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IR 262 

: Intervention en soins infirmier auprès de la


personne périopératoire :

Les pathologies colorectales

1. Pathologie diverticulaires :

A. Diverticulose colique :
C’est une hernie acquise de la muqueuse et de la s/muqueuse, à travers la zone de faiblesse de la paroi
musculaire du côlon, c’est à dire les points de pénétration des vaisseaux coliques.
La diverticulose colique, est en règle générale, une affection asymptomatique.
La formation des diverticules coliques serait la conséquence de troubles de la motricité colique et des
anomalies des parois musculaires du colon

B. Étiopathogénie :
La formation des diverticules serait la conséquence de l'association de troubles de la motricité colique
à des anomalies des parois musculaires du côlon.
Á ces anomalies de la motricité colique, s'ajoute une altération progressive du tissu collagène et
élastique de la paroi intestinale essentiellement favorisée par l'âge.

 Contractions excessives, liées au faible volume de selle


 Création de zones d'hyperpression localisée + hyper-segmentation colique (max au niveau du
sigmoïde où le diamètre colique est le plus petit)
 Formation d‘1 hernie aux points de faiblesse de la paroi (habituellement au niveau des points
de pénétration des vaisseaux)
Ce mécanisme est favorisé par un régime pauvre en fibres entrainant une diminution du volume fécal.
o La localisation préférentielle des diverticules est l’anse sigmoïde.
o Le nombre des diverticules varie de quelques-uns à plusieurs centaines.
o Leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
o Dans la majorité des cas il s’agit de pseudo-diverticule formés par une hernie de la muqueuse
et de la sous muqueuse à travers la musculeuse.
o Ces sacs herniaires sont recouverts par la séreuse et la graisse péri colique et siègent le plus
souvent au points de pénétration des artères dans la sous muqueuse.
o Le diverticule communique avec la lumière colique par un collet.

C. Complications de la diverticulose :

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o Perforation  Péritonite
o Hémorragie
o Péridiverticulite (= Inflammation de la séreuse péritonéale entourant un diverticule
intestinal).
o Sténose par hypertrophie musculaire ou par la compression d’un phlegmon.
o Abcès péridiverticulaire

D. Diverticulite aigüe :
La diverticulite est la complication la plus fréquente de la diverticulose colique.
Symptômes :
o Douleur FIG+++ (fosse iliaque gauche) qui peut déborder vers le flanc gauche ou la
région sus pubienne.
o Fièvre, frissons
o Trouble du transit : Constipation ou diarrhée.
o Parfois nausées vomissements.
o Biologie sanguine : Infection bactérienne avec hyperleucocytose, CRP+++

Traitements :
o Hospitalisation pour instituer surveillance médicochirurgicale.
o Perfusion IV
o Arrêt de l’alimentation orale, apport calorique par IV, SNG si vomissement.
o Association d’antibiotiques par voie IV, actifs sur les bacilles G (-) et les anéorobes.

Évolution :
Dans la majorité des cas, l’évolution est favorable en quelques jours : disparition des douleurs et de la
fièvre, reprise du transit, normalisation de la leucocytose.
La reprise de l’alimentation orale est débutée vers le 6ième jour par un régime qualifié de léger puis de
sans résidus. L’antibiothérapie est poursuivie pendant 15 jours.

E. Abcès péridiverticulaire :

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Les diverticulites, diverticules inflammés, peuvent perforer soit sous forme d'abcès : infection
localisée au contact du côlon, soit sous forme de péritonite (inflammation et/ou infection du feuillet
qui entoure les organes dans le ventre). Il ne peut pas toujours être résolu par la prise d’antibiotique.
L’abcès diverticulaire nécessite un drainage, percutané si accessible ou alors chirurgical (+/- associé à
un geste de dérivation : stomie = mise à la peau du tube digestif).
Intervention de Hartmann

F. Complications hémorragiques :
La diverticulose colique est la cause la plus fréquente d’hémorragie digestive basse.
Il faut savoir apprécier la gravité de l’hémorragie et prendre les mesures de réanimation nécessaires.

 L’artériographie mésentérique supérieure et inférieure est l’examen de choix et permet de localiser


le site du saignement dans 60 à 90% :
o Pour être efficace, l’hémorragie doit être active (débit 0.5ml/min) pendant l’examen, montrant
une flaque de produit de contraste intraluminale.
o Outre la localisation du saignement, l’artériographie permet de rechercher d’autres étiologies à
l’hémorragie, notamment les angiodysplasie (=déformation des petits vaisseaux) et les
tumeurs.

 Si l’hémorragie est de faible abondance ou déjà tarie, l’examen de choix reste la coloscopie après
préparation colique.
Traitement médical :
Restauration de l’état hémodynamique (remplissage vasculaire, transfusion) et à corriger un trouble
d’hémostase. Dans la majorité des cas, l’hémorragie s’arrête spontanément. L’intervention n’est alors
proposée que si récidive.
Traitement chirurgical :
Confrontation au problème d’identification du siège de saignement.

 Si le site est connu : On réalise une colectomie segmentaire avec rétablissement de la continuité.
 Si le siège de saignement n’est pas connu, l’attitude chirurgicale est difficile à adopter. En extrême
recours, une colectomie subtotale est réalisée.

2. Le cancer colique :
A. Épidémiologie du cancer colorectal dans l’Europe de l’Ouest :
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o 3e rang des cancers chez l’homme, 2e rang chez la femme.
o Âge médian du diagnostic : 72 H, 75F. (Rare avant 50 ans).
o Incidence voisine dans les deux sexes jusqu’à 55 ans. L’incidence augmente ensuite
régulièrement avec l’âge, plus rapidement chez l’homme que chez la femme.
o Mortalité : 2e rang des décès par cancer. 10% des décès par cancers.
o Nbre de cas en augmentation de 50% entre 1980 et 2000 !
o Nbre de décès attribués au cancer colorectal en 2000 est à peine plus élevé qu’en
1980.

B. Classification des cancers :


Il existe de nombreuses classifications anatomopathologiques des cancers coliques qui ont toutes pour
but de faciliter l’établissement d’un pronostic. Les classifications varient selon l'importance de
l'atteinte de la muqueuse colique et des ganglions. Elles sont basées le plus souvent sur les
constatations post-opératoires.

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Classification de Dukes

A : Invasion d’une partie seulement de la parois intestinale sans atteinte ganglionnaire. = Stade 0 et 1
B : Invasion de la totalisé de la parois intestinale sans atteinte ganglionnaire. = Stade 2
C : Existence d’une extension ganglionnaire engendrant un envahissement pariétal = Stade 3 et 4

La classification des tumeurs sert de base à des regroupements plus proches de la réalité clinique.

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Permet d’évaluer les risques de récidive, de standardiser le traitement.

C. Polypes du colon :
Un polype est une tumeur tissulaire qui se développe sur une muqueuse.
Il existe 3 types :
o Polyadénomes: Tubulaires,tubulovilleux,villeux; cancérisation possible.
o Hyperplasique: Plutôt sessiles,villeux; ne dégénère pas.
o Hamartomateux(polype juvénile): Présente des remaniements inflammatoires,une surface
ulcérée. Ne dégénère pas.

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Les signes et symptômes :
Les signes d’appel sont dominés par les troubles du transit (variation d’aller à selle, apparition de
diharée), les rectorragies et les douleurs.
La colonoscopie est l’examen diagnostic de choix .

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Traitement chirurgical :

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3. Cancer du rectum :

 Le cancer rectal représente environ 35% des cas de cancer colorectal.


 Il est habituel de distinguer le cancer du côlon du cancer rectal. Ces deux cancers n’ont pas
tout à fait les mêmes caractéristiques épidémiologiques, ils ont des signes cliniques qui
diffèrent en partie et posent des problèmes thérapeutiques particuliers à chaque localisation.
 Le choix entre exérèse mutilante et exérèse conservatrice de la fonction sphinctérienne
concerne le cancer du rectum.
 Les caractéristiques anatomopathologiques, les examens à visée diagnostique ainsi que les
stratégies de dépistage sont communs aux deux localisations.

Signes et symptômes :
o Rectorragies (2/3 des cas)
o Troubles du transit (1/2 des cas) : Diarrhée et/ou constipation.
o Syndrome rectal (1/3 des cas) : Faux besoins, émissions glaireuses, ténesme.
o Douleurs (1/4 des cas).
o AEG, anémie, syndrome subocclusif…
o /!\ Importance du toucher rectal lors de l’examen clinique car le cancer du rectum est
accessible au toucher rectal

Stratégie thérapeutique :

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o Radio-chimiothérapie préopératoire afin de diminuer le risque de récidive locorégional
o Chirurgie :
 Résection antérieur du rectum.
 Amputation abdominopérinéal.

On ne fait pas de radio thérapie pour un cancer du côlon à cause du péristaltisme, on


fait une radio thérapie pour le bas rectum car il ne bouge pas, il est bien fixé, de plus
la radiothérapie peut brûler certain organes.

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