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COURS DE PHYSIOLOGIE

CARDIOVASCULAIRE

POUR ETUDIANTS EN SCIENCES DE LA SANTE

Prof NGUELEFACK Télesphore Benoît


OBJECTIFS DU COURS :

Cette unité d’enseignement a pour objectifs d’amener l’étudiant


à maîtriser :
1. la structure fonctionnelle du cœur, la mécanique cardiaque
et les facteurs qui la déterminent,
2. l’origine de l’automatisme cardiaque,
3. les différents secteurs vasculaires (leur fonctionnement et
leur rôle),
4. la régulation de la pression artérielle,
INTRODUCTION

Le système cardiovasculaire comporte :

• un liquide circulant (sang)


• un système circulatoire clot (vaisseaux sanguins)
• une pompe (le cœur)
INTRODUCTION

Un système circulatoire clot :

Circulation pulmonaire (petite circulation)


Circulation systémique (grande circulation)

Artères (vaisseaux partant du coeur)


Veines (vaisseaux arrivant au cœur)
INTRODUCTION

5 rôles

• - distribution aux cellules: nutriments (AA, OE, vitamines) et


oxygène

• - élimination: déchets produits par les cellules (CO2, lactates)

• - transport: O2, CO2, hormones

• - régulation: température corporelle, pH sanguin, volume d’eau,


sels minéraux

• - Défense: Globules blancs, immunoglobulines


PARTIE A
PHYSIOLOGIE CARDIAQUE
PLAN PARTIE A
I/ Généralités
II/L’activité électrique du cœur
A/ Propriétés du myocarde
B/ Tissu nodal et automatisme cardiaque
C/ Le potentiel d’action cardiaque
D/ L’électrocardiogramme
III/Le cycle cardiaque
IV/ Le débit cardiaque
A/ Définitions
B/ Débit cardiaque
V/ Régulation cardiaque
A/ le système nerveux autonome
B/ Régulation du rythme cardiaque
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

Une pompe : le cœur, divisé longitudinalement en deux parties : le


coeur droit et le cœur gauche
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

II/ L’activité électrique du cœur


A/ Tissu nodal et automatisme cardiaque
Physiologie cardiaque

Le cœur a une activité mécanique qui est commandée


électriquement.
Autorythmicité cardiaque : existence de cellules myocardiques
produisant spontanément un signal électrique qui stimule les cellules
voisines.
Cet ensemble de cellules constitue le tissu nodal
2 amas cellulaires :
- nœud sinusal ou Keith et Flack
- nœud auriculo-ventriculaire ou
nœud de Aschoff-Tawara
Prolongement par le faisceau de His
Division en 2 branches : réseau de
fibres de Purkinje
Physiologie cardiaque

Naissance du processus de stimulation du


cœur dans le nœud sinusal

Nœud sinusal = pace-maker impose son


rythme à tout le cœur = rythme sinusal

Propagation aux oreillettes qui se


contractent en bloc

Relayée par le nœud auriculo-ventriculaire

Atteint l’ensemble des 2 ventricules par le


faisceau de His et le réseau de Purkinje
Physiologie cardiaque

II/ L’activité électrique du cœur


A/ Tissu nodal et automatisme cardiaque
B/ Le potentiel d’action cardiaque

Cellules cardiaques sont excitables – Présentent un PA

Caractéristiques différentes selon la localisation

Durée plus longue (150-300 ms) que le PA du muscle squelettique

5 phases différentes – Résultante de plusieurs courants mélangés


Physiologie cardiaque

PA sinusal : allure particulière


- phase de dépolarisation
spontanée
- dépolarisation rapide
- repolarisation lente

plateau repolarisation

PA des cellules myocardiques


Physiologie cardiaque

Activité globale du cœur : sommation des PA des cellules cardiaques


Physiologie cardiaque

La contraction cardiaque intervient à la fin de la phase de


dépolarisation

Les contractions cardiaques ne peuvent se sommer

Le muscle cardiaque est intétanisable

Existe une période réfractaire

Le calcium joue un rôle fondamental dans la contraction


Physiologie cardiaque

• PA au niveau des cellules nodales autoexcitables


• PA au niveau des cellules myocardiques de l’oreillette = contraction
• Dépolarisation du nœud auriculo-ventriculaire
• Dépolarisation des cellules du faisceau de His et des fibres de Purkinje
• PA au niveau des cellules ventriculaires = contraction des ventricules
Physiologie cardiaque

II/L’activité électrique du cœur


A/ Propriétés du myocarde
B/ Tissu nodal et automatisme cardiaque
C/ Le potentiel d’action cardiaque
D/ L’électrocardiogramme
Physiologie cardiaque

Electrocardiogramme (ECG) : enregistrement de l’activité électrique du cœur in situ


Physiologie cardiaque
L’activité électrique cardiaque peut être suivie à partir de la peau
(Marey, Waller 1880)
Chaque phase du battement possède une trace électrique
particulière
Physiologie cardiaque
III/Le cycle cardiaque

Alternance de contractions et de relaxations : pompe propulsant le


sang
Cycle cardiaque = patron de répétitions des contractions et des
relaxations
Deux phases principales : diastole et systole
Sang circule d’un système à haute pression vers un système à basse
pression
Systole (1/3) Diastole (2/3)
Relaxation
Contrac-
tion

Ejection Remplissage

50 ms 150 ms 80 ms 720 ms
Physiologie cardiaque

La révolution cardiaque

Systole
auriculaire Systole
(~ 0,1 s) ventriculaire
(~ 0,3 s)

Diastole générale
(~ 0,4 s)

Le cercle intérieur représente les ventricules et le cercle


extérieur, les oreillettes
Physiologie cardiaque
Phase 1: Diastole générale
- écoulement passif du sang des O vers V
- valves AV : O ; valves sigmoïdes : F
Phase 2 : Systole auriculaire
- contraction des oreillettes
- remplissage actif des ventricules
- P oreillette > P ventricule
Phase 3 : Diastole auriculaire
- relâchement des oreillettes
Phase 4 : Systole ventriculaire
- contraction des ventricules
- écoulement passif de sang dans O
- éjection du sang dans l’aorte
- valves sigmoïdes : O ; valves AV : F
- P ventricule > P aorte
Phase 5 : Diastole ventriculaire :
- relâchement des ventricules
- valves Sigmoïdes F
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

Fermeture Sigmoïde

Ouverture Sigmoïde

Fermeture AV Ouverture AV
Physiologie cardiaque

Pour fonctionner comme une pompe, le coeur répète


successivement 2 phases :

Dépolarisation des cellules qui provoque la systole : phase de


contraction
Repolarisation des cellules qui provoque la diastole phase de
relâchement qui permet le remplissage des oreillettes et des
ventricules

Un cycle cardiaque comprend donc une alternance de


phénomènes électriques et mécaniques
Physiologie cardiaque

Dépolarisation des cellules du nœud sinusal

Dépolarisation des cellules des oreillettes = Systole auriculaire

Dépolarisation du nœud auriculo-ventriculaire

Dépolarisation des cellules de His et Purkinje

Dépolarisation des cellules des ventricules = Systole ventriculaire

Repos = Diastole générale


Physiologie cardiaque

IV/ Le débit cardiaque


A/ Définitions
Physiologie cardiaque

• Volume d’éjection systolique (VES) : Volume de sang éjecté du


cœur par les ventricules à chaque contraction (100 ml)
• Volume télédiastolique (VTD) : Volume de sang contenu dans les
ventricules juste avant la systole ventriculaire (160 ml) = volume
précharge
• Volume télésystolique (VTS) : Volume de sang contenu dans les
ventricules à la fin de chaque systole (60 ml)= volume postcharge
VES = VTD – VTS
• Fréquence cardiaque (Fc) : nombre de contractions
ventriculaires par seconde. Exprimée en battements par minute
bats/min (moyenne = 60 - 70 bats/min).
Fc max = variable suivant les individus, elle diminue
progressivement avec l'âge et avec l'entraînement
Physiologie cardiaque

IV/ Le débit cardiaque


A/ Définitions
B/ Le débit cardiaque
Physiologie cardiaque

Débit cardiaque (Qc) = volume de sang expulsé par chaque


ventricule par unité de temps
Exprimé en litre par minute
Qc = VES x Fc
Qc moyen = 5l/ min
Varie en fonction des besoins de l’organisme
Physiologie cardiaque

V/ Régulation cardiaque
A/ le système nerveux autonome
Physiologie cardiaque

Le cœur reçoit une innervation sympathique et une


parasympathique
Sympathique :
- augmentation de la Fc
- augmentation de la force de contraction
Parasympathique :
- diminution de la Fc
- diminution de la force de contraction
Les deux systèmes sont actifs en même temps, avec une
prédominance du para lors du repos et du sympa en cas de
danger.
Physiologie cardiaque

V/ Régulation cardiaque
A/ le système nerveux autonome
B/ Régulation du rythme cardiaque
Physiologie cardiaque

Augmentation du retour veineux

Augmentation du sang dans les oreillettes

Augmentation de l’étirement des oreillettes

Augmentation de la fréquence cardiaque


Physiologie cardiaque

Le débit cardiaque est :


• Exprimé en litre par minute (l. min-1)

Qc (l. min-1) = FC (bpm) x VES (l. bat-1)

• FC : nombre de battements du cœur par minute (bpm)


• VES : volume de sang éjecté par chaque ventricule à chaque battement
Physiologie cardiaque

Débit cardiaque = Q°c = Fc x VES 4,5-7 L/min

Fc = fréquence cardiaque VES = volume d’éjection systolique

Index cardiaque = Q°c /surface corporelle > 3L/min


Physiologie cardiaque

• Qc au repos (sujet adulte) :


FC = 72 bpm et VES = 70 ml/battement soit 5 l par minute
environ
• Pratiquement tout le sang fait le tour du circuit en 1
minute

• Qc exercice intense (athlète bien entraîné) : 30 l/ min


• Le volume de sang fait le tour du circuit 6 fois par
minute.
Physiologie cardiaque

II. Méthodes de mesure du débit cardiaque


A. Le débit cardiaque instantané
Physiologie cardiaque

• Courbe de débit sanguin obtenue à l’aide d’un débitmètre


au départ de l’aorte

• Le débit cardiaque est pulsatile:


• il est systolique pendant la phase d’éjection
• le débit en diastole est nul

• Le flux augmente en systole

• Atteint un maximum en méso systole

• Diminue en fin de systole


Physiologie cardiaque

B. Débit cardiaque moyen

a) Méthode de Fick

• Le débit sanguin à travers un organe =


Quantité de substance absorbée (ou éliminée) par cet
organe en 1 minute / la différence de concentration de
cette substance à l’entrée et à la sortie de l’organe étudié.
Physiologie cardiaque

• Le cœur et le poumon sont traversés par le même débit


de sang.

• Donc pour déterminer le débit cardiaque on mesure le


débit pulmonaire (en utilisant l’O2 absorbé par les
poumons):
Physiologie cardiaque

Qc (L / min) = VO2/ (CaO2 – CvO2)

• VO2 = mesurée par spirométrie avec analyse de l’air inspiré et expiré (VE x
(FiO2 – FeO2))

• CaO2 : concentration d’O2 au niveau d’une artère périphérique, obtenue par


gazométrie artérielle fémorale ou radiale.

• CvO2 : concentration d’O2 au niveau de l’artère pulmonaire, obtenue par


cathétérisme cardiaque droit et prélèvement sanguin au niveau de l’AP.
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

b)Méthode de Stewart Hamilton

• C’est une méthode de dilution d’un indicateur (coloré, radioactif, ou


thermique)

• On injecte un indicateur au niveau d’une veine périphérique ou du cœur droit.

• Le colorant gagne rapidement le cœur droit, la circulation pulmonaire, le cœur


gauche puis une artère périphérique.

• On enregistre la concentration du colorant lors de son passage dans une artère


périphérique : on obtient la courbe représentant la concentration au cours du
temps
Physiologie cardiaque

• On calcule la concentration moyenne du colorant sur l’ensemble de la


courbe (en mesurant la surface limitée par la courbe) = intégrale de la
surface/temps

• Le volume sanguin qui a été véhiculé pendant la durée de la courbe


• Volume de sang = masse injectée (mg) / concentration moyenne (mg/L)
• le débit = volume de sang / unité de temps

• Débit (L/min) = volume de sang x 60 / durée de la courbe.


Physiologie cardiaque

• Exemple :
• Si on injecte 5mg de colorant et qu’on mesure : une
durée de la courbe de 20 secondes (entre l’injection et
le temps final) et une concentration moyenne de
l’indicateur dans le sang artériel de 1 mg/L.

• Le volume sanguin = 5 mg / 1 mg/L = 5 L véhiculés en 20


secondes. Soit un débit de 15 L /min
Physiologie cardiaque

III. Valeur normales, variations physiologiques et


répartition du débit cardiaque

A. Chez l’adulte normal

• Chez l’adulte sain au repos de poids et de taille


moyenne : Dc = 5 L/min

• L’index cardiaque correspond au rapport : Dc/SC = 3.1


L/min/m²

• Il permet de comparer le débit cardiaque de sujets


morphologiquement différents.
Physiologie cardiaque

B. Variations physiologiques

• L’index cardiaque est le même chez l’homme et chez la


femme, mais diminue avec l’âge.

• Le changement de position : lors du passage en


orthostatisme, le débit cardiaque diminue de 20 % sans
risque d’hypotension orthostatique.
Physiologie cardiaque

• Au cours de l’exercice musculaire : le débit cardiaque


augmente

• Cette augmentation est linéaire avec l’intensité de


l’effort.
• Il peut passer de 5 L/ min à 25 ou 30 L/min – le débit
est multiplié jusqu’à 6 fois
• L’activité digestive augmente le débit de + 30 %

• La température : le débit augmente avec des


températures ambulatoires élevées.

• Le débit diminue pendant le sommeil.


Physiologie cardiaque

IV. Le contrôle du débit cardiaque


A. Le contrôle de la FC++++
• En absence de toute influence nerveuse et hormonale :
Le cœur se contracte à une fréquence de 100 bpm
environ :
C’est la fréquence de décharge du nœud sinusal

• Cette fréquence peut être beaucoup plus lente ou


beaucoup plus rapide car le nœud sinusal est sous une
influence nerveuse et humorale
Physiologie cardiaque

La Fréquence cardiaque dépend du :


•Système nerveux autonome (SNA)

•Système endocrinien (les hormones)

• Autres facteurs
Physiologie cardiaque

1. Système nerveux végétatif

• Il est formé de deux types de fibres nerveuses: les Fibres


sympathiques et Fibres parasympathiques.

• Les SN sympathique et parasympathique ont des effets


contraires sur le cœur:
• Sympathique : augmente la fréquence cardiaque
• Parasympathique: diminue la fréquence cardiaque
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

• Ces deux systèmes sont toujours actifs en même temps


(activité tonique) :

• Au repos, le parasympathique est très largement


dominant sur le sympathique et la fréquence cardiaque
normale est d’environ 70 cpm, soit une valeur bien
inférieure à la fréquence inhérente de 100 cpm.

• Le sympathique domine en cas de danger (stress) et à


l’exercice
Physiologie cardiaque

La stimulation du sympathique : action de


la noradrénaline sur les récepteurs B1

• Entraîne une augmentation de la pente de dépolarisation


diastolique spontanée des cellules nodales en
augmentant les courants entrants If (sodium) et calciques
de type T.

• La cellule atteint rapidement le potentiel seuil qui


déclenche le PA et le cœur bat rapidement
Physiologie cardiaque

La stimulation du parasympathique : action de


l’acétylcholine sur les récepteurs muscariniques

• Diminution de la pente de dépolarisation lente des cellules


nodales par diminution des courants entrants

• hyperpolarisation la membrane plasmique des cellules


nodales en augmentant la perméabilité au potassium
(courant sortant). Elle abaisse le potentiel de pacemaker
(qui démarre à une valeur plus négative)

• La cellule met plus de temps pour atteindre le potentiel -


seuil et la FC diminue
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

2. Régulation hormonale : catécholamines

• D’autres facteurs que les nerfs cardiaques sont susceptibles


de modifier la fréquence cardiaque.

• L’adrénaline est la principale hormone :


• libérée par le médullosurrénale

• augmente la FC en agissant sur les même récepteurs B


adrénergiques du nœud sinusal que la noradrénaline.
Physiologie cardiaque

3. Autres facteurs

• La température corporelle : son augmentation accélère la FC

• Concentration d’électrolytes dans le plasma (K+, Ca ++…)

• Certains métabolites : l’adénosine synthétisée par les cellules


myocardiques.

• Ces facteurs ont toutefois normalement une influence moindre


que les nerfs cardiaques.
Physiologie cardiaque

B. La régulation du volume d’éjection systolique (VES)

• Le VES = volume sanguin éjecté par chaque ventricule à


chaque contraction.

• Le VES du VD est égal à celui du VG.

• VES = VTD – VTS

• Les ventricules ne se vident pas complètement de sang


au cours de leur contraction ; ainsi une contraction plus
puissante peut majorer le volume d’éjection en
augmentant la vidange ventriculaire
Physiologie cardiaque

Plusieurs facteurs peuvent modifier la force de


contraction, dont les plus importants sont:

• Le volume télédiastolique : volume de sang contenu dans les ventricules


juste avant leur contraction : appelé précharge.

• L’importance de l’influx du SN sympathique vers les ventricules:


contractilité

• La post charge : les pressions dans les artères contre lesquelles les
ventricules doivent pomper (aorte pour le VG et artère pulmonaire pour le
VD)
Physiologie cardiaque

1. Régulation du VTD ou précharge (Loi du cœur de Starling)

• Les propriétés mécaniques du muscle cardiaque sont à la


base d’un mécanisme intrinsèque modifiant le volume
d’éjection :
• Le ventricule se contracte plus intensément en systole
quand son remplissage a été plus important pendant la
diastole précédente

• Le volume d’éjection (VES) augmente avec le VTD


Physiologie cardiaque

Énoncé de la loi :

« Dans les limites physiologiques, toute augmentation du retour


veineux vers le coeur est contrecarrée par une contraction
ventriculaire plus intense; et de cette manière le volume de sang
qui arrive au coeur et celui qui est éjecté sont en équilibre ».
Physiologie cardiaque

Cette relation entre VES et VTD est appelée mécanisme


de Frank-Starling.
Physiologie cardiaque

• Il s’agit d’une simple relation longueur-tension (décrite au


niveau du muscle squelettique) : le VTD étant le principal
facteur déterminant le degré d’étirement des sarcomères
des ventricules avant la contraction.

• Ainsi plus grand est le VTD, plus marqué est l’étirement et


plus puissante est la contraction.
Physiologie cardiaque

• Ainsi, pour une fréquence cardiaque donnée,


l’augmentation du retour veineux engendre une
augmentation du débit cardiaque en augmentant le
VTD et donc le VES.

• La loi de Starling : « le cœur même dénervé adapte


son volume d’éjection à la précharge ».
Physiologie cardiaque

• Un des rôles de cette relation est le maintien de l’égalité


des débits entre cœur droit et cœur gauche : quand le
cœur droit commence à pomper plus de sang que le cœur
gauche, l’augmentation du retour veineux pulmonaire et
donc du remplissage du VG engendre automatiquement
une augmentation de l’éjection ventriculaire gauche. Cela
évite une accumulation de sang dans les poumons.
Physiologie cardiaque

2. La contractilité myocardique

a) le système nerveux sympathique

• Les nerfs sympathiques se distribuent non seulement


au système de conduction mais aussi à la totalité du
myocarde (alors qu’il n y a pratiquement pas
d’innervation parasympathique ventriculaire)

• La noradrénaline = médiateur sympathique agit via les


récepteurs B1 avec pour effet l’augmentation de la
contractilité ventriculaire
Physiologie cardiaque

• L’adrénaline plasmatique agit également sur le


récepteurs B1 et augmente la contractilité myocardique.

• Cette augmentation de la force de contraction et du VES


induite par une stimulation sympathique (ou par
l’adrénaline) est indépendante de toute modification du
VTD.
Physiologie cardiaque
Physiologie cardiaque

Attitude pratique++++

• Une des manières de quantifier la contractilité est de


déterminer la FEVG définie par le rapport entre le VES et
le VTD : FE = VES / VTD

• Elle est exprimée en pourcentage ; en moyenne elle est


de 50 à 75% dans les conditions de repos.

• Une augmentation de la contractilité majore la FE.


Physiologie cardiaque

b)SN parasympathique

L’innervation parasympathique des ventricules est


faible, ce système a donc un effet négligeable sur la
contractilité ventriculaire.
Physiologie cardiaque

3. La post-charge++++

• Une augmentation de la pression artérielle tend à diminuer le


VES car, par analogie au muscle squelettique, la pression
artérielle constitue la charge (appelée post-charge) pour le
muscle ventriculaire en contraction.

• Plus la charge est élevée, plus l’amplitude et la vitesse de


raccourcissement des fibres myocardiques diminuent.
Physiologie cardiaque

• La charge globale opposée à l’éjection des ventricules


s’appelle impédance : elle est faible pour le VD et plus
élevée à gauche où elle dépend notamment :
• Des résistances artérielles
• de la Compliance aortique.
Physiologie cardiaque

Modification de la température corporelle :


• Une augmentation de la température corporelle induit
une augmentation de la fréquence cardiaque

• Augmentation de 1°C produit une augmentation de 10


à 20 batts/min
Physiologie cardiaque

Quelques pathologies cardiovasculaires


 anomalie de l'influx électrique cardiaque ou trouble du
rythme cardiaque
 valvulopathie (atteinte des valvules cardiaques)
 atteinte vasculaire caractérisée par une sténose
(rétrécissement) ou un anévrysme (dilatation) d'une artère
 phlébite (obstruction d'une veine par un caillot)
 insuffisance coronaire (angine de poitrine), pouvant
déboucher sur un infarctus du myocarde en cas d'occlusion
d'une artère coronaire
 hypertension artérielle
 insuffisance cardiaque, malformation congénitale du coeur,
de gravité variable
PARTIE B
PHYSIOLOGIE VASCULAIRE
Physiologie vasculaire

I/ Les vaisseaux sanguins


II/ Hémodynamique circulatoire
1) Débit sanguin
2) Résistance périphérique
III/ La pression sanguine
IV/ Régulation de la pression artérielle
V/ Système lymphatique
Physiologie vasculaire
Physiologie vasculaire
Physiologie vasculaire
Physiologie vasculaire

Quelques caractéristiques du système vasculaire chez l'homme


Physiologie vasculaire

 Système artériel
 Artères
Troncs de grand diamètre, souples et résistants (fibres
élastiques)

supporte les à-coups de P° dus au travail cardiaque, et le flot


sanguin à haute P°

 Artérioles
Modification de diamètre par variation de tonus (muscles lisses)

modification de débit réglant l ’importance de l ’irrigation au


niveau des différents organes

P°= Pression
Physiologie vasculaire

 Système veineux (veines et veinules)


 moins de vaisseaux
 volume de sang le plus important (70% du volume total)

P° la plus basse
P° diminuant régulièrement de l ’artère aorte à la veine cave
 Système capillaire
 surface la plus importante
 perméabilité la plus élevée
 nombre de vaisseaux le plus élevé
 vitesse du sang la plus basse (de 0,1 à 0,3 cm/s contre 40 cm/s à la
sortie du ventricule gauche)

échanges avec le liquide interstitiel environnant

P°= Pression
Physiologie vasculaire

II/ Hémodynamique circulatoire

La pression artérielle (PA) est la force exercée sur les parois


artérielles par le sang lors de son passage

On parle aussi de tension artérielle car cette force exercée


par le sang sur la paroi des artères les tend.

La PA, grandeur hémodynamique à 2 valeurs:


maximale : systolique (PAS)
minimale : diastolique (PAD)
Physiologie vasculaire

• PAS :

La pression qui règne dans l’aorte durant la phase d’éjection


jusqu’à une valeur maximale.

• PAD :

Correspond à la pression qui règne dans les vaisseaux durant


la diastole et la phase de mise en tension (valve aortique
fermée) jusqu’à une valeur minimale.
Physiologie vasculaire

Pression différentielle:

PAS – PAD constitue la pression différentielle, elle est fonction


du VES et de la compliance des artères.

Pression moyenne:

La PA moyenne efficace ou pression motrice représente la


pression moyenne assurée par chaque pulsation cardiaque,
elle est constamment autorégulée.

Sa valeur est calculée selon la formule suivante:

PAM = ( PS + 2 PD ) / 3
Physiologie vasculaire

Pression artérielle systolique < 130 mm Hg


Pression artérielle diastolique ≤ 80 mm Hg
Pression artérielle moyenne  100 mm Hg
Physiologie vasculaire
Physiologie vasculaire

La pression artérielle dépend :

• du rythme cardiaque,
• de la force de contraction cardiaque,
• Résistances périphériques
Physiologie vasculaire

Résistance : force qui s’oppose à l’écoulement du sang dans


les vaisseaux – Résulte de la friction du sang contre la paroi
des vaisseaux.
Trois facteurs :
- viscosité du sang
- longueur des vaisseaux sanguins
- diamètre des vaisseaux sanguins
Résistance périphérique : friction du sang sur les parois des
vaisseaux systémiques (loin du cœur)
Physiologie vasculaire

Il y aura variation de la pression sanguine, s’il y a variation :


- volume sanguin : une augmentation entraîne une
augmentation de la pression
- débit cardiaque : une hausse tend à faire augmenter
la pression
- débit aux organes : dépend du degré de
vasoconstriction des artères irrigant l’organe

Volume sanguin
Physiologie vasculaire

PA = DC x RAS  et para 

Catécholamines
 DC = VES x FC

Inotropisme VES = VTD - VTS


Catécholamines
Précharge Postcharge
Retour veineux
fonction diastolique RVasculaire
Volémie tonus veineux
Compliance artérielle

ventilation  et para 
systole auriculaire
et PIT Catécholamines
D é t e r m i n a n t s d e l a PA
Physiologie vasculaire

Mesure de la pression artérielle


- pression brassard > pression systolique : bloque le
sang dans l’artère du bras
- diminution progressive de la pression du brassard pour
laisser passer le sang = pression systolique
- P brassard < P diastolique = pression diastolique
Physiologie vasculaire
Physiologie vasculaire

2) Pression veineuse

Veines renferment la majeure partie du volume sanguin (3-3.5 l).


Veines = réservoir de sang
Pression dans les veines est très faible (plus élevée dans les
veinules)
Très variable selon les circonstances (température, exercice…)
Dépend du volume sanguin
Physiologie vasculaire

Retour veineux : Aspiration du sang vers le cœur


Existence de valvules
Dépend de la pompe musculaire et respiratoire
Physiologie vasculaire

Régulation de la pression artérielle


Physiologie vasculaire

1. Auto régulation de base

a) Myogène : contrôle spontané du diamètre des vaisseaux

b) Métabolique : contrôle local par des substances chimiques

un apport métabolique insuffisant  vasodilatation locale afin d’améliorer


l’apport nutritif.

un débit sanguin excessif  vasoconstriction locale.

Exemple :
Hémorragie + vasodilatation   PA
Physiologie vasculaire

2. Régulation immédiate: Nerveuse


Complexité de la régulation
Système lymphatique
Le système lymphatique est composé :
• D’un liquide: la LYMPHE
• D’un réseau de vaisseaux où circule la lymphe: les VAISSEAUX
LYMPHATIQUES

• D’organes et de tissus produisant ou renfermant des cellules appelées


LYMPHOCYTES: le TISSU LYMPHOIDE

Il joue un rôle capital dans l’IMMUNITE


La lymphe circule dans un réseau de vaisseaux lymphatiques, dans tout
l’organisme sauf le système nerveux central.

La circulation lymphatique est parallèle à la circulation sanguine

1. La lymphe
• Formée à partir du liquide qui entoure les cellules = LIQUIDE
INTERSTITIEL

• Ce liquide est réabsorbé par les capillaires lymphatiques (  3


litres par jour)
• Même composition que le plasma
• Contient des cellules = lymphocytes
Formation de la lymphe:
Le liquide interstitiel pénètre dans les capillaires lymphatiques
2. Les vaisseaux lymphatiques

Du plus petit au plus gros:


• Les capillaires lymphatiques:
Tubes à paroi facilement franchissable, qui recueillent le liquide
interstitiel

• Les vaisseaux lymphatiques:


• Nés du regroupement de capillaires, ils sont dotés de valvules anti
reflux
• Forment un réseau superficiel (dans la peau, les muqueuses) et
un réseau profond
• Des ganglions lymphatiques sont disposés le long du trajet des
vaisseaux
• Les troncs lymphatiques:
• Nés du regroupement des vaisseaux lymphatiques
• Il existe une dizaine de troncs lymphatiques

• Les canaux lymphatiques:

• Canal thoracique: grosse canalisation qui circule devant la colonne


vertébrale, depuis les vertèbres lombaires jusqu’à la veine sous
clavière gauche où il déverse la lymphe
• Canal lymphatique droit: se jette dans la veine sous clavière droite.
Tissu spécialisé dans la formation et le stockage des
lymphocytes

1. Les organes lymphoïdes centraux


1. La moelle osseuse
Lieu de développement des lymphocytes B et T (LyB et LyT)

2. Le thymus
Situé dans la partie supérieure du thorax, c’est le lieu de
maturation des lymphocytes T (LyT)
2. Les organes lymphoïdes périphériques
1. Les ganglions lymphatiques
• Formations ovoïdes ( 1 à 25 mm ), regroupées en aires
ganglionnaires superficielles (faciles à palper et ponctionner) et
profondes.
• La lymphe arrive dans le ganglion par un vaisseau lymphatique
afférent
• Elle traverse les 3 zones du ganglion
• Zone périphérique
• Zone moyenne
• Zone profonde

• Elle sort du ganglion par un vaisseau lymphatique efférent


Ganglion lymphatique
Les organes lymphoïdes périphériques

2. La rate

• C’est le plus volumineux des organes lymphoïdes (12 cm)

• Elle est située dans l’hypochondre gauche et branchée sur la


circulation sanguine

• Elle comporte 2 sortes de tissus:


• La pulpe rouge qui filtre le sang et élimine les globules rouges
altérés
• La pulpe blanche, tissu lymphoïde qui renferme des LyB, LyT
et macrophages
Les organes lymphoïdes périphériques

3. Formations lymphoïdes annexes (défenses locales)


• Les amygdales
Dans le pharynx, plusieurs groupes d’amygdales: Amygdales palatines,
Amygdale adénoïde = végétations , Amygdale linguale (langue) et
amygdale tubaire (trompe d’Eustache)

• Les plaques de Peyer


Dans la paroi de l’intestin, surtout grêle et appendice iléo-caecal

• Les amas lymphoïdes isolés


Dispersés dans les muqueuses respiratoires, urogénitales…

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