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ROYAUME DU MAROC
UNIVERSITE HASSAN 1er - SETTAT
INSTITUT SUPERIEUR DES SCIENCES DE
LA SANTE
Licence Professionnelle :
TRRR & TIMB
• Un rayonnement est dit ionisant quand il est susceptible d’arracher des électrons à
la matière ;
• Est un transport d’énergie : sans énergie, pas de rayonnement ionisant donc pas de
radioprotection puisque c’est l’énergie transférée à la matière qui va occasionner
des dégâts dans celle-ci ;
• une particule ou une onde électromagnétique vont céder leur énergie d’une façon
bien caractéristique.
Lorsqu’un électron passe au voisinage d’un noyau, il est attiré par ce dernier. Il
subit ainsi une déviation importante et perd une partie de son énergie sous forme
de rayonnement électromagnétique dit « rayonnement de freinage » ou «
Bremsstrahlung », ce qui le ralentit.
Effet de freinage
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Spectre continu
Dans le domaine des énergies utilisées en radiologie, les interactions entre les
photons X et la matière se font essentiellement par effet photoélectrique et par effet
Compton.
L’effet Compton est, quant à lui, considéré gênant car il est à l’origine du
rayonnement diffusé nocif pour la qualité de l’image et pour la sante du patient et du
personnel (radioprotection).
1. Le tube à rayons X
Le tube est l'élément essentiel d'une chaîne radiogène : c'est même le maillon
limitant. Il est utilisé en radiologie conventionnelle mais aussi en radiologie
vasculaire numérique et en tomodensitométrie et les performances qui lui sont
demandées sont très différentes.
• Grande puissance pour réaliser des radiographies avec un temps de pose très
court afin de diminuer le flou de mouvement ;
• Grande finesse de foyer pour obtenir des images de grande résolution spatiale en
diminuant le flou géométrique.
1. Le tube à rayons X
Le tube de Coolidge doit posséder trois éléments technologiques nécessaires à la
création de rayons X :
2. Le tube de Coolidge
2.1. Source d’électrons :
2. Le tube de Coolidge
2.2. Différence de potentiel :
Les électrons situés autour du filament sont attirés vers la cible par une différence de
potentiel élevée pouvant varier de 40 à 150 kV. Le filament fait alors office de cathode
et la cible d’anode. Plus la différence de potentiel est élevée, plus l’accélération est
grande, plus l’énergie cinétique des électrons est importante, et plus les rayons X seront
énergétiques, donc pénétrants.
2. Le tube de Coolidge
2.3. Cible :
La cible, dont l’objectif est créer un décélération brutale de électron lors de l’impact,
doit être suffisamment dense mais aussi bonne conductrice de chaleur. En effet, la
perte brutale d’énergie cinétique des électrons lors du choc est transformée : en
chaleur (99%) et en rayons X (1%).
Le rendement d’un tube en termes de rayons X est ainsi très faible
Selon le rythme de ces échanges énergétiques, il est possible de définir une puissance
absorbée et une puissance d'émission.
Pe = ε/t Or ε = ½.k.n.Z.U2
n : nombre d’électron ;
Pe = K.Z.I.U2 Z : numéro atomique ;
e : Charge de l’électron 1,6.10-19 Coulomb ;
η = Pe/Pa = K.Z.U
Remarque : il est à noté que ce rendement ne plus de l’intensité du courant anodique
et qu’il est très faible, de l’ordre de 1 à 2 %
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Une anode froide n’est pas apte à subir des charges importantes, il faut la réchauffer
progressivement. Pour cela, des «tirs» de chauffage progressif (dans le vide) à a chaque
mise en route sont recommandés :
1. Le générateur
Le tube à RX est alimenté par un générateur qui adapte le courant électrique du secteur
aux besoins du tube
1. Le générateur
Il comporte 2 circuits principaux :
Il est contenu dans une armoire électronique reliée au tube par des câbles électriques.
1. Le générateur
4. Minuterie d’exposition
Est un circuit annexe qui commande le début et la fin de l’émission des rayons X, c’est-
à-dire le temps de pose, aussi bien en image statique (graphie) qu’en imagerie
dynamique (scopie). Cette fonction passe par deux étapes :
Le temps de préparation :
• Chauffage + stabilisation de la température du filament ;
• Lancement de la rotation de l’anode à vitesse constante ;
• Mise sous tension des appareils auxiliaires (Potter, table, cellules…).
L’exposition :
• En mode statique : pouvoir stopper, à un moments précis, l’alimentation du
tube ;
• En mode dynamique : obtenir des coupures de courant cadencées avec une
précision d’au moins 10 millisecondes.
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1. Image radiante
Après la traversée d’un milieu, le faisceau X est atténué et modifié en fonction des
structures rencontrées.
Ce faisceau ou « image radiante » peut se représenter sous la forme d’un relief qui
dépend :
1. Image radiante
1.1. Différences formes et d’épaisseurs :
Si le milieu est homogène et d’épaisseur constante, l’intensité du faisceau diminue
avec l’épaisseur traversée.
1. Image radiante
1.2. Différences de densités :
Si le milieu est hétérogène, le relief du faisceau émergent est plus prononcé quand la
différence de densité des structures traversées est importante.
1. Image radiante
1.3. Influence du diffusé :
Le rayonnement diffusé naît des interaction Compton qui se produisent lors de la
traversée du milieu par les rayons X.
1. Image radiante
1.4. Profil d’absorption et profil d’intensité :
Le relief du faisceau émergent (image radiante) peut être illustré par 2 courbes :
3. Qualité de l’image
– La fidélité ;
– Le contraste ;
– La définition (netteté de l’image) ;
– La résolution spatiale.
3. Qualité de l’image
3.1. La fidélité :
Pour avoir une image fidèle d’un objet il faut tenir compte des règles d’optique
radiologique. Les incidences (inclinaison du tube et positionnement du patient) sont une
adaptation de ces règles.
3. Qualité de l’image
3.2. Le contraste :
• C’est la différence d’opacité entre deux points voisins sur l’image.
• Contraste de forme (d’épaisseur) : un même objet présentant des variations
d’épaisseur aura une opacité variable.
3. Qualité de l’image
3.3. La définition de l’image :
La définition (netteté) de l’image dépend des flous. Une image est nette
quand les flous sont faibles et équilibrés.
On distingue :
– Flou géométrique ;
– Flou cinétique ;
– Flou de diffusé ;
– Flou de détection.
3. Qualité de l’image
3.3. La définition de l’image :
1- Flou géométrique:
• Le foyer d’émission des RX n’est pas ponctuel et l’objet n’est pas directement au
contact du récepteur.
3. Qualité de l’image
3.3. La définition de l’image :
2- Flou cinétique :
3. Qualité de l’image
3.3. La définition de l’image :
3- Flou du détecteur :
• Il est dû au parcours des électrons dans le détecteur et à la réabsorption des photons
de fluorescence K
3. Qualité de l’image
3.3. La définition de l’image :
4- Flou du diffusé :
Le rayonnement diffusé se manifeste par une ombre à la périphérie de chaque
organe, altérant le contraste et la définition de l’image
– Les diaphragmes ;
– Les cônes localisateurs ;
– Les systèmes de compression ;
– La grille anti-diffusante ;
– La technique de l’air-gap.
3. Qualité de l’image
3.4. La résolution spatiale :
La résolution spatiale est la plus petite distance que l’on peut observer entre deux
objets. Cette distinction s’exprime en paire de lignes par millimètre (pl/mm) ou par
centimètre (pl/cm), et permet de de comparer les performances de la chaîne de
détection et de visualisation.
2. Air-gap
• La technique de l’air-gap réduit l’effet du diffusé prenant naissance dans le corps du
patient.
• Les rayons diffusés les plus obliques par rapport à l’axe du rayon directeur ne se
dirigent pas vers le détecteur et ne composeront pas l’image finale.
• Les rayons diffusés de faible énergie sont stoppés dans l’air et ne parviennent pas
jusqu’au détecteur.
• Application : télé-thorax.
2. Air-gap
Principe de l’Air-Gap :
– Augmentation de la distance sujet-détecteur
=>diminution du rayonnement diffusé.
– Augmentation de la distance Foyer-sujet
=>Compensation de l’agrandissement.
3. Grille Antidiffusante
• Permet (comme l’air-gap) de réduire le diffusé créé dans le corps du patient.
Constitution :
• Les lamelles de Pb sont focalisées vers un point précis : la focale de grille qui doit
coïncider avec la source de RX.
3. Grille Antidiffusante
• Son efficacité n’est pas totale car quelques photons diffusés peuvent traverser la
grille (angle limite).
3. Grille Antidiffusante
Caractéristiques :
• Pas de grille : nombre de lames par unité de distance. Plus il est élevé, plus la grille
est efficace. N = 1/(D+d).
• Angle limite : inclinaison des lames par rapport au RD, au dessus duquel les RX
sont arrêtés par la grille. Tan  = 1/R = D/h
• Facteur Bucky : facteur par lequel il faut multiplier la charge mAs Pour compenser
l’atténuation des RX par la grille. Ce facteur est lié au rapport de grille et à la
tension utilisée B = mAs avec grille/mAs sans grille.
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3. Grille Antidiffusante
Caractéristiques :
1. Principe
Pour obtenir un cliché ayant de bons critères photographiques (contraste,
noircissement), il faut effectuer différents réglages : manuel ou semi-automatisés.
1. Principe
• En numérique, le réglage des mAs doit être adapté aux performances du système de
détection de manière à obtenir un bon rapport S/B et un dépôt de dose adapté.
Contrairement au film, la technologie numérique n’est pas sensible à la
surexposition.
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Le film n’est plus marquée directement par les RX mais par des photons de
fluorescence produits par interaction du faisceau X avec l’écran
L’ensemble du couple est contenu dans une cassette en plastique
radiotransparent qui sert à :
• Protéger le couple de la lumière ;
• Protéger le couple de toute manipulation ou de chocs directs ;
• Solidariser l’ensemble.
On distingue deux types de configuration : monocouche et bicouche.
• Support en polyester : solide, peu dense, hydrofuge et peu sensible aux variations
de température ;
• Une ou deux émulsions sensibles aux photons lumineux et qui comprend : des
cristaux de bromure d’argents (AgBr) à 95 %, une gélatine qui lie les cristaux, un
sensibilisateur chromatique ne rendant le film sensible qu’à une partie du spectre
lumineux et stérilisant (contre le noisissure) ;
• 1er écran : - Une couche sensible aux RX convertit les RX en photons lumineux.
- Une photocathode qui, sous l'action des photons lumineux, libère par
effet photo-électrique des électrons de luminance faible
• Tube à vide : Il permet l'accélération des électrons et leur focalisation vers une
fenêtre de sortie: d’où augmente l’intensité du signal.
• 2ème écran : recueille les électrons accélérés et les convertit en image de forte
intensité lumineuse
• Mémoriser une image statique avec très peu de rayons X émis (faible dose reçue par
le patient) ;
• Présente sous forme de cassettes et est en soit une version numérique du couple
écran-film conventionnel.
Beaucoup d'artefacts sont liés à des erreurs techniques qu'il est possible de
corriger.
• Lorsque le film radiographique est voilé, les parties non exposées du film (marqueur
métallique, cache pour l'identification ...) sont aussi noircies et l'image perd une
partie de son contraste.
• Le film peut avoir été voilé par la lumière dans la chambre noire au moment du
chargement et déchargement de la cassette, ou au moment du développement. Il est
important de s'assurer de l'étanchéité à la lumière de la pièce (en particulier porte et
fenêtre) en localisant les fuites après une adaptation des yeux à l'obscurité.
• La tension (kV) contrôle l'énergie des rayons X et a une influence sur le contraste de
l'image radiographique. Lorsque la tension augmente, le contraste diminue. Un
manque de contraste peut être dû à une tension trop élevée.
• La présence d'un rayonnement diffusé entraîne l'apparition d'un voile uniforme sur
la radiographie et a pour effet de diminuer le contraste. Divers moyens permettent de
lutter contre le rayonnement diffusé, dont la grille antidiffusante est le plus efficace.
• La trame de la grille est particulièrement visible lorsque la grille est fixe et que les
lamelles de la grille sont épaisses. Pour corriger ce défaut, on peut soit utiliser une
grille mobile (Potter-Bucky) ou une grille à lamelles fines, peu visible sur la
radiographie.
Toute trace ou image présente sur le film qui ne provient pas de la projection
radiographique des structures à étudier peut être considérée comme un artefact. Il peut
s'agir de la projection d'objets non désirés, présents sur l'animal ou la table, ou provenir
du récepteur d'image (écran, film, développement). Ces artefacts peuvent parfois
conduire à des erreurs de diagnostic s'ils ne sont pas correctement identifiés.
• Les artefacts liés à l'écran sont toujours blancs (clairs) et se retrouvent au même
endroit sur le film à chaque fois que la même cassette est utilisée.
• Si le film radiographique est plié ou est soumis à une pression importante localisée
lors de sa manipulation, il apparaît une trace noire à l'endroit de la pliure ou de la
pression. Lorsqu'il est dû à une pliure en coin du film, cet artefact apparaît en forme
de "coup d'ongle".
• Lorsque le film est mouillé avant le développement par des gouttes d'eau ;
• Des marques de doigts peuvent apparaître sur le film développé lorsque le film a été
manipulé avec des mains humides ou grasses ;
• Si, au cours du développement, le film est contre la paroi de la cuve ou que deux
films sont en contact par une de leur surface ;
• Lorsque le film est mal fixé, le support conserve une opacité blanche ou légèrement
rosée, à la sortie du bain ;
• Un film mal rincé garde des traces de produits chimiques et en particulier de
fixateur.