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musculosquelettique
Positionnements, protocoles, critères de réussite
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Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France
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Remerciements
Aux docteurs Chemla, Hamzé, Mani, Naouri et Younes pour leurs encouragements quotidiens et la
confiance qu'ils m'accordent depuis trente ans.
Au Professeur Blum pour sa préface, son avis éclairé et pour l'intérêt qu'il porte à mon travail.
À tous les radiologues que j'ai pu côtoyer, pour leur savoir qu'ils m'ont transmis au cours de ma
carrière.
À tous mes collègues manipulateurs, d'hier et d'aujourd'hui, pour nos échanges quotidiens.
Aux éditions Elsevier Masson et à Mme Koszul.
À mon gendre, photographe, et à mon fils et ma belle-fille, modèles.
Enfin, je dédie ce livre à mon épouse ; à ma fille là-haut ; à mon fils ici.
IX
Avant-propos
Dans ce guide pratique, j'ai souhaité partager mon expérience concernant l'incidence d'un bon
positionnement du patient sur la qualité de son examen. Je décris donc pour chaque localisation
anatomique, l'installation du patient ainsi que le positionnement graphique des plans de coupe, ces
deux éléments étant associés à leurs propres critères de réussite.
Si le patient est notre première préoccupation, notre travail est aussi rythmé par d'autres consi-
dérations. C'est la raison pour laquelle, en plus d'un préambule sur la gestion du stress du patient
et sur les risques liés à l'IRM, puis de quelques conseils techniques sur la façon d'appréhender les
paramètres d'écriture, je vous propose trois chapitres concernant notre tâche quotidienne. Le pre-
mier sur la gestion des artéfacts, le second sur les antennes et leur choix en fonction du patient, du
contexte clinique et de la disponibilité de votre matériel, enfin le troisième sur les protocoles en
ostéo-articulaire, comprenant des protocoles standardisés ainsi que des séquences additionnelles
par anatomie. Il s'agit de protocoles plutôt consensuels utilisés dans la plupart des services de radio-
logie et sont bien sûr adaptables en fonction de la clinique du patient et de la progression de l'exa-
men au vu de ce que l'on observe.
Au-delà de ces protocoles, je vous explique l'utilité des différentes séquences et parfois la façon de
les écrire. Il s'agit évidemment de donner une orientation à l'exécution d'un examen et non d'impo-
ser, d'autant plus que l'évolution sans cesse active des séquences peut nous amener à changer nos
habitudes de travail. Les protocoles sont en fin de chapitre de chaque positionnement, pour une
meilleure fluidité.
Éric Lévêque
Cadre manipulateur
IRM Clinique du Sport, Paris Ve
XI
Préface
La qualité, et par conséquent la pertinence d'une IRM ostéo-articulaire, dépend de nombreux fac-
teurs qui peuvent être regroupés en quatre catégories : l'appareillage, le patient, le protocole d'exa-
men, l'installation du patient. Le rôle des manipulateurs est essentiel, car dans la majorité des cas, ils
choisissent l'antenne, installent le patient et adaptent le protocole. La rédaction de protocoles d'ex-
ploration précis, adaptés à l'appareillage et corédigés par les radiologues et les manipulateurs réfé-
rents est nécessaire mais sans une équipe de manipulateurs entrainés, connaissant l'anatomie et les
nombreux artifices techniques de l'imagerie ostéo-articulaire, les résultats ne seront pas au ren-
dez-vous. Le temps consacré à un examen impose souvent des compromis mais la contrainte est
d'autant moins lourde que les équipes dominent leur sujet.
Des maladresses concernant l'exploration du pouce ou d'une tumeur proche d'une prothèse
peuvent facilement s'expliquer car il s'agit d'examens très spécialisés. «L'oubli» d'une séquence en
écho de gradient devant une suspicion de synovite villonodulaire est compréhensible si le manipu-
lateur gère seul une vacation complexe. En revanche, des plans d'acquisition non conformes pour les
explorations courantes comme une IRM d'épaule sont inexcusables. Il n'est toujours pas exception-
nel de rencontrer des examens avec un «plan axial» non perpendiculaire au plan de la glène, sou-
vent associés d'ailleurs à des erreurs d'analyse grossières.
Parmi les nombreux facteurs affectant la performance des séquences, le temps d'écho (TE) est un
paramètre qui doit être choisi avec soin. Le TE optimal dépend des structures analysées et du profil
de la séquence. L'usage à tout-va de la terminologie «DP Fat Sat» sans la connaissance des méca-
nismes de pondération conduit à des usages erronés de cette séquence. Bien adaptée au genou, elle
ne l'est pas à l'épaule où il faut discriminer une tendinopathie d'une rupture.
On conçoit ainsi tout l'intérêt de l'ouvrage d'Éric Lévêque qui nous livre ici des protocoles de
positionnement simples et robustes ainsi que ses trucs et astuces pour les situations difficiles.
L'intérêt pédagogique de ce livre est évident. Des textes concis et clairs sont associés à une iconogra-
phie explicite. Il comporte également un chapitre sur les protocoles et un chapitre fort pertinent sur
la gestion des artéfacts.
Je ne peux donc que recommander cet ouvrage. Il devrait aider non seulement les équipes para-
médicales mais également les radiologues qui pourront ainsi s'appuyer sur des données fiables et
pratiques pour établir les protocoles.
Pr Alain Blum
Professeur des universités et praticien hospitalier
Service d'imagerie Guilloz
Hôpital central Nancy
XIII
Correspondance
ancienne/nouvelle
nomenclature
anatomique
Ancienne nomenclature Nouvelle nomenclature
Omoplate Scapula
Articulation gléno-humérale Articulation scapulo-humérale
Sus-épineux Supra-épineux
Nerf sus-scapulaire Nerf supra-scapulaire
Épitrochlée Épicondyle médial
Épicondyle Épicondyle latéral
Cubitus Ulna
Grand os Capitate
Semi-lunaire Lunatum
Articulation radio cubitale inférieure Articulation radio ulnaire distale
Fourchette sternale Incisure jugulaire
Cotyle Acétabulum
Moyen fessier Moyen glutéal
Bourrelet cotyloïdien Labrum
Péroné Fibula
Rotule Patella
Deuxième cunéiforme Cunéiforme intermédiaire
Scaphoïde du tarse Naviculaire
Astragale Talus
Dôme astragalien Trochlée du talus
Calcanéum Calcanéus
Gros orteil Hallux
Articulation tibio-tarsienne Articulation talo-crurale
Faisceau moyen du ligament latéral externe Ligament talo-fibulaire moyen
Articulation de Chopart Articulation transverse du tarse
Articulation de Lisfranc Articulation tarsométatarsienne
XV
PRÉAMBULE Partie 1
Chapitre 1
Source et gestion du stress
L'IRM reste pour beaucoup un examen angoissant, il est donc
essentiel de pouvoir gérer au mieux le stress du patient, de le
diminuer, voire de l'annuler, pour obtenir une parfaite colla-
boration de celui-ci. Nous savons que sa participation est un
élément prépondérant à la bonne tenue de l'examen et il est
important d'emmener le patient dans cette direction.
Sources de stress
Le stress est universel, il prend différentes formes, diffé-
rentes amplitudes, et ses causes sont multiples ; il demande
les réponses les plus adaptées possibles afin d'obtenir les
meilleures réactions pour annihiler au mieux ses causes.
Injection
Enfin, même si cela n'est pas spécifique à l'IRM, l'éventualité
1 On n'associe pas la poire d'appel au fait qu'il peut y avoir un souci,
d'une injection peut suffire à générer un état d'angoisse. En il faut simplement préciser au patient qu'elle est le moyen de nous
effet, il est assez fréquent que le patient associe l'injection à appeler si besoin et qu'il s'agit d'une sécurité, étant seul dans la
une éventuelle gravité de son diagnostic. salle.
«Non» et avec une réelle appréhension peut participer à rassurer le patient et, en cas de sédation,
il est toujours préférable qu'un accompagnant soit avec lui
Cette appréhension est souvent liée à la claustrophobie,
pour le retour à domicile. Dans certains services, il est pos-
donc l'attitude sera dans un premier temps identique quant
sible d'avoir recours à du personnel formé en hypnose qui,
au déroulement de l'examen, mais il est nécessaire d'uti-
par une capacité d'écoute accrue et aussi par une facilité de
liser un vocabulaire adapté beaucoup plus rassurant et
parler en évitant les mots susceptibles de générer du stress,
positif («Vous allez y arriver !»), de mettre le patient dans
arrive à dédramatiser l'examen.
des conditions de succès. On peut par exemple ralentir le
Dans ce quatrième cas de figure, la procédure d'examen
débit de parole dans les explications, proposer des solu-
difficile sera de rigueur comme pour la situation précédente ;
tions comme faire l'examen avec un bandeau sur les yeux –
et si succès il y a, les félicitations en fin d'examen sont néces-
auquel cas il est intéressant de rester en contact physique
saires. En effet, pour ces patients, c'est une vraie victoire que
avec le patient pendant la translation du lit jusqu'à l'arrêt de
d'avoir fait l'IRM et psychologiquement cela leur permet de
celui-ci, translation que l'on prendra soin de faire par palier
repartir avec un sentiment positif, ce qui facilitera grande-
de trente centimètres, ce qui permet une meilleure appré-
ment leur prochain examen.
hension de l'entrée dans le tunnel, d'accentuer la ventila-
Pour les autres sources de stress, c'est différent. Lorsqu'il
tion interne du tunnel lorsque cela est possible (en effet la
s'agit pour le patient d'une angoisse liée à l'appréhension
chaleur peut rajouter de l'anxiété) –, annoncer le temps de
du résultat, la gestion de ce stress est assez difficile, puisque
chaque séquence et en profiter pour encourager et féliciter
celui-ci est lié à l'interprétation qui vient en fin d'examen.
le patient.
Dans tous les cas, il ne faut surtout pas minimiser cette
■ Si son degré de claustrophobie est plutôt moyen, comme
angoisse, mais comprendre cet état et compatir, tout en
pour la plupart des patients, en règle générale cela suffit
expliquant que ce stress peut influencer sa collaboration de
pour arriver à nos fins.
façon négative.
■ Si la claustrophobie est réelle et que nous sommes devant
Concernant l'injection, il est nécessaire d'expliquer qu'in-
l'impossibilité de faire l'examen, il paraît judicieux de ne
jecter un produit de contraste est une option d'imagerie
pas forcer le patient au risque de le braquer, mais de dédra-
supplémentaire au même titre que les différentes séquences
matiser son angoisse et souvent sa culpabilité («Vous
dans un protocole, afin de ne pas générer d'angoisse de la
n'êtes pas le seul») et de lui proposer des solutions pour
part du patient, qui pourrait associer cette injection à la
faire un nouvel essai. On se retrouve ainsi devant le dernier
découverte d'une gravité quelconque. Pour le question-
cas.
naire et le bruit, le plus important est d'avoir la capacité de
répondre aux questions liées à ces éléments. Il est en effet
«Oui» et avec une réelle appréhension très perturbant pour un patient de ne pas avoir de réponses
liée à un échec passé à ses questions ; cela peut déclencher indirectement un
Ce sont les patients les plus difficiles à gérer ; le sentiment stress qu'il n'avait vraisemblablement pas prévu.
de peur mêlé à une impression d'échec, voire de culpabilité
pour certains, majore l'appréhension de l'examen. Comme il
s'agit d'un second essai, la prise d'un sédatif en amont peut
être préconisée, celui-ci étant prescrit soit par son méde- Pour les injections, choisissez le point de ponction opposé au côté
cin, soit par le radiologue. Il est aussi recommandé de venir directeur, à gauche pour un droitier par exemple. En cas d'une éven-
accompagné (on s'assure que l'accompagnant n'est porteur tuelle extravasation, il sera toujours préférable que cela se passe du
côté le moins utilisé, c'est encore plus important pour les sportifs de
d'aucune contre-indication pour pénétrer dans la zone
haut niveau (ex. : tennisman).
magnétique), la présence dans la salle d'examen d'un proche
4
PRÉAMBULE Partie 1
Chapitre 2
Risques en IRM
L'IRM, depuis maintenant plus de quarante ans, est devenue
une imagerie de routine dans le monde de la radiologie, tout
d'abord consacrée à l'étude neurologique. D'autres spéciali-
tés dont l'ostéo-articulaire ont vu un intérêt non négligeable
à utiliser ce type d'imagerie, pour poser avec de plus en plus
de précision un diagnostic. Malheureusement, la routine
peut entrainer un manque de vigilance quant aux différents
risques liés à l'IRM. Ces risques trouvent leur source dans les
caractéristiques techniques spécifiques de l'IRM auxquelles
se rajoutent les risques liés à l'injection de chélate de gadoli-
nium. Quels sont les différents composants pouvant générer
d'éventuels risques pour le patient ?
Ondes de radiofréquences
C'est la seconde source de risque en IRM, il s'agit de champs
électromagnétiques oscillants. Pendant un examen, ceux-ci
déposent une certaine quantité d'énergie dans les tissus. Il est
alors possible que ces tissus subissent un échauffement par
élévation de leur température locale, particulièrement intense
à la surface de la peau. Cette élévation peut être contrôlée
par le Taux d'absorption spécifique (Specific Absorption Rate
= SAR). Il faut savoir que plusieurs éléments peuvent induire
un risque d'échauffement pouvant même entrainer une brû-
lure : le contact de la peau avec l'antenne corps (tunnel), des
vêtements humides sur le patient, le point de contact entre
deux parties du corps lorsqu'ils forment une boucle électrique
(Fig. 2.3), la présence d'un objet métallique même non ferro-
magnétique comme l'or (les courants induits peuvent chauf- Figure 2.4. Éviter le contact avec le tunnel, même avec un vêtement.
fer le métal), les électrodes, les tatouages (substances ferriques
dans l'encre)... Il faudra donc veiller à éviter, dans la mesure du
possible, toutes ces sources de risques : ex. : mousse entre le Pendant une séquence, ces gradients vont commuter, c'est-à-
patient et le tunnel (Fig. 2.4), retrait des électrodes, prévenir le dire qu'ils vont s'activer puis se désactiver très rapidement ; ces
patient pour les tatouages (sonner dès que cela chauffe). alternances rapides du courant provoquent l'entrechoc des
bobines de gradient qui génère des vibrations à l'origine du
Gradients de champ magnétique bruit particulier de l'IRM. Certaines séquences peuvent avoir
un niveau de bruit de l'ordre 100 dBA, d'où l'importance de
Leur principal travail est de coder spatialement le signal au
protéger le patient avec des protections auditives. Par ailleurs,
cours des séquences. Ils sont la source de deux désagréments.
ces commutations sont à l'origine de stimulations nerveuses
à la périphérie du corps en raison du courant induit dans les
fibres nerveuses avec, par exemple, des picotements au bout
des doigts. Sur certaines séquences de type EPI, en particulier en
haut champ (3T), des contractions musculaires ont été consta-
tées, aujourd'hui beaucoup de machines présentent plusieurs
niveaux de fonctionnement de ces gradients. Pour les enfants et
les femmes enceintes, le niveau le plus faible sera de mise.
Chélates de gadolinium
Comme pour tout médicament, il y a des contre-indications
ainsi que des effets indésirables, ceux-ci souvent de faible
intensité et transitoires, ils peuvent cependant donner lieu
à des complications gravissimes. Le choix d'injecter se fera
avec mesure en fonction des données du patient et du rap-
port bénéfice-risque.
Figure 2.3. Brûlures au niveau des cuisses après un examen du bassin. Attention
Source : Tagell L, Alcheikh A, Jurevics R, Nair AP. Thigh burn – A magnetic Les risques existent, alors ayez toujours à l'esprit que personne n'est
resonance imaging (MRI) related adverse event. Radiol Case Rep. 2020 Oct à l'abri, soyez vigilant.
8 ;15(12):2569-2571.
6
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 3
Comment écrire une séquence
Si la clé d'un examen IRM bien fait en ostéo-articulaire résulte
avant tout d'un bon positionnement du patient, on ne peut RC
occulter l'importance d'une bonne écriture de séquence. RS
0
Pour cela, il faudra tenir compte de plusieurs éléments, 0
RT
comme la difficulté à ne pas bouger pendant l'examen ; ce +
Qu'observons-nous ?
L'augmentation de la bande passante entraine une réduction Quand BW +
du temps de séquence ainsi qu'une réduction de l'artéfact de
déplacement chimique et de l'artéfact de flou, ce qui est donc
triplement intéressant, en contrepartie on voit le rapport signal
sur bruit diminuer. Il est aisé de comprendre que la réserve de
Figure 3.2. Que se passe-t-il quand on augmente la bande passante ?
signal des hauts champs couplé à des antennes performantes Les figures 3.3 à 3.7 montrent, pour les principaux para-
permet une gestion plus facile de la bande passante. mètres d'acquisition que sont le TR, le TE, le FOV (champ
Pour résumer, il faut comprendre que la gestion paramé- de vue), la matrice, et la largeur de coupe, l'exemple de leur
trique se fera avec pondération selon le matériel en présence. influence lorsqu'on les augmente pour un volume d'étude
Malgré tout, la règle des cinq doigts reste identique. donné.
RC RC
–T1 –T1
RS RS
+T2 +T2 RT
0 RT 0
+DP +DP +T1
+
S/B S/B
+T1 –
+DP
A
- mouvement - angle
magique
+susceptibilité
magnétique
Quand TE +
Quand TR +
Figure 3.3. Que se passe-t-il quand on augmente le TR ? Figure 3.4. Que se passe-t-il quand on augmente le TE ?
RC RC
RS 0 0
RS
– RT + RT
0 +
S/B S/B
+ –
A
A
- susceptibilité
- repliement
+ troncature magnétique
- troncature
+ artéfact de flou
Quand FOV +
Quand matrice +
Figure 3.5. Que se passe-t-il quand on augmente le FOV ? Figure 3.6. Que se passe-t-il quand on augmente la matrice ?
10
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Bien choisir son train d'écho ■ 3 étape : diminution de la bande passante = augmenta-
e
tion du S/B.
À présent, penchons-nous sur deux autres paramètres qu'il ■ 4 étape : éventuellement, si les trois étapes précédentes
e
faut aussi apprendre à gérer correctement : le train d'écho ne suffisent pas, augmentation du nombre d'excitations =
(ETL) et la saturation sélective de la graisse (FatSat). augmentation du S/B.
Les nouvelles séquences d'écho de spin rapide utilisant un Il est bon de savoir qu'un T1 FatSat sera toujours plus long
train d'écho ont généré un nouvel artéfact, le blurring arti- qu'un simple T1 et que l'importance du T1 FatSat, c'est avant
fact ou artéfact de flou d'image. Cet artéfact gêne considéra- tout la prise de contraste et moins la résolution spatiale.
blement la finesse de l'image. En conclusion, il ne faut jamais se contenter d'appliquer
Voici un petit truc pour pouvoir utiliser correctement le une saturation de graisse sur une pondération T1 après
train d'écho : il faut d'abord savoir que l'ETL est lié au temps injection, on risquerait d'avoir une image très bruitée.
d'écho et à l'espace inter-écho (celui-ci vulgairement corres- Il faut savoir que le même phénomène existe lorsque l'on
pond au TE minimum de la séquence choisie). adjoint une saturation de graisse à une pondération T2 avec
■ 1 étape : choisir le TE du contraste sélectionné (T1, T2,
re
un TE très élevé (ex. : 120 à 140 ms). Là aussi, il faudra respec-
DP). ter les étapes 2 et 3.
■ 2 étape : choisir sa bande passante (celle-ci influence le TE min.).
e
11
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 4
Artéfacts
Les artéfacts sont une réalité dans notre travail quotidien,
bien souvent il faudra y remédier, et quelques fois ils nous
serviront. Il est possible aussi qu'avec une mauvaise écri-
ture de séquence, on vienne à les majorer, voire à les créer.
Il est donc important de les connaître, pour cela on peut
se documenter sur leurs provenances et leurs fonction-
nements, nombre d'auteurs les ont particulièrement bien
expliqués2.
Le présent chapitre se contentera d'expliquer concrète-
ment comment les éviter, ou du moins comment les minorer
en utilisant toutes les ficelles mises à notre disposition.
Il existe deux groupes d'artéfacts : les artéfacts liés au
patient et ceux liés à la technique pure de l'IRM.
Artéfacts liés au patient Figure 4.1. Un mouvement même léger peut altérer la qualité d'image.
Artéfacts de mouvement
Volontaires
Ces artéfacts sont souvent liés soit à une mauvaise installa-
tion, soit à l'hyperalgie du patient.
■ Faire une bonne installation avec les moyens de conten-
tion nécessaires.
■ Bien sensibiliser le patient à maintenir l'immobilité (Fig. 4.1
et 4.2).
■ Augmenter le nombre d'excitations, ce qui espace et
(Fig. 4.2).
Figure 4.2. Les séquences antimouvement limitent les artéfacts de
Involontaires mouvement et les artéfacts de flux.
Le flux, la respiration, le péristaltisme sont des artéfacts non
maitrisables en imagerie musculosquelettique.
2 Kastler B, Vetter D. Comprendre l'IRM. Manuel d'auto-apprentissage. Paris : Elsevier Masson ; 2018, 424 pages et de Kerviler E, de Bazelaire C,
Mathieu O, Frija J. Artéfacts en IRM. EM Consulte Elsevier ; 2005. Doi : 10.1016/S1624-5865(05)41950-4.
Chapitre 4. Artéfacts
14
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 4. Artéfacts
Un repérage en spin écho rapide sera préférable à l'écho de gradient, Dans le sens de la phase
celui-ci vous donnera une approche plus réelle de l'importance de la ■ Augmenter le champ de vue dans le sens de la phase.
gêne occasionnée par le métal (Fig. 4.6 et 4.7).
■ Inverser la phase et la fréquence.
■ Utiliser l'antirepliement.
■ Utiliser les acquisitions parallèles sans accélération
(×1).
15
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
Chapitre 4. Artéfacts
1
4.7MM
1
6.4MM
Figure 4.10. Matrice 256×352. La troncature peut donner de fausses
images lamellaires sur le cartilage.
Déplacement chimique
En ostéo-articulaire, on ne considèrera que celui dans le sens
de la fréquence (type 1).
■ Augmenter la bande passante, surtout en T1 pour avoir
Figure 4.12. BW = 62 khz. Mesure plus exacte du cartilage.
des corticales osseuses fines.
■ Utiliser la saturation de graisse.
16
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 4. Artéfacts
Figure 4.14. BW = 83 khz. Analyse facilitée avec une bonne bande Figure 4.16. TE centré absence de blurring artéfact.
passante.
17
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
Chapitre 4. Artéfacts
18
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 4. Artéfacts
Annéfacts
■ Bien faire correspondre les secteurs d'antenne avec le
champ de vue choisi.
■ Utiliser l'option de correction d'annéfact si le système le
permet.
19
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
Chapitre 4. Artéfacts
Figure 4.24. Sans filtre, surbrillance proche du contact de l'antenne. Figure 4.26. La FatSat est plus sensible aux artéfacts métalliques.
Figure 4.25. Avec filtre, contraste homogène. Figure 4.27. La séquence STIR limite les défauts de saturation de graisse
en présence de matériel métallique.
20
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 4. Artéfacts
Figure 4.29. Fatsat avec shim, assure une bonne qualité de la saturation
de la graisse.
21
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 5
Antennes
Depuis le début de l'IRM, plus encore en imagerie ostéo- Voici les différentes possibilités d'antenne pour chaque
articulaire et en particulier dans les petites anatomies, nous anatomie.
sommes à la recherche du Graal composé de la résolution
spatiale la plus définie, du meilleur rapport sur bruit, et tout Les antennes couvertures (souples) étant encore récentes, elles ne
cela dans le temps le plus court possible. Dans ce contexte, seront pas traitées spécifiquement mais nous leur accorderons les
mêmes avantages que les antennes flexibles avec un rapport signal
un élément incontournable de l'IRM joue un rôle essentiel : à bruit supérieur et un confort nettement supérieur. L'architecture
les antennes. Celles-ci doivent nous apporter le plus haut particulière et très performante de ces antennes souple, s'adapte
rapport signal à bruit, pour nous permettre de gérer de également aux antennes rigides (antenne crâne, cervicale), une
façon optimale ces trois vecteurs. réelle avancée.
Il existe différents types d'antenne : les antennes volu-
miques presque exclusivement émettrices/réceptrices, les
antennes de surface, seulement réceptrices, et les antennes Épaule
en réseau phasé dont le nombre de canaux est variable. C'est
indéniablement le plus gros progrès de ces dernières années
car elles combinent à la fois la valeur de signal à bruit des Antenne rigide coque
antennes de surface et le fait d'étudier des volumes plus ■ Avantages : installation facile, confortable, bon rapport
importants comme avec une antenne volumique. Il est signal à bruit.
évident qu'en routine, le choix ira très naturellement vers ■ Inconvénients : limitation pour les patients gros, pour les
les antennes en réseau phasé. Il existe plusieurs conceptions musculeux (pectoraux trop développés empêchant de
d'antenne : bien rentrer l'épaule dans l'antenne), pour les femmes
■ les antennes rigides ;
ayant une poitrine volumineuse pour les mêmes raisons,
■ les antennes flexibles ;
mauvais coefficient de remplissage sur les petites épaules,
■ une nouvelle variété d'antennes de type couverture
ne permet pas une étude de l'épaule en position ABER
(souple). (voir chapitre 7).
Chaque variété aura ses avantages et ses inconvénients.
Les rigides ont l'avantage d'être fixées sur des socles et per- Antenne rigide articulée
mettent donc une meilleure stabilité, mais elles s'adaptent
moins à la morphologie du patient. Les flexibles, souvent ■ Avantages : installation très facile, confortable, très bonne
fournies en plusieurs formats, ont une meilleure adapta- contention, très bon rapport signal à bruit, bonne profon-
tion au patient mais demandent des moyens de contention deur d'exploration, s'adapte à tous les morphotypes, très
appropriés, ce qui est aussi le cas pour les antennes couver- bon coefficient de remplissage.
■ Inconvénients : ne permet pas une étude de l'épaule en
ture (souple). Cependant ces dernières ont un vrai avantage
sur les flexibles : le confort. position ABER.
Dans tous les cas, il faudra définir votre choix en fonction
de plusieurs paramètres, dont un très important : avoir le Antenne flexible/souple
meilleur coefficient de remplissage ; plus il sera élevé, meil- ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
leur sera votre rapport signal à bruit. Le second paramètre, de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex-
incontournable, est le patient et ce qu'il amène comme dif- ploration, très bon coefficient de remplissage, permet une
ficultés avec lui. Son morphotype, sa douleur, son anxiété, étude de l'épaule en position ABER.
sa clinique auront forcément une incidence sur votre choix ■ Inconvénients : l'installation demande un peu plus de dex-
définitif. Enfin, cela dépendra également du matériel à térité, obligation de sangles de contention, un peu moins
disposition. confortable, plus de risque de mouvement.
■ Morphotype mince :
■ Morphotype volumineux :
■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince :
Morphotype volumineux :
Poignet, pouce, doigts, mains
■
■ Étude en ABER :
24
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 5. Antennes
Antenne flexible/souple
Étude standard :
■ Avantages : bon rapport signal à bruit, permet l'analyse en ■
25
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
Chapitre 5. Antennes
de signal pour les patients très gros, peut être réduit avec tion avec le couplage de l'antenne rachis intégrée, permet
un couplage avec l'antenne body, posée sur le patient. de passer d'une étude bilatérale à une étude unilatérale,
très bon rapport signal à bruit en grand champ de vue.
Antenne flexible (large L)/souple ■ Inconvénients : un peu limite en signal à bruit en petit
■ Avantages : permet de faire une analyse du rachis le patient champ de vue pour l'étude unilatérale.
en décubitus latéral, en cas d'hyperalgies, ne permettant
pas la position sur le dos, bon rapport signal à bruit. Antenne flexible (large L)
■ Inconvénients : difficultés pour bien maintenir stable le patient. ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit pour l'étude de
la hanche unilatérale (antenne positionnée en U autour de
la hanche avec une sangle autour du patient), permet une
■ Étude standard : bonne analyse des deux hanches chez les patients minces
■ Étude pour hyper algiques : et les enfants (antenne en antérieur passant sous le bas-
sin et avec une sangle autour du patient), bonne profon-
Sacrum et articulations deur d'exploration pour les patients standards et fins en
unilatéral.
sacro-iliaques ■ Inconvénients : sauf enfants et patients minces, ne per-
met pas d'étude bilatérale ; obligation de très bien centrer
Antenne rachis secteur lombaire l'antenne par rapport à l'anatomie, rapport signal à bruit
faible pour les patients larges.
■ Avantages : bonne stabilité du patient, bonne couverture
anatomique, bon rapport signal à bruit, profondeur d'ex- Antennes souples antérieure
ploration nécessaire et suffisante.
■ Inconvénients : attention à toujours bien valider les sec-
et postérieure
teurs correspondant au champ d'exploration choisi, perte ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit aussi bien en
signal pour les patients très gros. bilatéral qu'en unilatéral.
■ Inconvénients : plus de manutention.
Antenne rachis secteur lombaire couplée
à une antenne body ou antenne souple ■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince :
■ Avantages : bonne stabilité du patient, bonne couverture ■ Morphotype volumineux :
anatomique, bon rapport signal à bruit, profondeur d'ex-
ploration plus performante.
■ Inconvénients : attention à toujours bien valider les sec-
teurs correspondant au champ d'exploration choisi, sen- Genou
sation d'oppression par le poids de l'antenne body.
■ Morphotype standard :
Antenne flexible/souple
■ Morphotype mince : ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
■ Morphotype volumineux : de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex-
ploration, très bon coefficient de remplissage, permet plus
facilement l'étude d'un patient en flexum prononcé.
Bassin et hanches ■ Inconvénients : installation un peu plus compliquée, obli-
gation de support rigide avec sangle pour la maintenir.
26
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 5. Antennes
■ Inconvénients : rapport signal à bruit faible pour le genou, ■ Inconvénients : mauvais coefficient de remplissage pour les
demande donc une écriture de séquence optimisée en petits pieds, positionnement assez compliqué (suréléva-
signal, tant pis pour le temps. tion de l'antenne, attention au bon maintien de l'antenne),
jambes pliées donc attention au maintien du patient
(coussin sous les genoux), impossible pour les pieds sous
■ Morphotype standard : plâtre.
■ Morphotype mince :
■ Morphotype volumineux et sous plâtre : Antenne cheville rigide (type botte)
■ Patient obèse :
■ Patient avec flexum : ■ Avantages : facile d'installation, bonne stabilité du
patient, bon rapport signal à bruit, bonne profondeur
d'exploration.
■ Inconvénients : ne convient pas aux grands pieds (hors
Cheville antenne), saturation de la graisse difficile (extrémité d'an-
tenne), impossible pour les pieds sous plâtre.
Antenne cheville rigide (type botte)
■ Avantages : facile d'installation, bonne stabilité du patient, ■ Morphotype standard :
bonne couverture anatomique, bon rapport signal à bruit, ■ Morphotype mince :
bonne profondeur d'exploration. ■ Pied sous plâtre :
■ Inconvénients : ne convient pas aux trop grosses chevilles ■ Grands pieds (basketteurs) :
ni aux chevilles plâtrées, ne permet pas d'étude bilatérale
(tendons d'Achille, par exemple).
Pied (métatarsalgies)
Antenne flexible/souple
Antenne rigide poignet
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex- ■ Avantages : très haut rapport signal à bruit, permet de la
ploration, très bon coefficient de remplissage, permet plus très haute résolution, excellent coefficient de remplissage ;
l'étude bilatérale. champ de vue souvent suffisant, permet l'équivalent de
■ Inconvénients : installation un peu plus compliquée, obli- la manœuvre de Mulder par compression du pied, pour
gation de support rigide avec sangle pour la maintenir. l'étude du névrome de Morton ; peut s'incliner.
■ Inconvénients : ne convient pas aux pieds trop larges ou
trop épais (impossibilité de fermer l'antenne).
■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince : Antenne flexible/souple
■ Morphotype volumineux et sous plâtre :
■ Étude bilatérale :
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
de taille pour tout morphotype, la version small S convient
très bien, support bien adapté à cet examen, bonne pro-
fondeur d'exploration, permet de faire l'examen en procu-
Pied déroulé bitus flexion plantaire, champ de vue plus important.
■ Inconvénients : ne permet pas la manœuvre de Mulder,
bon signal à bruit mais ne permet pas de la très haute réso-
Antenne flexible/souple lution avec les antennes flexibles, plus avec les nouvelles
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix antennes souples, en décubitus jambes pliées donc atten-
de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex- tion au maintien du patient (coussin sous les genoux).
ploration, très bon coefficient de remplissage, support
bien adapté à cet examen, possible pour les pieds sous
plâtre. ■ Pieds petits à moyens :
■ Inconvénients : jambes pliées donc attention au maintien ■ Pieds larges :
du patient (coussin sous les genoux). ■ Pieds hyper algiques :
27
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
Chapitre 6
Protocoles
Introduction Pour chaque protocole, il est conseillé de faire les repérages en SSFSE
(RARE, FASE, SingleShot TSE), ceux-ci en spin écho, seront beaucoup
Dans le cheminement d'un examen IRM, le choix des proto- plus informatifs que l'écho de gradient, et en présence de matériel
coles est essentiel : de quoi dispose-t-on ? ferromagnétique, ils seront beaucoup moins alarmants sur l'artéfact
du matériel, ce qui permettra de bien choisir le mode de saturation
L'IRM ostéo-articulaire est devenue un outil diagnostic
de la graisse.
incontournable dans les différentes pathologies muscu-
losquelettiques, aussi le choix des protocoles est primordial
Les séquences 3D (CUBE, VISTA, SPACE, MVOX) décrites
pour arriver à sa finalité : donner le bon diagnostic. Pour cela
dans ces protocoles sont des séquences en Spin Echo Rapide
il faudra tenir compte de l'aspect clinique du patient («Que
(FSE, TSE) avec une restauration rapide de l'aimantation
recherche-t-on ?») ainsi que des structures tissulaires à ana-
(FRFSE, DRIVE, RESTORE). Ces séquences permettent de
lyser. La densité protonique et les valeurs T2 et T1 ne sont
diminuer le TR tout en gardant la pondération souhaitée
pas identiques selon chaque tissu, et il faudra donc les diffé-
et de garantir ainsi un temps de séquence raisonnable en
rencier par un choix adapté des séquences.
routine. De plus, il s'agit d'isotropie vraie, ce qui donne une
Dans une étude IRM ostéo-articulaire, il faut considérer
qualité quasi identique dans les trois plans de l'espace lors de
l'ensemble de ces tissus ; à la fois l'os, cortical et spongieux
la reconstruction, sauf dans l'étude rachidienne en plan axial
(moelle rouge, moelle jaune), les cartilages d'encroûtement
où ce plan prime sur les autres plans (Fig. 6.1 à 6.3).
(hyalin) et les fibrocartilages, la synoviale et la paroi syno-
Les séquences T1, quand elles ne sont pas précisées, sont
viale, l'ensemble capsulo-ligamentaire ainsi que les ligaments,
des séquences en FSE avec un train d'écho (ETL, Turbo
tendons et aponévroses, les muscles, la graisse, et enfin les
Factor, Speeder Factor) idéalement à 2, éventuellement à 3
nerfs et les vaisseaux. Le choix des séquences – aussi bien les
ou 4 maximum. Attention : dans ce type de séquence T1,
différentes familles (Spin Echo, Echo de Gradient, STEADY
STATE…) que les pondérations (T1, T2, DP…) –, avec ou sans
saturation de la graisse, ou bien encore l'utilisation de produit
de contraste, sera dicté par l'analyse que l'on souhaite faire.
Les propositions de protocole pour chaque anatomie, font
dans l'ensemble consensus dans le monde de l'IRM mus-
culosquelettique, cette liste n'est pas exhaustive mais elle
peut déjà donner une orientation qui peut vous permettre
de faire un bon examen. Notez que le progrès sans cesse en
évolution – pour ne pas dire révolution – dans la recherche
de nouvelles séquences, nous amènera vraisemblablement à
changer nos habitudes de travail. Et n'oublions pas l'intelli-
gence artificielle de reconstruction avec l'apprentissage pro-
fond (deep learning) qui va nous permettre d'aller au-delà
de nos conventions habituelles concernant la qualité de nos
images.
REFORMAT SAGITTAL
Les séquences et leurs variables
Avant de voir les différents protocoles, voici quelques points
de précision concernant les séquences utilisées.
Figure 6.1. Reconstruction dans l'axe sagittal.
REFORMAT CORONAL
REFORMAT AXIAL
30
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles
TE=55 MS
31
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
.
Chapitre 6. Protocoles
TE=90s
32
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles
33
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
.
Chapitre 6. Protocoles
Figure 6.18. Image en phase. Figure 6.20. Saturation de graisse par l'imagerie de l'eau.
34
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles
2MN35
4MN01
35
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
.
Chapitre 6. Protocoles
A B
Figure 6.26.
A. Diffusion sur une métastase sacrée. B. T2 FatSat sur la même lésion.
36
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles
PHASE 2 PHASE 4
A B
PHASE 6 PHASE 8
C D
Figure 6.27. A. 2e phase de la séquence perfusion sur un ostéome ostéoïde. B. 4e phase de la séquence perfusion. C. 6e phase de la séquence perfusion.
D. 8e phase de la séquence perfusion.
38
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 7
Épaule
Standard
Positionnement anatomique
■ Antenne dédiée en réseau phasé (coque articulée, coque
ou flexible/souple) (Fig. 7.1 et 7.2).
■ Décubitus dorsal, côté opposé légèrement relevé (Fig. 7.3).
■ Rotation neutre = plan bicondylien du coude à 45° avec la
verticale (Fig. 7.4).
■ Bras horizontalisé parallèle à la table et le plus possible dans
l'axe de B0, fixé au niveau du bassin par une sangle (Fig. 7.5).
Figure 7.1. L'antenne réseau phasé rigide et articulée s'adapte très bien
aux différents morphotypes en plus d'un bon maintien.
Chapitre 7. Épaule
ROTATION NEUTRE
45°
42
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 7. Épaule
Critères de réussite tête humérale. Attention : placer les coupes d'abord dans
le plan sagittal puis dans le plan coronal oblique, cela per-
■ Coupe axiale passant par la gouttière du long biceps
met de voir la tête humérale et l'axe de l'humérus sur la
(Fig. 7.6).
même image (Fig. 7.8 et Fig. 7.9).
■ Angle de 25° +/– 2° (angle de Lévêque) entre la gout-
tière du long biceps et l'axe partant de la pointe de la
scapula passant par le milieu de la glène et perpendicu-
laire à celle-ci. La mesure se prenant au niveau de la glène AXE HUMERAL
(Fig. 7.7). VUE SAGITTALE
Figure 7.8. L'orientation dans l'axe huméral est essentielle pour une vue
d'ensemble tête humérale et humérus en coronal.
43
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 7. Épaule
44
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 7. Épaule
90°
Résultats
Figure 7.14. Les coupes axiales doivent être perpendiculaires à la glène. ■ Visualisation du tendon supra-épineux dans l'axe du mus-
cle supra-épineux et visualisation de l'axe tête humérale/
diaphyse humérale dans le même plan (Fig. 7.17).
■ Appréciation du muscle supra-épineux (MSE) et visualisa-
La coupe en Y de la scapula permet d'analyser le degré d'amyotrophie
et de voir la dégénérescence graisseuse du muscle supra-épineux en T1
tion de l'environnement du nerf suprascapulaire au niveau
(Fig. 7.15 et Fig. 7.16). du Y anatomique (Fig. 7.18).
■ Visualisation de l'articulation acromio-claviculaire en
supérieur et dernière coupe inférieure sous l'articulation
scapulo-humérale (Fig. 7.19 et Fig. 7.20).
MUSCLE
SUPRA-ÉPINEUX
TENDON
SUPRA-ÉPINEUX
3
2
1
AXE HUMÉRAL
Figure 7.15. Selon la classification de Wagner, absence d'amyotrophie Figure 7.17. Une bonne visualisation de l'axe supra-épineux et de l'axe
du supra-épineux. tête-diaphyse humérale sur la même coupe coronale signe un bon pla-
cement et un bon positionnement.
45
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 7. Épaule
mse
Astuces complémentaires
■ Expliquer qu'il faut une respiration lente et calme au patient.
■ Que l'immobilité soit primordiale, même au niveau des
jambes puisque le bras du côté à analyser est solidaire de
celles-ci par la sangle de fixation.
■ Utiliser des séquences en T2 (TE au moins supérieur à
60 ms, idéalement 80 ms) et non en DP (TE à 20 ms) pour
éviter les artéfacts d'angle magique, principalement pour
le supra-épineux.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse
(Fig. 7.21).
46
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 7. Épaule
■ Placer une protection entre le tunnel et le patient si une altération minimum, le mode Dixon peut être suffisant,
celui-ci touche les parois du tunnel pour éviter les risques pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont
de brûlure (Fig. 7.21). préconisées, au-delà ce sont les séquences «anti-métal» de
type MAVRIC, SEMAC en mode Inversion Récupération
et T1 qui donneront le meilleur résultat.
Protocole épaule 3D «os pur» (zéro TE) : cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
Protocole standard structures calciques (calcification++, fracture, etc.), com-
plément idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
Au moins un plan en T2 FatSat avec un TE ≥ à 80 ms, idéa- reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
lement le plan coronal oblique pour éliminer l'effet d'angle tives que sur les séquences 2D classiques.
magique sur le supra-épineux.
Sagittal et axial soit en T2 FatSat ou en DP FatSat (atten-
Séquences avec correction
tion à l'angle magique), la DP FatSat est plus volontiers utili-
sée dans le plan axial, permettant une meilleure analyse du
de mouvement : +++
cartilage. Dans le cas de l'épaule, ce type de séquence a un réel intérêt
Sagittal T1 avec des coupes suffisamment profondes pour puisqu'il s'agit d'une articulation soumise plus fréquemment
une bonne analyse de la trophicité musculaire du supra-épi- aux mouvements, de plus elles se conjuguent à plusieurs
neux et pour observer une éventuelle involution graisseuse pondérations T2 avec ou sans FatSat, idem pour le T1 et la
(intérêt pour l'approche chirurgicale) ainsi que le nerf DP et également en STIR.
suprascapulaire. Dans ce type de séquence pour le T2 et la densité de pro-
ton, il existe un paramètre à ne pas négliger qui est l'angle
Séquences complémentaires de refocalisation, à valeur égale de TE, cet angle peut faire
varier votre contraste du T2 à la densité de proton, en valeur
Les séquences en 3D Spin Echo T2 FatSat isotropique sont
d'exemple 160° à 180° sont préconisées pour T2, 80° pour
d'un intérêt non négligeable pour une étude 3D en mul-
une densité protonique (attention à l'angle magique).
ti-obliquité et sans espace intercoupe mais demande une
immobilité parfaite du patient.
T1 coronal et/ou axial pour une bonne analyse anatomique
en particulier pour les traumatismes et aussi en présence de
lésion ostéochondrale, pour certains le T1 coronal peut être
préféré au T1 sagittal pour la même recherche que celui-ci.
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
Incidence ABER
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
(Abduction rotation
T2 Dixon Sagittal, permet de s'affranchir du Sagittal T1, le
T2 en phase donnant les mêmes renseignements sur la tro-
externe)
phicité et sur l'involution graisseuse du supra-épineux, cette
séquence est également très performante dans la recherche
Incidence complémentaire à un examen standard.
de lipome en contraste Fat.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium, veineux ou intra-articulaire. Attention :
dans le cas de l'arthro IRM, toujours faire le T2 FatSat coronal Positionnement anatomique
oblique, seule séquence qui permet une bonne visualisation
d'une rupture partielle de la face supérieure du supra-épi- ■ Antenne dédiée en réseau phasé flexible ou souple
neux, d'une tendinose, voire d'une rupture intratendineuse, (Fig. 7.22).
contrairement au T1 ou au T1 FatSat. ■ Décubitus dorsal, bras levé à 45° par rapport à B0
Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE (Fig. 7.23).
FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour ■ Avant-bras perpendiculaire à B0 (Fig. 7.24).
leurs valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste ■ Main en supination sous la tête (Fig. 7.24).
liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium. ■ Antenne enroulant l'articulation (Fig. 7.25).
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
En présence de matériel pouvant altérer la qualité des Cette position est un compromis entre la définition de l'ABER des
chirurgiens orthopédiques et la faisabilité de cette technique dans
images, en particulier lors de l'application de FatSat, il existe un tunnel IRM.
plusieurs solutions selon le degré d'altération de l'image. Pour
47
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 7. Épaule
B0
90°
Figure 7.22. Les antennes flexibles et souples sont les plus adaptées à
cette incidence.
B0
45°
48
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 7. Épaule
Critères de réussite
Bonne analyse dans les trois plans de l'espace (Fig. 7.26 à
7.28).
Figure 7.28. L'axe sagittal donne l'orientation du plan coronal par rap-
port à son axe et à la glène.
Figure 7.27. L'axe axial permet le bon placement des coupes coronales Figure 7.29. Placement des coupes dans l'axe sagittal et perpendiculaire
obliques. à la glène.
49
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 7. Épaule
tse
lghi
Résultats
■ Visualisation du labrum en antéro-inférieur (LAI) et posté-
ro-supérieur (LPS) (Fig. 7.31).
■ Visualisation du tendon supra-épineux distendu (TSE)
(Fig. 7.32). Figure 7.32. Vue du ligament gléno-huméral en extension et tendon
supra-épineux.
Astuces complémentaires
■ Bien maintenir l'antenne avec un sac assez lourd.
■ Mettre une cale sous le coude pour soulager le membre
supérieur.
■ Aller vite, la position n'est pas facile à tenir car souvent
effectuée sur une épaule douloureuse.
Protocole standard
Un seul plan en T2 FatSat avec un TE ≥ à 80 ms, le plan
coronal oblique pour une bonne analyse des structures
Ips tendineuses.
lai
Séquences avec correction de mouvement
Dans le cas de l'épaule en position ABER, ce type de séquence
a un réel intérêt puisqu'il s'agit d'une position difficile à tenir
et donc soumise assez fréquemment aux mouvements.
50
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 8
Coude
Standard ■
■
Bras au-dessus de la tête (Fig. 8.3 et 8.4).
Profil avec une légère flexion de 15°/20° (meilleure analyse
des ligaments collatéraux) (Fig. 8.5).
■ Centrer l'axe épicondyle médial – épicondyle latéral au
Positionnement anatomique centre de l'antenne.
Figure 8.1. Les antennes flexibles et souples sont les plus adaptées à Figure 8.3. Le bras au-dessus de la tête donne plus de facilité dans l'écri-
cette incidence. ture des séquences, par exemple pour l'antirepliement.
Figure 8.2. Surélever l'antenne évite la tension de l'épaule. Figure 8.4. Par expérience, le bras au-dessus de la tête est le meilleur
compromis entre la position et l'écriture des séquences.
Chapitre 8. Coude
Figure 8.5. La flexion permet une meilleure analyse des ligaments Figure 8.7. Bonne vue de l'angulation du coude.
collatéraux.
Critères de réussite
■ Bonne visualisation des trois plans orthonormés de l'es-
pace sur les images de repérage (Fig. 8.6 à 8.8).
■ Bonne flexion en sagittal (Fig. 8.7).
■ Principalement la palette humérale doit être bien visible :
plan de référence pour le positionnement des coronales et
des sagittales (Fig. 8.6).
52
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 8. Coude
Placement de coupes Si vous avez respecté une légère flexion de 15°/20°, il n'est pas néces-
saire d'ajuster les coupes coronales dans le plan sagittal sinon incli-
■ Plan coronal : parallèle à la palette humérale, couvrant ner les coupes en avant de 15°/20°.
celle-ci et incluant l'olécrane (Fig. 8.9).
■ Plan sagittal : perpendiculaire à la palette humérale cou-
vrant la largeur de celle-ci (Fig. 8.10).
■ Plan axial : parallèle à l'axe reliant les tubérosités bicondy-
liennes, couvrant l'insertion basse du biceps brachial sur la
tubérosité radiale et la jonction myotendineuse du triceps
(Fig. 8.11 et 8.12).
53
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 8. Coude
Résultats
■ Bonne visualisation de l'interligne articulaire (Fig. 8.13 et 8.14).
■ Bonne analyse des compartiments tendino-ligamentaires
latéraux (flèches) (Fig. 8.13 et 8.14).
■ Coupe axiale passant par l'insertion du biceps brachial
(BB) (Fig. 8.15).
■ Analyse des insertions du biceps brachial (BB) et du triceps bb
(T) sur les sagittales (Fig. 8.16).
bb
54
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 8. Coude
Astuces complémentaires
■ Utiliser des moyens de contention pour bloquer le coude
au sein de l'antenne (mousse).
■ Maintenir le bras de profil avec un sac de sable en appui
sur la face dorsale de la main (Fig. 8.17).
■ Mettre un coussin sous l'épaule du coude à analyser pour
un meilleur confort.
■ Préférer un T2 que du DP pour les artéfacts d'angle
magique.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
Placer une protection entre le tunnel et le patient si celui-ci
touche les parois du tunnel pour éviter les risques de
brûlure.
■ Si impossibilité de positionner le patient, le bras au-dessus Figure 8.19. Bien respecter la légère flexion de 15°.
de la tête, utiliser une antenne flexible/souple avec le bras
le long du corps (Fig. 8.18) (saturation de graisse plus
difficile) tout en respectant la légère flexion de 15° Protocole coude
(Fig. 8.19).
Protocole standard
Le coronal et l'axial en DP FatSat avec un TE de l'ordre de
40/50 ms (attention à l'angle magique) font consensus dans
la plupart des pathologies du coude, sauf pour l'appareil flé-
chisseur et extenseur où c'est le plan sagittal dans la même
pondération qui aura plus d'intérêt.
Remplacer un plan DP FatSat par un plan T2 FatSat peut
permettre un contraste plus prononcé dans les lésions
intratendineuses et évite toute ambiguïté en cas d'angle
magique.
T1 le plan coronal semble le meilleur dans cette pondéra-
tion en présence de lésion ostéochondrale mais le plan peut
être adapté selon l'indication.
Séquences complémentaires
Figure 8.17. Maintien de l'avant-bras de profil avec un sac de sable.
Les séquences en 3D Spin Echo T2 FatSat isotropique sont
d'un intérêt non négligeable pour une étude 3D en mul-
ti-obliquité et sans espace intercoupe mais demande une
immobilité parfaite du patient.
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os
spongieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec
gadolinium.
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de satura-
tion de graisse, peut être utile pour garantir une bonne éva-
luation de l'élimination de la graisse.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium, veineux ou intra-articulaire. T1 Dixon a
également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
en phase post-IV.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas de
Figure 8.18. Position recommandée devant une épaule hyperalgique.
synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
55
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 8. Coude
suffisant ;
■ pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont
préconisées ;
■ au-delà ce sont les séquences « anti-métal » de type
Séquences avec correction Figure 8.20. Une antenne souple ou flexible offre la possibilité de passer
de mouvement ++ en coude standard.
Positionnement anatomique
Idéalement antenne flexible/souple (Fig. 8.20) permettant
de passer de la position FABS à la position bras en extension
avec une légère flexion de 15° sans perdre le centrage au zéro 90°
(voir Fig. 8.26 et 8.27) sinon antenne épaule coque en réseau
phasé (Fig. 8.21), étude uniquement en FABS.
Deux possibilités de positionnement :
■ procubitus ventral, torse surélevé ;
56
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 8. Coude
90°
Fig. 8.23).
■ Centrer l'épicondyle au centre de l'antenne.
Figure 8.24. En procubitus, la surélévation du corps évite une trop Figure 8.27. Passage en position standard en respectant le bon posi-
grande tension dans l'épaule. tionnement de cette incidence.
57
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 8. Coude
90°
Figure 8.28. Vrai profil de coude, avant-bras à 90° par rapport au bras. Figure 8.30. Placer les coupes perpendiculaires à la palette humérale.
3
1
Figure 8.29. Axes radial et ulnaire perpendiculaires à la palette Figure 8.31. Coupes placées dans l'axe du biceps brachial.
humérale.
58
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 8. Coude
Résultats
■ Dans le plan sagittal, bonne visualisation de l'axe du biceps et de
son insertion sur la tubérosité radiale (Fig. 8.32).
■ Dans le plan coronal, bonne appréciation de l'enthèse du
biceps brachial (flèche blanche) et de sa surface d'attache
sur la tubérosité radiale ainsi que l'étendue de la rupture
(cercle blanc) (Fig. 8.33 et 8.34).
Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat en sagittal et surtout coronal dans
l'axe du biceps, ces séquences mettent très bien en évidence
un hypersignal au niveau de l'enthèse du biceps brachial
dans le cas d'une rupture partielle, les deux plans permettent
également, en présence d'une rupture totale, de mesurer la
distance de rétractation du biceps brachial.
T1 en coronal et éventuellement sagittal.
Séquences complémentaires
T2 Dixon ou DP Dixon, en particulier en sagittal ou l'anato-
mie en L liée au positionnement, peut mettre en difficulté
pour la saturation de la graisse.
STIR pour les mêmes raisons que Dixon ainsi qu'en pré-
sence d'artéfact métallique.
Figure 8.33. Bonne appréciation de la rupture de l'enthèse du biceps en
coronal.
Séquences avec correction
Astuces complémentaires de mouvement : ++++
■ Maintenir l'avant-bras bien de profil avec un sac de sable. Le positionnement du coude en FABS n'est pas très confor-
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0 table, et bien que l'examen soit court, les séquences
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse. anti-mouvement assurent une imagerie sans artéfact de
■ Placer une protection entre le tunnel et le patient si celui-ci mouvement et se déclinent dans les différentes pondéra-
touche les parois du tunnel pour éviter les risques de brûlure. tions de cet examen hors la méthode Dixon.
59
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 9
Poignet
Positionnement anatomique
■ Antenne poignet, main/poignet réseau phasé (Fig. 9.1)
ou flexible/souple (gros poignet et poignet sous plâtre)
(Fig. 9.2).
■ Communément en position «superman» en pronation
(Fig. 9.3).
■ Avant-bras surélevé pour éviter une «cassure» du poignet
(Fig. 9.4).
■ Majeur parallèle au radius, doigts joints (Fig. 9.5 et 9.6).
■ Centrage de la styloïde radiale au centre de l'antenne ou
du bon secteur d'antenne pour l'antenne main/poignet.
Chapitre 9. Poignet
Critères de réussite
■ L'axe du capitate doit être parallèle à l'axe du radius et de
l'ulna (Fig. 9.7).
■ Visualisation de la colonne moyenne (radius, lunatum,
capitate bien alignée) (Fig. 9.8).
62
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 9. Poignet
Placement de coupes
■ Plan coronal : positionné sur les coupes sagittales de réfé-
rence dans l'axe de la colonne moyenne et ajusté sur le
plan axial et couvrant l'ensemble de l'articulation (Fig. 9.9
et 9.10).
■ Plan axial : perpendiculaire à l'axe du radius, deux coupes
au-dessus de l'articulation radio-ulnaire distale et deux
coupes sous la ligne carpo-métacarpienne (Fig. 9.11).
■ Plan sagittal : parallèle à l'axe du radius couvrant la largeur
de l'articulation (Fig. 9.12).
63
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Chapitre 9. Poignet
Figure 9.13. Coupes passant par le canal carpien. Figure 9.15. Bon alignement de la colonne moyenne.
Figure 9.14. Coupes passant par les tendons extenseurs. Figure 9.16. Visualisation de la l'articulation radio-ulnaire.
Résultats
■ En coronal : couverture de l'articulation avec, en palmaire,
les tendons du canal carpien et en dorsal les tendons
extenseurs (Fig. 9.13 et 9.14).
■ Bonne visualisation de l'axe de la colonne moyenne bien
alignée sur les sagittales (Fig. 9.15).
■ En axial : articulation radio-ulnaire distale jusqu'aux têtes
des métacarpiens (Fig. 9.16).
64
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 9. Poignet
Séquences complémentaires
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de satu-
ration de graisse, peut être utile pour garantir une bonne
évaluation de l'élimination de la graisse, en particulier sur la
styloïde cubitale dans le plan sagittal et le plan axial.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium, veineux ou intra-articulaire. T1 Dixon a
également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
en phase post-IV.
Figure 9.17. Positionnement adapté devant un patient présentant une T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
épaule hyperalgique. de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
Astuces complémentaires Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE
FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour
■ Mettre les doigts dans le même plan que le poignet (petite
leurs valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste
mousse).
liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium.
■ Préciser au patient de ne pas bouger les doigts (répercus-
Le tenseur de diffusion et la tractographie peuvent trou-
sion sur les images du poignet).
ver un intérêt pour l'étude du nerf médian dans le syndrome
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
du canal carpien.
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
■ Utiliser l'antenne en position verticale le long du corps si le
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
patient est hyperalgique au niveau de l'épaule (obligation
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
d'utiliser l'antirepliement et saturation de la graisse rendue
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard. Les
plus difficile) (Fig. 9.17).
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.
Protocole poignet
Séquences avec correction
de mouvement +++
Protocole standard
Le poignet est une anatomie où les risques de mouvement
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans de l'espace. La sont limités, l'intérêt principal de ces séquences réside dans
densité de proton avec un TE de 40 ms permet de mieux l'annulation des artéfacts vasculaires, particulièrement inté-
visualiser les petites structures ligamentaires dues au ressante en sagittal et axial.
contraste du cartilage moins hyposignal qu'en T2, le T2 aug-
mente les contrastes dans les processus inflammatoires.
65
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 10
Pouce
Positionnement anatomique
■ Antenne poignet ; main/poignet réseau phasé (Fig. 10.1).
■ Idéalement position «superman» (Fig. 10.2).
■ Pouce fixé dans l'axe du radius suivant les étapes décrites : il
faut passer d'une anatomie à trois angles articulaires à une
anatomie rectiligne (Fig. 10.3 et 10.4) à l'aide d'un abaisse-
langue fixé d'abord sur les deux phalanges (Fig. 10.5) puis
sur le poignet (Fig. 10.6).
■ Dans l'antenne, le pouce est positionné de profil sous l'in-
dex (Fig. 10.7).
■ Placer l'articulation métacarpophalangienne au centre de
l'antenne.
Figure 10.2. La position superman permet une optimisation de la qua-
lité d'image au centre de B0.
Critères de réussite
■ Visualisation de la colonne du pouce de face stricte
(Fig. 10.8).
■ Visualisation de la colonne du pouce de profil stricte
(Fig. 10.9).
■ En axial, on observe le pouce sous l'index (Fig. 10.10).
Figure 10.5. Fixer d'abord l'abaisse-langue sur les deux phalanges du pouce.
68
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Figure 10.10. Dans le plan axial, le pouce est sous les autres doigts.
Placement de coupes
■ Plan coronal : dans l'axe de la colonne du pouce positionné
sur le plan sagittal et ajusté sur le plan axial (Fig. 10.11 et
10.12).
■ Plan sagittal : dans l'axe de la colonne du pouce positionné
sur le plan coronal et ajusté sur le plan axial (Fig. 10.13 et
10.14).
■ Plan axial : perpendiculaire à l'axe coronal et à l'axe sagittal
de la colonne du pouce (Fig. 10.15 et 10.16).
Figure 10.9. Bonne rectitude du pouce dans l'axe sagittal. Figure 10.11. Coupes coronales placées sur les sagittales.
69
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
70
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Résultats
■ Vue de face radiologique du pouce sur le plan coronal
(Fig. 10.17).
■ Vrai profil radiologique du pouce sur le plan sagittal
(Fig. 10.18).
■ Vue axiale stricte (Fig. 10.19).
71
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Astuces complémentaires
■ Avoir toujours des abaisse-langue, élément indispen-
sable pour faire une imagerie correcte du pouce.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
■ Utiliser l'antenne en position verticale si le patient est
hyperalgique au niveau de l'épaule (Fig. 10.20).
■ Utiliser une autre antenne, flexible (Fig. 10.21), genou
(Fig. 10.22) si l'antenne poignet n'est pas adaptée à la mor-
phologie du patient.
Protocole pouce
Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans de l'espace,
le plan coronal et le plan axial valideront plus facilement
une pathologie de Steiner par exemple, le sagittal sera plus
adapté pour une lésion du fléchisseur ou de l'extenseur et
l'axial pour toutes lésions latérales.
T1 plus volontiers en coronal et axial pour l'analyse
anatomique.
Séquences complémentaires
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse peut être utile pour garantir une bonne évaluation
Figure 10.20. Positionnement adapté devant un patient présentant une
épaule hyperalgique. de l'élimination de la graisse.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.
72
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 11
Doigts
Des phalanges distales à
l'articulation méta-car-
pophalangienne
Positionnement anatomique
■ Antenne poignet ; main/poignet réseau phasé (Fig. 11.1).
■ Idéalement en position «superman» (Fig. 11.2).
■ Doigts joints bien à plat (Fig. 11.3 à 11.4).
■ Centrage sur l'articulation interphalangienne P2-P3. Figure 11.2. La position superman permet une optimisation de la qua-
lité d'image au centre de B0.
Figure 11.1. Les antennes (gaufrier) permettent une très haute résolution.
Critères de réussite
■ Vue des grands axes métacarpophalangiens sur le plan
coronal (Fig. 11.5).
■ Vue bien de profil sur les coupes sagittales (Fig. 11.6).
74
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Placement de coupes
■ Plan coronal : dans l'axe phalangien positionné sur les
sagittales (Fig. 11.7).
■ Plan axial : perpendiculaire aux colonnes des doigts
(Fig. 11.8).
■ Plan sagittal : positionné sur le plan coronal couvrant la
largeur du doigt (Fig. 11.9).
Figure 11.9. Coupes sagittales placées dans l'axe du doigt choisi sur les
coronales.
75
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Résultats
■ Vue de l'ensemble des doigts hors pouce sur le même plan
en coronal (Fig. 11.10 et 11.11).
■ Bonne analyse des ligaments latéraux métacarpophalan-
giens et interphalangiens en coronal (Fig. 11.10 et 11.11).
■ Bonne analyse des poulies sur les coupes axiales (flèches
blanches) (Fig. 11.12).
■ Visualisation des faisceaux profonds et superficiels des
tendons dans le plan sagittal (Fig. 11.13).
Figure 11.12. Bonne analyse des poulies sur les coupes axiales.
76
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Astuces complémentaires
■ Surélever légèrement les doigts pour les mettre sur le
même plan que les métacarpiens (petite mousse).
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
■ Utiliser l'antenne en position verticale si le patient est
hyperalgique au niveau de l'épaule (Fig. 11.14).
■ Utiliser une autre antenne, flexible (Fig. 11.15), genou
(Fig. 11.16) si l'antenne poignet n'est pas adaptée à la mor-
phologie du patient.
Protocole doigts
Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans de l'espace, ce
qui permet une étude exhaustive des tendons fléchisseurs et
extenseurs, des ligaments latéraux et des poulies en présence
d'hypersignal.
T1 plus volontiers en coronal et axial pour une bonne ana-
lyse anatomique.
Figure 11.14. Positionnement adapté devant un patient présentant une Séquences complémentaires
épaule hyperalgique.
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse peut être utile pour garantir une bonne évaluation
de l'élimination de la graisse.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et
aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.
77
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Étude spécifique
des ligaments fléchisseurs
et extenseurs
Positionnement anatomique
■ Antenne main/poignet (Fig. 11.17) ou antenne flexible/
souple (Fig. 11.18).
■ Idéalement position «superman».
■ Doigts horizontalisés (Fig. 11.19).
Figure 11.18. Prendre une antenne souple ou flexible si l'antenne main-poi-
■ Doigt étudié positionné dans le grand axe de ses tendons.
gnet n'est pas adaptée à la morphologie du patient (ex-basketteur).
Exemple pour l'index (Fig. 11.20 à 11.22).
■ Centrage sur l'articulation métacarpophalangienne du
doigt concerné.
78
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Figure 11.20. Deux angles dans l'étude de l'index. Figure 11.22. Ramener l'index dans l'axe carpométacarpien dans un
second temps.
79
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Critères de réussite
■ Vue de profil et de face de l'ensemble du doigt à étudier
(Fig. 11.23 et 11.24).
■ Analyse des obliquités des doigts dans le plan axial
(Fig. 11.25).
Placement de coupes
■ Plan sagittal :
- pour le majeur et l'index, le positionnement sur le plan
coronal de référence est suffisant (Fig. 11.26),
- pour les autres doigts, faire une double obliquité posi-
tionnée sur le plan coronal et sur le plan axial (légère
rotation de ces doigts lors de l'écartement) (Fig. 11.27).
■ Plan axial : positionné perpendiculairement à l'axe du
doigt sur le plan de profil d'acquisition au niveau de la
lésion (Fig. 11.28).
Figure 11.24. Vue de face en coronal. Figure 11.26. Coupes sagittales placées dans le plan coronal.
80
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
2 3 4
1
Figure 11.27. L'obliquité des coupes sagittales est rectifiée sur le plan Figure 11.29. Bonne analyse des fléchisseurs et des extenseurs dans le
axial. plan sagittal.
81
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat sagittal (surtout à bien positionner
pour avoir une vue d'ensemble des tendons) et axial en petit
champ de vue. Le DP FatSat permet une meilleure visualisa-
tion des faisceaux profonds et superficiels des tendons.
T1 plus volontiers en sagittal et axial pour l'aspect
anatomique.
Séquences complémentaires
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse peut être utile pour garantir une bonne évaluation
de l'élimination de la graisse.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
Figure 11.31. Les antennes(gauffrier) permettent une très haute
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.
résolution.
82
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal sur les nouvelles
coupes axiales et coronales (Fig. 11.35 et 11.36).
■ Vue de profil du doigt à étudier en flexion (Fig. 11.37).
Placement de coupes
Plan sagittal : dans l'axe sagittal vu sur le repérage axial et
coronal (Fig. 11.38 et 11.39).
Figure 11.38. Coupes sagittales placées dans l'axe sur le plan axial.
Figure 11.39. Coupes sagittales rectifiées dans l'axe coronal. Figure 11.41. Diastasis plus difficile d'étude sur les sagittales standards.
84
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Chapitre 12
Mains bilatérales
Bilan de polyarthrite rhumatoïde
Positionnement anatomique
■ Antenne flexible/souple.
■ Antenne inclinée pour faciliter la position (Fig. 12.1).
■ Procubitus, torse surélevé, tête entre les bras (Fig. 12.2).
■ Mains jointes (autant que possible) séparées par un sup-
port bois ou une mousse compacte (Fig. 12.3).
■ Doigts en butée pour une bonne symétrie (Fig. 12.4).
■ Antenne autour de l'articulation.
Figure 12.2. Le support sous le torse permet un positionnement plus Figure 12.4. La mise en butée des doigts permet de mettre les mains au
facile. même niveau.
Figure 12.7. Placer les coupes coronales bilatérales dans l'axe carpomé-
tacarpien du plan sagittal.
86
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3
Résultats
■ Visualisation des articulations radio-ulnaire distale et
métacarpophalangiennes de chaque main dans le plan
coronal (Fig. 12.9). On peut aussi agrandir le champ de vue
pour voir les articulations interphalangiennes proximales.
■ Bonne symétrie dans l'axe axial (Fig. 12.10).
87
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR
Séquences complémentaires
T2 FatSat ou DP FatSat met en évidence l'inflammation
osseuse mais avec un risque de défaut de saturation de
graisse en raison de la bilatéralité.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
Figure 12.10. Symétrie dans le plan axial. 3D SE isotropique ou 3D écho de Gradient, pour les
reconstructions multiplanaires, mais séquences un peu lon-
Astuces complémentaires gues avec un risque de mouvement non négligeable.
Bien serrer l'antenne pour aider le patient à tenir la
■
position.
Séquences avec correction
■ Mettre éventuellement une mousse sous le front pour
de mouvement +++
plus de confort. La position étant assez inconfortable, ces séquences sont
■ Aller vite, la position n'est pas facile à tenir. très intéressantes pour éviter les artéfacts de mouvement,
■ Utiliser une antenne genou en l'absence d'antenne flexible. en STIR et T1 et T1 FatSat mais le mode Dixon n'est pas
possible.
Protocole mains bilatérales
Protocole standard
T2 Dixon ou DP Dixon coronal, par ces multicontrastes et sa
qualité de saturation de graisse, peut être utile pour garantir
88
Sternum et rachis Partie 4
Chapitre 13
Sternum
Et l'articulation sternoclaviculaire
Positionnement anatomique
■ Idéalement antenne flexible/souple.
■ Deux possibilités de positionnement :
- procubitus ventral (limitation des mouvements), torse
surélevé (Fig. 13.1), antenne dans le sens de la longueur,
- idéalement, d'un point de vue confort, en décubitus
dorsal antenne positionnée en largeur (Fig. 13.2), cepen-
dant cette position génère plus de mouvements.
■ Dans les deux cas, les deux bras le long du corps et le plus
symétriques possible.
■ Positionner le centre du sternum au milieu de l'antenne
flexible.
Critères de réussite
■ Bonne analyse du sternum dans les trois plans de l'espace
(Fig. 13.3 à 13.5). Figure 13.2. Le positionnement en décubitus est plus confortable mais
■ Symétrie des articulations sternoclaviculaires (Fig. 13.4). génère plus de mouvements.
Figure 13.6. Coupes coronales placées dans l'axe sternal vu sur les
coupes sagittales.
Placement de coupes
■ Plan coronal : positionné sur les sagittales de repérage
(Fig. 13.6). Inclinaison intermédiaire pour visualiser les
articulations sternoclaviculaires et le corps du sternum.
■ Plan axial : couvrant l'ensemble du sternum en veillant
bien à mettre la direction de phase en droite/gauche
(Fig. 13.7).
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit passer par l'axe Figure 13.7. Coupes axiales placées le plus perpendiculaire au sternum.
médian du sternum et l'ensemble doit inclure les articula-
tions sternoclaviculaires (Fig. 13.8).
92
Sternum et rachis Partie 4
Résultats
■ Bonne analyse des articulations sternoclaviculaires et
costo-sternales en coronale (Fig. 13.9 et 13.10).
■ En coupes axiales, la coupe supérieure au-dessus des arti-
culations sternoclaviculaires et la coupe inférieure au Figure 13.11. Les coupes axiales doivent inclure les articulations sterno-
claviculaires en supérieur.
niveau de l'appendice xiphoïde (Fig. 13.11 et 13.12).
■ Visualisation de l'ensemble du sternum (manubrium,
corps et appendice xiphoïde) en coupe sagittale
(Fig. 13.13).
93
Partie 4 Sternum et rachis
Protocole sternum
et sternoclaviculaires
Protocole standard
T2 STIR en coronal et axial, le STIR est privilégié aux
séquences en FatSat, l'anatomie étant souvent difficile à
saturer et donnera une plus grande certitude en présence de
processus inflammatoire.
T1 en coronal et axial pour l'aspect anatomique.
Séquences complémentaires
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse, mais ne se décline pas encore en mode
anti-mouvement.
T1 FatSat en séquence anti-mouvement ou T1 Dixon
sont intéressants pour l'imagerie post-gadolinium veineux.
T1 Dixon a également l'avantage de sublimer une prise de
contraste en imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV
avec le T1 en phase post-IV mais ne se décline pas en mode
anti-mouvement.
94
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Chapitre 14
Rachis
Rachis cervical Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal de la moelle sur les
coupes sagittales de repérage (Fig. 14.3).
Positionnement anatomique ■ Couverture de l'anatomie cervicale de la fosse posté-
rieure jusqu'à la quatrième vertèbre dorsale au moins
■ Antenne rachis cervical (Fig. 14.1). (Fig. 14.3).
■ Décubitus dorsal. ■ Axe coronal bien rectiligne (Fig. 14.4).
■ Les bras le long du corps. ■ Vue axiale du rachis (Fig. 14.5).
■ Stabilité du rachis avec des mousses de part et d'autre de
celui-ci.
■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit passer
par l'axe médian du crâne et par l'incisure jugulaire et au
milieu du rachis cervical en axial (Fig. 14.2).
Figure 14.4. Plan coronal strict avec une bonne analyse de l'axe Figure 14.6. Coupes sagittales placées sur le plan coronal, la coupe
médullaire. médiane devant être strictement dans l'axe médullaire.
Figure 14.5. Plan axial strict. Figure 14.7. Dans le placement 2D, les coupes doivent être placées dans
l'axe de chaque disque intervertébral analysé.
Placement de coupes
Principalement deux plans : sagittal et axial, le plan coronal
Le volume 3D sera reconstruit en multicoupes et en multi-obliquités
est en complément. comme en 2D.
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit se positionner dans
96
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Figure 14.8. En 3D, le volume doit inclure l'ensemble des vertèbres Figure 14.10. Analyse parfaite de la moelle en sagittal.
cervicales.
Figure 14.9. Le plan coronal se place sur les coupes sagittales. Figure 14.11. Analyse latérale des foramens.
Résultats
■ Visualisation parfaite de la moelle dans le plan sagittal
(Fig. 14.10).
■ Latéralement les coupes couvrent les foramens (Fig. 14.11).
■ Bonne analyse des disques intervertébraux, des racines et
des foramens en coupes axiales (Fig. 14.12) et du H médul-
laire en EG (Fig. 14.13).
■ Bonne analyse des structures paravertébrales dans le plan
coronal (Fig. 14.14).
97
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Figure 14.12. Bonne visualisation des disques intervertébraux et des Figure 14.14. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro-
racines en axial. nal large.
Astuces complémentaires
■ Commencer votre examen par le sagittal T1, l'angoisse
du patient se stabilise, faire ensuite le sagittal T2, il y aura
moins d'artéfacts liés aux pulsations du LCR.
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes
(risque de brûlure au point de contact entre les deux
jambes).
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente et limi-
ter les déglutitions.
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image du
rachis cervical).
■ Mettre un coussin sous les jambes du patient pour un
meilleur confort général.
Protocole cervical
98
STERNUM ET RACHIS Partie 4
99
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal de la moelle sur les
coupes sagittales de repérage (Fig. 14.17).
■ Couverture de l'anatomie avec un repérage cervicodorsal
qui permettra de compter les vertèbres à partir de C1.
■ Axe coronal bien rectiligne (Fig. 14.18).
■ Vue axiale du rachis (Fig. 14.19).
Figure 14.17. Profil strict incluant les premières cervicales pour pouvoir compter et numéroter les vertèbres dorsales.
Figure 14.18. Plan coronal strict avec une bonne analyse de l'axe Figure 14.19. Plan axial strict.
médullaire.
100
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Placement de coupes
Principalement deux plans : sagittal et axial, le plan coronal
est en complément.
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit se positionner dans
Figure 14.20. Coupes sagittales placées sur le plan coronal, la coupe Figure 14.22. Dans le placement 2D, les coupes doivent être placées
médiane devant être strictement dans l'axe médullaire. dans l'axe de chaque disque intervertébral analysé.
101
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Résultats
■ Visualisation parfaite de la moelle dans le plan sagittal
(Fig. 14.25).
■ Latéralement, les coupes couvrent les foramens (Fig. 14.26).
■ Bonne analyse des disques intervertébraux, des racines et
des foramens en coupes axiales (Fig. 14.27) et du H médul-
laire en EG (Fig. 14.28).
■ Absence d'artéfacts respiratoires et vasculaires sur les
coupes axiales (Fig. 14.28) en EG.
■ Bonne analyse des structures paravertébrales dans le plan
coronal (Fig. 14.29).
Figure 14.24. Le plan coronal se place sur les coupes sagittales. Figure 14.25. Analyse parfaite de la moelle en sagittal.
102
STERNUM ET RACHIS Partie 4
103
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Séquences complémentaires
T2 Ideal en sagittal si présence d'artéfact de Fat/Water swap
en mode Dixon et que l'on veut absolument quatre contrastes.
STIR sagittal, le TE doit varier selon ce que l'on recherche,
pour une étude inflammatoire osseuse où en présence de
matériel ferromagnétique, le TE sera de l'ordre de 80 ms,
pour une recherche de lésions médullaires inflammatoires,
il est préférable d'opter pour un TE court de l'ordre de
40/50 ms préconisé pour la SEP.
T2 3D isotropique sagittal est très intéressant pour son
unique séquence reconstruite en plusieurs plans mais ne
donne pas de renseignement sur les différents processus
Figure 14.29. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro-
inflammatoires et un peu long avec le risque de mouvement
nal large.
que cela engendre.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
Astuces complémentaires post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes (risque de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de brûlure au point de contact entre les deux jambes). de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente. les défauts de saturation de graisse. De plus, en cas de tas-
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de sement vertébral, la normalisation du signal sur l'imagerie
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image du en phase après l'injection de contraste assurera le diagnos-
rachis dorsal). tic bénin, l'hypersignal T1 FatSat Gadolinium n'étant pas
■ Mettre un coussin sous les jambes du patient pour un spécifique.
meilleur confort général. Les séquences «anti-métal» de type MAVRIC, SEMAC en
mode Inversion Récupération et T1 sont très performantes
en présence d'arthrodèse.
Protocole dorsal Diffusion sagittale pour l'étude de la moelle et pour
différencier un tassement bénin d'un tassement malin et
Protocole standard le tenseur de diffusion et la tractographie pour l'analyse
fibrillaire en présence de myélopathie.
Repérage partant de C1 en grand champ de vue en SSFSE 3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
pour permettre de bien compter les vertèbres. trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
T2 et/ou T2 FatSat en sagittal de C7 à L1 ; en sachant que structures calciques (fracture, lésions condensantes, etc.),
le T2 voit mal l'inflammation et que le T2 FatSat analyse complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard,
moins bien les foramens. les reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes
T2 DIXON sagittal de C7 à L1, l'imagerie en Water permet directives que sur les séquences 2D classiques.
une bonne évaluation des lésions inflammatoires sans défaut
de FatSat même en grand champ de vue (MODIC…), l'image- Séquences avec correction
rie en Phase analyse mieux les foramens, l'imagerie en Fat per-
met de mettre en évidence une éventuelle masse graisseuse.
de mouvement +++
T1 ou T1 FLAIR sagittal, le T1 FLAIR donne un contraste En présence d'un patient hyperalgique ou stressé, elles ont
plus élevé entre la moelle et le LCS mais ne s'injecte pas (dû un intérêt indéniable mais uniquement en STIR, T2, DP, T1,
à son inversion récupération). sans ou avec FatSat.
T2 SE en 2D ou mieux en 3D en axial pour une étude de
pathologie herniaire, la 3D permet une étude sans espace-
ment et en modélisation multiplanaire.
104
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Rachis lombaire
Positionnement anatomique
■ Antenne intégrée au lit (Fig. 14.30) ou antenne rachis
dédiée. appendice xiphoïde
■ Décubitus dorsal pied premier (Fig. 14.31) ou tête premier
selon l'antenne (Fig. 14.32).
■ Les bras le long du corps (Fig. 14.32) ou croisés collés au
corps (Fig. 14.31).
■ Privilégier le positionnement pseudo ostéo-densito-
métrique (rachis lombaire mieux coller à l'antenne)
(Fig. 14.31).
■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit passer par
l'appendice xiphoïde et par la symphyse pubienne et trois
doigts au-dessus des crêtes iliaques en axial (Fig. 14.33).
symphyse pubienne
Figure 14.30. Antenne rachis intégrée.
Figure 14.33. Le positionnement en sagittal strict est essentiel.
Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal du rachis sur les coupes
sagittales de repérage.
■ Couverture de l'anatomie des dernières dorsales (au moins
T12) jusqu'aux dernières sacrées (Fig. 14.34).
■ Axe coronal bien rectiligne (Fig. 14.35).
■ Vue axiale du rachis (Fig. 14.36).
Figure 14.31. Positionnement pied premier à privilégier, moins
stressant.
105
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Figure 14.35. Plan coronal strict avec une bonne analyse de l'axe
vertébral.
106
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Figure 14.38. Dans le placement 2D, les coupes doivent être placées
dans l'axe de chaque disque intervertébral analysé.
107
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Résultats
■ Visualisation du cône terminal dans le plan sagittal
(Fig. 14.42).
■ Latéralement, les coupes couvrent les foramens (Fig. 14.43).
■ Bonne analyse des disques intervertébraux, des racines et
des foramens en coupes axiales (Fig. 14.44).
■ Bonne analyse des structures paravertébrales, des articu-
lations sacro-iliaques et des têtes fémorales dans le plan
coronal (Fig. 14.45 et 14.46).
Figure 14.45. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro-
nal large, en particulier les articulations sacro-iliaques en postérieur.
108
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Séquences complémentaires
T2 Ideal en sagittal si présence d'artéfact de Fat/Water swap
en mode Dixon et que l'on veut absolument quatre contrastes.
STIR sagittal, avec un TE de l'ordre de 80 ms, pour une étude
inflammatoire et en présence de matériel ferromagnétique.
T2 3D isotropique en sagittal est très intéressant pour
son unique séquence reconstruite en plusieurs plans, mais
ne donne pas de renseignement sur les différents processus
inflammatoires et un peu long, avec le risque de mouvement
Figure 14.46. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro- que cela engendre.
nal large, en particulier les têtes fémorales en antérieur.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
Astuces complémentaires les défauts de saturation de graisse. De plus, en cas de tas-
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes = boucle sement vertébral, la normalisation du signal sur l'imagerie
électrique (risque de brûlure au point de contact entre les en phase après l'injection de contraste assurera le diagnos-
deux jambes). tic bénin, l'hypersignal T1 FatSat Gadolinium n'étant pas
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente. spécifique.
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de Les séquences «anti-métal» de type MAVRIC, SEMAC en
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image du mode Inversion Récupération et T1 sont très performantes
rachis lombaire). en présence d'arthrodèse.
Diffusion sagittale pour différencier un tassement bénin
d'un tassement malin.
Protocole lombaire 3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
Protocole standard structures calciques (fracture, lyse isthmique, calcification,
etc.), complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire
T2 et/ou T2 FatSat en sagittal de T11 jusqu'aux dernières
standard, les reconstructions trois plans doivent suivre les
sacrées ; en sachant que le T2 voit mal l'inflammation, et que
mêmes directives que sur les séquences 2D classiques.
le T2 FatSat analyse moins bien les foramens.
T2 DIXON sagittal de T11 jusqu'aux dernières sacrées,
l'imagerie en Water permet une bonne évaluation des lésions
Séquences avec correction
inflammatoires sans défaut de FatSat (MODIC…), l'imagerie de mouvement +++
en Phase analyse les foramens, l'imagerie en Fat permet de En présence d'un patient hyperalgique ou stressé, elles ont
mieux mettre en évidence une éventuelle masse graisseuse un intérêt indéniable mais uniquement en STIR, T2, DP, T1,
(Lipome de la queue de cheval). sans ou avec FatSat.
109
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Chapitre 15
Sacrum et sacro-iliaques
Positionnement anatomique ■ Décubitus dorsal pied premier.
■ Les bras croisés collés au corps.
■ Antenne rachis intégrée ou pas (Fig. 15.1), antenne flexible ■ Si antenne flexible seule, la positionner sous le sacrum
large en postérieur (Fig. 15.2). avec une sangle (Fig. 15.2) au bord supérieur des crêtes
■ Le mieux : couplage antenne souple/antenne rachis ou iliaques (CI) (Fig. 15.4).
couplage deux antennes souples (Fig. 15.3). ■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit passer par
l'axe de l'appendice xiphoïde et de la symphyse pubienne
(Fig. 15.5) et centrer quatre travers de doigts au-dessus de
la symphyse pubienne (SP) (Fig. 15.6).
Figure 15.2. L'antenne flexible est de bonne qualité pour les patients Figure 15.4. Positionner le bord supérieur de l'antenne à hauteur des
fins. crêtes iliaques.
Figure 15.7. Le plan sagittal strict permet de bien placer les coupes
coronales et axiales.
112
STERNUM ET RACHIS Partie 4
Résultats
■ Visualisation, au moins, des trois premiers trous sacrés
dans le plan coronal oblique (Fig. 15.10).
■ Bonne analyse des articulations sacro-iliaques dans son
grand axe en coronal oblique (Fig. 15.10 et 15.11).
■ Bonne analyse des vertèbres sacrées, du disque L5-S1
jusqu'au coccyx en coupes axiales (Fig. 15.12 et 15.13).
113
Partie 4 STERNUM ET RACHIS
Astuces complémentaires
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes (risque
de brûlure au point de contact entre les deux jambes).
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente.
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image des
sacro-iliaques).
Protocole sacrum
et sacro-iliaques
Protocole standard
T2 STIR ou T2 Dixon coronal oblique et en axial oblique, les
deux permettant une saturation de la graisse performante,
T2 Dixon ayant l'avantage du multicontraste.
T1 coronal oblique et axial oblique pour une bonne ana-
lyse anatomique.
Figure 15.12. Analyse des vertèbres sacrées à partir de L5-S1 en
supérieur.
Séquences complémentaires
T2 FatSat coronal oblique et en axial oblique (risque de
défaut de saturation mais meilleure résolution).
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon ou STIR en 3D peuvent être utiles pour visuali-
ser le plexus sacré en reconstruction MIP en coupe épaisse.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
les défauts de saturation de graisse.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (fracture, calcification, érosion, etc.),
complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard,
les reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes
directives que sur les séquences 2D classiques.
114
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Chapitre 16
Bassin-hanche
Positionnement anatomique ■ Couplage antennes souples antérieure/postérieure
(étude grand champ ou petit champ, à qualité égale)
+++(Fig. 16.3).
■ Antenne réseau phasé de type abdominal pour une étude ■ Décubitus dorsal.
bilatérale (Fig. 16.1). ■ Jambes surélevées pour horizontaliser les diaphyses
■ Antenne flexible large pour une étude unilatérale (Fig. 16.4 et 16.5).
(Fig. 16.2). ■ Rotation interne des pieds de 45° (Fig. 16.6).
■ Placer le pouls fémoral au centre de l'antenne.
Figure 16.1. L'antenne en réseau phasé de type torso permet une étude
bilatérale et unilatérale.
Figure 16.2. L'antenne flexible enroulée autour de la hanche facilite Figure 16.4. L'horizontalité est essentielle pour avoir une bonne analyse
l'analyse unilatérale avec une meilleure qualité. de l'axe coxofémoral.
Figure 16.7. La parallèle de l'axe des têtes fémorales et des ischions est
le gage d'une bonne rotation interne.
Figure 16.5. L'horizontalité est essentielle également en unilatéral pour
avoir une bonne analyse de l'axe coxofémoral.
Placement de coupes
■ Plan coronal : parallèle à l'axe des cols fémoraux couvrant
Figure 16.6. La rotation interne permet de bien visualiser et de bien
la sphère céphalique (Fig. 16.9 et 16.10).
mesurer l'angle cervicodiaphysaire. ■ Plan axial : strict couvrant du toit des acétabulums à l'in-
sertion des moyens glutéaux (Fig. 16.11).
■ Axial oblique : dans l'axe du col fémoral pour une étude
Critères de réussite spécifique du labrum en unilatéral (Fig. 16.12).
■ Plan sagittal : strict, couvrant du U radiologique jusqu'au
■ L'axe des cols fémoraux est parallèle à l'axe reliant les milieu du col fémoral (Fig. 16.13).
branches ischiatiques (Fig. 16.7).
■ Visualisation de la tête, du col fémoral et de la diaphyse sur
un même plan coronal (Fig. 16.8).
118
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Figure 16.11. Coupes axiales strictes pour une étude standard. Figure 16.13. Coupes sagittales strictes dans l'étude standard.
119
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
Résultats
■ Visualisation de la tête, du col fémoral et de la diaphyse
dans le même plan permettant d'apprécier l'angle cervi-
co-diaphysaire (Fig. 16.14).
■ En axial, vue du toit des acétabulums sur la première
coupe et de l'insertion basse du moyen glutéal (Fig. 16.15 MOYEN GLUTEAL
et 16.16).
■ En sagittal, vue de profil de la tête fémorale et bonne ana-
lyse du labrum antérieur et postérieur (Fig. 16.17).
■ Visualisation de l'axe col fémoral/tête fémorale en axial, en
unilatéral pour l'étude du labrum (Fig. 16.18).
Figure 16.16. Les coupes axiales finissent sous l'insertion basse des
moyens glutéaux.
1 2
Figure 16.15. Les coupes axiales débutent au-dessus du toit des cotyles.
120
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
121
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Chapitre 17
Genou
Positionnement anatomique
■ Antenne genou (Fig. 17.1) ou flexible/souple. Angle=15°
À savoir : la flexion du genou peut générer une image particulière Figure 17.2. L'angle de 15° facilite l'analyse du LCA.
du ménisque , le ménisque drapé, cette image disparaît lorsque l'on
est en extension.
Une flexion de 30° peut être demandée pour une étude spécifique
du LCP.
Plan bi-condylien
Critères de réussite
■ Le LCA est décollé de la ligne de Blumensaat sur les sagit-
tales de référence (Fig. 17.8).
■ Le LCA est verticalisé sur les coronales de référence
(Fig. 17.9).
■ Coupe axiale passant par l'axe bicondylien fémoral (coupe
Figure 17.5. Rotule basse. référente pour le positionnement des plans sagittaux et
coronaux (Fig. 17.10).
124
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
2
1
AXE BI-CONDYLIEN
Figure 17.8. Le LCA est bien décollé de la ligne de Blumensaat en flexion. Figure 17.10. Plan bicondylien au zéro.
Placement de coupes
1 ■ Plan sagittal : positionné 5° à10° en interne par rapport au
plan bicondylien, en prenant soin de déborder de deux/
trois coupes en externe pour couvrir la tête de la fibula et
l'insertion du biceps fémoral sur celui-ci (Fig. 17.11).
■ Plan coronal : positionné parallèle au plan bicondylien en
couvrant la tête de la fibula et l'insertion du biceps fémoral
en arrière et en avant, couvrir les ménisques soit les deux
tiers postérieurs du genou (Fig. 17.12).
■ Plan axial : strict couvrant 2 à 3 cm au-dessus du pôle
supérieur de la patella jusqu'à la tubérosité tibiale anté-
rieure incluse (TTA) (Fig. 17.13).
125
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
PLAN BI-CONDYLIEN
126
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
MUSCLE POPLITE
Astuces complémentaires
■ Utiliser un sac de sable pour maintenir le pied en rotation
externe.
■ Préciser au patient de ne pas contracter les quadriceps, ni
BICEPS FEMORAL de remuer les pieds (répercussion sur les images).
■ Préciser de ne pas faire de mouvement de bras ; par cas-
cade (bras, bassin, genou) il y a forcément un risque de
mouvement au niveau du genou.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
127
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
128
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Chapitre 18
Cheville
Positionnement anatomique
■ Antenne cheville dédiée (type cheminée) ou flexible/
souple (Fig. 18.1 et 18.2).
■ Décubitus dorsal.
■ L'hallux perpendiculaire au plan de table (Fig. 18.3).
■ Cheville bien à 90° (Fig. 18.4).
Figure 18.1. Antenne flexible. Figure 18.3. L'hallux perpendiculaire à la table dans l'axe de B0.
2 3
1
3
Figure 18.7. Coupes sagittales placées 15° en interne par rapport à l'axe
bimalléolaire.
120˚
2
1
Figure 18.6. L'angle de 120° entre le tibia et l'arche interne signe un bon
positionnement.
130
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Chapitre 18. Cheville
131
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
Résultats
■ Bonne visualisation de l'arche interne et couverture anato-
mique du tibial postérieur (TP) aux fibulaires latéraux (FL)
sur les coupes sagittales (Fig. 18.13 à 18.15).
■ Le ligament talo-fibulaire (TF) moyen et le ligament
tibio-talien (TT) sont visibles sur une même coupe en
coronal (Fig. 18.16).
■ Dernière coupe sous la tête du cinquième métatarse en
COURT FIBULAIRE
axial (Fig. 18.17 et 18.18).
LONG FIBULAIRE
Figure 18.13. Vue complète de l'arche interne sur une même coupe en
sagittal.
132
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Chapitre 18. Cheville
Protocole cheville
Figure 18.17. Coupes axiales au-dessus de l'articulation talocrurale en
supérieur. Protocole standard
T2 FatSat dans les trois plans de l'espace avec un TE ≥ à
80 ms pour éviter les artéfacts d'angle magique, nombreux
dans l'étude de la cheville.
T1 Coronal et Sagittal pour une bonne étude ana-
tomique et en présence de traumatismes ou de lésions
ostéochondrales.
Séquences complémentaires
3D Isotropique T1 pour l'analyse anatomique des trois
plans.
TUBERCULE DU CINQUIEME METATARSIEN 3D Isotropique T2 FatSat avec un TE de l'ordre de 80 ms
pour une bonne étude tendineuse sans angle magique, per-
met une bonne analyse multiplanaire et une reconstruction
adaptée dans les trois plans de l'espace.
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture ou une ostéonécrose
sans l'œdème de l'os spongieux, au même titre qu'un T1 sans
FatSat avec gadolinium.
T1 axial en présence de traumatisme ou de lésions
ostéochondrales.
T2 Dixon ou STIR sagittal et axial pour une meilleure
Figure 18.18. Coupes axiales incluant le tubercule du cinquième saturation de la graisse en grand champ (pied diabétique)
métatarse. mais peut être appliqué en routine en petit champ pour évi-
ter les artéfacts de défaut de saturation de graisse.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
Astuces complémentaires post-gadolinium veineux et intra-articulaire. T1 Dixon a
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0 également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse. imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
■ Placer une mousse sous le mollet ou sous le genou en phase post-IV, et évite les défauts de saturation de graisse.
(Fig. 18.19) pour éviter un effort musculaire de la part du Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE
patient pour ne pas bouger. FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour leurs
■ Utiliser une antenne flexible large si la cheville est sous valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste
plâtre. liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium.
133
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas de structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
synovite villonodulaire (la cheville est la troisième localisa- ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard. Les
tion de la SVN), meilleure analyse des dépôts d'hémosidérine. reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
En présence de matériel pouvant altérer la qualité des tives que sur les séquences 2D classiques.
images, en particulier lors de l'application de FatSat, il existe
plusieurs solutions selon le degré d'altération de l'image. Pour Séquences avec correction
une altération minimum, le mode Dixon peut être suffisant ; de mouvement +++
pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont
Les séquences anti-mouvement sont également intéres-
préconisées ; au-delà ce sont les séquences «anti-métal» de
santes pour éliminer les artéfacts de flux en 2D uniquement
type MAVRIC, SEMAC en mode Inversion Récupération et
en STIR, T2, DP, T1, sans ou avec FatSat.
T1 qui donneront le meilleur résultat.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
134
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Chapitre 19
Pied
Pied déroulé
Positionnement anatomique
■ Antenne flexible/souple (Fig. 19.1) ou genou réseau phasé.
■ Antenne inclinée de 45° (Fig. 19.1).
■ Décubitus dorsal.
■ Jambes fléchies, cale sous les genoux (Fig. 19.2).
■ Pied positionné bien à plat.
■ L'hallux positionné dans l'axe de B0 (Fig. 19.3).
Figure 19.2. Les mousses sous les genoux soulagent la tension dans la
cheville.
Figure 19.3. L'hallux doit être perpendiculaire à la table dans l'axe de B0.
Critères de réussite
Bonne visualisation des trois axes du pied (Fig. 19.4 à 19.6).
Placement de coupes
■ Plan axial : positionné à la fois dans le grand axe de l'arche
antérieure et orienté par rapport aux métatarses sur les
coupes coronales (Fig. 19.7 et 19.8).
■ Plan coronal : positionné perpendiculairement à l'axe de
l'arche antérieure (Fig. 19.9).
■ Plan sagittal : positionné dans l'axe du ou des métatarsiens
choisis sur les coupes axiales et coronales (Fig. 19.10 et
Figure 19.4. Vue axiale de pied déroulé. 19.11).
136
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
90°
Figure 19.10. Coupes sagittales dans l'axe des métatarsiens et des phalanges.
137
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
Résultats
■ Analyse du deuxième métatarsien au cinquième sur la
même image coronale (Fig. 19.12).
■ Visualisation de l'articulation transverse du tarse (Chopart)
en axial oblique (Fig. 19.13).
■ Visualisation de l'articulation tarsométatarsienne
(Lisfranc) en axial oblique (Fig. 19.14).
■ Visualisation complète du métatarsien choisi de la base à
la tête de celui-ci en sagittal (Fig. 19.15).
138
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Séquences complémentaires
3D Isotropique T1 pour l'analyse anatomique des trois plans.
3D Isotropique DP FatSat, permet une bonne analyse
multiplanaire et une reconstruction adaptée dans les trois
plans de l'espace.
T1 sagittal et/ou axial si fracture d'un métatarse (vue d'en-
semble en grand axe).
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon ou STIR dans les trois plans pour une meilleure
saturation de la graisse où en présence de matériel ferroma-
gnétique, le T2 Dixon en phase peut se substituer au T1 dans
le plan coronal pour l'analyse d'un névrome de Morton.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
les défauts de saturation de graisse.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
Figure 19.16. Antenne cheminée. ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.
139
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
Métatarse
Figure 19.20. Les mousses sous les genoux soulagent la tension dans
Positionnement anatomique l'avant-pied et évitent le bombement de celui-ci.
Critères de réussite
Figure 19.18. Antenne poignet inclinée pour faciliter le positionnement.
Bonne visualisation des trois axes de l'avant-pied (Fig. 19.22
à 19.24).
Figure 19.19. Antenne flexible inclinée pour faciliter le positionnement. Figure 19.22. Vue coronale. Noter l'aspect serré du pied.
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MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Placement de coupes
■ Plan coronal : positionné perpendiculairement à l'axe
métatarsien/phalange (Fig. 19.25).
■ Plan axial : positionné parallèlement à l'axe métatarsien/
phalange et dans l'axe des métatarsiens sur les coronales
(Fig. 19.26 et 19.27).
■ Plan sagittal : positionné sur les axiales et les coronales en
fonction de la pathologie (Fig. 19.28 et 19.29).
90°
Résultats
■ Bonne visualisation des espaces capito-métatarsiens en
coronal pour l'étude spécifique du Morton (Fig. 19.30).
■ Appréciation des grands axes des métatarsiens en axial
pour une recherche de fracture de fatigue (Fig. 19.31).
■ Bonne visualisation de la plaque plantaire (Fig. 19.32) ou du
rayon analysé en cas de fracture de stress en sagittal (Fig. 19.33).
Figure 19.31. Bonne analyse des grands axes pour une éventuelle frac-
Figure 19.29. Coupes sagittales rectifiées dans le plan coronal. ture de fatigue.
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MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5
Protocole pied
Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans qui couvrent
Figure 19.32. Analyse de la plaque plantaire en sagittal. dans les métatarsalgies l'ensemble des pathologies recher-
chées (fracture de stress, bursite, plaque plantaire…). Le T2
FatSat est préférable pour l'analyse distale de la plaque plan-
taire, avec une saturation de graisse un peu plus faible pour
mieux discerner la plaque des fléchisseurs.
T1 coronal (++ pour Morton).
Séquences complémentaires
3D Isotropique T1 pour l'analyse anatomique des trois
plans.
3D Isotropique DP FatSat permet une bonne analyse
multiplanaire et une reconstruction adaptée dans les trois
plans de l'espace.
T1 sagittal et/ou axial si fracture d'un métatarse (vue
d'ensemble en grand axe).
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon ou STIR dans les trois plans pour une meilleure
saturation de la graisse ou en présence de matériel ferroma-
gnétique, le T2 Dixon en phase peut se substituer au T1 dans
le plan coronal pour l'analyse d'un névrome de Morton.
Figure 19.33. Vue du grand axe choisi dans le plan sagittal. T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
Astuces complémentaires de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
Placer un coussin triangulaire sous les genoux pour rendre la de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
position plus confortable (Fig. 19.34). les défauts de saturation de graisse.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.
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Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR
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PÉDIATRIE Partie 6
Chapitre 20
Pédiatrie
Un cas particulier
Figure 20.1. Utiliser le niveau le plus bas d'énergie pour limiter la SAR. Figure 20.3. Lyse isthmique dans le plan sagittal.
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