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Diplôme de Qualification en Physique Radiologique et Médicale

Contrôle qualité en
radiothérapie externe : vue
d’ensemble des principaux
outils et réalisation

Julien Bellec
Physicien Médical
Centre Eugène Marquis - Rennes

INSTN - le 26 octobre 2009


Objectifs du cours

• Revue des principaux outils disponibles pour la


réalisation de contrôles qualité clés (principalement
dosimétriques)

• Exemples d’utilisation du matériel

• Quelques conseils pratiques relatifs à l’utilisation et au


choix du matériel
Plan

• Partie 1 - Outils associés aux mesures


dosimétriques de référence des accélérateurs
linéaires d’électrons

• Partie 2 - Outils associés aux contrôles de


constance des performances de l’accélérateur

• Partie 3 - Outils associés à la vérification


dosimétrique des plans de traitement
Partie 1 - Outils associés aux
contrôles/mesures dosimétriques de
référence réalisées sur un accélérateur
linéaire d’électrons
Principales mesures dosimétriques de référence

• Mesure de la variation relative de la dose en profondeur


(Rendements en profondeur (RP) et/ou RTM)

RP photons

RP Electrons
Principales mesures dosimétriques de référence

• Mesure de la variation relative de la dose


perpendiculairement à l’axe du faisceau (Rendements en
traversée)
Principales mesures dosimétriques de référence

• Mesure de la variation de la dose / UM en fonction de


l’ouverture du collimateur (« FOC », « Output Factor »)

• Etalonnage des faisceaux


Quand sont réalisées en pratique ces mesures ?

• Mise en service d’un nouvel accélérateur (caractériser


les faisceaux + modélisation TPS)

• Mise en service d’un nouveau TPS

• Implémentation de nouvelles techniques (IMRT)

• Contrôles qualités accélérateur et TPS

• …
Fantôme associé à la dosimétrie de référence

• Dosimétrie de référence réalisés dans un fantôme d’eau


(cuve à eau) à l’aide de détecteurs « ponctuels »

Système de moteurs pas à pas permettant le


déplacement précis d’un détecteur « ponctuel »
dans les 3 directions de l’espace (réalisation de Logiciel associé à
mesures ponctuelles ou scans) l’acquisition des données
Quelques conseils pratiques relatifs à l’utilisation
de l’explorateur de faisceau
• Mise en place de la cuve à eau

– Prendre un soin particulier au centrage


et à l’alignement de la cuve avec l’axe du
faisceau (visualisé avec la projection du
croisillon)

– Vérifier l’horizontalité de la cuve à l’aide


d’un niveau
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Principaux types de détecteurs « ponctuels »

Exemples de détecteurs type PTW

Semi-conducteur Diamant Chambres d’ionisation plates Chambres d’ionisation cylindriques


(diode)

Autre principal constructeur : IBA (Wellhöfer)


Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Pour la majorité des contrôles dosimétriques de référence,


le « Gold Standard » est la chambre d’ionisation
• Propriétés physiques connues
• Bonne reproductibilité de réponse
• Faible dépendance de la réponse avec l’énergie, la dose et le débit
de dose
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Critères de choix du détecteur

– Type de rayonnement : photons / électrons


– Type de mesure : absolue / relative
– Dimensions des faisceaux
– …

• Aucun détecteur n’est optimal dans toutes les situations

Le physicien doit utiliser différents détecteurs pour


s’adapter à chaque situation de mesure
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Chambres d’ionisation cylindriques de différents volumes


Chambre type PTW Farmer
Chambres type PTW Semiflex

V = 0.6 cm3 V = 0.125 cm3 V = 0.3 cm3


Adaptée pour l’étalonnage des Adaptée pour mesures absolues et relatives dans les
faisceaux de photons faisceaux de photons standards (dimensions > 4 cm x 4 cm)

Inadaptée pour mesures des lnadaptée pour mesures dans les faisceaux de faible
rendements en profondeur et en dimensions (< 4 cm x 4 cm)
traversée
Type Pinpoint Adaptée pour mesures dans
faisceaux de photons de faibles
dimensions
lnadaptée pour mesures des
« FOC » dans faisceau de grandes
V = 0.015 cm3 dimensions
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Chambres d’ionisation plates

type PTW Markus type PTW Markus


type PTW Roos (modèle « avancé »)
(modèle standard)

Adaptée pour dosimétrie Optimale pour étalonnage dans Adaptée pour dosimétrie
relative dans faisceaux faisceaux d’électrons absolue et relative dans
d’électrons faisceaux d’électrons
Inadaptée pour dosimétrie
Non optimale pour relative
dosimétrie absolue
(étalonnage)
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Position du point effectif de mesure d’une chambre


d’ionisation cylindrique

Dans les faisceaux de photons HE :


dr = 0.6 x rayon de la chambre

Dans les faisceaux d’électrons HE (et cobalt-60) :


dr = 0.5 x rayon de la chambre

Cas particulier :
Etalonnage des faisceaux avec le protocole AIEA TRS 398
Chambre cylindrique positionnée au centre géométrique
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Position du point effectif de mesure d’une


chambre d’ionisation plate

Point effectif de mesure situé sur la


surface interne de l’électrode d’entrée
Ordre de grandeur : 1mm
Position indiquée dans doc technique
associée à la chambre
Détecteurs associés aux contrôles
dosimétriques de référence

• Positionnement du détecteur

– Utiliser les capuchons fournies


avec les chambres d’ionisation
pour un centrage visuel du
détecteur

– Vérifier le centrage et la
verticalité de déplacement du
détecteur en effectuant 2 profils
de dose à différentes profondeur
(important+++ pour dosimétrie
dans faisceaux de faibles
dimensions) Position longitudinale Position latérale
du point effectif de du point effectif
mesure de mesure
En pratique, quel détecteur choisir ?

?
Acquisition des rendements en profondeur dans les faisceaux
de photons de dimensions ≥ 4 cm x 4 cm

• Détecteurs les plus


couramment utilisés

V = 0.125 cm3 V = 0.3 cm3

Comparaison chambres de différents volumes


Pour z >= zmax, courbes
confondues

Détecteur 0,3 cm3 0,125 cm3 PinPoint


Une détermination
Ds [%] 49,73 51,13 57,56
précise de la dose à
l’entrée nécessite une R100 [mm] 14 14 14
mesure par chambre D10 [%] 65,24 65,57 65,67
plate dans un fantôme D20 [%] 36,9 37,12 37,19
solide
Acquisition des rendements en traversée dans les faisceaux de
photons de dimensions ≥ 4 cm x 4 cm

• Zone la plus délicate à mesurer : la pénombre (gradient de dose


important)

Comparaison détecteurs de différents volumes pour la mesure de pénombre


dans un faisceau de photons de 18 MV de dimensions 10 cm X 10 cm

V = 0.125 cm3
pinpoint

V = 0.015 cm3
diamant

V ~ 1 mm3
Acquisition des rendements en traversée dans les
faisceaux de photons de dimensions ≥ 4 cm x 4 cm

• En pratique, dans le cadre de techniques standards, la


surestimation de la pénombre observée avec une chambre de
volume 0,125 cm3 restera acceptable

• Cependant, dans le cadre de techniques avancées (type IMRT),


une détermination précise de la pénombre (en particulier avec
MLC) sera indispensable et nécessitera un détecteur de faible
volume sensible (ex : chambre pinpoint)
Quelques conseils pratiques relatifs à l’acquisition des
rendements en profondeur et des rendements en traversée

• La qualité des résultats dépendra non seulement du choix du


détecteur mais aussi des paramètres d’acquisition

• En pratique, dans le cadre de l’acquisition des données


dosimétriques utilisées en vue de la modélisation des faisceaux
sur le TPS
• Choisir un pas de déplacement fin
• Exemple : ~ 2 mm max dans zone de faible gradient de dose, < 1 mm
dans zone de fort gradient (pénombre, build-up)

• Choisir des limites d’exploration suffisantes


• Rendements en profondeur : jusqu’à 300 mm
• Rendements en traversée : bien au-delà des limites définies par le
collimateur
• Attention de garder une distance suffisante avec les bords de la cuve
(~10 cm min)
Quelques conseils pratiques relatifs à l’acquisition des
rendements en profondeur et des rendements en traversée

• Le détecteur de mesure devra être


associer systématiquement à une
chambre de contrôle de stabilité du
signal pour la mesure des
rendements en profondeur et des
rendements en traversée

• Positionner cette chambre de sorte


qu’elle ne perturbe pas les mesures
Positionnement correct

Positionnement qui
risque de perturber
la mesure des
profils de dose
Acquisition des rendements en traversée dans les
faisceaux de photons avec filtre en coin
• Cas des filtres en coin mécaniques
– Idem acquisition rendements en traversée sans filtre

• Cas des filtres en coin virtuel / dynamique


– Impossibilité de mesurer avec un détecteur ponctuel
– Possibilité d'utiliser une barrette de détecteurs (SC ou CI)
positionné dans la cuve à eau
Contrôle du débit de dose en fonction ouverture du
collimateur dans les faisceaux de photons

Le volume du détecteur Le volume du détecteur


devient un paramètre n’est pas un problème
critique
Contrôle du débit de dose en fonction ouverture du
collimateur dans les faisceaux de photons

Ne pas utiliser de chambre pinpoint


dans les champs > 10 cm x 10 cm
(surestimation de la réponse)

Mesures FOC faisceau de 6 MV


Dosimétrie dans les faisceaux de photons de
faibles dimensions (< 4 cm x 4 cm)

• Problèmes spécifiques liés à :

– La taille du détecteur
– Au manque d’équilibre électronique latéral
– La variation importante du spectre en énergie

• L’un des points les plus critiques concerne la


dimension du détecteur
Dosimétrie dans les faisceaux de photons
de faibles dimensions (< 4 cm x 4 cm)
• Mesure des rendements en profondeur
( V = 0,125 cc)
Dosimétrie dans les faisceaux de photons
de faibles dimensions (< 4 cm x 4 cm)
• Mesure des rendements en traversée

V = 0.125 cm3

pinpoint

V = 0.015 cm3

diamant

V ~ 1 mm3
Dosimétrie dans les faisceaux de photons de
faibles dimensions (< 4 cm x 4 cm)

• Utiliser impérativement un détecteur de très faible volume


(dimension max détecteur < 1/3 dimensions min du champ)
• Micro-chambres d’ionisation (ex : chambre PTW Pinpoint)
• Diamant
• Diode

• Importance +++ de l’alignement cuve et centrage du détecteur

• Pour minimiser le risque d’erreur


• Vérifier toute mesure à l’aide d’un détecteur alternatif (en particulier
dans les faisceaux de très faibles dimensions < 2 cm x 2 cm)
• Situer les résultats par rapport à la littérature
Dosimétrie dans les faisceaux de photons
de faibles dimensions (< 4 cm x 4 cm)

Lecture du rapport fortement recommandée !!!


Acquisition des rendements en profondeur dans
les faisceaux d’électrons

• Utilisation d’une chambre plate compte tenu du


fort gradient de dose

Selectionner courbe
Type Markus

V = 0.02 cm3

!!! Nécessité de convertir les courbes d’ionisation en courbes de dose !!!


Acquisition des rendements en traversée dans les
faisceaux d’électrons

• Chambre d’ionisation plate recommandée(ex type Markus)

• Utilisation d’une chambre plate de petit volume ou chambre


d’ionisation cylindrique de 0.125 cm3

Cylindrique 0.125 cm3 Chambre plate Markus

Chambre Tête - Pied Droite - Gauche Tête - Pied Droite - Gauche


Pénombre 13,19 13,25 13,02 12,87
Gauche [mm]
Pénombre droite 13,47 13,8 13,09 13,16
[mm]

Comparaison chambres pour la mesure de la pénombre dans un faisceau d’électrons de 9 MeV (DSP = 100 cm,
z =20 mm)
Choix du détecteur pour l’étalonnage
des faisceaux haute énergie

• Chambre d’ionisation étalonnée dans un


laboratoire primaire de préférence en terme de
dose dans l’eau (protocole AIEA TRS-398)

• Cas des photons de haute énergie


• chambre cylindrique (0.3 cm3 <Volume< 0.6 cm3)

• Cas des faisceaux d’électrons haute énergie


• chambre plate
• possibilité d’utiliser une chambre cylindrique uniquement
pour E > 10 MeV)
Conseils pratiques pour l’étalonnage faisceaux
haute énergie

• L’idéal est d’utiliser un détecteur spécifique pour l’étalonnage des


faisceaux (pour éviter de le casser)

• Avant la première utilisation du détecteur, déterminer les facteurs


correctifs de recombinaisons et de polarité

• Faire étalonner la chambre d’ionisation + électromètre associé dans


un labo primaire tous les 3 ans (ex : LNHB) Obligation légale

• Privilégier étalonnage du détecteur dans une qualité de faisceau


similaire au faisceau à étalonner pour diminuer les incertitudes
Conseils pratiques pour l’étalonnage faisceaux
haute énergie

• Utiliser l’explorateur de faisceau pour un positionnement précis


ou à défaut un fantôme d’eau de dimensions minimum 30 cm x
30 cm x 30 cm

• Etalonner un faisceau dans un fantôme solide est à proscrire


(nécessité de facteurs correctifs => incertitudes supplémentaires)

• Si possible, réaliser un contrôle de la réponse régulièrement (pot


à Strontium-90)

• S’assurer que les courants de fuite sont nuls avant toute mesure
Partie 2 - (Nouveaux) Outils
associés aux contrôles de
constance des principales
caractéristiques mécaniques et
dosimétriques d’un accélérateur
linéaire d’électrons
• La majorité des contrôles qualité de « routine »
associés aux accélérateurs (AFSSAPS) sont
des contrôles de constance des performances

• Contrairement aux contrôles dosimétriques de


références qui doivent permettre de déterminer
précisément les caractéristiques des faisceaux,
les contrôles de constance ont pour objectif de
s’assurer que les caractéristiques de l’appareil
ne dérivent pas au cours du temps

• Il s’agit de choisir des outils qui permettent de


réaliser ces contrôles de manière efficace +++
(contexte réglementaire)
Exemples de contrôles qualité associés
aux accélérateurs linéaires d’électrons

• Contrôle étalonnage de la chambre moniteur (« TOP »)


• Contrôle stabilité de l’énergie
• Contrôle des profils des faisceaux
• Contrôle collimateur (mâchoires et multi-lames)
• …
• Contrairement aux contrôles dosimétriques de
référence qui doivent être réalisés dans l’eau, les
contrôles de constance peuvent être réalisés dans des
fantômes solides de densité proche de celle de l’eau
• Exemple procédure pour le contrôle quotidien de la
stabilité de réponse de la chambre moniteur (« TOP »)
Contrôle étalonnage photons Contrôle étalonnage électrons

En pratique, à la mise en place de la procédure de contrôle :

i) Etalonner les faisceaux dans les conditions de référence dans cuve à eau

ii) Déterminer les valeurs « arbitraires » associées dans le fantôme solide


• Pour réaliser efficacement les contrôles qualité de
base associés aux accélérateurs linéaires
d’électrons, de nouveaux systèmes de détecteurs
ont été développé ces dernières années
• Utilisation de films radiochromiques (type Gafchromic
QA) pour le contrôle visuel des dimensions de champ et
de la coïncidence champ lumineux / champ irradié
Exemples de système multi-détecteurs utilisés
pour le contrôle qualité accélérateur

Barrette de chambres d’ionisation PTW LA48

Multi-Barrettes de chambres
d’ionisation PTW Starcheck Multi-barrette de semi-conducteurs
IBA StarTrack
Exemples de système multi-détecteurs utilisés
pour le contrôle qualité accélérateur

Matrice de semi-conducteur
IBA MatriXX
Matrice de semi-
conducteur Sun
Matrice de chambres Nuclear MapCheck
d’ionisation PTW 2D Array
Exemples de détecteurs utilisés pour le contrôle
qualité accélérateur

• Détecteur plan à base d’un écran


de fluorescence

IBA Imrt QA

Fimel Lynx 2D
• Exemple d’utilisation d‘une matrice de chambre d’ionisation
pour le contrôle des profils de dose dans les faisceaux de
photons et d’électrons

120
cuve X6

2D-Array X6

100

80
A la mise en place de la procédure, D / D (x=0) [%]

s’assurer que les résultats obtenus 60

sont cohérents avec les mesures 40

dosimétriques de référence
20

0
-150 -100 -50 0 50 100 150
Distance à l'axe (mm)
• Exemple de logiciel associé au système multi-détecteurs
pour l’analyse et le suivi des résultats

Analyse des profils selon protocole « AFSSAPS

Traçabilité
• Utilisation des systèmes multi-détecteurs pour le réglage
«en temps réel» de l’homogénéité et symétrie des
faisceaux
• Contrôle des profils des faisceaux en fonction de l’angle
du bras au moyen d’un système multi-détecteurs

– Photons

– Electrons
• Exemple d’utilisation d’un système multi-détecteur pour le
contrôle de la stabilité de l’énergie des faisceaux (photons
et électrons)

En pratique, à la mise en place de la procédure de contrôle :

i) Détermination de l’indice de qualité dans cuve à eau

ii) Détermination des valeurs « arbitraires » associées


• Exemple d’utilisation d’une barrette de détecteur pour le
contrôle du positionnement des lames
• Exemple d’utilisation d’un détecteur à base d’un écran
fluorescent pour le contrôle du collimateur

Réalisation d’un « film » sur écran


fluorescent

Après numérisation comparaison


automatique au fichier DICOM RT
(Import de la position des lames et
mâchoires définies sur le TPS)

Analyse automatique des écarts

Contrôle à différents angles de


bras possibles
• Exemple d’utilisation d’un système d’imagerie portale
(EPID) pour les réglages associés au collimateur
(mâchoires et lames)
Quelques remarques

• Lors de la mise en place d’une nouvelle procédure de


contrôle, toujours confronter les résultats obtenus avec les
méthodes de référence pour validation (chambres
d’ionisation + cuve à eau et/ou films)

• Un contrôle de constance ne se substitue pas à un contrôle


de référence

• Par sécurité, il est recommandé de réaliser les contrôles de


constance avec les méthodes de référence pour s’assurer
que les dérives observées avec les méthodes de « routine »
sont cohérentes avec celles observées avec les méthodes
de référence
Partie 3 - Outils associés à la
vérification dosimétrique des
plans de traitement
Vérification dosimétrique des plans de traitement

• Avec le développement des techniques modernes de


radiothérapie conformationnelle, les vérifications
dosimétriques des plans de traitement des patients ont
pris de l’importance

• L’objectif est de s’assurer la dose qui sera délivrée est


bien celle que l’on a calculée

• Le principal contrôle consiste en un contrôle in-vitro pré-


traitement
Vérification dosimétrique des plans de traitement

• Deux types d’approches complémentaires

Contrôle « global » Contrôle « faisceau par faisceau »


Outils associés à la vérification dosimétrique des
plans de traitement

• Le TPS doit permettre de copier un plan de traitement


sur fantôme pour réaliser les contrôles
Outils associés à la vérification dosimétrique des
plans de traitement

• Exemple de logiciel utilisé pour la comparaison des


distributions de dose calculées et mesurées
Fantômes associés au contrôle dosimétrique global

• L’idéal est de réaliser les contrôles sur des fantômes


anthropomorphiques simulant l’anatomie du patient

– Fantômes permettant l’introduction précise de chambres


d’ionisation et de films (+/- dosimètres thermoluminescents)
– Choix du fantôme à adapter en fonction de la localisation traitée

Fantôme CIRS pelvis Fantôme CIRS thorax


Fantômes associés au contrôle dosimétrique global

• Les contrôles peuvent aussi être


réalisés sur des fantômes homogènes
solides à géométrie simple

– Fantômes cubiques

– Fantômes cylindriques

– Fantômes dont les contours externes


simulent ceux d’un patient
Fantômes associés au contrôle dosimétrique
« faisceau par faisceau »

• Les contrôle individuel des faisceaux sera réalisé sur des


fantômes solides cubiques homogènes (en plexiglas,
polystyrène ou eau solide)
Choix du détecteur pour le contrôle de la dose
absolue en un point

• Mesure de la dose dans les faisceaux de photons


conventionnels

Faibles gradients de doses et


conditions d’équilibre
électronique facilitent le choix
du détecteur
Choix du détecteur pour le contrôle de la dose
absolue en un point
• Mesure de la dose dans les faisceaux de photons RCMI

Dans les forts gradients de doses le


volume du détecteur devient un
problème
Conseils pour le choix du détecteur pour le
contrôle de la dose absolue en un point
• Choisir une chambre d’ionisation étalonnée dans un laboratoire primaire
pour déterminer la dose absolue

• Une CI cylindrique de volume standard (0.125 cm3 < V < 0.3 cm3) suffit
la plupart des cas

• L’utilisation d’une chambre de plus faibles dimensions type Pinpoint


peut parfois être plus appropriée pour la mesure dans des faisceaux
RCMI fortement modulés et/ou de petites dimensions

• Ne pas utiliser de chambres cylindriques type Farmer (V=0.6 cm3) pour


un contrôle dans les faisceaux RCMI

• L’utilisation des détecteurs solides (diodes et diamant) n’est pas


recommandé (ex : dépendance en énergie et au débit de dose, pré-
irradiation nécessaire pour le diamant)
Contrôle de la dose absolue en un point
• Comparaison chambres d’ionisation pour la mesure de
dose absolue dans faisceaux RCMI

Farmer
0.125 cc
Pinpoint
Contrôle de la dose absolue en un point

• Problème associé à la position du point de mesure

• L’idéal est de réaliser la mesure


dans une zone de faible gradient

• Un positionnement inadapté du
détecteur (ex : sous les lames
ou dans une zone de fort
gradient) peut parfois expliquer
des écarts importants entre le
calcul et la mesure

Point de Point de mesure


mesure inadapté
acceptable
Contrôle de la dose absolue en un point

• Problème associé à la position du point de mesure


• En cas d’écarts importants entre le
calcul et la mesure, il est recommandé
de réaliser une inspection visuelle de
la position du détecteur par rapport
aux différents segments (s’aider des
DRR + profils de dose relevé sur le
TPS)

• Il existe des fantômes qui permettent


d’optimiser le positionnement du
détecteur (ex : fantôme PTW Matrix)
Détecteurs utilisables pour le contrôle des
distributions de dose

– Films radiographiques / argentiques


(à développement humide)

– Films radiochromiques
– (« self-developing »)

– Matrices de détecteurs
Contrôle des distributions de dose

• Utilisation des films radiographiques Scanner type Vidar VXR-16


associé à la lecture des films

– Films « standards » (société Kodak)


Type X Omat V EDR-2
« Linéarité » 5-100 cGy 25-400 cGy
Saturation 200 cGy 700 cGy

En pratique,
i) film XOMAT V à
privilégier pour le contrôle
individuel des faisceaux
ii) film EDR-2 à privilégier
pour le contrôle global du
plan de traitement
Contrôle des distributions de dose

• Utilisation des films radiographiques

– La qualité des mesures dépendra non seulement du


type de film choisi mais surtout de l’étalonnage et de
la stabilité des conditions de développement (ex :
stabilité de composition et température des bains)

– En pratique,
• Etalonnage à réaliser avant chaque mesure (films issus d’un
même lot)
• Faire passer 2 ou 3 films dans la développeuse automatique
avant de développer les films (pour mise en température
développeuse)
• Lecture films étalons + films de mesure au même moment
Contrôle des distributions de dose

• Utilisation des films radiochromiques

– Films standards : films type Gafchromic EBT


– Linéarité : 2-800 cGy
– Saturation : ~ 15 Gy
– Self développement => pas de dépendance
aux conditions de développement
– Insensible à la lumière
– Equivalent-tissu
– Découpage possible des films
– Lecture des films à partir d’un scanner de
bureau type Epson Expression 1680 Pro
Contrôle des distributions de dose

• Utilisation des films radiochromiques

– Problème homogénéité de réponse du scanner

Variation faible dans le sens


longitudinal ( ~ 1%)

Variation pouvant être importante


latéralement (jusqu’à 8 %)
Contrôle des distributions de dose
• Conseils relatifs à l’utilisation des films
radiochromiques

– Scanner tous les films d’une même série de


mesure dans la même direction (même si
découpés)

– Hétérogénéité de réponse du scanner à prendre


en compte

– Possibilité de déterminer la courbe d’étalonnage


sur un même film du fait de la faible sensibilité des
films

– Respecter toujours le même temps entre


l’irradiation et la lecture du film surtout pour une
même série de mesure. (6h au minimum
recommandé)
Contrôle des distributions de dose

• Principaux avantages et inconvénients des films

• Excellente résolution spatiale • Processus chimique des


• Disponibilité et flexibilité films radiographiques
• Linéarité de la dose au moins • Variation de sensibilité
dans une petite plage • Dosimétrie absolue difficile
• Faible coût des films • Pas de lecture directe
radiographiques • …
• …
Contrôle des distributions de dose
• Utilisation des matrices de détecteurs
– Développement +++ ces dernières années
Contrôle des distributions de dose

• Utilisation des matrices de détecteurs

– Utilisé essentiellement pour le contrôle


« faisceau par faisceau »

– Résolution spatiale limitée…

– …Mais

• Permet d’implémenter une procédure rapide de


contrôle (lecture « directe »)
• Permet un contrôle du calcul de la dose relative
et un contrôle du calcul des UM par le TPS (à
partir d’une procédure de calibration croisée)
Contrôle des distributions de dose
• Utilisation des matrices de détecteurs
– Possibilité sur certains modèles (ex PTW 2D Array) d’augmenter le nombre de
points de mesures en réalisant 4 acquisitions successives la matrice décalée
Contrôle des distributions de dose

• Utilisation des matrices de détecteurs

– Exemple de systèmes adaptés au contrôle dosimétrique


techniques avancées type VMAT

PTW Octavius Sun Nuclear Delta 4


Nouveaux outils associés la vérification
dosimétriques des plans de traitement
• Utilisation des imageurs portals comme système de dosimétrie 2D

Aujourd’hui : solutions logicielles adaptées essentiellement pour du contrôle pré-


traitement mais…
…aucune solution commerciale disponible pour un contrôle dosimétrique « in-
vivo » (domaine actif de recherche)
Nouveaux outils associés la vérification
dosimétriques des plans de traitement
• Détecteurs à transmission à positionner au niveau de la
tête de l’accélérateur permettant de mesurer la fluence en
cours de traitement
PTW David
Vérification dosimétrique des plans de traitement

• Quelques références utiles


En résumé…

Dans un contexte technique et réglementaire en


évolution permanente, le physicien médical doit se munir
d’un arsenal d’outils pour

i) Assumer correctement ses responsabilités

ii) Gagner en efficacité


Liste de fabricants

• www.ptw.de
• www.iba-dosimetry.com
• www.sunnuclear.com
• www.cirsinc.com
• www.modus.com
• …

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