération des vaccins, devraient être établis pour
réduire le risque de pénurie de vaccins pendant les épidémies et le niveau
élevé de panique sociale qui y est associé [113]. Dans les plans de
préparation, la vaccination de tous les travailleurs de la santé et des
populations à risque accru de contracter la maladie, comme les adolescents
et les jeunes adultes résidant ou travaillant dans des institutions, doit être
envisagée [7,26,40,105,49,107]. Pendant les épidémies, les décideurs
politiques devraient également envisager une révision temporaire du
calendrier national de vaccination des enfants pour inclure une dose précoce
du vaccin RRO
EXAMEN EXPERT DES VACCINS sept
vaccin pour les nourrissons à partir de 6 mois et raccourcir l'intervalle entre
les doses [114–116]. Les nourrissons qui reçoivent une dose précoce de
vaccin ROR doivent ensuite recevoir deux doses supplémentaires selon le
calendrier national recommandé pour obtenir une protection à long terme
[21,114,117]. Il a été démontré que la vaccination ROR précoce avait un profil
d'innocuité favorable et protégeait les nourrissons âgés de 6 à 14 mois contre
la rougeole lors d'une épidémie aux Pays-Bas [118].
3.1.5. Épidémiologie
Pour atteindre les objectifs régionaux d'élimination de la rougeole et de la
rubéole et réduire les épidémies d'oreillons, des systèmes de surveillance
efficaces et bien organisés sont nécessaires [6,9,119].
Les programmes nationaux de vaccination doivent être adaptés au profil
épidémiologique du pays, qui peut varier en fonction des programmes de
vaccination actuels et passés (par exemple, campagne de rattrapage après
la mise en œuvre) [40] et des modifications de l'immunité naturelle [103]. Le
moment de l'administration de la première et de la deuxième dose de vaccin
ROR peut différer d'un pays à l'autre, et même au sein d'un même pays,
sur le moment optimal. Selon l'OMS, la vaccination contre la rougeole doit
être initiée à l'âge de 9 mois dans les pays où les taux d'incidence et de
mortalité sont élevés au cours de la première année de vie, alors qu'elle peut
être retardée jusqu'à 12-15 mois dans les pays où les infections surviennent
plus tard. dans la vie [21]. L'âge de la première vaccination avec un vaccin
antirougeoleux doit être un compromis entre la protection des jeunes
nourrissons et l'évitement d'une immunité sous-optimale due à des
interférences avec les anticorps maternels, c'est-à-dire un émoussement
[21,120]. Des interventions sur mesure peuvent également être nécessaires
dans les milieux à faible revenu, où il a été démontré que la mortalité et la
morbidité diminuent après l'administration d'une première dose de vaccin
antirougeoleux à l'âge de 18 semaines, en présence d'anticorps maternels
[121,122].
3.2. Faiblesses du système
3.2.1. Infrastructure et gestion de la vaccination
La qualité très variable des services de vaccination entre et au sein des pays
en termes d'infrastructures et de forces est l'un des défis restants pour
parvenir à l'élimination de la rougeole et de la rubéole [6,119,123]. Les
principaux problèmes liés aux dispositions relatives aux services de
vaccination dans les pays à revenu faible et intermédiaire comprennent les
longs temps de déplacement et d'attente, le manque de moyens de transport,
les heures d'ouverture limitées des cliniques de vaccination, l'environnement
de soins de santé peu accueillant, les séances non organisées comme prévu,
le manque d'engagement des certains agents de santé, et les coûts financiers
liés à la participation aux visites de vaccination (perte de revenus due aux
absences du travail et aux frais de déplacement) [1,5,104,124]. En particulier,
les personnes à ressources limitées vivant dans des zones rurales/
inaccessibles avec un système de santé faible constituent des poches de
personnes non vaccinées [5]. Dans les pays à revenu élevé, les restrictions
du budget de la santé (par exemple, les programmes de prévention, les
produits pharmaceutiques, le personnel et l'équipement) peuvent entraîner
une augmentation des coûts des visites de vaccination pour les patients et
peuvent également avoir un impact sur la couverture vaccinale [41,124,125].
En Italie, les réductions du budget de la santé ont entraîné une baisse des
dépenses en vaccins et une diminution significative de la couverture vaccinale ROR, ce qui a
Machine Translated by Google
8 F. KAUFFMANN ET AL.
significativement à la résurgence des infections rougeoleuses [41]. Au
Royaume-Uni, la diminution du personnel de santé et l'augmentation de
l'utilisation des soins de santé ont entraîné un accès restreint et la possibilité
de prendre et de respecter les rendez-vous de vaccination [125]. Dans ces
pays, des améliorations sont nécessaires en termes de nombre de rendez-
vous disponibles pour la vaccination, en particulier les rendez-vous
périscolaires, et de flexibilité dans les aménagements horaires [126,127].
Un autre problème en termes de gestion de la vaccination est l'ignorance
d'une proportion d'enfants ou de leurs soignants que les vaccinations
recommandées sont dues ou en retard [128]. La mise en œuvre de stratégies
pour rappeler aux soignants la vaccination à venir de leurs enfants et pour
réengager ceux dont les enfants sont considérés comme en retard pour une
vaccination (systèmes de rappel d'appel) peut augmenter l'adoption du vaccin
RRO dans une population jusqu'à 5 à 20 % [128 –134]. Alors que les systèmes
de rappel d'appel sont parfaitement adaptés pour atteindre les soignants qui
peuvent oublier des rendez-vous et encourager les soignants hésitants à faire
vacciner leur enfant, ils ne sont pas faciles à mettre en œuvre et présentent
plusieurs obstacles (par exemple, l'inexactitude des détails enregistrés sur le
patient et l'historique de vaccination, l'indisponibilité des ressources financières
et ressources humaines, facteurs patients) [128,134]. Dans certains pays,
comme le Royaume-Uni, des stratégies de rappel d'appel sont recommandées,
mais leur mise en œuvre varie d'une médecine générale à l'autre, montrant
que des éclaircissements sont nécessaires sur la manière d'appliquer ces
systèmes en routine [135]. Une bonne stratégie consiste à envoyer une
invitation initiale automatique et un rappel ultérieur aux soignants de tous les
enfants éligibles à la vaccination, à consacrer plus de temps à impliquer ceux
qui sont plus hésitants et plus difficiles à atteindre, et à envoyer des rappels
aux soignants de les enfants qui ont manqué des vaccinations [134,136].
Par conséquent, les coordonnées correctes du patient doivent être collectées
et le statut vaccinal des enfants doit être suivi [128,137]. Enfin, il a été
démontré que les initiatives comprenant la vaccination systématique avec des
incitations monétaires augmentaient modérément les taux de vaccination dans
les pays à revenu faible à intermédiaire.
essaie [138].
La garderie et l'entrée à l'école pourraient également être utilisées pour
vérifier le statut vaccinal des enfants, et les vaccins de routine pourraient être
administrés pendant les heures de classe aux enfants non vaccinés identifiés
[139]. Une revue précédente a montré que parmi les 174 pays pour lesquels
des données étaient disponibles, les vaccins contre la rougeole, les oreillons
et la rubéole étaient fournis selon une approche scolaire dans 41, 36 et 39
pays, respectivement [139]. Étant donné que la fréquentation scolaire est
faible dans certains pays, principalement dans les communautés pauvres et
rurales, cette approche devrait être complétée par d'autres activités visant à
atteindre les enfants non scolarisés. Dans les pays à revenu élevé, les
facteurs influant sur la réussite de la mise en œuvre des activités de
vaccination en milieu scolaire comprenaient la direction et la gouvernance du
programme, les modèles organisationnels, la capacité de la main-d'œuvre et
les rôles (infirmière scolaire), la communication avec les soignants et les
élèves, ainsi que l'organisation et la prestation des cliniques [140 ].
3.2.2. Systèmes de surveillance
Bien que les systèmes de surveillance appartiennent à la gestion de la
vaccination, une section distincte a été ajoutée pour discuter de cet important
défi. En effet, l'absence d'une surveillance appropriée
peut empêcher l'élimination de la rougeole et de la rubéole [141].
Une étude récente a identifié plusieurs défis liés à la détermination des taux
de couverture vaccinale (par exemple, des estimations inexactes du taux de
la population cible et du nombre de doses reçues) et du nombre de personnes
sensibles (compte tenu de l'immunité à la vaccination, de l'infection naturelle
et des anticorps maternels acquis passivement ) [103]. Une solution pourrait
consister à utiliser la modélisation statistique géospatiale des données
d'enquêtes de haute qualité pour surveiller la couverture vaccinale, le risque
de transmission et la sensibilité de la population [103]. La surveillance basée
sur les cas ou basée sur la population avec confirmation en laboratoire au
niveau régional ou national est essentielle pour la détection précoce des
épidémies, le suivi des processus d'élimination, l'évaluation des réponses aux
épidémies et l'identification des populations non vaccinées ou sous-vaccinées
et des zones géographiques où les programmes de vaccination nécessitent
un soutien supplémentaire [6,141]. Étant donné que des épidémies de
rougeole peuvent survenir dans des pays atteignant une couverture vaccinale
suffisante, la surveillance doit être mise en œuvre à des échelles très
localisées pour identifier les groupes de personnes sous-vaccinées [40]. Des
systèmes de surveillance de la rougeole basés sur les cas existent dans 189
(97 %) des 194 pays, mais leur qualité est très variable [6]. Bien que la
surveillance de la rubéole et de la rougeole soit le plus souvent intégrée, la
surveillance est moins susceptible de détecter la rubéole, qui est généralement
une maladie plus bénigne avec des infections subcliniques dans 30 à 50 %
des cas [28].
Par conséquent, une surveillance spécifique du syndrome de rubéole
congénitale doit également être mise en place [6]. Lorsque cela est possible,
des tests parallèles ou consécutifs pour les cas suspects de rubéole et de
rougeole pourraient fournir des preuves utiles [6]. Concernant la surveillance
des oreillons, l'action la plus utile devrait être d'ajouter les oreillons à la liste
des maladies à déclaration obligatoire dans les pays où la vaccination de
routine est pratiquée [4].
3.2.3. Approvisionnement en vaccins
En raison de la complexité des processus de fabrication et des longs
processus de contrôle et de libération de chaque lot de vaccins, il est difficile
de répondre à court terme à des augmentations inattendues de la demande
de vaccins (par exemple, des épidémies), en particulier pour les vaccins
viraux, en raison de la variabilité du rendement en vaccins viraux vivants.
production d'antigènes en vrac [113]. Ces augmentations imprévisibles de la
demande mondiale peuvent entraîner des perturbations dans la livraison de certains vaccins
Les exigences réglementaires et le manque de connaissance/communication
à l'avance des plans des programmes de vaccination des pays entraînent des
difficultés supplémentaires dans la planification et la production de vaccins
[113]. Des problèmes locaux d'approvisionnement et de logistique peuvent
également rendre le vaccin indisponible pendant une certaine période [142].
Pour permettre une réponse à court terme plus efficace aux augmentations
imprévues de la demande de vaccins, la communication entre les autorités,
les experts scientifiques et les fabricants de vaccins devrait être améliorée
[113]. Les vaccins doivent être demandés régulièrement et des mécanismes
doivent être disponibles pour éviter une pénurie de vaccins due à des
problèmes de logistique ou d'approvisionnement [142].
3.3. Caractéristiques du vaccin
Étant donné que les vaccins trivalents combinés actuellement disponibles
contre M, M et R sont plus avancés que les vaccins monovalents et bivalents,
sont largement utilisés et recommandés
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dans plusieurs pays [9–11], cette section se concentrera spécifiquement sur
leurs caractéristiques et leurs améliorations potentielles.
3.3.1. Échec de la primo-vaccination
Deux doses du vaccin ROR sont bien tolérées et efficaces, avec des taux
de séroréponse d'environ 98 % contre la rougeole, et sont actuellement
recommandées par l'OMS [4,21,83,143–145]. Après une seule dose de
vaccin ROR, des échecs primaires du vaccin antirougeoleux (échec de
séroconversion) peuvent survenir chez les enfants vaccinés à un jeune âge
en raison de la persistance des anticorps maternels, soulignant l'importance
de la deuxième dose de vaccin ROR [146] . La proportion d'enfants qui ne
se séroconvertissent pas après la première dose de vaccin antirougeoleux
est de 10 à 15 % chez les nourrissons vaccinés à l'âge de 9 mois et de 5 à
10 % chez ceux vaccinés à l'âge de 12 mois [146,147]. Il convient de noter
que la grande majorité des patients atteints de rougeole lors d'épidémies
n'avaient pas reçu les deux doses recommandées de vaccin ROR pour
enfants [10].
3.3.2. Échec de la vaccination secondaire
Des échecs secondaires du vaccin contre la rougeole (immunité décroissante
et/ou incomplète) ont également été rapportés [148]. Il existe une incertitude
concernant la capacité des vaccins ROR à fournir une protection à long
terme contre la rougeole dans les régions à faible risque d'exposition à la
rougeole (en l'absence de renforcement de l'immunité résultant d'infections
asymptomatiques) [149]. La pertinence des échecs vaccinaux secondaires
contre la rougeole au niveau de la population n'est donc pas claire [73, 149,
150]. Pour la rubéole, l'immunité induite par le vaccin est généralement
supposée durer toute la vie, même si les anticorps peuvent tomber en
dessous des niveaux détectables [83].
Des échecs secondaires du vaccin contre les oreillons ont été
fréquemment signalés lors d'épidémies d'oreillons dans des populations
hautement vaccinées. Des épidémies d'oreillons affectant principalement les
personnes vaccinées ont été signalées dans plusieurs pays, dont l'Australie
[35,151], les pays européens [152] et les États-Unis [3,34,39,153].
Il convient de noter que l'incidence des cas graves d'oreillons était plus faible
dans les populations hautement vaccinées, ce qui suggère que la vaccination
offrait toujours une protection contre les maladies graves [26,35,39].
Les preuves de l'efficacité à long terme d'une ou deux doses de vaccins
ROR ont montré que les niveaux d'anticorps contre la rougeole et la rubéole
ont diminué modérément, mais qu'ils étaient encore bien au-dessus des
seuils de séropositivité après 10 ans, et que les niveaux d'anticorps anti-
oreillons sont restés relativement stables [143]. En revanche, une autre étude
a montré que 15 ans après la deuxième dose de ROR, les taux de
séropositivité pour la rougeole et la rubéole sont restés élevés, alors qu'ils
ont fortement diminué pour les oreillons [154]. Par conséquent, les craintes
d'une possible diminution de l'immunité après la vaccination ROR ont été
proposées comme un facteur clé contribuant à la résurgence des oreillons,
en particulier dans les populations hautement vaccinées [3,26,152,155,156].
Le déclin de l'immunité contre la rougeole est bien établi chez les enfants
infectés par le VIH, en particulier si le traitement antirétroviral a été interrompu
[88]. Pour la rubéole, des études antérieures ont montré qu'après deux doses
de vaccin ROR pendant l'enfance, les taux de séropositivité restaient élevés
chez les jeunes adultes, mais les concentrations d'anticorps diminuaient en
dessous des niveaux protecteurs chez certaines personnes, ce qui pourrait
avoir des implications pour la prévention de la rubéole pendant la grossesse
[157 –159].
EXAMEN EXPERT DES VACCINS 9
Alors que les échecs vaccinaux secondaires sont classiquement mesurés
par l'immunité humorale, l'immunité cellulaire est également importante pour
bien caractériser les réponses immunitaires induites par la vaccination. En
effet, l'immunité cellulaire contre la rubéole et les oreillons semble contribuer
à la protection contre la maladie après la vaccination [160–165].
3.3.3. Souches vaccinales et nouveaux génotypes
Au total, huit clades de rougeole contenant 24 génotypes ont été identifiés
[166]. Tous les vaccins antirougeoleux disponibles appartiennent au clade A,
qui n'est plus associé à une transmission endémique depuis 2008 [40,166–
168]. Au cours de la dernière décennie, de nouveaux génotypes de rougeole
sont apparus dans de nombreuses régions du monde [40,77] tandis que
d'autres génotypes semblent disparaître [168]. Les preuves montrent que
l'émergence de nouveaux génotypes de rougeole semble avoir un impact
limité sur l'efficacité du vaccin, car les génotypes n'appartenant pas au clade
A sont également neutralisés par les anticorps induits par le vaccin [10].
De plus, les cas de rougeole chez les personnes précédemment vaccinées
ont une contribution limitée à la transmission du virus, et la vaccination reste
essentielle pour prévenir les épidémies de rougeole [169,170].
En revanche, l'influence des différents génotypes sur l'efficacité du vaccin
semble plus évidente pour les oreillons que pour la rougeole. Les épidémies
d'oreillons peuvent être causées par une diminution de l'immunité après la
vaccination, la présence d'individus non vaccinés, mais aussi des différences
entre les variantes de génotype en circulation et les souches vaccinales
[107]. Les souches d'oreillons incluses dans les vaccins actuellement
disponibles appartiennent au génotype A (vaccins Jeryl Lynn et RIT 4385),
dans une moindre mesure au génotype B (vaccins Urabe-AM9), ou doivent
encore être attribuées à un génotype (Leningrad-Zagreb vaccins). Dans de
nombreuses régions du monde, les épidémies ont été attribuées à différentes
variantes de type génotypique (génotypes I, J, F, G, C, H, K) par rapport aux
souches vaccinales [26, 37, 107, 155, 171–181]. En particulier, de récentes
épidémies d'oreillons causées par le virus de génotype G ont été signalées
dans plusieurs pays, tels que les États-Unis, le Canada, la Norvège, l'Écosse
et la Belgique [37, 155, 177–181]. Alors que les différences entre les souches
vaccinales et en circulation peuvent induire une fuite vaccinale et favoriser
les épidémies, la principale cause des épidémies d'oreillons semble être la
diminution de l'immunité après la vaccination et il existe une littérature
contradictoire quant à l'importance des variantes génétiques des oreillons
[107,155]. Une étude précédente a montré que même si les titres d'anticorps
neutralisants étaient plus faibles contre certaines souches du virus des
oreillons que d'autres, des souches génétiquement diverses étaient
neutralisées dans les sérums d'enfants 6 semaines après l'administration du
vaccin ROR [155]. D'autres études menées lors d'épidémies d'oreillons ont
montré que les vaccins de génotype A actuellement utilisés offrent une
protection sous-optimale contre le génotype G, même si la vaccination ROR
était associée à une maladie moins grave [37], et induisent des titres de
neutralisation significativement plus faibles contre les génotypes de type
sauvage que contre la souche vaccinale [177,182]. De plus, des preuves
moléculaires suggèrent que les souches émergentes du virus des oreillons
ont des épitopes antigéniques différents de ceux des souches vaccinales
[183].
Bien que la circulation du virus et la dérive génétique puissent être
limitées si des taux élevés de couverture vaccinale avec les vaccins
disponibles sont atteints, l'épidémiologie moléculaire des souches en
circulation doit être évaluée pour déterminer si de nouveaux vaccins multivalents
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dix F. KAUFFMANN ET AL.
sont nécessaires. La disponibilité du séquençage du génome entier, de la
vaccinologie inverse [184] et des technologies de plate-forme (y compris les
plates-formes d'ARNm récemment développées [185]) pourrait potentiellement
réduire le temps et les coûts nécessaires pour développer et produire de
nouveaux vaccins contre les souches émergentes et pour préparer des
stocks de vaccins qui pourraient être déployés en cas d'épidémies [186].
Alors que de nouveaux vaccins ROR plus efficaces pourraient aider à réduire
les taux d'échec des vaccins primaires et secondaires [179], le besoin
potentiel est particulièrement important pour les oreillons, car les populations
hautement vaccinées connaissent également des épidémies, qui peuvent
être causées par une fuite de vaccin, une inadéquation entre le vaccin et
virus de type sauvage et immunité décroissante. Des études supplémentaires
sont nécessaires pour évaluer si de nouveaux vaccins multivalents contre les
oreillons devraient être développés ou si une troisième dose du vaccin ROR
existant aurait un effet plus fort pour éviter les épidémies d'oreillons [107,183].
4. Conclusion
Cette revue montre que de nombreux défis subsistent dans le contrôle des
infections M, M et R malgré la disponibilité de vaccins efficaces. Pour la
rougeole, les défis restants pour atteindre l'objectif d'élimination sont
principalement liés à la couverture vaccinale sous-optimale qui crée des
poches d'individus non vaccinés ou sous-vaccinés qui alimentent les
épidémies. Pour les oreillons, des éclosions ont été signalées dans des
populations hautement vaccinées et les principales causes comprennent le
déclin de la réponse immunitaire et l'émergence de génotypes non inclus
dans les vaccins. Les gouvernements et les décideurs politiques doivent
soutenir la mise en œuvre de politiques de vaccination spécifiques à chaque
pays, sensibiliser à la gravité de la maladie et à l'impact de la vaccination,
améliorer la fourniture de services de vaccination, les infrastructures sanitaires
et l'accès à la vaccination, et renforcer la préparation aux épidémies.
Les systèmes de surveillance doivent être améliorés afin d'éviter la détection
tardive des foyers et d'identifier toute variante potentielle d'évasion. Des
avantages supplémentaires pourraient provenir de l'évolution des vaccins
ROR actuels et de calendriers de vaccination plus adaptés.
5. Avis d'expert
La recrudescence de la rougeole et des oreillons ces dernières années
prouve que malgré l'efficacité de deux doses du vaccin ROR et leur
recommandation dans les programmes de vaccination systématique des
enfants dans plusieurs pays, plusieurs lacunes doivent être comblées pour
éliminer ces maladies [7,9,10, 28, 40, 107]. Pour la rougeole, les défis sont
principalement liés à la faible couverture vaccinale qui laisse des bassins
d'individus sensibles et à l'évolution de l'environnement mondial (par exemple,
augmentation de la densité de population, des voyages et des migrations)
qui facilite la propagation de la maladie [40]. Des épidémies d'oreillons ont
également été signalées dans des populations vaccinées et, outre la faible
couverture vaccinale, d'autres causes de leur résurgence incluent la
diminution de l'immunité après la vaccination et l'émergence de nouveaux
génotypes [107].
Une approche révisée pour l'élimination de la rougeole et de la rubéole a été
au centre de la récente mise à jour du cadre stratégique de la rougeole et de
la rubéole 2021-2030 [7].
Il est important de noter que les stratégies visant à améliorer la couverture
vaccinale et à prévenir les épidémies doivent être adaptées au contexte local
de chaque pays. Alors que le financement insuffisant et les problèmes
sociopolitiques sont des obstacles importants dans de nombreux pays à
faible revenu [5], l'augmentation de l'utilisation des soins de santé et la baisse
du personnel de santé peuvent également contribuer à une conformité
inadéquate à l'achèvement du calendrier de vaccination dans les pays à
revenu élevé [125]. Pour augmenter la proportion d'enfants qui reçoivent
deux doses de vaccin ROR, les gouvernements devraient améliorer l'accès
aux cliniques de vaccination, renforcer les dispositions des services de
vaccination et garantir la disponibilité des vaccins à long terme.
Par conséquent, le nombre de rendez-vous disponibles pour la vaccination
dans les établissements de santé et la flexibilité des horaires devraient
augmenter [104,126,127], des systèmes de rappel d'appel devraient être mis
en place [134-136] et des services de proximité devraient être utilisés pour
vacciner les enfants vivant dans zones rurales ou inaccessibles [1]. Si des
points de vaccination et des effectifs supplémentaires sont nécessaires, le
gouvernement et les décideurs politiques pourraient également autoriser des
vaccinateurs supplémentaires, tels que des pharmaciens, à administrer les vaccins [187].
En plus des vaccinations infantiles de routine, les autorités devraient
également élaborer des stratégies claires pour vacciner les enfants plus âgés
et les adultes non vaccinés, telles que l'organisation d'activités de rattrapage
[10] ou d'AVS [188–190]. Il convient de noter que les AVS étant coûteuses,
leur rapport coût-efficacité par rapport à d'autres stratégies de vaccination
doit être évalué [188–190]. Des activités de rattrapage sont également
nécessaires lorsque des urgences de santé publique, telles que la pandémie
actuelle de COVID-19, perturbent la mise en œuvre des programmes de
vaccination recommandés et induisent des réductions de couverture pour
plusieurs vaccins pédiatriques et adultes, y compris les vaccins contre M, M
et R [191]. Des politiques spécifiques sont également nécessaires pour
l'immunisation d'autres poches d'individus qui peuvent jouer un rôle dans la
transmission de la maladie s'ils ne sont pas vaccinés ou sous-vaccinés, tels
que les voyageurs [66], les travailleurs de la santé [74] et les personnes
immunodéprimées [84-86 ]. . Les gouvernements et les organisations
internationales (par exemple l'OMS, le Programme des Nations Unies pour le
développement et l'Union africaine) devraient également garantir l'accès aux
services de vaccination pour les populations défavorisées et vulnérables,
telles que les migrants et les réfugiés qui ont besoin d'une vaccination de
rattrapage [68,70]. Les programmes de vaccination devraient également être
renforcés dans les pays touchés par les conflits et les populations déplacées
par les conflits pour aider à reconstruire les systèmes (la chaîne du froid et le
réseau de distribution sont souvent perturbés en cas de menaces politiques)
et pour protéger les enfants à l'avenir [94,192].
Bien que très souvent négligés, des systèmes de surveillance de haute
qualité sont nécessaires pour identifier les lacunes en matière de vaccination
et pour guider les efforts de contrôle et d'élimination de M, M et R. Des
systèmes de surveillance médiocres peuvent créer la fausse impression d'un
bon contrôle de la maladie, entraînant des réponses tardives aux épidémies
et une propagation accrue. Même si les systèmes de surveillance pour
surveiller l'épidémiologie moléculaire des virus en circulation ont un coût
élevé et prennent du temps, ils sont importants et exclusifs pour identifier les
modes de transmission, les virus importés et les épidémies qui en résultent
[40], ainsi que toute fuite potentielle. variantes. Étant donné que les schémas
de transmission de la rougeole varient d'une région à l'autre en raison des
différences de contexte démographique et de mise en œuvre des programmes
de vaccination, les pays doivent analyser attentivement les données locales
pour adapter les stratégies [103]. En particulier,
Machine Translated by Google
les calendriers de vaccination des enfants doivent être adaptés aux
données épidémiologiques locales. Bien que la deuxième dose (ou la
troisième dose pour les enfants vaccinés précocement) du vaccin
antirougeoleux soit généralement administrée au cours de la deuxième
année de vie ou à l'entrée à l'école, le moment de son administration
varie selon les pays et les régions en fonction de plusieurs considérations l'égard des programmes de vaccination [52,197]. Le groupe de travail
[10] . Il a déjà été suggéré que l'augmentation du délai entre les doses
pédiatriques du vaccin ROR à 4 à 8 ans pourrait réduire le risque
d'épidémies d'oreillons [193] et améliorer la durabilité de la protection
[35]. De plus, étant donné que l'immaturité immunitaire affecte les
réponses en anticorps chez les nourrissons, la deuxième dose
administrée à un âge plus avancé pourrait induire des anticorps de
meilleure qualité [194]. Cependant, l'administration de la deuxième dose
du vaccin RRO plus tard dans la vie augmente le risque d'accumuler
une forte proportion d'enfants avec un échec vaccinal primaire [21, 146].
Par conséquent, une autre solution pourrait être d'administrer la
deuxième dose du vaccin ROR au cours de la deuxième année de vie
[21], suivie d'une troisième dose chez les adolescents/jeunes adultes. Il
n'y a aucune preuve médicale suggérant qu'un court intervalle entre les
deux premières doses de vaccin RRO (c'est-à-dire la deuxième dose
administrée au cours de la deuxième année de vie) causerait des
dommages [195]. Ce schéma (deux doses au cours des deux premières
années de vie suivies d'une troisième dose) aurait plusieurs avantages,
notamment une diminution de l'impact des réponses immunitaires plus
faibles résultant soit de l'échec du vaccin primaire et/ou de l'interférence
avec les anticorps maternels transférés, ainsi que d'un prolongation de
la durée de protection. Le fait de terminer le schéma à deux doses plus
tôt dans la vie réduit les problèmes d'échec de la vaccination et le
nombre de secondes doses manquées dans les pays où leur
administration est recommandée après la période de suivi standard du
pédiatre [196].
Pour obtenir les taux de couverture vaccinale nécessaires pour
atteindre les objectifs d'élimination des maladies, les défis sociétaux et
systémiques plus larges doivent être équilibrés avec les changements
dans les perspectives du public concernant la vaccination. Les vaccins
ROR sont victimes de leur propre succès, car l'équilibre perçu entre les
avantages et les risques de la vaccination est faussé en observant
moins de complications graves de ces maladies infectieuses après
l'introduction des vaccins ROR dans les programmes de vaccination de
routine, ce qui conduit finalement à une hésitation accrue à la vaccination.
Les connaissances des parents, des soignants et même des travailleurs
de la santé sur le rôle et l'innocuité des vaccins RRO, ainsi que leur
compréhension des calendriers de vaccination et des aspects
opérationnels des dispositions relatives aux services de vaccination,
devraient être améliorées par l'éducation [104,197]. L'accent devrait être
mis sur la responsabilité de chacun dans sa contribution aux interventions
de santé publique et à la protection des individus et de la communauté,
et sur le rôle des vaccins en tant qu'outils efficaces pour réduire la
morbidité et la mortalité associées aux maladies infectieuses [198].
L'éducation des futurs prestataires de soins de santé sur l'importance
de la vaccination RRO et sur les stratégies spécifiques de communication
avec les parents hésitants à la vaccination peut également être
envisagée [199]. Des efforts sont également nécessaires pour améliorer
la relation entre les travailleurs de la santé et les soignants, car de
nombreux parents, en particulier dans les pays en développement, ont
une opinion négative des travailleurs de la santé et ne les contactent
pas pour obtenir des conseils sur la façon dont leurs enfants peuvent recevoir uneOC
Martin dose oubliée
Bien que quelque peu critiquée et repoussée, l'introduction de la
vaccination ROR obligatoire pour les personnes éligibles
EXAMEN EXPERT DES VACCINS 11
s'est avéré être une intervention réussie dans certains domaines.
Bien qu'elle puisse être considérée comme acceptable parce que les
soignants qui décident de ne pas vacciner leur enfant mettent en danger
la santé d'autrui, cette décision pourrait conduire les soignants indécis
à devenir plus résistants aux vaccins et à accroître leur méfiance à
du SAGE sur la réticence à la vaccination a conclu que rendre obligatoire
la vaccination pour lutter contre la réticence à la vaccination doit être
fait avec soin et prudence, car les conséquences négatives pourraient
l'emporter sur les avantages potentiels. Par conséquent, d'autres options
doivent être envisagées avant cette étape, telles que la résolution des
problèmes d'infrastructure et l'étude d'autres obstacles à la vaccination [197].
Remerciements
Les auteurs remercient la plateforme Modis pour l'assistance éditoriale et la
coordination des manuscrits, au nom de GSK. Claire Verbelen a fourni un soutien
à la rédaction médicale et Julie Mellery a coordonné le développement du
manuscrit et le soutien éditorial.
Financement
Ce travail a été financé par GlaxoSmithKline Biologicals SA, y compris tous les
coûts associés au développement et à la publication de ce manuscrit.
Déclaration d'intérêt
F. Kauffmann, MOC Ota, V. Vetter et G. Casabona sont des employés du groupe
de sociétés GSK et détiennent des actions dans le groupe de sociétés GSK. F.
Meurice a été employé par le groupe de sociétés GSK pendant le développement
du manuscrit et détient des actions dans le groupe de sociétés GSK. C. Heffernan
travaille pour Public Health England et NHS England et conseille sur la manière
d'améliorer le taux de vaccination et la couverture des programmes nationaux de
vaccination à Londres. Elle n'a reçu aucune compensation financière de GSK.
Aucun des auteurs n'a d'intérêt non financier à déclarer. Le soutien à la rédaction
médicale, fourni par Claire Verbelen (Modis), et le développement du manuscrit
et le soutien éditorial, fournis par Julie Mellery (Modis), ont été utilisés dans la
production de ce manuscrit et financés par GlaxoSmithKline Biologicals SA. Les
auteurs n'ont aucune autre affiliation ou implication financière pertinente avec une
organisation ou une entité ayant un intérêt financier ou un conflit financier avec le
sujet ou les matériaux abordés dans le manuscrit, à l'exception de
celles divulguées.
Divulgations de l'examinateur
Les pairs examinateurs de ce manuscrit n'ont aucune relation financière ou autre
à divulguer.
Contributions des auteurs
Tous les auteurs ont contribué à l'interprétation des données et à une revue
critique de l'article pour un contenu intellectuel important. Tous les auteurs sont
d'accord avec le contenu de l'article final et l'ont approuvé pour soumission et
publication.
ORCIDE
Florence Kauffmann http://orcid.org/0000-0001-5780-9108
Catherine Heffernan http://orcid.org/0000-0003-4819-1558
François Meurice http://orcid.org/0000-0002-5519-5525
Contact [104].
http://orcid.org/0000-0002-1155-2842
Volker Vetter http://orcid.org/0000-0002-8414-1657
Giacomo Casabona http://orcid.org/0000-0002-3577-8969
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12 F. KAUFFMANN ET AL.
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