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POST’U ( 2015 )

Adénocarcinomes de l’intestin grêle


du diagnostic au traitement
;;Thomas Aparicio
(u) Thomas Aparicio, Service de Gastroentérologie, de Nutrition et Cancérologie digestive, Hôpital Avicenne, HUPSSD, APHP, 125, rue de Stalingrad,
93000 Bobigny, France
E-mail : thomas.aparicio@avc.aphp.fr

crines [1]. Les AIG surviennent le plus


Introduction souvent pendant la sixième décade.
Selon les données EUROCARE, le nombre
Les adénocarcinomes de l’intestin grêle de nouveaux cas annuels estimé en
sont des tumeurs rares mais leur inci- Europe est de 3 600 [2]. En France, selon
dence est en augmentation. La locali- les données du registre bourguignon
sation primitive la plus fréquente est des cancers, le nombre de nouveaux cas
le duodénum. Ces cancers sont plus annuels est estimé à 200 par an [2].
fréquemment associés à des maladies Cependant, l’incidence réelle est pro-
prédisposantes que les cancers du côlon bablement plus importante. En effet,
et leur carcinogenèse reste mal connue. la cohorte française NADEGE a enregis-

CANCÉROLOGIE
Le diagnostic est le plus souvent fait tré 366 cas en 3 ans de 2009 à 2012 [3]
après une complication (hémorragie soit 120 cas par an, ce qui correspon-
ou occlusion). Après résection chirur- drait à 60 % de l’incidence estimée.
gicale R0, un envahissement ganglion- Même si la participation à cette cohorte
naire est le principal facteur pronos- a été large, une telle proportion d’ex-
tique. Concernant la chimiothérapie, il haustivité est peu probable.
n’y a pas d’étude prospective de grande Le duodénum est le segment le plus
Objectifs pédagogiques envergure permettant d’établir des fréquemment atteint, représentant 55
traitements de référence. Beaucoup de à 82 % des cas, suivi par le jéjunum
–– Incidence et facteurs de risques travail reste à faire pour mieux (11-25 %) et l’iléon (7-17 %) [1].
–– Présentation clinique et moyens dia- ­comprendre ce cancer et le prendre en L’augmentation de l’incidence des AIG
gnostiques charge. semble principalement liée à l’aug-
–– Surveillance après primo-traitement mentation de l’incidence des tumeurs
à visée curative du duodénum [5].
Incidence
–– Traitement de la maladie métasta-
tique
et facteurs de risques
Carcinogenèse

Épidémiologie La rareté de la pathologie rend les


études épidémiologiques difficiles. La
Bien que l’intestin grêle représente grande différence d’incidence entre les
75 % de la longueur du tube digestif et AIG et les adénocarcinomes colorec-
90 % de sa surface muqueuse, les can- taux suggère une différence d’exposi-
cers de l’intestin grêle restent rares et tion aux carcinogènes. Le temps de
représentent moins de 5 % des cancers contact entre les cellules intestinales
digestifs [1]. Selon les bases de données et les xénobiotiques ou les carcino-
américaines, l’incidence des cancers de gènes est plus court dans l’intestin
l’intestin grêle est passée de 11,8 cas/ grêle que dans le côlon. De plus, la den-
million en 1973 à 22,7 cas/million en sité du microbiote source de métabo-
2004 [2]. De même, en France, l’inci- lites carcinogènes est plus faible dans
dence a augmenté pendant la période l’intestin grêle que dans le côlon.
1976-2001 [3]. Quatre types histolo- D’autre part, les cellules épithéliales de
giques principaux sont présents dans l’intestin grêle ont un équipement
l’intestin grêle : les adénocarcinomes, enzymatique notamment les benzopy-
les tumeurs neuroendocrines, les rènes hydroxylases, qui peuvent proté-
tumeurs stromales et les lymphomes. ger de certains carcinogènes [6].
Les adénocarcinomes de l’intestin grêle Cependant, il n’y a pas d’explication
(AIG) représentent environ 40 % des claire pour la différence d’incidence
cancers de l’intestin grêle au même entre les AIG du duodénum et du reste
niveau que les tumeurs neuroendo- de l’intestin grêle.

139
La biologie des AIG n’a été explorée que à un syndrome de Lynch dans les AIG Le syndrome de Peutz-Jeghers est un
dans de courtes séries. Les principales [8, 11, 14]. Le phénotype dMMR est plus syndrome autosomique dominant rare
voies de carcinogenèse impliquées fréquemment retrouvé dans les dû à la mutation du gène suppresseur
dans la carcinogenèse colorectale ont tumeurs duodénales ou jéjunales que de tumeur STK11 qui augmente forte-
été étudiées dans les AIG. dans les tumeurs iléales [8]. ment le risque de développer un AIG.
Cependant, ce syndrome reste une
La prévalence de mutations APC dans Au total, à l’exception des mutations étiologie rare d’AIG, en effet dans la
les AIG est faible de 0 à 18 % selon les APC moins fréquentes dans les AIG, les cohorte NADEGE seuls deux cas, soit
séries [4-6], contrairement aux cancers anomalies mises en évidence sont 0,5 % des patients, ont été rapportés [3].
colorectaux où cette mutation est proches de celles retrouvées dans les
retrouvée dans près de 80 % des cas. adénocarcinomes colorectaux. De plus, Le risque relatif d’AIG comparé à la
Une étude a retrouvé plus fréquem- une étude analysant les altérations du population générale, en cas de maladie
ment des mutations APC dans les nombre de copie d’ADN a montré que de Crohn, varie entre 17 et 41 dans plu-
tumeurs du duodénum [7]. Cependant, le profil des AIG est plus proche des sieurs études de population [21]. Les
plusieurs études ont retrouvé une adénocarcinomes colorectaux que des données récentes de la cohorte CESAME
accumulation nucléaire de la protéine adénocarcinomes gastriques [17]. évaluent le risque relatif standardisé
b-CATENIN dans 20 à 50 % des cas [6, comparé à la population générale à 34
8, 9]. Cette accumulation est probable- en cas de maladie de Crohn atteignant
ment due à une mutation activatrice Maladies prédisposantes l’intestin grêle et à 46 si la durée d’évo-
dans le gène b-CATENIN plutôt que par lution est supérieure à 8 ans. Ce niveau
une dérégulation de la protéine liée à Chez les patients atteints de polyposes de risque correspond à un tiers du
une mutation APC. adénomateuse familiales (PAF), les risque de développer un adénocarci-
adénocarcinomes du duodénum et les nome du côlon en cas de maladie de
Une surexpression de la protéine P53 Crohn touchant le côlon [22]. L’AIG sur-
a été détectée dans le noyau de 24 à adénocarcinomes de l’ampoule de
Vater sont la deuxième localisation vient dans un segment intestinal
52 % des tumeurs [4, 6, 8, 10]. Les muta- inflammatoire, notamment iléal et
tions du gène p53 sont moins fréquem- tumorale [15]. Dans l’analyse prélimi-
naire de la cohorte NADEGE parmi les chez des patients plus jeunes que en
ment retrouvées dans les tumeurs cas d’AIG sporadiques [3, 23]. Les
duodénales [7]. Une perte d’expression patients identifiés comme atteints
d’une PAF, 71 % des patients avaient patients qui ont eu une résection des
de SMAD4 a été retrouvée dans 18 % segments malades de l’intestin grêle
des cas [10]. L’expression anormale du une tumeur duodénale ou jéjunale
proximale, 28 % une tumeur jéjunale ou qui ont un traitement prolongé par
VEGF-A et de l’EGFR a été mise en évi- salicylate ont un risque plus faible de
dence dans 92 % et 66 % des tumeurs et 0 % une tumeur iléale [3].
développer un AIG [24]. Une dysplasie
respectivement ce qui suggère que ce est retrouvée à proximité de l’adéno-
cancer pourrait être sensible à un trai- L’AIG fait partie du syndrome de Lynch.
Cependant, le risque cumulé de déve- carcinome dans 49 % des cas [25].
tement ciblant ces voies de signalisa-
tion [11]. Une mutation KRAS est lopper cette tumeur reste faible chez
La maladie cœliaque est associée à un
retrouvée dans environ 40 % des cas [8, les patients atteints d’un syndrome de
risque relatif d’AIG comparé à la popu-
12]. Une surexpression de la protéine Lynch. Il est estimé à 1 % selon l’étude
lation générale qui est estimé à 10 dans
HER2 est rarement observée [8, 11]. française ERISCAN [16]. Une explora-
une étude de registre suédoise [26].
Cependant, une altération ou une tion par vidéocapsule pourrait per-
Dans la cohorte NADEGE, une maladie
amplification du gène ERBB2 a été rap- mettre de diagnostiquer des tumeurs
cœliaque n’est rapportée que dans
portée chez 12 % des tumeurs dans une du grêle chez les patients atteints de
1,7 % des cas d’AIG [3].
série [7]. syndrome de Lynch asymptomatique.
Cependant, des résultats discordants Globalement, un syndrome génétique
La fréquence d’une anomalie de répa- ont été rapportés concernant la fré- ou une pathologie prédisposante est
ration de l’ADN (phénotype dMMR) est quence de diagnostic d’une lésion néo- retrouvée dans près de 20 % des cas, ce
retrouvée dans environ 20 % des cas. plasique (adénome ou adénocarcinome) qui est beaucoup plus élevé que dans
Dans les cancers colorectaux, cette ano- chez des patients asymptomatiques les adénocarcinomes colorectaux [3].
malie de réparation de l’ADN peut être allant de 1,5 % [17] à 8,6 % [18].
liée soit à une mutation germinale Actuellement, l’exploration par VCE
dans le cadre d’un syndrome de Lynch n’est pas recommandée pour le dépis- Présentation clinique
soit d’une méthylation du promoteur tage systématique. En revanche, il est
du gène MLH1 notamment chez les recommandé de bien explorer la tota- et moyens diagnostiques
patients âgés [13]. Dans les AIG, le phé- lité du duodénum et de l’iléon distal à
notype dMMR apparaît un peu plus l’occasion des endoscopies de contrôle Les AIG sont fréquemment diagnosti-
fréquent que dans les cancers colorec- habituel [19]. Un AIG peut révéler un qués dans un contexte d’occlusion ou
taux. La méthylation du promoteur du syndrome de Lynch [20], ce qui d’hémorragie, notamment pour les
gène MLH1 semble moins fréquem- implique qu’un phénotypage MMR tumeurs du jéjunum ou de l’iléon. En
ment impliquée dans les AIG [10] sauf doit systématiquement être réalisé. cas de saignement occulte, une explo-
en cas de maladie cœliaque [16]. Dans la cohorte NADEGE en cas de syn- ration par vidéocapsule endoscopique
D’autre part, le phénotype dMMR est drome de Lynch connu, la localisation a une sensibilité de 88,9 % à 95 % et
rare en cas d’AIG exclusivement spora- préférentielle était le duodénum ou une spécificité de 95 % à 75 % pour
diques (5 % des cas) [9]. L’ensemble de jéjunum proximal dans 55 % des cas, le détecter une tumeur de l’intestin grêle
ces données suggèrent que le taux jéjunum dans 35 % des cas et l’iléon [27, 28]. L’entéroscopie double ballon
élevé de tumeur dMMR serait plutôt lié dans 5 % des cas [3]. peut permettre ensuite d’obtenir un

140
diagnostic histologique préopératoire des AIG était plus mauvais que celui biais de sélection ou d’une chimiothé-
si nécessaire [29]. L’exploration par des adénocarcinomes colorectaux pour rapie inadaptée [1]. Dans une étude
vidéocapsule endoscopique ne doit pas chaque stade. monocentrique portant sur 54 patients
être réalisée en cas de syndrome sub- ayant bénéficié d’une résection R0
occlusif et la vérification de la perméa- L’invasion ganglionnaire est le princi- entre 1990 et 2008, 30 (56 %) des patients
bilité du grêle par une capsule pal facteur pronostic pour les AIG résé- ont reçu une chimiothérapie adju-
« patency » doit être réalisée au qués. Pour les AIG de stade III, un vante. La chimiothérapie adjuvante
moindre doute. nombre de ganglion envahis ≥ 3 était associée à une augmentation de
confère un plus mauvais taux de survie la survie sans récidive (HR 0,27; IC 95 %
Le bilan à réaliser après le diagnostic sans récidive à 5 ans que l’invasion de 0,07 – 0,98, p = 0,05), mais pas de la sur-
d’AIG selon les recommandations du 1 à 2 ganglions (37 % vs 57 %) [31]. De vie globale (HR 0,47; IC 95 % 0,13 –1,62,
thésaurus 2012 (www.tncd.org) com- plus, pour les tumeurs jéjuno-iléales, p = 0,23) [32].
porte un scanner thoraco-abdomino- un curage comportant moins de
pelvien à la recherche de métastases, 10 ganglions analysés est associé à une Bien que le niveau de preuve de l’effi-
une endoscopie haute et basse à la plus mauvaise survie globale pour les cacité de la chimiothérapie adjuvante
recherche d’autres tumeurs évoquant tumeurs de stade II (61,8 % vs 32,9 %, soit faible, le thésaurus recommande
une prédisposition génétique, un p < 0,001) [33]. Ces données soulignent en option une chimiothérapie adju-
dosage de l’ACE et du CA 19-9, notam- l’importance d’un curage ganglion- vante par association fluoropyrimidine
ment en cas de tumeur métastatique naire régional systématique. Selon les et oxaliplatine après résection curative
en raison de leur valeur pronostique recommandations de l’UICC, l’examen d’un AIG de stade III ou en cas de stade
[30]. En cas de maladie de Crohn, une d’au moins 6 ganglions régionaux est IIB (www.tncd.org). Dans la cohorte
exploration de l’ensemble de l’intestin nécessaire à l’évaluation correcte du NADEGE, 55 % des AIG de stade III et
par entéroscanner ou vidéocapsule statut ganglionnaire. D’autres facteurs 16 % des AIG de stade II ont reçu une
doit être réalisée pour diagnostiquer de mauvais pronostics sont inconstam- chimiothérapie adjuvante (FOLFOX
d’autres lésions tumorales synchrones. ment rapportés dans les études dispo- dans 86 % des cas) [3]. Une étude pros-
Un dosage des anticorps anti-trans- nibles. Ces facteurs sont un primitif pective internationale de phase III

CANCÉROLOGIE
glutaminase A et des biopsies duodé- duodénal, l’âge, le stade T4, le caractère comparant une chimiothérapie adju-
nales sont recommandés pour détecter peu différencié, la positivité des marges vante à l’observation va débuter pro-
une maladie cœliaque. Une recherche de résection, le ratio de ganglions enva- chainement en France (BALAD-France).
systématique d’une instabilité micro- his / ganglions réséqués > 10 % [1].
La place de la radiothérapie adjuvante
satellite ou de la perte d’expression
Un phénotype dMMR semble associé après résection d’une tumeur duodé-
d’une des protéines de réparation de
à une meilleure survie sans récidive nale est encore moins bien établie. Une
l’ADN doit être faite pour dépister un
comme dans les cancers colorectaux étude rétrospective sur 48 adénocarci-
syndrome de Lynch.
[8]. Une étude a retrouvé 12/74 (16 %) nomes duodénaux n’a pas retrouvé
de seconds cancers après une résection d’amélioration de la survie en cas de
curative, 5 d’entre eux s’intégrant dans radiothérapie adjuvante [33].
Surveillance après primo- un syndrome de Lynch. Cette fréquence
traitement à visée curative élevée de seconds cancers justifie une
surveillance prolongée après le traite- Traitement de la maladie
ment d’un AIG [34]. métastatique
Pronostic
Pour les tumeurs métastatiques, le sta-
Les AIG ont un mauvais pronostic avec tut de performance de l’OMS, le taux Les données concernant la chimiothé-
une survie à 5 ans de 50 à 60 % pour les d’ACE et de CA 19-9 élevés étaient asso- rapie des AIG métastatiques reposent
stades I, 39-55 % pour les stades II, ciés à un mauvais pronostic [30]. Dans sur des études prospectives de phase II
10-40 % pour les stades III et 3 à 5 % l’analyse biologique de cette étude cli- ou des études rétrospectives [8]. Une
pour les stades IV [1]. Dans la cohorte nique, le statut KRAS muté était associé étude rétrospective a suggéré qu’une
NADEGE, 54 % des tumeurs étaient à une meilleure survie [8]. chimiothérapie par gemcitabine ou
localisées et ont été réséquées. Parmi irinotecan donne de meilleurs résul-
celles-ci, il y avait 37 % de stade I-II et Traitement des tumeurs tats qu’une monothérapie par 5FU [34].
48 % de stade III. La fréquence des Une autre étude rétrospective portant
tumeurs localement avancées non
non métastatiques sur 80 patients a révélé que les chimio-
résécables était de 5 % et la fréquence La résection chirurgicale est le traite- thérapies comportant des sels de pla-
des tumeurs avec métastases au ment de référence des AIG localisés. tine avaient de meilleurs taux de
moment du diagnostic était de 39 % [3]. L’intérêt d’un traitement par chimio- réponse que les chimiothérapies ne
Dans une étude de registre nord-amé- thérapie adjuvante n’est pas démontré. comportant pas de sels de platine (46 %
ricaine, la répartition des stades au Aucun essai prospectif n’est publié vs 16 % ; p = 0,01) et une survie sans
diagnostic était la suivante : 10 % de dans cette indication. progression plus prolongée (8,7 vs
stade I, 30 % de stade II, 27 % de stade 3,9 mois; p ≤ 0,01), mais sans améliora-
III et 32 % de stade IV. Cette répartition Plusieurs études rétrospectives n’ont tion significative de la survie globale
différait des adénocarcinomes colorec- pas mis en évidence de bénéfice de la (14,8 vs 12,0 mois; p = 0,10) [35]. Enfin,
taux pour les stades extrêmes (20 % de chimiothérapie adjuvante après résec- une autre étude rétrospective multi-
stade I et 20 % de stade IV pour les can- tion curative d’un AIG. Cependant, ces centrique a évalué chez 93 patients les
cers colorectaux) [31]. Dans cette même résultats négatifs peuvent résulter du résultats des chimiothérapies par
étude, il apparaissait que le pronostic faible nombre de patients inclus, de LV5FU2, FOLFOX, FOLFIRI et LV5FU2-

141
cisplatine. En analyse multivariée, tumeurs des patients inclus dans
l’altération du statut de performance l’étude NADEGE va bientôt être réalisée Références
de l’OMS (p < 0,0001), l’élévation du afin d’étudier la carcinogenèse et de
taux d’ACE (p = 0,02) et du CA 19.9 mettre en évidence de nouvelles cibles 1. Aparicio T, Zaanan A, Svrcek M, Laurent-Puig P,
(p = 0,03) étaient significativement thérapeutiques. Le consortium inter- Carrere N, Manfredi S, Locher C, Afchain P.
Small bowel adenocarcinoma: Epidemiology,
associées à une plus mauvaise survie. national (International Rare Cancer risk factors, diagnosis and treatment. Dig
Dans le sous-groupe des patients trai- Initiative) va permettre des analyses Liver Dis 2013;46:97-104.
tés par sels de platine, l’analyse multi- groupées de plusieurs bases de don-
2. Lepage C, Bouvier AM, Manfredi S, Dancourt
variée montre que la chimiothérapie nées cliniques et biologiques. Il va éga- V, Faivre J. Incidence and management of
par FOLFOX était associée à une lement permettre des essais thérapeu- primary malignant small bowel cancers: a
­m eilleure survie sans progression tiques prospectifs. Le premier d’entre well-defined French population study. Am J
(p < 0,0001) et à une meilleure survie eux est l’étude BALLAD qui évalue plu- Gastroenterol 2006;101:2826-32.
globale (p = 0,02) comparée à l’associa- sieurs modalités de chimiothérapie 3. Aparicio T, Manfredi S, Tougeron D, Bouche
tion 5FU + cisplatine [30]. À partir de la adjuvante. Seules une mobilisation O, Pezet D, Mariette C, Coriat R, Zaanan A,
Legoux JL, Afchain P. NADEGE prospective
même série, l’efficacité du FOLFIRI en nationale et une collaboration interna- cohort: demographic data of 335 small
seconde ligne a été explorée chez tionale permettront de faire des pro- bowel adenocarcinomas. European Cancer
28 patients. Le taux de réponse était de grès dans cette pathologie rare. Congress 2013;A2466.
20 % et le taux de contrôle de la mala-
die de 52 %. La médiane de survie sans
progression et la survie globale étaient Annexe. Classification TNM. Classification UICC 2009 (7e édition)
de 3,2 et 10,5 mois, respectivement
TX Renseignements insuffisants pour classer la tumeur primitive
[36].
T0 Pas de signe de tumeur primitive
Une étude prospective de phase II a
Tis Carcinome in situ
rapporté des résultats intéressants
pour l’association capécitabine + oxa- T1 Tumeur envahissant la muqueuse ou la sous-muqueuse
liplatine avec un taux de réponse de T1a Tumeur envahissant la muqueuse
50 %, une survie sans progression T1b Tumeur envahissant la sous-muqueuse
médiane de 11,3 mois et une survie
T2 Tumeur envahissant la musculeuse
globale médiane de 20,4 mois [37]. Une
autre étude de phase II portant sur T3 Tumeur envahissant la sous-séreuse ou le tissu périmusculaire
extrapéritonéal (mésentère ou rétropéritoine*), ≤ 2 cm
33 patients a rapporté un taux de
réponse de 49 % avec une survie glo- T4 Tumeur perforant le péritoine viscéral ou avec envahissement direct d'autres
bale médiane de 15,2 mois [41]. organes ou structures (autres anses intestinales, mésentère, rétropéritoine > 2 cm,
paroi abdominale à travers la séreuse et, dans le cas du duodénum seulement,
envahissement du pancréas)
Dans la cohorte NADEGE pour les
tumeurs métastatiques, la chimiothé- * Le tissu périmusculaire extrapéritonéal correspond au mésentère dans le cas du jéjunum ou
de l'iléon, alors qu'il s'agit du rétropéritoine dans les zones du duodénum où la séreuse est
rapie de première ligne était le FOLFOX absente.
dans 80 % des cas, le FOLFIRI dans 12 %
des cas et le XELOX dans 5 % des cas [3].
N-adénopathies régionales
Les biothérapies anti-angiogéniques
NX Ganglions non évalués
ou inhibitrices du récepteur à l’epider-
mal growth factor n’ont pas été testées N0 Pas de métastase ganglionnaire
dans le traitement de l’AIG. N1 Atteinte de 1 à 3 ganglions lymphatiques régionaux

Au total, la chimiothérapie recomman- N2 Atteinte de 4 ou plus ganglions lymphatiques régionaux


dée par le thésaurus (www.tncd.org)
est en première ligne l’association oxa- M-métastases à distance
liplatine + fluoropyrimidine et en deu- MX Métastase non évaluée
xième ligne le FOLFIRI.
M0 Pas de métastase
M1 Présence de métastases à distance
Conclusion
Cancer de l'intestin grêle

Grâce à une mobilisation nationale et Stade UICC TNM


TNM
internationale, les connaissances
concernant les AIG devraient rapide- Stade 0 Tis N0 M0
ment progresser. La cohorte NADEGE a Stade I T1, T2 N0 M0
permis de constituer une base de don-
Stade IIA T3 N0 M0
nées clinico-biologiques unique au
monde. Des travaux focalisés sur les Stade IIB T4 N0 M0
AIG survenant dans des conditions pré- Stade IIIA Tout T N1 M0
disposantes (maladie de Crohn ou syn- Stade IIIB Tout T N2 M0
dromes génétiques) vont pouvoir être
Stade IV Tout T Tout N M1
menés. Une analyse biologique des

142
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Les Cinq points forts


La localisation la plus fréquente des adénocarcinomes de l’intestin
grêle est le duodénum.
Les adénocarcinomes de l’intestin grêle surviennent dans environ 20 %
des cas dans un contexte de maladie prédisposante : PAF, syndrome
de Lynch, syndrome de Peutz Jeghers, maladie de Crohn et maladie
cœliaque.
La biologie des adénocarcinomes de l’intestin grêle est plus proche
de celle des adénocarcinomes colorectaux que des adénocarcinomes
gastriques.
Après résection R0, l’invasion ganglionnaire est le principal facteur
pronostique.
La chimiothérapie adjuvante est recommandée pour les tumeurs de
stade III avec un faible niveau de preuve.

Questions à choix unique

Question 1
Quelle est l’affirmation fausse concernant l’épidémiologie des adénocarcinomes de l’intestin grêle ?
❏❏ A. La localisation duodénale est la plus fréquente
❏❏ B. Le syndrome de Peutz-Jeghers est un facteur de risque
❏❏ C. L’incidence est en augmentation
❏❏ D. Un adénocarcinome de l’intestin grêle peut révéler un syndrome de Lynch
❏❏ E. Le jéjunum est le segment le plus touché en cas de maladie de Crohn

Question 2
Quelle est la proposition fausse concernant la prise en charge des adénocarcinomes de l’intestin grêle non métastatiques ?
❏❏ A. Le diagnostic est le plus souvent fait devant une complication (occlusion et hémorragie)
❏❏ B. Une chimiothérapie adjuvante par FOLFOX est recommandée après exérèse d’une tumeur de stade III
❏❏ C. L’envahissement ganglionnaire est un facteur de risque important
❏❏ D. Une entéroscopie double ballon doit être systématiquement réalisée dans le bilan préopératoire
❏❏ E. Un scanner thoraco-abdomino-pelvien est recommandé pour le bilan d’extension initial

Question 3
Quelle est l’affirmation fausse concernant le pronostic et le traitement des adénocarcinomes de l’intestin grêle métastatiques ?
❏❏ A. La chimiothérapie repose sur les sels de platine
❏❏ B. L’élévation de l’ACE initiale est un facteur de mauvais pronostic
❏❏ C. Le pronostic des adénocarcinomes de l’intestin grêle est plus mauvais que celui des adénocarcinomes coliques
❏❏ D. Les biothérapies ont fait la preuve de leur efficacité dans le traitement de l’adénocarcinome de l’intestin grêle
❏❏ E. Le FOLFIRI peut être utilisé en 2e ligne

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