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Dr Issa Hamidou

Pneumo-phtisiologue
Praticien Hospitalo-Universitaire
1
OBJECTIFS
 Définir la tuberculose
 Connaitre les agents pathogènes responsables de la tuberculose
 Citer les facteurs favorisant la tuberculose
 Décrire la physiopathologie de la tuberculose
 Décrire les signes cliniques de la tuberculose
 Connaître les moyens de diagnostic de la tuberculose
 Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi du
malade tuberculeux
 Reconnaitre et prendre en charge les effets secondaires des
antituberculeux

2
PLAN
• INTRODUCTION

• GENERALITES

• SIGNES ET DIAGNOSTIC

• TRAITEMENT

• CONCLUSION

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INTRODUCTION (1/4)
 Maladie due à une mycobactérie du complexe tuberculosis;

 La plus fréquente = mycobactérium tuberculosis ou Bacille


de koch (décrit en 1882 par Robert Koch);

 Maladie contagieuse à transmission interhumaine par voie


aérienne(respiratoire / toux, parole, éternuement) ;

 Maladie contagieuse, mortelle et curable;

4
INTRODUCTION (2/4)
La tuberculose pulmonaire (TB) = Phtisie touche tous les
organes
 Le Poumon: TP : 80%-90% +++
 En dehors du Poumon: : TEP (10%-20%)
La Tuberculose des séreuses (Pleurale, péricardique,
péritonéale)
La Tuberculose ganglionnaire,
La Tuberculose Méningée
La Tuberculose urogénitale
La Tuberculose ostéo-articulaire
Etc………
5
Introduction (3/4)
 Réel problème de santé publique, sévit à l’état

endémique dans toutes les régions du globe

 Concerne toutes les tranches d’ âge de la population

 S’acharne davantage sur les membres les plus

défavorisés de la communauté :

Véritable indicateur de pauvreté


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INTRODUCTION (4/4)
 Recrudescence de la pathologie tuberculeuse depuis
pandémie du VIH/sida;

 L’émergence MDR, XDR rend difficile la prise en charge


de la tuberculose;

 Avancées majeures dans les moyens de diagnostic;

 Maladie qui peut être guérie et évitée avec succès dans


plus de 85% de cas par un schéma de 6 mois.
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GENERALITES

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Epidémiologie de la tuberculose
 Problème majeur de santé publique,
 Données mondiales préocupantes :
 En 2019, TB, 10 millions de nouveau cas dont 1,5 million de décès
par an *
 12720 nouveaux dépistés au Niger sur 13985 attendus en 2021
 Première cause de décès due à un agent infectieux,
 95% des cas de tuberculoses surviennent dans les pays en voie de
développement,
 Incidence beaucoup plus importante dans le pays à forte prévalence du
VIH/sida,
 Objectifs de l’OMS « END TB » : réduire d'ici 2035
 95 % les décès dus à la TB
 90% le nombre de nouveaux cas de TB ….

31/05/2023 9
*Source: Global Tuberculosis Report 2020
Epidémiologie de la tuberculose
Tuberculose multi résistante
En 2019*:

• 1 demi million de TB RR dont 78% de TB-MR ;

• 3,3 % de nouveaux cas et 17,7% de retraités présentaient une


TB-MR ;

Taux d’incidence de la TB varie selon les pays de – 5 cas à + de


500 cas par 100 000habitants

Niger ce taux: 88 cas sur 100 000hbts

* Source: Global Tuberculosis Report 2020 10


Facteurs de risque
 Facteurs de risque individuel :

• pays d’origine à forte incidence (Afrique, Asie)

• âge élevé > 50 ans

• malnutrition

• éthylisme chronique

• absence de vaccination par le BCG

 Pathologies sous-jacentes

• pathologies respiratoires chroniques

• infection à VIH

• autres immunodépresseurs : diabète mal équilibré, cancer, insuffisance rénal, transplantés, syndrome

lymphoprolifératif…

 Facteurs de risque sociaux:


 Mauvaises conditions socio-économiques,

 habitat précaire,

 promiscuité, contacts avec des sujets tuberculeux,

profession de santé…
31/05/2023 11
Impact du VIH sur
l’épidémiologie de la tuberculose
 Impact direct = augmentation des cas de tuberculose chez

les VIH (+) :

 Réactivation endogène de BK dormants

 Baisse de la résistance à la contamination par BK exogènes

 Impact indirect = augmentation des cas de tuberculose chez

les VIH (-) :

 Augmentation des cas de tuberculose chez les VIH (+)

 Augmentation des sources d’infection dans la population


12
Risque de passage de la tuberculose-
infection à la tuberculose-maladie

Tuberculose
VIH-positives Infection VIH-négatives

3–13% 5% pendant les


chaque année 2 premières années

≥ 30% 10%
sur toute la vie sur toute la vie
13
CARACTERISTIQUES
BACTERIOLOGIQUES

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Classification
• Classe: Schizomycetes
• Orde : Actinomycetales
• Famille: Mycobacterieaceae
• Genre: Mycobacterium
Mycobacterium tuberculosis
Mycobacterium leprae: lepre
Mycobacteries atypiques
• Espèces: Complexe « tuberculosis » 4 seulement pathogènes / homme
 Mycobacterium tuberculosis : la
Mycobacterium tuberculosis hominis tuberculose
Mycobacterium bovis  Mycobacterium leprae : la lèpre
Mycobacterium bovis BCG  Mycobacterium ulcerans : l
’ulcère de Buruli
Mycobacterium africanum  Mycobacterium marinum:
Mycobacterium microti granulome des piscines

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Caractéristiques du germe
• Mycobacterium tuberculosis ou BK, M. africanum et M. bovis, sont

des bactéries aérobies strictes ;

• Culture lente (3-4 semaines)

• Multiplication lente : temps de multiplication 20 heures ;

• Les mycobactéries sont colorées en rouge par la fuchsine ;

• Elles ne sont pas décolorées par l’acide et l’alcool : ces bactéries

sont dites acido-alcoolo-résistantes (coloration de Ziehl-Neelsen) ;

16
Caractéristiques du germe

• Mycobacterium tuberculosis est très sensible à la chaleur, à

la lumière et à certains produits chimiques (eau de Javel,

alcool à 90°)

• Résistance aux désinfectants, antiseptiques

• Mycobacterium tuberculosis peut donc être conservé entre

+4° C et +8° C

17
MODES DE contamination

18
Mode de contamination
 Réservoir de germe: patient tuberculeux à bacilloscopie positive
(BK+)

 Voies de contamination :
 Contamination est interhumaine directe, quasi exclusivement par voie
aérienne : toux, éternuement, parole, chant, rire ;
 Contamination dans une moindre mesure par voie entérogène par les
bacilles déglutis et par les aliments contaminés (lait non pasteurisé) ;
 Possiblement cutané mais très rare: personnes qui travaillent dans les
abattoirs,

 Facteurs de transmission :
 Concentration des gouttelettes infectantes dans l’ air ;

 Durée de respiration de l’ air contaminé , 19


La tuberculose; everywhere You go!

20
Tuberculose : NO Limit!!

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Histoire naturelle de la tuberculose
BK
Individu • Nombre de BK inhalés
Contamination
contagieux (dose infectante)
aérienne • Alcool-tabac
• Malnutrition
Individu • Traitements immunosuppresseurs
contact • Maladies débilitantes : cancers,
diabète, rougeole, coqueluche
Tuberculose • Grossesse
infection • Infection à VIH
90 % 10 %
Guérison
Apparente Tuberculose
(bactéries persistantes) maladie

Immunodépression Pulmonaire active


Sujet âgé Extra pulmonaire
Réactivation
Individu
contagieux
Pulmonaire active
Tuberculose maladie
BK
Contamination 22
aérienne
Phtysiopathologie et
anatomo pathologie

23
Physiopathologie de la tb (1/4)

 Pénétration des BK dans les macrophages alvéolaires

à travers la muqueuse bronchique: développement dans

les macrophages alvéolaires en situation Intracellulaire

 Multiplication BK dans les macrophages entraine

attraction à ce niveau d’ autres cellules inflammatoires

24
Physiopathologie de la tuberculose
(2/4)

 Attraction macrophages et
monocytes participation à la
défense contre l’ infection

 Le foyer infectieux ainsi constitué :


foyer initial

 Caséification : réaction
inflammatoire initiale aboutit a la
formation de caséum solide avec
infiltration locale par des
macrophages , monocytes et
lymphocytes
25
Physiopathologie de la tuberculose
(3/4)

 Drainage des bacilles et les


antigènes libérés, vers le gglion
lymphatique satellite

 Les lymphocytes T (CD4 et CD8)


sont activés et vont libérer des
cytokines.
 Réaction d’ hypersensibilité
retardée (immunité de type cellulaire)
apparait en 2-3 semaines

 Cette réaction est responsable de la


réaction cutanée positive avec
érythème à l’ IDR 26
Physiopathologie de la tuberculose
(4/4)

Défaillance Débordement
de l’immunité de l’immunité
BK
Tuberculose Tuberculose
infection maladie
1er contact

RCT RCT +
- +
Période
Anté-allergique Immunité acquise

Organisme Allergie Organisme


neuf malade
Organisme contaminé
=
RCT: Réaction cutanée à la tuberculine primo infection
27
Bonnaud F. Révision accélérée de pneumologie. Maloine édition 1986.
28
SIGNES CLINIQUES (1/47)

TDD: Tuberculose pulmonaire maladie:


Circonstance de découverte:

 Toux trainante, expectorations ;

 Hémoptysie;

 Tableau de pneumopathie aigue résistante aux ATB usuels (forme


«pseudo pneumonique»)

 Souvent dyspnée, douleur thoracique: Pleurésie? PNO ?

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SIGNES CLINIQUES (2/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Signes généraux: trainants
 AEG, asthénie;

 Perte de poids, anorexie;

 Fièvre vespérale;

 Sueurs nocturnes;

 Aménorrhée chez la jeune femme,

Signes d’imprégnation tuberculeuse

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SIGNES CLINIQUES (3/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Examen clinique:
 Peut être normal, aucune anomalie n’est spécifique

 Ronchi mobilisables à la toux

 Parfois de signes en foyer: râles sous crépitants

 On recherchera aussi d’autres localisations de la maladie: adénomégalie,


douleur ostéo-articulaire, syndrome méningé.....

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SIGNES CLINIQUES (4/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Evaluation des facteurs de risque:

 Immunodéprimé: VIH , Corticothérapie prolongée, immunodépression

thérapeutique, hémopathies...;

 Diabète;

 Insuffisance rénale chronique ;

 Antécédent de tuberculose, durée traitement?

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SIGNES CLINIQUES (5/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Evaluation des facteurs de risque:
 Malnutrition, l’alcoolisme, tabagisme, toxicomanie;

 Précarité, âges extrêmes de la vie;

 Contacts fréquents avec des sujets infectés;

 Personnel de santé.

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SIGNES CLINIQUES (6/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Signes radiologiques:

3 types de
lésions
évocatrice
du
diagnostic

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SIGNES CLINIQUES (7/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Signes radiologiques:
A la radio du thorax:
 Infiltrats remontant du hile vers les sommets uni- ou bilatéraux,
souvent excavés;
 Nodule isolé (tuberculome);
 Image systématisée aspect de pneumonie tuberculeuse;
 Adénopathies médiastinales satellites sont fréquentes;
 Epanchement pleural est possible;

Le scanner n’est pas indispensable.


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SIGNES CLINIQUES (8/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Signes radiologiques:

Segments
superieurs et
posterieurs là ou la
pression partielle
en oxygène est la
plus élévée

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Signes radiologiques
Image
systématisée Infiltrats
lobaires sup +
excavation
lobaire sup
gauche

37
Infiltrat lobaire sup droit
Signes radiologiques
SIGNES CLINIQUES (9/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Autres examens complémentaires:
 NFS normale, anémie inflammatoire, lymphopénie ou
hyperlymphocytose, parfois hyperleucytose
 VS augmentée
 Cytolyse hépatique, cholestase modérée, inconstantes
 Bactériologie: BK positifs
 IDR souvent fortement positive
 Rechercher une co infection avec le VIH, hépatite B, hépatite C
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SIGNES CLINIQUES (10/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Evolution:
 Evolution non traitée, historique
 Evolution habituelle favorable, sous traitementt
o apyrexie
o amélioration radiologique : plus lente
o négativation bactériologique : quelques semaines
o Disparition de la contagiosité ≈ 15 jrs
40
SIGNES CLINIQUES (11/47)
Tuberculose pulmonaire maladie:
 Evolution:
 Complications
o réchutes
o séquelles, si traitement tardif
• fibrose rétractile
• emphysème para-cicatriciel, voire insuffisance respiratoire
chronique (surtout chez les patients traités avant l’ère des
antituberculeux)
o hémoptysies :
• éliminer une rechute, une greffe cancéreuse ou aspergillaire, en
fait souvent DDB
41
Séquelles de
tuberculose

42
SIGNES CLINIQUES (13/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):

 La PIT est latente = 90 % des cas

 Aucun signe clinique radiologique ou biologique

 Découverte d’un virage de l’IDR à la tuberculine dans le


cadre de la médecine scolaire, professionnelle ou suite à
l’enquête réalisée autour d’un sujet malade
43
SIGNES CLINIQUES (14/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):
 La PIT patente 5 à 10% des cas

 Signes cliniques
o Altération de l'état général: asthénie, amaigrissement, anorexie
o Fébricule
o Sueurs nocturnes
o Autres signes rares mais évocateurs:
 érythème noueux : dermatose hypodermiques à type d’ éruption
faite de maculo-papules rouges violacées, de siège symétriques au
niveau des crêtes tibiale et cubitale, s’étendant vers la cuisse ou les
avants bras, de taille variable, évoluant par poussées + arthralgie 44
SIGNES CLINIQUES (14/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):
 La PIT patente
 Kérato conjonctivite phlycténulaire : rougeur de la cornée
+ photophobie avec des petits phlyctènes au F.O.

 Typhobacillose de Landouzy : tableau fait penser à une


fièvre typhoïde, signes négatifs :

• langue propre (typhoïde ; langue saburrale)

• Pouls en rapport avec la température (typhoïde :


dissociation du pouls qui est bas et température élevée)
45
• pas de tâches rosées lenticulaire
SIGNES CLINIQUES (15/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):
 La PIT patente
 Examen physique habituellement négatif
 Signes radiologiques
 Nodule souvent identifié au niveau du sommet chancre d’innoculation
+ adénopathie médiastinale latéro trachéale ipsilatérale
 Adénopathie compressive atélectasie niveau du lobe moyen
46
SIGNES CLINIQUES (16/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):
 La PIT patente

• Rechercher:
o notion de contage, familial, professionnel, BCG…

o apparition d'une allergie tuberculinique, mais retard de 1 à


3 mois après contage

47
SIGNES CLINIQUES (17/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):
 Evolution de la PIT
 Habituellement bénigne :
o sous traitement, régression rapide des signes cliniques,
plus lente des anomalies radiologiques, calcification du
chancre et ganglionnaire , cicatrices indélébiles

o allergie installée, immunité en principe définitive

48
SIGNES CLINIQUES (18/47)
Formes cliniques pulmonaires
Primo infection tuberculeuse (PIT):
 Evolution de la PIT
 Complications, rares :
o compression bronchiques par des adénopathies (enfants),
fistulisation

o diffusion hématogène, provoquant des atteintes multiples, parfois


graves comme la miliaire ou la méningite (nourrisson)

o évolution phtisiogène = tuberculose pulmonaire commune


succédant sans transition à la PIT, surtout chez l'adulte transplanté.49
SIGNES CLINIQUES (20/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse:
 Caractéristiques
 Dissémination hématogène de la mycobactérie

 Forme rare mais sévère, fréquent en cas d’immuno


dépression au VIH

 Urgence diagnostic et thérapeutique

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SIGNES CLINIQUES (21/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse:
 Clinique
 Réalise un tableau de sepsis franc: fièvre, altération
importante de l’état général du malade, signes d’IRA;

 Auscultation normal;

 Rechercher une atteinte d’autres organes: foie, méninge,


reins, moelle osseuse...
51
SIGNES CLINIQUES (22/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse:
 Radiologie
 Opacités interstitielles diffuses, micronodulaires, de 1 à 3 mm
reparties dans les 2 champs pulmonaires;

 Parfois de nodules (>3 mm) dans les formes évoluées.

52
SIGNES CLINIQUES (24/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse:
 Radiologie

Miliaire tuberculeuse

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SIGNES CLINIQUES (25/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse:
 Autres examens para cliniques
 IDR n’a pas d’intérêt, négative le plus souvent;

 NFS: absence d’hyperleucytose, parfois pan cytopénie;

 Recherche du BK le plus souvent négative;

 Examen anatomopathologie des fragments de biopsie;


bronchique, hépatique, médullaire si BK négatif.
54
SIGNES CLINIQUES (26/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse:
 Examens évaluant la dissémination:
 Fond d’ œil: recherche tubercules de Bouchut;
 Ponction lombaire: méningite lymphocytaire avec
hypoglycorachie;
 Myélogramme;
 ECBU;
 Echo cœur, ECG: péricardite;
 Echo abdominale; 55
SIGNES CLINIQUES (27/47)
Formes cliniques pulmonaires
Miliaire tuberculeuse :
 Evolution:

Le plus souvent favorable sous un traitement bien conduit,


risque de SDRA

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SIGNES CLINIQUES (28/47)
Formes cliniques pulmonaires
Pneumonie aiguë tuberculeuse
 Appelé aussi pneumonie caséeuse;

 Inoculation massive du BK dans le poumon;

 Forme grave de la maladie ;

 Diagnostic difficile car simile une PAC;

 Diagnostic évoqué en l’absence d’amélioration sous traitement


antibiotique sur germes banals

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SIGNES CLINIQUES (29/47)
Formes cliniques pulmonaires
Pneumonie aiguë tuberculeuse

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SIGNES CLINIQUES (30/47)
Formes extra pulmonaires
Rechercher une tuberculose pulmonaire associée
 Pleurésie tuberculeuse:
 Le plus souvent par extension de la maladie à la plèvre;

 Epanchement unilatéral en général;

 Liquide d’aspect jaune clair le plus souvent;

 Exsudative lymphocytaire;

 Pas de spécificité radio clinique.

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SIGNES CLINIQUES (31/47)
Formes extra pulmonaires

 Pleurésie tuberculeuse:
 BK direct dans liquide positf dans 10% des cas, culture fragment
biopsie dans 30%;

 Anapath des fragments de biopsie à l’aveugle , positif dans 80%


voir 90% des cas ;

 BK par PCR (Gene Xpert) peut être positive.

60
SIGNES CLINIQUES (32/47)
Formes extra pulmonaires

 Autres formes d’atteinte pleurale:


 Pyo thorax: pleurésie purulente d’évolution lente riche en BK;

 Pachypleurite: épaississement rétractile de la plèvre;

 Calcifications pleurales séquellaires «Os de seiche».

61
SIGNES CLINIQUES (33/47)
Formes extra pulmonaires
 Autres formes d’atteinte pleurale:

62
SIGNES CLINIQUES (34/47)
Formes extra pulmonaires
 Tuberculose ganglionnaire
Plus fréquente;
ADP volumineuse, non inflammatoire, indolore, le plus souvent
cervicale;
Peut se fistuliser: recherche de BK dans le pus;
Au niveau médiastinal, penser à un lymphome, une sarcoïdose;
Biopsie indispensable pour le diagnostic.
63
SIGNES CLINIQUES (35/47)
Formes extra pulmonaires
 Méningite tuberculeuse
 Plus grave;

 Pronostic redoutable surtout chez l’enfant;

 Méningite basilaire avec atteinte des paires crâniennes;

 L’analyse du LCR permet le diagnostic;

 Rarement le BK est mis en évidence.

64
SIGNES CLINIQUES (36/47)
Formes extra pulmonaires
 Tuberculose urogénitale
 Atteinte possible de tout l’arbre urinaire;

 Epididymite, salpingite;

 Pyurie amicrobienne ou leucocyturie aseptique;

 Hématurie associée souvent;

 Faire une BU systématique et un ECBU à la recherche de BK;

 Risque de retentissement sur la fonction rénale ou stérilité.

65
SIGNES CLINIQUES (37/47)
Formes extra pulmonaires
 Tuberculose ostéoarticulaire
Forme la plus classique est la spondylodiscite tuberculeuse ou
Mal de POTT;
 Clinique: AEG, fièvre modérée;
Localisation dorsale, lombaire ou cervicale avec des abcès froids para
vertébraux;
 Radio: pincement discal, irrégularité des plateaux, géodes;
tassement vertébral;
Grosses articulations genou, coxo-fémorale peuvent être concernées.

66
SIGNES CLINIQUES (38/47)
Formes extra pulmonaires
 Tuberculose ostéoarticulaire

TDM & IRM Cervicothoracique:


Spondylodycite Tbc
Rx du rachis: lyse L 3-L4 par la Tbc
IRM: Oedème des plateaux
vertèbraux adjacents

67
SIGNES CLINIQUES (39/47)
Formes extra pulmonaires
 Autres atteintes:
 Surrénalienne principale cause de la maladie d’Addison;

 Péricardite tuberculeuse;

 Hépatique;

 Stomatologique;

 ORL;

 Iléale ou iléocæcale.
68
SIGNES CLINIQUES (40/47)
Cas particuliers
 Tuberculose et infection à VIH:
 Destruction des Lymphocytes T CD4 par le VIH;

 Diminution progressive de l’immunité;

 Apparition de TB pulmonaire, ensuite TEP avec l’accentuation de la


dépression;

 Accentuation de la progression du VIH par BK.

69
SIGNES CLINIQUES (41/47)
Cas particuliers
 Tuberculose et infection à VIH:
 Réactivation de bacilles endogènes+++

o Impossibilité de maintenir les bacilles quiescents;

o VIH puissant facteur d’évolution TB infection vers TB maladie;

 Contamination par bacilles exogènes

o Absence de barrière à l’installation des bacilles.

70
SIGNES CLINIQUES (42/47)
Cas particuliers
Formes cliniques selon l’immunodépression
[ De Cock, JAMA: 1992 ]
500
poumon
400

séreuses + ganglions
300

200 méninges

100 miliaire

71
SIGNES CLINIQUES (43/47)
Cas particuliers
 Tuberculose et infection à VIH: au stade initial
 Signes cliniques identique sujet non infecté;

 Images radio habituelles de TB;


o Excavations;

o Infiltrats;

o Micro nodules et nodules;

o Lésions complexes.
72
SIGNES CLINIQUES (44/47)
Cas particuliers
 Tuberculose et infection à VIH: au stade avancé
 Extension au champ pulmonaire;

 Localisations extra pulmonaires;

o pleurésie, adénopathies, ascite, péricardite;

 Forme généralisée

o Miliaire;

 Association fréquente à d’autres infections opportunistes.

73
SIGNES CLINIQUES (45/47)
Cas particuliers
 Tuberculose et infection à VIH: au stade avancé
 Caractère diffus et bilatéral des opacités;
 Atteinte des bases pulmonaires;
 Miliaire;
 Adénopathie médiastinale;
 Épanchement liquidien pleural;
 Radiographie sub normale.
74
SIGNES CLINIQUES (46/47)
Cas particuliers
 Tuberculose et infection à VIH: au stade avancé

 BAAR dans les crachats

o Degré de positivité faible : TPB +

o Résultat négatif (fréquent) : TPB -

75
SIGNES CLINIQUES (47/47)
Cas particuliers
 Tuberculose chez le nourrisson et l’enfant
 Rare et non symptomatique avant 10 ans avec la
vaccination par le BCG;
 Fréquence des complications chez le nourrisson (<1an):
o méningite,
o miliaire,
o adénopathie souvent volumineuse et compressive, forme
asphyxiante possible, rupture ganglionnaire massive
possible en endobronchique.
76
DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE

77
DIAGNOSTIC POSITIF (1/15)
• Mycobacterium tuberculosis dans une expectoration =
diagnostic positif

expectoration
• Prélèvements tubage gastrique: enfant < 2ans
fibroscopie bronchique: produits aspiration
bronchique, LBA, biopsie éperon, crachats post fibro+++

• Examen direct: coloration de Ziehl-Neelson, à l’auramine

78
DIAGNOSTIC POSITIF (2/15)
 Prélèvements des crachats: 2 échantillons

 A J1, échantillon n° 1 d’expectoration est fournit sur

place sous et surveillance de l’agent de santé;

 A J2, échantillon n° 2 le malade apporte son échantillon

recueilli tôt le matin, (voir guide national de PEC de la

tuberculose)
79
DIAGNOSTIC POSITIF (3/15)
 Examen microscope direct (EMD)
 Faire une coloration au Ziehl Neelsen (BAAR) :
Réactifs :
Fuschine phéniquée de Ziehl
Acide sulfurique ¼ (ou acide nitrique ou chloridrique 1/3)
Ethanol à 90°C
Bleu de méthylène (contre coloration)
 En microscopie optique : bacilles fins, de couleur rouge vif
(couleur de la fuschine) sur un fond bleu
80
DIAGNOSTIC POSITIF (4/15)
 Examen microscope direct

Bacilles fins, de
couleur rouge vif
après coloration
au Ziehl Neelsen

81
DIAGNOSTIC POSITIF (5/15)
 Examen microscope direct
Le nombre des bacilles observés dans un frottis reflète la gravité de
la maladie et la contagiosité du malade .
Notation du résultat

82
DIAGNOSTIC POSITIF (6/15)
 Culture des prélèvements
 Méthode de référence pour confirmer le diagnostic de la Tbc

 Permet de déterminer la sensibilité aux antituberculeux.


o Multi résistance définie par une résistance aux deux antituberculeux
majeurs, isoniazide(INH) et rifampicine(RIF);

o Ultra résistance définie par résistante à la rifampicine, à l’isoniazide,


à un fluoroquinolone, et à un médicament injectable de 2ème ligne
(amikacine, kanamycine, capreomycine).

83
DIAGNOSTIC POSITIF (6/15)
 Culture des prélèvements
• Identification des mycobactéries isolées
• Mesure de sensibilité aux antibiotiques
• Recours après négativité de la microscopie
• Milieux solide de Lowenstein-Jensen
• Durée 2 semaines si microscopie positive
• 4 à 6 semaines si microscopie négative.
• Automate BACTEC versus Lowenstein-Jensen
Sensibilité > de 10à 15%
• Détection de mycobactérie avec 7à 14 jours d’avance.
84
DIAGNOSTIC POSITIF (7/15)
 Méthode de génétique moléculaire ou PCR
(Polymerase Chain Rreaction)
 GeneXpert: nouvelle technique de PCR
 Détecte le M. tuberculosis et résistance à la rifampicine;

 Sensibilité 72% dans les échantillons négatifs à l’examen


direct;

 Résultat en moins de 2heures.

85
L’équipement

86
DIAGNOSTIC POSITIF (8/15)

 Examens anatomopathologie
 Histologie :

Granulome épithélioïde (gigantocellulaire avec nécrose


caséeuse) = pathognomonique

o biopsies bronchiques, transbronchiques,


pulmonaires

o foie, MO, ganglion, séreuses +++


87
DIAGNOSTIC POSITIF (9/15)
 IDR à la tuberculine
 Explore l’hypersensibilité retardée aux antigènes
mycobactériens;

 Indiquée dans la PIT;

 Pas de place dans le diagnostic de la Tbc maladie;

 Si pas isolement du BK, l’IDR positive doit s’intègrer dans un


faisceau d’argument pour le diagnostic de la Tbc maladie.
88
DIAGNOSTIC POSITIF (10/15)
 IDR à la tuberculine
 0,1 ml de tuberculine intradermique face antérieure de l’avt-bras,

 Lecture 48 à 72 h

 Réaction d’hypersensibilité retardée (afflux de lymphocytes +


macrophages) papule indurée, érythémateuse  phlyctène

89
DIAGNOSTIC POSITIF (11/15)
 IDR à la tuberculine
 Interprétation de l’IDR:
o Patient > 15 ans en tenant compte du statut vaccinal;
o IDR < 5 mm: négative;
o IDR entre 5 et 9 mm: positive, BCG ou tuberculose mais non
récente;
o IDR 10 et 14 mm: positive Tbc probable contexte clinique;
o IDR ≥ 15 mm 90
DIAGNOSTIC POSITIF (12/15)
 IDR à la tuberculine
 Interprétation de l’IDR:

o Faux négatifs: phase « anté allergique », infection virale ou

bactérienne, miliaire, anergie due à des maladies modifiant la

réaction lymphocytaire T d’hypersensibilité retardée (sarcoïdose,

cancer, dénutrition, VIH, corticoïdes au long court...)

o Faux positifs: erreur technique, IDR rapprochées. 91


DIAGNOSTIC POSITIF (13/15)
 Test IGRA: Interferon Gamma Release Assay
 Mesure la production d’Intérferonɣ après stimulation par des
antigènes spécifiques de M. tuberculosis des lymphocytes T
circulants du patient

 Mesure dans du sang hépariné

 Deux tests diférents existent: QuantiFERON® et T-SPOT.TB®

 Positivité signifie seulement que le patient a été en contact


avec M. tuberculosis
92
DIAGNOSTIC POSITIF (14/15)
 Test IGRA: Interferon Gamma Release Assay
 Indication: en remplacement de IDR (sensibilité et spécificité
très élevées;

 Enquête autour d’un cas;

 Professionnel de santé lors de l’embauche;

 Aide au diagnostic des formes extra pulmonaire;

93
DIAGNOSTIC POSITIF (15/15)
 Autres examens non systématiques
 Hémoculture et myéloculture : miliaire, atteinte médullaire,
méningite
o Methode Isolator pour myéloculture;

o Méthode Bactec;
Examens coûteux avec risque de détection de mycobactéries non pathogènes

 BK dans les urines en cas de leucocyturie aseptique chez un


patient à risque ou en cas de forme grave.
94
Cas particulier de TPM négative
SUSPECT

2 BAAR

1-2 BAAR+ 2BAAR-


TT Spécifique

TT Non spécifique 15 jr

Amélioration Pas d’amélioration clinique


Poursuivre TT clinique
non
spécifique 2 BAAR

1-2 BAAR+ 2 BAAR-


TT Spécifique

Rx P

Recherche Rx normale Rx Anormale


d’autres
étiologies
DECISION MEDECIN
TPM- ou
Autres diagnostics

TT spécifique (pas de TT
d’épreuve) 95
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (1/9)

 Devant un tableau de PIT latente


• Réaction liée à une vaccination;

• Deux IDR espacées de moins 8semaines;

• Erreur technique de l’IDR: injection sous cutanée.

96
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (2/9)
 Devant un tableau de PIT patente
 Lymphome Hodgkinien ou non Hodgkinien devant des
adénopathies médiastinales asymétriques;

 Autres étiologies d’érythème noueux: sarcoidose, infections


streptocciques; étiologies médicamenteuses;

 Viroses.

97
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (3/9)
 Devant les signes cliniques de tuberculose maladie
 DDB (bronchectasie): toux avec des expectorations purulentes en
grande quantité surtout matinales;

 carcinome du poumon (bronchiolo-alvéolaire++) facteur de


risque (tabagisme, âge, antécédents de mineur);

 Autres infections: pneumonie bactérienne évolution plus courte


en général, fièvre, réagit aux antibiotiques.

98
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (4/9)
 Devant les signes cliniques de tuberculose maladie
 Abcès pulmonaire:
toux avec des expectorations purulentes en grande quantité,
fièvre importante,
 Pneumocystose:
o toux sèche, non productive;
o dyspnée importante;
o ID au VIH +++
 Insuffisance cardiaque:
dyspnée, orthopnée, dyspnée nocturne paroxystique, crachats
rouge sommoneux ,
99
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (5/9)
 Devant les signes cliniques de tuberculose maladie
 Asthme:

Symptômes intermittents, dyspnée expiratoire, sifflante, nocturne, par


crise, sibilents à l’auscultation,

 BPCO:

Maladie chronique, tabagisme, dyspnée d’installation progressive,


sibilents, crépitants,...
100
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (6/9)
 Devant les images radiologiques:
 Opacités excavées
 Infections
o Certaines pneumonies bactériennes: anaérobies;
Klebsielles, staphylocoques;
o Nocardiose;
o Abcès pulmonaire: porte d’entrée dentaire??
o Certaines mycoses.

101
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (7/9)
 Devant les images radiologiques:

 Opacités excavées

Maladies non infectieuses


o Carcinome bronchique;

o Maladie du tissu conjonctif (collagénose) Sd de Wegener, Churg


Strauss

o Histiocytose X: patient jeune, tabagisme...

102
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (8/9)
 Devant les images radiologiques:
Opacités micronodulaires et nodulaires:
o Pneumopathie d’hypersensibilité: fermier, éleveur d’oiseaux;

o Sarcoïdose : sujet jeune, non fumeur, noir;

o Lymphangite Carcinomateuse;

o Pneumopathies interstituielles diffuses (PID) idiopathique ,

o …..

103
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL (9/9)

 Devant les images radiologiques:

Adénopathie médiastinale

• Lymphome;

• Carcinome bronchique;

• Sarcoïdose.
104
DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
 La tuberculose est due aux effets pathogènes
d’un bacille appartenant au complexe tuberculosis,
qui regroupe:
 Mycobacterium tuberculosis ou bacille de Koch (BK) le
plus souvent en cause ++++;

 Mycobacterium bovis;

 Mycobacterium africanum.

105
TRAITEMENT ou chimiothérapie
anti tuberculeux (cf. guide national de prise en
charge de la TBC)
 BUTS

 CURATIF

 MOYENS

 INDICATIONS

 SURVEILLANCE

 PREVENTIF
106
TRAITEMENT
BUTS

Stériliser le foyer infectieux en neutralisant les

bacilles

Eviter les complications

Eviter la rechute et la propagation de la maladie

Prévenir l’apparition des résistances


107
TRAITEMENT
Curatif
Trois populations de bacilles selon leur sensibilité aux
antibiotiques.
• Les bacilles extracellulaires (95% des bacilles)
responsables de la contagiosité et de la
symptomatologie Isoniazide et Rifampicine

• Les bacilles intracellulaires quiescents dans les


macrophages Pyrazinamide et Rifampicine

• Les bacilles extracellulaires au sein du caséum


responsables du risque de rechute à distance
Rifampicine
108
TRAITEMENT
Moyens: médicaments antituberculeux essentiels de 1ère ligne

Tableau: médicaments antituberculeux essentiels de 1ère ligne chez l’adulte

Médicament Code forme Poso habituelle mini et


maxi (mg/kg)

Isoniazide H (INH) Comp 5 (4 – 6)

Rifampicine R (RMP) Comp 10 (8 – 12)

Ethambutol E (EMB) Comp 15 (15 – 20)

Pyrazinamide Z (PZA) Comp 25 (20 – 30)

109
TRAITEMENT
Moyens: médicaments antituberculeux essentiels de
1ère ligne
Ces médicaments sont utilisés sous deux présentations :
simples :
• Z 400 mg comprimé ;
• E 400 mg comprimé
combinaisons à doses fixes :
• RHZE 150/75/400/275 mg comprimé ;
• RH 150/75 mg comprimé ;
• RH 60/ 30 mg comprimé dispersible ;
• RHZ 60/30/150 mg comprimé dispersible ;
• RHE 150/75/275 mg comprimé.
110
TRAITEMENT
Moyens: médicaments antituberculeux essentiels de 1ère ligne

111
TRAITEMENT
Moyens: médicaments antituberculeux essentiels de 1ère ligne

112
TRAITEMENT
Moyens: médicaments antituberculeux essentiels de 1ère ligne

113
TRAITEMENT
Moyens: médicaments antituberculeux de 2ème ligne

Aminoglycosides: amikacine (Am), kanamycine (Km) ,


Polypeptides: capréomycine (Cm)
Fluoroquinolones: Moxifloxacine (Mfx), Lévofloxacine (Lfx),
Thionamides: Ethionamide (Eto), Prothionamide(Pto)
 Cyclosérine (Cs)
Linézolide (Lzd)
Bédaquiline (Bdq)
Délamanide (Dlm)

114
TRAITEMENT
Régime thérapeutique et indications de la tuberculose
sensible
Principes
 Les antituberculeux sont prescrits en association ,
 L es antituberculeux sont pris le matin à jeun ,
 Les régimes thérapeutiques comportent 2 phases: une
phase initiale ou intensive de 2 mois et une phase de
continuation de 4mois ,
 Les régimes thérapeutiques doivent être supervisés
:DOTS (Directly Observed Treatment Short course ) ,
 Surveillance bactériologique au cours du traitement ,
 Traitement en ambulatoire ou en hospitalisation. 115
TRAITEMENT
Régime thérapeutique et indications de la
tuberculose sensible
Schémas et régime de traitement de 1ère ligne chez l’adulte
Selon le guide national de PEC de la tuberculose 2017
2 (RHZE) / 4 (RH)

Il est indiqué pour les cas de tuberculose suivants :


• nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à bacilloscopie positive,
• nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à bacilloscopie négative,
• nouveaux cas de tuberculose extra pulmonaire,

Ce schéma est transcrit sous forme de codes. Cette codification


internationale signifie qu’il y a une première phase de deux (2) mois avec
quatre antituberculeux RHZE, suivie d’une deuxième phase de quatre (4)
mois avec deux antituberculeux RH 150/75 mg (1 mois compte ici 30
jours). 116
TRAITEMENT
 Régime de traitement de 1ère ligne chez l’adulte = 2RHZE/4RH

117
TRAITEMENT
Régime thérapeutique et indications de la tuberculose sensible
Selon le guide national de PEC de la tuberculose 2017

Tableau 1 : Posologie des médicaments pour le régime de première ligne chez les adultes
et enfants de plus de 25 kg

118
TRAITEMENT
Régime thérapeutique et indications de la tuberculose sensible
Selon le guide national de PEC de la tuberculose 2017

Tableau 2 : schémas thérapeutiques recommandés chez l’enfant


Catégorie de maladie tuberculeuse Schéma recommandé
Phase intensive Phase de
continuation
Formes peu graves de TB (pulmonaire à frottis négatif,
ganglionnaire intra-thoracique, ganglionnaire 2 RHZ 4 RH
périphérique)

Formes graves de TB pulmonaire (à frottis positif, avec


caverne ou atteinte étendue du parenchyme) excepté 2 RHZE 4 RH
méningite tuberculeuse et TB ostéo-articulaire

Retraitement 2 RHZE 4 RH

Méningite tuberculeuse
2 RHZE 10 RH
TB ostéo-articulaire

Formes peu graves de TB (pulmonaire à frottis négatif,


2 RHZ 4 RH 119
ganglionnaire intra-thoracique, ganglionnaire périphérique)
TRAITEMENT
Régime thérapeutique et indications de la tuberculose sensible
Selon le guide national de PEC de la tuberculose 2017

Tableau 3 : Régime et posologie des médicaments pour le régime de première ligne chez les
enfants de moins de 25 kg

120
TRAITEMENT

Crachats positifs au
BAAR
au 5ème ou 6ème
rechercher
systématiquement la
résistance
à la Rifampicine par
Gene Xpert avant
le retraitement

121
TRAITEMENT
 Les malades TPB négatif doivent effectuer le
contrôle du 2ème mois :
• un contrôle négatif ne nécessite pas d’examen de suivi
par la suite : l’évolution du poids est un bon indicateur.
• Si le contrôle est positif il faudra reclasser le cas en
TPB+.

 Les malades TEP :


• Pas bactériologies de contrôle de fin de 2ème, 5ème et
6ème mois ,
• Fin de la phase intensive, passer directement à la phase
de continuation ,
• Evaluation clinique du malade, basée sur l’évolution du
poids et l’amélioration de l’état général.
122
TRAITEMENT
Cas particuliers
 Femme enceinte; allaitement:

 Pas de tératogenèse induite par les antituberculeux.

 TB découverte en période pré-natale:

o Traitement standard

o Allaitement au sein déconseillé pendant le traitement


=>risque de surdosage si l’enfant est sous INH

123
TRAITEMENT

Cas particuliers

Femme enceinte; allaitement:


TB découverte à l’accouchement:
oTraitement standard
oEnfant isolé jusqu’à la négativation de la
mère.
Grossesse découverte pendant le traitement:
oTraitement standard
124
TRAITEMENT
Cas particuliers

 Antituberculeux et hépatite

 Initiation du traitement

o Traitement antituberculeux standard peut être mis


en place jusqu'à un taux de transaminases
inférieur à 3 fois la limite supérieure de la normale.

125
TRAITEMENT
Cas particuliers
 Antituberculeux et hépatite(suite)

Taux des transaminases = 3-6 fois la normale:

=> arrêt pyrazinamide;

 Après retour à la normale => reprise du traitement avec

surveillance biologique 2 fois/semaine pendant 2

semaines puis 1fois/ semaine dans les 2 semaines qui

suivent. 126
TRAITEMENT
Cas particuliers
 Antituberculeux et hépatite(suite)

 Taux des transaminases > 6 fois normale avec ou sans signes


cliniques d’atteinte hépatique => arrêt isoniazide et
pyrazinamide voire de tous les antituberculeux et révision de
l’ensemble du problème posé.

 Etat hépatique interdit de reprendre une molécule => remplacer


par une autre de 2ème ligne.

 Ces manifestations apparaissent aussi avec la rifampicine.


127
TRAITEMENT
Cas particuliers
 TB Ganglionnaire

 TB Osseuse Schéma
standard
 TB péricardique

 TB péritonéale

128
TRAITEMENT

Surveillance
 Indispensable tout au long du traitement
 Elle comporte trois impératifs :
 Vérification de l’adhésion du patient durant toute la durée
du traitement;
 Dépistage d’une éventuelle toxicité médicamenteuse;
 Suivi de l’évolution clinique et bactériologique de la
maladie.
129
TRAITEMENT
Traitement préventif
Vaccination au BCG

 Destinée aux enfants avant 3ans

 Protection des formes graves surtout(méningite-


miliaire); de 50 à80%

 Durée moyenne:15ans

 Pas de rappel

130
TRAITEMENT
Traitement préventif
 Chimioprophylaxie
 Enfant moins de 5 ans après avoir exclu une Tb
active:
 Enfant de mère TPB+
 En contact étroit avec adulte TPB+
 Aucun signe clinique ou radiologique
 INH 100mg : 10mg/kg/j pendant 6mois

 Personne vivant avec le VIH après avoir exclu une


Tb active: INH 300mg/jour pendant 6mois.
131
TRAITEMENT
Mesures préventives: dans les structures de soins
 dépistage précoce et le traitement efficace de tous les cas
pulmonaires à bacilloscopie positive (forme contagieuse)++++

 Information du malade sur la maladie: qu’est ce que la


tuberculose?, comment on prend la tuberculose:? Comment
on transmet la maladie? Le traitement et sa durée? Où trouver
t-on les médicaments? ……

 Les mesures d’isolement: hospitalisation en chambre


individuel ,bien aérée, port de masque chirurgical,

 Les mesures sur l’entourage: hygiène, port masques de


31/05/2023 132
protection respiratoire.
Moyens simples et efficaces

133
TRAITEMENT

Matériels de prévention

134
P.E.C EFFETS SECONDAIRES (1)
Effets secondaires Médicaments Prise en charge : en général poursuivre le
présumés traitement et vérifier la posologie
responsables

Mineurs Poursuivre le traitement


Anorexie, nausées, RHZ Faire prendre le traitement avec un repas léger
douleurs abdominales ou juste avant le coucher

Douleurs articulaires Z Aspirine ou anti-inflammatoire non stéroïdien

Sensation de brulures H Pyridoxine (vitamine B6) : 150mg/j


aux pieds

Urines rouge orangés R Rassurer le malade. Il convient de le prévenir au


départ que cette réaction est fréquente et
normale

135
P.E.C EFFETS SECONDAIRES (2)
Les effets indésirable graves ou majeurs :
Arrêt du traitement ou la prise du médicament
incriminé,
Référé le patient vers un milieu spécialisé,
La reprise dépendra de l’évolution des effets
secondaires
Ces effets secondaires peuvent être un ictère, un
trouble visuel, un état de choc…
136
TERMES A RETENIR (1)
 Stratégie DOTS: Directly Observed Treatment Short course,
un cadre élargi pour lutter efficacement contre la tuberculose,
nécessite:
 Engagement politique
 Accès à des services de microscopie des frottis d’expectoration
 La chimiothérapie de courte durée avec surveillance directe du
traitement
 Approvisionnement ininterrompu des médicaments
 Système d’enregistrement et de notification pour évaluer les
résultats du traitement.

31/05/2023 137
TERMES A RETENIR (2)
 Nouveau cas: patient n’ayant jamais reçu de traitement antituberculeux ou ayant reçu
pendant moins d’un mois

 Abandon du traitement (perdu de vue): malade ayant commencé le traitement depuis


au mois 1mois et l’ayant interrompu pendant 2mois consécutifs ou davantage

 Echec: patient donnant des frottis positifs après 5mois ou plus de traitement

 Rechute: patient précédemment traité et déclaré guéri , qui fait l’objet d’un diagnostic
bactériologique(frottis ou culture positif).
 Guérison : patient à frottis positif au début du traitement et donnant des frottis négatifs
au 5ème mois et à la fin du traitement.
 Traitement terminé ; patient ayant terminé son traitement sans avoir effectué le frottis
de fin traitement.
 Décès : Patient décédé en cours de traitement, quelle qu’en soit la raison.

31/05/2023 138
MERCI

139

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