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Post’U (2010) 9-20

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Prise en charge d’une localisation ano-périnéale


(LAP) de Crohn à sa phase aiguë

Objectifs pédagogiques modifier son histoire naturelle [3].


Au niveau ano-périnéal, cet objectif G. Staumont
– Connaître la définition, l’épidémio- de cicatrisation des lésions n’est pas
logie et la physiopathologie encore clairement énoncé et n’a pas
– Connaître les critères de gravité été bien évalué. La pauvreté des
– Connaître les critères de choix entre études contrôlées dans cette locali-
les différentes options de la prise en sation est une limite au consensus Épidémiologie
charge médico-chirurgicale thérapeutique et multiplie les avis Les lésions ano-périnéales peuvent
d’expert [4]. La première raison est apparaître à tout moment dans l’évo-
la diversité des lésions ano-péri- lution d’une maladie de Crohn, et
Introduction néales observées et leur relative même précéder les manifestations
complexité. La seconde est probable- digestives. Leur prévalence globale
Les localisations ano-périnéales de la
ment que ces patients ont longtemps reste approximative et mal évaluée,
maladie de Crohn sont fréquentes,
été confiés aux chirurgiens, colo- rapportée entre 25 et 80 %. La four-
considérées comme un critère de gra-
rectaux ou proctologues, plutôt que chette haute est souvent liée à des
vité car elles altèrent la qualité de vie
de rechercher une association opti- centres de référence très spécialisés ou
et augmentent volontiers la morbidité.
male entre chirurgie, contrôle de une littérature chirurgicale avec des
Leur présence au moment du diagnos-
l’infection et traitement immuno- biais de recrutement. Elles sont inau-
tic, en particulier chez des sujets
suppresseur. gurales dans plus d’un tiers des cas, le
jeunes, en font un critère de maladie
de plus mauvais pronostic [1, 2]. Une Les objectifs thérapeutiques réaffirmés plus souvent associées à une atteinte
atteinte ano-périnéale sévère entraîne récemment dans un éditorial volon- intestinale. La survenue d’une locali-
volontiers des douleurs chroniques, taire [5] devraient logiquement sation ano-périnéale isolée révélant la
une suppuration récidivante et des devenir le contrôle de la maladie ano- maladie de Crohn est possible, mais
chirurgies itératives. Le retentissement périnéale dans un objectif de cica- moins bien évaluée. Elle peut précéder
physique, émotionnel et sexuel induit trisation durable, avec le moins de la maladie intestinale de plusieurs
par les écoulements chroniques, les séquelles possibles, en particulier sur années, et dans de très rares cas rester
troubles de la continence et les défor- la continence. Tendre vers ce résultat isolée comme unique manifestation de
mations séquellaires ano-périnéales, ambitieux repose sur une attitude plus la maladie.
participe à la détresse morale de ces interventionniste médico-chirurgicale. Des données plus précises existent
patients. Pour toutes ces raisons, les Elle doit débuter précocement pour pour les fistules périanales. Leur fré-
manifestations sévères ano-périnéales éviter ou limiter l’extension d’une quence cumulative est de 14 à 38 %
sont souvent considérées parmi les atteinte volontiers destructrice. Ceci dans un centre de référence chez
plus dévastatrices de la maladie de nécessite une évaluation précise de la l’adulte, de 13 % chez l’enfant, de
Crohn. nature des lésions ano-périnéales 17 % à 28 % des patients bénéficiant
Les progrès des biothérapies ont per- existantes, en particulier à sa phase d’une chirurgie, et de 36 % des
mis de souligner l’importance de la aiguë, afin d’optimiser la prise en patients participants aux essais cli-
cicatrisation des lésions intestinales charge coordonnée médicale et chirur- niques [6]. Deux études de suivi de
de la maladie de Crohn, afin de gicale. population présentant une maladie de
Crohn ont estimé l’incidence cumula-
tive de ces fistules périanales à 26 %
après 20 ans d’évolution. Plus préci-
■ G. Staumont ( )
Clinique Saint-Jean Languedoc, 20, route de Revel, 31077 Toulouse Cedex
sément, elles surviennent dans 12 %
Hôpital Rangueil, 1 avenue Jean Poulhès, TSA 50032, 31059 Toulouse Cedex 9 des cas chez les patients avec une
E-mail : ghislain.staumont@numericable.fr atteinte iléale isolée, 15 % avec une

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atteinte iléo-colique, 41 % avec une Disease » ou HDPCD, entité initiale- propre différente des autres localisa-
atteinte colique épargnant le rectum, ment décrite en pédiatrie [14] et plu- tions intestinales pénétrantes [18].
et dans 91 % des cas si le rectum est sieurs fois rapportée depuis. Elle se
Enfin, une augmentation du risque de
atteint [7, 8]. Cette incidence d’autant caractérise par des ulcérations anales,
survenue de cancers ano-rectaux a été
plus importante que l’atteinte intesti- périnéales et du bas rectum, très
démontrée, lorsque les patients pré-
nale est distale est un facteur prédictif inflammatoires, extensives et téré-
sentent de façon chronique une
important du risque de fistule ano- brantes, rapidement évolutives et au
inflammation rectale non contrôlée,
périnéale. Leur apparition est volon- pronostic périnéal sombre.
une maladie ano-périnéale sévère, une
tiers précoce puisque 46 % des fistules Les lésions secondaires incluent les sténose rectale ou une colectomie sub-
étaient présentes au moment du dia- abcès, les fistules et les sténoses. La totale [19]. Il faut savoir le suspecter
gnostic de la maladie ou apparus plu- notion de lésions secondaires repose lorsque la présentation ou l’évolution
sieurs mois avant le diagnostic formel sur l’hypothèse que dans ce contexte est inhabituelle, car le diagnostic est
de maladie de Crohn [7, 8]. En de maladie de Crohn, l’origine de volontiers plus tardif dans ce contexte
revanche, le sexe, l’origine ethnique, nombre de ces fistules serait les ulcé- de maladie de Crohn.
l’âge, l’histoire familiale et même le rations du canal anal ou de bas
tabac n’influencent pas clairement les rectum [10-12, 15]. Cette théorie doit
risques de survenue d’une maladie de être nuancée par la survenue d’abcès
Crohn ano-périnéale [9].
Physiopathologie :
ou de fistules sans fissure ni atteinte
inflammatoire de l’anus ou du bas
une influence
rectum. Cette situation n’est pas rare, sur la décision thérapeutique
Définition et tentative mais sa prévalence n’a jamais été
Aucune étude n’a clairement démontré
de classification évaluée [9]. Les sténoses, retrouvées
le mécanisme de survenue et l’enchaî-
dans 10 à 20 % des cas et plus volon-
Les manifestations ano-périnéales de tiers sus-anales, sont très vraisem- nement éventuel des différentes
la maladie de Crohn peuvent être de blablement la conséquence d’une lésions ano-périnéales de la maladie
nature très différentes, et une descrip- atteinte chronique inflammatoire ou de Crohn. Or, une meilleure compré-
tion anatomique précise est cruciale ulcérée du canal anal ou du bas hension de son histoire naturelle serait
car elle va déterminer les choix théra- rectum [10, 11, 15]. probablement un élément important
peutiques, médicaux ou chirurgicaux. pour prévenir les complications fistu-
Une classification simplifiée des fis- lisantes, en particulier depuis l’intro-
Une classification déjà ancienne a tules de la maladie de Crohn ano-péri-
proposé de les regrouper en lésions duction des biothérapies dans l’arsenal
néale a été récemment proposée, avec thérapeutique.
primaires, directement liées à l’activité un objectif de simplification et d’uti-
inflammatoire de la maladie de Crohn, lisation en routine pour la décision Pour les lésions inflammatoires mar-
et en lésions secondaires [10, 11]. thérapeutique [15]. Elle repose sur une ginales superficielles et les marisques
approche empirique descriptive cli- œdémateuses, très fréquentes et plutôt
Les lésions primaires sont des atteintes
nique et endoscopique. Les fistules bénignes, il est possible de les voir
cutanées périanales présentes dans
sont de deux ordres : simples ou régresser spontanément ou avec le
plus de deux tiers des cas sous forme
complexes. Les fistules simples sont traitement médical de la maladie
de marisques œdémateuses, plus rare-
inter- ou trans-sphinctériennes infé- intestinale dans plus de 50 % des cas.
ment ulcérées, et surtout les fissures
rieures, avec un orifice externe unique, Ces lésions relèvent d’un traitement
et les ulcérations du canal anal et du
sans abcès, sans sténose et sans médical conservateur, comme la
bas rectum. Ces fissures représente-
inflammation ano-rectale significa- pathologie hémorroïdaire quelquefois
raient 20 à 30 % des lésions anales,
tive. Elles sont plus faciles à prendre associée.
ayant la particularité d’avoir une
implantation large, des berges mal en charge et ne se compliquent que Les abcès et fistules anales sont la
définies, de présentation volontiers rarement [16]. Les autres fistules sont seconde entité présente au niveau
inflammatoires, multiples, sans loca- complexes. ano-périnéal par ordre de fréquence
lisation élective au niveau du pôle À Vienne, en 1998, les atteintes ano- dans la maladie de Crohn. En
postérieur [12]. Les douleurs survien- périnéales sévères ont été regroupées préambule, il est utile de revenir sur
nent volontiers lorsque ces ulcérations avec les phénotypes agressifs de la la physiopathologie classique des
deviennent multiples, profondes, téré- maladie de Crohn, qualifiés de péné- suppurations anales, en dehors de la
brantes ou infectées [13]. Une atteinte trants [17], même si la récente modi- maladie de Crohn [20]. L’abcès n’est
ulcérée particulièrement sévère a fication à Montréal de cette classifi- finalement que la présentation aiguë
même été individualisée et nommée cation a individualisé la maladie et collectée d’une fistule anale. Dans
« Highly Destructive Perianal Crohn périanale du fait d’une évolution ces fistules anales classiques, le point

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de départ se situe toujours dans le canal anal ou du bas rectum est alors vent être retenus pour la prise en
canal anal à partir de glandes qui à l’origine d’un abcès périanal, qui va charge thérapeutique :
s’infectent, d’où leur appellation de conduire à une fistule périanale ou – L’ano-rectite ulcérée est volontiers
crypto-glandulaires. Un abcès se crée recto-vaginale [10, 15]. Dès lors, il à l’origine des fistules complexes,
alors dans le sphincter anal interne devient essentiel d’identifier ces sténoses et destructions sphincté-
puis s’étend soit vers le rectum, soit lésions primaires sévères que sont les riennes.
vers la marge anale, soit dans la fosse ulcérations ano-rectales pour tenter de – Il est aléatoire de vouloir guérir une
ischio-rectale à travers l’appareil les contrôler médicalement avant maladie fistulisante ano-rectale
sphinctérien pour s’extérioriser à la l’apparition d’une complication, des- sans chirurgie.
peau. Toujours hors maladie de Crohn, truction sphinctérienne ou lésion – La chirurgie des fistules ne peut être
le traitement de ces abcès et fistules secondaire fistulisante ou sténosante. menée à son terme sans contrôle de
est exclusivement chirurgical, bien La nouvelle classification des fistules la maladie inflammatoire.
codifié, et inclut souvent plusieurs anales prend en compte ce phéno-
chirurgies successives. La segmenta- mène, puisque la simple présence
tion des temps chirurgicaux permet un d’une inflammation anale ou du bas Diagnostic d’une LAP
drainage initial, puis une mise à plat rectum les classe d’emblée en fistules à sa phase aiguë
progressive de la fistule en limitant les complexes [15].
séquelles fonctionnelles sur le sphinc- La nature des atteintes ano-périnéales
Lorsqu’une fistule anale est présente,
ter anal qui est toujours concerné [21]. d’une maladie de Crohn peut donc être
ses chances de cicatriser spontané-
Lorsque le risque pour la continence très diverse, tout comme dans les
ment sont minces en dehors d’une
anale est trop important, des tech- mécanismes physiopathologiques
chirurgie, comme l’attestent l’évolu-
niques alternatives sont proposées, impliqués. En conséquence, la réponse
tion connue des fistules anales non
mais elles exposent à des récidives. thérapeutique ne sera pas monoli-
crohnienne et l’expérience déjà
Ces grands principes, bien connues thique et devra être adaptée. Devant
ancienne des chirurgiens colo-rectaux
des proctologues et chirurgiens des manifestations cliniques aiguës
et proctologues dans le domaine [21].
colo-rectaux [20], doivent être inté- ano-périnéales, il est donc important
Son traitement ne relève donc pas
grés dans les discussions médico- de faire un inventaire précis et exhaus-
a priori du seul contrôle médical de la
chirurgicales. tif des lésions présentes [4]. La situa-
maladie inflammatoire, même si elle
Dans la maladie de Crohn, ces fistules tion est d’autant plus complexe que :
peut se tarir transitoirement sous
périanales peuvent survenir sans • le patient est souvent difficile à
l’effet de ce traitement. Il devra aussi
atteinte inflammatoire ou ulcérée du examiner cliniquement,
être chirurgical si l’objectif est une
canal anal, avec un mécanisme et une • l’évaluation globale nécessite un
guérison de la fistule, mais cette
évolution initiale alors assez proche avis médical et un avis chirurgical,
chirurgie devient difficile et aléatoire
des fistules anales classiques crypto- en présence d’une inflammation • une décision thérapeutique rapide
glandulaires. C’est volontiers le cas ano-rectale [10, 22]. doit être proposée.
dans les fistules anales qui précèdent La phase aiguë d’une LAP de Crohn
le diagnostic formel de maladie de Enfin, la maladie fistulisante ano- pourrait être définie par des manifes-
Crohn. Le traitement de ces fistules périnéale est volontiers récidivante par tations cliniques importantes nécessi-
« non inflammatoires » est avant tout la nature même de la maladie de tant un avis médical urgent. Il s’agit
chirurgical. L’association d’un traite- Crohn, risque évalué dans la littérature le plus souvent d’une douleur, perma-
ment médical, en particulier d’une de 23 à 59 % à 2 ans [7, 8, 16, 23]. nente ou déclenchée par l’exonération.
biothérapie, pour cette seule indi- Cette chirurgie devra donc être avant Des faux besoins et ténesmes sont
cation est non évaluée et sujet à tout conservatrice, afin de limiter les quelquefois le motif principal de
discussion. lésions sphinctériennes chez des consultation. La présence d’une fièvre,
patients volontiers diarrhéiques. La d’une diarrhée ou de douleurs abdo-
A contrario, la maladie de Crohn
nécessité d’une stomie d’amont ou minales doit être recherchée. Dans ces
intestinale se caractérise par une
d’une protectomie à terme peut circonstances, les diagnostics cibles
inflammation transmurale volontiers
atteindre 50 % pour les fistules à tra- sont la présence ou non d’un abcès
ulcérée, à l’origine de sténoses ou
jets multiples et sténosantes [16, 24], périanal ou d’une ano-rectite ulcérée.
d’une maladie fistulisante. Dans la
mais ces chiffres déjà anciens ne tien-
maladie de Crohn ano-périnéale, ce L’examen clinique initial permet rare-
nent pas compte de l’avènement récent
mécanisme physiopathologique est le ment dans ce contexte douloureux un
des biothérapies.
plus souvent rencontré, mais sa pré- bilan exhaustif et précis des lésions.
valence reste inconnue. Le caractère À partir de ces données physiopatho- Une atteinte inflammatoire ou ulcérée
infiltrant ou perforant des ulcères du logiques, trois points essentiels doi- de la marge anale ou périnéale exten-

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sive est aisément évaluable. Un orifice L’échographie endo-anale rigide ou Examen sous anesthésie générale
fistuleux externe est le plus souvent l’échoendoscopie ano-rectale présente
évident pour un œil averti. Une ano- un intérêt électif dans la recherche des Un examen sous anesthésie générale
rectite ulcérée est plus difficile à orifices fistuleux internes et dans est le plus souvent nécessaire, mais il
apprécier cliniquement. Un abcès peut l’évaluation de l’appareil sphinctérien requiert de la part du chirurgien un
être évident, suspecté ou ignoré. avec les séquelles éventuellement déjà niveau certain d’expertise, à la fois
Idéalement, l’évaluation précise d’une présentes. Une sténose peut rendre sa dans le domaine de la chirurgie ano-
LAP d’une maladie de Crohn repose réalisation difficile ou impossible. rectale, mais aussi de la prise en
sur trois niveaux d’investigations, et L’échographie classique en deux charge des maladies de Crohn ano-
d’une collaboration étroite entre dimensions (2D) est globalement aussi périnéales. Longtemps considéré
gastroentérologue et chirurgien ou performante que la résonance magné- comme le seul « gold standard » dans
proctologue [4]. L’enjeu de cette éva- tique, mais reste dépendante de cette évaluation avant l’avènement
luation est de ne pas méconnaître des l’expertise de l’opérateur [28, 30]. En des techniques d’imagerie, son indica-
lésions, en particulier suppurative cours de validation, l’échographie tion reste très pertinente sous réserve
complexe ou profonde, puisque la endo-anale 3D pourrait permettre une de colliger l’ensemble des informa-
fiabilité du seul examen clinique ne reconstruction dans l’espace périanal tions nécessaires à la décision théra-
dépasse pas 60 % [25]. et périrectal des trajets des fistules, de peutique. Il doit rechercher la présence
leurs extensions et des dommages d’une ano-rectite inflammatoire et
Imagerie radiologique sphinctériens présents. Elle serait évaluer précisément la présence
moins dépendante de l’opérateur grâce d’ulcération du canal anal ou du bas
Une imagerie radiologique est souvent
à une relecture collégiale secondaire rectum. Réalisé par un opérateur
nécessaire devant des manifestations
des images [31, 32]. Dans ce contexte entraîné, il reste l’examen le plus per-
aiguës ano-périnéales de maladie de
de manifestations aigües souvent dou- formant pour déterminer l’ensemble
Crohn. Elle permet de mettre en évi-
loureuses, l’échographie endo-anale des trajets fistuleux et leur niveau de
dence avant tout traitement médical
nécessite le plus souvent une anesthé- complexité. Dans le doute, il permet
une collection non suspectée initiale-
sie générale et peut être envisagée de confirmer ou non la présence d’un
ment, qui pourrait être à l’origine
immédiatement avant l’examen abcès. Il sera volontiers le premier
d’une suppuration secondaire. La mise
chirurgical sous anesthésie générale, temps d’une chirurgie réglée d’une
en évidence de trajets fistuleux peut
moment idéal pour guider la chirurgie suppuration ano-périnéale, lorsqu’un
également indiquer ou orienter un
de drainage éventuelle. abcès ou une fistule complexe sont
geste chirurgical de drainage.
présents. Le patient doit en être
La résonance magnétique est un exa- La tomodensitométrie et la fistulogra-
informé au préalable.
men très performant dans cette indi- phie n’ont plus d’intérêt évident dans
cation car précis, peu invasif et repro- cette indication [33]. L’inaccessibilité Cette approche multi-modale est
ductible. Elle est recommandée de ou une contre-indication à la réso- confortée par une étude prospective
première intention par son accessibi- nance magnétique et à l’échographie en aveugle démontrant qu’un examen
lité qui se généralise [4]. Elle requiert endo-anale impose un examen sous sous anesthésie générale, couplé à une
toutefois une stratégie ciblée avec des anesthésie générale [4]. imagerie par résonance magnétique ou
séquences d’acquisition actuellement une échographie endo-anale, amène
cette évaluation préthérapeutique à
bien définies, ainsi qu’une expertise Endoscopie récente
du médecin radiologue [26, 27]. Une une fiabilité proche des 100 %, alors
imagerie par résonance magnétique Une endoscopie récente est souhai- qu’elle n’est que de 90 % pour chaque
pour une fistule complexe ano-péri- table pour définir le niveau de technique utilisée seule [34].
nale modifie l’approche chirurgicale l’atteinte intestinale, en particulier
dans 10 à 40 % des cas [27, 28]. pour préciser la présence ou non d’une
L’utilisation d’une antenne endo- atteinte rectale et de son intensité. Critères de gravité
anale, pas toujours possible en pré- Cette évaluation est devenue par-
La notion de critères de gravité repose
sence de douleurs ou d’une sténose, ticulièrement importante avec la
sur les risques évolutifs à court terme
améliore la résolution spatiale et la rapidité et l’efficacité potentielle des
ou sur les facteurs pronostiques défa-
détection de l’orifice interne des fis- traitements médicaux actuels. À
vorables.
tules. Les nouvelles techniques de défaut d’une recto-sigmoïdoscopie
contraste améliorent encore la fiabilité dans l’urgence, la présence d’une Les risques évolutifs à court terme
de cet examen, déjà supérieure à 90 %, rectite sévère peut être évaluée lors sont :
en ciblant électivement les phéno- d’un examen proctologique exhaustif – la présence d’ulcérations creusantes
mènes inflammatoires présents [29]. initial ou sous anesthésie générale. du canal anal ou du bas rectum ;

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– l’atteinte inflammatoire sévère du de leurs fistules à 3 mois versus 13 % Azathioprine, 6-mercaptopurine
canal anal ou du bas rectum ; avec le placébo. Cet effet était le plus et méthotrexate
– la présence d’une fistule complexe souvent observé avant 4 semaines. Un
Aucune étude prospective randomisée
non drainée. second essai de la même qualité
dédiée n’a étudié les bénéfices de
Les facteurs pronostiques défavorables (ACCENT 2) a ensuite évalué les résul-
l’azathioprine, du 6-mercaptopurine
sont : tats à long terme d’un traitement
ou du méthotrexate sur la maladie de
– la présence d’une sténose anale ou continu par infliximab [36]. Parmi les
Crohn périanale. Une méta-analyse
du bas rectum ; répondeurs au traitement initial, 36 %
reprenant neuf études contrôlées déjà
– une altération déjà présente de des fistules restaient inactives à un an,
anciennes concernant la maladie de
l’appareil sphinctérien, liée à des versus 19 % avec le placébo. Ces
Crohn dans sa globalité a évalué les
ulcérations térébrantes inflamma- résultats ont été plusieurs fois confir-
bénéfices de l’azathioprine ou du
toires ou des chirurgies antérieures ; més depuis, et l’infliximab reste l’anti-
6-mercaptopurine sur les LAP comme
– la présence de fistules multiples ou TNF de référence pour le traitement
objectif secondaire. Sur 70 patients,
à trajets complexes, avec une ori- des fistules périanales de la maladie
54 % présentaient une amélioration
gine trans-sphinctérienne supé- de Crohn. Enfin, un essai récent
des symptômes fistuleux versus 21 %
rieure ; contrôlé en pédiatrie démontre aussi
des patients contrôles [45]. Sur ces
– une maladie inflammatoire non l’efficacité de l’infliximab sur l’atteinte
arguments, les thiopurines ont long-
contrôlée par le traitement médical. inflammatoire ano-périnéale [37],
temps été le traitement médical pri-
confirmation d’autres études ouvertes
La présence d’un abcès nécessite une vilégié des lésions ano-périnéales de
ou rétrospectives réalisées chez
prise en charge urgente, mais n’est que la maladie de Crohn jusqu’à l’avène-
l’adulte [38, 39].
l’expression aiguë d’une fistule anale ment des biothérapies. Utilisé en
et n’est pas toujours un critère de gra- L’adalimubab, contrairement à seconde intention, le méthotrexate se
vité ou de mauvais pronostic. Il peut l’infliximab, n’a pas fait l’objet d’une substitue volontiers à l’azathioprine
survenir sur une fistule simple sans étude dédiée aux localisations ano- ou au 6-mercaptopurine en cas d’in-
activité inflammatoire ano-rectale. périnéales de la maladie de Crohn. tolérance ou d’inefficacité. L’une des
Toutefois, dans l’essai contrôlé de questions actuelles est l’intérêt de ces
référence (CHARM), 113 patients pré- molécules en relai des anti-TNFs afin
Options thérapeutiques sentaient des fistules ano-périnéales de maintenir la rémission au long
et indications dont les deux tiers recevaient de cours. La validité de ce schéma thé-
l’adalimumab pendant un an [40]. Ce rapeutique doit encore être démon-
Options médicales : sous-groupe a été individualisé puis trée [46].
suivi un an de plus en ouvert pour les
le règne des anti-TNFs Antibiotiques
patients en rémission, soit une éva-
Les études prospectives contrôlées qui luation finale après deux ans d’ada- Seuls le métronidazole et la cipro-
évaluent l’intérêt des traitements limumab en continu. À un an envi- floxacine sont utilisés dans cette indi-
médicaux dans les LAP de Crohn sont ron, 40 % des fistules traités sont cation. Ils n’ont jamais fait l’objet
en nombre très limitées. Dans ce cadre, taries, et ce résultat est maintenu d’études contrôlées. Plusieurs études
seuls les anti-TNFs ont clairement dans 90 % des cas à deux ans, ces ouvertes anciennes suggèrent un effet
démontré une efficacité à moyen et résultats étant issus d’une analyse suspensif des antibiotiques avec un
long terme sur le tarissement des fis- secondaire un peu complexe [41]. tarissement des fistules dans plus de
tules ano-périnéales. Ils ont été éva- Toutefois, il n’est pas contestable que 50 % des cas, et une récidive à l’arrêt
lués indépendamment d’une prise en l’adalimumab soit efficace sur le du traitement [47]. Plus intéressant,
charge chirurgicale. tarissement des fistules anales, et une étude prospective ouverte a
avec une efficacité qui semble globa- comparé la prise d’antibiotiques
Anti-TNFs lement comparable à l’infliximab [36]. (métronidazole + ciprofloxacine) pen-
L’étude publiée avec l’infliximab en L’adalimumab pourrait même être une dant 8 semaines, seuls ou associés à
1999 (ACCENT 1) a été une petite alternative aux patients en échec de l’azathioprine qui était poursuivie. Un
révolution car il s’agissait de la pre- l’infliximab, comme le suggère une effet « bridge » était observé, puisque
mière étude randomisée prospective étude ouverte pilote avec trois fistules l’effet bénéfique de 50 % initialement
démontrant l’efficacité d’un traitement taries à 12 semaines sur neuf patients observé était globalement maintenu à
médical sur les fistules périanales de traités [42]. 20 semaines avec l’azathioprine seule
la maladie de Crohn [35]. Dans ce En revanche, l’efficacité du certolizu- [48]. Enfin, une étude contrôlée
travail, 46 % des 85 patients traités mab n’a pas encore été démontrée récente sur 24 patients suggère que
présentaient un tarissement clinique dans cette indication [43, 44]. l’association de la ciprofloxacine à

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l’infliximab améliore les résultats de Traitements locaux traitement médical seul, l’inflixi-
plus de 50 % de l’infliximab seul à mab [35, 36]. Pour autant, ce résultat
12 semaines [49]. Les antibiotiques Le tacrolismus a aussi été évalué dans de 36 % de fistules taries versus 19 %
pourraient donc présenter un intérêt à une étude prospective randomisée avec placebo, soit un bénéfice de
la phase initiale de la prise en charge pilote, en application locale sur des 17 %, peut difficilement être considéré
des fistules, en association à une bio- ulcérations anales de la maladie de comme excellent et non perfectible.
thérapie, un immunosuppresseur et Crohn. Après 12 semaines, une amé-
De nombreuses équipes de chirurgie
probablement la chirurgie. lioration est observée sur les quatre
colo-rectale ont réagi, en rappelant
patients traités, sans obtenir toutefois
que les chiffres habituellement retenus
Traitements de seconde intention de cicatrisation [55]. Ce résultat devra
dans la littérature chirurgicale étaient
non clairement validés être confirmé, mais la recherche de
de plus de 50 % de patients en rémis-
traitements locaux efficaces sur les
La thalidomide, utilisée dans une sion à long terme, certes sans études
lésions ulcérées anales est probable-
étude ouverte pilote, suggérait des prospectives à long terme [63]. La pos-
ment une voie thérapeutique sous-
résultats intéressants avec une rémis- sibilité même de pouvoir guérir une
évaluée.
sion complète de 50 % des fistules fistule complexe sans drainage chirur-
anales chez 12 patients traités [50]. L’injection répétée d’infliximab direc- gical est mise en doute de façon récur-
Elle avait été délaissée en raison des tement dans les trajets fistuleux a rente [22]. La question non résolue
risques tératogènes et neurotoxiques. aussi été proposée dans deux études avec les traitements médicaux utilisés
Elle a récemment été de nouveau pro- ouvertes, avec des résultats encou- seuls est de savoir si la cicatrisation
posée pour des patients en échec des rageants de 36 à 60 % de réponse en profondeur est effective, avec une
autres traitements, en particulier les complète [56, 57]. Leurs réalisations transformation durable des trajets fis-
anti-TNFs. Dans une étude ouverte sur répétées sous anesthésie générale tuleux en un tissu fibreux définitif [5].
11 patients avec fistules périanales, alourdissent la procédure, et l’intérêt C’est en effet l’une des conditions
9 patients sont améliorés sous tha- de cette approche doit être confirmé requises pour pouvoir interrompre les
lidomide dont 3 avec une réponse sur des études prospectives. traitements sans risque de récidive
complète [51]. rapide. Cette absence de cicatrisation
Options chirurgicales : en profondeur expose aussi à la
Le tacrolismus administré pendant
faire plus qu’évacuer les abcès survenue d’abcès lié à la fermeture
10 semaines dans une étude contrôlée
prospective induit une amélioration précoce de l’orifice externe cutané et
Historiquement, les recommandations possiblement à une extension torpide
des fistules sans obtenir de cicatrisa- chirurgicales ont pu être d’éviter
tion [52]. À plus long terme, l’effica- des suppurations complexes ano-
autant que possible d’intervenir dans rectales. Dans les études princeps avec
cité du tacrolismus pourrait s’amélio- la maladie de Crohn ano-périnéale en
rer sur ces lésions ano-périnéales [53]. l’infliximab, la survenue d’un abcès
raison des résultats insatisfaisants ou
secondaire n’était que de 11 % à
délétères observés [58, 59]. Toutefois,
Traitements non validés 3 mois, et 5 % de plus à un an [35, 36].
une règle n’a jamais été remise en
En revanche, les études d’imagerie par
Les corticoïdes sont raisonnablement cause, celle de drainer toute suppura-
résonance magnétique ou par écho-
non retenus dans cette indication en tion présente ou sous-jacente [60].
graphie ont clairement démontré que
raison des risques d’aggravation d’une Les abcès doivent donc toujours être beaucoup de ces patients conservaient
suppuration périanale, même si ceci chirurgicalement évacués, premier des trajets non cicatrisés, malgré une
ne repose sur aucune étude dédiée sur temps incontournable et urgent de la fermeture cutanée et un tarissement
les ulcérations ano-rectales non fistu- prise en charge. Dans ces conditions externe [64, 65]. Parallèlement, il
lisées. de chirurgie pour abcès, le drainage n’existe pas d’études prospectives de
Les amino-salicylates n’ont pas d’in- sur séton dans le même temps opéra- traitement médical continu à très long
dication validée dans cette localisa- toire d’une ou des fistules associées terme qui évalue cette cicatrisation
tion, même si leur utilisation peut être doit être réalisé [60, 61]. vraie des fistules. Dans ce contexte,
discutée sur une rectite en amont. La question qui fait débat depuis l’avè- plusieurs études non contrôlées ont
La ciclosporine améliore rapidement nement des anti-TNFs est l’intérêt du démontré qu’un drainage chirurgical
les lésions ano-périnéales lors de drainage systématique des fistules en sur séton non serré améliore l’effi-
l’administration intraveineuse dans dehors de la présence d’un abcès, atti- cacité des anti-TNFs, avec une rémis-
plusieurs études ouvertes, mais la réci- tude auparavant consensuelle dans la sion complète des fistules jusqu’à
dive est précoce dès le relai par voie littérature chirurgicale [62]. En effet, 79 % [66-68]. Le mécanisme supposé
orale [54]. Son utilisation n’est donc les seules études prospectives contrô- est que le drainage facilite le contrôle
pas validée dans cette indication. lées dans cette situation proposent un médical de la maladie inflammatoire

14 • • • • • •
et prévient la formation des abcès ou (B) Le traitement médical doit être mis l’orientation thérapeutique actuelle
d’extension torpide en profondeur. Il en place sans délai, soit au décours générale de la maladie de Crohn.
ouvre aussi la voie à des chirurgies d’une chirurgie de drainage jugée (C) Une fois cette prise en charge
conservatrices ultérieures possibles satisfaisante par le chirurgien, soit médico-chirurgicale débutée, l’effica-
pour le traitement définitif de ces d’emblée en l’absence avérée de sup- cité attendue doit être régulièrement
fistules [69-73]. puration. Elle sera proportionnelle à évaluée de façon collégiale.
L’ensemble de ces arguments converge l’importance de l’atteinte inflamma-
toire ano-rectale. En pratique, l’accessibilité clinique
vers l’indication d’un drainage sur
– Les anti-TNFs, seul traitement dont aisée de ces localisations ano-
séton de toute fistule complexe selon
l’efficacité est démontrée dans cette périnéales, facilement complétée par
la nouvelle classification [15] diagnos-
indication, sont indiqués de pre- une anuscopie, permet de contrôler
tiquée dans le cadre d’une maladie de
mière intention devant : l’efficacité du traitement médical sur
Crohn ano-périnéale, même en l’ab-
• une atteinte inflammatoire de les lésions inflammatoires en simple
sence d’abcès collecté. L’objectif de ce
l’anus ou du rectum associée à un consultation. Il peut donc être rapi-
drainage est de stabiliser la maladie
abcès évacué ou une fistule drainée ; dement ajusté sur des constatations
suppurative pour optimiser le traite-
• une atteinte ulcérée creusante cliniques objectives, quelquefois
ment médical. Cette recommandation
anale ou du bas rectum, avec ou complétées par une recto-sigmoïdos-
a été reprise dans le consensus ECCO
sans fistule associée ; copie de réalisation aisée sans anes-
publié en 2006 [4].
thésie. L’évaluation de l’efficacité du
• une ano-rectite ulcérée sévère,
traitement chirurgical d’une suppu-
Critères de décision du traitement avec ou sans fistule associée.
ration est souvent plus complexe, et
médico-chirurgical à la phase aiguë – Un immunosuppresseur plus clas-
doit logiquement être réalisée par
d’une localisation ano-périnéale sique (l’azathioprine en première
l’équipe chirurgicale. Un examen par
de la maladie de Crohn intention) sera proposé en l’absence
résonance magnétique est quelque-
de critère de gravité, soit devant :
fois nécessaire pour s’assurer de la
Dans les localisations ano-périnéales, • une fistule complexe drainée sans
qualité du drainage et de l’absence de
ces critères décisionnels ne reposent atteinte inflammatoire ;
collection résiduelle, en fonction de
toujours pas sur un ensemble d’études • une atteinte inflammatoire ou
l’évolution des plaies chirurgicales et
contrôlées, mais sur la synthèse de ulcérée marginale ou périnéale épar-
de la complexité initiale de la suppu-
consensus d’experts, d’origine médi- gnant le canal anal ;
ration. Il peut conditionner une éven-
cale et chirurgicale. Des règles simples • une ano-rectite inflammatoire tuelle réintervention chirurgicale
peuvent toutefois être proposées, après isolé, non ulcérée dans le canal anal. rapide, et la planification des temps
une évaluation clinique et radiolo- – Les antibiotiques sont probable- chirurgicaux ultérieurs souvent
gique adéquate. Le consensus retenu ment toujours utiles dans les pre- nécessaires.
est d’abord de drainer une suppuration mières semaines de traitement,
si elle existe, puis de contrôler la associés à la chirurgie, aux anti-
maladie inflammatoire. En consé- TNFs ou aux immunosuppresseurs
quence, il y a plusieurs points à
Conclusion
classiques.
respecter. La question difficile pour initier ce Les localisations ano-périnéales de la
(A) La chirurgie, lorsqu’elle est indi- traitement médical est l’évaluation maladie de Crohn sont encore trop
quée, doit intervenir en premier. de la frontière entre ano-rectite souvent insuffisamment traitées [5].
– En présence d’un abcès, le premier inflammatoire modérée et sévère, ou Dans la maladie de Crohn, l’approche
geste thérapeutique doit être son surtout entre fissure remaniée et diagnostique et les options thérapeu-
évacuation dans un délai rapide. Les ulcération canalaire creusante, en tiques de ces dernières années ont
antibiotiques sont recommandés, d’autres termes de déterminer les progressivement fait évoluer les
mais en aucun cas ne sont suffi- lésions qui risquent d’évoluer rapi- objectifs thérapeutiques ultimes vers
sants. Une ou les fistule(s) associées dement vers une complication. un blanchiment des lésions intes-
doivent être drainées sur séton non Dans le doute, il est probablement tinales [3], probablement plus tar-
serré dans le même temps opéra- légitime de proposer des anti-TNFs divement pour les localisations
toire. car (a) seules ces molécules agissent ano-périnéales. D’une simple « amé-
– Plus généralement, toute fistule rapidement et leur efficacité est lioration » des symptômes, les résul-
complexe selon la nouvelle classi- démontrée, (b) les complications tats doivent désormais tendre vers une
fication [15] doit être drainée sur ano-périnéales redoutées sont inva- cicatrisation des lésions inflamma-
séton non serré dans un premier lidantes et difficiles à traiter, et toires, et une transformation fibreuse
temps chirurgical. (c) cette attitude est en accord avec des lésions suppuratives, en limitant

• • • • • • 15
les séquelles anatomiques. Pour cet Références Anal lesions: any significant progno-
sis in Crohn’s disease? Eur J Gastro-
objectif ambitieux, la prise en charge
de ces atteintes ano-périnéales sévères enterol Hepatol 1997;9:239-43.
1. Lapidus A, Bernell O, Hellers G,
ou en phase aiguë requiert une équipe 14. Markowitz J, Grancher K, Rosa J,
Lofberg R. Clinical course of colorec-
médicale aguerrie à la prescription des Simpser E, Aiges H, Daum F. Highly
tal Crohn’s disease: a 35-year follow-
biothérapies, coordonnée avec une destructive perianal disease in chil-
up study of 507 patients. Gastro-
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équipe chirurgicale ayant une exper- enterology 1998;114:1151-60.
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tise en chirurgie proctologique et 2. Beaugerie L, Seksik P, Nion-
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en maladies inflammatoires et un Larmurier I, Gendre JP, Cosnes J.
Association medical position state-
radiologue compétent en résonance Predictors of Crohn’s disease.
ment: perianal Crohn’s disease.
magnétique ou échographie endo- Gastroenterology 2006;130:650-6.
Gastroenterology 2003;125:1503-7.
anale. 3. D’Haens GR, Fedorak R, Lemann M,
16. Bell SJ, Williams AB, Wiesel P,
Feagan BG, Kamm MA, Cosnes J, et al.
L’évaluation avant traitement doit être Wilkinson K, Cohen RC, Kamm MA.
Endpoints for clinical trials evaluating
exhaustive, incluant une imagerie par The clinical course of fistulating
disease modification and structural
résonance magnétique ou par écho- Crohn’s disease. Aliment Pharmacol
damage in adults with Crohn’s disease.
graphie endo-anale, une recto- Ther 2003;17:1145-51.
Inflamm Bowel Dis 2009;15:1599-604.
sigmoïdoscopie et le plus souvent un 17. Gasche C, Scholmerich J, Brynskov J,
4. Caprilli R, Gassull MA, Escher JC, D’Haens G, Hanauer SB, Irvine EJ,
examen sous anesthésie générale, car Moser G, Munkholm P, Forbes A, et al. et al. A simple classification of Crohn’s
ce bilan conditionne les décisions European evidence based consensus disease: report of the Working Party
thérapeutiques. on the diagnosis and management of for the World Congresses of Gastro-
Le traitement médical, lorsqu’il est Crohn’s disease: special situations. Gut enterology, Vienna 1998. Inflamm
nécessaire, doit volontiers être rapide 2006;55 Suppl 1:i36-58. Bowel Dis 2000;6:8-15.
et d’emblée maximal avec les bio- 5. Kamm MA, Ng SC. Perianal fistulizing 18. Satsangi J, Silverberg MS, Vermeire S,
thérapies sur un modèle « top-down ». Crohn’s disease: a call to action. Clin Colombel JF. The Montreal classifica-
Gastroenterol Hepatol 2008;6:7-10. tion of inflammatory bowel disease:
Cette attitude agressive se justifie par
6. Sandborn WJ, Fazio VW, Feagan BG, controversies, consensus, and impli-
le fait que (a) seuls les anti-TNFs ont
Hanauer SB. AGA technical review on cations. Gut 2006;55:749-53.
une efficacité démontrés dans cette
perianal Crohn’s disease. Gastro- 19. Sjodahl RI, Myrelid P, Soderholm JD.
indication, (b) l’atteinte ano-périnéale enterology 2003;125:1508-30.
est un critère de gravité dans l’évolu- Anal and rectal cancer in Crohn’s
7. Schwartz DA, Loftus EV, Jr., disease. Colorectal Dis 2003;5:490-5.
tion de la maladie, et (c) elle pourrait Tremaine WJ, Panaccione R, Harmsen 20. Parks AG. Pathogenesis and treatment
éviter l’émergence de fistules secon- WS, Zinsmeister AR, et al. The natural of fistuila-in-ano. Br Med J 1961;1:
daires en contrôlant rapidement les history of fistulizing Crohn’s disease 463-9.
ulcérations ano-rectales dites pri- in Olmsted County, Minnesota. Gastro- 21. Parks AG, Gordon PH, Hardcastle JD.
maires. Cette stratégie « top-down » enterology 2002;122:875-80. A classification of fistula-in-ano. Br
est d’autant plus défendable que la 8. Hellers G, Bergstrand O, Ewerth S, J Surg 1976;63:1-12.
localisation ano-rectale des lésions Holmstrom B. Occurrence and out- 22. Poritz LS. How should complex peria-
ciblées, accessibles à l’examen cli- come after primary treatment of anal nal Crohn’s disease be treated in the
nique, peut ensuite permettre de dimi- fistulae in Crohn’s disease. Gut Remicade era. J Gastrointest Surg
nuer la pression immunosuppressive 1980;21:525-7. 2006;10:633-4.
lorsque la rémission est obtenue, tout 9. Ingle SB, Loftus EV, Jr. The natural 23. Makowiec F, Jehle EC, Starlinger M.
en détectant rapidement une éven- history of perianal Crohn’s disease. Clinical course of perianal fistulas in
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permettre d’évacuer les abcès, mais
11. Hughes LE. Clinical classification of nent diversion. Ann Surg 2005;241:
aussi de drainer les fistules complexes. perianal Crohn’s disease. Dis Colon 796-801; discussion 2.
Ce temps chirurgical est essentiel car, Rectum 1992;35:928-32. 25. Van Beers B, Grandin C, Kartheuser A,
en contrôlant la maladie suppurative, 12. Fleshner PR, Schoetz DJ, Jr., Roberts Hoang P, Mahieu P, Detry R, et al. MRI
il permet l’optimisation du traitement PL, Murray JJ, Coller JA, Veidenheimer of complicated anal fistulae: compa-
médical. Il représente aussi la pre- MC. Anal fissure in Crohn’s disease: a rison with digital examination. J
mière étape des chirurgies ultérieures plea for aggressive management. Dis Comput Assist Tomogr 1994;18:
le plus souvent requises, envisa- Colon Rectum 1995;38:1137-43. 87-90.
geables si la maladie inflammatoire 13. Siproudhis L, Mortaji A, Mary JY, 26. Buchanan GN, Halligan S, Taylor S,
est contrôlée. Juguet F, Bretagne JF, Gosselin M. Williams A, Cohen R, Bartram C. MRI

16 • • • • • •
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18 • • • • • •
Les 5 points forts
➊ Les LAP de Crohn « aiguës » requièrent une collaboration étroite médicale
et chirurgicale.
➋ Les décisions thérapeutiques nécessitent idéalement une IRM ou une EAA,
une endoscopie et souvent un examen sous AG.
➌ Les critères de gravité reposent sur les risques évolutifs à court terme,
soit : (1) la présence d’ulcérations creusantes, (2) une atteinte inflamma-
toire sévère ou (3) la présence d’une fistule complexe non drainée.
➍ Seuls les anti-TNFs ont une efficacité clairement démontrée dans les LAP
de Crohn.
➎ Les critères décisionnels du traitement médico-chirurgical reposent sur
un consensus d’experts. La chirurgie, lorsqu’elle est indiquée, doit inter-
venir en premier. Le traitement médical associé doit être proportionnel à
l’intensité de l’atteinte inflammatoire ano-rectale.

Question à choix unique

Question 1
Quel examen n’est pas utile dans le bilan d’une LAP de Crohn en phase aiguë ?
❏ A. La rectosigmoïdoscopie
❏ B. La tomodensitométrie
❏ C. L’échographie endo-anale 3D
❏ D. L’imagerie par résonance magnétique
❏ E. L’examen sous anesthésie générale

Question 2
Parmi les situations suivantes, laquelle ne représente pas un critère de gravité dans les LAP de Crohn
en phase aiguë ?
❏ A. La présence d’un abcès marginal en rapport avec une fistule simple
❏ B. La présence d’ulcérations creusantes du canal anal
❏ C. La présence d’une fistule complexe non drainée
❏ D. La présence d’une sténose anale ou du bas rectum
❏ E. Une atteinte inflammatoire sévère du canal anal ou du bas rectum

Question 3
Pour lequel de ces traitements une étude prospective contrôlée a-t-elle démontré une efficacité dans les LAP
de Crohn ?
❏ A. Le méthotrexate
❏ B. Le métronidazole
❏ C. L’azathioprine
❏ D. L’infliximab
❏ E. L’adalimumab

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