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Maladie de Crohn

Définition

C’est une inflammation segmentaire ou plurisegmentaire pouvant atteindre n’importe quelle


partie du tube digestif d’évolution chronique. Maladie du sujet jeune 20-30 ans. Il n’y a
aucun critère prédictif de l’évolution de la maladie de Crohn.
 Evolution rapide et grave, imposant une chirurgie rapide avec un risque élevé de récidive
 La maladie évolue lentement. La chirurgie n’est nécessaire qu’après un long délai et les
récidives postopératoires sont tardives.

Causes

Une prédisposition génétique est incontestable. Un agent infectieux a été incriminé sans
preuve formelle. Le tabac jour un rôle en favorisant les poussées et les rechutes de la maladie.

Circonstances de découverte

Signes fonctionnels (début souvent progressif mais variable dans ses modalités) :
 Douleurs spasmodiques et atypiques, soulagées par les exonérations.
 Evacuations anormales de glaires, mucus, sang ou de pus
 Les lésions anales sont très fréquentes. Elles sont de 3 types : ulcérations et fissurations,
fistules et abcès, sténoses.

Signes généraux (Ils sont d’autant plus prononcés que la poussée est sévère) :
 Asthénie, amaigrissement net anorexie et fièvre

Par une complication (le tableau chirurgical) :


 Crise douloureuse violente, faisant porter le diagnostic d’appendicite et à l’intervention
découverte d’une masse pseudo-tumorale inflammatoire dont l’anapath fait le diagnostic

Rare :
 Rarement, des manifestations extradigestives sont un mode de révélation dans 10% des
cas, elles sont observées dans 20% des cas au cours de l’évolution. Elles ont le mérite
d’affirmer l’organicité des troubles.

Diagnostic

Clinique :
 Le délai moyen entre la 1ère poussée et le diagnostic dépasse souvent 1 an

Le transit du grêle :
 Les lésions siègent préférentiellement dans la région iléocolique : c’est la présence
d’ulcérations, d’aspect spiculaire, de topographie segmentaire avec souvent
dilatation en amont.
 C’est le seul examen qui permet la visualisation du grêle et permet donc la mise en
évidence du siège et de l’étendue des lésions de Crohn au niveau du grêle.

Evolution
 Evolution chronique et imprévisible. L’évolution se fait par poussées dont l’intensité et la
fréquence varient selon les sujets.
 Evolution possible vers la fistulisation, la sténose et l’abcédation
 Une rémission spontanée n’est pas exceptionnelle.

Complications

Locales :
 L’occlusion intestinale
 La perforation
 L’abcédation et la fistulisation le plus souvent entéro-entérale
 Les complications périnéo-anales sont fréquentes (destruction sphinctérienne)
 Les hémorragies digestives massives et la cancérisation sont rares.

La colite aiguë grave :


 L’association d’une poussée clinique très sévère et de lésions endoscopiques graves
impose une hospitalisation (corticothérapie systémique)

Biologie

 C’est la présence d’un syndrome inflammatoire biologique


 L’anémie est le plus souvent inflammatoire, parfois en relation avec une carence
martiale.
 L’examen parasitologique et bactériologique des selles permet d’éliminer une colite
infectieuse

Examens

Les examens fondamentaux dans les entérocolites cryptogénétiques (cause inconnue) sont
morphologiques (radiologiques, et surtout endoscopiques et histologiques).

 La coloscopie avec biopsies : examen de choix actuellement, permettant la visualisation


directe des lésions coliques et de la dernière anse, mais aussi la pratique de biopsies
nécessaire au diagnostic. Ces dernières doivent montrer entre autre la présence des lésions
granulomateuses.
 L’échoendoscopie : très utile dans l’exploration des lésions anales

Traitement

Buts : faire régresser les poussées et en atténuer le nombre


Moyens :
 Le traitement symptomatique de la diarrhée
 Le traitement anti-inflammatoire à base de sulfasalazine, d’acide 5-aminosalicylique, de
corticoïde et d’immunosuppresseurs. Selon le cas, on y associe un régime sans résidu ou
une alimentation parentérale.
 En dernier recours ou en cas de complication, la chirurgie
 Dans tous les cas, le traitement symptomatique comprend : repos au lit, antispasmodiques,
antidiarrhéiques, pansement intestinal et alimentation sans résidu.
Une complication infectieuse est une contre-indication à la corticothérapie et impose une
antibiothérapie associative par ampicilline et métronidazole.

Surveillance

L’indice de Best constitue un moyen simple de surveillance clinique pour les formes
iléocoliques : il associe des signes cliniques comme le nombre de selles, les douleurs
abdominales et le bien-être général, aux possibles manifestations extradigestives, aux signes
anaux, à la présence d’une masse abdominale, à l’institution d’un traitement antidiarrhéique et
à la valeur de l’hématocrite.
 Une valeur liminale de 150 distingue les formes actives des formes inactives
 Une valeur > 450 objective une maladie de Crohn très active.

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