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Intitulé du cours : Instrumentation médicale I

« Licence Professionnelle Instrumentation et


Maintenance Biomédicale (LP-IMB) »

Présenté par Abdelmajid BYBI

Année Universitaire 2021 / 2022


Plan du cours

Chapitre 1 : Introduction à l’instrumentation biomédicale

I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux


I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Chapitre 2 : Mesure des signaux bioélectriques ECG et EEG

II-1/ Origine des signaux bioélectriques


II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur : ECG
II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau : EEG

-2-
Chapitre 3 : Mesures du système respiratoire

III-1/ Physiologie du système respiratoire


III-2/ Paramètres mesurables pour diagnostiquer les anomalies
III-3/ Appareils de mesures respiratoires
III-4/ Respirateurs artificiels

Chapitre 4 : Stérilisation, bloc opératoire et électrochirurgie

IV-1/ Introduction

IV-2/ Stérilisation

IV-3/ Bloc opératoire

IV-4/ Electrochirurgie

-3-
Chapitre 5 : Etude d’un système d’instrumentation biomédicale
didactique KL-71001

V-1/ Introduction
V-2/ Description des éléments du système biomédical KL-71001
V-3/ Etude détaillée de l’électronique du module ECG (KL-75001)
V-4/ Démonstration pratique de l’acquisition des signaux de l’ECG

-4-
Chapitre 1 : Introduction à l’instrumentation
biomédicale

I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux


I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

-5-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Introduction

Les instruments biomédicaux

• Invasifs ou non invasifs.


• Diagnostic ou thérapie.
• Paramètres biochimiques (substances chimiques produites par les tissus), bioélectriques ou
biologiques…
• Moyens sûrs et sans danger pour le patient.

Exemples

• Electrocardiographe (ECG), Electroencéphalographe (EEG) : non invasifs, diagnostic, signaux


bioélectriques.

• Stimulateurs cardiaques (pacemakers) implantés : thérapie.

-6-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Schéma général des systèmes d’instrumentation biomédicale

Quel que soit le système d’instrumentation biomédicale considéré, la chaine de mesure est
composée principalement d’éléments représentés sur le schéma suivant :

Bloc de rétrocontrôle
Feedback
Patient
Stimulation
Affichage
/
Electrodes Moniteur
Bloc de
traitement
Transducteurs

Capteurs

• Le patient : l’élément sur lequel les mesures sont effectuées.


• Les capteurs pour effectuer les mesures : électrodes ou transducteurs.
• Bloc de traitement du signal : amplification, filtrage, conversion A/N,...
• Affichage des résultats : visualisation sur un moniteur (le plus souvent), sur papier,...
• Bloc de rétrocontrôle et stimulation : situation particulière comme dans le cas des muscles.
-7-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Le patient

Plusieurs types de mesures peuvent être effectuées sur un patient dans le cadre d’un diagnostic ou
d’une thérapie, on distingue :

- Des mesures internes : pression artérielle, concentration d’oxygène dans le sang SpO2,…

- Des mesures à la surface du corps : ECG, EEG, EMG,...

- Des mesures de radiations émanant du corps : radiations infrarouges (thermographie médicale,


par exemple pour la détection du cancer du sein).

- Des mesures par extraction d’échantillons : prise de sang, prélèvement de tissus (biopsie).

Ainsi, il est possible d’accéder aux quantités physiques suivantes :

- pression, température, déplacement (vitesse, accélération et force).

- signaux bioélectriques, concentrations chimiques, dimensions des organes (cas de l’imagerie),...

-8-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Le patient

Voici un tableau représentant quelques types de mesures ainsi que les caractéristiques de celles-ci :

Paramètre Plage de mesure Plage fréquentielle Méthode


Electrocardiogramme 0.5 – 1 mV 0.01 – 250 Hz Électrodes
(ECG)
Electroencéphalogramme 5 – 300 µV DC – 150 Hz Électrodes
(EEG)
Flux sanguin 1 – 300 mL/sec DC – 20 Hz Débitmètres
Température du corps 32 – 40 °C DC – 0.1 Hz Thermistances /
thermocouples

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I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Les capteurs : électrodes

Afin de réaliser des mesures physiques et/ ou fournir des soins au patient, des électrodes adéquates
sont souvent reliées à ses bras, à ses jambes, à sa tête, ou placées au niveau de sa poitrine.

Les électrodes détectent principalement les signaux électriques provenant de la surface du corps.

Exemples ECG
EEG
Examens ECG, EEG, EMG,…

-10-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Les capteurs : transducteurs

Différents transducteurs sont également utilisés pour effectuer la mesure des signaux biomédicaux,
telle que la pression, le flux sanguin, la température,…

Il s’agit de capteurs permettant de convertir une quantité physique en une autre : généralement en
signal électrique.

Exemple
Conversion de la température en signal électrique : utilisation d’un thermocouple.

-11-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Bloc de traitement

Les signaux mesurés par les capteurs sont généralement bruités et de faibles valeurs, de l’ordre du
mV voir du µV (voir tableau précédent). Il est donc indispensable de relier les capteurs à un bloc
de traitement adéquat permettant d’amplifier et de filtrer les signaux mesurés pour éliminer les
parasites et éviter toute interprétation fausse qui pourrait conduire à un faux diagnostic.

Exemple cas de l’ECG : la plage fréquentielle utile 0.01 Hz - 250 Hz

- les signaux respiratoires : 0.12 – 0.5 Hz.


- les signaux musculaires : 5 – 50 Hz.
- le signal du secteur : 50 Hz.
- autres parasites de fréquence supérieure à 10 Hz : stimulation musculaire, pacemakers, signaux
émis par les appareils du milieu environnant,...

Les signaux électriques (analogiques) sont souvent convertis en signaux numériques pour
permettre l’affichage des données sur un moniteur et aussi la sauvegarde des résultats pout toute
utilisation ou traitement ultérieur.

-12-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Affichage des résultats

Différents types de supports sont utilisés pour afficher les signaux biomédicaux issus des mesures.

La plupart des supports sont visuels : moniteurs, vidéos, films, scopes, papier,...

Le résultat peut être également auditif : ex. battements du cœur (stéthoscope).

Le type d’affichage dépend de l’application concernée : on peut afficher des valeurs numériques,
courbes, diagrammes, images,…

-13-
I-1/ Généralités concernant les instruments biomédicaux

Bloc de rétrocontrôle ‘feedback en anglais’

Un bloc de rétrocontrôle est utilisé dans certains types d’examens. Par ex : stimulation des muscles.

Une fois les signaux biomédicaux mesurés, sont analysés et traités ; un circuit électronique du bloc
de rétrocontrôle génère en retour des signaux électriques pour stimuler les muscles ou un organe
spécifique. Cette stimulation est parfois indispensable pour déterminer la réponse du patient.

Le feedback peut être réalisé manuellement ou automatiquement.

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments utilisés en milieu hospitalier

Chaque hôpital ou clinique est équipé d’un large éventail d’instruments biomédicaux. Nous allons
citer quelques instruments utilisés dans les services médicaux, que ce soit pour le diagnostic (D) ou
pour la thérapie (T) :

• Equipements de cardiologie : sont utilisés pour étudier la structure, la fonction et les maladies
liées au cœur :

- Electrocardiographe (ECG), (D).

- Défibrillateurs cardiaques, (T).

- Stimulateurs cardiaques (Pacemakers), (T).

-15-
I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments utilisés en milieu hospitalier

• Equipements du système vasculaire : sont utilisés pour les vaisseaux sanguins, mesure de : la
pression artérielle, le débit, le volume….

- Moniteur de la pression artérielle, (D).

- Débitmètre sanguin (mesure du débit et du volume sanguin), (D).

- Dialyse (purification du sang), (T).

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments utilisés en milieu hospitalier

• Equipements du système respiratoire : détection des échanges gazeux qui se produisent dans les
différentes parties de l’appareil respiratoire : nez, les bronches, les poumons,...

- Spiromètres (mesure des volumes pulmonaires et des débits bronchiques), (D).


- Débitmètres respiratoires (mesure du Débit Expiratoire Maximum DEP), (D).
- Respirateurs artificielles, (T).

• Equipements du bloc opératoire et des soins intensifs :

- Instruments de chirurgie (bistouris à lames ou électriques,…), (T).


- Instruments d’anesthésie, (T).
- Moniteurs de chevet, (D).

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments utilisés en milieu hospitalier

• Equipements de laboratoire : utilisés pour faire des analyses du sang, de l’urine, et autres tests
de laboratoire tels que la concentration du sodium, du potassium, et des gaz dans le sang,…

- Analyseur de coagulation / Analyseur d’hémostase (complications liées aux


saignements), (D).

- Compteur de cellules sanguines / Automate d’hématologie, (D).

- Microscope, (D).

• Autres équipements : couveuse, imagerie (système à RX, machine d’IRM, échographe,


endoscope,…), lasers biomédicaux, EEG, EMG,…

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments de traitement et de surveillance des patients à domicile

A la sortie de l’hôpital, certains patients dont la santé est fragile, ont besoin d’être surveillés en
permanence. C’est pourquoi il existe des appareils de monitorage à domicile.

Le patient et / ou les membres de sa famille peuvent facilement utiliser ces instruments sans aucun
risque.

A titre d’exemples, nous allons voir trois types d’instruments utilisés à domicile :

- Les oxymètres de pouls,


- Les moniteurs d’apnée,
- Les pompes à perfusion.

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments de traitement et de surveillance des patients à domicile

• Les oxymètres de pouls

L’oxymétrie de pouls est une méthode qui permet de savoir si le sang est correctement oxygéné. Les
oxymètres de pouls sont un moyen simple et fiable de vérification de la saturation du sang en
oxygène (SpO2) et de la fréquence du pouls (BPM).

Le principe consiste à positionner un petit appareil (appelé aussi saturomètre) au bout du doigt. La
mesure n’est pas aussi précise que la mesure des gaz du sang faite à l’hôpital, mais sa simplicité
permet d’avoir un reflet rapide des capacités de la personne à correctement oxygéner son sang.

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments de traitement et de surveillance des patients à domicile


• Les moniteurs d’apnée

Ces instruments sont utilisés en cas de troubles de la fonction respiratoire (ex : interruption de la
respiration) chez les nourrissons par exemple.

Certaines pauses respiratoires prolongées entraînent de faibles concentrations d’oxygène dans


l’organisme, ce qui peut entraîner des lésions cérébrales irréversibles et, si elles sont prolongées, la
mort.

Certains modèles performant enregistrent le rythme cardiaque et respiratoire du patient au


sommeil et à l’état de veille. Lorsque les paramètres sont anormaux, le dispositif émet un signal
d’alarme permettant d’avertir la famille du patient (nourrisson) afin d’effectuer les interventions
nécessaires.

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments de traitement et de surveillance des patients à domicile


• Les moniteurs d’apnée

D’autres modèles simples détectent l’apnée grâce à la mesure de la concentration d’oxygène dans le
sang et donne un avertissement sonore et visuel si le nourrisson cesse de respirer pendant une
durée supérieure à l’intervalle d’apnée sélectionné.

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I-2/ Aperçu des principaux instruments biomédicaux

Les instruments de traitement et de surveillance des patients à domicile

• Les pompes à perfusion, sont utilisées pour répondre à différents besoins médicaux tels que :
l’administration d’antibiotiques, la gestion de la douleur, la chimiothérapie,…

Ces pompes portables permettent au patient de se déplacer librement tout en recevant un


traitement médicamenteux parfois long.

-23-
Chapitre 2 : Mesure des signaux bioélectriques
ECG et EEG

II-1/ Origine des signaux bioélectriques


II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur : ECG
II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau : EEG
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques au niveau cellulaire : généralités

Tout être vivant est composé d’entités élémentaires appelées « cellules ». Ces cellules forment les
différents tissus et les organes.

Chaque cellule est composée principalement d’un noyau entouré d’un gel (cytoplasme) et délimité
par une membrane plasmique. On y trouve également de nombreux organites tel que les
mitochondries, les ribosomes,…

La membrane constitue une barrière entre le milieu intracellulaire (MI) et le milieu extracellulaire
(ME) : elle s’oppose au passage des ions d’un milieu vers l’autre.

ME
MI

-25-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques au niveau cellulaire : généralités

Si l’on mesure la différence de potentiel (ddp) entre le milieu intracellulaire (MI) et le milieu
extracellulaire (ME) on obtient une valeur non nulle, que l’on appelle potentiel de repos (Er).

Une cellule au « repos » est une cellule qui ne reçoit aucune stimulation (chimique, électrique,…).

La valeur du potentiel de repos est stable dans le temps et caractérise chaque type de cellules.

ddp

ME
MI

-26-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques au niveau cellulaire : généralités

Quelques exemples de potentiels de repos :

Neurones

• Axone géant de calmar (- 60 mV).


• Neurones de mammifères (- 65 mV).

Fibres musculaires

• de mammifères (- 100 mV).


• de grenouilles (- 90 mV).

Quelle est l’origine du potentiel de repos Er ?

-27-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : origine du potentiel de repos

Si la ddp est non nulle, cela signifie la présence de charges de part et d’autre de la membrane.

En effet : le MI présente un potentiel négatif et comprend :

- une grande concentration d’ions phosphates P - et de protéines chargés (-).


- une forte concentration de K+.
- de faibles concentrations de Na+, Ca2+ et de Cl-.

Inversement, le ME présente quant à lui un potentiel positif et contient :

- une forte concentration de Na+, Ca2+


- une forte concentration de Cl-.
- une faible concentration de K+.

-28-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : origine du potentiel de repos

La présence et le maintien de la différence de potentiel électrique s’explique par les flux ioniques
transmembranaires eux-mêmes liés à deux mécanismes :

- la différence de concentration des ions de part et d’autre de la membrane,

- la perméabilité sélective des membranes cellulaires à certains ions : 50 à 75 fois plus perméables
au K+ qu’elles ne le sont au Na+ et au Cl-. Ceci entraîne que le K+ est l’ion qui participe le plus à
l’établissement de Er.

Comment ces mécanismes permettent ils


l’établissement de Er ?

-29-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : origine du potentiel de repos

Nous avons vu que :

- la concentration d’ions K+ est importante dans le MI,

- la concentration de Na+, Ca2+ et de Cl- est importante dans le ME.

Cette différence entre les concentrations s’appelle le gradient de concentration : un ion a


spontanément tendance à se diriger des régions de forte concentration vers les régions de faible
concentration (mouvement de diffusion).

Le phénomène de diffusion traduit l’existence de mouvements d’ions qui traversent la membrane


cellulaire grâce à des protéines : canaux et pompes ioniques (ex : pompe à sodium / potassium).

-30-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : les canaux ioniques

Des canaux potassiques dits canaux de fuite sont en permanence ouverts dans la membrane et
autorisent la libre sortie des ions K+ selon leur gradient de concentration. En revanche, peu de
canaux de fuite Na+ et Ca2+ sont ouverts au repos.

Canal potassique
ME

Membrane
MI

La forte tendance des ions K+ à sortir et la faible tendance des ions Na+ et Ca2+ à entrer devrait
conduire à un changement des concentrations extra et intracellulaires, ce qui n’est pas le cas.

Il existe donc des dispositifs qui récupèrent les ions K+ qui s’échappent de la cellule et qui refoulent
les ions Na+ et Ca2+ qui pénètrent dans la cellule, on les appelle pompes Na+/ K+ et Ca2+/ H+.
-31-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : les pompes ioniques

Pour maintenir les gradients de concentration entre l’intérieur et l’extérieur de la membrane, il


existe un mécanisme de diffusion actif appelé pompe sodium / potassium (Na+ / K+).

Ce mécanisme de transport est dit actif car il utilise l’adénosine triphosphate (ATP) comme source
d’énergie pour faire sortir 3 Na+ et faire entrer 2 K+.

Son rôle revient au final à maintenir le potentiel de repos stable en fonction du temps.

Er

-32-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : les pompes ioniques

Il est important de noter qu’il existe un autre type de pompes ioniques qui travaille à maintenir le
potentiel de repos stable, il s’agit de la pompe calcium / proton.

Elle a pour rôle de faire sortir 1 Ca2+ et entrer 1 H+.

Les pompes ioniques travaillent en permanence (en dépensant de l’énergie) pour assurer les
déséquilibres ioniques transmembranaires observés au repos, c’est-à-dire maintenir le potentiel de
repos constant.
-33-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : définition du potentiel d’action

Certains types de cellules comme les neurones et les cellules musculaires sont excitables : elles
répondent à une stimulation extérieure, par ex. l’application d’une excitation électrique suffisante.

PA

- 65

Dans ce cas, un deuxième type de potentiel électrique connu sous le nom du « potentiel
d’action (PA) » caractérise ces cellules.

Le PA correspond à un changement transitoire du potentiel de repos (constant dans le temps et


compris entre -50 mV et -100 mV) qui devient variable : momentanément positif puis retour à
l’équilibre.
-34-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : définition du potentiel d’action

Le potentiel d’action chez les neurones trouve son explication dans une augmentation brutale et
transitoire de la perméabilité membranaire au Na+, par ouverture de canaux ioniques sélectifs au
Na+ (canaux fermés au repos).

L’établissement du PA passe par les phases suivantes :

1) La dépolarisation (a, b),

2) La repolarisation (b, c),

3) L’hyperpolarisation (c, d),

4) Le retour au potentiel de repos (d, e).

- 65

-35-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : mécanismes du potentiel d’action

Première phase : la dépolarisation

A partir d’une certaine valeur de potentiel membranaire, la stimulation provoque l’ouverture des
canaux à sodium : les ions Na+ traversent de façon passive les canaux et pénètrent dans la cellule.

La face externe de la membrane devient alors électronégative et la face interne devient


électropositive : nous avons donc une dépolarisation de la membrane (ddp positive : +30 / +40 mV).

-
+

-36-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : mécanismes du potentiel d’action

La deuxième phase : la repolarisation

Les canaux à sodium se referment : le sodium ne rentre plus.

Les canaux à potassium s’ouvrent : les ions K+ sortent pour compenser l’entrée de Na+.

La face externe de la membrane redevient alors électropositive et la face interne redevient


électronégative : la membrane est à nouveau polarisée.

Canal Na+ Pompe Na+/K+


+
-
Canal K+

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II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : mécanismes du potentiel d’action

La troisième phase : l’hyperpolarisation

Les canaux à potassium restent ouverts plus longtemps.

Les ions K+ continuent à sortir de la cellule.

La face externe de la membrane devient alors hyperpositive, et la face interne devient


hypernégative.

++
--

-38-
II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les phénomènes bioélectriques : mécanismes du potentiel d’action

La quatrième phase : le retour au potentiel de repos

Le rétablissement de l’état de repos est réalisé par la pompe Na+ / K+ qui expulse les ions Na+ et fait
entrer les K+.

Cette étape nécessite de l’énergie, obtenue par l’hydrolyse de l’ATP.

Sortie de 3Na+ Entrée de 2K+


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II-1/ Origine des signaux bioélectriques

Les sources bioélectriques : cœur, cerveau, muscles,…

Dans la partie précédente nous avons mis en évidence la présence de l’activité électrique au niveau
cellulaire, nous allons voir maintenant comment exploiter cette activité pour obtenir des
informations sur l’état de fonctionnement des organes.

Les différentes informations sont recueillies sous forme de diagrammes connus sous le nom de :

- ECG : électrocardiogramme (activité électrique du cœur),

- EEG : électroencéphalogramme (activité électrique du cerveau),

- EMG : électromyogramme (activité musculaire).

- EOG : électrooculogramme (activité électrique des yeux).

- ….

Dans ce cours nous allons nous contenter de l’étude de l’ECG, de l’EEG et des instruments utilisés
pour obtenir ces diagrammes.

-40-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Introduction

Nous allons traiter dans un premier temps la physiologie du cœur : son anatomie, son rôle et son
fonctionnement.

Nous allons ensuite expliquer l’origine d’un tracé électrocardiographique (électrocardiogramme :


ECG) : d’où viennent les déflexions (ondes) électriques P- QRS-T-U observées sur l’ECG ?

Enfin, nous allons voir comment réaliser un enregistrement ECG et quel matériel utiliser.

-41-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Physiologie du cœur : anatomie

Le cœur est un organe musculaire qui pompe et éjecte le sang dans la circulation sanguine.

Il est constitué d’un cœur droit composé de l’oreillette droite (OD) et du ventricule droit (VD) et
d’un cœur gauche composé de l’oreillette gauche (OG) et du ventricule gauche (VG). Les oreillettes
et les ventricules se contractent suite à l’activité électrique des cellules (potentiel d’action).

La contraction des oreillettes est appelée « systole auriculaire » et le relâchement des oreillettes
« diastole auriculaire ».

La contraction des ventricules est appelée « systole ventriculaire » et le relâchement des ventricules
« diastole ventriculaire ».

-42-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Physiologie du cœur : circulation sanguine

À chaque battement : le sang pauvre en oxygène arrive au cœur droit par les veines caves. Il y
entre par l’OD, et en est chassé par sa contraction qui le déplace dans le VD. La systole
ventriculaire propulse à son tour le sang du VD vers les poumons où il va se charger en oxygène.

De retour au cœur par les veines pulmonaires, le sang s’accumule dans l’OG puis, lors de la systole
auriculaire, passe dans le VG qui lors de la systole ventriculaire l’envoie vers le reste des organes
par l’artère aorte.

-43-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Physiologie du cœur : les contractions cardiaques

La systole (contraction) et la diastole (relâchement) auriculaire et ventriculaire sont commandées


par l’activité électrique du cœur.

Pour se faire, trois types de cellules spécialisées rentrent en jeu :

- des cellules dites automatiques : génèrent les stimulations électriques.


- des cellules de conduction : transmettent les stimulations électriques.
- des cellules de contraction : cellules musculaires du cœur.

Nous allons voir dans la suite que cette activité électrique doit répondre au besoin d’asynchronisme
entre les contractions des oreillettes et des ventricules, c’est à dire chaque partie doit se contracter
ou se relâcher à un moment donné pour remplir la fonction qui lui est attribuée.

-44-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Physiologie du cœur : les contractions cardiaques

Tout d’abord, les cellules dites automatiques : ce sont les cellules du nœud sinusal qui engendrent
spontanément et périodiquement des micro-courants (stimulations électriques).

Les micro-courants sont ensuite transmis aux cellules de contraction (myocytes) du cœur grâce aux
cellules de conduction.

Les micro-courants vont déclencher la contraction des cellules auriculaires (des oreillettes) et
ventriculaires selon un processus bien définit et qui répond aux besoins de la circulation sanguine.

-45-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Activation électrique du cœur : chemin emprunté par les PA

La première partie du cœur qui s’active sont les cellules qui composent le nœud sinusal.

Ces cellules automatiques génèrent spontanément des PA (des micro-courants), qui se propagent
dans les oreillettes gauche et droite, entraînant ainsi leur contraction.

La dépolarisation (PA) atteint ensuite un deuxième amas de cellules automatiques : le nœud


Auriculo-Ventriculaire (nœud AV).

-46-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Activation électrique du cœur : chemin emprunté par les PA

A partir du nœud AV, un réseau de cellules assure la conduction de la dépolarisation à l’ensemble


du myocarde ventriculaire en passant par :

- le tronc du faisceau de His,

- les branches droite et gauche du faisceau de His,

- et enfin par le réseau de Purkinje.

Ce qui provoque la contraction des ventricules du cœur.

-47-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Activation électrique du cœur : résumé des étapes de contraction

Pour résumer le processus d’activation cardiaque :

1) naissance des PA au niveau du nœud sinusal,

2) propagation des PA aux oreillettes : contraction des oreillettes,

3) atteinte du nœud AV et propagation des PA au tronc et branches du faisceau de His et descente


jusqu’au réseau de Purkinje.

4) dépolarisation du tissu myocardique : contraction des ventricules.


(3) (4)
(2)
(1)

Nœud sinusal Nœud AV


Faisceau de His Réseau de Purkinje
-48-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Activation électrique du cœur : les PA et l’ECG

L’ECG résulte à chaque instant de la somme des potentiels électriques (PA) de toutes les cellules
cardiaques dédiées à l’automatisme, la conduction et la contraction (NS, oreillettes,
AV,...,ventricules).

Il est mesuré à la surface de la peau et représente les différentes ondes électriques P, QRS, T et U.

-49-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Activation électrique du cœur : la lecture de l’ECG

Un cycle de l’ECG est représenté par un ensemble d’oscillations commençant par l’onde P, suivie
de l’onde composée QRS, de l’onde T et enfin de l’onde U.

1) L’onde P représente la contraction des oreillettes.

2) Le complexe QRS représente la contraction des ventricules. Il comprend trois parties : la


première déflexion négative est l’onde Q, suivie d’une déflexion positive appelée onde R et se
termine par une déflexion négative appelée onde S.

-50-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Activation électrique du cœur : la lecture de l’ECG

3) L’onde T représente la relaxation / relâchement des ventricules.

4) L’onde U : c’est une onde positive de faible amplitude et dont l’origine demeure inconnue.

Le signal ECG est périodique : l’intervalle R-R détermine la fréquence du cœur dite, rythme
cardiaque (un adulte en bonne santé et au repos, a un rythme de 80 pulsations / minute).
-51-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : matériel utilisé

L’appareil qui permet de réaliser des tracés ECG, est connu sous le nom de l’électrocardiographe.

Sur la photo, le premier électrocardiographe inventé par Willem Eindthoven : où l’on voit que les
deux poignets et le pied gauche de la personne sont plongés dans une solution d’eau salée
(habituellement on utilise un gel conducteur).

-52-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : matériel utilisé

Aujourd’hui, il existe une grande variété d’électrocardiographes, par exemple :

- des boitiers de petites tailles reliés aux différents fils d’électrodes avec affichage de l’ECG sur
écran incorporé et / ou impression sur papier millimétré.

- des petits boitiers que l’on peut connecter à un ordinateur / écran extérieur pour visualiser
l’ECG.

-53-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : matériel utilisé

Quel que soit le fabricant de l’électrocardiographe, le principe de fonctionnement est le même.

L’instrument est composé d’éléments suivants :

- des électrodes : pour capter les différents signaux (dérivations).


- amplificateur multivoies : les signaux mesurés sont généralement faibles (de l’ordre du mV).
- bloc de traitement (BT) : circuits de filtrage, de conversion A / N,…
- un enregistreur ou moniteur (oscilloscope).
- Autres : circuits de protection du patient,…

Electrodes

Ecran / papier BT A

-54-
II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : les dérivations

Afin de réaliser l’acquisition d’un tracé ECG, des électrodes sont placées au niveau des différents
membres (bras / poignets et les jambes / chevilles) du patient ainsi que sur son thorax.

L’ECG standard comporte au minimum 12 dérivations :

- 6 dans le plan frontal (les dérivations des membres) : les signaux D1, D2, D3, aVR, aVL et aVF.
- 6 dans le plan horizontal (les dérivations précordiales) : les signaux V1, V2,…, V6.

Les électrodes doivent être placées correctement


en respectant un code couleur universel :

« Jeune Voyou Non Recommandable »

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II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : les électrodes frontales

Les dérivations des membres explorent le champ électrique cardiaque dans un plan frontal.

Les électrodes mesurent deux types de dérivations :

- bipolaires ou « standards » qui forment le triangle d’Einthoven : D1, D2 et D3.

- unipolaires aVR , aVL et aVF : elles se servent des mêmes électrodes. Mais ici, chaque électrode
est prise comme pôle (+) avec pour référence (-) les 2 autres électrodes.
V : Voltage; R : Right (bras droit); L : Left (bras gauche); F : Foot. La lecture ainsi obtenue doit
être amplifiée pour être lue sur le tracé, d’où le a : augmented (amplifié),

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II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : les électrodes précordiales

Les dérivations précordiales V1, V2,… et V6 sont unipolaires et explorent l’activité électrique
cardiaque dans le plan horizontal : V1, V2 explorent le VD, V4, V5 et V6 explorent le VG et V3 la
zone intermédiaire.

La position de chaque électrode sur le thorax doit être précise comme le montre les figures ci-
dessous.

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II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : exemple d’ECG

Voici un exemple typique d’ECG obtenu sur papier millimétré.

Ce tracé indique les différentes dérivations : D1, D2, D3, aVR, aVL, aVF, V1,… et V6.

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II-2/ Mesure de l’activité électrique du cœur

Enregistrement de l’ECG : exemple de lecture d’ECG

Voici quelques exemples de lecture de l’ECG :

- détermination du rythme cardiaque R – R : souvent mieux examiné en D2.


- ECG normal, l’onde P est positive : les meilleures dérivations de lecture sont D1, D2.
- ECG normal, le complexe QRS doit être fin.

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : définitions

A chaque instant, les cellules du cerveau (neurones) communiquent entre elles et échangent des
informations produisant ainsi une activité bioélectrique.

L’électroencéphalographie est l’enregistrement et l’analyse des signaux bioélectriques du cerveau.

Ces signaux sont enregistrés sur le scalp (cuire chevelu) et le tracé obtenu constitue ce que l’on
appelle un électroencéphalogramme (EEG).

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : le rôle

L’EEG est utilisé :

- en médecine pour détecter les dysfonctionnements du cerveau essentiellement des épilepsies.


Celles - ci se manifestent chez le patient sous forme de mouvements incontrôlés, des sensations
inhabituelles,...

Il est également utilisé pour le diagnostic : d’un état de mort cérébrale (tracé nul), des troubles
du sommeil, des lésions cérébrales (hémorragie cérébrale,…),…

- dans la recherche en neurosciences pour comprendre le fonctionnement du cerveau et localiser


les étapes de traitement d’un stimulus.

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : les électrodes

Afin de recueillir les signaux de l’EEG, on utilise trois types d’électrodes :

(1)
- des électrodes tampons (1),

- des électrodes cupules (2),

- des électrodes aiguilles (3).

(2)

(3)
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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : les électrodes

Les électrodes sont introduites dans un casque et / ou collées à la surface du cuire chevelu à l’aide
d’une patte conductrice.

Il existe aussi des bonnets avec des électrodes intégrées.

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : positionnement des électrodes

Les différentes électrodes doivent être placées à des endroits bien définis :

- l’emplacement est standardisé par une nomenclature internationale appelée : « système 10/20 ».
- chaque électrode porte un nom précis.
- les chiffres pairs indiquent le côté droit, les impairs le côté gauche et z la ligne médiane.
- les électrodes doivent être équidistantes d’avant en arrière et de droite à gauche.

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : le système complet

Le système d’enregistrement est composé en plus des électrodes d’éléments suivants :

- stimulation extérieure : sonore, visuelle, …


- amplificateur multivoies : pour amplifier les signaux mesurés sur chaque voie.
- interface A / D : conversion des signaux analogiques mesurés en signaux numériques.
- moniteur : visualisation de l’EEG.
- cage de Faraday : éviter les parasites.

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : exemple d’EEG

Lorsqu’on présente un stimulus à un patient (un son, une image, ouverture et fermeture des
yeux,…), la région cérébrale qui traite ce stimulus va modifier son activité neuronale et donc
l’activité électrique recueillie.

Voici un exemple d’EEG obtenu lors de l’ouverture et la fermeture des yeux :

Pour une personne normale, l’ouverture des yeux ne conserve que les rythmes rapides.
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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : exemple d’EEG

Voici un deuxième exemple d’EEG activé par hyperpnée HPN (augmentation de la respiration) :

Observation d’un ralentissement : apparition d’ondes lentes (θ ou δ).

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : exemple d’EEG

Voici un 3ième exemple d’EEG activé par stimulation lumineuse intermittente : des éclairs lumineux
intenses (de fréquence 1 à 60 Hz) sont produits par une source placée à 30 cm des yeux du patient.

Pour une personne normale, on observe un photoentrainement de l’activité électrique du cerveau.


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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : les différents rythmes

Sur un tracé EEG on peut observer différentes activités électriques cérébrales rythmiques.

Ces rythmes notés α, β, δ et θ sont identifiés par :

- leur fréquence (Hz) ou (cycle /s),


- leur amplitude (µV),
- leur morphologie,
- leur localisation.

*veille calme: yeux fermés, pas d’activité motrice, pas


d’activité intellectuelle.

**veille active: yeux ouverts.

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II-3/ Mesure de l’activité électrique du cerveau

Enregistrement de l’EEG : l’examen en milieu clinique

Pour pouvoir interpréter les tracés EEG obtenus en milieu clinique et diagnostiquer des maladies,
on regarde les points suivants :

Rythme de fond

- Fréquences ?
- Localisation ?
- Présence de rythmes inhabituels ?
- Réactivité à l’ouverture
et à la fermeture des yeux ?

L’hyperpnée

- Provoque-t-elle un ralentissement ?
- Déclenche-t-elle des anomalies ?

La stimulation lumineuse intermittente

- Provoque-t-elle un photo-entraînement ?
- Normal ?
- Pathologique ?
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