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GUIDE NATIONAL
DES
PROTOCOLES DE RADIOTHERAPIE
Comité de rédaction
Comité de lecture
Préambule .......................................................................................................... 1
p. 1
MODALITES GENERALES
p. 2
- Les procédures rédigées pour chaque localisation sont développées suivant un
schéma type comprenant :
Les examens utiles à la réalisation de la radiothérapie.
Le choix des volumes et des doses.
Les doses et contraintes aux Organes A Risque (OAR).
Les modalités techniques de traitement.
p. 3
PROTOCOLES PAR LOCALISATION
p. 4
CANCER DU SEIN
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
p. 6
1.3.3. Irradiation de la chaine mammaire interne :
Controversée, à discuter en cas de :
pT4 et ou ≥ 4 N+ axillaire.
1-3 N+ axillaire : en présence de FDR de récidive et en cas de localisation
centrale/médiale.
1.4.2. Mastectomie :
a- Irradiation pariétale :
Si pN+ : Irradiation pariétale systématique.
Si pN- : Irradiation pariétale s’il existait une indication pour une irradiation avant la
chimiothérapie néo adjuvante (tumeurs T3-T4 ou N1).
b- Irradiation ganglionnaire :
Si pN+ : irradiation sus claviculaire systématique.
p. 7
2. ELEMENTS UTILES A LA PREPARATION DE LA RADIOTHERAPIE
Examen général.
Mammographie bilatérale.
Echographie mammaire.
p. 8
Analyse du curage ganglionnaire, du ganglion sentinelle et de la réponse histologique à
la chimiothérapie néo-adjuvante.
o TDM thoraco-abdomino-pelvienne.
o Scintigraphie osseuse.
o TEP si triple négatif / HER2.
o IRM cérébrale.
2.5.1. Chirurgie :
Chirurgie de l’aisselle :
o Ganglion sentinelle.
o Curage axillaire : il faut au moins 6-10 ganglions.
La chimiothérapie adjuvante doit débuter le plus tôt possible après cicatrisation (délai
de 3 semaines).
Protocole utilisé, intervalle inter-cures et tolérance.
2.5.3. Trastuzumab :
p. 9
3. POSITION – CONTENTION - ACQUISITION DU SCANNER DOSIMETRIQUE
Immobilisation standard avec un plan incliné et un appui-bras. Les deux bras relevés au-
dessus de la tête, reposant sur des supports ajustables, garantissant le confort de la
patiente et le bon dégagement de la glande mammaire.
Tête en hyper-extension (si irradiation sus claviculaire).
Après un traitement conservateur, les contours cliniques du sein sont repérés par la
palpation et matérialisés par des fils radio-opaques, repères utiles facilitant la
délinéation de la glande mammaire sur les coupes scanographiques.
Après un traitement radical, la cicatrice de mastectomie doit être délimitée et dessinée
dans son intégralité grâce à la mise en place d’un repère radio-opaque. La glande
mammaire controlatérale est de préférence délimitée par un fil de plomb. Elle servira de
miroir.
Les cicatrices opératoires et la ligne médiane, sont aussi repérées par un marqueur
radio-opaque.
Le laser sagittal sera placé sur la ligne médiane de la patiente. Il doit passer par le centre
du sternum et par la fourchette sternale, ce qui est vérifié au toucher (quand c’est
possible).
p. 10
4. DELINEATION DES VOLUMES
a- En cas de mastectomie:
Après la mastectomie, le CTV correspond à la paroi thoracique : 5 mm en dedans du
revêtement cutané, le grand pectoral, le petit pectoral, la partie superficielle de la paroi
costale ainsi que des reliquats éventuels qui n’auraient pas été enlevés lors de l’exérèse
chirurgicale : résidus glandulaires et cellulo-adipeux sous-cutanés.
Pour les limites (latérale, supérieure et inférieure), l’utilisation en miroir de la glande
mammaire controlatérale est utile pour définir l’ancien emplacement.
Mammographie initiale;
Deux organes à risque principaux sont à considérer dans le cadre d’un traitement par
radiothérapie adjuvante : le cœur et le poumon homolatéral.
- Cœur et poumon homolatéral : Le cœur est délimité en haut sur la coupe passant
par l’artère pulmonaire et en bas sur la coupe passant par la pointe cardiaque. Le
poumon homolatéral doit être délinée en totalité.
- Moelle épinière.
- Larynx.
- Œsophage.
- Région du plexus brachial : Des racines C5 jusqu’à la racine D1 en contact avec
l’artère sous-clavière.
- Thyroïde : Délinée en cas d’irradiation sus-claviculaire pour rapporter la dose reçue.
L’ensemble de la glande doit être délinée sur l’ensemble des coupes
scanographiques où elle est visible.
- Foie (sein droit).
Les multi-lames pour cacher les organes à risque : la moelle épinière, le larynx, la
thyroïde, la tête humérale, et l’articulation omo-scapulaire.
Surimpression du volume tumoral : un complément de dose peut être délivré dans le lit
de tumorectomie :
Soit par faisceaux tangentiels réduits, les deux champs étant directement
opposés et également pondérés. L'irradiation est faite aux photons.
Soit par un faisceau direct d'électrons.
Soit par curiethérapie.
Balistique adaptée et personnalisée en prenant un volume pulmonaire et cardiaque très
limité :
- Technique FIF : « field in field » ou « champ dans le champ » qui élimine les zones
de surdosage.
- Filtres en coins : pour homogénéiser la dose.
p. 13
7. VALIDATION DU PLAN DU TRAITEMENT
PTV = 95-107%
p. 14
8. DEROULEMENT ET CONTROLE DU TRAITEMENT
9. SURVEILLANCE HEBDOMADAIRE
p. 15
10. COMPTE RENDU COMPLET DE FIN DE TRAITEMENT – BILAN – ARCHIVAGE
p. 16
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p. 18
ANNEXES
- Annexe 1 -
CLASSIFICATION TNM (UICC 2017)
Tx Détermination de la tumeur primitive impossible.
T0 Pas de signe de tumeur primitive.
Tis Carcinome in situ.
Carcinome canalaire in situ.
Tis (CCIS) Dans la classification 2017, le carcinome lobulaire in situ est considéré comme une lésion
"bénigne" et est donc exclue de la classification pTNM.
Maladie de Paget du mamelon sans tumeur décelable.
Tis (Paget) Note : une maladie de Paget avec tumeur décelable est à classer en fonction de la taille de
la tumeur.
T1 Tumeur ≤ 2 cm dans sa plus grande dimension.
Micro-invasion ≤ 0,1 cm dans sa plus grande dimension.
Note : La micro-invasion est une extension des cellules cancéreuses, au-delà de la
T1mic membrane basale sans dépasser 0,1 cm. Quand plusieurs sites de micro-invasion existent,
le plus important est pris en compte pour classer la micro-invasion (ne pas prendre en
compte la somme des sites). La présence de multiples sites de micro-invasion doit être
notée.
0,1 cm < T ≤ 0,5 cm dans sa plus grande dimension.
Pour les lésions entre 1 et 2 mm, il est recommandé, du fait de l'imprécision de la mesure,
de la taille, de formuler le compte-rendu en disant que la tumeur avoisine les 2 mm.
Il est bien précisé que le plus grand diamètre du nodule principal doit servir à cette
T1a classification. En cas de petit(s) nodule(s) satellite(s), ces derniers ne doivent pas être
ajoutés à la taille du nodule principal.
En cas de tumeurs multiples, le plus grand diamètre de la tumeur la plus volumineuse doit
servir pour le pT. Les dimensions des autres tumeurs plus petites ne doivent pas être
ajoutées à la taille du nodule principal.
T1b 0,5 cm < T ≤ 1 cm dans sa plus grande dimension.
T1c 1 cm < T ≤ 2 cm dans sa plus grande dimension.
T2 Tumeur 2 cm < T ≤ 5 cm dans sa plus grande dimension.
T3 Tumeur >5 cm dans sa plus grande dimension.
T4 Tumeur de toute taille avec extension directe à la paroi thoracique (a) et/ou à la peau (b).
Extension à la paroi thoracique.
T4a Note : la paroi thoracique comprend les côtes, les muscles intercostaux et le grand
dentelé mais ne comprend pas le muscle pectoral.
Œdème (y compris la « peau d'orange ») ou ulcération cutanée du sein ou nodules de
perméation cutanés limités au même sein.
T4b Il est précisé que l'atteinte cutanée uniquement visible microscopiquement, en l'absence
d'ulcération ou de "peau d'orange" clinique, ne doit pas être classée comme T4b mais la
tumeur doit être classée seulement en fonction de sa taille.
T4c A la fois 4a et 4b.
T4d Carcinome inflammatoire.
p. 19
Nx Appréciation impossible de l'atteinte ganglionnaire (du fait, par exemple, d'une exérèse
antérieure).
N0 Absence de signe d'envahissement ganglionnaire régional.
N1 Ganglions axillaires de niveau I et II homolatéraux mobiles.
N2 Métastases dans un ou plusieurs ganglions axillaires de niveau I et II homolatéraux fixé(s)
ou confluent(s) ou dans un ou plusieurs ganglions mammaires internes homolatéraux
cliniquement détectables en l'absence de métastase ganglionnaire axillaire cliniquement
évidente.
N2a Métastases dans un ou plusieurs ganglion(s) axillaire(s) fixé(s) entre eux (confluents) ou à
d'autres structures.
N2b Métastases cliniquement détectables uniquement dans les ganglions mammaires
internes, et en l'absence de métastase ganglionnaire axillaire cliniquement décelable.
N3 Métastases dans les ganglions sous-claviculaires homolatéraux (niveau III) avec ou sans
envahissement ganglionnaire axillaire (niveau I, II) ou métastase ganglionnaire mammaire
interne homolatérale cliniquement détectable en présence de métastase axillaire (niveau
I, II) cliniquement évidente ; ou métastases ganglionnaires sous-claviculaires
homolatérales avec ou sans envahissement ganglionnaire axillaire ou mammaire interne.
N3a Métastase(s) ganglionnaire(s) sous-claviculaire(s).
N3b Métastases ganglionnaires mammaires internes et axillaires.
N3c Métastase(s) ganglionnaire(s) sus-claviculaire(s).
p. 20
Classification pTNM:
Les catégories pT correspondent aux catégories T.
pN2 pN2a Métastases dans 4 à 9 ganglions axillaires (au moins un envahissement >2 mm).
Métastases dans 10 ganglions lymphatiques axillaires ou plus (au moins une >2
pN3a
mm) ou métastases dans les ganglions sous-claviculaires.
p. 21
Classification par stade :
0 Tis N0 M0
IA T1 N0 M0
IB T0, T1 N1mi M0
T0, T1 N1 M0
IIA
T2 N0 M0
T2 N1 M0
IIB
T3 N0 M0
T0, T1, T2 N2 M0
IIIA
T3 N1, N2 M0
N0, N1,
IIIB T4 M0
N2
IIIC tous T N3 M0
IV tous T tous N M1
p. 22
- Annexe 2 -
DELIMITATION DES AIRES GANGLIONNAIRES
Aire ganglionnaire
Limites
Sus claviculaire Sous-claviculaire Axillaire
Une ligne située à 5 mm en La surface profonde Le muscle pectoral
Avant dessous du contour cutané, du muscle grand
muscle SCM pectoral
Les apophyses vertébrales Par les cotes et Le muscle de la fosse
latérales, la plèvre, le muscle artères sous Clavière antérieure de l’omoplate
Arrière scalène antérieur en latéral,
la VJI et artère carotide en
dedans
Le muscle SCM, le bord Le bord latéral de la La paroi thoracique (muscle
Dedans externe du lobe thyroïdien, clavicule grand dentelé, côtes et
la trachée et l’œsophage plèvre)
La jonction des deux tiers Le bord médial du Un plan allant du muscle
internes et du tiers externe muscle petit pectoral dorsal au pectoral (5 mm en
Dehors de la clavicule, dedans du contour cutané, si
celui-ci se situe à proximité
du contour cutané)
Un plan parallèle à la Le bord supérieur du Par le bord inférieur de la
clavicule, dont la limite muscle petit pectoral clavicule, dans le
supérieure correspond à prolongement de l’aire sous-
Haut
l’articulation acromio- claviculaire
claviculaire (en dessous du
cartilage cricoïde)
Un plan parallèle à la L’articulation La limite supérieure du
clavicule à hauteur du bord sternoclaviculaire ou prolongement axillaire de la
de l’articulation sterno- la limite supérieure glande mammaire
Bas
claviculaire du curage axillaire
repéré par des clips
chirurgicaux
p. 23
CANCER DU COL UTERIN
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
Le dossier de la patiente doit être discuté dans le cadre d’une réunion de concertation
pluridisciplinaire (RCP) avant toute prise en charge thérapeutique.
La prise en charge selon le stade FIGO (Annexe 1) est décrite dans le Tableau ci- dessous.
p. 24
La séance de radiothérapie est délivrée environ 2 heures après la fin de la
chimiothérapie.
La chimiothérapie devrait être annulée et reprogrammée en cas de panne de la
machine.
NOTES :
Le délai entre la radiothérapie externe et la curiethérapie doit être le plus court possible
(1 à 2 semaines).
Le traitement associant radio-chimiothérapie et curiethérapie doit être réalisé en moins
de 56 jours.
La radiothérapie postopératoire doit être débutée 4 à 6 semaines après la chirurgie.
p. 25
Le compte rendu anatomopathologique sur :
Biopsie de la tumeur.
Pièce opératoire.
Scanner abdomino-pelvien :
Alternative en cas de contre indication à l’IRM.
Le taux d’exactitude diagnostique estimé est de 63 à 69 %.
Estime la taille tumorale.
Les tumeurs localisées au col sont peu visibles.
Recherche les métastases hépatiques, et les ADP profondes.
TEP / CT 18F-FDG :
Option à partir des stades IB2, ou si doute sur N+.
Le taux de faux négatifs et la valeur prédictive négative du TEP/FDG dans la détection
des métastases ganglionnaires pelviennes est respectivement de 17% et 83%.
Radiographie pulmonaire :
Recherche les métastases pulmonaires.
p. 26
Curage lombo-aortique :
Bilan pré-thérapeutique :
Le bilan est à adapter selon le terrain et la nature du traitement :
Hémogramme.
Bilan hépatique.
Bilan rénal.
Echocoeur.
Bilan hémostase.
a- Tumeur en place:
GTV-T : Tumeur cervicale primitive et ses extensions visibles macroscopiques et
radiologiques (TDM/IRM++).
GTV N : ADP de taille ≥ 1cm sur imagerie (TDM/IRM) ou fixante au PET.
CTV-T : GTV-T+ Utérus; Annexes; Paramètres.
Hauteur du vagin dans le CTV :
1/2 supérieure si atteinte uniquement du col utérin.
2/3 supérieure si atteinte du 1/3 sup du vagin.
Tout le vagin si l’extension tumorale au niveau 1/3 moyen.
CTV N : Inclut les aires ganglionnaires pelviennes : Iliaques internes + Iliaques externes +
Obturateurs + Présacrés + Iliaques primitives basses.
Inclure également :
Iliaque primitive si atteinte ganglionnaires pelviennes.
Inguinaux si atteinte du tiers inférieur du vagin ou en cas d’atteinte
avérée à son niveau.
Aire lombo-aortique si atteinte macroscopique des lombo-aortiques ou
curage positif.
p. 28
Pas d’irradiation lombo-aortique prophylactique.
ITV : C’est la construction entre les deux volumes de CTV contourer vessie
plein et vessie vide.
PTV : PTV T= CTV T+ 10-15 mm.
PTVN= CTVN + 7-10 mm.
CTV N: Inclut
Les aires ganglionnaires pelviennes : Iliaques externes, internes, primitifs,
présacrés et obturatrices.
L'aire lombo-aortique : si le curage lombo-aortique est positif.
ITV : C’est la construction entre les deux volumes de CTV contourés vessie pleine et vessie vide.
p. 29
Le sac péritonéal :
Méthode de Chicago 4cm au-dessus du PTV et la dernière coupe où apparait
l’intestin grêle en bas.
Méthode de Vienne cavité péritonéale en avant du CTV.
La moelle hématopoïétique en cas de radiothérapie conformationnelle avec modulation
d’intensité.
Vagin : Considéré comme un organe à risque lorsqu’il est indemne d’extension
tumorale.
En cas d’irradiation étendue à la barre lombo-aortique, les reins et la moelle épinière
sont également délinéés.
Organe à contourer
Vagin indemne
et dose à documenter.
p. 30
5. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
Dose :
Pelvis (tumeur et aires ganglionnaires) : 45 à 50,4 Gy.
Surimpression de 15 à 20 Gy si curiethérapie non faisable.
Surimpression : En tenant compte de la contribution de la curiethérapie.
Paramètres : 10 à 16 Gy.
ADP : 15 à 20 Gy
Les LAO : 45-50 Gy
Boost 6-16 Gy.
Options :
Hypo fractionnée :
37.5 Gy en 15 fractions (2.5 Gy /f)
40 Gy in 15 fractions
En IMRT/ VMAT:
Boost intégré simultané (SIB) sur les aires ganglionnaires et les paramètres avec un
(BED10 63–66 Gy) similaire à un des protocoles :
48 Gy en 15 fractions.
57,5 Gy en 25 fractions.
p. 31
6. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
L'IMRT et la RT3D ont démontré une efficacité équivalente en termes de SG à 3 ans et DFS.
De plus, l'IMRT a considérablement réduit les toxicités aiguës GI et GU ainsi que la toxicité
chronique. Elle est standard en cas d’irradiation lombo-aortique et/ou en adjuvant sur le
pelvis.
6.1. RT3D :
Balistique:
Accélérateur linéaire : Photons X de 10 à 18 MV.
4 faisceaux orthogonaux.
Protection des OARs par un Collimateur Multilame (MLC).
Dosimétrie :
Prescription au niveau du point ICRU 50.
Optimisation de la balistique et des pondérations en considérant la dose aux niveaux
des volumes cibles et les contraintes de dose aux niveaux des OARs.
Calculer et tracer la distribution de dose résultante par TPS au minimum dans trois
plans orthogonaux principaux.
Calcul des histogrammes dose-volume.
Le PTV doit recevoir une dose comprise entre 107 % et 95 % de la dose prescrite.
Calcul des unités moniteur (UM).
Validation et visa du plan de traitement conjointement par l’oncologue
radiothérapeute et le radio-physicien.
Détermination des faisceaux orthogonaux de positionnement.
Transferts des paramètres vers les appareils de traitement par un réseau informatique
d'enregistrement et de vérification (Record and Verify).
6.2. IMRT/VMAT
p. 32
Planification inverse : Chercher la meilleure optimisation
A partir des objectifs pour les volumes cibles et des contraintes des OARs.
Calculer et tracer la distribution de dose résultante par TPS au minimum dans trois
plans orthogonaux principaux.
Calculer les histogrammes dose-volume.
Prescription sur le DVH (ICRU83).
Pour le PTV :
D50%= dose prescrite.
D98%= 95 % de la dose prescrite.
D2%= 107 % de la dose prescrite.
IC= volume couvert par isodose 95% / volume du PTV
Dosimétrie in vivo :
Elle est recommandée au début de traitement pour chaque faisceau techniquement
mesurable puis à toute modification du faisceau.
Délivrance du traitement :
Surveillance permanente au cours de la séance (caméra, interphone) assurée par les
manipulateurs.
Tous les faisceaux d’une même séquence doivent être traités le même jour.
Les données de délivrance du traitement sont vérifiées et enregistrées à chaque
séance sur la fiche et sur le système informatique d’enregistrement et de vérification.
IMRT/VMAT :
Contrôle qualité des plans du traitement par le radio-physicien avant la mise en route
du traitement.
Vérification de la concordance entre la matrice de doses calculées par le TPS dans un
fantôme (plan hybride) et sous l’accélérateur.
p. 34
8. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT – ARCHIVAGE
1. INDICATIONS DE LA CURIETHERAPIE
p. 35
2. EXAMENS UTILES A LA PREPARATION DE LA CURIETHERAPIE
a. Consultation
La patiente est reçue en salle de consultation avec son dossier médicale complet et son
bilan radiologique (TDM et / ou IRM initiale) après on procédera à :
Un Interrogatoire.
L’examen clinique et gynécologique doit évaluer la réponse clinique après la
radiothérapie, mesurer le résidu tumoral et apprécier l’anatomie cervico-
vaginale.
Choisir l’applicateur sur la base des éléments accueillis et sur les types
d’applicateur disponible dans le service.
L’annonce de la décision du staff.
L’explication du déroulement de traitement.
La demande du bilan pré-anesthésique.
b- Consultation pré-anesthésique :
Bilan biologique complet : NFS-plaquettes, urée créatinine.
Tests anticoagulants.
ECG, Radiographie pulmonaire.
c- Préparation
Gérer les effets aigus de la RCC : troubles gastro-intestinales et hydro-
électrolytiques, cytopénie.
Traitement antibiotique si besoin.
Préparation intestinale.
p. 36
3. CHOIX DE L’APPLICATEUR ET MODE DE TRAITEMENT
p. 37
4. TECHNIQUE D’APPLICATION
p. 38
5. ACQUISITION DES DONNEES ANATOMIQUES
Volumes cibles :
Stades limités :
GTV: Tumeur résiduelle après radiothérapie externe. Tumeur de petite
taille (stade < IB2).
CTV Haut Risque(HR) : GTV et le col en totalité.
CTV Risque Intermédiaire (IR) : CTV HR + marge de 1 cm (tissus
adjacents : partie interne des paramètres, partie supérieure du vagin,
corps utérin adjacent).
p. 39
Stades avancés :
CTV Haut Risque (HR) : Le volume tumoral résiduel au moment de la
curiethérapie (la zone grise sur l’IRM T2).
CTV RI (Risque Intermédiaire) : GTV au moment du diagnostic ± une
marge en fonction de la réponse à la radiothérapie.
Si RC: CTV RI = GTV initial.
p. 40
Organes à risque (OAR)
Des doses dans des petits volumes : D 0,1 cm3 et D 2cm3 à côté de l'applicateur : Rectum,
Vessie et le sigmoïde.
p. 41
6.3. Curiethérapie bidimensionnelle (LDR) :
Report des volumes cibles et des organes à risque sur des clichées radiologiques en 2D.
Organes à risque :
Sur des clichés face et profil, il faut :
Définir les points de référence relatifs au volume cible (Trapèze de FLETCHER) :
Chaînes ganglionnaires iliaques externes, primitives, et Lomboaortiques.
Les points latéraux de Chassagne.
Définir les points des OAR :
Points rectaux : DMR, Q1, Q2, Q3
Point ICRU vessie.
p. 42
7. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
Fractionnement :
Fractionnement au point A (Gy) EQD2 (Gy) pour la tumeur
(dose au point A avec α/β= 10 Gy)
4x7 83.9
5x6 84.3
6x5 81.8
5 x 5.5 79.8
Doses aux OAR en EQD2 avec RTE :
Vessie V2cc ≤ 90 Gy (avec un α/β= 3 Gy).
Rectum V2cc ≤ 75 Gy (avec un α/β= 3 Gy).
Sigmoïde V2cc ≤ 75 Gy (avec un α/β= 3 Gy).
D2 cm3 intestin
Vagin pas de dose de contrainte définis (avec un α/β= 3 Gy) :
V2cc≤ 65 Gy l'incidence de la sténose vaginale est de 20%.
V2cc≤ 75 Gy l'incidence de la sténose vaginale est de 27%.
Recommandation ICRU 89 : Faire une dosimétrie et un DVH qui prend en
considération la RT 3D et la curiethérapie.
Option : Dosimétrie inverse.
p. 43
7.2. Curiethérapie Bidimensionnelle LDR:
Digitalisation avec un TPS on procède à la digitalisation :
Des points anatomiques du patient,
Reconstruction des sources.
Calcul de la distribution des doses.
Dosimétrie
Le temps de traitement est déduit par l’isodose choisie, limité en fonction de
la tolérance des organes à risque.
Rapport de dose pour des volumes définis : Dose estimée au CTV HR (selon
la largeur et l'épaisseur maximales estimées).
Point ICRU Vessie (total) ≤ 75Gy
Point Rectum (total) ≤ 70Gy
Doses
60 – 70 Gy si curie seule.
20 – 30Gy en complément après RTE (40-50Gy).
Débit de dose : 0.25 à 1 Gy/h.
Durée du traitement varie de 2 à 8 jours.
Digitalisation : de l’applicateur, des points vessie et rectum à partir des deux clichés,
reconstruction de l’applicateur et calcul de la distribution des isodoses après
optimisation si nécessaire.
Planification du traitement
Prescription au point A:
Stades précoces (avec RTE) : point A (BED 101–102 Gy)
Stades avancés (avec RTE) : point A (BED 107–108 Gy)
BED = dose total × (1 + dose/fraction/(/))
Tm : / = 10 OAR : / =3
p. 44
Spécification de la dose aux organes à risque :
BED vessie ≤ 125 Gy
BED rectum ≤ 120 Gy
BED = total dose (1 + dose/fraction/(/). / = 3
Schémas de fractionnement
Stades avancés
Stades localisés
8. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
p. 45
9. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT
p. 46
III- BILAN - SURVEILLANCE
1. But
Détecter les récidives locales (systématique ou non) ou à distance.
Déceler les effets indésirables liés au traitement.
Dépister un second cancer (vulve, vagin).
2. Rythme
Tous les 3 à 4 mois pendant les 2 premières années.
Puis tous les 6 mois pendant 3 années suivantes.
Puis 1 fois par an.
3. Modalités
Interrogatoire.
Examen clinique, gynécologique et général.
Biopsie en cas de lésions suspectes.
Frottis Cervico Vaginal :
En cas de trachelectomie.
Pas de place si radiothérapie ou curiethérapie.
A 6 mois puis annuelle.
Radiographie pulmonaire.
Echographie abdomino-pelvienne : Le risque de séquelles urinaire et urétérale.
IRM à 6 mois puis annuelle pendant 2 ans: Si col en place.
TDM abdomino-pelvienne :
Si signe d’appel.
Option si N+ ou embole vasculaire.
TEP/CT: Option si N+ ou embole vasculaire.
p. 47
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p. 48
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I) brachytherapy. Radiotherapy and Oncology (2018) 129 : 567–574.
p. 50
ANNEXE
p. 51
CANCER DE L’ENDOMETRE
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
En adjuvant
Bas risque
Surveillance
Risque intermédiaire
Curiethérapie
A discuter pour les patientes < 60 ans
Risque intermédiaire-élevé
Curage négatif Curiethérapie
p. 52
Prendre en considération dans la décision l´âge et les facteurs de risque :
Grade 2 or 3, invasion myométriale > 50%, et EV +, âge > 50 ans (Critères GOG 249).
o Age < 50 ans 3 facteurs de risque.
En exclusif
Radiothérapie palliative.
p. 53
2. RADIOTHERAPIE EXTERNE
Coupes jointives de 3 mm :
o La limite supérieure : L3 L4, si traitement de la région lombo-aortique : D11-D12.
p. 54
2.2. Délinéation des volumes d’intérêt:
p. 55
2.2.2. Détermination des organes à risque :
• Photons ≥ 10 MV.
• Radiothérapie conformationnelle.
o 4 à 6 Champs.
p. 56
2.5. Validation du plan du traitement
p. 57
2.6.3. Délivrance du traitement
Reporter la cure si :
Hb < 8 g/dl
p. 58
3. CURIETHERAPIE POSTOPERATOIRE
3.2. Etapes:
p. 59
3.2.2. Choix de l’applicateur :
Deux sondes courbes disposées en Rotte « Y »dont les extrémités sont placées dans
les cornes utérines.
Applicateur Heyman packing.
Permet de confirmer que l’applicateur est bien en place au niveau de la voûte vaginale
ou utéro-vaginale.
p. 60
3.2.5. Volumes :
Curiethérapie utérovaginale :
3.2.6. Dose :
p. 61
3.2.7. Dosimétrie :
b. Optimisation (HDR)
o Manipulation de la position des points d’arrêt et/ou du temps d’arrêt pour que la
distribution de dose s’adapte le plus au volume cible tout en épargnant les organes
sains :
p. 62
3.2.9. Fin de la curiethérapie :
4.1. But
La recherche et la prise en charge éventuelle et précoce d’une récidive et des effets
secondaires tardifs des traitements.
Puis tous les 6 mois durant les 3 années qui suivent, et annuelle à partir de la 5 ème
année.
Examen clinique.
p. 63
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p. 66
ANNEXES
- Annexe 1 -
p. 67
FACTEURS PRONOSTIQUES
Age > 50 ans.
Grade 3.
Sous type histologique (carcinome papillaire séreux, à cellules claires et
carcinosarcomes).
Invasion myométriale > 50%.
Présence d’emboles vasculaires.
Envahissement ganglionnaire.
Taille tumorale > 2cm.
GROUPES DE RISQUE
Groupes de risque Européen Society for Medical Oncology (ESMO) publiée en 2016
Bas risque Type 1, stade I, grade 1 à 2, <50% d’envahissement
myométrial, EV négatifs
Risque intermédiaire Type 1, stade I, grade 1 à 2, ≥ 50% d’envahissement
myométrial, EV négatifs
Risque intermédiaire-élevé Type 1, Stade I < 50% d’envahissement myométrial, grade 3,
EV (+) ou (-)
Type 1, Stade I, Stade IA et B, grade 1 ou 2, EV (+)
Risque élevé Type 1 stade I, >50% d’envahissement myométrial, grade 3,
EV (+) ou (-)
Type 1 stade II
Stade III (sans lésion résiduelle)
Type 2 (non endométrioi ̈des) (papillaire séreux, à cellules
claires, indifférenciés, ou carcinosarcomes)
Stades avancés Stades III avec résidu tumoral + stades IVA
Stades métastatique Stades IVB
p. 68
– Annexe 2 –
Iliaque primitive 7 mm autour des vaisseaux avec extension des limites postérieure
et latérale jusqu’au psoas et au corps vertébral
7 mm autour des vaisseaux avec extension de la limite
Iliaque externe antérolatérale de 10 mm le long du muscle psoas pour inclure le
groupe latéral
Joindre les aires iliaques externes et interne par une bande de 18
Obturatrice
mm de large le long de la paroi pelvienne
7 mm autour des vaisseaux avec extension de la limite latérale
Iliaque interne
jusqu’à la paroi pelvienne
Présacrée Inclure une bande de tissu de 10 mm en avant du sacrum
Para-aortique : Limite supérieure : la veine rénale gauche.
Limite inférieure : la bifurcation de l'aorte.
Para-aortique Expansion autour de l'aorte d'une marge de 10 mm en avant, en
Interaortico-cave arrière et médialement, et de 15 mm latéralement.
Pré-cave Expansion autour de la veine cave inférieure de 8 mm en avant et
Latéro-cave médialement, et de 6 mm en arrière et latéralement.
Exclure du volume cible clinique les barrières anatomiques : le
corps vertébral, le muscle et l'intestin.
– Annexe 3 –
CONTRAINTES DE DOSE
OAR
3D IMRT-VMAT
Vessie V45 ≤ 35%, V60 50%, V45 ≤ 35%, V6050%,
V7025% V70 25%
Rectum V45 ≤ 60%, V60 50%, V45 ≤ 60%,
V7025% V60 50%, V70 25%
Intestin grêle Ne pas dépasser 40 Gy dans V50 Gy < 35cc,
un grand volume V45 Gy < 100-250 cc,
V40 Gy < 150-350 cc,
V30 Gy < 300-500 cc
V40 Gy<30%
Têtes fémorales V50 ≤ 10% V50 ≤ 10%, V30 ≤ 15%.
Canal anal Dose à documenter.
Reins Dmean 26 Gy (rein total) V18 Gy ≤33%
Mœlle épinière Dmax 45 Gy Dmax 45 Gy
p. 69
– Annexe 4 –
HYDRATATION :
Une hyperhydratation orale de 2-3 litres doit être instituée 8-12 heures avant la première
injection de cisplatine, poursuivie tant que dure l’administration du produit et au moins
pendant les 24 heures suivantes si les nausées et les vomissements persistent.
– Annexe 5 –
COMPLICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
OAR Toxicités
Intestin grêle Réactions aiguës : diarrhées, nausées, crampes abdominales
Séquelles tardives : grêle radique : entérite chronique, occlusion,
hémorragies, perforations, fistules ou malabsorption
Rectum, Réactions aigües : douleurs, ténesmes, diarrhées
sigmoïde
Séquelles tardives : Recto-colite radique (curiethérapie +++),
Hémorragies, sténoses, ulcérations ou fistules (recto-vaginales ou recto-
vésicales)
Vessie Cystite (pollakiurie +++, hématurie)
Réduction de capacité vésicale, ulcération sur muqueuse atrophique
Fistules vésico-vaginales : <1% des cas
Os Fractures du col du fémur : 0,1%
Vagin Dyspareunie par sécheresse vaginale
p. 70
– Annexe 6 –
À faire
Privilégier les aliments froids ou tièdes qui sont moins odorants que les aliments
chauds.
Privilégier plusieurs petits repas.
Manger lentement afin de faciliter la digestion.
Manger léger avant et après le traitement.
Privilégier les boissons gazeuses fraîches, à base de cola notamment, aide parfois à
diminuer les nausées
p. 71
– Annexe 7 –
p. 72
CANCER DE L’ŒSOPHAGE
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
Curative :
- Radiochimiothérapie exclusive :
Options pour uT1 N0 (stade IA), uT2 N0 (stade IB) (contre-indication ou
refus de la chirurgie) (niveau de la recommandation : grade A).
Options pour uT1 N1, uT2 N1 (stade IIB), et uT3N0 (stade IIA) (contre-
indication ou refus de la chirurgie) (niveau de la recommandation : grade
A)
Stades III : T3 N1, T4 N0-N1 :
* CE : parmi les ttt de référence
* ADK : option œsophage cervical
Cancers inopérables non métastatiques (en absence de fistule)
Palliative :
Elle est souvent nécessaire pour les patients présentant les symptômes
(obstruction, hémorragie, douleur) de la maladie primaire avec un
mauvais état général ou une maladie métastatique.
p. 73
2. EXAMENS UTILES A LA PREPARATION DE LA RADIOTHERAPIE
p. 74
L’installation du patient :
‒ Il est possible d’opacifier l’œsophage ou l’estomac en faisant avaler 2-3 gorgés
de Gastrographine diluée avant d’installer le patient. Il n’y a pas besoin
d’opacifier l’œsophage en cas de prothèse oesophagienne en place.
‒ Le patient est positionné en décubitus dorsal avec une contention thoracique,
les bras relevés derrière la tête sauf pour les tumeurs de l’œsophage cervical et
thoracique du 1/3 supérieur.
‒ Dans le cas de tumeur de l’œsophage cervical ou du 1/3 sup de l’œsophage
thoracique, les bras sont le long du corps et un masque à cinq points est utilisé.
‒ Un matelas de contention peut être utilisé.
‒ Alignement des structures médianes (racine et pointe du nez, menton,
fourchette sternale, xiphoïde et pubis).
NB: Localisations et sous-localisations anatomiques (Annexe 2).
Le scanner :
‒ Se pré centrer sur le mamelon en cas tumeur oesophagienne.
‒ Se pré centrer sur l’appendice xiphoïde en cas de tumeur gastrique.
‒ Mettre des traces à l’entrecroisement des lasers.
‒ Mettre des repères métalliques (des billes) sur les traces.
‒ Faire un scout antérieur pour vérifier l’alignement du patient.
‒ L’épaisseur des coupes : fines, moins 3 mm.
‒ Champ d’acquisition, déterminé sur le topogramme frontal : de l’apophyse
mastoïde jusqu’à L2 (inclure le pôle inférieur des reins).
‒ Faire deux acquisitions de scanner :
Sans injection de PDC.
Et avec injection de PDC (Contre indication : insuffisance rénale avec des
taux de créatinine hors normes ou allergie à l’iode).
Démarrer immédiatement l’acquisition en fin d’injection.
‒ Tatouer l’emplacement des repères pour pouvoir positionner le patient sous
l’accélérateur.
‒ Après l’examen, donner les consignes liés à une bonne hydratation dans les 24h
d’au moins 2 l /jour.
‒ Noter les paramètres du positionnement du patient sur la feuille de traitement
par le technicien.
‒ Transfert des données anatomiques vers la console de contourage.
p. 75
4. DELINEATION DES VOLUMES
p. 76
4.2. Organes A Risque :
En situation néoadjuvante :
‒ 41.4 Gy ; 1.8 Gy / fraction ; 23 fractions en cas d’association carboplatine et
paclitaxel hebdomadaire.
‒ 45 à 50.4 Gy, 1.8 Gy / fraction (ou 46 à 50 Gy ; 2 Gy/ fraction) en cas d’association
cisplatine et 5 FU ou FOLFOX 4.
La chirurgie est réalisée 4 à 6 semaines après.
En situation exclusive :
‒ 50 à 50.4 Gy ; 1.8 à 2 Gy/ fraction.
‒ 70 Gy pour le cancer de l’œsophage cervical.
En situation adjuvante :
‒ 45 – 50.4 Gy ; 1.8 à 2 Gy/ fraction.
NB: Protocoles de chimiothérapie concomittante (Annexe 4).
p. 77
6. TECHNIQUE D’IRRADIATION – DOSIMETRIE
IP
RC3D
KV J1-J2-J3 et Hebdo
p. 79
REFERENCES
1- Créhange F., Huguet L., Quero T.V., N’Guyen, Mirabel X., Lacornerie T. Radiothérapie des
cancers de l’oseophage, du cardia et de l’estomac. Cancer/Radiothérapie, Volume 20,
Supplement, September 2016, Pages S161-S168.
2- Noël G, Antoni D, Barillot I, Chauvet B. Délinéation des organes à risque et contraintes
dosimétriques. Delineation of organs at risk and dose constraints.
Cancer/Radiothérapie, Volume 20, Supplement, September 2016, Pages S36-S60.
3- NCCN 2020 : Eosophageal and Eosophagogastric Junction Cancers.
4- Thesaurus National de cancérologie digestive. Cancer de l’œsophage.
p. 80
ANNEXES
– Annexe 1 –
p. 81
– Annexe 2 –
1- L'œsophage cervical
Il commence au bord inférieur de l'hypopharynx, au bord inférieur du
cartilage cricoïde, et finit à l'entrée dans le thorax (creux sus-sternal),
approximativement à 18 cm des incisives supérieures.
2- L'œsophage intra-thoracique
Tiers supérieur : de l'orifice supérieur du thorax à la bifurcation trachéale, à 24
cm des incisives supérieures.
Tiers moyen : de la bifurcation trachéale, de 24 à 32 cm des incisives
supérieures.
Tiers inférieur : de 32 à 40 cm approximativement des incisives supérieures
(incluant l'œsophage abdominal).
3- La jonction œsogastrique
Les tumeurs de la jonction œsogastrique sont considérées comme des cancers
de l'œsophage sauf si leur épicentre est dans l'estomac à plus de 5 cm de la
jonction œsogastrique ou si l'épicentre est gastrique à moins de 5 cm de la
JOG mais sans extension œsophagienne.
p. 82
– Annexe 3 –
p. 83
– Annexe 4 –
Protocole de chimiothérapie
Paclitaxel 50mg/m2
p. 84
CANCER DE L’ESTOMAC
Ce guide détaille également les tumeurs du cardia classées de type III de Siewert, traitées
en tant que cancers de l’estomac.
(Les Tm infiltrant l’estomac classées de type I ou II de Siewert sont traitées en tant que
Tm de l’œsophage, et sont détaillées ailleurs).(voir Classification de Siewert - Annexe 1)
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
(NB : Si Tm infiltrant l’estomac mais classée Siewert I ou II : voir protocole RT des cancers de
l’Œsophage).
p. 85
2. PREPARATION A LA RADIOTHERAPIE
Pour le patient :
Établissement d’un apport calorique d’au moins 1500 Kcal / jour pour
arriver à un IMC ≥ 18 kg/m².
Arrêt de toute intoxication alcoolo-tabagique.
Accompagnement psycho-social.
p. 86
2.5. Acquisition du scanner de simulation :
p. 87
CTV-Tumoral (T)
CTV-Ganglionnaire (N) :
CTV-N 1 :
Les zones d’extension ganglionnaire dépendent de la localisation tumorale et du stade pT
et pN. Le tableau suivant précise le CTV-N selon la situation clinique :
p. 88
Aires périgastriques (1 6),
pT2
– Aires cœliaque, gastrique gauche, hépatique, et spléniques.
pN– pT3 Si T4 ou curage non D2 de < 15 ganglions, ajouter :
– • Ganglions supra-pancréatiques
Tm du 1/3 pT4 • Aire pancréatico-duodénale et du ligament hépato-
moyen de duodénal.
l’estomac Aires périgastriques (1 6),
Aires cœliaque, gastrique gauche, hépatique, et spléniques.
Tout
pN+
pT Ganglions supra-pancréatiques
Aire pancréatico-duodénale et du ligament hépato-duodénal.
Aires périgastriques (3 6),
pT2
– Aires cœliaque, gastrique gauche,et hépatique,
pN– pT3 Si T4 ou curage non D2 de < 15 ganglions, ajouter :
– • Ganglions supra-pancréatiques
pT4 • Aire pancréatico-duodénale et du ligament hépato-
Tm du 1/3 duodénal.
distal de Aires périgastriques (3 6),
l’estomac Aires cœliaque, gastrique gauche, et hépatique.
Tout Ganglions supra-pancréatiques
pN+
pT
Aire pancréatico-duodénale et du ligament hépato-duodénal.
Si T4 ou curage non D2 de < 15 ganglions, ajouter :
Aire du hile splénique.
CTV-N2 :
En présence de GTV-N, le CTV-N 2 = GTV-N +marge de 0.5 à 1 cm.
p. 89
3.2.2. En situation exclusive :
3.2.1.1. Volume cible macroscopique (GTV) :
- Poumons,
- Cœur,
- Foie,
- Reins,
- Moelle épinière,
- Intestin grêle.
PTV-2
PTV-1
Si résection R1 Si résection R2
p. 91
4.2. En situation exclusive :
PTV-1 PTV-2
V30 ≤ 33%,
Foie V30 < 30% D moy< 28 Gy
D moy< 25 Gy
p. 92
5. ETUDE BALISTIQUE - DOSIMETRIE :
En RC3D, les champs sont délimités par le collimateur multilames en conformation sur
le PTV, avec protection optimale des OAR.
La balistique du traitement fait habituellement appel de multiples faisceaux.
Utilisation de photons X de haute énergie : de 6 à 18 MV.
Optimisation de la balistique et des pondérations en considérant la dose aux volumes à
irradier et les contraintes de dose aux OAR.
Recommandée si disponible.
p. 93
6. MISE EN PLACE ET CONTROLE DU POSITIONNEMENT
p. 94
7. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT – BILAN – ARCHIVAGE
p. 95
REFERENCES
p. 96
– Annexe 1 –
p. 97
– Annexe 2 –
Classification TNM des cancers de l’estomac de l’UICC 8ème édition (2017)
p. 98
– Annexe 3 –
Classification japonaise des aires ganglionnaires du cancer de l’estomac
p. 100
– Annexe 5 –
Effets secondaires aigües et leurs prises en charge
p. 101
CANCER DU RECTUM
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
Pour les mêmes indications sus-décrites, il est possible d’utiliser une RT courte sans
chmiothérapie concomitante au lieu de la RCC longue. (Recommandations ASTRO Oct
2020).
(Voir chapitre 7- Dose).
p. 102
Le tableau suivant résume les situations où un TNT pourrait être indiqué.
‒ cT3
- RCC préopératoire - RT préopératoire
‒ et/oucN1
RT schéma court (5 Gy en 5
fr) avec CMT préopératoire
RCC longue (50 Gy en 25 fr)
(Traitement Néoadjuvant
Total)
p. 103
b- Radiochimiothérapie concomittante post opératoire :
Si pas de RCC préopératoire avec présence d’au moins un des éléments suivants :
2.2. Position :
Décubitus dorsal avec des mains jointes (croisées) sur le thorax au niveau de
l’appendice xiphoïde.
Option : Décubitus ventral avec mains jointes sous le front, main gauche contre la
table, talons écartés et gros orteils joints.
Le décubitus ventral est préférable en cas de présence du dispositif d’épargne de
l’intestin grêle « Belly-board ». Autrement, le décubitus dorsal est à préférer.
Le repérage de la marge anale est recommandé.
Alignement selon les lasers muraux.
Matérialisation de repères plombés tridimensionnels sur le patient.
p. 104
2.3. Contention :
Utilisation de la cale-pieds et du repose-genoux en cas de décubitus dorsal, pour une
position confortable.
Dispositif d’épargne de l’intestin grêle (Belly-board) en cas de décubitus ventral.
p. 105
3.2.1.2. Volume cible anatomo-clinique (CTV) :
Le tableau suivant résume les structures à inclure au CTV selon les situations cliniques
Si infiltrées, ou si atteinte
Fosses ischio-rectales bilatérales
du canal anal
Si atteinte du canal anal,
Aires inguinales bilatérales du 1/3 inférieur du vagin
ou du 1/3 inf de l’urètre
Toujours
Pourtour mésorectal et présacré à la hauteur du
GTV.
CTV – 2
préop.
GTV-T + Marge de 1 à 2 cm dans l’organe
Si T4
adjacent atteint en cas de T4
GTV-N + marge de 8 mm Si N+
p. 106
3.2.1.3. Volume cible prévisionnel (PTV) :
Anastomose + marge de 1 cm
p. 107
Aires iliaques externes bilatérales Si T4
Si infiltrées, ou si atteinte
Fosses ischio-rectales bilatérales
du canal anal
p. 108
4. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
5. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
En RC3D, les champs sont délimités par le collimateur multilames en conformation sur
le PTV, avec protection optimale des OAR.
La balistique du traitement fait habituellement appel à 3 ou 4 faisceaux :
‒ Souvent 3 faisceaux : un postérieur et deux latéraux [P/A, LD, LG].
p. 109
‒ En cas de tumeur à développement antérieur : 4 faisceaux [A/P, P/A, LD et LG].
‒ En cas d’irradiation inguinale : 4 faisceaux [A/P, P/A, boost aux aires inguinales
par deux faisceaux réduits OAD et OAG], ou 2 faisceaux de photons [A/P, P/A]
avec 2 faisceaux directs aux électrons pour les aires inguinales.
Utilisation des photons X de haute énergie : de 6 à 18 MV.
Optimisation de la balistique et des pondérations en considérant la dose aux volumes à
irradier et les contraintes de dose aux OAR.
L’utilisation de la RCMI est encouragée dans certaines circonstances (en cas de traitement
des aires iliaques externes et/ou inguinales, en cas de rein pelvien, de tumeur non
résécable ou d’éventuelle ré-irradiation de maladie récurrente), vu ses avantages
dosimétriques par apport à la RC3D en termes de diminution de la dose d’irradiation reçue
par les têtes fémorales, l’intestin grêle, la vessie, et les autres structures voisines (bulbe
pénien, appareil génital féminin).
p. 110
6. MISE EN PLACE – CONTROLE DU POSITIONNEMENT – DEROULEMENT DU
TRAITEMENT
p. 111
7. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT – BILAN – ARCHIVAGE
p. 112
REFERENCES
p. 113
– Annexe 1 –
Classification TNM de l’UICC 8ème édition (2017)
p. 114
CANCER DU CANAL ANAL
I. LA RADIOTHERAPIE EXTERNE
p. 115
1.2 Marge anale :
T1N0 bien et moyennement différencié ou T2N0 n’infiltrant pas le sphincter: exérèse
chirurgicale en marges saines (>1mm) est le traitement de référence. Si:
R0 : surveillance
R1 : Réexcision ou RTE ± RCC.
T1N0 peu différencié ou T2-T4N0 ou N+ : RCC
Standard:
5-FU-mitomycine C (MMC) [5].
Deux cycles de 5--FU 1000 mg/m2 (J1–4 et J29–32, en perfusion continue
intraveineuse) et MMC 10 mg/m2 (J1 et J29, IV) administrés à 28jours
d’intervalle.
Option :
La capécitabine (825mg/m2 biquotidienne les jours d’irradiation) est une
alternative acceptable au 5FU Capécitabine-mitomycine MMC.
Le cisplatine est une alternative à la MMC (essais ACT II).
5-FU-Cisplatine (80 mg/m² IV en une heure à J1). Reprise à J29.
p. 116
2. EXAMENS UTILES A LA PREPARATION DE LA RADIOTHERAPIE
p. 117
elle amène à modifier le stade dans 13 à 42 %.
Fusion avec scanner de simulation pour une meilleure délinéatation des
volumes cibles en RTH.
Prédictive de réponse à la RCC
2.10. FCV :
Dépistage cancer du col utérin.
p. 118
3. POSITION - CONTENTION -ACQUISITION DU SCANNER DOSIMETRIQUE
p. 119
3. DELINEATION DES VOLUMES
p. 120
3.2. Organes à risque :
Tableau 2 : contraintes de dose dans les organes à risque.
Contraintes de doses
Organes à Risques
RT3D RCMI
V30 Gy ≤ 500 cc
V30 < 300-500 cc V40 Gy ≤ 300 cc
Cavité péritonéale
V40 < 150-350 cc V45 < 100-250 cc
D 2% < 50Gy
D2 % = dose prescrite
V60<50% V60 <50%
Vessie
V70<25% V40 < 40%
(60% pour RTOG)
D2 % = dose prescrite
Sigmoide _ V40 < 40%
(60% pour RTOG)
V50 <10%
Têtes fémorales V50<10%
D max < 30 Gy
p. 121
En IMRT :
La technique de Simultaneous Integrated Boost (SIB) :
CTV 2 : dose standard (1,8–2 Gy par fraction).
CTV 1 : 1,5–1,6 Gy par fraction.
5. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
La RCMI est la technique de référence dans le traitement du cancer du canal anal. Elle
permet de réduire les arrêts en cours de traitement et réduit la toxicité de la RT.
5.1 RT3D :
Balistique :
Accélérateur linéaire : Photons X de 10 à 18 MV.
4 faisceaux orthogonaux.
Protection des OARs par un Collimateur Multilame (MLC).
Dosimétrie:
Prescription au niveau du point ICRU 50.
Le PTV doit recevoir une dose comprise entre 107% et 95% de la dose
prescrite.
5.2 IMRT/VMAT :
5 -7 faisceaux coplanaires en IMRT.
2 ARC en VMAT.
p. 123
6. MISE EN PLACE ET CONTROLE DE POSITIONNEMENT
Dosimétrie in vivo :
Elle est recommandée au début de traitement pour chaque faisceau
techniquement mesurable puis à toute modification du faisceau.
Délivrance du traitement :
Surveillance permanente au cours de la séance (caméra, interphone)
assurée par les manipulateurs.
Tous les faisceaux d’une même séquence doivent être traités le même
jour.
p. 124
Les données de délivrance du traitement sont vérifiées et enregistrées à
chaque séance sur fiche et sur le système informatique d’enregistrement
et de vérification.
IMRT/VMAT :
Contrôle qualité des plans du traitement par le radio-physicien avant la
mise en route du traitement.
Vérification de la concordance entre la matrice de doses calculées par le
TPS dans un fantôme (plan hybride) et sous l’accélérateur.
p. 125
7.2. Surveillance
p. 126
II- LA CURIETHERAPIE
1. INDICATIONS DE LA CURIETHERAPIE
2.1. Consultation
Le patient est reçu en salle de consultation avec son dossier médicale complet et son
bilan radiologique (TDM et / ou IRM initiale PET/CT).
Il est indispensable de disposer d’une description précise de la tumeur avant le
traitement, notamment clinique, et de préférence que cette évaluation ait été réalisée
par le curiethérapeute qui va réaliser le geste.
On procédera à :
‒ Un Interrogatoire.
‒ l’examen clinique (inspection, toucher rectal et anuscopie) doit évaluer la réponse
clinique après la radiothérapie, mesurer le résidu tumoral.
p. 127
2.3. Réalisation d’un schéma :
2.6. Préparation
Gérer les effets aigus de la RCC : troubles gastro-intestinales et hydro-
électrolytiques, cytopénie.
Traitement antibiotique si besoin.
Préparation intestinale par un lavement par voie basse (habituellement un
la veille et un le jour de la curiethérapie).
Des conseils diététiques et un régime sans résidu.
3. MODE DE TRAITEMENT
C’est une curiethérapie interstitielle. Elle peut se faire par curiethérapie à débit pulsé
(PDR), ou à haut débit de dose (HDR) en fonction du plateau technique et de
l’équipement disponible.
Les techniques de débit pulsé ou de haut débit de dose sont utilisées avec des résultats
comparables à ceux des séries historiques du bas débit de dose (LDR) utilisant des fils
d’iridium.
p. 128
4. TECHNIQUE D’APPLICATION
p. 129
6. DELINEATION DES VOLUMES
Le plan de traitement est réalisé sur la base d’un scanner post implantation.
D’où l’importance de bien définir le volume tumoral initial pour limiter le volume irradié.
PDR :
La dose délivrée est comprise entre 15 et 25 Gy.
Le traitement est délivré selon un mode hypofractionné : 30 à 40 pulses
horaires en 3 à 7 fractions biquotidiennes ce qui réduit le temps de traitement
à quelques jours (7-10).
HDR :
2 ou 3 fractions de 5 Gy, délivrées sur 1 à 2 jours.
Dosimétrie :
L’implantation et la dosimétrie sont réalisées selon le système de Paris,
Les aiguilles devant être parallèles et équidistantes grâce à l’utilisation de la
plaque anale.
Reconstruction de l’application.
p. 130
Validation du plan de traitement sur des DVHs
Spécification de dose
Modulation du temps de position de la source d’iridium.
Spécification sur l’isodose 100 % qui doit couvrir le volume tumoral.
OARs:
Des doses dans des petits volumes: D 0,1cm3 et D 2cm3 à côté de l'applicateur
Pour le vagin : pas de consensus.
8. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
Débit de dose pulsé : Ce traitement doit être réalisé dans une chambre
radioprotégée. Le projecteur de source fait circuler la source radioactive
d’iridium 192 à intervalles réguliers (appelé pulse – 1 pulse toutes les heures
environ) dans les cathéters selon la dose prescrite définie pendant la phase de
dosimétrie. Lorsque la source est sortie du projecteur, un voyant lumineux est
affiché devant la chambre du patient informant qu’il n’est pas possible
d'entrer. Les visites médicales et paramédicales sont possibles entre chaque
pulse. La durée du traitement est de plusieurs jours en continu.
Pendant les séances de curiethérapie, le patient est transféré dans une salle
radioprotégée (bunker). Le traitement est délivré en une ou plusieurs
fractions, avec un intervalle libre d’au moins 6 heures entre chaque fraction
pour permettre la régénération des tissus sains. Le traitement dure quelques
minutes, conditionné par l’activité de la source au moment de la délivrance de
la dose.
p. 131
9. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT
p. 132
REFERENCES
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1994 Pages 833 834. https://doi.org/10.1118/1.597396
18. The international commission on radiation Units and measurements. Prescribing,
Recording and Reporting Photon-Beam IMRT. Journal of the ICRU Vol 10 No 1 (2010)
Report 83. DOI:10.1093/jicru/ndq001, Oxford University Press.
19. Pommier P., Mirabel X., Hannoun-Lévi J.-M., Malet C., Gérard J.-P., Peiffert D.
Curiethérapie du canal anal. Cancer/Radiothérapie 17 (2013) 143–150
20. Falk A. Curiethérapie pour le cancer du canal anal. La Lettre du Cancérologue, Vol. XXIV
- n° 5 - mai 2015 284-287.
p. 134
– Annexe 1 –
Classification TNM 8éme édition de l'AJCC 2017
Canal anal :
Tumeur primitive
Tx Tumeur primitive non évaluable
T0 Pas de signe de tumeur primitive
Carcinome in situ, maladie de Bowen, lésion intra-épithéliale squameuse
Tis
de haut grade, néoplasie intra-épithéliale du canal anal (AIN II-III)
T1 Tumeur ≤ 2 cm dans sa plus grande dimension
T2 Tumeur >2 cm et ≤ 5 cm dans sa plus grande dimension
T3 Tumeur de plus de 5 cm dans sa plus grande dimension
T4 Tumeur envahissant un ou plusieurs organes de voisinage
N – Ganglion
Nx Envahissement ganglionnaire non évaluable
N0 Pas d'adénopathie régionale métastatique
N1 Adénopathies régionales métastatiques péri-rectales
N2 Adénopathies unilatérales iliaques internes et/ou inguinales
Marge anale
T - Tumeur primitive
Tx Tumeur primitive non évaluable
T0 Pas de signe de tumeur primitive décelable
Tis Carcinome in situ
T1 Tumeur ≤ 2 cm dans sa plus grande dimension
T2 Tumeur ≥ 2 cm et ≤ 5 cm dans sa plus grande dimension
p. 135
T3 Tumeur de plus de 5 cm dans sa plus grande dimension
Tumeur envahissant les structures profondes sous dermiques, par
T4
exemple : cartilage, muscle strié ou os
N - Ganglion
Nx Envahissement ganglionnaire non évaluable
N0 Pas d'adénopathie régionale métastatique
Adénopathies régionales métastatiques (ganglions inguinaux
N1
homolatéraux)
M - Métastase à distance
Mx Atteinte métastatique à distance non évaluable
M0 Pas de métastase à distance
Présence de métastases à distance (toute adénopathie autre que celle
M1
des ganglions régionaux est considérée comme M1)
p. 136
CANCER DU CAVUM
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
p. 137
2. EXAMENS UTILES A LA PREPARATION DE LA RADIOTHERAPIE
Les données de l’examen clinique doivent être notées sur un schéma signé et daté afin de
permettre le suivi et l’évaluation au cours et après le traitement.
Radiologique :
IRM du Cavum : imagerie de référence
Endoscopique :
Le compte rendu doit détailler l’aspect macroscopique de la tumeur et son extension
endocavitaire.
Nasofibroscopie.
Clinique :
Examen du cadre osseux : palpation des épineuses et des extrémités
osseuses.
Examen abdominal (hépatomégalie, ascite…)
Examen pleuro-pulmonaire
p. 138
Paraclinique :
Radio du thorax, Echo abdominale si stade localisé
– Un bilan du terrain
Etat général : Performance status (PS)
Etat nutritionnel
audiogramme
– Bilan ophtalmologique
p. 139
3. POSITION - CONTENTION -ACQUISITION DU SCANNER DOSIMETRIQUE DE
SIMULATION :
4.
Le scanner dosimétrique doit être réalisé après la mise en état bucco-dentaire. Tous les
objets métalliques (exemple : boucles d'oreilles) et les prothèses dentaires amovibles
doivent être retirés.
Position et contention :
Décubitus dorsal, bras le long du corps
Masque thermoformé (5 points ou à défaut 3 points) avec une cale cervicale non
atténuante (IMRT).
La tête en position neutre si IMRT (en extension si RTH 3D).
p. 140
4. DELINEATION DES VOLUMES
Tumeur :
p. 141
Ganglions :
CTVN faible risque Niveaux II, III, IVa et Vab + ganglions rétropharyngés et
(50 Gy) rétrostyliens bilatéraux (VIIab)
p. 142
Organes à risque :
Pas plus de 5% des tissus non cibles peuvent recevoir une dose supérieure à 70 Gy
p. 143
5. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
Dose :
o Tumeur primitive :
PTV Risque intermédiaire : 60 Gy
PTV Haut Risque : 70 Gy
o Ganglions
PTV faible risque : 50 Gy
PTV risque intermédiaire : 60 Gy
PTV haut risque : 70 Gy
Etalement et fractionnement :
Fractionnement classique : 1,8-2Gy par séance ; 5 séances par semaines.
En Boost intégré (SIB) en RCMI :
Traitement en SIB classique
o PTV HR : 70 Gy en 35 séances de 2 Gy
o PTV IR : 63 Gy en 35 séances de 1,8 Gy
o PTV FR : 56 Gy en 35 séances de 1,6 Gy
6. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
p. 145
REFERENCES
1. Bentzen SM, Constine LS, Deasy JO, et al. Quantitative Analyses of Normal Tissue Effects
in the Clinic (QUANTEC): An introduction to the scientific issues. Int J Radiat Oncol Biol
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10. Anne W. Lee, Wai Tong Ng, Jian Ji Pan, Sharon S. Poh et al. International guideline for
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11. Anne W. Lee, Wai Tong Ng, y Jian Ji Pan, et al. International Guideline on Dose
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12. Limkin EJ, Blanchard P. Does East meet West? Towards a unified vision of the
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14. National Comprehensive National Network (NCCN Guidelines). 2020
p. 146
ANNEXE
p. 147
Contraintes aux organs à risque
p. 148
International Guideline on Dose Prioritization and Acceptance Criteria in Radiation
Therapy Planning for Nasopharyngeal Carcinoma. Int J Radiation Oncol Biol Phys- 2019.
p. 149
CANCER DU LARYNX
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
→ Tumeurs en place :
Les Tumeurs localisées T1T2N0 (stade I, II) de l’étage glottique et sus-glottique :
Radiothérapie externe (exclusive)
Les Stades III T3N0/T1T2T3N1 résécables : Une stratégie de préservation
d’organe est une option thérapeutique
2 protocoles
o Chimiothérapie d’induction suivie d’une radiothérapie externe en
cas de bonne réponse
o Radiochimiothérapie concomitante exclusive.
o La chirurgie est réservée aux tumeurs non répondeuses et aux
récidives locales.
Les stades IVA-B (∀ TN2/ T4 ∀N / ∀ TN3: la radiochimiothérapie concomitante
est indiquée si la tumeur est non résécable ou patient non opérable.
Tumeurs non résécables : RCC ou RTH seule si Contre indication à la
Chimiothérapie.
→ En situation post-opératoire :
L’irradiation postopératoire est indiquée en cas de :
o Tumeur classée pT3 pT4
o Résection incomplète (R1, R2)
o Emboles vasculaires ou lymphatiques
o Infiltration péri-nerveuse.
o pN+
Chimiothérapie concomitante à la radiothérapie si :
Marges positives et/ou
Envahissement ganglionnaire avec effraction capsulaire.
Le délai optimal entre la chirurgie et le début de la radiothérapie est de 5 à 7
semaines en l’absence de complications postopératoires.
p. 150
2. EXAMENS UTILES A LA PREPARATION DE LA RADIOTHERAPIE
Clinique
Examen ORL complet
Radiologique
TDM du Larynx avec injection de produit de contraste.
Pet scan au 18 FDG (si disponible) : TEP-FDG si T3, T4 et /Ou N > N2b ou
adénopathie cervicale basse.
Options : fibroscopie digestive, bronchoscopie, échographie abdominale
…..si signes d’appel.
p. 151
– Un bilan du Terrain :
Etat général : Performance status (PS)
Etat nutritionnel
– Si patient opéré :
Compte rendu opératoire
Le scanner dosimétrique doit être réalisé après la mise en état bucco-dentaire et pas
avant.
Tous les objets métalliques et les prothèses dentaires amovibles doivent être retirés.
La canule de trachéotomie doit être en plastique.
– Position et contention :
Décubitus dorsal, bras le long du corps, épaules dégagées
Masque thermoformé (3 ou 5 points) avec une cale cervicale transparente (ou non
radio-atténuante).
La tête en position neutre si IMRT ou en hyperextension avec angle de reid = 30-40º (si
radiothérapie 3D).
p. 152
– Acquisition des données anatomiques :
La délinéation des volumes d’intérêt se fait après fusion avec l’imagerie réalisée.
p. 153
Tumeur glottique
p. 154
T1 Pas de CTV2 (uniquement CTV1)
Pas de CTV 2 si tumeur de petite taille et / ou superficielle
T2 (uniquement CTV1)
CTV2= CTV1 + 5mm
GTV + 10 mm dans toutes les directions incluant :
La partie du cartilage thyroïdien en contact avec le GTV
Une partie du cartilage cricoïde
L'espace pré-épiglottique en avant
T3
La paroi interne du sinus piriforme en postéro-latéral.
Il ne doit pas être élargi à l'extérieur du cartilage thyroïdien
CTV2 ni à l’oropharynx sauf quand ils sont envahis
La paroi postérieure du pharynx : à exclure
GTV + 10 mm dans toutes les directions incluant :
La partie du cartilage thyroïdien en contact avec le GTV
Le cartilage cricoïde
L'espace pré-épiglottique en avant
T4
Le cartilage thyroïdien sans dépasser les muscles sterno-
thyroïdien ou thyro-hyoïdien sauf quand ils sont envahis
Une partie de la glande thyroïde
Les structures osseuses (les corps vertébraux et l'os hyoïde)
quand elles sont envahis
PTV CTV + marge de 3 à 5 mm
p. 155
Tumeur supra-glottique
T4 Idem T4 Glottique
p. 156
Tumeur sous-glottique
Il représente moins de 5% des carcinomes du larynx; très peu de données sont donc
disponibles pour élaborer des recommandations de délimitation du volume cible.
p. 157
Ganglions :
GTVN : les ganglions macroscopiques à l’examen clinique et
paraclinique.
CTVN :
CTV N Bas risque (50 à 56 Gy)
N0-1 (dans les niveaux II, II, III, IVa, + VI si extension II, III, IVa, + VI si extension
III ou IV) glottique ou sous glottique glottique ou sous glottique
N2a-b II, III, IVa, Va-b, +VI si extension II, III, IVa, +VI si extension
trans- glottique ou sous trans- glottique ou sous
glottique glottique
N2c Selon le N sur chaque côté du Selon le N sur chaque côté
cou du cou
N3 Ib, II, III, IVa , Va-b, +VIIb + VI II1 , III, IVa, +VI si extension
trans-glottique ou sous
glottique
p. 158
En post opératoire :
Organes à risque :
Pas plus de 5% des tissus non cible peuvent recevoir une dose supérieure à 70 Gy
Dmean < 26 Gy
Parotides 50% d’une glande < 30 Gy
ou ≥20 cm 3 des 2 glandes < 20 Gy
p. 159
5. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
Dose :
→ Tumeur en place :
T1N0 : 66 Gy
Les autres stades :
o Volume cible prévisionnel à Haut Risque (T et N macroscopique) : 70 Gy
o Volume cible prévisionnel intermédiaire (régions péri-tumorale et
périganglionnaire) : 63 Gy en SIB
o Volume cible prévisionnel prophylactique: 56 Gy en SIB / 50 Gy (RTH
séquentielle)
→ En post-opératoire :
o Sur le T
Le lit opératoire : 50 à 54 Gy
Si chirurgie R1 : 66 Gy
Si chirurgie R2 : 70 Gy
o Sur le N :
Si adénopathie résiduelle macroscopique : 70 Gy
Dans les aires ganglionnaires atteintes avec rupture capsulaire : 66 Gy
Dans les aires ganglionnaires opérées sans rupture capsulaire : 50 à 54 Gy
Dans les aires ganglionnaires prophylactiques : 50 Gy
Etalement et fractionnement
Fractionnement classique : 1,8-2Gy par séance ; 5 séances par semaines.
En Boost intégré (SIB) en RCMI :
Traitement en SIB classique
o PTV HR : 70 Gy en 35 séances de 2 Gy
o PTV IR : 63 Gy en 35 séances de 1,8 Gy
o PTV FR: 56 Gy en 35 séances de 1,6 Gy
p. 160
Traitement en SIB modérément accéléré
o PTV HR : 69,96 Gy en 33 séances de 2,12 Gy
o PTV IR : 59,4 Gy en 33 séances de 1,8 Gy
o PTV FR : 54 Gy en 33 séances de 1,64 Gy
En séquentiel
6. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
p. 161
8. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT – BILAN – ARCHIVAGE
p. 162
REFERENCES
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Italian association of radiation oncology - head and neck working grou Radiation
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laryngeal, hypopharyngeal, oropharyngeal and oral cavity squamous cell carcinoma:
AIRO, CACA, DAHANCA, EORTC, GEORCC, GORTEC, HKNPCSG, HNCIG, IAG-KHT,
LPRHHT, NCIC CTG, NCRI, NRG Oncology, PHNS, SBRT, SOMERA, SRO, SSHNO, TROG
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definitive head and neck radiation therapy: a 2019 Update. Radiother Oncol 134 (2019)
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9. National Comprehensive National Network (NCCN Guidelines). 2020
10. https://www.nccn.org/professionals/physician_gls/pdf/head-and-neck.pdf
p. 163
ANNEXE
p. 164
p. 165
CANCER DU POUMON
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
Stade IIIA :
- Association radio-chimiothérapie concomitante ou séquentielle suivant l’état
du patient dans les situations suivantes :
o Patients inopérables pour des raisons non carcinologiques.
o Patients opérables et tumeurs non résécables.
- Radiothérapie seule si contre-indication à la chimiothérapie.
2.1.2. En post-opératoire :
Irradiation thoracique :
Localisés : Stade (I-III TNM)
Radiochimiothérapie concomitante (séquentielle possible si patient âgé et/ ou
fragile avec PS > 2).
Diffus : (Stade IV TNM) :
Radiothérapie thoracique : PS 0-1, en réponse significative après la
chimiothérapie et avec une masse tumorale extra-thoracique limitée, à discuter
en RCP.
Radiothérapie thoracique décompressive si compression médiastinale
(syndrome cave supérieur) ou antalgique.
2.1. Clinique :
Histoire de la maladie
Antécédents : comorbidités, habitudes toxiques
L’arrêt du tabac est impératif pour diminuer le risque de second cancer
(consultation de sevrage tabagique).
Poids – taille – perte de poids – status OMS
Examen clinique.
Fibroscopie bronchique.
Compte rendu anatomopathologique de la biopsie ou de la pièce opératoire.
Compte rendu opératoire.
TDM thoracique avec injection.
IRM thoracique en cas de tumeur apicale (pancoast-tobias) ou para
rachidienne.
TEP-TDM FDG (TDM TAP et scintigraphie si TEP-TDM indisponible)
Scintigraphie aux analogues de la somatostatine (ASM) (l’octréotide-indium
111, octréoscan) en cas de tumeurs carcinoïdes.
EFR avec VEMS et DLCO.
p. 168
IRM cérébrale :
- CBNPC : ≥ tumeurs T2a (optionnel pour T1b) ou signes neurologiques.
- CPC
Fiche RCP.
‒ L’installation du patient :
Le patient est placé la tête première, en décubitus dorsal avec une
immobilisation par une contention thorax et les bras sont relevés derrière la
tête sauf pour les tumeurs apicales où les bras sont le long du corps. Un
billot est placé sous les genoux.
Le laser sagittal sera aligné avec le plan sagittal médian du patient (racine et
pointe du nez, menton, fourchette sternale, xyphoïde et pubis).
En cas de radiothérapie du lit tumoral en postopératoire.
La respiration doit être lente et calme.
‒ Le scanner :
Se pré centrer sur le mamelon et mettre des traces à l’entrecroisement des
lasers en avant et latéralement à mi-épaisseur.
Mettre des repères métalliques (billes) sur les traces.
Faire un scout antérieur pour vérifier l’alignement du patient.
L’épaisseur des coupes : fines, moins de 5 mm.
Champ d’acquisition, déterminé sur le topogramme frontal : du cricoïde
jusqu’à la vertèbre L2.
Faire deux acquisitions de scanner « en inspiration et expiration », les deux
acquisitions seront fusionnées à défaut de scanner quadridimensionnelle :
‒ Sans injection de produit de contraste iodé.
‒ Et avec injection de produit de contraste iodé surtout si irradiation
médiastinale (Contre indication : insuffisance rénale avec des taux de
créatinine hors normes ou allergie à l’iode). Démarrer immédiatement
l’acquisition en fin d’injection.
Tatouer l’emplacement des repères pour pouvoir positionner le patient sous
l’accélérateur.
p. 169
Après l’examen, donner les consignes liées à une bonne hydratation dans les
24h d’au moins 2 l /jour.
Noter les paramètres du positionnement du patient sur la fiche de
radiothérapie par le technicien.
Transfert des données anatomiques vers la console de contourage.
p. 170
4.1. Volumes cibles :
Tumeur en place :
Sans chimiothérapie néoadjuvante :
GTV : contouré sur un scanner et une TEP TDM récents
GTV T : tumeur pulmonaire sur la fenêtre parenchymateuse
GTV N : adénopathie sur la fenêtre médiastinale : ≥ 10 mm (petit axe) /
TEP-TDM + / Biopsie +
CTV T : expansion entre 5 et 8 mm autour du GTV
CTV N : 3 mm si le plus petit diamètre du ganglion < 2 cm.
8 mm si le plus petit diamètre du ganglion ≥ 2 cm.
En général 5 à 7 mm.
Le CTV doit être corrigé pour exclure les organes non impliqués (l’os,
cœur par exemple).
PTV (T+N) : Il est important que chaque centre détermine la valeur de ces
marges en fonction de sa propre technique ou procédure de traitement.
CTV (T+N) + 5 à 10 mm (en l’absence d’ITV). Les marges sont fonction du
siège de la tumeur (lobe supérieur vs lobe inférieur)
Post-opératoire :
pN2R0 :
CTV : Basé sur l'identification des aires ganglionnaires médiastinales par Rusch
et al. (IASLC).
Comprend :
Moignon bronchique
Hile homolatéral
p. 171
‒ Aires ganglionnaires envahies d’après le compte-rendu opératoire
(pN2 +) et l’imagerie, celles reliant deux aires atteintes, et le CTV N
doit être étendu à l’aire au-dessus de la dernière aire atteinte et au-
dessous du premier relais ganglionnaire envahi (mais pas en dessous
de la station 7 « sous-carinaire).
‒ Pour les cancers du côté droit: 4R, 7, 10R
‒ Pour les cancers du côté gauche: 4L, 7, 10L, 5, 6
PTV : CTV + marge de 10 – 20 mm.
R1/R2 N0 :
GTV : Tumeur résiduelle/lit tumoral identifié par le chirurgien,
l’anatomopathologie et l’imagerie pré ou postopératoire.
CTV : GTV + marge de 5-10 mm.
PTV : CTV + marge de 10 – 20 mm.
GTV T :
‒ Volume tumoral macroscopique sur TEP-TDM ou TDM datant de moins
d’un mois du début du traitement.
‒ En cas de chimiothérapie première, le GTV correspond au volume post-
chimiothérapie.
GTV N : les aires ganglionnaires atteintes sur le scanner et la TEP-TDM avant
chimiothérapie.
CTV (T+N) : GTV T + 5 à 10 mm + stations ganglionnaires pré-chimiothérapie. Le
hile homolatéral est inclus.
PTV (T+N) : CTV (T+N) + une marge de 10 à 20 mm en fonction du siège de la
tumeur.
p. 172
4.2. Organes à risque (OAR) : (SFRO – Quantec)
Tumeur en place :
V5 ≤ 60 %
V13 ≤ 40 %
V20 ≤ 35 %
V30 ≤ 20 %
D moy : 15-20 Gy
Poumon sain :
L’ensemble des deux poumons doit
Poumons – GTV
être délinéé En post-op :
Poumons - CTV
En cas pneumonectomie:
D moy < 8 Gy
V20Gy < 22%
En cas de lobectomie :
D moy <20Gy
V20Gy <30%
V30 < 46%
V40 ≤ 30%
Le volume cardiaque doit être
Cœur délinéé jusqu’à l’émergence des V50 ≤ 25%
gros vaisseaux.
D100 ≤ 30 Gy
Dmoy < 20Gy
Dose maximale de 40 Gy sur
une longueur de 15 cm.
Contouré du cartilage cricoïde à la
Œsophage
jonction oeso-gastrique. V50 ≤ 35%
V60 ≤ 17%
Moelle D max < 45 Gy
Emergence des racines de C5 à T1
jusqu’à leur croisement avec les
Plexus brachial Dmax ≤ 66 Gy
arcs antérieurs des 1ers et 2èmes
côtes.
p. 173
5. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
5.1. CBNPC :
5.1.1. Tumeur en place :
RCC ou RT exclusive :
Classique : 60 - 66 Gy ; 2 Gy / fraction ; 5 séances / semaine (30 – 33 séances) en
fonction des contraintes de doses aux OAR.
Hypofractionné : 55 Gy ; 2.75 Gy / fraction ; 5 séances / semaine (20 séances) en cas de
non éligibilité à une chimiothérapie concomitante.
RCC pré-opératoire (tumeur de l’Apex) : 46 Gy ; 2 Gy / fraction ; 5 séances / semaine
(23 séances).
5.1.2. En post-opératoire :
5.2. CBPC :
Stade limité :
45 Gy en 30 fractions deux fois par jour (au moins 6 heures d'intervalle) à 1,5 Gy /
fraction.
60--66 Gy ; 2 Gy/ fraction ; 5 séances / semaine (27 – 30 séances).
Stade diffus :
RTH thoracique : de 30 Gy (10 fractions) à 60 Gy (30 fractions).
p. 174
6. TECHNIQUE D’IRRADIATION – DOSIMETRIE
p. 175
7. MISE EN PLACE ET CONTROLE DE POSITIONNEMENT
Délivrance du traitement
‒ Surveillance permanente au cours de la séance d’irradiation (caméra,
interphone).
‒ Données du traitement sont vérifiées et enregistrées à chaque séance sur la
fiche, ou mieux sur un système informatique d’enregistrement et de
vérification.
Traçage et tatouage
IP (Varian) (os)
RC3D J1-J2-J3 et Hebdo
KV (Varian ) (os)
p. 176
8- COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT – BILAN – ARCHIVAGE
p. 177
REFERENCES
p. 178
– Annexe 1 –
p. 179
– Annexe 2 –
Définition de la qualité de la résection
p. 180
p. 181
– Annexe 3 –
p. 182
II- CANCER DU POUMON EN CONDITIONS STEREOTAXIQUES
1- INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
Types de lésions :
Lésion périphérique : tumeur située au-delà de 2 cm de la trachée ou l’arbre trachéo-
bronchique.
Lésion centrale : tumeur à moins de 2 cm au total dans toutes les directions par rapport
aux structures critiques médiastinales, y compris l’arbre bronchique, l’œsophage, le
cœur, le plexus brachial, les principaux vaisseaux, la moelle épinière, le nerf phrénique
et le nerf laryngé récurrent.
Lésion ultracentrale : tumeur directement situé au contact de la trachée ou de l’arbre
bronchique proximal.
p. 183
Tumeur ultracentrale
Tumeur ultracentrale
p. 184
Contrôle du mouvement de la tumeur en fonction de l’équipement disponible dans le
plateau technique du centre :
- Scanner quadridimensionnelle (4D-CT) est recommandé.
- Trois scanners : libre ; inspiration et expiration bloquées, non forcées.
- Compression abdominale
- Gating ; Tracking
Fusion avec les images du TEP-TDM.
Les paramètres du positionnement du patient sont notés sur la fiche de radiothérapie
par le technicien.
Transfert des données anatomiques vers la console de contourage.
p. 185
3.2. Organes à risque (OAR) : (NCCN)
Basé sur les contraintes utilisées dans les récents essais RTOG SABR (RTOG 0618, 0813
et 0915).
p. 186
Localisation Fractionnement BED 10
recommandé
Tumeur périphérique 3 x 15 Gy 113 Gy
Tumeur avec contact large paroi 4 x 12 Gy 107 Gy
thoracique
Tumeur centrale 8 x 7.5 Gy 105 Gy
Tumeur ultracentrale 12 x 5 Gy 90 Gy
p. 187
ANNEXE
– Annexe 1 –
p. 188
REFERENCES
p. 189
CANCER DE LA PROSTATE
I- RADIOTHERAPIE EXTERNE
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
La radiothérapie externe s’adresse à tous les cancers prostatiques localisés, quel que soit le
groupe pronostique, selon la classification de D’Amico :
Pour les cancers de faible risque (T1, T2a, [PSA] ≤ 10 ng/mL et SG 6) avec une espérance
de vie ≥ 10 ans, en alternative à la prostatectomie radicale ou à la curiethérapie ;
Pour les cancers de risque intermédiaire favorable (SG 3 + 4, ≤ 15 ng/mL et pourcentage
de biopsies positives ≤ 50 %) en alternative à la prostatectomie radicale ;
Pour les cancers de risque intermédiaire défavorable (SG 4 + 3 ou [PSA] > 15 g/mL ou
pourcentage de biopsies positives> 50 %) ;
Pour les cancers de haut risque (T2c à T4 ou [PSA] > 20 ng/mL ou SG ≥ à 8 ou N+).
NB :
Pas d’Hormonothérapie pour les cancers à faible risque;
Une hormonothérapie courte (6 mois) est proposée pour les tumeurs de risque
intermédiaire défavorable ;
Une hormonothérapie longue (2 à 3 ans) est recommandée pour les tumeurs à haut
risque ;
Cette hormonothérapie peut débuter 2 à 3 mois avant ou en même temps que la
radiothérapie et doit être délivrée en concomitance avec la radiothérapie.
p. 190
b. Radiothérapie adjuvante/de rattrapage après prostatectomie radicale :
Une radiothérapie prostatique peut se discuter dans des cancers oligométastatiques (< 5
métastases) après validation en RCP.
Vessie pleine : La réplétion vésicale doit être reproductible, évacuer le contenu 1 h avant
scanner puis boire 500 cc d’eau et attendre jusqu’à la sensation de vessie pleine
Rectum vide : En cas de distension rectale majeure (diamètre rectal antéropostérieur à
hauteur de la symphyse pubienne supérieur à 5cm) une nouvelle scanographie doit être
réalisée après évacuation des gaz et/ou des matières, une préparation antérieure à base
de laxatifs et lavement évacuateur peut être proposée et maintenue pendant toute la
durée du traitement si nécessaire.
Injection de PDC en IV : sous réserve d’une clairance correcte de la créatinine
Des repères sont placés sur la peau du patient, de façon à définir les coordonnées
spatiales de la projection de l’isocentre du volume cible. L’emplacement de ces repères
peut être secondairement tatoué pour pouvoir positionner le patient sous l’accélérateur.
Les données seront ensuite transférées vers les consoles de contourage et des fusions
avec l’IRM diagnostique peuvent être réalisées afin de mieux définir l’apex prostatique et
le volume tumoral macroscopique.
La définition des différents volumes cibles suit les recommandations des essais du Groupe
d’étude des tumeurs urogénitales « GETUG » et du Radiation Therapy Oncology Group
« RTOG ».
p. 192
La prostate : Délignée à l’aide de l’IRM fusionnée, l’apex étant au-dessus du diaphragme
uro-génital, identifiée par la convergence du levatorani (habituellement à 1-1,5 cm au-
dessus du bulbe pénien).
Les vésicules séminales : Généralement bien visibles sur le scanner dosimétrique, elles
sont délignées jusqu’à hauteur de 2 cm si non envahies, ou en totalité jusqu’au plan
vasculaire si elles sont envahies.
CTV :
1. Faible risque : CTV 1 : Prostate seule
2. Risque Intermédiaire :
CTV 1 : Prostate
CTV 2: Prostate + VS (2cm)+/- pelvis (formule de Roach)
NB: irradiation pelvienne si le risque métastatique ganglionnaire dépasse 15 % :la
formule de Roach (2/3 PSA + (Score de Gleason–6) × 10).
3. Haut Risque :
CTV 1 : Prostate avec marge de 0 à 5mm
CTV 2 : CTV1+ 2cm des VS ou VS en totalité si atteintes
CTV 3 : CTV2 + pelvis (formule de Roach)
CTV : comprend la loge de prostatectomie et éventuellement les ganglions pelviens (cf. les
recommandations de RTOG 2010 et EORTC 2007):
Limites de la loge de prostatectomie :
Limite inférieure : 1 à 2 coupes au-dessus du bulbe pénien soit 0.5cm pour inclure
l’anastomose urétro-vésicale et la zone de l’apex prostatique.
Limite post : paroi antérieure du canal anal, rectum puis mésorectum tout en incluant
les angles recto prostatique
Limite latérale : insertion des corps caverneux et face interne des éleveurs de l’anus
puis muscle du plancher pelvien en haut
Limite antérieure : corps caverneux et muscle du plancher puis symphyse pubienne
en remontant.
NB : Il faut inclure l’anastomose urétrovésicale ainsi que tout l’espace cellulo-graisseux situé
entre l’aponévrose de Denonvilliers et l’os pubien siège de prédilection des récidives locales.
PTV : CTV + 10 mm.
p. 194
5. DELINEATION DES ORGANES A RISQUE
p. 195
6. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
a) Prostate en place :
En fractionnement classique de 1.8 à 2 Gy,5 séances par semaine, les doses sont :
CTV1 : 78 à 80 Gy en IMRT/IGRT et 74Gy en RC3D
CTV2 : 54 à 60 Gy si VS atteintes
CTV3 : 46 à 50 Gy
b) Loge de prostatectomie :
La loge prostatique doit recevoir 66 Gy en 33 fractions avec BOOST jusqu’à 70 à 74 Gy
focalisé en cas de maladie macroscopique résiduelle± Ganglions pelviens à la dose de46 à 50
Gy en 23 à 25 fractions. En 5 fractions par semaine.
7. CONTRAINTES DE DOSES
La couverture des volumes cibles doit être évaluée qualitativement par la visualisation
de la distribution de dose dans les différents plans de l’espace, puis quantitativement
selon les recommandations des différentes sociétés savantes notamment l’ICRU par
l’histogramme dose volume.
En radiothérapie 3D, et selon le rapport 50 et 62 de l’ICRU le volume cible prévisionnel
doit recevoir entre 95% et 107% de la dose prescrite.
En IMRT selon le rapport de l’ICRU 83:Dose prescrite doit couvrir 50 % du volume, Near
min (D98%) ≥ 95 % et Near max (D2%)≤ 107 %
Les contraintes aux organes à risque (Cf. chapitre organes à risque).
p. 196
8. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
8.1. RC3D :
Photons de haute énergie X18.
3 plans : plan 46 Gy en 4 champs ; plan 54-60 Gy en 6 champs ; plan 74 Gy en 6 champs.
Normalisation ICRU 50/62
Protection des OAR par collimateur multilames (MLC)
Optimisation de la balistique et des pondérations en considérant la dose aux volumes à
irradier et les contraintes de dose aux OAR.
Détermination des faisceaux orthogonaux de positionnement.
Validation conjointe du plan de traitement après vérification de l’HDV et envoi du plan
vers l’appareil du traitement.
p. 197
10. COMPTE RENDU DE FIN DE TRAITEMENT – BILAN – ARCHIVAGE
Le compte rendu est écrit par l’oncologue radiothérapeute, enregistré dans le dossier
médical et transmis au(x) médecin(s) référent(s)
p. 198
ANNEXES
– Annexe 1 –
Classification TNM
– Annexe 2 –
Classification de D’AMICO des groupes de risque
p. 199
– Annexe 3 –
Score ISPSS
p. 200
– Annexe 4 –
Score IIEF5
p. 201
REFERENCES
1. Bolla M, Collette L, Blank L, Warde P, Dubois JB, Mirimanoff RO, et al. Long- term results
with immediate androgen suppression and external irradiation in patients with locally
advanced prostate cancer (an EORTC study): a phase III randomised trial. Lancet
2002;360:103–6.
2. Chapet O, Enachescu C, Lorchel F. Radiothé rapie pelvienne des cancers de la prostate :
quelle place pour quels volumes ? Cancer Radiother 2013;17:562–5.
3. De Crevoisier R., Pommier P., Latorzeff I., Chapet O., Chauvet B. & Hennequin C. (2016).
Radiothé rapie externe des cancers prostatiques. Cancer/Radiothérapie, 20, S200-S209.
4. Michalski JM, Lawton C, El Naqa I, Ritter M, O’Meara E, Seider MJ, et al. Deve- lopment
of RTOG consensus guidelines for the definition of the clinical target volume for
postoperative conformal radiation therapy for prostate cancer. Int J
RadiatOncolBiolPhys2010;76:361–8.
5. Gay HA, Barthold HJ, O’Meara E, Bosch WR, El Naqa I, Al-Lozi R, et al. Pel- vic normal
tissue contouring guidelines for radiation therapy: a Radiation Therapy Oncology Group
consensus panel atlas. Int J RadiatOncolBiol Phys 2012;83:e353–62.
6. Noë l G., Antoni D., Barillot I. & Chauvet B. (2016). Délinéation des organes à risque et
contraintes dosimétriques. Cancer/Radiothérapie, 20, S36-S60.
p. 202
II- CURIETHERAPIE DE LA PROSTATE
1. DEFINITION
La curiethérapie est un traitement local du cancer de la prostate qui a pour but de détruire
les cellules cancéreuses au moyen de rayons produits par une substance radioactive placée à
l'intérieur de la prostate (curiethérapie interstitielle). Cet implant, sous forme de grains ou
de fils, est temporaire ou permanent. On distingue 2 types de curiethérapie selon le débit de
dose :
‒ bas débit de dose (LDR) de 0,4 à 2 Gy/h delivé par des grains d’iode125.
‒ Haut débit de dose (HDR): plus de 12 Gy/h delivé par une source d’ iridium 192 ou du
cobalt 60.
2. INDICATIONS
Trois critères principaux doivent être évalués pour décider d’une indication de
curiethérapie :
‒ le groupe pronostique du cancer de la prostate.
‒ le risque de morbidité.
‒ la faisabilité technique de la curiethérapie.
La curiethérapie exclusive par implants permanents d’iode 125 est indiquée dans :
‒ les cancers de pronostic favorable (T1c–T2a, PSA < 10 ng/mL et score de Gleason
inférieur à 6).
‒ un seul facteur de risque intermédiaire : (T2a- T2b, ou PSA entre 10 et 15 ng/mL
ou score de Gleason égal à 7 (3 + 4 seulement) (1;2)
La curiethérapie exclusive de haut débit de dose ne peut encore être considérée comme un
standard thérapeutique du fait du faible nombre d’études et du faible recul de ces études [3;
4, 5].
p. 203
B- Association de la radiothérapie externe et de curiethérapie prostatique :
La curiethérapie de rattrapage est une indication récente. Elle a été évaluée dans plusieurs
séries avec des taux de contrôle biochimique variant de 70 à 90% à 3 ans et de 54% à 10 ans
[9;10]. La curiethérapie délivre des doses de 90 Gy à 144 Gy par une technique de bas débit
de dose ou 32 Gy en quatre fractions ou 36 Gy en 6 fractions par technique de haut débit de
dose. Le risque principal est la fistule, avec un taux de 0 à 12% selon les études [9; 10]
p. 204
‒ Une antibioprophylaxie est recommandée, limitée habituellement au seul jour de
l’intervention.
‒ Une contention veineuse peut être proposée pour limiter le risque de phlébite.
‒ L’installation du patient est faite en position de lithotomie, plus ou moins marquée
selon le volume de la prostate et le risque attendu d’interférence avec l’arc pubien.
‒ Un sondage vésical est réalisé permettant de bien visualiser l’urètre par échographie. En
cas de curiethérapie de haut débit de dose, si la vessie est transfixiée, un lavage vésical
par sonde double courant peut être nécessaire pendant 24 à 48 heures pour contrôler le
saignement.
‒ Dans tous les cas, la procédure est réalisée sous contrôle échographique endorectal,
avec un système échographique fixé soit sur la table, soit au sol.
Volumes cibles :
La définition des volumes cibles a fait l’objet de recommandations du groupe « Prostate » du
Groupe européen de curiethérapie–European Society for Therapeutic Radiology and
Oncology (Gec–ESTRO) [12]. La fusion des images échographiques et de l’IRM peut être utile
pour définir au mieux le volume tumoral macroscopique. Le volume cible anatomo-clinique
(clinical target volume [CTV]) correspond à la prostate seule avec une éventuelle expansion
de 3 mm dans toutes les directions, expansion pouvant être réduite (jusqu’à 0 mm) en
arrière vers le rectum (qui doit être exclu du volume cible anatomo- clinique) et en haut vers
le col vésical. Le volume cible prévisionnel (planned target volume [PTV]) correspond au
volume cible anatomo-clinique.
• la dose reçue par 30% de l’urètre (D30%) doit être inférieure à 130% de la dose de
prescription.
p. 206
La dosimétrie post-implant est effectuée 4 à 8 semaines après l’implantation à
partir d’une scanner pelvien. Elle est actuellement considérée comme la référence
pour évaluer la qualité de la curiethérapie par implants permanents d’iode 125. Elle
pose cependant de difficiles problèmes de délinéation du fait des artéfacts liés aux
grains.
Le projecteur de source stockant une source d’iridium ou de cobalt délivre une irradiation
« interne » en dose unique ou fractionnée dans une salle de traitement protégée. La
conformation de cette irradiation de la prostate et les organes à risque est définie par une
optimisation du temps d’arrêt (2,5 à 5 mm) dans chaque position d’arrêt de la source.
p. 208
5.2.1. Filtrage des urines pendant quelques jours (1 à 2 semaines) :
La mesure la plus simple est de demander au patient d’uriner à travers un filtre. La
procédure de récupération des grains dans un récipient de plomb doit être décrite dans le
document fourni.
5.2.2. Préservatifs :
L’utilisation d’un préservatif lors des cinq premiers rapports sexuels est recommandée.
5.2.3. Entourage–enfants :
Du fait de la très faible énergie des grains radioactifs utilisés, les mesures pour l’entourage
ne concernent que les enfants et les femmes enceintes et sont transitoires (les deux
premiers mois). En pratique, il est demandé au patient de ne pas garder un enfant sur les
genoux plus de 2 heures par jour pendant cette période.
Toxicité urinaire :
En dehors des rares cas de toxicité immédiate urinaire (rétention aiguë d’urine, infection
urinaire postopératoire), la toxicité urinaire aiguë est retardée. Elle débute 1 à 2 semaines
après l’intervention et est maximale en moyenne 6 semaines après la curiethérapie. Elle
comporte des symptômes d’urétrite, similaire à ceux décrits avec la radiothérapie externe :
pollakiurie, dysurie, brûlures mictionnelles et impériosités mictionnelles. L’intensité de ces
symptômes est variable d’un patient à un autre et est corrélée avec les données
dosimétriques. L’utilisation à titre préventif d’un traitement alpha- bloquant et d’un anti-
inflammatoire permet de limiter ces effets secondaires.
p. 209
Deux effets secondaires potentiellement sévères doivent être recherchés :
p. 211
REFERENCES
[1] Davis BJ, Horwitz EM, Lee WR, Crook JM, Stock RG, Merrick GS, et al. American
brachytherapy society consensus guidelines for transrectal ultrasound-guided
permanent prostate brachytherapy. Brachytherapy 2012;11:6–19.
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[4] Demanes DJ, Ghilezan MI. High-dose-rate brachytherapy as monotherapy for prostate
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[5] Hoskin P, Rojas A, Ostler P, Hughes R, Alonzi R, Lowe G, et al. High- dose-rate
brachytherapy with two or three fractions as monotherapy in the treatment of locally
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[6] Hoskin PJ, Colombo A, Henry A, Niehoff P, Paulsen Hellebust T, Siebert FA, et al.
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[7] Créhange G, Roach3rd M, Martin E, Cormier L, Peiffert D, Cochet A et al. Salvage
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[9] Ash D, Flynn A, Battermann J, de Reijke T, Lavagnini P, Blank L. ESTRO/ EAU/EORTC
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[10] Salembier C, Lavagnini P, Nickers P, Mangili P, Rijnders A, Polo A, et al. Tumour and
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ESTRO/EAU/EORTC recommendations on prostate brachytherapy. Radiother Oncol
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[11] Valentin J, International commission on radiation protection. Prevention of high-dose-
rate brachytherapy accidents. ICRP Publication 97. Ann ICRP 2005;35:1–51.
p. 212
TUMEURS DE LA VESSIE INFILTRANT LE MUSCLE
(TVIM)
1. INDICATIONS DE LA RADIOTHERAPIE
a- La préservation vésicale
a-1- Justifications :
Décès par évolution métastatique plus que par récidive locorégionale
Atteinte majeure du schéma corporel par cystectomie radicale
Age avancé et comorbidités importantes
Conservation d’un réservoir vésical fonctionnel, avec comme
corollaire une meilleure qualité de vie
Possibilité de rattrapage chirurgical si échec du protocole de
préservation.
a-2- impératif :
La survie globale au moins égale à celle escomptée après cystectomie
radicale
p. 213
a-4- Rationnel scientifique de la radio chimiothérapie concomitante :
Taux de conservation vésicale : 50 à 60%
Réservoir fonctionnel : 80%
Taux de survie globale à 5 ans : 60 à 70%
a-5- Indications :
Carcinome urothelial
pT2 maximum (possible chez les pT3)
Uni focal
< 3cm
Pas de carcinome in situ associé
Pas d’urétéro-hydronéphrose
Pas de diverticule
p. 214
b- La radiothérapie ou la radio chimiothérapie de nécessité :
p. 215
Les comptes rendus de la cystoscopie (décrivant le nombre, le siège, la taille de la,
ou des tumeurs, la qualité́ de la résection transurè trale préalable) et du bilan
d’imagerie permettant de mieux préciser l’extension locorégionale et
métastatique (Uroscanner, Scanner Thoraco-abdominal et pelvien injecté sous
réserve d’une clairance de créatinine correcte et de l’absence d’allergie à l’iode,
Uro-IRM : si contrindication au scanner…). Ces données doivent êtrerécentes.
Bilan biologique récent, avec évaluation de la fonction rénale.
Le compte rendu anatomopathologique des prélèvements biopsiques de la
tumeur et, en cas de chirurgie, le compte rendu de l’intervention chirurgicale
assorti du compte rendu anatomopathologique précisant la présence de
musculeuse et le degré́ d'infiltration, le grade et le type histologique.
Le stade TNM UICC, avec description de l’extension tumorale et ganglionnaire, si
possible avec un schéma daté.
Le compte rendu de concertation pluridisciplinaire.
Préparation :
Psychologique : informer le patient de manière claire et intelligible, du
bénéfice attendu de la radiothérapie externe, de son déroulement, des
effets secondaires attendus, et surtout de la nécessité de ne pas
l’interrompre sauf sur avis médical.
Physique :
- Correction des tares : anémie, infection, insuffisance rénale…
- Prescription d’un régime sans résidu
- Charbon orale pendant trois jours avant le scanner dosimétrique pour
assurer une vacuité rectale
Choix de la position de traitement et immobilisation :
Définition de la position de traitement : décubitus dorsal avec bras sur la
poitrine
Contention : cale sous les pieds, billot sous les genoux, matelas de
contention possible, pas de moule thermoformé.
Rectum vide
Vessie vide puis pleine pour quantifier les marges surtout en cranio caudale
p. 216
Acquisition des données anatomiques :
Scanographie avec injection sous réserve d’une bonne clairance de créatinine
et d’absence d’allergie à l’iode. Toute scanographie montrant un rectum
anormalement distendu doit être refaite.
Si diamètre antéro-postérieur du rectum à hauteur de la symphyse pubienne
est supérieur à 4 cm, il faut des laxatifs, lavements évacuateurs, puis refaire
scanner
Exemple
‒ solution rectale (une application la veille du scanner dosimétrique et
une application le matin du scanner dosimétrique) puis au besoin
‒ Charbon oral : 1 comprimé trois fois par jour, à utiliser avant le scanner
dosimétrique, et à préconiser pendant toute la durée de la
radiothérapie pour les patients qui présentent une colopathie
fonctionnelle chronique
Acquisition de la totalité́ des volumes d’intérêt.
‒ Coupes 3 à 5 mm du L2-L3 à 1-2 cm sous les petits trochanters
Reconstitution des volumes d'intérêt par rapport à un repère tridimensionnel
matérialisé sur le patient ou sur la contention.
Fusion éventuelle avec d’autres imageries diagnostiques.
p. 217
4. DELINEATION DES VOLUMES
Volumes cibles :
= Volume cible anatomoclinique « pelvis »:
Vessie en totalité et toute extension tumorale extra vésicale
Aires ganglionnaires ilio-obturatrices et hypogastriques bilatérales.
En cas de tumeur du col ou du trigone ou CIS ou tumeur multifocale :
CTV 1 inclure
o La prostate et l’urètre prostatique chez l’homme.
o L’urètre pelvien et le sphincter de vessie chez la femme.
En cas d’atteinte vaginale antérieure : inclure toute la paroi vaginale
antérieure.
= Volume cible anatomoclinique « boost »:
CTV 2 Vessie seule en totalité et toute extension tumorale extravésicale.
Ganglions macroscopiquement envahis.
CTV + 15 à 20 mm en avant, en arrière et latéralement
PTV 1 / 2 + 20 à 25 mm en haut
+ 10 à 15 mm en bas (peut être réduite à 10 mm si la prostate ou
l'urètre ont été inclus).
En situation post opératoire les volumes cibles ne font pas l’objet d’un consensus et sont
laissés à la discrétion de l’oncologue radiothérapeute, de préférence dans le cadre d’un staff
technique.
p. 218
5. DOSE TOTALE ET FRACTIONNEMENT
A visée curative :
‒ PTV 1 = 45 à 46 Gy – 1,8 à 2 Gy/ fraction, 5 fractions par semaine.
‒ PTV 2 = complément de 20 Gy - 2 Gy/ fraction, 5 fractions par semaine.
A visée palliative :
‒ 8 Gy, en une seule fraction.
‒ 20 – 25 Gy ; 5 Gy / fraction, 5 séances / semaine.
‒ 20 Gy ; 4 Gy / fraction ; 5 séances / semaine (5 fractions de 4 Gy).
‒ 30 Gy, 3 Gy/ fraction ; 5 séances / semaine (10 fractions de 3 Gy).
6. TECHNIQUE DE TRAITEMENT
p. 219
Hétérogénéité de dose acceptable au PTV doit être comprise entre 95% et
107% de la dose prescrite.
Validation conjointe du plan de traitement par l’oncologue
radiothérapeute et le physicien médical.
Détermination des limites des images orthogonales de positionnement
(DRR).
Transfert des différents paramètres vers l’appareil de traitement.
p. 220
7.2.2. En consultation médicale :
Le patient doit être vu pendant son traitement au moins chaque semaine, et en cas de
besoin, afin de :
Contrôler la compliance thérapeutique.
Évaluer les effets secondaires aigus pour les prendre en charge :
Diarrhée : régime pauvre en fibres, ralentisseurs du transit
Douleur abdominale : prescription d’antispasmodiques,
Cystite aiguë avec ECBU normal : boissons abondantes, antispasmodiques
urinaires (anticholinergique ou α-bloquants).
Rectite aiguë : en général modérée. Traitement symptomatique,
antihémorroïdaires, corticoïdes en lavement rectal, sinon avis spécialisé en cas
d’échec.
Radiodermite aiguë inter-fessière : traitement symptomatique selon le grade
NFS et fonction rénale hebdomadaires pour surveillance de la chimiothérapie
concomitante.
p. 221
REFERENCES
p. 222
– Annexe 1 –
Classification TNM de l’UICC 8ème édition (2017)
p. 223