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PARTIE 2 :
PATHOLOGIES DE L’ESTOMAC
Dr FABRICE CIKOMOLA
A. INTRODUCTION
B. ETHIOPATHOGENIE
a. Facteurs alimentaires
Le seul
Les nitrosamines
Les nitrites provenant de transformation des nitrates contenus dans les aliments
par les bactéries
Gastrite chronique : Le risque est multiplié par 4.5% par rapport à la population
générale. Le rôle de H. pylori est essentiel.
Gastrectomie partielle : favorise le reflux bilio-pancréatique. Le risque est multiplié
par 4 au delà de 15 ans de recul et par 8 au delà de 35 ans de recul.
Ulcère gastrique chronique (risque multiplié par 1.8%)
Maladie de Biermer (gastrite atrophique) ; le risque est multiplié par 22%
Maladie de Ménétrier (gastrite hypertrophique) ; le risque est multiplié par 14%
Adénome gastrique : risque multiplié par 3.6%
Par contre la consommation des fruits et des légumes diminuent le risque de cancer (rôle
de vitamine C).
C. ANAPATH
a. Macroscopie
b. Microscopie
Cas particulier :
Lignite plastique : Il s’agit d’une infiltration diffuse de toute la paroi gastrique due à une
prolifération tumorale faite des cellules mucipares dites en « bague en chaton » au sein
d’un stroma abondant et scléreux.
c. Extension
Type II : Muco-érosif
D. DIAGNOSTIC POSITIF
1°) Signes fonctionnels : Ils sont variés non spécifiques et parfois trompeurs :
Epigastralgies non rythmées par le repas pouvant prendre le masque d’une
douleur ulcéreuse.
Vomissements répétés
Anoréxie élective à la viande
Anémie
Amaigrissement
b. Formes cliniques
E. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
Fibroscopie gastrique
Bilans biologiques : NFS (anémie hypochrome microcytaire), bilan pré op (glycémie,
bilan rénal, hépatique et bilan de la coagulation).
TOGD a été remplacé par l’endoscopie. Elle est indiquée devant une rigidité
pariétale.
F. BILAN D’EXTENSION
G. DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Au terme de ces bilans, la tumeur peut être classée selon la classification TNM. :
H. TRAITEMENT
a. Principes
b. Méthodes
I. INDICATIONS
J. CONCLUSION
Le cancer de l’estomac est un cancer très fréquent ici chez nous. Il occupe le 2ème rang
après le cancer du foie. Le traitement est chirurgical. Son diagnostic doit être précoce
pour donner les meilleures chances de survie aux patients.
Pronostic : le taux global de survie en 5 ans est de 15% qui passe à 30% chez les malades
opérés précocement. Les facteurs pronostics l’envahissement ganglionnaires, métastases à
A. GENERALITES
Il s’agit d’une pathologie cosmopolite ; sa prévalence dans les pays occidentaux est estimée
à 10 % de la population.
L’ulcère duodénal est 4X plus fréquent que l’ulcère gastrique. La localisation prédominante
est le bulbe duodénal.
En Afrique, la prévalence varie entre 18 et 45%. Ici chez nous, le taux de découverte
endoscopique est estimé à 40 % et l’incidence maximale est observée entre 30 et 40 ans.
B. ETIOPATHOGENIE
Facteur génétique
Facteurs environnementaux : La consommation du tabac augmente le risque de
survenue de l’UGD, diminue la vitesse de cicatrisation sous traitement et augmente
le risque de récidive ulcéreuse. La consommation d’alcool joue un rôle dans la genèse
de l’ulcère.
Facteur psychologique : Le stress favorise l’apparition de l’UGD.
Les médicaments gastro-toxiques (AINS, Stéroïdes, corticoïdes et les anti-
coagulants) peuvent entrainer des ulcérations gastroduodénales ou aggravés un
ulcère déjà existant.
Helicobacter pylori : BGN siégeant dans l’antre pylorique responsable d’une gastrite
antrale, cause très fréquente d’ulcères gastriques. Les études ont prouvées que H.
pylori constitue le facteur principal de la genèse de l’UGD.
C. ANAPATH
L’UGD est défini comme une perte des substances pariétales interrompant la muqueuse, la
sous muqueuse et la musculeuse. Le fond de l’ulcère est tapissé par un bloc scléro-
inflammatoire de structure variable selon l’âge de l’ulcère. L’ulcère duodénal siège presque
Les autres types de localisation sont rares : le « genu supérius » (niveau pré-pylorique) ; il
est alors considéré comme ulcère gastrique. Parfois on note une double localisation ant et
post ; on parle alors de kissing ulcers.
La maladie ulcéreuse résulte d’une rupture d’équilibre physiologique entre les facteurs
d’agression (HCl+pepsine) et les facteurs de défense de la muqueuse. Le rôle de H. pylori
dans l’ulcérogénèse est établi.
E. COMPLICATIONS DE L’UGD
1. HEMORRAGIE DES UGD
a. Epidémiologie
Elle constitue la complication la plus fréquente en Europe. Ici chez nous, elle occupe la
deuxième place après la sténose pyloro-duodénale. L’hémorragie ulcéreuse est grave après
60 ans et s’accompagne de 15% de décès. En cas de récidive le risque est multiplié par 10.
b. Physiopathologie
L’hémorragie est due soit à une rupture d’une artère ou d’une artériole au fond de
l’ulcère
Elle est aussi due soit à un saignement péri-ulcéreux sur une gastrite évolutive au
cours d’une poussé. Mais les 2 mécanismes de saignement peuvent être associés.
Contrairement au saignement artériel, le saignement muqueux cesse rapidement.
Les AINS
Les anticoagulants
L’alcool
c. Clinique
L’hémorragie de l’UGD est souvent évidente et se traduit par une hématémèse et/ou
un méléna. Il importe alors d’apprécier l’importance de l’hémorragie.
L’examen clinique recherche une pâleur des conjonctives, l’existence des signes de choc
latents ou patents : sensation de soif, agitation, tendance syncopale au changement de
position (l’hypotension orthostatique est un signe précoce de l’hypovolémie).
d. Examens complémentaires
Biologie : NFS, Ht, GS et Rh, Hb, urée sanguine (une urée supérieure à 8,5
mmol/l chez un malade dont la fonction rénale est normale reflète une perte
f. Traitement
Médical
Méthodes endoscopiques
Sclérose de l’ulcère : Elle est réalisée par injection péri-ulcéreuse des
substances vasoconstrictrices (adrénaline, polydécanol).
Electrocotérisation au bistouri électrique permet d’arrêter l’hémorragie
en jet.
Electrocoagulation au Laser.
Traitement chirurgical
Buts :
o Arrêter l’hémorragie
o Empêcher la récidive
o Guérir l’ulcère
Méthodes : le traitement chirurgical sera fonction du siège, du type et
du terrain.
o Type : L’ulcère aigu est caractérisé par des ulcérations
superficielles avec saignement en nappe. Le traitement est
généralement efficace. En cas d’échec : traitement endoscopique ;
si échec traitement chirurgical. L’opération de choix consiste en
une suture hémostatique de l’ulcère associée à une vagotomie
tronculaire avec pylaroplastie (Résection du pylore dans le sens
longitudinal+suture transversale) : opération de WEINBERG.
Si l’ulcère est chronique et volumineux l’hémorragie est souvent
artérielle avec risque important de récidive. L’opération de choix
est la vagotomie tronculaire avec gastrectomie. Le rétablissement
de la continuité se fait par anastomose gastro-jéjunale (en Y de
ROUX).
o Siège :
L’ulcère de la petite courbure gastrique : gastrectomie de
¾ avec le risque de cancérisation d’un ulcère gastrique
estimé entre 10-15%.
L’ulcère sous cardial : gastrectomie en gouttière selon
FAUCHET (on enlève toute la grande courbure).
Les ulcères duodénaux : 2 types d’opération sont proposés :
soit une vagotomie tronculaire avec pyloroplastie soit une
vagotomie tronculaire avec antréctomie.
g. Les indications du traitement chirurgical
Hémorragies massives
Etat hémodynamique instable ayant nécessité 5 à 7l de sang en 24h
Hémorragies persistantes
La récidive persistante
Présence des stigmates d’hémorragie récente : saignement actif, vaisseaux
visibles, caillot adhérant.
Association d’une autre complication : perforation, sténose
Ulcère situé à côté des gros vaisseaux
h. Conclusion
L’hémorragie de l’ulcère est une complication grave nécessitant une PEC immédiate et
des indications thérapeutiques strictes car le pronostic immédiat des patients est en
jeu.
Il s’agit d’un patient admis aux urgences pour une épigastralgie d’apparition brutale en coup
de poignard. Elle peut être violente ou syncopale. Initialement de siège épigastrique, la
douleur s’étend à tout l’abdomen gardant le maximum au niveau du pli épigastrique. C’est
une douleur continue irradiant vers le dos et en sous scapulaire. Elle s’accompagne des
nausées et des vomissements. Au début la température est normale et l’état général
conservé.
A l’examen physique, l’inspection note un abdomen immobile ne respirant pas avec sailli des
grands droits. La palpation montre une contracture généralisée de l’abdomen, tonique,
permanente, vigilante et douloureuse : c’est le classique ventre de bois.
L’ASP :
Ce sont des perforations spontanées bouchées par les organes voisins : pancréas,
omentum, foie. Ici la douleur est moins intense. La contracture est remplacée par
une défense. Le pneumopéritoine est présent.
Formes frustres
Ce sont des formes atténuées parfois révélées par un abcès sous phrénique. Les
formes trompeuses peuvent revêtir une allure appendiculaire : douleur basse à la
FID, ou une forme occlusive avec uléus paralytique (cfr loi de stokes), ou encore une
forme thoracique avec une symptomatologie thoracique d’un ulcère sous cardial.
L’épigastralgie est brutale, la contracture est remplacée par une défense localisée.
Le pneumopéritoine est souvent absent. Ces signes restent localiser à l’épigastre.
Formes topographiques
L’ulcère duodénal : Il est plus fréquent (88% des cas). Le siège peut être
antérieur entrainant une perforation en péritoine libre ou parfois
bouchée par le foie. Le siège post est souvent bouché par le pancréas.
L’ulcère gastrique : l’ulcère se perfore en péritoine. L’ulcère post se
perfore dans l’arrière cavité des épiploons (bourse omentale). L’ulcère
sous cardial peut donner une symptomatologie thoracique.
c. Diagnostic différentiel
Syndromes médicaux :
IDM
Colique hépatique
Crise ulcéreuse hyperalgique
Colique néphrétique
Syndromes chirurgicaux :
Pancréatite aigue
Occlusion du grêle par strangulation
Infarctus du mésentère
Les autres péritonites aigues :
Péritonite appendiculaire
Péritonite sur cholécystite aigue
Péritonite sur perforation colique
Péritonite d’origine génitale
d. Traitement
Réanimation
Dès l’arrivé du patient, mise en place des bonnes voies veineuses permettant
perfusion et prélèvement, sonde vésicale pour apprécier la diurèse horaire,
sonde nasogastrique d’aspiration.
Chirurgical
Buts :
o Traiter la perforation
o Traiter la péritonite
Méthodes
o Simple suture de la perforation : est proposée aux malades fragiles avec tares
viscérales associées ou aux malades avec une péritonite sévère lorsque la
perforation est vue tardivement.
b. Epidémiologie
La prévalence de la sténose est estimée entre 6-10% des ulcères en occident. Elle
représente la 3ème complication après l’hémorragie et la perforation. Ici chez nous, elle
occupe la 1ère place des complications des UGD (65-70% des cas), suivi par la perforation
(25%) puis par l’hémorragie (5% des cas).
La sténose est une complication tardive survenant après plusieurs années d’évolution, mais
elle peut être inaugurale dans 13-20% des cas.
c. Classification
d. Diagnostic clinique
e. Examens paracliniques
L’endoscopie gastroduodénale
C’est l’examen demandé dans le diagnostic de l’UGD ; elle apporte des renseignements
sur la sténose, son étiologie ulcéreuse, le degré de sténose, le siège et l’état de la
muqueuse gastroduodénale. En cas d’ulcère gastrique (pré-pylorique), elle permet de
faire une biopsie. A la scopie on voie la baryte tombée progressivement en « flocon de
neige » dans le liquide de sténose gastrique. Un TOGD est utile pour évaluer le degré de
sténose.
Le bilan biologique
Il se pose avec :
o Le cancer antro-pylorique
o Les compressions extrinsèques du duodénum (cancer du pancréas, faux kyste du
pancréas).
g. Traitement
Buts :
o Corriger les besoins hydro-électrolytiques
o Traiter la maladie ulcéreuse
o Traiter la cause
Traitement médical
o Réhydratation hydro électrolytique doit être entreprise dès l’arrivé du
patient. C’est un facteur important de la réussite de l’opération : Perfusion
de 2 à 4l de sérum salé isotonique/24h avec un rapport de 20 à 40 méq du
KCl. Il faut adjoindre du sérum glucose 5% et 10% pour assurer un apport
calorique suffisant. L’évacuation gastrique est une condition fondamentale
avant l’opération qui permet d’éviter les inhalations. Elle se fait par une
sonde nasogastrique de gros calibre ( de FAUCHER). Elle permet d’évacuer
les débris alimentaires.
o Les médicaments anti-acides sont indiqués :Omeprazol
Traitement chirurgical :
Vagotomie tronculaire+pyloroplastie