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Technique IRM en imagerie

musculosquelettique
Positionnements, protocoles, critères de réussite
Chez le même éditeur

Guide pratique d'échographie, P. Legmann, P. Bonnin-Fayet. 2023, 6e édition, 482 pages.


Radiologie interventionnelle osseuse et anti-douleur, B. Kastler. 2022, 416 pages.
Imagerie des urgences en pédiatrie, par E. Blondiaux. 2022, 224 pages.
Imagerie de l'orbite, du labyrinthe membraneux et de la base du crâne, par F. Veillon, A. Lecler. 2022, 224 pages.
Imagerie du pancréas, par M. Wagner. 2022, 224 pages.
Imagerie médicale : Oncologie, par A.M. Shaaban, traduit par G. Dutau. 2022, 1048 pages.
TEP-TDM en pratique, par C. Bennani-Smires. 2022, 160 pages.
Scanner et IRM ostéo-articulaires en pratique, par A. Blum, P. Teixeira. 2022, 536 pages.
Échographie en pratique obstétricale, par Ph. Bourgeot, B. Guérin du Masgenêt, V. Houfflin-Debarge. 2021, 6e édition,
944 pages.
Echographie musculosquelettique, N. Sans, F. Lapègue, M. Faruch. 2021, 3e édition, 440 pages.
Neuro-imagerie, par A. Osborn, traduit par J.-L. Dietemann. 2021, 1240 pages.
Imagerie cervicofaciale, par F. Dubrulle, N. Martin-Duverneuil. 2021, 320 pages.
Imagerie pédiatrique, par A.-C. Merrow, traduit par J.-C. Chateil, S. Hanquinet. 2021, 1256 pages.
Imagerie musculosquelettique traumatique, DG Blankenbaker, KW Davis, traduit par M. Runge. 2020, 1088 pages.
Imagerie abdominale, par M.-P. Federle, S.P. Raman, traduit par N. Badet. 2020, 1104 pages.
Guide pratique de scanner, de L. Arrivé, 2020, 392 pages.
Imagerie sénologique, par B. Boyer. 2020, 456 pages.
Infiltrations échoguidées en pathologie musculosquelettique, par H. Guerini, J.-L. Drapé, 2019, 2e édition, 280 pages.
Atlas d'anatomie générale et radiologique, de J.-P. Dillenseger. 2019, 2e édition, 320 pages.
Imagerie des urgences, de P. Taourel, 2019, 664 pages.
Guide des technologies de l'imagerie médicale et de la radiothérapie, de J.-P. Dillenseger, E. Moerschel, C. Zorn. 2016,
2e édition, 496 pages.
Technique IRM
en imagerie
musculosquelettique
Positionnements, protocoles,
critères de réussite
Éric Lévêque
Cadre manipulateur
IRM Clinique du Sport, Paris Ve
Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex
www.elsevier-masson.fr

Elsevier Masson SAS, 65, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, France

Technique IRM en imagerie musculosquelettique, d'Éric Lévêque.


© 2023 Elsevier Masson SAS
ISBN : 978-2-294-78211-4
e-ISBN : 978-2-294-78282-4
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Remerciements
Aux docteurs Chemla, Hamzé, Mani, Naouri et Younes pour leurs encouragements quotidiens et la
confiance qu'ils m'accordent depuis trente ans.
Au Professeur Blum pour sa préface, son avis éclairé et pour l'intérêt qu'il porte à mon travail.
À tous les radiologues que j'ai pu côtoyer, pour leur savoir qu'ils m'ont transmis au cours de ma
carrière.
À tous mes collègues manipulateurs, d'hier et d'aujourd'hui, pour nos échanges quotidiens.
Aux éditions Elsevier Masson et à Mme Koszul.
À mon gendre, photographe, et à mon fils et ma belle-fille, modèles.
Enfin, je dédie ce livre à mon épouse ; à ma fille là-haut ; à mon fils ici.

IX
Avant-propos
Dans ce guide pratique, j'ai souhaité partager mon expérience concernant l'incidence d'un bon
positionnement du patient sur la qualité de son examen. Je décris donc pour chaque localisation
anatomique, l'installation du patient ainsi que le positionnement graphique des plans de coupe, ces
deux éléments étant associés à leurs propres critères de réussite.
Si le patient est notre première préoccupation, notre travail est aussi rythmé par d'autres consi-
dérations. C'est la raison pour laquelle, en plus d'un préambule sur la gestion du stress du patient
et sur les risques liés à l'IRM, puis de quelques conseils techniques sur la façon d'appréhender les
paramètres d'écriture, je vous propose trois chapitres concernant notre tâche quotidienne. Le pre-
mier sur la gestion des artéfacts, le second sur les antennes et leur choix en fonction du patient, du
contexte clinique et de la disponibilité de votre matériel, enfin le troisième sur les protocoles en
ostéo-articulaire, comprenant des protocoles standardisés ainsi que des séquences additionnelles
par anatomie. Il s'agit de protocoles plutôt consensuels utilisés dans la plupart des services de radio-
logie et sont bien sûr adaptables en fonction de la clinique du patient et de la progression de l'exa-
men au vu de ce que l'on observe.
Au-delà de ces protocoles, je vous explique l'utilité des différentes séquences et parfois la façon de
les écrire. Il s'agit évidemment de donner une orientation à l'exécution d'un examen et non d'impo-
ser, d'autant plus que l'évolution sans cesse active des séquences peut nous amener à changer nos
habitudes de travail. Les protocoles sont en fin de chapitre de chaque positionnement, pour une
meilleure fluidité.

Éric Lévêque
Cadre manipulateur
IRM Clinique du Sport, Paris Ve

XI
Préface
La qualité, et par conséquent la pertinence d'une IRM ostéo-articulaire, dépend de nombreux fac-
teurs qui peuvent être regroupés en quatre catégories : l'appareillage, le patient, le protocole d'exa-
men, l'installation du patient. Le rôle des manipulateurs est essentiel, car dans la majorité des cas, ils
choisissent l'antenne, installent le patient et adaptent le protocole. La rédaction de protocoles d'ex-
ploration précis, adaptés à l'appareillage et corédigés par les radiologues et les manipulateurs réfé-
rents est nécessaire mais sans une équipe de manipulateurs entrainés, connaissant l'anatomie et les
nombreux artifices techniques de l'imagerie ostéo-articulaire, les résultats ne seront pas au ren-
dez-vous. Le temps consacré à un examen impose souvent des compromis mais la contrainte est
d'autant moins lourde que les équipes dominent leur sujet.
Des maladresses concernant l'exploration du pouce ou d'une tumeur proche d'une prothèse
peuvent facilement s'expliquer car il s'agit d'examens très spécialisés. «L'oubli» d'une séquence en
écho de gradient devant une suspicion de synovite villonodulaire est compréhensible si le manipu-
lateur gère seul une vacation complexe. En revanche, des plans d'acquisition non conformes pour les
explorations courantes comme une IRM d'épaule sont inexcusables. Il n'est toujours pas exception-
nel de rencontrer des examens avec un «plan axial» non perpendiculaire au plan de la glène, sou-
vent associés d'ailleurs à des erreurs d'analyse grossières.
Parmi les nombreux facteurs affectant la performance des séquences, le temps d'écho (TE) est un
paramètre qui doit être choisi avec soin. Le TE optimal dépend des structures analysées et du profil
de la séquence. L'usage à tout-va de la terminologie «DP Fat Sat» sans la connaissance des méca-
nismes de pondération conduit à des usages erronés de cette séquence. Bien adaptée au genou, elle
ne l'est pas à l'épaule où il faut discriminer une tendinopathie d'une rupture.
On conçoit ainsi tout l'intérêt de l'ouvrage d'Éric Lévêque qui nous livre ici des protocoles de
positionnement simples et robustes ainsi que ses trucs et astuces pour les situations difficiles.
L'intérêt pédagogique de ce livre est évident. Des textes concis et clairs sont associés à une iconogra-
phie explicite. Il comporte également un chapitre sur les protocoles et un chapitre fort pertinent sur
la gestion des artéfacts.
Je ne peux donc que recommander cet ouvrage. Il devrait aider non seulement les équipes para-
médicales mais également les radiologues qui pourront ainsi s'appuyer sur des données fiables et
pratiques pour établir les protocoles.
Pr Alain Blum
Professeur des universités et praticien hospitalier
Service d'imagerie Guilloz
Hôpital central Nancy

XIII
Correspondance
ancienne/nouvelle
nomenclature
anatomique
Ancienne nomenclature Nouvelle nomenclature
Omoplate Scapula
Articulation gléno-humérale Articulation scapulo-humérale
Sus-épineux Supra-épineux
Nerf sus-scapulaire Nerf supra-scapulaire
Épitrochlée Épicondyle médial
Épicondyle Épicondyle latéral
Cubitus Ulna
Grand os Capitate
Semi-lunaire Lunatum
Articulation radio cubitale inférieure Articulation radio ulnaire distale
Fourchette sternale Incisure jugulaire
Cotyle Acétabulum
Moyen fessier Moyen glutéal
Bourrelet cotyloïdien Labrum
Péroné Fibula
Rotule Patella
Deuxième cunéiforme Cunéiforme intermédiaire
Scaphoïde du tarse Naviculaire
Astragale Talus
Dôme astragalien Trochlée du talus
Calcanéum Calcanéus
Gros orteil Hallux
Articulation tibio-tarsienne Articulation talo-crurale
Faisceau moyen du ligament latéral externe Ligament talo-fibulaire moyen
Articulation de Chopart Articulation transverse du tarse
Articulation de Lisfranc Articulation tarsométatarsienne

XV
PRÉAMBULE Partie 1

Chapitre 1
Source et gestion du stress
L'IRM reste pour beaucoup un examen angoissant, il est donc
essentiel de pouvoir gérer au mieux le stress du patient, de le
diminuer, voire de l'annuler, pour obtenir une parfaite colla-
boration de celui-ci. Nous savons que sa participation est un
élément prépondérant à la bonne tenue de l'examen et il est
important d'emmener le patient dans cette direction.

Sources de stress
Le stress est universel, il prend différentes formes, diffé-
rentes amplitudes, et ses causes sont multiples ; il demande
les réponses les plus adaptées possibles afin d'obtenir les
meilleures réactions pour annihiler au mieux ses causes.

Quelles sont les différentes sources


de stress lorsque l'on passe une IRM ? Figure 1.1. Toute attitude visible par le patient peut être mal interprétée
par celui-ci.
Peur de l'enfermement (claustrophobie)
Cette peur reste la source principale, celle-ci étant souvent
liée à une méconnaissance de l'examen ou quelques fois à
une connaissance non comprise, influencée par la vox populi Gestion du stress
d'internet ou par la bienveillance d'un «ami».
Lorsque l'on installe un patient en cabine, la première ques-
Angoisse du résultat tion que l'on doit poser est la suivante : «Avez-vous déjà
passé une IRM ?» La réponse conditionnera notre façon de
L'angoisse du résultat participe également à une sensation de l'appréhender. Il existe quatre cas de figure.
peur : «Faire une IRM, oui, mais si le résultat est mauvais ?»
D'ailleurs, attention, certaines configurations d'installation font «Oui» et sans appréhension particulière
que le patient peut avoir en visuel la console de travail et le per-
sonnel qui y travaille au cours de son examen (Fig. 1.1). Or un La situation sera des plus faciles à gérer et demandera juste
patient stressé par le résultat sera attentif à chaque expression une attention élémentaire.
et à chaque mimique, une attitude neutre sera donc de mise.
«Non» et sans appréhension particulière
Lecture du questionnaire de sécurité Une explication orale du déroulement de l'examen sans
Paradoxalement, la lecture du questionnaire de sécurité peut rien omettre (tunnel ouvert aux extrémités, lumineux et
donner naissance à une autre source d'angoisse au regard de ventilé ; poire d'appel1 ; examen bruyant mais mise en place
toutes les questions posées. «Pourquoi tant de contre-indi- de protections auditives musicales ou pas ; contact visuel
cations ? Est-ce dangereux ?» permanent du personnel ; possibilité de lui parler entre les
séquences ; éventualité d'une injection à prévenir au début
Bruit de l'examen ; précision du temps global de l'examen et bien
Le bruit, reçu comme une agression extérieure, peut aussi sûr une immobilité totale pendant la durée de celui-ci)
être vécu comme un traumatisme. devrait suffire au bon déroulement de l'examen.

Injection
Enfin, même si cela n'est pas spécifique à l'IRM, l'éventualité
1 On n'associe pas la poire d'appel au fait qu'il peut y avoir un souci,
d'une injection peut suffire à générer un état d'angoisse. En il faut simplement préciser au patient qu'elle est le moyen de nous
effet, il est assez fréquent que le patient associe l'injection à appeler si besoin et qu'il s'agit d'une sécurité, étant seul dans la
une éventuelle gravité de son diagnostic. salle.

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3
Partie 1 PRÉAMBULE

Chapitre 1. Source et gestion du stress

«Non» et avec une réelle appréhension peut participer à rassurer le patient et, en cas de sédation,
il est toujours préférable qu'un accompagnant soit avec lui
Cette appréhension est souvent liée à la claustrophobie,
pour le retour à domicile. Dans certains services, il est pos-
donc l'attitude sera dans un premier temps identique quant
sible d'avoir recours à du personnel formé en hypnose qui,
au déroulement de l'examen, mais il est nécessaire d'uti-
par une capacité d'écoute accrue et aussi par une facilité de
liser un vocabulaire adapté beaucoup plus rassurant et
parler en évitant les mots susceptibles de générer du stress,
positif («Vous allez y arriver !»), de mettre le patient dans
arrive à dédramatiser l'examen.
des conditions de succès. On peut par exemple ralentir le
Dans ce quatrième cas de figure, la procédure d'examen
débit de parole dans les explications, proposer des solu-
difficile sera de rigueur comme pour la situation précédente ;
tions comme faire l'examen avec un bandeau sur les yeux –
et si succès il y a, les félicitations en fin d'examen sont néces-
auquel cas il est intéressant de rester en contact physique
saires. En effet, pour ces patients, c'est une vraie victoire que
avec le patient pendant la translation du lit jusqu'à l'arrêt de
d'avoir fait l'IRM et psychologiquement cela leur permet de
celui-ci, translation que l'on prendra soin de faire par palier
repartir avec un sentiment positif, ce qui facilitera grande-
de trente centimètres, ce qui permet une meilleure appré-
ment leur prochain examen.
hension de l'entrée dans le tunnel, d'accentuer la ventila-
Pour les autres sources de stress, c'est différent. Lorsqu'il
tion interne du tunnel lorsque cela est possible (en effet la
s'agit pour le patient d'une angoisse liée à l'appréhension
chaleur peut rajouter de l'anxiété) –, annoncer le temps de
du résultat, la gestion de ce stress est assez difficile, puisque
chaque séquence et en profiter pour encourager et féliciter
celui-ci est lié à l'interprétation qui vient en fin d'examen.
le patient.
Dans tous les cas, il ne faut surtout pas minimiser cette
■ Si son degré de claustrophobie est plutôt moyen, comme
angoisse, mais comprendre cet état et compatir, tout en
pour la plupart des patients, en règle générale cela suffit
expliquant que ce stress peut influencer sa collaboration de
pour arriver à nos fins.
façon négative.
■ Si la claustrophobie est réelle et que nous sommes devant
Concernant l'injection, il est nécessaire d'expliquer qu'in-
l'impossibilité de faire l'examen, il paraît judicieux de ne
jecter un produit de contraste est une option d'imagerie
pas forcer le patient au risque de le braquer, mais de dédra-
supplémentaire au même titre que les différentes séquences
matiser son angoisse et souvent sa culpabilité («Vous
dans un protocole, afin de ne pas générer d'angoisse de la
n'êtes pas le seul») et de lui proposer des solutions pour
part du patient, qui pourrait associer cette injection à la
faire un nouvel essai. On se retrouve ainsi devant le dernier
découverte d'une gravité quelconque. Pour le question-
cas.
naire et le bruit, le plus important est d'avoir la capacité de
répondre aux questions liées à ces éléments. Il est en effet
«Oui» et avec une réelle appréhension très perturbant pour un patient de ne pas avoir de réponses
liée à un échec passé à ses questions ; cela peut déclencher indirectement un
Ce sont les patients les plus difficiles à gérer ; le sentiment stress qu'il n'avait vraisemblablement pas prévu.
de peur mêlé à une impression d'échec, voire de culpabilité
pour certains, majore l'appréhension de l'examen. Comme il
s'agit d'un second essai, la prise d'un sédatif en amont peut
être préconisée, celui-ci étant prescrit soit par son méde- Pour les injections, choisissez le point de ponction opposé au côté
cin, soit par le radiologue. Il est aussi recommandé de venir directeur, à gauche pour un droitier par exemple. En cas d'une éven-
accompagné (on s'assure que l'accompagnant n'est porteur tuelle extravasation, il sera toujours préférable que cela se passe du
côté le moins utilisé, c'est encore plus important pour les sportifs de
d'aucune contre-indication pour pénétrer dans la zone
haut niveau (ex. : tennisman).
magnétique), la présence dans la salle d'examen d'un proche

4
PRÉAMBULE Partie 1

Chapitre 2
Risques en IRM
L'IRM, depuis maintenant plus de quarante ans, est devenue
une imagerie de routine dans le monde de la radiologie, tout
d'abord consacrée à l'étude neurologique. D'autres spéciali-
tés dont l'ostéo-articulaire ont vu un intérêt non négligeable
à utiliser ce type d'imagerie, pour poser avec de plus en plus
de précision un diagnostic. Malheureusement, la routine
peut entrainer un manque de vigilance quant aux différents
risques liés à l'IRM. Ces risques trouvent leur source dans les
caractéristiques techniques spécifiques de l'IRM auxquelles
se rajoutent les risques liés à l'injection de chélate de gadoli-
nium. Quels sont les différents composants pouvant générer
d'éventuels risques pour le patient ?

Puissance du champ magnétique B0


Figure 2.1. Effet missile avec un fauteuil roulant. Quench manuel
La puissance du champ magnétique B0 varie de 0,2 tesla (T) obligatoire.
à 3 T en application clinique. Les appareils sont classés selon Source : J. A. Orsini, N. S. Grenager, A. de Lahunta, Comparative veterinary
leur puissance : anatomy – A clinical approach, © 2022 Academic Press.
■ en bas champ (< 0,2 T) ;

■ en champ moyen (< 0,2 T et > 1 T) ;

■ en haut champ (> 1 T).

Pour mémoire, une IRM de 1,5 T a un champ magnétique


30 000 fois supérieur au champ magnétique terrestre. Cette
puissance de B0 va engendrer deux sortes de risques liés à
l'attraction magnétique.
Tout d'abord il y a «l'effet missile». Lorsque du matériel
ferromagnétique libre de tout maintien pénètre dans la zone
de sécurité (ligne des 5 G), l'objet subit une attraction très
intense qui est proportionnelle à la masse de celui-ci, ce qui
peut entrainer des situations dramatiques (Fig. 2.1), plus
encore en présence d'une personne proche du tunnel. Un
seul réflexe si une vie est en danger : désactiver l'aimanta-
tion en déclenchant la chute du champ magnétique.

Il est essentiel que le personnel de ménage soit sensibilisé à ce


fameux effet missile pour éviter des accidents avec du matériel Figure 2.2. Effet missile avec une polisseuse industrielle. Quench manuel
d'entretien (Fig. 2.2). obligatoire.
Source : J. A. Orsini, N. S. Grenager, A. de Lahunta, Comparative veterinary
Autre situation, qui concerne le matériel implantable com- anatomy – A clinical approach, © 2022 Academic Press.
prenant des éléments ferromagnétiques. La force magnétique
peut soit dérégler, soit déplacer le matériel, avec une incidence magnétique, il est nécessaire d'avoir différentes couches de
qui peut être gravissime. Cependant, il est à noter que les refroidissement, dont un cryogène, le plus utilisé à présent
­progrès sur l'ensemble des implants vont dans le sens de l'accès étant l'hélium. En cas de dysfonctionnement des systèmes de
à l'IRM, mais avec des précautions très particulières comme refroidissement, une désactivation de l'aimant peut se faire et
pour les piles cardiaques – il existe de nombreux ouvrages en l'hélium liquide passe en forme gazeuse. En toute conformité
ce sens. des machines, cet hélium gazeux s'échappe par un conduit
La puissance du champ magnétique peut aussi entrainer en dehors des locaux, mais dans une situation extrême où
un autre phénomène lié à la supraconduction de l'aimant. En un bouchon de glace se serait formé au niveau du conduit,
effet, pour refroidir la bobine électrique qui crée le champ l'hélium s'évacuerait dans la salle, provoquant ­ plusieurs

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5
Partie 1 PRÉAMBULE

Chapitre 2. Risques en IRM

­ hénomènes : asphyxie du patient, brûlure par le froid intense


p
et surpression dans la salle. Il faudra agir vite pour sortir le
patient, cet événement porte un nom : le quench.

Ondes de radiofréquences
C'est la seconde source de risque en IRM, il s'agit de champs
électromagnétiques oscillants. Pendant un examen, ceux-ci
déposent une certaine quantité d'énergie dans les tissus. Il est
alors possible que ces tissus subissent un échauffement par
élévation de leur température locale, particulièrement intense
à la surface de la peau. Cette élévation peut être contrôlée
par le Taux d'absorption spécifique (Specific Absorption Rate
= SAR). Il faut savoir que plusieurs éléments peuvent induire
un risque d'échauffement pouvant même entrainer une brû-
lure : le contact de la peau avec l'antenne corps (tunnel), des
vêtements humides sur le patient, le point de contact entre
deux parties du corps lorsqu'ils forment une boucle électrique
(Fig. 2.3), la présence d'un objet métallique même non ferro-
magnétique comme l'or (les courants induits peuvent chauf- Figure 2.4. Éviter le contact avec le tunnel, même avec un vêtement.
fer le métal), les électrodes, les tatouages (substances ferriques
dans l'encre)... Il faudra donc veiller à éviter, dans la mesure du
possible, toutes ces sources de risques : ex. : mousse entre le Pendant une séquence, ces gradients vont commuter, c'est-à-
patient et le tunnel (Fig. 2.4), retrait des électrodes, prévenir le dire qu'ils vont s'activer puis se désactiver très rapidement ; ces
patient pour les tatouages (sonner dès que cela chauffe). alternances rapides du courant provoquent l'entrechoc des
bobines de gradient qui génère des vibrations à l'origine du
Gradients de champ magnétique bruit particulier de l'IRM. Certaines séquences peuvent avoir
un niveau de bruit de l'ordre 100 dBA, d'où l'importance de
Leur principal travail est de coder spatialement le signal au
protéger le patient avec des protections auditives. Par ailleurs,
cours des séquences. Ils sont la source de deux désagréments.
ces commutations sont à l'origine de stimulations nerveuses
à la périphérie du corps en raison du courant induit dans les
fibres nerveuses avec, par exemple, des picotements au bout
des doigts. Sur certaines séquences de type EPI, en particulier en
haut champ (3T), des contractions musculaires ont été consta-
tées, aujourd'hui beaucoup de machines présentent plusieurs
niveaux de fonctionnement de ces gradients. Pour les enfants et
les femmes enceintes, le niveau le plus faible sera de mise.

Chélates de gadolinium
Comme pour tout médicament, il y a des contre-indications
ainsi que des effets indésirables, ceux-ci souvent de faible
intensité et transitoires, ils peuvent cependant donner lieu
à des complications gravissimes. Le choix d'injecter se fera
avec mesure en fonction des données du patient et du rap-
port bénéfice-risque.

Figure 2.3. Brûlures au niveau des cuisses après un examen du bassin. Attention
Source : Tagell L, Alcheikh A, Jurevics R, Nair AP. Thigh burn – A magnetic Les risques existent, alors ayez toujours à l'esprit que personne n'est
resonance imaging (MRI) related adverse event. Radiol Case Rep. 2020 Oct à l'abri, soyez vigilant.
8 ;15(12):2569-2571.

6
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 3
Comment écrire une séquence
Si la clé d'un examen IRM bien fait en ostéo-articulaire résulte
avant tout d'un bon positionnement du patient, on ne peut RC
occulter l'importance d'une bonne écriture de séquence. RS
0
Pour cela, il faudra tenir compte de plusieurs éléments, 0
RT
comme la difficulté à ne pas bouger pendant l'examen ; ce +

qui impliquera de prendre en considération le temps des


séquences, et ceci en conservant une qualité d'image néces-
S/B
saire et suffisante à l'interprétation. Il faudra aussi gérer les
+
différents artéfacts qui, quelques fois, peuvent influencer la
lecture de l'image.
On le sait, les paramètres d'une séquence sont multi-
ples – de l'ordre d'une vingtaine, en incluant les différentes
A
options d'imagerie. Et chacun de ces paramètres aura une
- mouvement
influence sur la qualité générale de l'image.
Voici quelques indications pour vous permettre d'écrire
avec à propos les séquences d'acquisition.

Règle des cinq doigts


Quand excitation +
Avant toutes considérations techniques, il est important
de connaître les cinq axes indissociables à gérer lorsque l'on
met en place une séquence d'acquisition : le rapport signal
sur bruit (S/B), la résolution spatiale (RS), la résolution en
contraste (RC), la résolution temporelle (RT) et les artéfacts.
Figure 3.1. Que se passe-t-il quand on augmente les excitations ?
On peut représenter ces cinq axes sous la forme d'une main
et mettre en place «la règle des cinq doigts». Ainsi à chaque
modification de paramètre, il faudra se poser la question : quelle
RC
influence aura cette modification sur chacun des cinq axes ? 0
Voici, à titre d'exemple, la règle des cinq doigts lorsque l'on RS
0 RT
augmente le nombre d'excitations (Fig. 3.1). –
Bien évidemment, la gestion des paramètres ne se fera pas
de la même façon selon que l'on pratique sur un appareil-
lage de 0,5 T ou sur un 3T, de même si l'on a à disposition S/B
des antennes en réseau phasé de très haute qualité ou des –
antennes mono-élément.
Si l'on prend un exemple particulier comme la bande pas-
sante à la réception (BW), il faut savoir qu'il existe une règle en
imagerie ostéo-articulaire : il est préférable de travailler avec A
une bande passante élevée pour diminuer l'artéfact de dépla- - artéfact de flou
cement chimique, qui donne une image faussement large de -déplacement
chimique
la corticale osseuse lorsque la bande passante est trop basse. - susceptibilité
Si on reprend la règle des cinq doigts, on obtient la figure 3.2. magnétique

Qu'observons-nous ?
L'augmentation de la bande passante entraine une réduction Quand BW +
du temps de séquence ainsi qu'une réduction de l'artéfact de
déplacement chimique et de l'artéfact de flou, ce qui est donc
triplement intéressant, en contrepartie on voit le rapport signal
sur bruit diminuer. Il est aisé de comprendre que la réserve de
Figure 3.2. Que se passe-t-il quand on augmente la bande passante ?

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9
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 3. Comment écrire une séquence

signal des hauts champs couplé à des antennes performantes Les figures 3.3 à 3.7 montrent, pour les principaux para-
permet une gestion plus facile de la bande passante. mètres d'acquisition que sont le TR, le TE, le FOV (champ
Pour résumer, il faut comprendre que la gestion paramé- de vue), la matrice, et la largeur de coupe, l'exemple de leur
trique se fera avec pondération selon le matériel en présence. influence lorsqu'on les augmente pour un volume d'étude
Malgré tout, la règle des cinq doigts reste identique. donné.

RC RC
–T1 –T1
RS RS
+T2 +T2 RT
0 RT 0
+DP +DP +T1
+

S/B S/B
+T1 –
+DP

A
- mouvement - angle
magique
+susceptibilité
magnétique

Quand TE +
Quand TR +

Figure 3.3. Que se passe-t-il quand on augmente le TR ? Figure 3.4. Que se passe-t-il quand on augmente le TE ?

RC RC
RS 0 0
RS
– RT + RT
0 +

S/B S/B
+ –

A
A
- susceptibilité
- repliement
+ troncature magnétique
- troncature
+ artéfact de flou

Quand FOV +
Quand matrice +

Figure 3.5. Que se passe-t-il quand on augmente le FOV ? Figure 3.6. Que se passe-t-il quand on augmente la matrice ?

10
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 3. Comment écrire une séquence

■ 3e étape : écrire les paramètres de résolution (FOV, matrice,


RC épaisseur de coupe, ces paramètres influencent légère-
0 ment le TE min).
RS
RT ■ 4e étape : calculer l'ETL correspondant à la pondération

– choisie avec la formule suivante :
TE/TE min. ×2+1= ETL

S/B Exemple pour une densité de protons à TE = 50 ms et TE


+ min. = 10 ms :
ETL = 50/10×2+1= 11
Cette séquence avec un ETL de 11 ne présentera pas de
flou d'image.
A
+ volume partiel Maitriser le signal à bruit
de la saturation de graisse
L'influence de la saturation de graisse est surtout très impor-
tante en pondération T1 en diminuant de 60 % le rapport
signal sur bruit de votre séquence. Là encore, il y a une règle
Quand largeur de coupe +
à respecter entre un T1 et le même T1 avec adjonction de
saturation de graisse, ce type de séquence étant souvent
couplé à une injection de produit de contraste.
La formule à respecter est :
T1FatSat = T1+ 60 % de S/B
Figure 3.7. Que se passe-t-il quand on augmente la largeur de coupe ?
■ 1re étape : l'injection de gadolinium apporte 10 % de S/B.
■ 2 étape : diminution de la matrice = augmentation du S/B.
e

Bien choisir son train d'écho ■ 3 étape : diminution de la bande passante = augmenta-
e

tion du S/B.
À présent, penchons-nous sur deux autres paramètres qu'il ■ 4 étape : éventuellement, si les trois étapes précédentes
e
faut aussi apprendre à gérer correctement : le train d'écho ne suffisent pas, augmentation du nombre d'excitations =
(ETL) et la saturation sélective de la graisse (FatSat). augmentation du S/B.
Les nouvelles séquences d'écho de spin rapide utilisant un Il est bon de savoir qu'un T1 FatSat sera toujours plus long
train d'écho ont généré un nouvel artéfact, le blurring arti- qu'un simple T1 et que l'importance du T1 FatSat, c'est avant
fact ou artéfact de flou d'image. Cet artéfact gêne considéra- tout la prise de contraste et moins la résolution spatiale.
blement la finesse de l'image. En conclusion, il ne faut jamais se contenter d'appliquer
Voici un petit truc pour pouvoir utiliser correctement le une saturation de graisse sur une pondération T1 après
train d'écho : il faut d'abord savoir que l'ETL est lié au temps injection, on risquerait d'avoir une image très bruitée.
d'écho et à l'espace inter-écho (celui-ci vulgairement corres- Il faut savoir que le même phénomène existe lorsque l'on
pond au TE minimum de la séquence choisie). adjoint une saturation de graisse à une pondération T2 avec
■ 1 étape : choisir le TE du contraste sélectionné (T1, T2,
re
un TE très élevé (ex. : 120 à 140 ms). Là aussi, il faudra respec-
DP). ter les étapes 2 et 3.
■ 2 étape : choisir sa bande passante (celle-ci influence le TE min.).
e

11
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 4
Artéfacts
Les artéfacts sont une réalité dans notre travail quotidien,
bien souvent il faudra y remédier, et quelques fois ils nous
serviront. Il est possible aussi qu'avec une mauvaise écri-
ture de séquence, on vienne à les majorer, voire à les créer.
Il est donc important de les connaître, pour cela on peut
se documenter sur leurs provenances et leurs fonction-
nements, nombre d'auteurs les ont particulièrement bien
expliqués2.
Le présent chapitre se contentera d'expliquer concrète-
ment comment les éviter, ou du moins comment les minorer
en utilisant toutes les ficelles mises à notre disposition.
Il existe deux groupes d'artéfacts : les artéfacts liés au
patient et ceux liés à la technique pure de l'IRM.

La susceptibilité magnétique, bien qu'étant un artéfact système, sera


traitée dans les artéfacts liés au patient par rapport à la présence de
matériel métallique, ferromagnétique ou pas.

Artéfacts liés au patient Figure 4.1. Un mouvement même léger peut altérer la qualité d'image.

Artéfacts de mouvement
Volontaires
Ces artéfacts sont souvent liés soit à une mauvaise installa-
tion, soit à l'hyperalgie du patient.
■ Faire une bonne installation avec les moyens de conten-

tion nécessaires.
■ Bien sensibiliser le patient à maintenir l'immobilité (Fig. 4.1

et 4.2).
■ Augmenter le nombre d'excitations, ce qui espace et

éloigne les images fantômes du centre de l'image mais


augmente le temps de séquence.
■ Augmenter le TR pour les mêmes raisons que les excita-

tions. Attention au changement de pondération.


■ Utiliser les acquisitions parallèles avec une forte accéléra-

tion (×2), cela permet l'augmentation du nombre d'exci-


tations de façon plus conséquente, mais sans être pénalisé
sur le temps d'examen.
■ Utiliser les séquences avec correction de mouvement

(Fig. 4.2).
Figure 4.2. Les séquences antimouvement limitent les artéfacts de
Involontaires mouvement et les artéfacts de flux.
Le flux, la respiration, le péristaltisme sont des artéfacts non
maitrisables en imagerie musculosquelettique.

2 Kastler B, Vetter D. Comprendre l'IRM. Manuel d'auto-apprentissage. Paris : Elsevier Masson ; 2018, 424 pages et de Kerviler E, de Bazelaire C,
Mathieu O, Frija J. Artéfacts en IRM. EM Consulte Elsevier ; 2005. Doi : 10.1016/S1624-5865(05)41950-4.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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13
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 4. Artéfacts

■ Augmenter le nombre d'excitations, ce qui espace et


éloigne les images fantômes du centre de l'image, mais
augmente le temps de séquence.
■ Augmenter le TR pour les mêmes raisons que les excita-
tions. Attention au changement de pondération.
■ Utiliser les acquisitions parallèles avec une forte accéléra-
tion (×2), cela permet l'augmentation du nombre d'exci-
tations de façon plus conséquente, mais sans être pénalisé
sur le temps d'examen.
■ Utiliser les séquences avec correction de mouvement.
■ Faire de l'imagerie 3D spin écho (pas d'artéfact de flux).
■ Positionner des bandes de saturation – idéalement per-
pendiculaire au flux, pour celui-ci – ou dans la zone géné-
rant des artéfacts.
■ Utiliser la compensation de flux.
■ Inverser la phase et la fréquence.
■ Éviter les séquences STIR, elles augmentent les artéfacts de Figure 4.4. Choisir la bonne direction de phase est essentiel. Artéfact
projeté de droite à gauche.
flux.
■ Attention : le gadolinium augmente les artéfacts de
flux. ■ Utiliser les séquences STIR et Dixon selon le degré artéfac-
tuel pour la saturation de graisse.
■ Privilégier les séquences «anti-métal» en présence de
En ostéo-articulaire, les artéfacts de flux peuvent simuler de fausses prothèse.
pathologies comme par exemple une lésion de l'insertion des ischio- ■ Préférer les séquences avec acquisition parallèle.
jambiers avec une phase antéropostérieure (Fig. 4.3 et 4.4). ■ Préférer les séquences en 3D Fast Spin Echo, dû à l'absence
de gradient de sélection de coupe.
■ Inverser la phase et la fréquence pour modifier la forme de
Artéfacts métalliques (hyper l'artéfact.
susceptibilité magnétique) ■ Utiliser l'écho de gradient pour des susceptibilités magné-
Matériel implanté : prothèse articulaire, ancre, ligamento­ tiques particulières (synovite villonodullaire (SNV), lésions
plastie. hémorragiques) (Fig. 4.5).
■ Préférer le spin écho.

■ Augmenter la bande passante.

■ Augmenter la résolution spatiale.

■ Diminuer le temps d'écho.

Figure 4.5. L'écho de gradient est particulièrement sensible pour l'étude


Figure 4.3. Artéfact vasculaire projeté sur l'insertion des ischio-jam- de la SNV.
biers.

14
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 4. Artéfacts

Un repérage en spin écho rapide sera préférable à l'écho de gradient, Dans le sens de la phase
celui-ci vous donnera une approche plus réelle de l'importance de la ■ Augmenter le champ de vue dans le sens de la phase.
gêne occasionnée par le métal (Fig. 4.6 et 4.7).
■ Inverser la phase et la fréquence.
■ Utiliser l'antirepliement.
■ Utiliser les acquisitions parallèles sans accélération
(×1).

Le repliement peut donner de fausses images (Fig. 4.8 et 4.9).

■ En imagerie 3D, acquérir tout le volume, pour éviter l'en-


roulement de phase.

Figure 4.6. L'écho de gradient augmente la susceptibilité magnétique.

Figure 4.8. Fov 13×15. Le repliement peut occasionner de fausses


images.

Figure 4.7. L'écho de spin diminue la susceptibilité magnétique.

Artéfacts liés au système


Repliement (aliasing)
Dans le sens de la fréquence
■ Filtres passe-bas intégrés dans le système (constructeur).
■ Sur-échantillonnage des données du signal intégré dans le
système (constructeur). Figure 4.9. Fov 15×15. Adapter le champ de vue est une des solutions.

15
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 4. Artéfacts

Troncature (phénomène de Gibbs)


■ Augmenter la matrice d'acquisition à champ de vue égal.
■ Diminuer le champ de vue à matrice égale.
■ Éviter les champs de vue et les matrices trop asymétriques.

La troncature dans l'imagerie du genou peut donner une fausse


image multilamellaire du cartilage (Fig. 4.10).

1
4.7MM

Figure 4.11. BW = 20 khz. Fausse mesure du cartilage.

1
6.4MM
Figure 4.10. Matrice 256×352. La troncature peut donner de fausses
images lamellaires sur le cartilage.

Déplacement chimique
En ostéo-articulaire, on ne considèrera que celui dans le sens
de la fréquence (type 1).
■ Augmenter la bande passante, surtout en T1 pour avoir
Figure 4.12. BW = 62 khz. Mesure plus exacte du cartilage.
des corticales osseuses fines.
■ Utiliser la saturation de graisse.

■ Inverser la phase et la fréquence.

Le déplacement chimique peut fausser la mesure du cartilage


(Fig. 4.11 et 4.12) ou encore masquer un interligne articulaire par
une fausse épaisseur de la corticale osseuse (Fig. 4.13 et 4.14).

16
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 4. Artéfacts

Figure 4.15. TE non centré, présence de blurring artéfact.


Figure 4.13. BW = 20 khz. Analyse difficile de l'espace articulaire.

Figure 4.14. BW = 83 khz. Analyse facilitée avec une bonne bande Figure 4.16. TE centré absence de blurring artéfact.
passante.

Flou d'image (blurring artéfact) Angle magique


■ Utiliser l'option anti-blurring du système. ■ Faire du T2.
■ Être cohérent entre les différents paramètres, principale- ■ Augmenter le temps d'écho, supérieur à 70 ms.
ment le calcul du train d'écho (voir chapitre 3). ■ Augmenter l'angle de refocalisation dans les séquences
■ Augmenter la bande passante pour réduire l'espace inter-écho. avec correction de mouvement (≥ à 160°).
■ Diminuer la matrice en fréquence pour réduire aussi l'es- ■ Changer l'orientation anatomique.
pace inter-écho.
■ Utiliser les séquences avec correction de mouvement en
augmentant l'accélération.
■ Utiliser les acquisitions parallèles.
L'angle magique donne un rehaussement de signal artificiel au sein
Le blurring artéfact empêche une bonne résolution des structures des structures à forte densité en collagène (ex. : tendon) à TE court
anatomiques (Fig. 4.15 et 4.16). et faisant un angle de 55° avec B0 (Fig. 4.17 et 4.18).

17
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 4. Artéfacts

Figure 4.17. TE court, présence d'angle magique.

Figure 4.19. Artéfact spécifique de repliement d'une séquence anti­


mouvement.

Artéfacts liés aux facteurs d'accélération :


repliement ou bruit au centre de l'image
■ Réduire le facteur d'accélération (Fig. 4.20 et 4.21).
■ Ne pas mettre les filtres de correction d'intensité de signal
demandant une cartographie d'antenne (augmentation
du bruit central).

Figure 4.18. TE long, disparition de l'angle magique.

Artéfacts liés aux séquences


avec correction de mouvement
■ Augmenter la valeur d'antirepliement (over sampling) de
ce type de séquence.
■ Augmenter le train d'écho.
■ Diminuer le facteur d'accélération.

Les artéfacts de la correction de mouvement sont spécifiques à ce


type de séquence anti-mouvement (Fig. 4.19).
Figure 4.20. Accélération à 3, bruit au centre de l'image.

18
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 4. Artéfacts

Annéfacts
■ Bien faire correspondre les secteurs d'antenne avec le
champ de vue choisi.
■ Utiliser l'option de correction d'annéfact si le système le
permet.

L'annéfact est lié à l'antenne en réseau phasé et peut donner un


artéfact sur le cône terminal (Fig. 4.23).

Figure 4.21. Accélération à 2, disparition du bruit au centre de l'image.

Lignes fines (fine line artéfact)


■ Utiliser des excitations paires.
■ Utiliser l'option anti-lignes fines si l'appareil le permet
(Fig. 4.22).

Figure 4.23. Image crénelée sur le cône terminal.

Figure 4.22. Sans atténuation de fine line artéfact.

19
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 4. Artéfacts

Artéfacts de surbrillance Défaut de saturation de graisse


■ Éviter le contact direct du patient avec l'antenne grâce à ■ Positionner l'anatomie à analyser le plus proche de B0.
des mousses. ■ Utiliser les méthodes de suppression de graisse par inver-
■ Utiliser les filtres de correction d'intensité de signal sion récupération (STIR).
(Fig. 4.24 et 4.25). ■ Utiliser des séquences de saturation de la graisse avec
pulse adiabatique (ASPIR, SPAIR).
■ Utiliser les séquences de séparation de l'eau et de la graisse
Cet artéfact complique le contraste de l'image. (Dixon).
■ Positionner un volume shim sur la zone d'étude (Fig. 4.26
et 4.27).

Un défaut de saturation peut donner un faux hypersignal.

Figure 4.24. Sans filtre, surbrillance proche du contact de l'antenne. Figure 4.26. La FatSat est plus sensible aux artéfacts métalliques.

Figure 4.25. Avec filtre, contraste homogène. Figure 4.27. La séquence STIR limite les défauts de saturation de graisse
en présence de matériel métallique.

20
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 4. Artéfacts

Fat/water swap Volume partiel


■ Utiliser les méthodes de séparation de l'eau et de la graisse Augmenter la résolution spatiale.
en trois points, mais séquence de moins en moins utilisée
(temps trop long, blurring). Excitations croisées
■ Augmenter la bande passante. ■ Bruit et différence de contraste d'une image à l'autre.
■ Positionner un volume shim sur la zone d'étude pour les ■ Augmenter l'espace intercoupe.
FatSat (Fig. 4.28 et 4.29).

Cet artéfact peut inverser le contraste entre l'imagerie en eau et


Conclusion
l'imagerie en graisse.
Aux vues des différents arguments précédemment cités,
on comprend que l'écriture d'une séquence est une réelle
gymnastique. La multiplicité des paramètres rend celle-ci
délicate mais donne un intérêt passionnant à notre activité
quotidienne, nous obligeant sans cesse à trouver le meilleur
compromis pour que nos images soient à la fois flatteuses
et informatives et que nos temps d'exploration soient
raisonnables.
Avant toute considération, il faut d'abord positionner
le patient et les coupes correctement et choisir la bonne
antenne pour réussir un examen en IRM ostéo-articulaire. Le
paragraphe suivant vous y aidera.
Avant de poursuivre les prochains chapitres, voici un petit
rappel sur le matériel essentiel lorsque l'on fait de l'imagerie
ostéo-articulaire en IRM (Fig. 4.30) :
1 : multiples mousses de différentes tailles et de différentes
formes ;
2 : sac de sable ou mieux sac de farine relativement lourd
(1,5 à 2 kg). Quelques fois le sable peut artéfacté selon sa
composition ;
3 : abaisse-langue ;
Figure 4.28. Fatsat inversée par défaut du centrage du pulse de la
4 : sparadrap ;
graisse. 5 : planchette en bois ou en Plexiglas® ;
6 : sangle élastique.
La mise en place d'un patient commencera toujours par le
choix de l'antenne, qui est développé dans le chapitre 5.

Figure 4.30. Matériel nécessaire et suffisant pour l'imagerie muscu-


losquelettique.

Figure 4.29. Fatsat avec shim, assure une bonne qualité de la saturation
de la graisse.

21
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 5
Antennes
Depuis le début de l'IRM, plus encore en imagerie ostéo-­ Voici les différentes possibilités d'antenne pour chaque
articulaire et en particulier dans les petites anatomies, nous anatomie.
sommes à la recherche du Graal composé de la résolution
spatiale la plus définie, du meilleur rapport sur bruit, et tout Les antennes couvertures (souples) étant encore récentes, elles ne
cela dans le temps le plus court possible. Dans ce contexte, seront pas traitées spécifiquement mais nous leur accorderons les
mêmes avantages que les antennes flexibles avec un rapport signal
un élément incontournable de l'IRM joue un rôle essentiel : à bruit supérieur et un confort nettement supérieur. L'architecture
les antennes. Celles-ci doivent nous apporter le plus haut particulière et très performante de ces antennes souple, s'adapte
rapport signal à bruit, pour nous permettre de gérer de également aux antennes rigides (antenne crâne, cervicale), une
façon optimale ces trois vecteurs. réelle avancée.
Il existe différents types d'antenne : les antennes volu-
miques presque exclusivement émettrices/réceptrices, les
antennes de surface, seulement réceptrices, et les antennes Épaule
en réseau phasé dont le nombre de canaux est variable. C'est
indéniablement le plus gros progrès de ces dernières années
car elles combinent à la fois la valeur de signal à bruit des Antenne rigide coque
antennes de surface et le fait d'étudier des volumes plus ■ Avantages : installation facile, confortable, bon rapport
importants comme avec une antenne volumique. Il est signal à bruit.
évident qu'en routine, le choix ira très naturellement vers ■ Inconvénients : limitation pour les patients gros, pour les
les antennes en réseau phasé. Il existe plusieurs conceptions musculeux (pectoraux trop développés empêchant de
d'antenne : bien rentrer l'épaule dans l'antenne), pour les femmes
■ les antennes rigides ;
ayant une poitrine volumineuse pour les mêmes raisons,
■ les antennes flexibles ;
mauvais coefficient de remplissage sur les petites épaules,
■ une nouvelle variété d'antennes de type couverture
ne permet pas une étude de l'épaule en position ABER
(souple). (voir chapitre 7).
Chaque variété aura ses avantages et ses inconvénients.
Les rigides ont l'avantage d'être fixées sur des socles et per- Antenne rigide articulée
mettent donc une meilleure stabilité, mais elles s'adaptent
moins à la morphologie du patient. Les flexibles, souvent ■ Avantages : installation très facile, confortable, très bonne
fournies en plusieurs formats, ont une meilleure adapta- contention, très bon rapport signal à bruit, bonne profon-
tion au patient mais demandent des moyens de contention deur d'exploration, s'adapte à tous les morphotypes, très
appropriés, ce qui est aussi le cas pour les antennes couver- bon coefficient de remplissage.
■ Inconvénients : ne permet pas une étude de l'épaule en
ture (souple). Cependant ces dernières ont un vrai avantage
sur les flexibles : le confort. position ABER.
Dans tous les cas, il faudra définir votre choix en fonction
de plusieurs paramètres, dont un très important : avoir le Antenne flexible/souple
meilleur coefficient de remplissage ; plus il sera élevé, meil- ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
leur sera votre rapport signal à bruit. Le second paramètre, de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex-
incontournable, est le patient et ce qu'il amène comme dif- ploration, très bon coefficient de remplissage, permet une
ficultés avec lui. Son morphotype, sa douleur, son anxiété, étude de l'épaule en position ABER.
sa clinique auront forcément une incidence sur votre choix ■ Inconvénients : l'installation demande un peu plus de dex-
définitif. Enfin, cela dépendra également du matériel à térité, obligation de sangles de contention, un peu moins
disposition. confortable, plus de risque de mouvement.

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23
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 5. Antennes

Antenne torso ou cardiaque l'anatomie, mauvaise profondeur d'exploration chez les


musculeux (population souvent touchée par les lésions
■ Avantages : permet une étude en position ABER, permet
du biceps brachial), étude en décubitus plus difficile.
l'étude de l'épaule pour les patients obèses en l'absence
d'antenne flexible large.
■ Inconvénients : installation difficile car antenne volumi-
Morphotype standard :
neuse, rapport signal à bruit nettement moins bon. ■

■ Morphotype mince :
■ Morphotype volumineux :
■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince :
Morphotype volumineux :
Poignet, pouce, doigts, mains

■ Étude en ABER :

Antenne rigide main/poignet


Coude ■ Avantages : très haut rapport signal à bruit, permet une
analyse plurielle (poignet, doigts ou les deux) sans mobi-
Antenne flexible/souple liser le patient, permet l'étude spécifique des fléchisseurs
et extenseurs (champ de vue plus grand), se positionne
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
horizontalement au centre de l'aimant, ou verticalement
de taille pour tout morphotype, très bon coefficient de
le long du corps.
remplissage, se positionne aussi bien au-dessus de la tête
■ Inconvénients : demande de bien gérer les secteurs d'antenne.
que le long du corps pour les patients hyperalgiques.
Inconvénients : l'installation demande un peu de dextérité.

Antenne rigide poignet
Antenne genou ■ Avantages : très haut rapport signal à bruit, se positionne
horizontalement au centre de l'aimant, ou verticalement
■ Avantages : bon rapport signal à bruit de base, permet
le long du corps.
l'étude des coudes volumineux.
■ Inconvénients : limitation d'étude poignet ou doigts, ne
■ Inconvénients : mauvais coefficient de remplissage quand
permet pas l'étude spécifique des fléchisseurs et exten-
le coude est petit, ne se positionne pas le long du corps.
seurs (limitation de champ de vue).

■ Morphotype standard : Antenne flexible/souple


■ Morphotype mince : ■ Avantages : différents choix de taille pour tout morphotype,
■ Morphotype volumineux : permet une étude sous plâtre, permet l'étude spécifique des
■ Patient hyper algique : fléchisseurs et extenseurs (champ de vue plus grand), peut
s'utiliser déployée pour l'étude de grandes mains (basket-
teur, volleyeur), permet l'étude des mains bilatérales.
Coude en FABS ■ Inconvénients : moins bon rapport signal à bruit, coeffi-
cient de remplissage moyen même avec la version small,
Voir chapitre 8. obligation d'utiliser des mousses pour positionner l'anato-
mie bien à l'isocentre de l'antenne, utilisation de sacs de
Antenne flexible/souple sable pour maintenir l'antenne.
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
de taille pour tout morphotype, très bon coefficient de Antenne genou
remplissage, permet de passer de la position FABS à la ■ Avantages : permet une étude bilatérale des mains, permet
position de face sans repositionner le patient, permet également l'étude spécifique des fléchisseurs et extenseurs
l'étude en procubitus et en décubitus. (champ de vue plus grand) et des grandes mains.
■ Inconvénients : obligation de tenir l'antenne en place par ■ Inconvénients : moins bon rapport signal à bruit, coefficient
un sac de sable ou farine. de remplissage médiocre, obligation de bien positionner
l'anatomie à l'isocentre de l'antenne avec des mousses.
Antenne coque de l'épaule
■ Avantages : bon rapport signal à bruit. Antenne micro loop
■ Inconvénients : difficulté de positionnement (coude plié à ■ Avantages : haut rapport signal à bruit sur un petit champ
l'isocentre de l'antenne), ne permet que la position FABS, de vue.
coefficient de remplissage variable selon le volume de ■ Inconvénients : étude exclusive en petit champ de vue.

24
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 5. Antennes

autres secteurs d'antenne du rachis, très bon rapport


■ Étude spécifique du poignet : signal à bruit.
■ Étude spécifique des doigts (ciblé) :
■ Inconvénients : perte signal pour les patients très gros (sec-
■ Étude des fléchisseurs/extenseurs :
teur d'antenne antérieur pas positionnable).
■ Étude du pouce :
■ Étude de la main (polyarthrite) :
■ Étude poignet sous plâtre : Antenne flexible/souple
■ Avantages : avec l'antenne dépliée, permet de faire une
étude dynamique plus facilement, bon rapport signal à
Sternum et articulations bruit.
sternoclaviculaires ■ Inconvénients : difficultés pour bien maintenir stable le
patient.

Antenne flexible/souple
Étude standard :
■ Avantages : bon rapport signal à bruit, permet l'analyse en ■

■ Étude dynamique (flexion, extension) :


décubitus (tête bien droite, donc articulations sternoclavi-
culaires bien symétriques), se met dépliée, bien au contact
de l'anatomie, quel que soit le morphotype du patient
(gros pectoraux, grosses poitrines), peut se positionner en
longueur ou en largeur.
Rachis dorsal
■ Inconvénients : le maintien se fait à l'aide d'un petit sac de
contention en décubitus (léger sentiment d'oppression). Antenne rachis secteur dorsal
Avantages : bonne stabilité du patient, bonne couverture
Antenne rachis (intégrée au lit ou pas) ■

anatomique, permet l'étude du rachis en grand champ


■ Avantages : obligatoirement fournie avec la machine, pro- avec les autres secteurs d'antenne du rachis, bon rapport
fondeur d'exploration suffisante dans la plupart des cas. signal à bruit.
■ Inconvénients : examen uniquement en procubitus (tête ■ Inconvénients : attention à toujours bien valider les sec-
sur le côté, difficulté à avoir une bonne symétrie des articu- teurs correspondant au champ d'exploration choisi, perte
lations sternoclaviculaires), perte de signal en profondeur, de signal pour les patients très gros, peut être réduit avec
en présence de morphotype particulier (gros pectoraux, un couplage avec l'antenne body, posée sur le patient.
grosses poitrines).
Antenne flexible (large L)/souple
Antenne seins ■ Avantages : permet de faire une analyse du rachis du
■ Avantages : permet une bonne symétrie de positionne- patient en décubitus latéral, en cas d'hyperalgies ne per-
ment, profondeur d'exploration suffisante dans la plupart mettant pas la position sur le dos, bon rapport signal à
des cas, réduit le problème des femmes ayant une poitrine bruit.
importante. ■ Inconvénients : difficultés pour bien maintenir stable le
■ Inconvénients : ne réduit pas le problème des patients avec patient.
de gros pectoraux, limite par sa hauteur, les patients trop
imposants (ne rentrent plus dans le tunnel).
■ Étude standard :
■ Étude pour hyper algiques :
■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince :
■ Morphotype volumineux :
■ Volume mammaire important : Rachis lombaire

Rachis cervical Antenne rachis secteur lombaire


■ Avantages : bonne stabilité du patient ; bonne couverture
anatomique ; permet l'étude du rachis en grand champ
Antenne cervicale avec les autres secteurs d'antenne du rachis, bon rapport
■ Avantages : bonne stabilité du patient, bonne couverture signal à bruit.
anatomique, permet de passer en antenne crâne facile­ ■ Inconvénients : attention à toujours bien valider les sec-
ment, permet l'étude du rachis en grand champ avec les teurs correspondant au champ d'exploration choisi ; perte

25
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES

Chapitre 5. Antennes

de signal pour les patients très gros, peut être réduit avec tion avec le couplage de l'antenne rachis intégrée, permet
un couplage avec l'antenne body, posée sur le patient. de passer d'une étude bilatérale à une étude unilatérale,
très bon rapport signal à bruit en grand champ de vue.
Antenne flexible (large L)/souple ■ Inconvénients : un peu limite en signal à bruit en petit
■ Avantages : permet de faire une analyse du rachis le patient champ de vue pour l'étude unilatérale.
en décubitus latéral, en cas d'hyperalgies, ne permettant
pas la position sur le dos, bon rapport signal à bruit. Antenne flexible (large L)
■ Inconvénients : difficultés pour bien maintenir stable le patient. ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit pour l'étude de
la hanche unilatérale (antenne positionnée en U autour de
la hanche avec une sangle autour du patient), permet une
■ Étude standard : bonne analyse des deux hanches chez les patients minces
■ Étude pour hyper algiques : et les enfants (antenne en antérieur passant sous le bas-
sin et avec une sangle autour du patient), bonne profon-
Sacrum et articulations deur d'exploration pour les patients standards et fins en
unilatéral.
sacro-iliaques ■ Inconvénients : sauf enfants et patients minces, ne per-
met pas d'étude bilatérale ; obligation de très bien centrer
Antenne rachis secteur lombaire l'antenne par rapport à l'anatomie, rapport signal à bruit
faible pour les patients larges.
■ Avantages : bonne stabilité du patient, bonne couverture
anatomique, bon rapport signal à bruit, profondeur d'ex- Antennes souples antérieure
ploration nécessaire et suffisante.
■ Inconvénients : attention à toujours bien valider les sec-
et postérieure
teurs correspondant au champ d'exploration choisi, perte ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit aussi bien en
signal pour les patients très gros. bilatéral qu'en unilatéral.
■ Inconvénients : plus de manutention.
Antenne rachis secteur lombaire couplée
à une antenne body ou antenne souple ■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince :
■ Avantages : bonne stabilité du patient, bonne couverture ■ Morphotype volumineux :
anatomique, bon rapport signal à bruit, profondeur d'ex-
ploration plus performante.
■ Inconvénients : attention à toujours bien valider les sec-
teurs correspondant au champ d'exploration choisi, sen- Genou
sation d'oppression par le poids de l'antenne body.

Antenne flexible (large L)/souple Antenne genou rigide


■ Avantages : très bon rapport signal à bruit chez les patients ■ Avantages : facile d'installation, bonne stabilité du patient,
minces (antenne sanglée sous le patient au contact), bonne couverture anatomique, très bon rapport signal à
bonne profondeur d'exploration en large L. bruit, bonne profondeur d'exploration.
■ Inconvénients : difficulté à bien positionner l'antenne pour ■ Inconvénients : ne convient pas aux gros genoux, aux
bien couvrir les sacro-iliaques, champ de vue limité par la genoux plâtrés ni aux genoux en flexum prononcé, risque
hauteur de l'antenne. de pincement à la fermeture de l'antenne.

■ Morphotype standard :
Antenne flexible/souple
■ Morphotype mince : ■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
■ Morphotype volumineux : de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex-
ploration, très bon coefficient de remplissage, permet plus
facilement l'étude d'un patient en flexum prononcé.
Bassin et hanches ■ Inconvénients : installation un peu plus compliquée, obli-
gation de support rigide avec sangle pour la maintenir.

Antenne torso Antenne torso


■ Avantages : bonne couverture anatomique pour le bassin, ■ Avantages : permet de faire quand même un examen du
facilité de positionnement, bonne profondeur d'explora- genou chez les personnes obèses.

26
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 5. Antennes

■ Inconvénients : rapport signal à bruit faible pour le genou, ■ Inconvénients : mauvais coefficient de remplissage pour les
demande donc une écriture de séquence optimisée en petits pieds, positionnement assez compliqué (suréléva-
signal, tant pis pour le temps. tion de l'antenne, attention au bon maintien de l'antenne),
jambes pliées donc attention au maintien du patient
(coussin sous les genoux), impossible pour les pieds sous
■ Morphotype standard : plâtre.
■ Morphotype mince :
■ Morphotype volumineux et sous plâtre : Antenne cheville rigide (type botte)
■ Patient obèse :
■ Patient avec flexum : ■ Avantages : facile d'installation, bonne stabilité du
patient, bon rapport signal à bruit, bonne profondeur
d'exploration.
■ Inconvénients : ne convient pas aux grands pieds (hors
Cheville antenne), saturation de la graisse difficile (extrémité d'an-
tenne), impossible pour les pieds sous plâtre.
Antenne cheville rigide (type botte)
■ Avantages : facile d'installation, bonne stabilité du patient, ■ Morphotype standard :
bonne couverture anatomique, bon rapport signal à bruit, ■ Morphotype mince :
bonne profondeur d'exploration. ■ Pied sous plâtre :
■ Inconvénients : ne convient pas aux trop grosses chevilles ■ Grands pieds (basketteurs) :
ni aux chevilles plâtrées, ne permet pas d'étude bilatérale
(tendons d'Achille, par exemple).
Pied (métatarsalgies)
Antenne flexible/souple
Antenne rigide poignet
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex- ■ Avantages : très haut rapport signal à bruit, permet de la
ploration, très bon coefficient de remplissage, permet plus très haute résolution, excellent coefficient de remplissage ;
l'étude bilatérale. champ de vue souvent suffisant, permet l'équivalent de
■ Inconvénients : installation un peu plus compliquée, obli- la manœuvre de Mulder par compression du pied, pour
gation de support rigide avec sangle pour la maintenir. l'étude du névrome de Morton ; peut s'incliner.
■ Inconvénients : ne convient pas aux pieds trop larges ou
trop épais (impossibilité de fermer l'antenne).
■ Morphotype standard :
■ Morphotype mince : Antenne flexible/souple
■ Morphotype volumineux et sous plâtre :
■ Étude bilatérale :
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix
de taille pour tout morphotype, la version small S convient
très bien, support bien adapté à cet examen, bonne pro-
fondeur d'exploration, permet de faire l'examen en procu-
Pied déroulé bitus flexion plantaire, champ de vue plus important.
■ Inconvénients : ne permet pas la manœuvre de Mulder,
bon signal à bruit mais ne permet pas de la très haute réso-
Antenne flexible/souple lution avec les antennes flexibles, plus avec les nouvelles
■ Avantages : très bon rapport signal à bruit, différents choix antennes souples, en décubitus jambes pliées donc atten-
de taille pour tout morphotype, bonne profondeur d'ex- tion au maintien du patient (coussin sous les genoux).
ploration, très bon coefficient de remplissage, support
bien adapté à cet examen, possible pour les pieds sous
plâtre. ■ Pieds petits à moyens :
■ Inconvénients : jambes pliées donc attention au maintien ■ Pieds larges :
du patient (coussin sous les genoux). ■ Pieds hyper algiques :

Antenne genou rigide


■ Avantages : bonne couverture anatomique, bon rapport
signal à bruit, bonne profondeur d'exploration.

27
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2

Chapitre 6
Protocoles
Introduction Pour chaque protocole, il est conseillé de faire les repérages en SSFSE
(RARE, FASE, SingleShot TSE), ceux-ci en spin écho, seront beaucoup
Dans le cheminement d'un examen IRM, le choix des proto- plus informatifs que l'écho de gradient, et en présence de matériel
coles est essentiel : de quoi dispose-t-on ? ferromagnétique, ils seront beaucoup moins alarmants sur l'artéfact
du matériel, ce qui permettra de bien choisir le mode de saturation
L'IRM ostéo-articulaire est devenue un outil diagnostic
de la graisse.
incontournable dans les différentes pathologies muscu-
losquelettiques, aussi le choix des protocoles est primordial
Les séquences 3D (CUBE, VISTA, SPACE, MVOX) décrites
pour arriver à sa finalité : donner le bon diagnostic. Pour cela
dans ces protocoles sont des séquences en Spin Echo Rapide
il faudra tenir compte de l'aspect clinique du patient («Que
(FSE, TSE) avec une restauration rapide de l'aimantation
recherche-t-on ?») ainsi que des structures tissulaires à ana-
(FRFSE, DRIVE, RESTORE). Ces séquences permettent de
lyser. La densité protonique et les valeurs T2 et T1 ne sont
diminuer le TR tout en gardant la pondération souhaitée
pas identiques selon chaque tissu, et il faudra donc les diffé-
et de garantir ainsi un temps de séquence raisonnable en
rencier par un choix adapté des séquences.
routine. De plus, il s'agit d'isotropie vraie, ce qui donne une
Dans une étude IRM ostéo-articulaire, il faut considérer
qualité quasi identique dans les trois plans de l'espace lors de
l'ensemble de ces tissus ; à la fois l'os, cortical et spongieux
la reconstruction, sauf dans l'étude rachidienne en plan axial
(moelle rouge, moelle jaune), les cartilages d'encroûtement
où ce plan prime sur les autres plans (Fig. 6.1 à 6.3).
(hyalin) et les fibrocartilages, la synoviale et la paroi syno-
Les séquences T1, quand elles ne sont pas précisées, sont
viale, l'ensemble capsulo-ligamentaire ainsi que les ligaments,
des séquences en FSE avec un train d'écho (ETL, Turbo
tendons et aponévroses, les muscles, la graisse, et enfin les
Factor, Speeder Factor) idéalement à 2, éventuellement à 3
nerfs et les vaisseaux. Le choix des séquences – aussi bien les
ou 4 maximum. Attention : dans ce type de séquence T1,
différentes familles (Spin Echo, Echo de Gradient, STEADY
STATE…) que les pondérations (T1, T2, DP…) –, avec ou sans
saturation de la graisse, ou bien encore l'utilisation de produit
de contraste, sera dicté par l'analyse que l'on souhaite faire.
Les propositions de protocole pour chaque anatomie, font
dans l'ensemble consensus dans le monde de l'IRM mus-
culosquelettique, cette liste n'est pas exhaustive mais elle
peut déjà donner une orientation qui peut vous permettre
de faire un bon examen. Notez que le progrès sans cesse en
évolution – pour ne pas dire révolution – dans la recherche
de nouvelles séquences, nous amènera vraisemblablement à
changer nos habitudes de travail. Et n'oublions pas l'intelli-
gence artificielle de reconstruction avec l'apprentissage pro-
fond (deep learning) qui va nous permettre d'aller au-delà
de nos conventions habituelles concernant la qualité de nos
images.

REFORMAT SAGITTAL
Les séquences et leurs variables
Avant de voir les différents protocoles, voici quelques points
de précision concernant les séquences utilisées.
Figure 6.1. Reconstruction dans l'axe sagittal.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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29
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
. 
Chapitre 6. Protocoles

REFORMAT CORONAL

Figure 6.4. FSE T1. Synoviale en isosignal, surtout en 3T.

Figure 6.2. Reconstruction dans l'axe coronal.

REFORMAT AXIAL

Figure 6.5. FSE T1 Optimisé. Synoviale en hyposignal.

table avec ce type de séquence, celle-ci raccourcissant le temps


tissulaire, des lésions peuvent être minimisées, voire effacées.
Figure 6.3. Reconstruction dans l'axe axial. Les séquences en densité de protons comportent un TE
entre 20 et 50 ms et sont également en FSE, ces séquences
les liquides ont un h
­ yposignal moins prononcé qu'un T1 SE, sont souvent soumises à l'artéfact d'angle magique.
surtout avec des ETL supérieur à 2 ; l'option d'optimisation Les séquences T2 ont un TE entre 70 ms et 120 ms, voire plus, et
du T1 peut être utilisée (Fig. 6.4 et 6.5). sont également en FSE. Ces valeurs de T2 limitent, voire annulent
Les séquences T1 Flair sont en FSE avec un Temps d'Inversion l'angle magique. Ces séquences peuvent s'acquérir avec une res-
(TI) pour optimiser le contraste T1, en particulier pour le LCS tauration rapide de l'aimantation (FRFSE, RESTORE,DRIVE) pour
dans l'étude du rachis en comparaison avec un T1 FSE standard, optimiser la pondération T2, cela permet à valeur égale de TR de
d'autant plus à 3T (Fig. 6.6 et 6.7), l'injection n'est pas souhai- diminuer le TE, et inversement, tout en ayant le même contraste

30
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles

Figure 6.6. FSE T1. LCS en iso signal surtout en 3T.

Figure 6.8. Attention au T1 avec FRFSE, la synoviale se retrouve artifi-


ciellement en hypersignal.

TE=55 MS

Figure 6.7. T1. Flair LCS en hyposignal bien marqué.

T2, cette notion est intéressante en présence de matériel métal-


lique puisqu'on a vu dans le chapitre 4 sur les artéfacts que la Figure 6.9. La séquence STIR à TE court permet une meilleure visualisa-
tion de la moelle ex-canal épendymaire.
diminution du TE est une des solutions pour atténuer l'artéfact
de susceptibilité magnétique, par ailleurs attention à ne jamais
valider cette option pour faire de l'imagerie T1 surtout après Attention, en imagerie musculaire le STIR peut effacer
injection de chélate de gadolinium (risque de rehaussement les hématomes (selon l'ancienneté du traumatisme) et
de signal artificiel des liquides) (Fig. 6.8). les lésions mucineuses en raison de leurs temps tissulaires
Les séquences STIR ont un TE entre 30 ms et 60 ms pour le proches de celui de la graisse.
STIR DP et sont en FSE, cette pondération est volontiers uti- Les séquences 3D dites en état d'équilibre (FIESTA,MENSA,
lisée pour l'étude de la moelle épinière (Fig. 6.9). A contrario, Balanced FFE, True FISP, True SSFP) sont en Écho de Gradient
pour une recherche de processus tumoral ou de syndrome (EG), elles présentent un très haut contraste T2/T1 spon-
inflammatoire osseux, il est préférable d'utiliser un STIR T2 tané, utilisées soit pour l'étude axial en cervical, mais surtout
avec un TE plus élevé de l'ordre de 90 ms (Fig. 6.10). en arthro-IRM, l'injection de gadolinium ou simplement

31
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
. 
Chapitre 6. Protocoles

TE=90s

Figure 6.12. Fiesta séquence à haut rapport T2 sur T1 sans FatSat.

Figure 6.10. La séquence STIR à TE long donne un contraste noir/


blanc plus prononcé et permet une meilleure détection d'hypersignaux
osseux (2).

Figure 6.13. EG, l'écho de gradient est très sensible à la susceptibilité


magnétique de la synovite villonodulaire.

Les séquences Écho de Gradient pour l'étude de la moelle


(H médullaire) sont en Écho de Gradient à multi échos
(MERGE, MEDIC, m-FFE, DUAL FE) et peuvent être appli-
quées en 2D ou en 3D (Fig. 6.14).
Figure 6.11. Mensa séquence à haut rapport T2 sur T1 avec FatSat. Les séquences « anti-métal » (MAVRIC, SEMAC) sont
des 3D en FSE avec une combinaison de plusieurs acquisi-
d'iode en postarthrographie augmente ce contraste T2/T1 tions ayant une légère différence de fréquence par rapport
(Fig. 6.11 et 6.12). à la fréquence centrale, ces séquences ne sont pondérées
Les séquences sensibles à la susceptibilité magnétique qu'en Densité de proton et en T1, une inversion récupé-
et utilisées pour mettre en valeur celle-ci (synovite villo- ration peut s'appliquer sur la DP, mais pas de saturation
nodulaire, hémorragie) sont en Echo de Gradient T2 (T2*) de graisse en T1 après injection de gadolinium, de fait
(Fig. 6.13). pour avoir un effet de pseudo saturation de graisse après

32
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles

Figure 6.16. Meilleure analyse avec l'utilisation d'une séquence


anti-métal.

Figure 6.14. Merge permet un très bon contraste de la médullaire.

i­njection de gadolinium, on peut faire une soustraction


entre T1 IV et T1 (Fig. 6.15 et 6.16).
La séquence T2 Mapping est une séquence en FSE à mul-
ti-échos de 10 ms à 80 ms qui permet une étude quantitative
du cartilage en calculant l'augmentation hydrique du car-
tilage associé à une diminution des protéoglycanes et une
désharmonie des fibres de collagène au sein de celui-ci. Ces
phénomènes sont présents dans la phase débutante de l'ar-
throse (chondromalacie). Il n'y aura aucun intérêt à utiliser
cette technique lorsque le cartilage présente déjà des lésions
de la structure cartilagineuse (Fig. 6.17).
Le mode Dixon (FLEX, DIXON) est une séquence qui per- Figure 6.17. Le T2 mapping permet une bonne analyse d'atteinte débu-
tante du cartilage.
met en une seule fois d'acquérir quatre contrastes différents
de la même pondération, il s'agit d'une méthode dite à deux
points en FSE ou l'on fera, dans la même acquisition, une (Fig. 6.18) et une seconde lecture où les protons seront
lecture où les protons seront en phase (imagerie en phase) déphasés (imagerie en opposition de phase) (Fig. 6.19),
lorsque l'on additionne les deux lectures, on obtient une
imagerie de l'eau (suppression de graisse) (Fig. 6.20) et
quand on les soustrait on obtient une imagerie de graisse
(suppression de l'eau) (Fig. 6.21), technique plus courte que
Ideal, moins de blurring artéfact, mais risque d'artéfact Fat/
Water swap.

Figure 6.15. Analyse difficile de l'environnement articulaire due à la


prothèse.

33
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
. 
Chapitre 6. Protocoles

IMAGE EN PHAS IMAGE EN EAU

Figure 6.18. Image en phase. Figure 6.20. Saturation de graisse par l'imagerie de l'eau.

IMAGE EN OPPASITION IMAGE EN GRAISSE


DE PHASE

Figure 6.21. Image en graisse, très intéressante pour mettre en évidence


Figure 6.19. Image en opposition de phase. un lipome.

34
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles

2MN35
4MN01

Figure 6.22. Dixon 2 pts. Figure 6.23. Dixon 3 pts.

Le mode IDEAL (mDIXON, WFS, DIXON) est aussi une


séquence qui permet en une seule acquisition d'obtenir
quatre contrastes différents de la même pondération, mais il
s'agit là d'une méthode dite trois points en FSE. Cette fois-ci
l'acquisition se fera avec des TE à différents moments de la
repousse des protons, la reconstruction répétée de ces diffé-
rents moments permet, grâce un algorithme particulier, de
différencier l'eau et la graisse et de reconstruire des images
en phase, en opposition de phase, en eau (suppression de
graisse) et en graisse (suppression de l'eau). Séquence plus
longue que le Dixon 2 points (Fig. 6.22 et 6.23), plus de blur-
ring artéfact, mais évite l'artéfact de Fat/Water swap.
Pour les séquences avec correction de mouvement (Propeller,
RADAR, BLADE, JET), vous devez considérer que la valeur de la
matrice écrite n'est pas la valeur réelle de celle-ci, par exemple
une matrice 320 × 280 correspond à une matrice 280 × 256 ANGLE 80 DEG

réelle, de plus le TE a aussi une valeur artificielle plus élevée de


l'ordre de 30 ms que le TE écrit ; pour un TE écrit à 60 ms, le
TE réel sera de 90 ms. Ce sont deux notions à bien prendre en
compte lorsque l'on écrit la séquence. Il faudra aussi considé-
rer l'angle de refocalisation, entre 80 et 100 ms, la pondération
tend vers la densité de protons (Fig. 6.24), pour un T2 il est pré- Figure 6.24. Angle de refocalisation à 80°, image plutôt en densité de
férable d'utiliser un angle situé entre 160 et 180 ms (Fig. 6.25). proton.

35
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
. 
Chapitre 6. Protocoles

ANGLE 160 DEG

Figure 6.25. Angle de refocalisation à 160°, image plutôt en T2.

Dans le cadre de l'imagerie tumorale, deux types de


séquence peuvent être utilisées : la diffusion (Fig. 6.26) et la
perfusion (Fig. 6.27). Le tenseur de diffusion peut avoir son
intérêt dans l'étude des nerfs (Fig. 6.28).

A B
Figure 6.26.
A. Diffusion sur une métastase sacrée. B. T2 FatSat sur la même lésion.

36
ASPECTS TECHNIQUES Partie 2
.
Chapitre 6. Protocoles

PHASE 2 PHASE 4

A B

PHASE 6 PHASE 8

C D
Figure 6.27. A. 2e phase de la séquence perfusion sur un ostéome ostéoïde. B. 4e phase de la séquence perfusion. C. 6e phase de la séquence perfusion.
D. 8e phase de la séquence perfusion.

Concernant la saturation de graisse, il est possible de


modifier l'importance de cette saturation. Pour l'étude stan-
dard, on utilisera volontiers une saturation pas trop élevée
qui permet une meilleure différenciation entre les structures
anatomiques, mais en présence de recherche tumorale où la
mise en évidence d'un fort contraste entre les tissus sains et
les tissus pathologiques est essentielle, on peut préférer une
saturation plus prononcée. Ces paramètres de pourcentage
de saturation de la graisse sont accessibles sur l'ensemble des
IRM (Fig. 6.29 et 6.30).

Figure 6.28. Séquence en tenseur de diffusion (tractographie).


37
Partie 2 ASPECTS TECHNIQUES
. 
Chapitre 6. Protocoles

purement osseuse, contrairement à l'étude de l'os cortical


en séquence traditionnelle où celle-ci est particulièrement
difficile en raison du vide de signal de la corticale osseuse lié
à son temps de relaxation transversale très court.
Après ce chapitre concernant les différents types de
séquences existantes, les protocoles standards et séquences
complémentaires feront suite à la description du bon posi-
tionnement du patient et à la programmation des plans de
coupes par anatomie.

Figure 6.29. FatSat à 80 % (1).

Figure 6.31. Calcification visible sur le tendon supratendineux.

Figure 6.30. FatSat à 100 %.

Un mot sur des séquences un peu particulières qui ont


un grand avenir dans l'imagerie musculosquelettique : les
séquences en 3D « os pur ». Ce sont des séquences 3D dédiées
à l'analyse morphologique de l'os minéral, elles se veulent le
plus isotropique possible afin d'obtenir une reconstruction
de valeur égale dans les trois plans de l'espace. Certaines
sont acquises avec un TE quasi à zéro (oZTEo) (Fig. 6.31 et
6.32), d'autres dérivées d'une séquence UTE Ultra Short TE
(PETRA) et sont adaptées à l'étude des structures à T2 très
court. Cette particularité de TE extrèmement court en fait
une séquence performante pour l'analyse de la structure Figure 6.32. Bonne analyse des travées osseuses.

38
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3


Chapitre 7
Épaule
Standard
Positionnement anatomique
■ Antenne dédiée en réseau phasé (coque articulée, coque
ou flexible/souple) (Fig. 7.1 et 7.2).
■ Décubitus dorsal, côté opposé légèrement relevé (Fig. 7.3).
■ Rotation neutre = plan bicondylien du coude à 45° avec la
verticale (Fig. 7.4).
■ Bras horizontalisé parallèle à la table et le plus possible dans
l'axe de B0, fixé au niveau du bassin par une sangle (Fig. 7.5).

Figure 7.2. Antenne coque réseau phasé.

Figure 7.1. L'antenne réseau phasé rigide et articulée s'adapte très bien
aux différents morphotypes en plus d'un bon maintien.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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41
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 7. Épaule

ROTATION NEUTRE

45°

Figure 7.4. La rotation neutre permet une bonne orientation du tendon


supra-épineux avec le muscle supra-épineux.

Figure 7.3. L'inclinaison permet de mieux centrer l'épaule par rapport à


B0 et d'éviter l'inversion du plan coronal en épaule gauche.

Figure 7.5. Le bras horizontal et dans l'axe de B0 évite les multi-obliqui-


tés lors du placement des coupes.

42
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 7. Épaule

Critères de réussite tête humérale. Attention : placer les coupes d'abord dans
le plan sagittal puis dans le plan coronal oblique, cela per-
■ Coupe axiale passant par la gouttière du long biceps
met de voir la tête humérale et l'axe de l'humérus sur la
(Fig. 7.6).
même image (Fig. 7.8 et Fig. 7.9).
■ Angle de 25° +/– 2° (angle de Lévêque) entre la gout-
tière du long biceps et l'axe partant de la pointe de la
scapula passant par le milieu de la glène et perpendicu-
laire à celle-ci. La mesure se prenant au niveau de la glène AXE HUMERAL
(Fig. 7.7). VUE SAGITTALE

Figure 7.6. La coupe passant par la gouttière du long biceps permet de


visualiser rapidement la bonne rotation du bras.

Figure 7.8. L'orientation dans l'axe huméral est essentielle pour une vue
d'ensemble tête humérale et humérus en coronal.

Angle 25° +/–2°

Figure 7.7. L'angle de Lévêque confirme la bonne rotation neutre de


l'épaule.

Placement de coupes Figure 7.9. Bonne orientation du plan coronal oblique.


■ Plan coronal oblique : parallèle au grand axe du supra-épi-
neux en débordant d'une coupe de part et d'autre de la

43
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 7. Épaule

En rotation neutre, l'axe du supra-épineux correspond sensible-


ment à la perpendiculaire de la glène, rapport anatomique plus AXE HUMERAL
facile à repérer, mais préférez quand même l'axe du supra-épineux VUE CORONALE
(Fig. 7.10 et Fig. 7.11).

Figure 7.10. L'axe du supra-épineux est le véritable placement des


coupes coronales obliques.
Figure 7.12. L'orientation dans l'axe huméral est essentielle pour une
vue d'ensemble tête humérale et humérus en sagittal.

Figure 7.11. En rotation neutre, l'axe du supra-épineux est perpendicu-


laire à la glène, repère plus facile mais attention au bon positionnement.

■ Plan sagittal oblique : perpendiculaire aux coronales


Figure 7.13. Bonne orientation du plan sagittal oblique perpendiculaire
obliques en allant en interne jusqu'à la coupe en Y de la au plan coronal oblique.
scapula. Attention : placer les coupes d'abord dans le plan
coronal puis dans le plan sagittal oblique, cela permet de
voir la tête humérale et l'axe de l'humérus sur la même
image (Fig. 7.12 et Fig. 7.13).

44
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 7. Épaule

■ Plan axial : perpendiculaire à la glène allant de l’acromion


jusqu’à deux, trois coupes sous le pôle inférieur de l’articu-
lation scapulo-humérale (Fig. 7.14).

90°

Figure 7.16. Involution adipeuse de stade IV du supra-épineux selon la


classification de Goutallier.

Résultats
Figure 7.14. Les coupes axiales doivent être perpendiculaires à la glène. ■ Visualisation du tendon supra-épineux dans l'axe du mus-
cle supra-épineux et visualisation de l'axe tête humérale/
diaphyse humérale dans le même plan (Fig. 7.17).
■ Appréciation du muscle supra-épineux (MSE) et visualisa-
La coupe en Y de la scapula permet d'analyser le degré d'amyotrophie
et de voir la dégénérescence graisseuse du muscle supra-épineux en T1
tion de l'environnement du nerf suprascapulaire au niveau
(Fig. 7.15 et Fig. 7.16). du Y anatomique (Fig. 7.18).
■ Visualisation de l'articulation acromio-claviculaire en
supérieur et dernière coupe inférieure sous l'articulation
scapulo-humérale (Fig. 7.19 et Fig. 7.20).

MUSCLE
SUPRA-ÉPINEUX
TENDON
SUPRA-ÉPINEUX

3
2
1

AXE HUMÉRAL

Figure 7.15. Selon la classification de Wagner, absence d'amyotrophie Figure 7.17. Une bonne visualisation de l'axe supra-épineux et de l'axe
du supra-épineux. tête-diaphyse humérale sur la même coupe coronale signe un bon pla-
cement et un bon positionnement.

45
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 7. Épaule

mse

Figure 7.18. L'analyse du supra-épineux est importante pour guider


Figure 7.20. Toujours intégrer complètement le ligament glénohuméral
l'acte chirurgical, en particulier en T1.
inférieur.

Astuces complémentaires
■ Expliquer qu'il faut une respiration lente et calme au patient.
■ Que l'immobilité soit primordiale, même au niveau des
jambes puisque le bras du côté à analyser est solidaire de
celles-ci par la sangle de fixation.
■ Utiliser des séquences en T2 (TE au moins supérieur à
60 ms, idéalement 80 ms) et non en DP (TE à 20 ms) pour
éviter les artéfacts d'angle magique, principalement pour
le supra-épineux.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse
(Fig. 7.21).

Figure 7.19. L'articulation acromio-claviculaire est partie intégrante de


l'épaule et ne doit jamais être oubliée.

Figure 7.21. Décaler le patient contre la paroi permet de bien position-


ner l'épaule le plus proche de B0. Attention au contact direct avec le
tunnel.

46
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 7. Épaule

■ Placer une protection entre le tunnel et le patient si une altération minimum, le mode Dixon peut être suffisant,
celui-ci touche les parois du tunnel pour éviter les risques pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont
de brûlure (Fig. 7.21). préconisées, au-delà ce sont les séquences «anti-métal» de
type MAVRIC, SEMAC en mode Inversion Récupération
et T1 qui donneront le meilleur résultat.
Protocole épaule 3D «os pur» (zéro TE) : cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
Protocole standard structures calciques (calcification++, fracture, etc.), com-
plément idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
Au moins un plan en T2 FatSat avec un TE ≥ à 80 ms, idéa- reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
lement le plan coronal oblique pour éliminer l'effet d'angle tives que sur les séquences 2D classiques.
magique sur le supra-épineux.
Sagittal et axial soit en T2 FatSat ou en DP FatSat (atten-
Séquences avec correction
tion à l'angle magique), la DP FatSat est plus volontiers utili-
sée dans le plan axial, permettant une meilleure analyse du
de mouvement : +++
cartilage. Dans le cas de l'épaule, ce type de séquence a un réel intérêt
Sagittal T1 avec des coupes suffisamment profondes pour puisqu'il s'agit d'une articulation soumise plus fréquemment
une bonne analyse de la trophicité musculaire du supra-épi- aux mouvements, de plus elles se conjuguent à plusieurs
neux et pour observer une éventuelle involution graisseuse pondérations T2 avec ou sans FatSat, idem pour le T1 et la
(intérêt pour l'approche chirurgicale) ainsi que le nerf DP et également en STIR.
suprascapulaire. Dans ce type de séquence pour le T2 et la densité de pro-
ton, il existe un paramètre à ne pas négliger qui est l'angle
Séquences complémentaires de refocalisation, à valeur égale de TE, cet angle peut faire
varier votre contraste du T2 à la densité de proton, en valeur
Les séquences en 3D Spin Echo T2 FatSat isotropique sont
d'exemple 160° à 180° sont préconisées pour T2, 80° pour
d'un intérêt non négligeable pour une étude 3D en mul-
une densité protonique (attention à l'angle magique).
ti-obliquité et sans espace intercoupe mais demande une
immobilité parfaite du patient.
T1 coronal et/ou axial pour une bonne analyse anatomique
en particulier pour les traumatismes et aussi en présence de
lésion ostéochondrale, pour certains le T1 coronal peut être
préféré au T1 sagittal pour la même recherche que celui-ci.
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
Incidence ABER
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
(Abduction rotation
T2 Dixon Sagittal, permet de s'affranchir du Sagittal T1, le
T2 en phase donnant les mêmes renseignements sur la tro-
externe)
phicité et sur l'involution graisseuse du supra-épineux, cette
séquence est également très performante dans la recherche
Incidence complémentaire à un examen standard.
de lipome en contraste Fat.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium, veineux ou intra-articulaire. Attention :
dans le cas de l'arthro IRM, toujours faire le T2 FatSat coronal Positionnement anatomique
oblique, seule séquence qui permet une bonne visualisation
d'une rupture partielle de la face supérieure du supra-épi- ■ Antenne dédiée en réseau phasé flexible ou souple
neux, d'une tendinose, voire d'une rupture intratendineuse, (Fig. 7.22).
contrairement au T1 ou au T1 FatSat. ■ Décubitus dorsal, bras levé à 45° par rapport à B0
Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE (Fig. 7.23).
FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour ■ Avant-bras perpendiculaire à B0 (Fig. 7.24).
leurs valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste ■ Main en supination sous la tête (Fig. 7.24).
liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium. ■ Antenne enroulant l'articulation (Fig. 7.25).
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
En présence de matériel pouvant altérer la qualité des Cette position est un compromis entre la définition de l'ABER des
chirurgiens orthopédiques et la faisabilité de cette technique dans
images, en particulier lors de l'application de FatSat, il existe un tunnel IRM.
plusieurs solutions selon le degré d'altération de l'image. Pour

47
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 7. Épaule

B0

90°

Figure 7.22. Les antennes flexibles et souples sont les plus adaptées à
cette incidence.

Figure 7.24. L'avant-bras positionné perpendiculaire à B0 permet une


très bonne stabilité avec la main sous la tête.

B0

45°

Figure 7.23. L'angle de 45° est le meilleur compromis entre la position


chirurgicale et la possibilité d'installation dans le tunnel. Figure 7.25. La contention est essentielle.

48
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 7. Épaule

Critères de réussite
Bonne analyse dans les trois plans de l'espace (Fig. 7.26 à
7.28).

Figure 7.28. L'axe sagittal donne l'orientation du plan coronal par rap-
port à son axe et à la glène.

Figure 7.26. Ce plan coronal oblique correspond quasiment au vrai plan


Placement de coupes
coronal oblique recherché.
Un seul plan : coronal oblique. Dans l'axe de l'humérus et
perpendiculaire à l'articulation gléno-humérale vue sur le
repérage sagittal oblique (Fig. 7.29) et droit sur la coupe
axiale de repérage, en axial on peut affiner en plaçant les
coupes parallèles à la glène (Fig. 7.30).

Figure 7.27. L'axe axial permet le bon placement des coupes coronales Figure 7.29. Placement des coupes dans l'axe sagittal et perpendiculaire
obliques. à la glène.

49
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 7. Épaule

tse

lghi

Figure 7.30. Orientation sagittale sur les coupes axiales.

Résultats
■ Visualisation du labrum en antéro-inférieur (LAI) et posté-
ro-supérieur (LPS) (Fig. 7.31).
■ Visualisation du tendon supra-épineux distendu (TSE)
(Fig. 7.32). Figure 7.32. Vue du ligament gléno-huméral en extension et tendon
supra-épineux.

■ Visualisation sous tension du ligament gléno-huméral


inférieur (LGHI) (Fig. 7.32).

Astuces complémentaires
■ Bien maintenir l'antenne avec un sac assez lourd.
■ Mettre une cale sous le coude pour soulager le membre
supérieur.
■ Aller vite, la position n'est pas facile à tenir car souvent
effectuée sur une épaule douloureuse.

Protocole épaule ABER

Protocole standard
Un seul plan en T2 FatSat avec un TE ≥ à 80 ms, le plan
coronal oblique pour une bonne analyse des structures
Ips tendineuses.
lai
Séquences avec correction de mouvement
Dans le cas de l'épaule en position ABER, ce type de séquence
a un réel intérêt puisqu'il s'agit d'une position difficile à tenir
et donc soumise assez fréquemment aux mouvements.

Figure 7.31. Vue du labrum antéro-inférieur et postéro-supérieur.

50
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 8
Coude
Standard ■


Bras au-dessus de la tête (Fig. 8.3 et 8.4).
Profil avec une légère flexion de 15°/20° (meilleure analyse
des ligaments collatéraux) (Fig. 8.5).
■ Centrer l'axe épicondyle médial – épicondyle latéral au
Positionnement anatomique centre de l'antenne.

■ Idéalement antenne flexible/souple en réseau phasé


(Fig. 8.1) sinon antenne genou.
Par expérience, cette position est la plus confortable pour le
■ Antenne légèrement inclinée de 30° (Fig. 8.2) pour limiter patient – en dehors de celle bras le long du corps – quand il y a une
la tension de l'épaule. épaule douloureuse.
■ Décubitus dorsal.

Figure 8.1. Les antennes flexibles et souples sont les plus adaptées à Figure 8.3. Le bras au-dessus de la tête donne plus de facilité dans l'écri-
cette incidence. ture des séquences, par exemple pour l'antirepliement.

Figure 8.2. Surélever l'antenne évite la tension de l'épaule. Figure 8.4. Par expérience, le bras au-dessus de la tête est le meilleur
compromis entre la position et l'écriture des séquences.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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51
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 8. Coude

Figure 8.5. La flexion permet une meilleure analyse des ligaments Figure 8.7. Bonne vue de l'angulation du coude.
collatéraux.

Critères de réussite
■ Bonne visualisation des trois plans orthonormés de l'es-
pace sur les images de repérage (Fig. 8.6 à 8.8).
■ Bonne flexion en sagittal (Fig. 8.7).
■ Principalement la palette humérale doit être bien visible :
plan de référence pour le positionnement des coronales et
des sagittales (Fig. 8.6).

Figure 8.8. Plan permettant le bon placement des coupes axiales.

Figure 8.6. Plan essentiel au placement des coupes coronales et


sagittales.

52
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 8. Coude

Placement de coupes Si vous avez respecté une légère flexion de 15°/20°, il n'est pas néces-
saire d'ajuster les coupes coronales dans le plan sagittal sinon incli-
■ Plan coronal : parallèle à la palette humérale, couvrant ner les coupes en avant de 15°/20°.
celle-ci et incluant l'olécrane (Fig. 8.9).
■ Plan sagittal : perpendiculaire à la palette humérale cou-
vrant la largeur de celle-ci (Fig. 8.10).
■ Plan axial : parallèle à l'axe reliant les tubérosités bicondy-
liennes, couvrant l'insertion basse du biceps brachial sur la
tubérosité radiale et la jonction myotendineuse du triceps
(Fig. 8.11 et 8.12).

Figure 8.11. Coupes axiales placées dans le plan bicondylien.

Figure 8.9. Coupes coronales placées parallèles à l'axe de la palette


humérale.

Figure 8.12. Coupes axiales couvrant jusqu'à l'insertion du tendon du


biceps.

Figure 8.10. Coupes sagittales placées perpendiculairement à l'axe de la


palette humérale.

53
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 8. Coude

Résultats
■ Bonne visualisation de l'interligne articulaire (Fig. 8.13 et 8.14).
■ Bonne analyse des compartiments tendino-ligamentaires
latéraux (flèches) (Fig. 8.13 et 8.14).
■ Coupe axiale passant par l'insertion du biceps brachial
(BB) (Fig. 8.15).
■ Analyse des insertions du biceps brachial (BB) et du triceps bb
(T) sur les sagittales (Fig. 8.16).

Figure 8.15. Vue de l'insertion distale du muscle biceps brachial.

Figure 8.13. Vue du faisceau antérieur du ligament collatéral ulnaire.

bb

Figure 8.16. Analyse de l'insertion du tendon du muscle triceps et de


l'insertion du tendon du muscle biceps brachial.

Figure 8.14. Vue du tendon commun des épicondyliens latéraux.

54
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 8. Coude

Astuces complémentaires
■ Utiliser des moyens de contention pour bloquer le coude
au sein de l'antenne (mousse).
■ Maintenir le bras de profil avec un sac de sable en appui
sur la face dorsale de la main (Fig. 8.17).
■ Mettre un coussin sous l'épaule du coude à analyser pour
un meilleur confort.
■ Préférer un T2 que du DP pour les artéfacts d'angle
magique.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
Placer une protection entre le tunnel et le patient si celui-ci
touche les parois du tunnel pour éviter les risques de
brûlure.
■ Si impossibilité de positionner le patient, le bras au-dessus Figure 8.19. Bien respecter la légère flexion de 15°.
de la tête, utiliser une antenne flexible/souple avec le bras
le long du corps (Fig. 8.18) (saturation de graisse plus
difficile) tout en respectant la légère flexion de 15° Protocole coude
(Fig. 8.19).
Protocole standard
Le coronal et l'axial en DP FatSat avec un TE de l'ordre de
40/50 ms (attention à l'angle magique) font consensus dans
la plupart des pathologies du coude, sauf pour l'appareil flé-
chisseur et extenseur où c'est le plan sagittal dans la même
pondération qui aura plus d'intérêt.
Remplacer un plan DP FatSat par un plan T2 FatSat peut
permettre un contraste plus prononcé dans les lésions
intratendineuses et évite toute ambiguïté en cas d'angle
magique.
T1 le plan coronal semble le meilleur dans cette pondéra-
tion en présence de lésion ostéochondrale mais le plan peut
être adapté selon l'indication.

Séquences complémentaires
Figure 8.17. Maintien de l'avant-bras de profil avec un sac de sable.
Les séquences en 3D Spin Echo T2 FatSat isotropique sont
d'un intérêt non négligeable pour une étude 3D en mul-
ti-obliquité et sans espace intercoupe mais demande une
immobilité parfaite du patient.
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os
spongieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec
gadolinium.
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de satura-
tion de graisse, peut être utile pour garantir une bonne éva-
luation de l'élimination de la graisse.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium, veineux ou intra-articulaire. T1 Dixon a
également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
en phase post-IV.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas de
Figure 8.18. Position recommandée devant une épaule hyperalgique.
synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.

55
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 8. Coude

En présence de matériel pouvant altérer la qualité des


images, en particulier lors de l'application de FatSat, il existe
plusieurs solutions selon le degré d'altération de l'image :
■ pour une altération minimum, le mode Dixon peut être

suffisant ;
■ pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont

préconisées ;
■ au-delà ce sont les séquences « anti-métal » de type

MAVRIC, SEMAC en mode Inversion Récupération et


T1 qui donneront le meilleur résultat.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.

Séquences avec correction Figure 8.20. Une antenne souple ou flexible offre la possibilité de passer
de mouvement ++ en coude standard.

Ce mode est intéressant principalement dans le plan sagittal


pour éliminer les artéfacts de flux de l'artère humérale.

Incidence FABS (Flexion


ABduction Supination).
Étude spécifique de
l'insertion du biceps
brachial Figure 8.21. Une antenne coque implique une étude exclusive du coude
en FABS.

Positionnement anatomique
Idéalement antenne flexible/souple (Fig. 8.20) permettant
de passer de la position FABS à la position bras en extension
avec une légère flexion de 15° sans perdre le centrage au zéro 90°
(voir Fig. 8.26 et 8.27) sinon antenne épaule coque en réseau
phasé (Fig. 8.21), étude uniquement en FABS.
Deux possibilités de positionnement :
■ procubitus ventral, torse surélevé ;

■ décubitus dorsal, antenne surélevée.

Dans les deux cas, bras plié à 90° au-dessus de la tête en


profil strict radiologique (Fig. 8.22 et 8.23) avec le poing
fermé pour une meilleure stabilisation.

Figure 8.22. En procubitus, respecter l'angulation de 90° du bras avec


l'avant-bras. Sac de sable pour maintenir l'antenne.

56
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 8. Coude

90°

Figure 8.25. En décubitus, la surélévation du bras évite une trop grande


tension dans l'épaule.

Figure 8.23. En décubitus, respecter l'angulation de 90° du bras avec


l'avant-bras. Sac de sable pour maintenir l'antenne.

Procubitus ventral, torse surélevé


En ventral : bras et avant-bras dans le même plan avec le
coude plus bas que l'épaule pour limiter la tension dans
l'épaule (douleur) (Fig. 8.24).

Décubitus dorsal, antenne surélevée 15°


En dorsal : bras et avant-bras surélevés pour éviter de
mettre l'articulation de l'épaule trop en tension (douleur) et
les mettre dans le même plan horizontal (Fig. 8.25).
■ Antenne flexible tenue par un sac de sable (voir

Fig. 8.23).
■ Centrer l'épicondyle au centre de l'antenne.

■ Passage en position standard (Fig. 8.26 et 8.27).

Le procubitus ventral est plus confortable mais moins facile quand


on doit passer en position standard.
Figure 8.26. Passage en position standard en respectant la bonne
flexion.

Figure 8.24. En procubitus, la surélévation du corps évite une trop Figure 8.27. Passage en position standard en respectant le bon posi-
grande tension dans l'épaule. tionnement de cette incidence.

57
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 8. Coude

Critères de réussite Placement de coupes


■ Vrai profil du coude : humérus perpendiculaire au radius
■ Plan sagittal : perpendiculaire à la palette humérale cou-
(Fig. 8.28).
vrant sa largeur (Fig. 8.30).
■ Radius et ulna perpendiculaires à la palette humérale
■ Plan coronal : coupes fines perpendiculaires au radius cen-
(Fig. 8.29).
trées dans l'axe du biceps, vue sur le plan sagittal (Fig. 8.31).
C'est le plan le plus important.

90°

Figure 8.28. Vrai profil de coude, avant-bras à 90° par rapport au bras. Figure 8.30. Placer les coupes perpendiculaires à la palette humérale.

3
1

Figure 8.29. Axes radial et ulnaire perpendiculaires à la palette Figure 8.31. Coupes placées dans l'axe du biceps brachial.
humérale.

58
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 8. Coude

Résultats
■ Dans le plan sagittal, bonne visualisation de l'axe du biceps et de
son insertion sur la tubérosité radiale (Fig. 8.32).
■ Dans le plan coronal, bonne appréciation de l'enthèse du
biceps brachial (flèche blanche) et de sa surface d'attache
sur la tubérosité radiale ainsi que l'étendue de la rupture
(cercle blanc) (Fig. 8.33 et 8.34).

Figure 8.34. Bonne appréciation de la rétractation du biceps en coronal.


Figure 8.32. Visualisation de l'axe du biceps et de son insertion.

Protocole coude en FABS

Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat en sagittal et surtout coronal dans
l'axe du biceps, ces séquences mettent très bien en évidence
un hypersignal au niveau de l'enthèse du biceps brachial
dans le cas d'une rupture partielle, les deux plans permettent
également, en présence d'une rupture totale, de mesurer la
distance de rétractation du biceps brachial.
T1 en coronal et éventuellement sagittal.

Séquences complémentaires
T2 Dixon ou DP Dixon, en particulier en sagittal ou l'anato-
mie en L liée au positionnement, peut mettre en difficulté
pour la saturation de la graisse.
STIR pour les mêmes raisons que Dixon ainsi qu'en pré-
sence d'artéfact métallique.
Figure 8.33. Bonne appréciation de la rupture de l'enthèse du biceps en
coronal.
Séquences avec correction
Astuces complémentaires de mouvement : ++++
■ Maintenir l'avant-bras bien de profil avec un sac de sable. Le positionnement du coude en FABS n'est pas très confor-
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0 table, et bien que l'examen soit court, les séquences
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse. anti-mouvement assurent une imagerie sans artéfact de
■ Placer une protection entre le tunnel et le patient si celui-ci mouvement et se déclinent dans les différentes pondéra-
touche les parois du tunnel pour éviter les risques de brûlure. tions de cet examen hors la méthode Dixon.

59
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 9
Poignet
Positionnement anatomique
■ Antenne poignet, main/poignet réseau phasé (Fig. 9.1)
ou flexible/souple (gros poignet et poignet sous plâtre)
(Fig. 9.2).
■ Communément en position «superman» en pronation
(Fig. 9.3).
■ Avant-bras surélevé pour éviter une «cassure» du poignet
(Fig. 9.4).
■ Majeur parallèle au radius, doigts joints (Fig. 9.5 et 9.6).
■ Centrage de la styloïde radiale au centre de l'antenne ou
du bon secteur d'antenne pour l'antenne main/poignet.

La supination peut être demandée pour une analyse d'instabilité de


l'extenseur ulnaire du carpe. Figure 9.2. Les antennes souples ou flexibles permettent l'étude des
­poignets sous plâtre.

Figure 9.3. La position superman permet une optimisation de la qualité


d'image au centre de B0.

Figure 9.1. Les antennes (gaufrier) permettent une très haute


résolution.

Figure 9.4. La rectitude de l'avant-bras avec le poignet est essentielle


pour avoir un vrai plan coronal.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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61
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 9. Poignet

Figure 9.7. Le capitate est bien parallèle au radius et à l'ulna.

Figure 9.5. Le majeur parallèle au radius permet un bon alignement des


os du carpe.

Figure 9.6. Le majeur parallèle au radius permet un bon alignement des


os du carpe. Figure 9.8. Bonne rectitude de l'axe de la colonne moyenne.

Critères de réussite
■ L'axe du capitate doit être parallèle à l'axe du radius et de
l'ulna (Fig. 9.7).
■ Visualisation de la colonne moyenne (radius, lunatum,
capitate bien alignée) (Fig. 9.8).

62
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 9. Poignet

Placement de coupes
■ Plan coronal : positionné sur les coupes sagittales de réfé-
rence dans l'axe de la colonne moyenne et ajusté sur le
plan axial et couvrant l'ensemble de l'articulation (Fig. 9.9
et 9.10).
■ Plan axial : perpendiculaire à l'axe du radius, deux coupes
au-dessus de l'articulation radio-ulnaire distale et deux
coupes sous la ligne carpo-métacarpienne (Fig. 9.11).
■ Plan sagittal : parallèle à l'axe du radius couvrant la largeur
de l'articulation (Fig. 9.12).

Figure 9.11. Axiales placées au-dessus de la radio-ulnaire et sous la ligne


carpo-métacarpienne, perpendiculaire à l'axe du radius.

Figure 9.9. Coupes sagittales placées dans l'axe de la colonne moyenne.

Figure 9.12. Sagittales parallèles à l'axe du radius couvrant l'ensemble


de l'anatomie.

Figure 9.10. Placement des coupes coronales rectifiées par rapport au


plan axial.

63
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 9. Poignet

Figure 9.13. Coupes passant par le canal carpien. Figure 9.15. Bon alignement de la colonne moyenne.

Figure 9.14. Coupes passant par les tendons extenseurs. Figure 9.16. Visualisation de la l'articulation radio-ulnaire.

Résultats
■ En coronal : couverture de l'articulation avec, en palmaire,
les tendons du canal carpien et en dorsal les tendons
extenseurs (Fig. 9.13 et 9.14).
■ Bonne visualisation de l'axe de la colonne moyenne bien
alignée sur les sagittales (Fig. 9.15).
■ En axial : articulation radio-ulnaire distale jusqu'aux têtes
des métacarpiens (Fig. 9.16).

64
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 9. Poignet

T1 plus volontiers en coronal et axial. Le T1 a une meil-


leure analyse d'éventuels petits fragments osseux.

Séquences complémentaires
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de satu-
ration de graisse, peut être utile pour garantir une bonne
évaluation de l'élimination de la graisse, en particulier sur la
styloïde cubitale dans le plan sagittal et le plan axial.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium, veineux ou intra-articulaire. T1 Dixon a
également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
en phase post-IV.
Figure 9.17. Positionnement adapté devant un patient présentant une T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
épaule hyperalgique. de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
Astuces complémentaires Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE
FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour
■ Mettre les doigts dans le même plan que le poignet (petite
leurs valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste
mousse).
liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium.
■ Préciser au patient de ne pas bouger les doigts (répercus-
Le tenseur de diffusion et la tractographie peuvent trou-
sion sur les images du poignet).
ver un intérêt pour l'étude du nerf médian dans le syndrome
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
du canal carpien.
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
■ Utiliser l'antenne en position verticale le long du corps si le
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
patient est hyperalgique au niveau de l'épaule (obligation
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
d'utiliser l'antirepliement et saturation de la graisse rendue
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard. Les
plus difficile) (Fig. 9.17).
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.
Protocole poignet
Séquences avec correction
de mouvement +++
Protocole standard
Le poignet est une anatomie où les risques de mouvement
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans de l'espace. La sont limités, l'intérêt principal de ces séquences réside dans
densité de proton avec un TE de 40 ms permet de mieux l'annulation des artéfacts vasculaires, particulièrement inté-
visualiser les petites structures ligamentaires dues au ressante en sagittal et axial.
contraste du cartilage moins hyposignal qu'en T2, le T2 aug-
mente les contrastes dans les processus inflammatoires.

65
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 10
Pouce
Positionnement anatomique
■ Antenne poignet ; main/poignet réseau phasé (Fig. 10.1).
■ Idéalement position «superman» (Fig. 10.2).
■ Pouce fixé dans l'axe du radius suivant les étapes décrites : il
faut passer d'une anatomie à trois angles articulaires à une
anatomie rectiligne (Fig. 10.3 et 10.4) à l'aide d'un abaisse-
langue fixé d'abord sur les deux phalanges (Fig. 10.5) puis
sur le poignet (Fig. 10.6).
■ Dans l'antenne, le pouce est positionné de profil sous l'in-
dex (Fig. 10.7).
■ Placer l'articulation métacarpophalangienne au centre de
l'antenne.
Figure 10.2. La position superman permet une optimisation de la qua-
lité d'image au centre de B0.

Figure 10.1. Les antennes (gaufrier) permettent une très haute


résolution.

Figure 10.3. Trois angles articulaires dans l'étude du pouce.

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67
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 10. Pouce

Figure 10.4. Position à obtenir dans l'étude du pouce.

Figure 10.6. Fixer dans un second temps l'abaisse-langue au niveau du


poignet.

Figure 10.7. Pouce positionné de profil dans l'antenne.

Critères de réussite
■ Visualisation de la colonne du pouce de face stricte
(Fig. 10.8).
■ Visualisation de la colonne du pouce de profil stricte
(Fig. 10.9).
■ En axial, on observe le pouce sous l'index (Fig. 10.10).
Figure 10.5. Fixer d'abord l'abaisse-langue sur les deux phalanges du pouce.

68
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 10. Pouce

Figure 10.10. Dans le plan axial, le pouce est sous les autres doigts.

Figure 10.8. Bonne rectitude du pouce dans l'axe coronal.

Placement de coupes
■ Plan coronal : dans l'axe de la colonne du pouce positionné
sur le plan sagittal et ajusté sur le plan axial (Fig. 10.11 et
10.12).
■ Plan sagittal : dans l'axe de la colonne du pouce positionné
sur le plan coronal et ajusté sur le plan axial (Fig. 10.13 et
10.14).
■ Plan axial : perpendiculaire à l'axe coronal et à l'axe sagittal
de la colonne du pouce (Fig. 10.15 et 10.16).

Figure 10.9. Bonne rectitude du pouce dans l'axe sagittal. Figure 10.11. Coupes coronales placées sur les sagittales.

69
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 10. Pouce

Figure 10.12. Coupes coronales rectifiées sur le plan axial.

Figure 10.15. Coupes axiales perpendiculaires à l'axe du pouce en


coronal.

Figure 10.13. Coupes sagittales placées sur le plan coronal.

Figure 10.16. Coupes axiales perpendiculaires à l'axe du pouce en


sagittal.

Figure 10.14. Coupes sagittales rectifiées sur le plan axial.

70
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 10. Pouce

Résultats
■ Vue de face radiologique du pouce sur le plan coronal
(Fig. 10.17).
■ Vrai profil radiologique du pouce sur le plan sagittal
(Fig. 10.18).
■ Vue axiale stricte (Fig. 10.19).

Figure 10.19. Vue en axial strict.

Figure 10.17. Vue de face radiologique du pouce en coronal.

Figure 10.18. Vue de profil radiologique du pouce en sagittal.

71
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 10. Pouce

Astuces complémentaires
■ Avoir toujours des abaisse-langue, élément indispen-
sable pour faire une imagerie correcte du pouce.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
■ Utiliser l'antenne en position verticale si le patient est
hyperalgique au niveau de l'épaule (Fig. 10.20).
■ Utiliser une autre antenne, flexible (Fig. 10.21), genou
(Fig. 10.22) si l'antenne poignet n'est pas adaptée à la mor-
phologie du patient.

Figure 10.22. Prendre une antenne genou éventuellement quand l'ana-


tomie est trop grande pour l'antenne gaufrier.

Protocole pouce

Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans de l'espace,
le plan coronal et le plan axial valideront plus facilement
une pathologie de Steiner par exemple, le sagittal sera plus
adapté pour une lésion du fléchisseur ou de l'extenseur et
l'axial pour toutes lésions latérales.
T1 plus volontiers en coronal et axial pour l'analyse
anatomique.

Séquences complémentaires
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse peut être utile pour garantir une bonne évaluation
Figure 10.20. Positionnement adapté devant un patient présentant une
épaule hyperalgique. de l'élimination de la graisse.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.

Séquences avec correction


de mouvement +
Le pouce est une anatomie où les risques de mouvement
Figure 10.21. Prendre des antennes souples ou flexibles quand l'anato- sont limités, puisque celui-ci est fixé par un abaisse-langue, de
mie est trop grande pour l'antenne gaufrier. ce fait les séquences anti-mouvement n'ont pas grand intérêt.

72
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3


Chapitre 11
Doigts
Des phalanges distales à
l'articulation méta-car-
pophalangienne
Positionnement anatomique
■ Antenne poignet ; main/poignet réseau phasé (Fig. 11.1).
■ Idéalement en position «superman» (Fig. 11.2).
■ Doigts joints bien à plat (Fig. 11.3 à 11.4).
■ Centrage sur l'articulation interphalangienne P2-P3. Figure 11.2. La position superman permet une optimisation de la qua-
lité d'image au centre de B0.

Avec l'antenne poignet (Fig. 11.3), le pouce peut être placé à


l'extérieur de celle-ci.

Figure 11.3. Positionner les doigts joints avec le pouce en dehors de


l'antenne si antenne poignet uniquement.

Figure 11.1. Les antennes (gaufrier) permettent une très haute résolution.

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73
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 11. Doigts

Figure 11.4. Positionner les doigts joints.

Critères de réussite
■ Vue des grands axes métacarpophalangiens sur le plan
coronal (Fig. 11.5).
■ Vue bien de profil sur les coupes sagittales (Fig. 11.6).

Figure 11.6. Bonne vue de profil sur les sagittales.

Figure 11.5. Vue des grands axes métacarpophalangiens en coronal.

74
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 11. Doigts

Placement de coupes
■ Plan coronal : dans l'axe phalangien positionné sur les
sagittales (Fig. 11.7).
■ Plan axial : perpendiculaire aux colonnes des doigts
(Fig. 11.8).
■ Plan sagittal : positionné sur le plan coronal couvrant la
largeur du doigt (Fig. 11.9).

Figure 11.8. Coupes axiales perpendiculaires à l'axe des phalanges.

Figure 11.7. Coupes coronales placées sur le plan sagittal.

Figure 11.9. Coupes sagittales placées dans l'axe du doigt choisi sur les
coronales.

75
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 11. Doigts

Résultats
■ Vue de l'ensemble des doigts hors pouce sur le même plan
en coronal (Fig. 11.10 et 11.11).
■ Bonne analyse des ligaments latéraux métacarpophalan-
giens et interphalangiens en coronal (Fig. 11.10 et 11.11).
■ Bonne analyse des poulies sur les coupes axiales (flèches
blanches) (Fig. 11.12).
■ Visualisation des faisceaux profonds et superficiels des
tendons dans le plan sagittal (Fig. 11.13).

Figure 11.12. Bonne analyse des poulies sur les coupes axiales.

Figure 11.10. Vue de l'ensemble des doigts hors pouce en coronal et


bonne analyse des ligaments latéraux métacarpophalangiens et inter-
phalangiens (LIP) en coronal.

Figure 11.13. Visualisation des faisceaux profonds et superficiels des


tendons dans le plan sagittal.

Figure 11.11. Vue de l'ensemble des doigts hors pouce en coronal.

76
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 11. Doigts

Astuces complémentaires
■ Surélever légèrement les doigts pour les mettre sur le
même plan que les métacarpiens (petite mousse).
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
■ Utiliser l'antenne en position verticale si le patient est
hyperalgique au niveau de l'épaule (Fig. 11.14).
■ Utiliser une autre antenne, flexible (Fig. 11.15), genou
(Fig. 11.16) si l'antenne poignet n'est pas adaptée à la mor-
phologie du patient.

Figure 11.16. Prendre une antenne genou éventuellement si l'antenne


poignet n'est pas adaptée à la morphologie du patient.

Protocole doigts

Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans de l'espace, ce
qui permet une étude exhaustive des tendons fléchisseurs et
extenseurs, des ligaments latéraux et des poulies en présence
d'hypersignal.
T1 plus volontiers en coronal et axial pour une bonne ana-
lyse anatomique.

Figure 11.14. Positionnement adapté devant un patient présentant une Séquences complémentaires
épaule hyperalgique.
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse peut être utile pour garantir une bonne évaluation
de l'élimination de la graisse.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et
aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.

Séquences avec correction


de mouvement +
Figure 11.15. Prendre une antenne souple ou flexible si l'antenne poi-
gnet n'est pas adaptée à la morphologie du patient. Les doigts sont une anatomie où les risques de mouvement
sont limités, de ce fait les séquences anti-mouvement n'ont
pas forcément grand intérêt.

77
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 11. Doigts

Étude spécifique
des ligaments fléchisseurs
et extenseurs
Positionnement anatomique
■ Antenne main/poignet (Fig. 11.17) ou antenne flexible/
souple (Fig. 11.18).
■ Idéalement position «superman».
■ Doigts horizontalisés (Fig. 11.19).
Figure 11.18. Prendre une antenne souple ou flexible si l'antenne main-poi-
■ Doigt étudié positionné dans le grand axe de ses tendons.
gnet n'est pas adaptée à la morphologie du patient (ex-basketteur).
Exemple pour l'index (Fig. 11.20 à 11.22).
■ Centrage sur l'articulation métacarpophalangienne du
doigt concerné.

La manœuvre pour l'index est valable pour l'annulaire et


l'auriculaire.

Figure 11.19. Penser à bien horizontaliser l'axe poignet-doigts.

Figure 11.17. Les antennes (gaufrier) permettent une très haute


résolution.

78
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 11. Doigts

Figure 11.20. Deux angles dans l'étude de l'index. Figure 11.22. Ramener l'index dans l'axe carpométacarpien dans un
second temps.

Figure 11.21. Faire un seul axe carpométacarpien dans un premier


temps.

79
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 11. Doigts

Critères de réussite
■ Vue de profil et de face de l'ensemble du doigt à étudier
(Fig. 11.23 et 11.24).
■ Analyse des obliquités des doigts dans le plan axial
(Fig. 11.25).

Figure 11.25. Le plan axial permet d'analyser l'axe des doigts.

Placement de coupes
■ Plan sagittal :
- pour le majeur et l'index, le positionnement sur le plan
coronal de référence est suffisant (Fig. 11.26),
- pour les autres doigts, faire une double obliquité posi-
tionnée sur le plan coronal et sur le plan axial (légère
rotation de ces doigts lors de l'écartement) (Fig. 11.27).
■ Plan axial : positionné perpendiculairement à l'axe du
doigt sur le plan de profil d'acquisition au niveau de la
lésion (Fig. 11.28).

Figure 11.23. Vue de profil strict en sagittal.

Figure 11.24. Vue de face en coronal. Figure 11.26. Coupes sagittales placées dans le plan coronal.

80
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 11. Doigts

2 3 4
1

Figure 11.27. L'obliquité des coupes sagittales est rectifiée sur le plan Figure 11.29. Bonne analyse des fléchisseurs et des extenseurs dans le
axial. plan sagittal.

Figure 11.30. Bonne analyse de la lésion dans le plan axial.


Figure 11.28. Coupes axiales placées perpendiculaires au plan sagittal
couvrant la lésion.

Résultats Astuces complémentaires


■ Visualisation complète des tendons fléchisseurs et exten- ■ Avoir un support en dur de type planchette (bois ou plexi-
seurs dans le plan sagittal (Fig. 11.29). glas) adapté à l'antenne si antenne flexible.
■ Axial sur le niveau de rupture du tendon (Fig. 11.30). ■ Positionner ce support au milieu de l'antenne en la suréle-
vant avec des mousses.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.
■ Fixer avec du sparadrap le doigt de façon à pouvoir l'analy-
ser correctement dans son ensemble dans le plan sagittal.

81
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 11. Doigts

Protocole doigts (étude des


fléchisseurs et extenseurs)

Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat sagittal (surtout à bien positionner
pour avoir une vue d'ensemble des tendons) et axial en petit
champ de vue. Le DP FatSat permet une meilleure visualisa-
tion des faisceaux profonds et superficiels des tendons.
T1 plus volontiers en sagittal et axial pour l'aspect
anatomique.

Séquences complémentaires
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse peut être utile pour garantir une bonne évaluation
de l'élimination de la graisse.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
Figure 11.31. Les antennes(gauffrier) permettent une très haute
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.
résolution.

Séquences avec correction


de mouvement +
Les doigts sont une anatomie où les risques de mouvement
sont limités, de ce fait les séquences anti-mouvement n'ont
pas forcément grand intérêt.

Cas particulier de l'étude


des poulies
Figure 11.32. La position superman permet une optimisation de la qua-
lité d'image au centre de B0.
Positionnement anatomique
■ Antenne main/poignet (Fig. 11.31) ou antenne flexible/
souple.
■ Idéalement position «superman» (Fig. 11.32).
■ Doigt à analyser, idéalement en position arquée en stress
(difficile à tenir) (Fig. 11.33), le plus souvent en flexion pas-
sive (Fig. 11.34).

Figure 11.33. Doigt en position arquée forcée, position difficile à tenir.

82
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 11. Doigts

Figure 11.34. Doigt en flexion passive.

Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal sur les nouvelles
coupes axiales et coronales (Fig. 11.35 et 11.36).
■ Vue de profil du doigt à étudier en flexion (Fig. 11.37).

Figure 11.37. Vue de profil en flexion sur les sagittales de repérage.

Placement de coupes
Plan sagittal : dans l'axe sagittal vu sur le repérage axial et
coronal (Fig. 11.38 et 11.39).

Figure 11.35. Bonne vue de l'axe sagittal sur le repérage axial.

Figure 11.38. Coupes sagittales placées dans l'axe sur le plan axial.

Figure 11.36. Bonne visualisation de l'axe sagittal sur le plan coronal


également.
83
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 11. Doigts

Figure 11.39. Coupes sagittales rectifiées dans l'axe coronal. Figure 11.41. Diastasis plus difficile d'étude sur les sagittales standards.

Résultats Notez ce bel exemple en position arquée forcée (Fig. 11.42).


Bonne visualisation du tendon fléchisseur dans son
ensemble, garant d'un bon plan sagittal et mise en évidence
plus facile d'une éventuelle détection d'un diastasis (ten-
don-plaque, ou tendon-os (Fig. 11.40) par rapport au plan
habituel (Fig. 11.41).

Figure 11.42. Exemple de coupe sagittale en position arquée forcée.

Cette séquence se fait en fin d'examen, la position peut être soit


douloureuse, soit difficile à tenir. On limitera le nombre de coupes
et, en règle générale, on n'utilisera qu'une seule pondération, le
Figure 11.40. Mise en évidence d'un éventuel diastasis sur les sagittales T2 FatSat.
en flexion.

84
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 12
Mains bilatérales
Bilan de polyarthrite rhumatoïde
Positionnement anatomique
■ Antenne flexible/souple.
■ Antenne inclinée pour faciliter la position (Fig. 12.1).
■ Procubitus, torse surélevé, tête entre les bras (Fig. 12.2).
■ Mains jointes (autant que possible) séparées par un sup-
port bois ou une mousse compacte (Fig. 12.3).
■ Doigts en butée pour une bonne symétrie (Fig. 12.4).
■ Antenne autour de l'articulation.

La position est plutôt inconfortable, veillez à être rapide dans


l'exécution de l'examen.

Figure 12.3. La planchette de bois permet une bonne stabilité et une


bonne rectitude.

Figure 12.1. L'inclinaison de l'antenne facilite le positionnement.

Figure 12.2. Le support sous le torse permet un positionnement plus Figure 12.4. La mise en butée des doigts permet de mettre les mains au
facile. même niveau.

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85
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 12. Mains bilatérales

Critères de réussite Placement de coupes


Bonne symétrie de niveau, visible dans les plans sagittaux
■ Plan coronal : des deux côtés, dans l'axe carpo-métacarpo-
(Fig. 12.5) et axiaux (Fig. 12.6).
phalangien sur le repérage sagittal (Fig. 12.7).
■ Plan axial : un bloc sur les articulations radio-ulnaire dis-
tales et un bloc sur les articulations métacarpophalan-
giennes (Fig. 12.8).

Figure 12.5. Bonne rectitude des deux mains et bonne symétrie.

Figure 12.7. Placer les coupes coronales bilatérales dans l'axe carpomé-
tacarpien du plan sagittal.

Figure 12.6. Bonne symétrie des deux mains.

86
MEMBRE SUPÉRIEUR Partie 3

Chapitre 12. Mains bilatérales

Résultats
■ Visualisation des articulations radio-ulnaire distale et
métacarpophalangiennes de chaque main dans le plan
coronal (Fig. 12.9). On peut aussi agrandir le champ de vue
pour voir les articulations interphalangiennes proximales.
■ Bonne symétrie dans l'axe axial (Fig. 12.10).

Figure 12.8. Placer de façon symétrique les blocs articulaires.

Figure 12.9. Bonne analyse des différentes articulations à analyser dans


le plan coronal.

87
Partie 3 MEMBRE SUPÉRIEUR

Chapitre 12. Mains bilatérales

une bonne élimination de la graisse malgré la bilatéralité de


l'examen, met bien en évidence l'inflammation osseuse.
T1 en coronal et en axial en assez haute résolution spatiale
pour bien analyser les érosions osseuses.
T1 Dixon ou T1 FatSat sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. L'injection met en évidence à la
fois l'inflammation osseuse, la synovite et l'aspect des éro-
sions. T1 Dixon a également l'avantage de sublimer une
prise de contraste en imagerie d'eau et aussi de comparer le
T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV.

Séquences complémentaires
T2 FatSat ou DP FatSat met en évidence l'inflammation
osseuse mais avec un risque de défaut de saturation de
graisse en raison de la bilatéralité.
STIR, pour la même conclusion que T2 Dixon.
Figure 12.10. Symétrie dans le plan axial. 3D SE isotropique ou 3D écho de Gradient, pour les
reconstructions multiplanaires, mais séquences un peu lon-
Astuces complémentaires gues avec un risque de mouvement non négligeable.
Bien serrer l'antenne pour aider le patient à tenir la

position.
Séquences avec correction
■ Mettre éventuellement une mousse sous le front pour
de mouvement +++
plus de confort. La position étant assez inconfortable, ces séquences sont
■ Aller vite, la position n'est pas facile à tenir. très intéressantes pour éviter les artéfacts de mouvement,
■ Utiliser une antenne genou en l'absence d'antenne flexible. en STIR et T1 et T1 FatSat mais le mode Dixon n'est pas
possible.
Protocole mains bilatérales

Protocole standard
T2 Dixon ou DP Dixon coronal, par ces multicontrastes et sa
qualité de saturation de graisse, peut être utile pour garantir

88
Sternum et rachis Partie 4


Chapitre 13
Sternum
Et l'articulation sternoclaviculaire
Positionnement anatomique
■ Idéalement antenne flexible/souple.
■ Deux possibilités de positionnement :
- procubitus ventral (limitation des mouvements), torse
surélevé (Fig. 13.1), antenne dans le sens de la longueur,
- idéalement, d'un point de vue confort, en décubitus
dorsal antenne positionnée en largeur (Fig. 13.2), cepen-
dant cette position génère plus de mouvements.
■ Dans les deux cas, les deux bras le long du corps et le plus
symétriques possible.
■ Positionner le centre du sternum au milieu de l'antenne
flexible.

Critères de réussite
■ Bonne analyse du sternum dans les trois plans de l'espace
(Fig. 13.3 à 13.5). Figure 13.2. Le positionnement en décubitus est plus confortable mais
■ Symétrie des articulations sternoclaviculaires (Fig. 13.4). génère plus de mouvements.

Figure 13.1. La position en procubitus assure une limitation des mouve-


ments respiratoires.

Figure 13.3. Vue de l'ensemble du sternum en sagittal.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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91
Partie 4 Sternum et rachis

Chapitre 13. Sternum

Figure 13.4. Bonne symétrie des articulations sternoclaviculaires.

Figure 13.6. Coupes coronales placées dans l'axe sternal vu sur les
coupes sagittales.

Figure 13.5. Bonne vue du plan axial.

Placement de coupes
■ Plan coronal : positionné sur les sagittales de repérage
(Fig. 13.6). Inclinaison intermédiaire pour visualiser les
articulations sternoclaviculaires et le corps du sternum.
■ Plan axial : couvrant l'ensemble du sternum en veillant
bien à mettre la direction de phase en droite/gauche
(Fig. 13.7).
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit passer par l'axe Figure 13.7. Coupes axiales placées le plus perpendiculaire au sternum.
médian du sternum et l'ensemble doit inclure les articula-
tions sternoclaviculaires (Fig. 13.8).

92
Sternum et rachis Partie 4

Chapitre 13. Sternum

Figure 13.10. Bonne analyse des articulations costosternales.

Figure 13.8. Coupes sagittales dans l'axe du sternum et couvrant les


articulations sternoclaviculaires.

Résultats
■ Bonne analyse des articulations sternoclaviculaires et
costo-sternales en coronale (Fig. 13.9 et 13.10).
■ En coupes axiales, la coupe supérieure au-dessus des arti-
culations sternoclaviculaires et la coupe inférieure au Figure 13.11. Les coupes axiales doivent inclure les articulations sterno-
claviculaires en supérieur.
niveau de l'appendice xiphoïde (Fig. 13.11 et 13.12).
■ Visualisation de l'ensemble du sternum (manubrium,
corps et appendice xiphoïde) en coupe sagittale
(Fig. 13.13).

Figure 13.12. Les coupes axiales doivent inclure l'appendice xyphoïde


Figure 13.9. Bonne analyse des articulations sternoclaviculaires. en inférieur.

93
Partie 4 Sternum et rachis

Chapitre 13. Sternum

■ La symétrie des épaules est primordiale pour une analyse


satisfaisante des articulations sternoclaviculaires.

Protocole sternum
et sternoclaviculaires

Protocole standard
T2 STIR en coronal et axial, le STIR est privilégié aux
séquences en FatSat, l'anatomie étant souvent difficile à
saturer et donnera une plus grande certitude en présence de
processus inflammatoire.
T1 en coronal et axial pour l'aspect anatomique.

Séquences complémentaires
T2 Dixon, par ces multicontrastes et sa qualité de saturation
de graisse, mais ne se décline pas encore en mode
anti-mouvement.
T1 FatSat en séquence anti-mouvement ou T1 Dixon
sont intéressants pour l'imagerie post-gadolinium veineux.
T1 Dixon a également l'avantage de sublimer une prise de
contraste en imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV
avec le T1 en phase post-IV mais ne se décline pas en mode
anti-mouvement.

Séquences avec correction


de mouvement +++++
Figure 13.13. Bonne analyse de l'ensemble du sternum en sagittal. T2 STIR, T1, T1 FatSat en mode anti-mouvement sont le
plus souvent plébiscitées en raison d'une anatomie liée aux
Astuces complémentaires mouvements respiratoires.
Grâce à l'avènement de nouvelles antennes flexibles de
■ Utiliser une antenne sein pour les patientes présentant très haute performance, le positionnement de cette articula-
une poitrine importante. tion peut se faire de façon plus confortable en décubitus
■ Le cas échéant, les bras seront plutôt placés au-dessus de dorsal et les séquences anti-mouvement sont donc d'un très
la tête. grand intérêt.
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente.

94
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14
Rachis
Rachis cervical Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal de la moelle sur les
coupes sagittales de repérage (Fig. 14.3).
Positionnement anatomique ■ Couverture de l'anatomie cervicale de la fosse posté-
rieure jusqu'à la quatrième vertèbre dorsale au moins
■ Antenne rachis cervical (Fig. 14.1). (Fig. 14.3).
■ Décubitus dorsal. ■ Axe coronal bien rectiligne (Fig. 14.4).
■ Les bras le long du corps. ■ Vue axiale du rachis (Fig. 14.5).
■ Stabilité du rachis avec des mousses de part et d'autre de
celui-ci.
■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit passer
par l'axe médian du crâne et par l'incisure jugulaire et au
milieu du rachis cervical en axial (Fig. 14.2).

Figure 14.1. Utiliser l'antenne cervicale, celle-ci peut être surélevée si


besoin. Figure 14.3. Profil strict incluant les premières dorsales.

Figure 14.2. Le positionnement en sagittal strict est essentiel.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


© 2023, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
95
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

Figure 14.4. Plan coronal strict avec une bonne analyse de l'axe Figure 14.6. Coupes sagittales placées sur le plan coronal, la coupe
médullaire. médiane devant être strictement dans l'axe médullaire.

Figure 14.5. Plan axial strict. Figure 14.7. Dans le placement 2D, les coupes doivent être placées dans
l'axe de chaque disque intervertébral analysé.

Placement de coupes
Principalement deux plans : sagittal et axial, le plan coronal
Le volume 3D sera reconstruit en multicoupes et en multi-obliquités
est en complément. comme en 2D.
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit se positionner dans

l'axe médian de la moelle et les coupes parasagittales


doivent couvrir les foramens (Fig. 14.6).
■ Plan axial : positionner les coupes en multiblocs : un bloc

de quatre à cinq coupes inclinées par disque intervertébral


en 2D (Fig. 14.7) ou un bloc en 3D couvrant l'ensemble des
disques cervicaux (Fig. 14.8).
■ Plan coronal : positionner sur le plan sagittal avec un

champ de vue large (Fig. 14.9).

96
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

Figure 14.8. En 3D, le volume doit inclure l'ensemble des vertèbres Figure 14.10. Analyse parfaite de la moelle en sagittal.
cervicales.

Figure 14.9. Le plan coronal se place sur les coupes sagittales. Figure 14.11. Analyse latérale des foramens.

Résultats
■ Visualisation parfaite de la moelle dans le plan sagittal
(Fig. 14.10).
■ Latéralement les coupes couvrent les foramens (Fig. 14.11).
■ Bonne analyse des disques intervertébraux, des racines et
des foramens en coupes axiales (Fig. 14.12) et du H médul-
laire en EG (Fig. 14.13).
■ Bonne analyse des structures paravertébrales dans le plan
coronal (Fig. 14.14).

97
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

Figure 14.12. Bonne visualisation des disques intervertébraux et des Figure 14.14. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro-
racines en axial. nal large.

Astuces complémentaires
■ Commencer votre examen par le sagittal T1, l'angoisse
du patient se stabilise, faire ensuite le sagittal T2, il y aura
moins d'artéfacts liés aux pulsations du LCR.
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes
(risque de brûlure au point de contact entre les deux
jambes).
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente et limi-
ter les déglutitions.
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image du
rachis cervical).
■ Mettre un coussin sous les jambes du patient pour un
meilleur confort général.

Protocole cervical

Figure 14.13. Mise en évidence du H médullaire sur les coupes axiales


Protocole standard
en écho de gradient. T2 et/ou T2 FatSat en sagittal de la base inférieure du crâne
jusqu'à T2/T3 ; en sachant que le T2 voit mal l'inflammation,
et que le T2 FatSat analyse moins bien les foramens.
T2 DIXON sagittal de la base inférieure du crâne jusqu'à
T2/T3, l'imagerie en Water permet une bonne évaluation des
lésions inflammatoires sans défaut de FatSat (MODIC…), l'ima-
gerie en Phase analyse mieux les foramens, l'imagerie en Fat
permet de mettre en évidence une éventuelle masse graisseuse.
T1 ou T1 FLAIR sagittal, le T1 FLAIR donne un contraste
plus élevé entre la moelle et le LCS mais ne s'injecte pas (dû
à son inversion récupération).
T2 SE en 2D ou mieux en 3D en axial pour une étude de
pathologie herniaire, la 3D permet une étude, coupes fines

98
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

sans espacement du bas de la fosse postérieure aux pre-


mières dorsales et en modélisation multiplanaire. Rachis dorsal
T2* en EG s'il s'agit d'une étude médullaire, seule l'écho
de gradient permet de visualiser le H médullaire correcte-
ment et les plaques de démyélinisation, et différencie mieux Positionnement anatomique
la hernie molle de la hernie ostéophytique. Peut être éga-
lement utile en traumatique si l'on recherche une lésion ■ Antenne rachis cervicodorsale quelle qu'elle soit.
hémorragique. ■ Décubitus dorsal.
T2 STIR coronal rapide en grand champ pour une analyse ■ Les bras le long du corps (Fig. 14.15).
globale de l'environnement du rachis cervical. ■ Stabilité du rachis cervical avec des mousses de part et
d'autre de celui-ci pour un grand axe sagittal «cervical/
Séquences complémentaires dorsal» bien aligné.
■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit pas-
T2 Ideal en sagittal si présence d'artéfact de Fat/Water ser par l'incisure jugulaire et par l'appendice xiphoïde
swap en mode Dixon et que l'on veut absolument quatre et au niveau du tiers inférieur du sternum en axial
contrastes. (Fig. 14.16).
STIR sagittal, le TE doit varier selon ce que l'on recherche,
pour une étude inflammatoire osseuse où en présence de
matériel ferromagnétique, le TE sera de l'ordre de 80 ms ;
pour une recherche de lésions médullaires inflammatoires
il est préférable d'opter pour un TE court de l'ordre de
40/50 ms préconisé pour la SEP.
T2 3D isotropique sagittal est très intéressant pour son
unique séquence reconstruite en plusieurs plans mais ne
donne pas de renseignement sur les différents processus
inflammatoires et un peu long avec le risque de mouvement
que cela engendre.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'ima-
gerie post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également Figure 14.15. Utiliser l'antenne cervicale et l'antenne dorsale intégrée.
l'avantage de sublimer une prise de contraste en ima-
gerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
en phase post-IV, et évite les défauts de saturation de
graisse.
Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, Incisure jugulaire
TRUE FISP, BALANCED FFE) sont intéressantes en axial
pour une bonne analyse des racines nerveuses.
Les séquences « anti-métal » de type MAVRIC, SEMAC
en mode Inversion Récupération et T1 sont très perfor-
mantes en présence d'arthrodèse.
Diffusion sagittale pour l'étude de la moelle, en parti-
culier le tenseur de diffusion et la tractographie pour
l'analyse fibrillaire en présence de myélopathie.
3D « os pur » (zéro TE) cette séquence pseudo scan-
ner trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et
des structures calciques (fracture, lésions condensantes,
etc.), complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire
standard, les reconstructions trois plans doivent suivre
les mêmes directives que sur les séquences 2D classiques.
appendice xiphoïde
Séquences avec correction
de mouvement +++
En présence d'un patient hyperalgique ou stressé, elles ont
un intérêt indéniable mais uniquement en STIR, T2, DP, T1,
sans ou avec FatSat.

Figure 14.16. Le positionnement en sagittal strict est essentiel.

99
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal de la moelle sur les
coupes sagittales de repérage (Fig. 14.17).
■ Couverture de l'anatomie avec un repérage cervicodorsal
qui permettra de compter les vertèbres à partir de C1.
■ Axe coronal bien rectiligne (Fig. 14.18).
■ Vue axiale du rachis (Fig. 14.19).

Figure 14.17. Profil strict incluant les premières cervicales pour pouvoir compter et numéroter les vertèbres dorsales.

Figure 14.18. Plan coronal strict avec une bonne analyse de l'axe Figure 14.19. Plan axial strict.
médullaire.

100
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

Placement de coupes
Principalement deux plans : sagittal et axial, le plan coronal
est en complément.
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit se positionner dans

l'axe médian de la moelle et les coupes parasagittales


doivent couvrir les foramens (Fig. 14.20).
■ Plan axial : positionner les coupes en un seul bloc 3D sur la

zone suspectée (Fig. 14.21), en 2D s'il s'agit d'une recherche


spécifique de hernie comme pour le cervical, privilégier
le positionnement en multicoupes et multi-obliquité
(Fig. 14.22). Penser à positionner des bandes de présatura-
tion de part et d'autre des vertèbres pour limiter les arté-
facts vasculaires et respiratoires liés à la direction de phase
(droite/gauche) sur la séquence en EG (Fig. 14.23).
■ Plan coronal : positionner sur le plan sagittal avec un

champ de vue large (Fig. 14.24).

Le volume 3D sera reconstruit en multicoupes et en multi-obliquités


Figure 14.21. En 3D, le volume doit inclure l'ensemble des vertèbres
comme en 2D.
dorsales choisies.

Figure 14.20. Coupes sagittales placées sur le plan coronal, la coupe Figure 14.22. Dans le placement 2D, les coupes doivent être placées
médiane devant être strictement dans l'axe médullaire. dans l'axe de chaque disque intervertébral analysé.

101
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

Résultats
■ Visualisation parfaite de la moelle dans le plan sagittal
(Fig. 14.25).
■ Latéralement, les coupes couvrent les foramens (Fig. 14.26).
■ Bonne analyse des disques intervertébraux, des racines et
des foramens en coupes axiales (Fig. 14.27) et du H médul-
laire en EG (Fig. 14.28).
■ Absence d'artéfacts respiratoires et vasculaires sur les
coupes axiales (Fig. 14.28) en EG.
■ Bonne analyse des structures paravertébrales dans le plan
coronal (Fig. 14.29).

Figure 14.23. Les bandes de saturation latérales limitent les artéfacts


vasculaires et respiratoires.

Figure 14.24. Le plan coronal se place sur les coupes sagittales. Figure 14.25. Analyse parfaite de la moelle en sagittal.

102
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

Figure 14.27. Bonne visualisation des disques intervertébraux et des


racines en axial.

Figure 14.26. Analyse latérale des foramens.


Figure 14.28. Mise en évidence du H médullaire sur les coupes axiales
en écho de gradient.

103
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

T2 EG s'il s'agit d'une étude médullaire, seule l'écho de


gradient permet de visualiser le H médullaire correctement,
peut être également utile en traumatique si l'on recherche
une lésion hémorragique.
T2 STIR coronal rapide en grand champ pour une analyse
globale de l'environnement du rachis dorsal.

Séquences complémentaires
T2 Ideal en sagittal si présence d'artéfact de Fat/Water swap
en mode Dixon et que l'on veut absolument quatre contrastes.
STIR sagittal, le TE doit varier selon ce que l'on recherche,
pour une étude inflammatoire osseuse où en présence de
matériel ferromagnétique, le TE sera de l'ordre de 80 ms,
pour une recherche de lésions médullaires inflammatoires,
il est préférable d'opter pour un TE court de l'ordre de
40/50 ms préconisé pour la SEP.
T2 3D isotropique sagittal est très intéressant pour son
unique séquence reconstruite en plusieurs plans mais ne
donne pas de renseignement sur les différents processus
Figure 14.29. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro-
inflammatoires et un peu long avec le risque de mouvement
nal large.
que cela engendre.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
Astuces complémentaires post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes (risque de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de brûlure au point de contact entre les deux jambes). de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente. les défauts de saturation de graisse. De plus, en cas de tas-
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de sement vertébral, la normalisation du signal sur l'imagerie
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image du en phase après l'injection de contraste assurera le diagnos-
rachis dorsal). tic bénin, l'hypersignal T1 FatSat Gadolinium n'étant pas
■ Mettre un coussin sous les jambes du patient pour un spécifique.
meilleur confort général. Les séquences «anti-métal» de type MAVRIC, SEMAC en
mode Inversion Récupération et T1 sont très performantes
en présence d'arthrodèse.
Protocole dorsal Diffusion sagittale pour l'étude de la moelle et pour
différencier un tassement bénin d'un tassement malin et
Protocole standard le tenseur de diffusion et la tractographie pour l'analyse
fibrillaire en présence de myélopathie.
Repérage partant de C1 en grand champ de vue en SSFSE 3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
pour permettre de bien compter les vertèbres. trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
T2 et/ou T2 FatSat en sagittal de C7 à L1 ; en sachant que structures calciques (fracture, lésions condensantes, etc.),
le T2 voit mal l'inflammation et que le T2 FatSat analyse complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard,
moins bien les foramens. les reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes
T2 DIXON sagittal de C7 à L1, l'imagerie en Water permet directives que sur les séquences 2D classiques.
une bonne évaluation des lésions inflammatoires sans défaut
de FatSat même en grand champ de vue (MODIC…), l'image- Séquences avec correction
rie en Phase analyse mieux les foramens, l'imagerie en Fat per-
met de mettre en évidence une éventuelle masse graisseuse.
de mouvement +++
T1 ou T1 FLAIR sagittal, le T1 FLAIR donne un contraste En présence d'un patient hyperalgique ou stressé, elles ont
plus élevé entre la moelle et le LCS mais ne s'injecte pas (dû un intérêt indéniable mais uniquement en STIR, T2, DP, T1,
à son inversion récupération). sans ou avec FatSat.
T2 SE en 2D ou mieux en 3D en axial pour une étude de
pathologie herniaire, la 3D permet une étude sans espace-
ment et en modélisation multiplanaire.

104
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

Rachis lombaire
Positionnement anatomique
■ Antenne intégrée au lit (Fig. 14.30) ou antenne rachis
dédiée. appendice xiphoïde
■ Décubitus dorsal pied premier (Fig. 14.31) ou tête premier
selon l'antenne (Fig. 14.32).
■ Les bras le long du corps (Fig. 14.32) ou croisés collés au
corps (Fig. 14.31).
■ Privilégier le positionnement pseudo ostéo-densito-
métrique (rachis lombaire mieux coller à l'antenne)
(Fig. 14.31).
■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit passer par
l'appendice xiphoïde et par la symphyse pubienne et trois
doigts au-dessus des crêtes iliaques en axial (Fig. 14.33).

symphyse pubienne
Figure 14.30. Antenne rachis intégrée.
Figure 14.33. Le positionnement en sagittal strict est essentiel.

Critères de réussite
■ Bonne visualisation de l'axe sagittal du rachis sur les coupes
sagittales de repérage.
■ Couverture de l'anatomie des dernières dorsales (au moins
T12) jusqu'aux dernières sacrées (Fig. 14.34).
■ Axe coronal bien rectiligne (Fig. 14.35).
■ Vue axiale du rachis (Fig. 14.36).
Figure 14.31. Positionnement pied premier à privilégier, moins
stressant.

Figure 14.32. Positionnement tête première.

105
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

Figure 14.36. Plan axial strict.


Figure 14.34. Profil strict incluant la dernière dorsale T12, voire T11.
Placement de coupes
Principalement deux plans : sagittal et axial, le plan coronal
est en complément.
■ Plan sagittal : la coupe médiane doit se positionner dans

l'axe médian de la moelle et les coupes parasagittales


doivent couvrir les foramens (Fig. 14.37).
■ Plan axial : positionner les coupes en multiblocs et mul-

ti-obliquités, cinq coupes par disques analysés suffisent en


général en 2D (Fig. 14.38) ou un bloc en 3D couvrant l'en-
semble des vertèbres de T11 à S2, de plus en plus privilégié
(Fig. 14.39 et Fig. 14.40).

Figure 14.35. Plan coronal strict avec une bonne analyse de l'axe
vertébral.

Figure 14.37. Coupes sagittales placées sur le plan coronal, la coupe


médiane devant être strictement dans l'axe du cône terminal.

106
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

Figure 14.38. Dans le placement 2D, les coupes doivent être placées
dans l'axe de chaque disque intervertébral analysé.

Figure 14.40. En 3D, le volume doit inclure l'ensemble des vertèbres


lombaires sans espace intercoupes.

Figure 14.39. En 3D, le volume doit inclure l'ensemble des vertèbres


lombaires.

■ Plan coronal : positionner sur le plan sagittal avec un champ


de vue large couvrant les dernières dorsales jusqu'aux têtes
fémorales en avant et les articulations sacro-iliaques en
arrière (De Sèze magnétique) (Fig. 14.41).

Figure 14.41. Le plan coronal se place sur les coupes sagittales.


Le volume 3D sera reconstruit en multicoupes et en multi-obliquités
comme en 2D.

107
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 14. Rachis

Résultats
■ Visualisation du cône terminal dans le plan sagittal
(Fig. 14.42).
■ Latéralement, les coupes couvrent les foramens (Fig. 14.43).
■ Bonne analyse des disques intervertébraux, des racines et
des foramens en coupes axiales (Fig. 14.44).
■ Bonne analyse des structures paravertébrales, des articu-
lations sacro-iliaques et des têtes fémorales dans le plan
coronal (Fig. 14.45 et 14.46).

Figure 14.44. Bonne visualisation des disques intervertébraux et des


racines en axial.

Figure 14.42. Analyse parfaite du cône terminal en sagittal.

Figure 14.45. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro-
nal large, en particulier les articulations sacro-iliaques en postérieur.

Figure 14.43. Analyse latérale des foramens.

108
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 14. Rachis

T1 ou T1 FLAIR sagittal, le T1 FLAIR donne un contraste


plus élevé entre la moelle et le LCS mais ne s'injecte pas (dû
à son inversion récupération).
T2 SE en 2D ou mieux en 3D en axial pour une étude de
pathologie herniaire, la 3D permet une étude sans espace-
ment et en modélisation multiplanaire.
T2 STIR coronal rapide en grand champ (De Sèze
Magnétique) pour une analyse globale de l'environnement
du rachis lombaire.

Séquences complémentaires
T2 Ideal en sagittal si présence d'artéfact de Fat/Water swap
en mode Dixon et que l'on veut absolument quatre contrastes.
STIR sagittal, avec un TE de l'ordre de 80 ms, pour une étude
inflammatoire et en présence de matériel ferromagnétique.
T2 3D isotropique en sagittal est très intéressant pour
son unique séquence reconstruite en plusieurs plans, mais
ne donne pas de renseignement sur les différents processus
inflammatoires et un peu long, avec le risque de mouvement
Figure 14.46. Vue d'ensemble des structures latérales sur le plan coro- que cela engendre.
nal large, en particulier les têtes fémorales en antérieur.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
Astuces complémentaires les défauts de saturation de graisse. De plus, en cas de tas-
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes = boucle sement vertébral, la normalisation du signal sur l'imagerie
électrique (risque de brûlure au point de contact entre les en phase après l'injection de contraste assurera le diagnos-
deux jambes). tic bénin, l'hypersignal T1 FatSat Gadolinium n'étant pas
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente. spécifique.
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de Les séquences «anti-métal» de type MAVRIC, SEMAC en
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image du mode Inversion Récupération et T1 sont très performantes
rachis lombaire). en présence d'arthrodèse.
Diffusion sagittale pour différencier un tassement bénin
d'un tassement malin.
Protocole lombaire 3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
Protocole standard structures calciques (fracture, lyse isthmique, calcification,
etc.), complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire
T2 et/ou T2 FatSat en sagittal de T11 jusqu'aux dernières
standard, les reconstructions trois plans doivent suivre les
sacrées ; en sachant que le T2 voit mal l'inflammation, et que
mêmes directives que sur les séquences 2D classiques.
le T2 FatSat analyse moins bien les foramens.
T2 DIXON sagittal de T11 jusqu'aux dernières sacrées,
l'imagerie en Water permet une bonne évaluation des lésions
Séquences avec correction
inflammatoires sans défaut de FatSat (MODIC…), l'imagerie de mouvement +++
en Phase analyse les foramens, l'imagerie en Fat permet de En présence d'un patient hyperalgique ou stressé, elles ont
mieux mettre en évidence une éventuelle masse graisseuse un intérêt indéniable mais uniquement en STIR, T2, DP, T1,
(Lipome de la queue de cheval). sans ou avec FatSat.

109
STERNUM ET RACHIS Partie 4


Chapitre 15
Sacrum et sacro-iliaques
Positionnement anatomique ■ Décubitus dorsal pied premier.
■ Les bras croisés collés au corps.
■ Antenne rachis intégrée ou pas (Fig. 15.1), antenne flexible ■ Si antenne flexible seule, la positionner sous le sacrum
large en postérieur (Fig. 15.2). avec une sangle (Fig. 15.2) au bord supérieur des crêtes
■ Le mieux : couplage antenne souple/antenne rachis ou iliaques (CI) (Fig. 15.4).
couplage deux antennes souples (Fig. 15.3). ■ Le centreur lumineux dans le plan sagittal doit passer par
l'axe de l'appendice xiphoïde et de la symphyse pubienne
(Fig. 15.5) et centrer quatre travers de doigts au-dessus de
la symphyse pubienne (SP) (Fig. 15.6).

Figure 15.1. Antenne rachis intégrée.


Figure 15.3. Le couplage des antennes souples est la meilleure solution
pour un très bon rapport signal sur bruit.

Figure 15.2. L'antenne flexible est de bonne qualité pour les patients Figure 15.4. Positionner le bord supérieur de l'antenne à hauteur des
fins. crêtes iliaques.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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111
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 15. Sacrum et sacro-iliaques

Appendice xiphoïde Critères de réussite


Bonne visualisation de l'axe sagittal des pièces sacrées sur les
coupes sagittales de repérage (Fig. 15.7).

Figure 15.7. Le plan sagittal strict permet de bien placer les coupes
coronales et axiales.

quatre travers de doigt au dessus


de la symphyse pubienne Placement de coupes
Figure 15.5. Le positionnement en sagittal strict est essentiel.
Principalement deux plans : coronal oblique et axial oblique.
■ Coronal oblique : positionné sur les coupes sagittales de

repérage perpendiculaire au disque L5-S1 allant en avant


SI CI de la marge antérieure de la première pièce sacrée jusqu'à
l'arc postérieur de celle-ci (Fig. 15.8).
■ Axial oblique : perpendiculaire aux coupes coronales

obliques allant du disque L5-S1 jusqu'aux premières pièces


coccygiennes (Fig. 15.9).

Figure 15.6. Le centrage se fait quatre travers de doigt au-dessus de la


symphyse pubienne.

112
STERNUM ET RACHIS Partie 4

Chapitre 15. Sacrum et sacro-iliaques

Figure 15.10. Visualisation d'au moins trois trous sacrés en coronal.

Figure 15.8. Coupes coronales placées perpendiculaires au bord supé-


rieur de S1.

Figure 15.11. Bonne analyse des articulations sacro-iliaques en coronal.

Figure 15.9. Coupes axiales parallèles au bord supérieur de S1.

Résultats
■ Visualisation, au moins, des trois premiers trous sacrés
dans le plan coronal oblique (Fig. 15.10).
■ Bonne analyse des articulations sacro-iliaques dans son
grand axe en coronal oblique (Fig. 15.10 et 15.11).
■ Bonne analyse des vertèbres sacrées, du disque L5-S1
jusqu'au coccyx en coupes axiales (Fig. 15.12 et 15.13).

113
Partie 4 STERNUM ET RACHIS

Chapitre 15. Sacrum et sacro-iliaques

Astuces complémentaires
■ Vérifier que votre patient ne croise pas les jambes (risque
de brûlure au point de contact entre les deux jambes).
■ Sensibiliser votre patient à une respiration lente.
■ Sensibiliser votre patient à ne pas faire de mouvements de
bras (même minimes, ils influent sur la qualité d'image des
sacro-iliaques).

Protocole sacrum
et sacro-iliaques

Protocole standard
T2 STIR ou T2 Dixon coronal oblique et en axial oblique, les
deux permettant une saturation de la graisse performante,
T2 Dixon ayant l'avantage du multicontraste.
T1 coronal oblique et axial oblique pour une bonne ana-
lyse anatomique.
Figure 15.12. Analyse des vertèbres sacrées à partir de L5-S1 en
supérieur.
Séquences complémentaires
T2 FatSat coronal oblique et en axial oblique (risque de
défaut de saturation mais meilleure résolution).
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon ou STIR en 3D peuvent être utiles pour visuali-
ser le plexus sacré en reconstruction MIP en coupe épaisse.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
les défauts de saturation de graisse.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (fracture, calcification, érosion, etc.),
complément idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard,
les reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes
directives que sur les séquences 2D classiques.

Figure 15.13. Analyse des vertèbres sacrées en finissant au coccyx en


Séquences avec correction
inférieur. de mouvement +++
En présence d'un patient hyperalgique ou stressé, elles ont
un intérêt indéniable mais uniquement en STIR, T2, DP, T1,
sans ou avec FatSat.

114
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5


Chapitre 16
Bassin-hanche
Positionnement anatomique ■ Couplage antennes souples antérieure/postérieure
(étude grand champ ou petit champ, à qualité égale)
+++(Fig. 16.3).
■ Antenne réseau phasé de type abdominal pour une étude ■ Décubitus dorsal.
bilatérale (Fig. 16.1). ■ Jambes surélevées pour horizontaliser les diaphyses
■ Antenne flexible large pour une étude unilatérale (Fig. 16.4 et 16.5).
(Fig. 16.2). ■ Rotation interne des pieds de 45° (Fig. 16.6).
■ Placer le pouls fémoral au centre de l'antenne.

Pour tout examen de type bassin, ischio-jambiers, adducteurs, etc.,


la rotation interne est importante. Elle permettra de mesurer avec
justesse l'espace ischio-fémoral.

Figure 16.1. L'antenne en réseau phasé de type torso permet une étude
bilatérale et unilatérale.

Figure 16.3. Le couplage d'antennes souples est la meilleure solution,


aussi bien en bilatérale qu'en unilatérale.

Figure 16.2. L'antenne flexible enroulée autour de la hanche facilite Figure 16.4. L'horizontalité est essentielle pour avoir une bonne analyse
l'analyse unilatérale avec une meilleure qualité. de l'axe coxofémoral.

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117
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 16. Bassin-hanche

Figure 16.7. La parallèle de l'axe des têtes fémorales et des ischions est
le gage d'une bonne rotation interne.
Figure 16.5. L'horizontalité est essentielle également en unilatéral pour
avoir une bonne analyse de l'axe coxofémoral.

Figure 16.8. La visualisation de l'angle cervicodiaphysaire et de l'en-


semble tête-col-diaphyse sur la même coupe signe un bon positionne-
ment global.

Placement de coupes
■ Plan coronal : parallèle à l'axe des cols fémoraux couvrant
Figure 16.6. La rotation interne permet de bien visualiser et de bien
la sphère céphalique (Fig. 16.9 et 16.10).
mesurer l'angle cervicodiaphysaire. ■ Plan axial : strict couvrant du toit des acétabulums à l'in-
sertion des moyens glutéaux (Fig. 16.11).
■ Axial oblique : dans l'axe du col fémoral pour une étude
Critères de réussite spécifique du labrum en unilatéral (Fig. 16.12).
■ Plan sagittal : strict, couvrant du U radiologique jusqu'au
■ L'axe des cols fémoraux est parallèle à l'axe reliant les milieu du col fémoral (Fig. 16.13).
branches ischiatiques (Fig. 16.7).
■ Visualisation de la tête, du col fémoral et de la diaphyse sur
un même plan coronal (Fig. 16.8).

Figure 16.9. Coupes coronales parallèles à l'axe des cols fémoraux.

118
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 16. Bassin-hanche

Figure 16.10. Coupes coronales parallèles à l'axe du col fémoral.


Figure 16.12. Coupes axiales dans l'axe du col pour l'analyse du labrum.

Figure 16.11. Coupes axiales strictes pour une étude standard. Figure 16.13. Coupes sagittales strictes dans l'étude standard.

119
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 16. Bassin-hanche

Résultats
■ Visualisation de la tête, du col fémoral et de la diaphyse
dans le même plan permettant d'apprécier l'angle cervi-
co-diaphysaire (Fig. 16.14).
■ En axial, vue du toit des acétabulums sur la première
coupe et de l'insertion basse du moyen glutéal (Fig. 16.15 MOYEN GLUTEAL
et 16.16).
■ En sagittal, vue de profil de la tête fémorale et bonne ana-
lyse du labrum antérieur et postérieur (Fig. 16.17).
■ Visualisation de l'axe col fémoral/tête fémorale en axial, en
unilatéral pour l'étude du labrum (Fig. 16.18).

Figure 16.16. Les coupes axiales finissent sous l'insertion basse des
moyens glutéaux.
1 2

ANGLE NORMAL ENTRE 120ET 135 DEG

Figure 16.14. L'axe tête-col-diaphyse sur la même coupe permet la


mesure de l'angle cervicodiaphysaire.

Figure 16.17. Bonne analyse du labrum en sagittal.

Figure 16.15. Les coupes axiales débutent au-dessus du toit des cotyles.

120
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 16. Bassin-hanche

T2 FatSat grand champ coronal et axial, avec un risque de


défaut de saturation en bordure de champ.
3D Isotropique T2 FatSat, STIR, T1 en grand champ, pour
l'analyse des trois plans en reconstruction multiplanaire.
3D Isotropique T2 FatSat en petit champ en unilatéral,
pour l'analyse des trois plans en reconstruction multipla-
naire dont l'axial dans l'axe du col fémoral pour l'analyse du
labrum.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux et intra-articulaire. T1 Dixon a
également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
en phase post-IV, et évite les défauts de saturation de graisse.
Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE
FISP, BALANCED FFE) sont utiles en étude unilatérale dans
l'arthro IRM pour leurs valeurs en haute résolution spatiale
et avec un contraste liquidien très prononcé et accentué par
le gadolinium.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
Figure 16.18. Bonne analyse du labrum et de l'axe cervical en axial de synovite villonodulaire (la hanche est la deuxième
oblique. localisation de la SVN), meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
En présence de matériel pouvant altérer la qualité des
Astuces complémentaires images, en particulier lors de l'application de FatSat, il existe
■ Utiliser la partie haute de l'antenne, pour les antennes plusieurs solutions selon le degré d'altération de l'image. Pour
torso rigide pour limiter l'effet de claustrophobie de l'an- une altération minimum, le mode Dixon peut être suffisant ;
tenne et limiter les artéfacts respiratoires. pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont
■ Utiliser l'antenne corps si le patient est obèse. préconisées ; au-delà ce sont les séquences «anti-métal» de
type MAVRIC, SEMAC en mode Inversion Récupération
et T1 qui donneront le meilleur résultat, principalement
Protocole hanche dans l'étude de l'environnement proche d'une prothèse.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
Protocole standard structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
T2 STIR ou T2 Dixon coronal et axial pour une meilleure ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
saturation de la graisse en grand champ. reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
DP FatSat ou T2 FatSat dans les trois plans en étude uni- tives que sur les séquences 2D classiques.
latérale pour un meilleur signal à bruit en petit champ de
vue, également en axial oblique pour l'étude du labrum. Séquences avec correction
T1 coronal et axial pour une bonne analyse anatomique et de mouvement ++++
bien mettre en évidence une éventuelle ostéonécrose.
Dans l'étude des hanches, les séquences anti-mouvement
sont intéressantes pour éliminer les artéfacts de flux et limi-
Séquences complémentaires ter les artéfacts de péristaltisme uniquement en STIR, T2,
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de DP, T1, sans ou avec FatSat.
mieux analyser un trait de fracture où une ostéonécrose sans
l'œdème de l'os spongieux, au même titre qu'un T1 sans
FatSat avec gadolinium.

121
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5


Chapitre 17
Genou
Positionnement anatomique
■ Antenne genou (Fig. 17.1) ou flexible/souple. Angle=15°

■ Légère flexion de 15° du genou (libère le LCA de la ligne de


Blumensaat) (Fig. 17.2).
■ Rotation externe de 10/15° (verticalise le LCA) (Fig. 17.3).
■ Centrer le plan bicondylien au centre de l'antenne (tubé-
rosités interne et externe palpables) (Fig. 17.4) jamais la
pointe de rotule (hauteur variable d'un patient à l'autre)
(Fig. 17.5 à 17.7).

À savoir : la flexion du genou peut générer une image particulière Figure 17.2. L'angle de 15° facilite l'analyse du LCA.
du ménisque , le ménisque drapé, cette image disparaît lorsque l'on
est en extension.

Une flexion de 30° peut être demandée pour une étude spécifique
du LCP.

Figure 17.1. L'antenne dédiée genou garantit un bon positionnement


du patient.

Figure 17.3. La rotation externe verticalise le LCA.

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123
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 17. Genou

Plan bi-condylien

Figure 17.6. Rotule haute.

Figure 17.4. Le vrai centrage du genou est le plan bicondylien.

Figure 17.7. Rotule centrée.

Critères de réussite
■ Le LCA est décollé de la ligne de Blumensaat sur les sagit-
tales de référence (Fig. 17.8).
■ Le LCA est verticalisé sur les coronales de référence
(Fig. 17.9).
■ Coupe axiale passant par l'axe bicondylien fémoral (coupe
Figure 17.5. Rotule basse. référente pour le positionnement des plans sagittaux et
coronaux (Fig. 17.10).

124
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 17. Genou

2
1

AXE BI-CONDYLIEN

Figure 17.8. Le LCA est bien décollé de la ligne de Blumensaat en flexion. Figure 17.10. Plan bicondylien au zéro.

Placement de coupes
1 ■ Plan sagittal : positionné 5° à10° en interne par rapport au
plan bicondylien, en prenant soin de déborder de deux/
trois coupes en externe pour couvrir la tête de la fibula et
l'insertion du biceps fémoral sur celui-ci (Fig. 17.11).
■ Plan coronal : positionné parallèle au plan bicondylien en
couvrant la tête de la fibula et l'insertion du biceps fémoral
en arrière et en avant, couvrir les ménisques soit les deux
tiers postérieurs du genou (Fig. 17.12).
■ Plan axial : strict couvrant 2 à 3 cm au-dessus du pôle
supérieur de la patella jusqu'à la tubérosité tibiale anté-
rieure incluse (TTA) (Fig. 17.13).

Ces positionnements tiennent aussi pour les reconstructions de


séquence 3D isotropique. Pour certaines équipes, les axiales sont
placées perpendiculaires au cartilage rotulien.

Figure 17.9. Le LCA est bien verticalisé en rotation externe.

125
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 17. Genou

Figure 17.13. Les coupes axiales couvrent jusqu'à la tubérosité tibiale


antérieure.

Figure 17.11. L'inclinaison permet une meilleure analyse du LCA. Résultats


■ Visualisation du LCA dans sa longueur en sagittal et LCA
bien verticalisé sur les coronales (Fig. 17.14 et 17.15).
■ Visualisation du muscle poplité (MP) et analyse de l'in-
sertion du biceps fémoral (BF) sur les coupes postérieures
coronales, couverture complète des ménisques (Fig. 17.16
et 17.17).
■ Première coupe sur le bord supérieur de la patella et la der-
nière sous la TTA (Fig. 17.18 et 17.19).

PLAN BI-CONDYLIEN

Figure 17.12. Les coupes coronales doivent déborder en arrière des


condyles pour voir l'insertion du biceps fémoral.

Figure 17.14. Parfaite analyse du LCA en sagittal.

126
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 17. Genou

Figure 17.15. Parfaite analyse du LCA en coronal.

Figure 17.18. Coupes axiales au-dessus de la patella en supérieur.

MUSCLE POPLITE

Figure 17.16. Visualisation de la tête fibulaire et du muscle poplité.

Figure 17.19. Coupes axiales sous la TTA en inférieur.

Astuces complémentaires
■ Utiliser un sac de sable pour maintenir le pied en rotation
externe.
■ Préciser au patient de ne pas contracter les quadriceps, ni
BICEPS FEMORAL de remuer les pieds (répercussion sur les images).
■ Préciser de ne pas faire de mouvement de bras ; par cas-
cade (bras, bassin, genou) il y a forcément un risque de
mouvement au niveau du genou.
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse.

Figure 17.17. Vue de l'insertion du biceps fémoral.

127
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 17. Genou

Protocole genou T2 Dixon permet l'analyse habituelle en FatSat et égale-


ment en T2 simple, intéressant dans l'étude du LCA.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
Protocole standard post-gadolinium veineux et intra-articulaire. T1 Dixon a
DP FatSat en coupes fines, dans les trois plans avec un TE également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
de l'ordre de 35/40 ms pour une bonne analyse du carti- imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
lage. Attention à l'angle magique sur l'insertion du ligament en phase post-IV, et évite les défauts de saturation de graisse.
patellaire, sur celle du semi-membraneux et des tendons de Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE
la patte d'oie. FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour leurs
T1 Sagittal pour une bonne analyse anatomique et en valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste
présence de traumatisme ou de lésions ostéochondrales. liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium.
Ou 3D Isotropique DP FatSat avec un TE de l'ordre de T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas de
35/40 ms pour une bonne analyse du cartilage, permet une synovite villonodulaire (le genou est la première localisation
bonne analyse multiplanaire et une reconstruction adaptée de la SVN), meilleure analyse des dépôts d'hémosidérine.
dans les trois plans de l'espace. Attention à l'angle magique 3D Isotropique STIR ou 2D STIR trois plans en présence
sur l'insertion du ligament patellaire, sur celle du semi- de matériel suite à une plastie.
membraneux et des tendons de la patte d'oie. Pour une étude avec prothèse, ce sont les séquences
Un TE à 20 ms avec ou sans FatSat sera plus performant «anti-métal» de type MAVRIC, SEMAC en mode Inversion
pour l'étude méniscale. Récupération et T1 qui donneront le meilleur résultat.
T1 Sagittal pour une bonne analyse anatomique et en T2 Mapping pour mettre en évidence une altération
présence de traumatisme ou de lésions ostéochondrales. débutante du cartilage (chondromalacie).
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
Séquences complémentaires structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
T1 coronal et axial en présence de traumatisme ou de ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
lésions ostéochondrales ou simplement pour une bonne reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
analyse anatomique. tives que sur les séquences 2D classiques.
3D Isotropique T1 pour l'analyse des trois plans dans les
traumatismes. Séquences avec correction
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de de mouvement +++
mieux analyser un trait de fracture où une ostéonécrose
sans l'œdème de l'os spongieux, au même titre qu'un T1 sans Les séquences anti-mouvement sont également intéres-
FatSat avec gadolinium. santes pour éliminer les artéfacts de flux en 2D uniquement
T2 FatSat dans un plan, avec une étude moindre des carti- en STIR, T2, DP, T1, sans ou avec FatSat.
lages mais meilleure pour l'aspect inflammatoire.

128
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5


Chapitre 18
Cheville
Positionnement anatomique
■ Antenne cheville dédiée (type cheminée) ou flexible/
souple (Fig. 18.1 et 18.2).
■ Décubitus dorsal.
■ L'hallux perpendiculaire au plan de table (Fig. 18.3).
■ Cheville bien à 90° (Fig. 18.4).

Figure 18.1. Antenne flexible. Figure 18.3. L'hallux perpendiculaire à la table dans l'axe de B0.

Figure 18.2. Antenne souple.

Figure 18.4. Cheville à 90°.

Si vous utilisez une antenne uniquement réceptrice, prenez soin de


bien latéraliser le pied opposé pour éviter un repliement de celui-ci.

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129
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 18. Cheville

Critères de réussite Placement de coupes


■ Visualisation de l'arche interne (métatarse, cunéiforme
intermédiaire, naviculaire, col du talus) dans son ensemble ■ Plan sagittal : angulation de 15° en interne par rapport à
(Fig. 18.5). l'axe bimalléolaire et perpendiculaire à la trochlée du talus
■ Angulation de cette colonne avec l'axe du tibia de 120° sur les coronales (de référence) et couvrant l'ensemble de
(+/- 2°) (Fig. 18.6). l'articulation (Fig. 18.7 et 18.8).
■ Plan coronal : positionné parallèle au plan bimalléolaire en
couvrant en avant l'os naviculaire et en arrière le carrefour
postérieur (Fig. 18.9 et 18.10).
■ Plan axial : deux centimètres au-dessus de l'articulation
talo-crurale jusqu'au bord inférieur du cuboïde et paral-
lèle à la trochlée du talus sur les coronales, de référence
(Fig. 18.11 et 18.12).

2 3

Figure 18.5. Vue de l'arche interne en sagittal.

1
3

Figure 18.7. Coupes sagittales placées 15° en interne par rapport à l'axe
bimalléolaire.

120˚

2
1

Figure 18.6. L'angle de 120° entre le tibia et l'arche interne signe un bon
positionnement.

Figure 18.8. Coupes sagittales perpendiculaires à la trochlée du talus.

130
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 18. Cheville

Figure 18.9. Coupes coronales parallèles au plan bimalléolaire.

Figure 18.11. Coupes axiales au-dessus de l'articulation talocrurale et


sous le cuboïde.

Figure 18.10. Coupes coronales allant du naviculaire au carrefour


postérieur. Figure 18.12. Coupes axiales parallèles à la trochlée du talus.

131
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 18. Cheville

Résultats
■ Bonne visualisation de l'arche interne et couverture anato-
mique du tibial postérieur (TP) aux fibulaires latéraux (FL)
sur les coupes sagittales (Fig. 18.13 à 18.15).
■ Le ligament talo-fibulaire (TF) moyen et le ligament
tibio-talien (TT) sont visibles sur une même coupe en
coronal (Fig. 18.16).
■ Dernière coupe sous la tête du cinquième métatarse en
COURT FIBULAIRE
axial (Fig. 18.17 et 18.18).
LONG FIBULAIRE

Figure 18.15. Coupes sagittales couvrant le court et le long fibulaire.

TALO FIBULAIRE TIBIO TALIEN

Figure 18.13. Vue complète de l'arche interne sur une même coupe en
sagittal.

Figure 18.16. Visualisation du talofibulaire et du tibiotalien sur la


même coupe, gage d'un bon placement de coupe coronale.
TIBIAL POSTERIEUR

Figure 18.14. Coupes sagittales couvrant le tibial postérieur.

132
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 18. Cheville

Figure 18.19. La mousse sous le genou limite la tension sur la cheville.

Protocole cheville
Figure 18.17. Coupes axiales au-dessus de l'articulation talocrurale en
supérieur. Protocole standard
T2 FatSat dans les trois plans de l'espace avec un TE ≥ à
80 ms pour éviter les artéfacts d'angle magique, nombreux
dans l'étude de la cheville.
T1 Coronal et Sagittal pour une bonne étude ana-
tomique et en présence de traumatismes ou de lésions
ostéochondrales.

Séquences complémentaires
3D Isotropique T1 pour l'analyse anatomique des trois
plans.
TUBERCULE DU CINQUIEME METATARSIEN 3D Isotropique T2 FatSat avec un TE de l'ordre de 80 ms
pour une bonne étude tendineuse sans angle magique, per-
met une bonne analyse multiplanaire et une reconstruction
adaptée dans les trois plans de l'espace.
T2 sans FatSat en présence de fracture le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture ou une ostéonécrose
sans l'œdème de l'os spongieux, au même titre qu'un T1 sans
FatSat avec gadolinium.
T1 axial en présence de traumatisme ou de lésions
ostéochondrales.
T2 Dixon ou STIR sagittal et axial pour une meilleure
Figure 18.18. Coupes axiales incluant le tubercule du cinquième saturation de la graisse en grand champ (pied diabétique)
métatarse. mais peut être appliqué en routine en petit champ pour évi-
ter les artéfacts de défaut de saturation de graisse.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
Astuces complémentaires post-gadolinium veineux et intra-articulaire. T1 Dixon a
■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0 également l'avantage de sublimer une prise de contraste en
pour une meilleure qualité de saturation de la graisse. imagerie d'eau et aussi de comparer le T1 pré-IV avec le T1
■ Placer une mousse sous le mollet ou sous le genou en phase post-IV, et évite les défauts de saturation de graisse.
(Fig. 18.19) pour éviter un effort musculaire de la part du Les séquences dites en état d'équilibre 3D (FIESTA, TRUE
patient pour ne pas bouger. FISP, BALANCED FFE) sont utiles dans l'arthro IRM pour leurs
■ Utiliser une antenne flexible large si la cheville est sous valeurs en haute résolution spatiale et avec un contraste
plâtre. liquidien très prononcé et accentué par le gadolinium.

133
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 18. Cheville

T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas de structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
synovite villonodulaire (la cheville est la troisième localisa- ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard. Les
tion de la SVN), meilleure analyse des dépôts d'hémosidérine. reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
En présence de matériel pouvant altérer la qualité des tives que sur les séquences 2D classiques.
images, en particulier lors de l'application de FatSat, il existe
plusieurs solutions selon le degré d'altération de l'image. Pour Séquences avec correction
une altération minimum, le mode Dixon peut être suffisant ; de mouvement +++
pour une image plus détériorée, les séquences STIR sont
Les séquences anti-mouvement sont également intéres-
préconisées ; au-delà ce sont les séquences «anti-métal» de
santes pour éliminer les artéfacts de flux en 2D uniquement
type MAVRIC, SEMAC en mode Inversion Récupération et
en STIR, T2, DP, T1, sans ou avec FatSat.
T1 qui donneront le meilleur résultat.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des

134
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5


Chapitre 19
Pied
Pied déroulé
Positionnement anatomique
■ Antenne flexible/souple (Fig. 19.1) ou genou réseau phasé.
■ Antenne inclinée de 45° (Fig. 19.1).
■ Décubitus dorsal.
■ Jambes fléchies, cale sous les genoux (Fig. 19.2).
■ Pied positionné bien à plat.
■ L'hallux positionné dans l'axe de B0 (Fig. 19.3).

Figure 19.2. Les mousses sous les genoux soulagent la tension dans la
cheville.

Figure 19.1. Antenne flexible inclinée pour faciliter le positionnement.

Figure 19.3. L'hallux doit être perpendiculaire à la table dans l'axe de B0.

Critères de réussite
Bonne visualisation des trois axes du pied (Fig. 19.4 à 19.6).

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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135
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 19. Pied

Figure 19.6. Vue coronale de pied déroulé.

Placement de coupes
■ Plan axial : positionné à la fois dans le grand axe de l'arche
antérieure et orienté par rapport aux métatarses sur les
coupes coronales (Fig. 19.7 et 19.8).
■ Plan coronal : positionné perpendiculairement à l'axe de
l'arche antérieure (Fig. 19.9).
■ Plan sagittal : positionné dans l'axe du ou des métatarsiens
choisis sur les coupes axiales et coronales (Fig. 19.10 et
Figure 19.4. Vue axiale de pied déroulé. 19.11).

Figure 19.5. Vue sagittale de pied déroulé.

136
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 19. Pied

90°

Figure 19.9. Coupes coronales perpendiculaires à l'axe de l'arche antérieur.

Figure 19.7. Coupes axiales placées dans l'axe de l'arche antérieure.

Figure 19.10. Coupes sagittales dans l'axe des métatarsiens et des phalanges.

Figure 19.8. Coupes axiales rectifiées dans le plan coronal.

Figure 19.11. Coupes sagittales rectifiées dans le plan coronal.

137
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 19. Pied

Résultats
■ Analyse du deuxième métatarsien au cinquième sur la
même image coronale (Fig. 19.12).
■ Visualisation de l'articulation transverse du tarse (Chopart)
en axial oblique (Fig. 19.13).
■ Visualisation de l'articulation tarsométatarsienne
(Lisfranc) en axial oblique (Fig. 19.14).
■ Visualisation complète du métatarsien choisi de la base à
la tête de celui-ci en sagittal (Fig. 19.15).

Figure 19.14. Analyse du lisfranc.

Figure 19.12. Vue d'ensemble des métatarsiens.

Figure 19.15. Analyse en sagittal strict du métatarse choisi.

Figure 19.13. Analyse du chopart.

138
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 19. Pied

Astuces complémentaires Protocole pied


■ Placer le plus possible l'antenne proche du centre de B0
pour une meilleure qualité de saturation de graisse.
■ Prendre une antenne cheville ou une antenne flexible
Protocole standard
large en position cheville avec un risque d'avoir une moins T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans qui couvrent
bonne qualité d'image et une saturation de graisse plus dans les métatarsalgies l'ensemble des pathologies recher-
difficile (Fig. 19.16 et 19.17). chées (fracture de stress, bursite, plaque plantaire…). Le T2
FatSat est préférable pour l'analyse distale de la plaque plan-
taire, avec une saturation de graisse un peu plus faible pour
mieux discerner la plaque des fléchisseurs.
T1 Coronal (++ pour Morton).

Séquences complémentaires
3D Isotropique T1 pour l'analyse anatomique des trois plans.
3D Isotropique DP FatSat, permet une bonne analyse
multiplanaire et une reconstruction adaptée dans les trois
plans de l'espace.
T1 sagittal et/ou axial si fracture d'un métatarse (vue d'en-
semble en grand axe).
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon ou STIR dans les trois plans pour une meilleure
saturation de la graisse où en présence de matériel ferroma-
gnétique, le T2 Dixon en phase peut se substituer au T1 dans
le plan coronal pour l'analyse d'un névrome de Morton.
T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
les défauts de saturation de graisse.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
Figure 19.16. Antenne cheminée. ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.

Figure 19.17. Antenne flexible.

139
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 19. Pied

Séquences avec correction


de mouvement +
Les séquences anti-mouvement ont très peu d'intérêt dans
l'étude du pied.

Métatarse
Figure 19.20. Les mousses sous les genoux soulagent la tension dans
Positionnement anatomique l'avant-pied et évitent le bombement de celui-ci.

■ Idéalement, utiliser une antenne poignet réseau phasé


(Fig. 19.18) ou antenne flexible/souple (Fig. 19.19).
■ Antenne légèrement inclinée de 30° (Fig. 19.18 et 19.19).
■ Décubitus dorsal.
■ Jambes fléchies (Fig. 19.20).
■ Pied en légère extension (Fig. 19.21).

Figure 19.21. Le pied en légère extension permet de le placer dans ce


type d'antenne.

En antenne poignet, la compression latérale de l'avant-pied équivaut


à la manœuvre de Mulder (meilleure mise en évidence du Morton).

Critères de réussite
Figure 19.18. Antenne poignet inclinée pour faciliter le positionnement.
Bonne visualisation des trois axes de l'avant-pied (Fig. 19.22
à 19.24).

Figure 19.19. Antenne flexible inclinée pour faciliter le positionnement. Figure 19.22. Vue coronale. Noter l'aspect serré du pied.

140
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 19. Pied

Placement de coupes
■ Plan coronal : positionné perpendiculairement à l'axe
métatarsien/phalange (Fig. 19.25).
■ Plan axial : positionné parallèlement à l'axe métatarsien/
phalange et dans l'axe des métatarsiens sur les coronales
(Fig. 19.26 et 19.27).
■ Plan sagittal : positionné sur les axiales et les coronales en
fonction de la pathologie (Fig. 19.28 et 19.29).

90°

Figure 19.25. Coupes coronales perpendiculaires à l'axe de l'arche


antérieur.

Figure 19.23. Vue sagittale centrée.

Figure 19.26. Coupes axiales placées dans l'axe de l'arche antérieur.


Figure 19.24. Vue axiale.
141
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 19. Pied

Résultats
■ Bonne visualisation des espaces capito-métatarsiens en
coronal pour l'étude spécifique du Morton (Fig. 19.30).
■ Appréciation des grands axes des métatarsiens en axial
pour une recherche de fracture de fatigue (Fig. 19.31).
■ Bonne visualisation de la plaque plantaire (Fig. 19.32) ou du
rayon analysé en cas de fracture de stress en sagittal (Fig. 19.33).

Dans le plan sagittal, la pondération doit être en T2 FatSat


(TE> 70 ms) pour éviter l'angle magique sur la partie distale de la
plaque plantaire dans le syndrome du deuxième rayon, avec une
saturation de graisse douce pour bien différencier la plaque et le
fléchisseur.

Figure 19.27. Coupes axiales rectifiées dans le plan coronal.

Figure 19.30. Bonne visualisation des espaces capitométatarsiens en coronal.

Figure 19.28. Coupes sagittales dans l'axe du métatarsien et de la pha-


lange choisis.

Figure 19.31. Bonne analyse des grands axes pour une éventuelle frac-
Figure 19.29. Coupes sagittales rectifiées dans le plan coronal. ture de fatigue.

142
MEMBRE INFÉRIEUR Partie 5

Chapitre 19. Pied

Figure 19.34. Le confort est essentiel pour cette incidence.

Protocole pied

Protocole standard
T2 FatSat ou DP FatSat dans les trois plans qui couvrent
Figure 19.32. Analyse de la plaque plantaire en sagittal. dans les métatarsalgies l'ensemble des pathologies recher-
chées (fracture de stress, bursite, plaque plantaire…). Le T2
FatSat est préférable pour l'analyse distale de la plaque plan-
taire, avec une saturation de graisse un peu plus faible pour
mieux discerner la plaque des fléchisseurs.
T1 coronal (++ pour Morton).

Séquences complémentaires
3D Isotropique T1 pour l'analyse anatomique des trois
plans.
3D Isotropique DP FatSat permet une bonne analyse
multiplanaire et une reconstruction adaptée dans les trois
plans de l'espace.
T1 sagittal et/ou axial si fracture d'un métatarse (vue
d'ensemble en grand axe).
T2 sans FatSat en présence de fracture, le T2 permet de
mieux analyser un trait de fracture sans l'œdème de l'os spon-
gieux, au même titre qu'un T1 sans FatSat avec gadolinium.
T2 Dixon ou STIR dans les trois plans pour une meilleure
saturation de la graisse ou en présence de matériel ferroma-
gnétique, le T2 Dixon en phase peut se substituer au T1 dans
le plan coronal pour l'analyse d'un névrome de Morton.
Figure 19.33. Vue du grand axe choisi dans le plan sagittal. T1 FatSat ou T1 Dixon sont intéressants pour l'imagerie
post-gadolinium veineux. T1 Dixon a également l'avantage
Astuces complémentaires de sublimer une prise de contraste en imagerie d'eau et aussi
Placer un coussin triangulaire sous les genoux pour rendre la de comparer le T1 pré-IV avec le T1 en phase post-IV, et évite
position plus confortable (Fig. 19.34). les défauts de saturation de graisse.
T2 Écho de Gradient doit toujours être envisagé en cas
de synovite villonodulaire, meilleure analyse des dépôts
d'hémosidérine.
3D «os pur» (zéro TE) cette séquence pseudo scanner
trouve son intérêt dans l'étude pure de l'os cortical et des
structures calciques (calcification, fracture, etc.), complé-
ment idéal d'un protocole ostéo-articulaire standard, les
reconstructions trois plans doivent suivre les mêmes direc-
tives que sur les séquences 2D classiques.

143
Partie 5 MEMBRE INFÉRIEUR

Chapitre 19. Pied

Séquences avec correction


de mouvement +
Les séquences anti-mouvement ont très peu d'intérêt dans
l'étude du pied.

Les séquences angiographiques de type 4D peuvent être utilisées


dans toute l'imagerie ostéo-articulaire, en particulier pour étudier
l'angiogenèse dans les bilans tumoraux.

144
PÉDIATRIE Partie 6


Chapitre 20
Pédiatrie
Un cas particulier

Dans ce chapitre, nous considèrerons les enfants de 6 à 12 ans et


les adolescents. Pour ces deux tranches d'âge, tous les position-
nements cités dans cet ouvrage sont tout à fait compatibles, en
insistant tout particulièrement sur les moyens de contention et
sur l'aspect psychologique de la gestion du patient.
Concernant cette gestion particulière de l'enfant, une des
notions les plus importantes est la vérité : il est très impor-
tant de ne jamais mentir à un enfant lors de son examen.
Il faut prendre le temps nécessaire pour lui en expliquer le
déroulement – surtout pour la première tranche d'âge –
et l'impliquer en lui proposant de poser des questions. Par
expérience, la présence d'un parent n'est pas forcément
nécessaire dans un premier temps, mais celui-ci peut se pré-
senter en «sauveur» s'il y a impossibilité de faire l'examen
sans lui. En effet, si le parent est présent d'emblée et que Figure 20.2. La diminution du bruit par l'option de réduction acous-
l'examen est difficile à exécuter, il n'y a plus de recours... tique rassure l'enfant.
Pour l'aspect technique des séquences, deux options
peuvent être mises en place :
■ soit en utilisant le niveau d'énergie le plus bas de votre IRM

(Normal dB/dt), ce qui évitera les éventuels désagréments


d'une augmentation de la SAR (Fig. 20.1) ;
■ soit en validant le mode de réduction d'acoustique, des

séquences moins bruyantes seront plus rassurantes pour


l'enfant (Fig. 20.2).
Enfin, l'utilisation de séquences dites «osseuses» (oZTEo,
PETRA) est particulièrement intéressante puisqu'elle évitera,
en présence de certaines pathologies (lyse isthmique (Fig. 20.3
et 20.4), maladie de Sinding-Larsen-Johansson (Fig. 20.5 et
20.6), maladie d'Osgood-Schlatter (Fig. 20.7 et 20.8), ostéo-
chondrite (Fig. 20.9 et 20.10), de diriger l'enfant vers l'imagerie
à rayonnement ionisant (radiographie, scanner) et donc de
limiter l'exposition aux rayons X, et ce d'autant plus lorsqu'un
suivi de ces différentes pathologies est nécessaire.

Figure 20.1. Utiliser le niveau le plus bas d'énergie pour limiter la SAR. Figure 20.3. Lyse isthmique dans le plan sagittal.

Technique IRM en imagerie musculosquelettique


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147
Partie 6 PÉDIATRIE

Chapitre 20. Pédiatrie

Figure 20.4. Lyses isthmiques bilatérales dans le plan axial.

Figure 20.7. Calcification de la TTA en sagittal.

Figure 20.5. Calcification de la pointe de la rotule en sagittal.

Figure 20.8. Calcification de la TTA en axial.

Figure 20.6. Calcification de la pointe de la rotule en axial.


Figure 20.9. Lésion ostéochondrale en sagittal.

Figure 20.10. Lésion ostéochondrale en coronal.


148
Conclusion
Le philosophe Alain disait : «Savoir c'est comprendre comme la moindre des choses est liée au tout».
Je m'appuierais donc sur cette citation pour conclure cet ouvrage en le paraphrasant : «Savoir faire
une IRM, c'est comprendre comme la moindre étape (positionnement du patient, mise en place
des coupes, gestion des artéfacts, écriture des bonnes séquences, etc.) est liée au résultat final : le
diagnostic».

149

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