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I- Définitions:
Le cancer est un terme général appliqué à un grand groupe de
maladies qui peuvent toucher n'importe quelle partie de
l'organisme.
C’est la division anarchique, incontrôlable et incessante d’une
cellule mutée.
Les cellules prolifèrent d’abord localement, sans franchir la
membrane basale : c’est un carcinome « in situ ». Puis elles se
propagent dans le tissu avoisinant et commencent à se
dédifférencier: c’est un cancer « infiltrant ».
Quand les cellules cancéreuses sont néovascularisées et
totalement dédifférenciées, elles ont la capacité de migrer à
travers les vaisseaux sanguins et lymphatiques, par lesquels elles
vont coloniser des tissus à distance : ce sont des « métastases ».
Selon l’OMS, l'une de ses caractéristiques est la prolifération
rapide de cellules anormales qui peuvent essaimer dans d'autres
organes, formant ce qu'on appelle des métastases.
A:Carcinome bourgeonnant de la
lèvre inférieure,
B: carcinome ulcéré de
l’hémilangue gauche,
C: carcinome bourgeonnant du
bord libre droit de langue,
D: carcinome ulcéro‐nécrotique de
langue et du plancher buccal,
Cancer ORL
Cancer de la gencive mandibulaire
La radiothérapie est un traitement locorégional des cancers.
Elle consiste à utiliser des rayonnements (on dit aussi rayons
ou radiations) pour détruire les cellules cancéreuses en
bloquant leur capacité à se multiplier.
Son objectif est double:
1- Détruire les cellules cancéreuses en déposant le maximum
de dose prescrite sur le volume tumoral (condition d’une
survie prolongée et meilleure couverture tumorale),
2- Préserver et protéger le mieux possible les tissus sains et
les organes avoisinants (pas de complications).
II- Historique et évolution de la radiothérapie:
Découverte des RX par Röntgen en1895,
1896 : découverte des propriétés radioactives de l’Uranium
(Becquerel),
1898 : découverte du Radium (P. & M. Curie),
1901 : premières applications de Radium à l’hôpital Saint Louis,
Jusqu’en 1950 RX 250 KV,
Système hématopoïétique:
La peau:
Les VADS:
Le tube digestif:
Poumon:
La vessie:
Les gonades:
Os et cartilage:
Les tumeurs radio-induites:
Autres:
X- Sources, techniques, et dispositifs de traitements et de
simulation usuels dans un service de radiothérapie:
Réseau médical
c- Technique d’IMRT ou RCMI:
IMRT: Radio-Thérapie par Modulation d’Intensité ou RCMI:
Radio-Thérapie conformationnelle par Modulation d’Intensité: est la
modulation de l’intensité par variation volontaire de la fluence
(quantité de photons par unité de temps) des faisceaux en cours de la
séance,
Un nouveau type de radiothérapie conformationelle représente un
bouleversement technique et conceptuel dans la pratique quotidienne
des radiothérapeutes.
La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité
repose sur la variation volontaire et maîtrisée de la dose au sein même
du faisceau.
Grâce à des systèmes de collimation dynamique, il est désormais
possible de faire varier rapidement la forme de la région irradiée
pendant le traitement, selon une programmation définie à l’avance, Il
devient possible d’irradier des tumeurs de forme concave, ce qui était
impossible même avec (RTC3D).
-Technique « step and shoot » (l’IMRT statique):
C’est la division du champ en plusieurs sous-unités,
La fenêtre de traitement bouge d’un bout du champ à l’autre,
A chaque segment son nombre d’UM calculé sera délivré.
Pas d’irradiation durant le mouvement des lames,
Fluence délivrée par une somme de champs statiques
- Technique de « la fenêtre glissante »: En bougeant les lames du
MLC pendant l’irradiation (IMRT dynamique),
Les barres du MLC se déplacent quand on administre la radiation.
L'intensité des faisceaux varie dans la zone de traitement.
La tumeur reçoit la radiation en provenance d'une série de petits faisceaux
d'intensités différentes.
On a recours à un MLC pour modeler ces petits faisceaux.
On emploie la technique à feux croisés (faisceaux émis d'au moins deux
directions différentes au même moment), ce qui permet d'administrer une
dose constante tout en épargnant les OAR,
L’IMRT sculpte les faisceaux de façon très précise et permet à la dose
administrée d’être ajustée selon les différentes parties de la zone de
traitement.
L’IMRT permet d'administrer la radiation de façon ciblée.
Meilleure « conformation » de la cible,
Meilleure homogénéité de la dose à l’intérieur de la cible,
Limitation de l’exposition des organes sains,
Augmentation de la dose tumorale.
Gradients de dose plus importants aux bords de la cible,
Outils nécessaires:
En plus de ceux de la RC3D,
Alourdissement de la logistique de traitement pour des
bénéfices évidents.
Logiciels dosimétriques puissants,
Planification inverse (optimisation de la fluence des faisceaux
à partir des contraintes prescrites),
Outils de transfert (logiciels et réseaux) et d’automatisation
des traitements,
Contrôle de qualité rigoureux et renforcé,
Plus de temps médecin, physicien, manipulateur
Planification dosimétrique de L’IMRT: Planification inverse
KV-CBCT
KV-CBCT: C’est un système autonome est composé de deux parties
supportées par des bras robotisés, attachées de part et d’autre de
l’accélérateur au niveau du statif ce qui permet de rétracter ces deux
bras lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
C’est la solution développée par les sociétés Varian et Elekta dans leurs
modèles de On-Board Imager (OBI), et X-ray Volumetric Imager
(XVI), respectivement.
Bras comportant un tube à rayons X
Vidéo à voir
- RAR avec respiration libre:
Vidéo à voir
Vidéo à voir
f- La technique VMAT (Volumetric Modulation Arc Therapy) d’Elekta
ou RapidArc de Varian :
Elle fait la synthèse des dernières évolutions techniques de la radiothérapie
en associant la radiothérapie conformationelle guidée par l’image conjuguée à
la modulation d’intensité.
C’est une forme sophistiquée d'IMRT rotationnelle dans laquelle la dose
d'irradiation est délivrée à la tumeur lors de la rotation continue de 360º de
l'unité de traitement.
Le traitement se déroule avec des débits variables, délivrés en continu selon
des tirs multiples en faisceaux très excentrés.
La distribution de la dose se dépose de façon précise, en redessinant la
forme de la tumeur et s'adaptant à la forme de celle-ci, cette technique permet
de réaliser plus rapidement le traitement comparativement à d'autres
techniques.
Contrairement aux traitements IMRT traditionnels, au cours desquels la
machine doit tourner plusieurs fois autour du patient ou s'arrêter et redémarrer
à plusieurs reprises pour traiter la tumeur sous différents angles, la
technologie VMAT/RapidArc est en mesure de délivrer la dose à l'ensemble
de la tumeur dans une rotation à 360 degrés, généralement en moins de deux
Les organes sains sont préservés lors de l’irradiation des tumeurs
voisines.
Le processus pour délivrer des doses par technique VMAT est très
complexe. Il nécessite des experts en radiophysique et en dosimétrie.
Une assurance qualité est obligatoire à chaque étape du processus.
Vidéo à voir
VMAT IMRT
2 – Les appareils de traitement les plus usuels en radiothérapie:
59 Co
27 + 10n 60 Co
27 +
La période radioactive du cobalt 60 = 5,26 ans.
Activité d’une source de cobalt 60 décroît de 1% par mois.
La source doit être changée après 5ans, toute fois et pour des
considérations financière cette durée est largement dépassée.
La source de Cobalt60 (sous forme de billes ou de plaquettes) contenue à
l'intérieur d'une capsule cylindrique en acier inoxydable et scellée par
soudage. Un joint doublement soudé est utilisé pour empêcher toute fuite de
la matière radioactive.
Le diamètre typique de la source cylindrique est compris entre 1à 2 cm; la
hauteur du cylindre est d'environ 2,5 cm. Plus le diamètre de la source est
petit, plus sa pénombre physique est petite et plus la source est chère.
Souvent, un diamètre de 1,5 cm est choisi comme compromis entre le coût et
la pénombre.
Grains Disque
Les activités typiques de ces sources sont de l’ordre de 5000 à 10 000 Ci
(185 à 370 TBq) avec un débit de dose typique à 80 cm de la source de
l'ordre de 100-200 cGy / min.
L’irradiation est homogène sur toute la surface en regard du collimateur.
L’émission de rayonnement est composée de deux photons gamma de 1,17
Mev et 1,33 MeV. On donne habituellement l’énergie moyenne de 1,25 MeV
Ni60**
1. Protection en plomb ;
2. Barillet porte source en
tungstène qui tourne pour
mettre la source en position de
traitement (A) ;
3. Protection en Uranium
appauvri ;
4. Source de cobalt 60 en
position arrêt faisceau ;
5. Lampe de simulation ;
6. Pré-collimateur ;
7. Support mobile ;
8. Collimateur ;
9. Prolongateurs amovibles ;
10. Axe du faisceau du
rayonnement.
Tête de télécobalt avec son système de collimation.
- Données dosimétriques:
Energie moyenne: 1.25Mev
Profondeur du maximum dans l’eau est de 0.5cm pour un champ de (10*10) cm2 à la
‘DSP’ = 80cm,
Courbe de rendement en profondeur d’un faisceau de cobalt 60« Alcyon»,
pour un champ de référence (10*10) cm2 à la ‘DSP’ = 80cm.
2.1- Accélérateurs linéaires de particules «linacs» :
- Introduction :
Les linacs médicaux sont des accélérateurs qui accélèrent la cinétique
des électrons des énergies de 4 à 25 MeV en utilisant des champs RF
allant de 103 MHz (bande L) à 104 MHz (bande X), dont la majorité
fonctionnant à 2856 MHz (bande S).
On en distingue deux grandes catégories d’accélérateurs :
- Les accélérateurs linéaires « Linac »,
- Les accélérateurs circulaires « Cyclotrons ».
Différents types de linac sont disponibles pour une utilisation
clinique. Certains fournissent des rayons X uniquement dans la
gamme 4MV ou 6 MV, tandis que d’autres fournissent à la fois des
rayonsX et électrons avec différentes énergies. Un linac moderne
fournira deux énergies de photons (6MV et 18 MV) et plusieurs
énergies d'électrons (par exemple 6, 9, 12, 16 et 22 MeV).
Sa technologie est complètement différente de celle du l’appareil de
cobalthérapie car il est totalement informatisé et doté d’un système de
contrôle et d’enregistrement des paramètres «Record and Verify»).
- Histoire et évolution des accélérateurs linéaires :
Première génération:
- Première machine était construite en
1952 à Hammersmith,
Siemens
Photos d ’accélérateurs des trois principaux constructeurs
- Composants d’un accélérateur linéaire:
Composants généraux: Les linacs sont généralement montés de
manière isocentrique et les systèmes opérationnels sont répartis sur
cinq sections principales et distinctes de la machine à savoir:
- Le bras;
- Le support du bras ou portique;
- L’armoire de modulateur;
- La table de traitement;
- Les consoles de commande et de contrôle.
Composants techniques :Les composants constituant le faisceau
principal d’un linac médical moderne sont généralement regroupés en
six classes:
- Système de génération d'énergie RF;
- Système d'injection;
- Guide d'ondes ou section accélératrice;
- Système auxiliaire;
- Système de transport de faisceau;
- Système de collimation et de surveillance de faisceau.
Schéma d’un linac médical moderne.
Déviation:
- Position
Cible
- angle Section accélératrice
Diffuseurs
Egalisateurs
Canon à électrons
Chambre D’ionisation :
Collimateur primaire
Un collimateur secondaire constitué de mâchoires asymétriques
(X1,X2) et (Y1,Y2) , servant à délimiter des champs d’irradiation de
forme carrée ou rectangulaire dont la dimension maximale est de 40 ×
40 cm² au niveau de l’isocentre. La Commission internationale
électrotechnique recommande que la transmission du signal du faisceau
primaire des rayons à travers ce collimateur ne doit pas dépasser 2% de
la valeur de faisceau ouvert.
Les mâchoires X1 et X2
Les mâchoires Y1 et Y2
Un collimateur multi lames MLC (Multi Leaf Collimator)
constitué de plusieurs lames fines avec deux largeurs 0.5 et/ ou 1cm,
deux types se présentent, le premier est de 80 lames de 1cm de
largeur, le deuxième est constitué de 120 lames dont 40 lames de
1cm placées de part et d’autre du collimateur et 80 lames de 0.5cm
placées au milieu. La majorité des accélérateurs modernes sont
équipés de ce genre de collimateur qui permet de générer différents
champs en protégeant les tissus sains sans l’utilisation des caches.
Le MLC n’est utilisé qu’en mode photons.
MLC à 80 lames.
Imageur portal peut effectuer une rotation de 0 à 360° dans les deux
sens (horaire et anti horaire), permettant avec différentes séquences
d’imagerie l’acquisition d’images ( avant, pendant, après irradiation).
Ces images, dites images portales, montrent exactement la zone
irradiée d’où leurs fortes utilités pour la vérification des traitements et
le positionnement du patient.
Table de traitement
Principe de base d’un LINAC:
Dans la conception de base de l'accélérateur, un filament chauffé fait bouillir un nuage
d'électrons. Ces électrons sont ensuite accélérés par un champ électrique appliqué entre
le filament (cathode) et une fine fenêtre métallique (anode). Les linacs cliniques
fonctionnant dans la région du MeV nécessitent un guide d'ondes d'accélération pour
atteindre l'accélération requise sur une distance raisonnable. Les électrons frappent
ensuite une cible (où ils produisent des rayons X de Bremsstrahlung) ou une feuille de
diffusion (pour répartir spatialement le faisceau d'électrons). Enfin, le faisceau peut être
davantage conformé dans la tête de traitement.
Composants techniques:
Système d'injection dit aussi canon à électrons :
C’est est un tube à vide très résistant, fait en céramique. Sa principale fonction est
de produire des électrons fondée sur l’effet thermoélectronique et l’accélération
des e- dans une structure comparable à un tube cathodique. Le vide qui règne dans
ce tube a pour fonction de faciliter le déplacement des électrons afin d’éviter toute
interaction avec autres molécules présentes. Ces canons sont de deux principaux
types; type diode et type triode et sont constitués principalement de:
- La cathode: c’est une plaque en tungstène chauffée par un filament spiralé relié
au pôle négatif de la haute tension, il est chauffé par un fort courant électrique
jusqu’à incandescence pour arriver à produire des électrons. Le courant crée l’effet
thermoïonique qui fait vibrer les électrons des atomes. Sans l’effet thermique, les
électrons n’auront pas assez d’énergie cinétique pour s’extraire, d’où l’importance
d’avoir une haute tension.
- La grille de commande: c’est une électrode disposée entre la cathode et
l’anode. Sa principale fonction est de concentrer les électrons en un point de sorte
que ceux-ci puissent franchir l'ouverture de l'anode. Ce mouvement est rendu
possible grâce au champ électrique variant de positif à nul à l’intérieur du canon à
électron. En effet si:
• Le champ électrique est positif, la grille de commande attire les électrons,
• Le champ est nul, les électrons peuvent se rendre jusqu’à l’anode.
- L’anode: c’est une plaque chargée positivement. C'est pourquoi elle
peut attirer les électrons chargés négativement. Elle possède une
différence de potentiel supérieure à celle de la cathode, ce qui permet de
créé un grand courant d'électrons et ainsi faciliter le passage de ceux-ci
vers la cavité de groupement des électrons.
Remarque: Les canons à électrons de
technologie récente possèdent:
• Un dispositif de polarisation de la
cathode permettant de contrôler le
courant entre le filament et la cathode,
• Un dispositif de contrôle de
l’émission des électrons dans la
section accélératrice. La quantité
d’électrons émise dans celle-ci est
proportionnelle à la puissance de
chauffage de la cathode. Ce contrôle
permet de réguler le débit de dose
délivrée au patient.
Canon à électrons
La section accélératrice:
Vue en coupe d'un guide d'ondes accélérant les ondes stationnaires pour un
linac de 6 MV. Le canon à électrons est à gauche, la cible à droite,
les deux en permanence intégré.
La principale fonction des cavités est de regrouper les électrons en paquets.
Les électrons provenant de l’anode, arrivent aux cavités de groupement en un
flux continu.
Le champ électrique qui règne dans ces cavités sera appliqué aux électrons par
alternance de phases (nulles, positives et négatives).
Chaque phase entraîne un effet différent sur les électrons. Par exemple, la
phase négative ralentit les électrons. La phase nulle, quant à elle, n’a aucun
effet sur les électrons. Enfin, la phase positive permet l’accélération des
électrons. En effet:
- Un premier électron arrive dans les cavités en phase négative; celui-ci
sera donc décéléré.
- Par la suite, un second électron arrive en phase nulle; celui-ci ne sera ni
ralenti ni accéléré. Il gardera donc sa vitesse initiale.
- Un troisième électron arrive à son tour lors de la phase positive; celui-ci
verra sa vitesse accélérée.
A cet effet, le deuxième électron rattrapera le premier puisque sa vitesse est
moindre que le deuxième, alors que le troisième électron rattrapera les deux
autres en raison de son accélération. C’est ainsi que se produit le
regroupement des électrons.
Ces alternances de phases font de sorte que les électrons arrivants dans un flux
continu dans les cavités peuvent en ressortir regroupés.
Comment est produite l’onde hyperfréquence ?
Lobe Lobe
d ’émission d ’émission
Filtres
Second diffuseur
égalisateur
Filtre photon
Filtres électrons
Contrôle des faisceaux : La chambre d ’ionisation :
La chambre d ’ionisation est un détecteur de rayonnements ionisants.
Il s’agit d’un dispositif qui permet de mesurer un courant issu de
l’ionisation de l’air contenu dans une enceinte. Cette ionisation est
relative au faisceau d ’électrons ou de photons. Le courant ainsi
mesuré donne une valeur absolue de la dose de radiation délivrée par
le système. La chambre doit être étalonnée en utilisant un dosimètre
de référence externe au système. Pour des raisons de sécurité, deux
chambres moniteur plates sont installées (au cas où une lâche)
permettant:
- De mesurer la dose exprimée en UM / 1 UM = 1 cGy,
- De contrôler les débits de dose
- De contrôler l’homogénéité du faisceau de sortie
- De contrôler la symétrie du faisceau de sortie.
a - La tomothérapie:
C’est une nouvelle venue dans le champ technologique de la
radiothérapie de pointe, elle fait la synthèse des dernières évolutions
techniques de la radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle et
la radiothérapie par modulation d'intensité.
Elle conjugue l’utilisation d’un dispositif de radiothérapie avec
modulation d’intensité et d’un scanner pour le repérage
morphologique des organes internes.
L’appareil se présente sous forme d'un anneau contenant un
accélérateur linéaire qui tourne autour du malade pendant que la
table se déplace longitudinalement.
Elle optimise l'adaptation de la dose d'irradiation au volume tumoral,
limite l'exposition des organes sains et, à terme, permettra une
augmentation de la dose délivrée dans la tumeur.
La dose est délivrée de manière dite hélicoïdale. Un tube à rayons X,
identique à celui d'un scanner, est également inclus dans l'anneau de
l'appareil. Il permet de contrôler en temps réel la position du patient.
La tomothérapie permet de traiter de grands volumes.
Deux types de traitements par tomothérapie existent:
- Traitement par tomothérapie direct,
- Traitement par tomothérapie hélicoidal,
b- Truebeam :
C’est un accélérateur linéaire de dernière génération permettant de délivrer
jusqu’à six fois plus de dose qu’un accélérateur conventionnel dans un temps
équivalent(Haut débit de dose : jusqu’à 2400 UM/min), permettent aussi
l’utilisation de nombreuses techniques complexes de traitement au sein d’un
même appareil. Grâce à l’émission de différents niveaux d’énergie des
photons et des électrons, toutes les régions du corps peuvent être facilement
atteintes, surtout lorsqu’il s’agit d’une radiothérapie d’organes mobiles.
Une radiothérapie de pointe avec des techniques nouvelles de localisation
permettant un repérage très rapproché de la tumeur notamment:
- OSMS (Optical Surface Monitoring System): utilisé dans le traitement des
cancers de la sphère ORL et les tumeurs cérébrales,
- Calypso: est utilisé quand l’organe à traiter bouge en fonction de la
respiration et les mouvements intestinaux comme dans le cas de la prostate.
C’est un système non ionisant qui utilise trois transpondeurs
électromagnétiques dont des grains implantés dans la prostate sous
échographie par voie transrectale et sous anesthésie locale. Ces trois
transpondeurs émettent un signal qui doit être capté à l'extérieur par des
récepteurs, ce qui permet de localiser parfaitement le mouvement pendant la
séance et de coupler le déclenchement de l'irradiation.
c- Le Cyberknife :