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Cancers du sein Chapitre 16

localement avancés
Olivier Tredan

La grande hétérogénéité du cancer du sein, au


niveau biologique, se traduit, lors de la présen-
Différentes formes de cancers
tation clinique, par une grande hétérogénéité localement avancés
de manifestations cliniques. Depuis la généra-
lisation du dépistage de masse par mammogra- Cancers du sein dits « négligés »
phie, la découverte des tumeurs du sein se fait
souvent avant l’apparition des signes cliniques. Il s’agit en fait d’un carcinome mammaire de pré-
Néanmoins, le cancer est parfois diagnostiqué sentation classique mais dont le traitement est
à un stade avancé, soit par négligence, soit retardé par la patiente elle-même ; la tumeur
parce que la patiente refuse d’accepter l’évi- déformant le galbe du sein, voire infiltrant la peau
dence d’une tumeur (consultation tardive lors- est volontairement cachée par une patiente crai-
que les symptômes deviennent insupportables), gnant le diagnostic (qu’elle a le plus souvent déjà
soit parce qu’il s’agit d’une forme histobiologi- compris) et la prise en charge médicale. Le pro-
que agressive d’évolution rapide. Ces différen- nostic est directement lié au stade de découverte
tes formes cliniques ont des présentations et et la prise en charge thérapeutique est adaptée.
des évolutions distinctes. De façon caricatu-
rale, la prise en charge d’une tumeur hormono- Diagnostic positif
sensible (avec présence de récepteurs hormonaux)
qui évolue à bas bruit depuis plusieurs années Il est le plus souvent évident : la tumeur déforme
est à opposer à la prise en charge d’une tumeur le sein, infiltre la peau, l’ulcération est fréquente ;
inflammatoire, rapidement évolutive, avec des la présence d’adénopathies axillaires volumineu-
critères histologiques de mauvais pronostic. ses plus ou moins fixées doit être recherchée sys-
Nous distinguons donc dans ce chapitre les tématiquement. Il est important d’obtenir, par
cancers du sein dits « négligés » et les cancers l’interrogatoire, une notion de durée d’évolution.
inflammatoires, puis nous détaillons la prise Une microbiopsie à l’aiguille de 16 ou 18 gauges
en charge médicale initiale de ces différentes suffit à affirmer le diagnostic histologique et à
tumeurs. En cas d’évolution favorable après le déterminer les récepteurs hormonaux et l’expres-
traitement médical initial (chimiothérapie ou sion du récepteur HER2. La découverte au stade
hormonothérapie), la prise en charge thérapeu- métastatique osseux n’est pas rare et avant toute
tique locorégionale (chirurgie radicale ou décision thérapeutique, un bilan d’extension doit
chirurgie conservatrice, curage axillaire com- être réalisé, comprenant un scanner thoraco-
plet, radiothérapie postopératoire) est compa- abdomino-pelvien et une scintigraphie osseuse.
rable au traitement des formes non localement La place de la scintigraphie au 18-FDG dans cette
avancées. situation est en cours d’évaluation.

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Partie III. Prise en charge du cancer du sein

Histologie Le cancer du sein inflammatoire est dit en « pous-


sée évolutive » et possède une classification spéci-
Les tumeurs localement avancées n’ont pas de fique : PEV pour poussée évolutive, décrite par
particularités histologiques : il s’agit le plus sou- l’Institut Gustave-Roussy. L’infiltrat cutané le
vent de carcinomes canalaires infiltrants assez classe d’emblée en T4 et le caractère évolutif
bien différenciés, expliquant cette croissance « inflammatoire » est traduit comme suit :
lente, sans extension métastatique. Les récepteurs
hormonaux sont le plus souvent positifs. Cette • PEV 0 : pas de caractère inflammatoire ;
forme de tumeur évoluant lentement est très dif- • PEV 1 : tumeur ayant doublé de volume en
férente, sur le plan pronostic, de la forme inflam- 6 mois ;
matoire et même si la présentation clinique est • PEV 2 : signes inflammatoires localisés à une
parfois très proche. partie du sein ;
• PEV 3 : aspect inflammatoire intéressant tout le
Cancers inflammatoires sein.
Le cancer du sein inflammatoire constitue une Cette classification PEV permet de différencier les
entité clinique rare. Sa fréquence, estimée de 2 à tumeurs rapidement évolutives des tumeurs négli-
5 % des cancers du sein, semble en augmentation gées ou présentant des nodules de perméation,
dans les dernières études nord-américaines et son toutes classées en T4, dans la classification TNM.
âge moyen de survenue n’est pas différent de celui Après une évaluation locale précise de la tumeur,
du cancer du sein « classique ». Contrairement à ce l’examen clinique s’efforce de mettre en évidence
qui a longtemps été rapporté, il n’est pas plus fré- d’éventuelles métastases, les formes d’emblée
quent chez la femme jeune. Le diagnostic de lésion métastatiques n’étant en effet pas rares.
inflammatoire repose avant tout sur la clinique et
sa prise en charge doit être multidisciplinaire. Si La mammographie est souvent prise en défaut et
les traitements des cancers du sein ont amélioré le parfois difficilement réalisable du fait de la dou-
pronostic de cette maladie, sa forme inflamma- leur et de l’œdème. La tumeur, mal limitée, est
toire reste un défit thérapeutique avec des taux de difficilement identifiable et ne laisse apparaître
survie inférieurs à 50 % à 5 ans. qu’une asymétrie de densité ; l’œdème cutané se
traduit par un épaississement du derme en mam-
Diagnostic positif mographie. La présence de microcalcifications
poussiéreuses, hétérogènes, est inconstante mais
Le diagnostic de tumeur inflammatoire est avant permet alors d’éliminer un épisode inflamma-
tout clinique. toire. L’échographie montre de manière incons-
L’interrogatoire doit porter sur les antécédents tante une tumeur aux contours flous et surtout
récents : piqûre, blessure pouvant expliquer un une modification de l’épaisseur cutanée liée à
tableau inflammatoire local. La patiente décrit l’ap- l’infiltration œdémateuse avec parfois une dilata-
parition d’une tuméfaction mal limitée, d’évolu- tion des lymphatiques. L’IRM mammaire est en
tion rapide avec apparition d’une rougeur localisée cours d’évaluation dans cette indication.
ou étendue à l’ensemble du sein. Le signe caracté-
ristique est lié à l’infiltration œdémateuse du derme Diagnostics différentiels
constituant la classique « peau d’orange ».
Les diagnostics différentiels à rechercher sont la
À l’examen clinique, on peut donc observer :
mastite inflammatoire ou l’ectasie galactophori-
• une tumeur mal limitée ; que sécrétante (correspondant à l’engorgement
• une rougeur limitée ou non au site tumoral ; d’un arbre galactophorique). Sa survenue est sou-
• une augmentation de la chaleur cutanée ; vent plus brutale, s’installant en 48 heures et s’ac-
compagnant d’une douleur importante. L’œdème
• un œdème cutané ou peau d’orange ;
cutané est limité à l’arbre galactophorique concerné
• une douleur inconstante ; et le diagnostic est porté sur la cytologie quand elle
• la présence d’adénopathies axillaires palpables, permet d’évacuer un liquide puriforme, ponction
qui est fréquente. qui soulage très rapidement la douleur. Si la ­ponction

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Chapitre 16. Cancers du sein localement avancés

est peu contributive, seule la biopsie et l’analyse séminées. En effet, il semble (dans des modèles
histologique permettent d’éliminer le carcinome précliniques) que la prolifération des cellules can-
mammaire. céreuses au sein de ces micrométastases puisse
La mastite à plasmocyte est une entité rare, elle être favorisée par des facteurs de croissance sécré-
correspond au stade évolué de la mastite inflam- tés lors de la chirurgie de la tumeur mammaire.
matoire, se présentant cliniquement comme un Par ailleurs, la prise en charge chimiothérapique
cancer inflammatoire, le diagnostic est posé par rapide (c’est-à-dire la précocité du traitement sys-
l’histologie qui décrit la présence de cellules plas- témique) permet un meilleur contrôle antitumo-
mocytaires en grand nombre dans la paroi des ral pour les lésions volumineuses. Elle permet
canaux très épaissis. d’évaluer la chimio-sensibilité de la tumeur et
permet surtout d’augmenter les chances de réali-
ser par la suite une chirurgie avec conservation
Histologie
mammaire. En contrepartie, la chimiothérapie
Le diagnostic formel est donné par l’histologie néo-adjuvante retarde le geste locorégional poten-
qui doit être obtenue par prélèvement microbiop- tiellement curateur (il existe un risque de progres-
sique couplé à une biopsie cutanée. Le type histo- sion tumorale sous chimiothérapie), augmente
logique de loin le plus fréquent est le carcinome parfois les risques de complications chirurgicales
canalaire infiltrant peu différencié, les formes et brouille l’évaluation de facteur pronostique
lobulaires ou tubuleuses sont exceptionnelles. Le classique, comme l’atteinte ganglionnaire axil-
grade histopronostique selon SBR est de III dans laire. En fait, le principal objectif de la chimiothé-
45 à 75 % des cas selon les séries témoignant d’une rapie néo-adjuvante est le même que celui de la
évolutivité tumorale importante. Les récepteurs chimiothérapie adjuvante. Il s’agit d’augmenter la
hormonaux sont moins souvent positifs que pour survie des patientes (survie sans rechute et survie
les tumeurs de présentation classique (44 % versus globale). Ainsi, quelques études ont comparé la
66 % dans l’étude de Paradiso). La biopsie cutanée survie des patientes traitées par chimiothérapie
retrouve des emboles lymphatiques dermiques adjuvante et celles traitées par chimiothérapie
dans 60 à 70 % des cas. néo-adjuvante. En reprenant toutes ces études, il
n’apparaît pas de différence statistiquement signi-
Bilan d’extension ficative entre les deux populations en termes de
risque de récidive à distance ou de décès [1].
Il est indispensable et doit être complet car les
­formes métastatiques d’emblée sont fréquentes Il existe quelques facteurs, dans la littérature, qui
(près de 50 % au diagnostic). Il comprend un scan- permettent de sélectionner les patientes suscepti-
ner thoraco-abdomino-pelvien, une scintigraphie bles de répondre favorablement à la chimiothéra-
osseuse, une imagerie cérébrale en cas de sympto- pie première. Ainsi, les tumeurs ayant un taux
matologie neurologique. élevé de prolifération cellulaire (tumeur de haut
grade, sans récepteurs hormonaux, avec un taux
élevé du marqueur Ki67) présentent plus souvent
une régression tumorale complète que les tumeurs
Prise en charge thérapeutique ayant un index de prolifération faible (type lobu-
néo-adjuvante laire ou grade 1). Le taux de réponse complète his-
tologique est plus fréquent chez les femmes jeunes
Principe de la chimiothérapie ayant des tumeurs de petite taille. Pour évaluer la
préopératoire réponse tumorale, l’examen clinique est souvent
peu précis (variabilité interindividuelle) et est mal
Pour les tumeurs du sein inflammatoires ou pour corrélé à la réponse histologique ou à la survie.
les cancers localement avancés et négligés, la Lorsque cet examen clinique est couplé à la mam-
chimiothérapie première est le traitement initial mographie, il permet d’améliorer la prédiction de
de référence. Le rationnel biologique pour l’utili- la réponse histologique. Cependant, le résidu
sation de la chimiothérapie avant tout geste théra- tumoral est souvent surestimé. Plusieurs études
peutique locorégional s’appuie sur la nécessité évaluent actuellement l’apport des différentes
d’éliminer précocement les micrométastases dis- techniques d’imagerie mammaire fonctionnelle

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Partie III. Prise en charge du cancer du sein

(IRM de perfusion, scintigraphie au 18-FDG, Surgical Adjuvant Breast and Bowel Project –
spectroscopie…) avant et après la chimiothérapie NSABP (étude B27), il a été montré que le taux de
néo-adjuvante pour caractériser la réponse anti- réponse complète histologique est de 26 % avec
tumorale. Leur intérêt dans la pratique courante l’utilisation d’une combinaison de quatre cures
reste donc incertain. L’IRM mammaire permet d’AC suivies de quatre cures de docétaxel. Dans
souvent de bien évaluer les lésions suspectes pour 64 % des cas, les patientes ont bénéficié d’une
discuter, après la chimiothérapie, la décision de chirurgie de conservation mammaire [3]. Dans
conservation mammaire [2]. Quoi qu’il en soit, le cette étude, l’ajout du docétaxel permet égale­ment
traitement néo-adjuvant nécessite une étroite col- d’améliorer la survie sans maladie. Les protocoles
laboration entre les différents acteurs de la prise à base de FAC (5-fluoro-uracile, adriamycine,
en charge thérapeutique (chirurgiens, oncologues, cyclophosphamide), FEC (5-fluoro-uracile, épiru-
radiologues). L’évaluation de l’évolution tumo- bicine, cyclophosphamide), TAC (docétaxel, adria­
rale sous traitement doit être régulière ; la straté- mycine, cyclophosphamide) et ET ­(épirubine,
gie doit être modifiée rapidement en cas de docétaxel) sont d’usage courant.
progression tumorale. La décision de conserva- Pour les patientes qui présentent des tumeurs avec
tion mammaire dépend de plusieurs critères, une surexpression de la protéine HER2 (ou une
incluant la taille et la localisation tumorale, la amplification du gène CerB2), l’utilisation du
présence de lésions multiples, d’œdème cutané ou trastuzumab est indispensable. En effet, le taux de
d’adhérence. réponse complète histologique double lorsque les
Il faut particulièrement souligner que le taux de patientes reçoivent du trastuzumab (en comparai-
réponse complète histologique est un facteur son avec les patientes qui ne reçoivent pas de tras-
indépendant de survie des patientes [3]. tuzumab) [5].

Types de chimiothérapie Hormonothérapie préopératoire


préopératoire
Les principes de l’hormonothérapie néo-adju-
Les essais cliniques ayant évalué la chimiothéra- vante sont les mêmes que ceux de la chimiothéra-
pie néo-adjuvante sont peu nombreux. La plupart pie néo-adjuvante : traitement précoce de la maladie
utilisent le taux de réponse complète histologique micrométastatique, évaluation de la sensibilité
comme objectif principal de l’étude. L’amélioration aux traitements et diminution du volume ­tumoral,
de la survie reste pourtant l’objectif principal de dans le but éventuel de réaliser une chirurgie
cette stratégie thérapeutique. Les schémas de conservatrice. Or, pour les mêmes objectifs, l’hor-
chimiothérapie contiennent donc des molécules monothérapie a l’avantage d’être beaucoup moins
ayant déjà prouvé leur efficacité en situation adju- toxique. Ainsi, une des cibles privilégiées pour ce
vante (c’est-à-dire celles qui permettent une amé- genre de traitement est la personne âgée et/ou
lioration de la survie sans maladie et de la survie ­fragile. Le cancer du sein diagnostiqué à un stade
globale en postopératoire). La plupart des proto- avancé par négligence, avec des facteurs histo­lo­
coles sont donc composés d’anthracyclines (doxo- giques de bon pronostic, possédant une richesse
rubicine ou épirubicine). L’utilisation de quatre importante en récepteurs hormonaux, est égale-
cures de doxorubicine (60 mg/m2) associée à du ment un bon candidat à une hormonothérapie
cyclophosphamide (600 mg/m2) – schéma AC, a première. De même que pour l’hormonothérapie
été testée en particulier dans cette situation [3]. Il adjuvante, seules les femmes ayant des tumeurs
permet, à lui seul, d’obtenir des réponses complè- exprimant des récepteurs hormonaux peuvent
tes histologiques dans 5 à 10 % des cas. La survie bénéficier de l’hormonothérapie néo-adjuvante [6].
sans rechute et la survie globale sont identiques Les premières patientes traitées par hormonothé-
lorsque cette chimiothérapie est utilisée avant ou rapie néo-adjuvante (tamoxifène) datent du début
après la chirurgie. Avec l’arrivée des taxanes, et des années 1980. À partir des années 1990, les
notamment du docétaxel, le taux de réponse com- inhibiteurs d’aromatase ont été testés dans cette
plète histologique a été largement (et statistique- indication. Il existe donc quelques essais de phase
ment) amélioré [4]. Ainsi, dans l’étude du National III ayant comparé le tamoxifène et les inhibiteurs

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Chapitre 16. Cancers du sein localement avancés

d’aromatase en double aveugle. Ainsi, il apparaît [2] Balu-Maestro C, Chapellier C, Bleuse A et al. Imaging
que 4 mois de traitement par tamoxifène ou par in evaluation of response to neoadjuvant breast
­cancer treatment benefits of MRI. Breast Cancer Res
létrozole aboutissent à un taux de réponse, res-
Treat 2002 ; 72 : 145-52.
pectivement, de 36 % et de 55 % [7]. Il n’y a pas
[3] Rastogi P, Anderson SJ, Bear HD et al. Preoperative
pour l’instant de données fiables quant à la survie chemotherapy : updates of National Surgical Adjuvant
des patients traitées par hormonothérapie pre- Breast and Bowel Project Protocols B-18 and B-27.
mière. Par ailleurs, pour évaluer la réponse à l’hor- J Clin Oncol 2008 ; 26 : 778-85.
monothérapie, plusieurs semaines sont nécessaires. [4] Diéras V, Fumoleau P, Romieu G et al. Randomized
Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de recommanda- parallel study of doxorubicin plus paclitaxel and
tions claires en cas d’échec de l’hormonothérapie doxorubicin plus cyclophosphamide as neoadjuvant
(chimiothérapie de rattrapage ou chirurgie ?). De treatment of patients with breast cancer. J Clin Oncol
2004 ; 22 : 4958-65.
plus, en pratique, se pose parfois la question de la
chimiothérapie adjuvante après un traitement [5] Untch M, Rezai M, Loibl S et al. Neoadjuvant treat-
ment with trastuzumab in HER2-positive breast
­initial par hormonothérapie néo-adjuvante. Là cancer : results from the GeparQuattro Study. J Clin
encore, les recommandations dans ce domaine Oncol 2010 ; 28 (12) : 2024-31.
sont incertaines. [6] Anderson ED, Forrest AP, Hawkins RA, et al. Primary
systemic therapy for operable breast cancer. Br J
Bibliographie Cancer 1991 ; 63 : 561-6.
[7] Eiermann W, Paepke S, Appfelstaedt J et al. Preoperative
[1] Mauri D, Pavlidis N, Ioannidis JP. Neoadjuvant versus treatment of postmenopausal breast ­cancer patients
adjuvant systemic treatment in breast cancer : a meta- with letrozole : a randomized double-blind multicenter
analysis. J Natl Cancer Inst 2005 ; 97 : 188-94. study. Ann Oncol 2001 ; 12 : 1527-32.

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