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Filière : techniques de santé

Option : technicien de radiologie


Enseignant(e) : Mme. Hayate CHAHBAR

Année universitaire : 2023-2024

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DEUXIEME PARTIE :
PROTOCOLES TOMODENSITOMETRIQUES

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Plan du cours
Introduction
I -Généralités sur la démarche d’un examen tomodensitométrique
II- Les protocoles Tomodensitométriques
1- TDM cérébrale
2- TDM ORL, Ophtalmique et du Cou
3- TDM du Thorax
4- TDM Abdomino -pelvienne
5- TDM du Tube digestif
6- TDM de l’appareil urinaire
7- Scanopelvimétrie
8- TDM du rachis
9- TDM ostéo articulaire
10- Angioscanner des membres inférieurs
11- Body scan
Conclusion

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Introduction
Un scanner permet d’obtenir des images précises de l’intérieur du corps grâce à l’utilisation de rayons X
(comme la radiographie). Cet examen est utilisé pour examiner n’importe quelle partie du corps : les
organes (le cerveau, le foie, les poumons, le pancréas, par exemple) mais aussi les vaisseaux sanguins, la
moelle épinière, les os et les articulations.

Les scanners actuels sont des outils de plus en plus perfectionnés, générant une quantité infinie d’images et
modifiant l’approche globale en imagerie en coupes. Tout ceci nécessite beaucoup de ressources et
d’attention dans un espace de temps de plus en plus restreint.
Ce cours présente les principaux protocoles d’exploration TDM en essayant de regrouper un maximum
d’informations les unes basiques telle que la préparation du patient et d’autres plus complexes tel que le
paramétrage de chaque protocole en tenant compte de la radioprotection du patient.

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I. Généralités sur la démarche d’un examen Tomodensitométrique :

1. Définition d’un protocole scannographique


Les protocoles en Tomodensitométrie (TDM) désignent l’ensemble des paramètres qui doivent être
définis lors d’un examen par le radiologue. Ceci doit tenir compte de l’histoire clinique du patient, et de son
morphotype, ainsi que de la question diagnostique soulevée par le clinicien, de l’information fournie par la
radiographie standard et enfin du dossier scannographique antérieur éventuel.
Si la plupart des protocoles sont identiques en TDM séquentielle et spiralée, certains sont à adapter aux
avancées technologiques notamment à la technologie multi coupe, au temps de rotation et à la collimation.
Ils doivent également intégrer aujourd’hui les exigences en matière de réduction des doses d’irradiation
sans pour autant altérer la qualité de l’examen, d’où l’intérêt de discuter l’implication directe de ces
protocoles sur la qualité et les performances diagnostiques de l’examen.
Les protocoles se déclinent en plusieurs étapes, notamment la préparation du patient, le choix des
paramètres d’irradiation, d’acquisition, de reconstruction et l’analyse des images .

2. Les étapes de réalisation d’un examen tomodensitométrique

2-1. L’accueil et préparation du patient


 Accueillir aimablement le patient.
 Analyser la prescription du bon radiologique : S’assurer de son identité, puis prendre connaissance de
l’examen prescrit afin d’orienter les protocoles d’acquisition en fonction de la pathologie recherchée.
 Demander si la patiente est allaitante ou enceinte (pour les femmes en âge de procréer).
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 Etablir une bonne communication avec le patient en l’informant et en le rassurant, lui expliquer les
modalités d’examen, mettre le patient en confiance pour éviter une tachycardie ou des mouvements
musculaires involontaires.
 Demander au patient d’enlever tout objet métallique selon la partie du corps à explorer : boucles
d’oreilles, bijoux, pinces à cheveux, appareil dentaire….
 Récupérer les analyses de la fonction rénale pour l’examen avec injection du produit de contraste et le
dossier contenant les examens radiologiques faits précédemment.
Les analyses de la fonction rénale (urée, créatinine) au moins de 3 mois sont indispensables
avant chaque examen avec injection de PCI systématiquement pour les personnes ayant plus de 65 ans et
pour ceux qui ont des facteurs de risques de pathologies rénales : HTA , diabète ,myélome ,insuffisance
cardiaque pour les personnes âgées moins de 65 ans .
NB : Si la fonction rénale est altérée l’examen avec injection est contre indiqué sauf avis contraire du
néphrologue.
 Les examens TDM précédents sont importants pour diriger le déroulement de l’examen,
l’établissement du diagnostic et l’évaluation de l’évolution de la maladie).
 Rechercher les contre-indications liées à l’utilisation des produits de contraste. (Interrogatoire avec le
patient : s’il a déjà fait une TDM avec injection, antécédents d’allergie après injection du PCI).
 Demander au patient s’il souffre d’une maladie ou de chirurgie des reins, d’ HTA, diabète, maladie
cardio vasculaire, asthme pour lesquels il prend un traitement régulier.
Pour le diabétique sous traitement des antidiabétiques oraux, il faut lui expliquer la nécessité
d’interrompre son traitement à base de Métformine(Glucophage) pour une durée de 48 h après l’injection
du PCI.

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Le traitement par les dérivés de la Métformine (Glucophage, Stagid ,Glucinan …) doit être interrompu
pour une durée de 48 h après l’injection de PCI ,il n’est plus recommandé de l’interrompre 48h avant
l’examen .
L’administration intraveineuse du PCI peut provoquer une néphropathie induite par ce produit ce qui
entrainera une accumulation de Métformine et une augmentation du risque d’acidose lactique.
 S’assurer si l’examen nécessite une certaine préparation préalable : opacification à l’eau ou à la
gastrographine, et lui expliquer l’importance de cette étape pour la réussite de l’examen.
 Expliquer au patient l’importance de sa coopération au cours de l’examen (l’apnée, l’immobilité) : en lui
expliquant que les images peuvent être flous ce qui influence sur le résultat du diagnostic).
 Expliquer au patient l’importance de son hydratation après l’examen avec injection de PCI pendant le
reste de la journée : boire de l’eau, des jus, des soupes et surtout l’eau à composante salée et bicarbonatée,
car elle reste la meilleure solution pour éliminer le produit de contraste (préserver la fonction rénale).
 L’hydratation avant l’examen avec injection en général est aussi importante.
 Rechercher s’il ya une contre indication pour l’opacification par voie basse.
 En général, privilégier un repas léger avant l’examen, mais pour certains examens avec injection, le patient
doit être à jeun ce qui permet d’éviter de remplir les structures digestives, donner au PCI une meilleure
adhérence aux parois digestives, et limite les nausées pouvant survenus après l’injection.
 Adresser le patient à la salle de soins pour la mise en place d’un cathéter veineux (avec un bon calibre vu la
texture du PCI de préférence au pli du coude (voie veineuse périphérique) en respectant les règles d’hygiène
et d’aseptise.

2-2 - Réalisation de l’examen scannographique

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 Enregistrer les données relatives à l’identité du patient (nom, prénom, sexe, date de naissance/âge,
numéro de dossier, service…).
 Installer le patient sur la table d’examen : Le patient est allongé sur le dos, sur le côté ou sur le
ventre, en fonction des structures anatomiques à explorer. Il est placé sur une table capable de glisser
à travers l’anneau qui contient le tube à rayons X.
 Bien centrer le patient selon la région à examiner et le protocole choisi.
 Repérer les images : le plus souvent réalisé à l’aide d’un cliché en mode radiographique (scout-view,
topogramme) de face et/ou de profil.
 Choisir le protocole d’acquisition de l’examen avec le radiologue en fonction de la prescription, des
renseignements cliniques et de l’état du patient : acquisition des images en mode séquentiel ou
spiralé et choix du champ d’exploration, de l’épaisseur de coupe, de l’espacement entre les coupes,
des KV et mAs et du filtre d’acquisition.
 Adapter les paramètres pour la pédiatrie.
 Préparer et administrer le produit de contraste, manuellement ou à l’aide d’un injecteur automatique.
 C’est le radiologue qui décide de l’indication ou non de l’injection du PCI.
 Vérifier la voie durant l’injection pour éviter une éventuelle extravasation du PCI.
 Surveiller le patient avant, pendant et après l’examen : Le patient doit être immobile au cours de
l’examen et peut même être amené à retenir sa respiration un court instant. Il est seul pendant
l’examen, le personnel manipulateur étant placé derrière une vitre protectrice contre les rayons X. La
communication se fait par l’intermédiaire d’un microphone et peut intervenir à tout instant.
 Identifier et assurer la conduite à tenir pour les différentes réactions liées aux produits utilisés.
 Respecter les règles de radioprotection, d’hygiène et d’asepsie des locaux, du matériel et des
personnes.

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 Coordonner les activités et collaborer avec l’équipe pluridisciplinaire et avec les autres
professionnels de santé.
 Montrer les images au médecin radiologue, si nécessaire programmer une autre acquisition.
 Rincer la voie avec une seringue de sérum physiologique à la fin de l’examen.
 Rassurer le patient en cas de réactions minimes dues à l’injection du PCI.
 Il faut signaler au radiologue et au médecin traitant toute réaction même minime après l’injection du
PCI car un bilan allerguologique pour éliminer une allergie vraie est nécessaire.
 Après un temps de surveillance nécessaire pour s’assurer de l’absence de réaction allergique, le
cathéter est retiré et la zone est comprimée pendant quelques minutes afin d’éviter la formation
d’ecchymoses.
 Préconiser une bonne hydratation après l’examen pour éviter la néphrotoxicité.
 Traitement et exploitation des données.
 Traiter les images en utilisant les logiciels adaptés (densités des tissus, diamètres…).
 Choisir la reconstruction des images (plans sagittale, frontale ou en 3D).
 Sélectionner les images à imprimer.
 Transférer les données et les images vers le système de stockage et d’archivage.
3- Matériels utilisés dans une salle de TDM

3-1 -L’injecteur automatique


 L’injecteur automatique est un dispositif médical programmable permettant l’injection d’un produit
pharmaceutique au patient à travers une voie veineuse, artérielle ou centrale dans le cadre de la
réalisation d’un examen scannographique avec injection du produit de contraste.
 Il est constitué :
 D’une boite de commande : près de la console pour activer le début de l’injection.
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 D’un dispositif à roulette : à l’intérieur de la salle d’examen contenant la tète d’injection qui
comporte
 le piston électrique.
 une chambre de pression transparente capable de supporter de hautes pressions, dans
laquelle vient se loger une seringue à usage unique attache a un prolongateur.
Il existe de types d’injecteur : injecteur à simple tête d’injection et injecteur à double tête.
La tête peut pivoter sur son support, ce qui permet de remplir la seringue et de la purger en position
verticale, embout en haut pour un dégazage facile.

 Un tableau de commande manuelle : permettant l’aspiration et la purge du produit de contraste


selon deux vitesses : rapide pour le remplissage et la purge de la seringue, lente pour contrôler
l’absence des bulles lors du raccordement au cathéter par le prolongateur.
 Pour l’injection la seringue est retournée embout en bas.
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 Il ya un couplage de l’injection avec l’émission des rayons X.
 Le but de ces injecteurs automatiques étant de :
 Réaliser une injection de bonne qualité en contrôlant les paramètres d’injection déjà programmés par
le manipulateur qui sont : la quantité du produit à injecter, le débit et le temps d’injection.
 Assurer la radioprotection du personnel.

3-2 -Le chariot de soins :


La salle d’examen doit être équipée d’un chariot de soins contenant :
 Les compresses.
 Les désinfectants.
 Sparadrap.
 Sérum physiologique.
 Seringues.
 Intranulles.
 Gants.

3-3- Le matériel d’une unité de réanimation


Le service de scanner doit être équipé d’une petite unité de réanimation sous la responsabilité d’un infirmier
anesthésiste.
Cette unité contient :
 oxygène plus ballons et masques à oxygène.
 Tensiomètre, stéthoscope, laryngoscopes
 ECG.
 Un défibrillateur.
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 les tonicardiaques.
 Chariot de réanimation contenants.
*aiguilles, intra nulles, tubulures.
*garrot, sparadrap.
*sérum salé, glycose, hypertonique, et isotonique.
*sérum carbonaté des divers de plasma.
 Des médicaments :
*Corticoïdes, anti histaminiques.
*Diurétiques, valium adrénaline. .
*Anti spasmodiques.
*Primeron.

3-4 - Matériels pour déchets médicaux


Au cours de la réalisation d’un examen tomodensitométrique, le
manipulateur est tenu de respecter la procédure de triage des
déches médicaux, parce que la mauvaise gestion peut mettre en
danger le personnel de soins et les employés s’occupant des
déchets médicaux .on distingue :
-les déchets piquants et tranchants (conteneurs à piquants
et tranchants de couleur jaune).
-déchets présentant un danger de contamination
(contenant du sang et des sécrétions) : sacs en plastiques ou
conteneurs jaunes.
-déchets pharmaceutiques (récipient ayant contenu des
médicaments) : sac plastiques ou conteneurs (brun).

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4- Le produit de contraste iodé (PCI)

1 - Caractéristiques
 Définition du produit de contraste
 C’est un médicament à usage diagnostic utilisé pour certains examens d’imagerie médicale.
 C’est une substance injectable ou ingérable qui permet d’augmenter artificiellement le faible
contraste naturel de certains tissus à fin d’améliorer la visualisation des organes explorés.
 C’est une substance que l’on injecte dans une veine ou artère ou articulation ou un organe.
 Les voies d’administration du produit de contraste sont :
 Administration entérale (ingestion produit de contraste : baryte gastrographine).
 Administration in-situ (injection locale : injecté directement dans un organe
cystographie, hystérographie…).
 Administration parentérale (par voie veineuse ou artérielle).
 Administration intra articulaire.
 On distingue :
 les PCG : les produits de contraste gadolinés à base de gadolinium utilisés en IRM.

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 les produits de contraste échographiques : sont utilisés en échographie et sont faits de
microbulles de gaz en suspension dans une solution à basse d’eau qui est injectée par voie
veineuse, le produit est totalement éliminé en quelques minutes par la respiration. L’injection
n’a aucun effet toxique et est bien tolérée.
 Les produits barytés : à base de sulfate de barym, utilisé surtout pour l’opacification du tube
digestif par voie orale ou rectale.
 Les PCI : les produits de contraste iodés :

Les produits de contraste iodés


Définition :
 Ce sont des produits de contraste contenant de l’iode et utilisés en radiographie et scanner dans le but
de distinguer les vaisseaux et les éventuelles anomalies dans les organes.
 Ils absorbent fortement les rayons X (radio opaques) grâce à l’iode qui possède un numéro atomique
élevé (A : 53) .Ces produit permettent de blanchir un réseau vasculaire ou certains organes.
 La principale caractéristique de ces produits est la viscosité.
(La viscosité : peut être définie comme l’ensemble des phénomènes de résistance au mouvement d’un
fluide pour un écoulement).

Concentration

 L’utilisation des PCI dépend de sa concentration en iode et son efficacité dépend de leur teneur en
iode :
 120-240mg/ml : injections intra cavitaires.
 240-350mg/ml : TDM.
 350-370mg/ml : UIV.
 370-400mg/ml : Les opacifications.
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Trajet de circulation et temps d’injection

 L’injection du produit de contraste s’effectue habituellement sur une voie veineuse périphérique
posée au membre supérieur à l’aide d’une seringue soit manuellement ou par l’injecteur automatique.
 Le bolus de contraste suit le sens physiologique de la circulation sanguine :le produit transite par
les veines du membre supérieur pour rejoindre la veine cave supérieure se drainant dans l’atrium
droit .Le contraste arrive ensuite dans le ventricule droit (VD) et opacifie les artères pulmonaires puis
les veines pulmonaires avant de revenir à l’atrium gauche et au ventricule gauche .le contraste est
alors éjecté au sein de l’aorte puis se distribue à tous les organes par le biais des branches artérielles
partant de l’aorte .Après le rehaussement parenchymateux qui nécessite un délai variable d’un organe
à l’autre ,le retour veineux s’effectue par les veines systémiques et le réseau porto-mésentérique et se
collecte finalement dans les systèmes caves supérieur et inférieur.
 L’élimination est principalement rénale et a minima biliaire.
 Les acquisitions peuvent être répétées à différents délais après le début d’une seule injection afin
d’obtenir plusieurs temps :
 Temps physiologiques d'opacification pour une injection par voie veineuse :
 Départ de l'injection à t = 0 s.
 Tronc de l'artère pulmonaire : 10-12 s.
 Cœur gauche : 22-25 s.
 Aorte abdominale : 30 Ŕ 35 s.
 Temps portal : 70 s.
 Temps néphrographique : 90-100 s.
 Temps tardif : 3 à 5 min.
Grossesse et allaitement :

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 L’injection du PCI n’est pas recommandée mais peut être réalisé après appréciation du rapport
bénéfice/risque.
 Si indication (urgence vitale : recherche d’embolie pulmonaire : examen possible).
 Risque d’irradiation et franchise de la barrière placentaire.
 Risque d’un dysfonctionnement de la thyroïde du fœtus : il faut absolument en avertir le pédiatre
après l’accouchement.
 Arrêt de l’allaitement 24h à 48h après l’examen car l’iode passe dans le lait maternel et peut agir sur
la thyroïde du bébé.

Prévenir la néphropathie :

 Hydratation avant et après l’injection


 Dosage de la créatinémie obligatoire chez les personnes âgées de plus de 65 ans et si présence des
facteurs de risque pour les personnes moins des 65ans.
 Injection possible avec fonction rénale altérée sous l’accord écrit du néphrologue.
 Arrêt des médicaments néphro toxiques.
 Hémodialysé chronique : TDM peut être programmée en rapport avec la séance d’hémodialyse
(sous avis médical).
 Respecter un délai de 4 à 5j entre 2 examens avec injection.

La Metformine
Du fait du risque d’acidose lactique et d’insuffisance rénale induite par les PCI, il est recommandé
d’interrompre le traitement par Metformine le jour de l’examen et de le reprendre au bout de 48h si le
contrôle sanguin est satisfaisant.
Etre à jeun
 En général n’est pas nécessaire
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 Privilégier un repas léger car il peut causer des problèmes :
 Arrêt des médicaments.
 Contradiction avec la nécessité d’hydratation.
 Favorise les malaises (hypoglycémies).
 Mais parfois, il est nécessaire :
 Visualisation paroi digestive.
 Favorise la prévention de certains gestes justifiantes une sédation.
 Diminue le risque des nausées pouvant resautées de l’injection.
Indications
 Visualiser un vaisseau sanguin (angioscanner : rechercher des rétrécissements de la lumière
vasculaire ou de thrombus (caillots))
 Etudier les reins el les voies excrétrices.
 Pathologies tumorales et inflammatoires (différencier le normal du pathologique).

Contre indications (limites) de l’injection du PCI :


 Grossesse : risque liée à l’irradiation .Pour les femmes ayant un désir de grossesse, mieux vaut
programmer l’examen en première partie de cycle.
 Insuffisance rénale sévère.
 L’allergie vraies aux produits de contraste iodés .
 L’hyperthyroïdie non traitées et non contrôlée du fait du risque accrue d’hormones thyroïdiennes et
de thyrotoxicose.
 L’insuffisance cardiaque sévère.
N.B : En cas de risque confirmé l’examen doit être remplacé par l’Echo ou l’IRM.

L’extravasation du PCI
 Définition

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L’extravasation est une injection ou une fuite accidentelle inappropriée et non intentionnelle de
médicaments dans les espaces péri-vasculaires ou sous-cutanés plutôt que dans le compartiment vasculaire
cible.
 Conséquences :
 Douleur.
 Rougeur.
 Œdème.
 Nécrose cutanée.
 Lésion du tendon, du nerf et de l’articulation.
 Abcès.
 Amputation.
 Mesures à prendre immédiatement lors d’ extravasation
 Arrêter la perfusion ou l’injection en gardant le cathéter en place.
 Avec une seringue de 10 cc essayer d’aspirer le plus de produit extravasé possible par le cathéter et
poser un bouchon stérile sur le cathéter.
 Si l’étendue de l’extravasation est minime enlever le cathéter, mettre des compresses a l’eau froide sur le
site de l’extravasation pendant 15 min en surélevant le bras au dessus de la tête. demander au patient de
répéter toutes les 4 à 6 heures durant le jour (le froid calme la douleur et réduit la rougeur et de
surveiller la zone affectée. Si pas d’améliorations durant les jours suivants, contacter son médecin
traitant.
 Éviter toute pression sur la zone touchée et ne la frotter pas.
 Si l’extravasation est importante demander l’intervention du chirurgien plastique pour éviter toute
complication grave.

4-2 - Incidents et accidents liés a l’injection du PCI

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4-2-1 Les différents types de réaction allergiques au PCI

 Comme tous les médicaments, le PCI peut provoquer des effets indésirables qui peuvent survenir a
l’heure (20min après l’injection) ou plus rarement jusqu'à 7 jours après l’administration.
 Ces effets peuvent être minimes mais peuvent aller jusqu’ a engager le pronostic vital.
 Ils sont imprévisibles et ne sont pas liés à la dose administrée.
 Dans l’éventualité d’une réaction allergique, le matériel d’urgence est toujours disponible et les
anesthésistes réanimateurs sont mobilisables.
 Les réactions d’hypersensibilité immédiate de type non allergique surviennent plus souvent en cas de
terrain atopique (rhume de foins, allergies alimentaires, eczéma …) ou asthmatique. ( atopie :une
prédisposition héréditaire à développer une allergie).
 Chez le patient atopique, les réactions d’hypersensibilités immédiates non allergiques sont légères le
plus souvent de type urticaire ou érythème (plaques rouges sur la peau).
 Chez le patient asthmatique sévère, non contrôlé il existe un risque de bronchospasme à l’injection de
PCI (nécessité d’équilibrer l’asthme avant l’ injection du PCI).
 Les réactions sont immédiates ou retardées :
-Immédiates sont décrites comme survenant dans l’heure suivant l’injection.
-Retardées sont survenues entre 1h et 7j après l’injection.

A - Les réactions minimes :

 La plupart du temps, il s’ agit d’incidents mineurs, passagers sans gravité.

 Manifestations digestives : Nausées, rarement des douleurs épigastriques chaleur


abdominale.
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 Manifestations respiratoires : Toux, chaleur au niveau de la gorge, éternuement larmoiement,
picotement de nez.
 Manifestations cutanées : démangeaisons (prurit), rougeur de la peau (érythème)
conjonctivite urticaire localise ou étendu.
 Manifestations neurologiques : vertige malaise, angoisse, céphalées, sensation de brouillard
visuel, agitation.
 Toutes ces manifestations débutent en général au cours même de l’injection est le plus souvent
transitoires et disparaissent spontanément sans aucun traitement un peu après la fin de l’injection
 Dans ce cas une simple psychothérapie suffit tout au long de l’injection .
 Mais ils peuvent également représenter les premières manifestations d accidents graves.

B- Les réactions graves


Il peut s’agir de :
 Complications cutanées :
Elles sont de nature anaphylactique, peuvent se présenter sous forme :
-Soit d’une urticaire géante.
-Erythrodermie (rougeurs généralisées).
Elles surviennent généralement quelques minutes après le début de l’injection, après une 1/2ou 1 heure et
Elles cèdent assez facilement et +- rapidement à la thérapeutique.
 Complications respiratoires :
Peuvent se présenter sous forme :
-D’une crise d’asthme +- violente
-D’ un OAP.
-D’un œdème de la glotte avec dyspnée laryngée.
Ces complications peuvent survenir à la fin de l’injection ou quelques minutes plus tard .elles peuvent
Mettre en jeu le pronostic vital si la thérapeutique se fait trop attendre.
 Complications nerveuses :
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Elles sont graves, caractérisées par :
-Des convulsions et un coma.
-D’œdème cérébrale
Elles apparaissent en général au bout de quelques minutes mais parfois 1 a 2h après l injection
Elles imposent un traitement d’urgence.
 complications cardio vasculaires :
-Le collapsus cardio vasculaire
-Choc anaphylactique
4-2-2 -les conduites à tenir devant les réactions
 CAT en cas d’arrêt cardiaque et respiratoire :
-Confirmer le diagnostic :
*Pouls carotidien et fémoral absent.
*Malade inconscient qui ne respire plus.
-Rester prés du malade et commencer :
-La respiration assistée soit au moyen d’un appareil de ventilation assistée ou manuelle, soit réaliser la
respiration bouche a bouche.
- Le massage cardiaque externe.
-Demander une défibrillation (choc électrique) en même temps ,lever les membres inférieurs du patient.
-Administrer de l’adrénaline en perfusion, bicarbonate de sodium, corticoïdes.
 CAT en cas de collapsus ou chute tensionnelle (TA max<7)
-Oxygène fort débit.
-Perfusion du sérum salé isotonique.
-Broncho dilatation (Salbutamol).
-Corticoïdes (Solumedrol) en IV direct.
 CAT en cas d un broncho spasme
-Oxygène fort.
-Broncho -dilatateur (corticoïde, Salbutamol en IV).
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 CAT en présence d’un œdème de la glotte
-Oxygène fort débit.
-Corticoïde 0 forte dose en IVD.
-Parfois l 4adrénaline et anti histaminique.
-Si l’obstruction laryngée est complète, il faut envisager une trachéotomie.
 CAT en cas de convulsion
-Déshabiller le patient.
-Oxygène.
-Valium 10 mg en IV.
-Il faut éviter la chute du patient.
-Dégager les voies respiratoires.
 CAT en cas d’OAP
-Oxygène.
-Diurétiques à effet rapide (Lasilix en IVD).
-Tonicardiaques.
-Morphine si le diagnostic est confirmé.
 CAT en cas d’œdème cérébral
-Diurétique.
-Corticoïde.
 CAT en cas de prurit ou d’urticaire
-Corticoïdes.
-Antihistaminiques.
 CAT en cas de choc anaphylactique
-Oxygène.
-Adrénaline.
-Remplissage vasculaire.

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II - Les Protocoles Tomodensitométriques
1- TDM cérébrale
Le scanner cérébrale est destiné pour l’étude de la partie osseuse, parenchymateuse et vasculaire du crane :
l’os, le cerveau, les nerfs auditifs et optiques, les vaisseaux, les méninges, les cavités contenant le liquide
rachidien.

TDM cérébrale standard


 Indications :
 Traumatisme crânien : recherche des lésions, fractures, hémorragies cérébrales.
 Crise d’épilepsie : recherches des lésions cérébrales et l’atteinte du système nerveux central.
 Céphalées aigus et chroniques : recherche d’un anévrisme, tumeur, une maladie inflammatoire de type
méningite ou encéphalite.
 Suspicion d’Accidents Vasculaire Cérébrale AVC : si AVC ischémique provoquée par un caillot ou
hémorragique.
 Suspicion d’Accidents Ischémiques Transitoires : AIT.
 Suspicion de tumeur cérébrale.
 Bilan d’hydrocéphalie chez le nouveau né.
 Protocole :
 Position du patient :
 Décubitus dorsal.
 Bras allongés le long du corps.
 Tête étant immobilisée dans une têtière.
 PSM aligné /OM = 0.
 Equidistance des tragus par rapport au plan de l’examen.
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 Matériel de contention appropriée (patient agité ou enfant).
 Respiration calme.
 Centrage :
 Sagittale : PSM du patient.
 Coronale : 2cm au dessus du tragus.
 Axiale : Nasion ou menton (centrage est toujours le point de la première coupe d’acquisition
en rapport avec position du patient et direction de la table IN ou OUT).
 Scanogramme :
De profil, du vertex au C4.
 Acquisition :
 Volume d’examen : du vertex à la base des sinus maxillaires.
 Scanogramme /topogramme.
 Sans injection du PCI (sans IV) : étude du parenchyme et de l’os.
 Avec injection (avec IV) si indication ou Angioscanner 50 cc de PCI à 350mg/ml d’iode,
injection manuelle ou avec injecteur automatique en trois phases :
 Phase artérielle 20s : étude du Polygone de Willis.
 Phase veineuse 60s : étude des sinus durmériens.
 Phase tardive 5 min : étude des méninges, lésions tissulaires.
 Paramètres d’acquisitions
 Champs d’acquisition : 25cm
 120 kV / 100_250 mAs.
 Pitch<1
 Epaisseur de coupe : 5 mm.
 Fenêtre : parenchymateuse + osseuse.

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 Paramètres de reconstructions
 Champs de reconstruction : 25cm
 Epaisseur de coupe : 2.5mm à 1.25mm
 FOV : en avant l’os frontal, en arrière l’os occipital.
 Matrice 512 x 512.
 Fenêtrage : L 40à45 / N 100à130.
 Reconstructions MPR (selon plan OM) ,3D, vasculaire.
 Résultats normaux et pathologiques :

Coupe axiale en fenêtre osseuse Coupes axiales avec injection IV

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Hématome sous dural AVC ischémique Tumeur de la base du crane AVC hémorragique

TDM Angio-cérébrale
 Indications
 Recherche des malformations vasculaires dans un contexte d’hémorragie méningée et /ou
cérébrale.
 Diagnostic de mort encéphalique.
 La thrombophlébite cérébrale.
 L’AVC.
 La céphalée brutale.
 Protocole
 Position et centrage : même que ceux de la TDM cérébrale standard.
26
 Scanogramme : de face et de profil depuis la crosse de l’aorte jusqu’au vertex.
 Acquisition :
 Volume d’examen : crosse de l’aorte jusqu’au vertex.
 D’emblée avec IV
 PCI : 350mg/ml d iode / débit : 3,5 a 4,5cc/s/ volume 50CC avec injecteur automatique.
 Début de la spirale par la technique du bolus tracking basé sur la détection d’une quantité
Suffisante du PCI dans la lumière vasculaire à explorer. Le bolus tracking doit être privilégié
pour synchroniser l’injection et l’acquisition.
 ROI : crosse de l’aorte. /jugulaire (C1-C2).
N.B : le bolus tracking ou le suivi des bolus est une technique utilisée en TDM pour visualiser les
vaisseaux plus clairement .Un petit bolus de PC est injecté, en fonction du vaisseau photographié, le
volume de contraste est suivi à l’aide d’une région d’intérêt(R.O.I :Région Of Intereset)à un certain
niveau ,puis suivi du scanner une fois qu’il atteint ce niveau .Les images sont acquises à une vitesse
aussi rapide que le contraste se déplace dans les vaisseaux sanguins .cette méthode est principalement
utilisée pour produire des images d’artères ,telles que l’aorte ,artère pulmonaire, cérébrale, carotide et
les artères hépatiques).
 Paramètres d’acquisition :
 Champs d’acquisition : 40cm.
 Constante : 120kv/250mAs.
 Pitch = 1
 Epaisseur de coupe : millimétrique
 Paramètres de reconstruction :
 Champs de reconstruction : 30cm.
 Matrice 512X 512
 Epaisseur de coupe : millimétrique.

27
 Filtre : résolution en densité
 Reconstruction MPR, MIP ,3D, VR.
 Résultats normaux et pathologiques

Angio cérébrale normale Vue coronale : Angio cérébrale Anatomie de Polygone de Willis

Vascularite cérébrale Thrombose intra carotidien

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2- TDM ORL, Ophtalmique et du Cou

La face = massif facial = 13 os fixes soudés entre


eux +mandibule (os mandibule)
Ces quatorze os sont :
 les deux os maxillaires ;
 les deux os zygomatiques ;
 les deux os nasaux (ou os propres du nez) ;
 les deux os palatins ;
 les deux os lacrymaux ou unguis
 les deux cornets nasaux inférieurs ;
 l’os vomer ;
 la mandibule.
Les os du massif facial contiennent des sinus (cavités aériennes) qui communiquent dans la cavité
nasale ; ils sont dits pneumatisés. Ils sont pairs mais pas toujours symétriques. On peut distinguer :
 les sinus frontaux (se drainant dans le méat nasal moyen)
 les sinus maxillaires (méat moyen)
 les sinus sphénoïdaux (méat supérieur)
 les sinus ethmoïdaux (divisés en deux groupes dont l'antérieur se draine dans le méat moyen et le
postérieur dans le méat supérieur).

TDM des sinus ou Blondeau scan


Le scanner des sinus permet de visualiser les parois et le contenu des sinus faciaux.
29
 Indications
 Bilan d’une fracture des os de la face.
 Bilan d’une rhino sinusite chronique.
 Allergie ORL invalidante.
 Céphalées.
 Bilan pré Ŕ opératoire.
 Obstruction nasale.
 Bilan anatomique.
 Polyposie naso Ŕ sinusienne
 Tumeur
 Anosmie.
 Protocole
 Position, centrage, topogramme : même que ceux de la TDM cérébrale.
 Acquisition :
 Volume d’examen : - hauteur : bord inferieur des sinus maxillaires y compris le maxillaire
supérieur Jusqu’à la limite supérieure des sinus frontaux.
- Largeur : mastoïdes et OPN.
 Topogramme.
 Sans IV (en général).
 Avec IV si indication surtout en cas de recherche des tumeurs.
Permet une analyse satisfaisante des tissus mous et des structures osseuses : c+ environ 1 min après
L’injection afin d’obtenir une imprégnation tissulaire et une opacification vasculaire/ 50cc de PCI).
 Paramètres d’acquisition
 Champs d acquisition : 25 cm
 Constantes : 120kv /40 mAs
 Pitch =1
30
 Epaisseur de coupe de 1 à 3mm.
 Coupes axiales d’orientation cranio caudal avec reconstruction dans le plan frontal.
 Paramètres de reconstruction :
 Champs de reconstruction : 20cm.
 Matrice 512 x 512.
 Reconstructions (en fenêtre osseuse).
-Axiale du bas en haut (parallèle au palais osseux)
- Sagittale de gauche a droite (parallèle a la cloison nasale)
-Coronale : d’avant en arrière (perpendiculaire au palais osseux)
Eventuellement reconstructions curviligne sur l’arcade dentaire maxillaire, s’il existe un foyer
infectieux dentaire.
 Filtre : -Filtre dur pour l’étude de la structure osseuse.
-Filtre tissus mous pour l’étude tissulaire.
 Fenétrage : -Fenêtre osseuse (C 200-400/W 1400-2000UH).
-Fenêtre tissulaire (C50/w 300UH).

Conditions particulières
1- En cas de traumatisme facial isolé :
* Des radiographies standard ont pu précéder à la scanographie.
*Lorsqu’une brèche de la base du crane est suspectée, une étude TDM cérébrale est systématique
à la recherche d’une pneumo céphalée.
2- sinusite aigue compliquée
Une exploration encéphalique et orbitaire doit être systématiquement associée.

31
TDM du massif facial en cas de tumeur

 Indications :
 Bilan d’extension d’une tumeur naso -sinusienne du nasopharynx, de la base du crane.
 Contrôle d’une tumeur traitée : rechercher une récidive.
Parfois il faut compléter par l’IRM surtout pour le bilan pré thérapeutique : la situation, le volume
l’extension intra et extra sinusienne.
 Protocole :
 Position, centrage : même que ceux de la TDM cérébrale.
 Scanogramme : du vertex au c7.
 Acquisition :
 Volume d’examen : sur l’ensemble des voies aériennes supérieures et aires ganglionnaires de la
base du crane à l’orifice cervico médiastinale.
 Scanogramme
 Sans IV /le plus souvent en complément d’une IRM pour l’étude des parois des sinus.
 Avec IV : indispensable en l’absence d’IRM concomitante, 50 ccs de PCI, acquisition 90s après
le début de l’injection.
N.B : Compléter par une étude cervicale pour l’extension ganglionnaire avec épaisseur de coupes
inférieures à 2 mm.
 Paramètres d’acquisition et de reconstruction :
 Epaisseur de coupe : coupes de 1 à 2 mm.
 Reconstruction axiales, sagittales et coronales.
 fenêtre parenchymateuse et osseuse.

32
 Résultats normaux et pathologiques :

33
34
TDM des articulations temporo- maxillaires(ATM)
L’articulation temporo-mandibulaire (ATM) est l’articulation qui unit la mâchoire inférieure
(mandibule) à l’os du crâne. Au nombre de deux, elles sont situées de chaque coté du visage, juste
devant les oreilles. Lorsque toutes les composantes des ATM fonctionnent en harmonie, cela vous
permet de mastiquer, parler, bâiller, bref, d’utiliser votre mâchoire de façon appropriée. S’il y a
manque de coordination entre les deux articulations, le disque articulaire peut être déplacé ou
endommagé et empêcher le fonctionnement normal et harmonieux. On parle alors de dysfonction ou
troubles de l’articulation temporo-mandibulaire.
 Indications :
 Dysfonctionnement de l’ATM : douleurs en avant de l'oreille. Au niveau des mâchoires, dans les
muscles masticateurs. ; Maux de tête. ; Bruits dans l'articulation (claquement, crissements)
limitation ou impossibilité d'ouverture de bouche.
 Recherche des lésions rhumatologiques malformatives ou tumorales.
 Traumatisme direct de la mâchoire.
 Protocole :
 Position, centrage, topogramme : même que ceux de la TDM cérébrale.
 Acquisition :
 Volume d’examen :-Limite supérieure : l’écaille du temporal ou limites supérieures du rocher.
-Limite inférieure : à mi hauteur de la branche montante du mandibule ou c2
 Topogramme
 Généralement sans IV en deux phases :

 Première avec bouche fermée (BF).


 Deuxième avec bouche ouverte (BO) à l’aide d’un morceau de plastique.
 Avec injection si demande (indication ‘tumorale).
35
 Paramètres d’acquisition :
 Champs d’acquisition : 25cm
 Constantes 120kv -150 mAs
 Pitch =1
 Coupes axiales d’orientation cranio caudal et dont l’axe doit être parallèle au plan OM
 Epaisseur de coupes : jointives de 1 mm.
 Paramètres de reconstruction :
 Champs de reconstruction : 20cm
 Matrice 512 x 512
 Epaisseur de coupes <1mm
 Filtre : résolution spatiale
 Fenêtrage : surtout osseux/parenchymateux si examen indiqué avec c+.
 Reconstructions axiales, coronales et sagittales sur les deux articulations droites et gauches
dans les deux cas (BO et BF).Les reconstructions 3D sont aussi importantes.
 Résultats normaux et pathologiques

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Ankylose de l’ATM post arthrosique Reconstruction 3D de l’ATM

TDM de la mandibule totale : traumatisme mandibulaire


 Indications :
Dans un contexte de polytraumatisé.
 Protocole :
 Position, Centrage, Topopogramme : même que ceux de la TDM des ATM.
 Acquisition et reconstruction :
 Volume d’examen : Englobe la totalité de la mandibule et les cavités articulaires temporales.
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 Topogramme.
 Sans IV.
 Champs de vue de 25 cm.
 Epaisseur de coupes : 1 mm .
 Reconstructions multilinéaires MPR avec une épaisseur de 1 mm.
 Reconstructions 3Dsont importantes.
 Reconstructions curvilignes de type panoramique peuvent être utiles pour rechercher des lésions
dentaires associées.
 Résultats normaux et pathologiques

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TDM des orbites
En anatomie, l'orbite est la cavité du crâne dans laquelle l'œil et ses appendices sont situés. Le massif
facial est composé de deux cavités orbitaires. Elle est formée par les prolongements ou les parties de
sept os :
 L'os frontal
 L'os zygomatique
 L'os maxillaire
 L'os sphénoïde (corps, petite aile et grande aile)
 L'os palatin
 L'os ethmoïde
 L'os lacrymal.
 Indications
 Traumatisme de l’orbite.
 Les processus expansifs, inflammatoires ou infectieux du globe oculaire.
 Exophtalmie.
 Orbitopathie dysthyroidienne (maladie de BASEDOW).
 Protocole :
 Position, centrage, topogramme : même que ceux de la TDM cérébrale.
L’immobilité du patient est obligatoire ; il faut lui demander de fermer les yeux, en
conservant le regard immobile ou de fixer un point.
 Acquisition :

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 Volume d’examen : Entre la limite sup des sinus frontaux et la partie inférieure des sinus
maxillaires.
 Topogramme
 Sans IV : acquisition Hélicoïdale d’orientation cranio caudale avec des coupes de 1à2mm.
 Avec IV: si processus expansif, inflammatoire ou infectieux.
Début d’acquisition : 1 min après la fin de l’injection pour avoir une bonne opacification
tissulaire et vasculaire.
 Reconstructions :
 Filtre : tissulaire et osseux.
 Epaisseur de coupe : 1à 2mm.
 Reconstructions : axiales sagittales coronales et 3D.

Cas particulier varices orbitaires


 Acquisition patient en décubitus avec IV.
 Réalisation d’une deuxième acquisition, patient en pro cubitus.
 Comparaison de l’examen avec celui réalisé en décubitus (en cas de varice, augmentation du
volume de la masse en procubitus).
 Résultats normaux et pathologiques :

40
Radio anatomie de l’orbite

Fracture de l’orbite droit Tumeur de l’orbite

41
TDM des rochers
La TDM des rochers est la première modalité d’imageries des pathologies de l’oreille moyenne et
externe .l ‘exploration pourra être complétée par l’ IRM.
Le scanner des rochers permet d'explorer les structures de l'oreille afin d'étudier des troubles de
l'audition, des troubles de l'équilibre. Il permet également d'étudier des pathologies inflammatoires
ou tumorales.
Le rocher est une pièce osseuse en forme de pyramide à quatre faces, qui forme la partie
interne de l'os temporal, sur le côté du crâne. Il est creusé par le labyrinthe osseux Ŕ les cavités
osseuses de l'oreille interne : vestibule, canaux circulaires et cochlée, ou limaçon Ŕ et est traversé
par le nerf facial.
Le rocher, qui ressemble à une pyramide quadrangulaire, forme la partie interne et horizontale
de l'os temporal. Il se prolonge à sa base par la mastoïde. Au-dessus de lui se trouve la deuxième
partie, verticale, du temporal, appelée écaille. En avant se situe l'os tympanal, qui forme le conduit
auditif externe.

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 Indications :
 Traumatisme du rocher.
 Diagnostic des pathologies infectieuses et inflammatoires chronique de l’oreille (chole stéatome
secondaire, fistule labyrinthique, brèche de tegmen).
 Recherche de neurinome.
 Bilan des otites séreuses unilatérales d’otites malignes externes.
 Ostéomyélite.
 Pathologie vasculaire.
 Otospongiose.
 Surdité.
 Douleurs otalgies résistants au traitement.
 Recherche des lésions dysplasiques et des malformations congénitales.
 Bilan pré et post opératoire.
 Protocole
 Position, centrage, Scanogramme : même que ceux de la TDM cérébrale sauf si
possible la tête est un peu défléchie (non irradiation des cristallins) .
 Acquisition :
 Volume d’examen : De la pointe de la mastoïde en
bas jusqu’à quelques millimètres au dessus du bord
supérieur des rochers.
 Topogramme.
 Généralement acquisition sans IV.
 Paramètres d’acquisition :
 Champ d’acquisition : 25cm
 Tension : 100- 120kv
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 Pitch= 0.5mm à 0.75mm.
 Epaisseur de coupes : 0.4 à 0.6 mm.
 Fenêtre de lecture : C 400 / W 4000 UH.
 Paramètres de reconstruction
 Matrice 512X 512
 Epaisseur : 0.6 mm (la plus fine possible)
 Fenêtre osseuse ++++
 Reconstruction MPR : axiales coronales sagittales.
 Reconstruction oreille par oreille (comparatif sur le film Dt et Gche )
Conditions particulières
 Traumatisme : la seule indication en urgence est la présence d’une paralysie faciale, dans les
autres cas la TDM peut être réalisée en examen programmé (hors urgence).
 L’articulation temporo mandibulaire et la région sphénoïdale doivent être incluses dans le
champ de vue.
 Mastoïdite aigue: les coupes frontales doivent inclure toute la mastoïde.
 Résultats normaux et pathologique

Fracture du rocher Radio anatomie du rocher

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TDM du cou (cancérologie)
La TDM du cou est un examen d’imagerie médicale qui permet d’étudier les organes de la sphère
ORL (oropharynx, nasopharynx, larynx, chaines ganglionnaires).
Elle a pour but la visualisation de :
-Cavum et fosse infra temporale.
-Espaces rétro pharyngés, carotidiens, para pharyngés, pré vertébrales
-Triangle postérieur et de la cavité orale.
-Les 3 étages du pharynx.
-La portion cervicale de la trachée, la bouche œsophagienne, et l’œsophage cervicale.
 Rappel anatomique :
Le cou est situé entre la tête et le thorax, il a plusieurs fonctions : il soutient et donne à la tête
sa mobilité, laisse passage à plusieurs éléments viscéraux du système nerveux, des
appareils digestif, ventilatoire et phonatoire, permet la vascularisation de la tête et joue un rôle dans
le métabolisme général et phosphocalcique.
Schématiquement, on distingue deux parties dans le cou.
-La partie antérieure, appelée gorge dans le langage courant, contient des éléments viscéraux
digestifs, ventilatoires et phonatoires (une partie du pharynx et de l’œsophage, le larynx, une partie de
la trachée) , endocriniens (la thyroïde et les parathyroïdes). Elle comporte également une gaine
carotidienne qui contient les gros vaisseaux.

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-La partie postérieure, ou « nuque » dans le langage courant, est constituée autour du rachis et
contient un élément viscéral nerveux (la moelle épinière).

Le pharynx (gorge) est un carrefour aéro digestif entre les voies aériennes (de la cavité nasale au
larynx) et les voies digestives (de la cavité buccale ou bouche à l’œsophage).on rencontre également a
son niveau l’ouverture de la trompe d Eustache ou tube auditif, qui le met en communication avec
l’oreille moyenne au niveau de la caisse du tympan.
Le pharynx intervient dans : la déglutition, la respiration, la phonation, l’audition.
Le pharynx relie le nez à la bouche et à la gorge.
Le pharynx est constitué de trois segments :
 Le naso pharynx ou rhino pharynx ou cavum
 L oropharynx ou bucco pharynx
 Le laryngopharynx ou hypopharynx
Le nasopharynx= le rhino pharynx = cavum :est la partie supérieure du pharynx , au dessous de la
base du crane et au dessus du voile du palais .c est un espace strictement aérien qui communique en
avant avec les fosses nasales via les choanes latéralement avec l’ oreille moyenne via la trompe
auditive ,et en bas avec l’ oropharynx.il intervient dans le drainage des sécrétions nasales vers les voies
digestives et la régulation de pression de l’oreille moyenne , en plus de son rôle de cavité de résonance
de la voix.
Le larynx permet le passage de l'air vers les poumons, mais est aussi le lieu de l'élaboration de
la voix. Il est situé superficiellement sous le plancher buccal et l'os hyoïde. Il est ouvert en arrière sur
le laryngopharynx en bas sur la trachée. En avant se situe la glande thyroïde.
La trachée est un organe cervico-thoracique faisant partie des voies aériennes inférieures. Elle fait
suite au larynx en haut et est ouverte en bas sur les 2 bronches souches. Elle est constituée de cartilage
et de tissu mou. En arrière se trouve l'œsophage.

46
L'œsophage est un organe cervico-thoraco-abdominal qui fait partie du tractus digestif. Il fait suite en
haut au pharynx et s'ouvre en bas sur l'estomac. Sa partie cervicale est située en arrière de la trachée et
en avant du rachis.
La glande thyroïde est située en avant et sur les côtés de la jonction entre le larynx et la trachée. On
lui décrit deux lobes gauche et droit reliés par un isthme.
Les quatre glandes parathyroïdes sont situées en arrière de la thyroïde, sur les côtés du pharynx. On
en décrit deux supérieures et deux inférieures.

La moelle épinière est un cordon entouré des méninges et contenu dans le canal vertébral. La portion
cervicale de la moelle épinière comporte huit segments qui donnent naissance à autant de racines
nerveuses.
 Indications :
 Bilan d’extension d’une tumeur au niveau :
*du cavum
* de l’oropharyx, du larynx et de l’hypopharynx
*De la cavité orale
 Etude des chaines ganglionnaires.
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 Surveillance d’un cancer traité.
NB : Elle doit toujours intégrer la recherche d’adénopathie cervicales métastasiques .
 Protocole :
 Préparation :
 Préparation standard comme pour tous les TDM.
 Expliquer au patient qu’il ne doit pas ni respirer ni déglutir au moment de l’acquisition sauf si
demande de la part du manipulateur.
 Position :
 Décubitus dorsal, bras le long du corps, baisser les épaules au maximum.
 Tête en légère extension pour rendre le plan du palais osseux perpendiculaire au plan de
l’examen
 Equidistance des tragus par rapport au plan de l’examen / PSM aligné.
 Coussins sous les jambes.
 Centrage :
 Sagittale : PSM du patient
 Coronale : mi épaisseur du cou .
 Axial : selon constructeur (par exemple si direction de la table IN, en centre au niveau du
nasion avec la ligne interne ; Si direction OUT on centre au niveau de la fourchette
sternale).
 Topogramme :
De face et de profil : le profil de C7 au vertex.
 Acquisition :
 Volume d’examen : de la base du crane jusqu'à fourchette sternale.
 Topogramme
 Acquisition sans IV.
 Acquisition avec IV :
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*Temps artériel si indication à 25 s après injection (étude ganglionnaire).
*Temps portal à70s (de préférence l’utilisation de l’injecteur automatique).
L’injection du PCI peut être faite en mode bi phasique :
 Injection d’imprégnations tissulaire (par exemple 50 ml a 1 ml /s).
 30secondes de pause.
 Bolus pour opacifier les vaisseaux.
Acquisition débutant 90 sec après le début de l’injection initiale.
Les acquisitions sont réalises chez un patient coopérant en respiration lente plutôt qu’en apnée
(l’apnée fermant le plan glottique).
Quelle que soit la localisation du cancer, l’étendue des coupes est en règle la même, dans la mesure
où la recherche d’adénopathies cervicales fait partie systématiquement de l’exploration de tout
cancer ORL.
-On peut faire une acquisition sur le thorax (recherche de 2 éme localisation, adénopathies,
métastases) en inspiration et apnée.

 Paramètres d’acquisition :
 Tension : 120 KV.
 Charge par rotation : 200-300 mAs
 Champs de vue 30 cm
 Pitch= 1
 Epaisseur de coupes 3mm jointives.
 Paramètres de reconstruction :
 Champs de reconstruction : 20cm
 Matrice 512x 512.
 Filtre résolution en densité (étude des parties molles)
 Epaisseur de coupes 1mm tous les 0.5 mm.
 Reconstructions MPR dans les trois plans :
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*Axiales parallèles au palais osseux incluant largement la base du crane.
*Coronales perpendiculaires au palais osseux de la cavité é buccale jusqu’au mur antérieur du
rachis.
*Sagittales de droite à gauche du rachis.
-Reconstruction 3D et MIP.
 Résultats normaux et pathologiques :

TDM cervicale avec manouvres dynamiques VALSALVA et PHONATION


 Même préparation, centrage et, paramètres d’acquisition et de reconstruction que celui de la
TDM cervicale.
 Examen sans IV.
*VALSALVA
 En cas des tumeurs de l’hypopharynx et lésions du sinus pisiforme.
 Bouche fermée et le long de l’acquisition le patient doit souffler (sans gonfler les joues)
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 Reste en apnée pour détendre le sinus pisiforme.
* POHONATION
 En cas des tumeurs des cordes vocales (les ouvre).
 Le patient fait un son au moment de l’acquisition (E, A ,O ).

Dacryoscanner
 Le Dacryoscanner est un examen qui permet l’étude des voies lacrymales.
 Le Dacryoscanner, intervention d’une dizaine de minutes, est réalisé au moyen d’un produit de
contraste injecté dans les voies lacrymales. Il permet de mieux analyser le segment vertical,
c’est-à-dire le sac lacrymal et le canal lacrymo-nasal qui se jette dans la narine en avant du
cornet inférieur.
 Il est notamment indiqué en cas de larmoiement pour chercher l’existence d’une sténose ou d’un
obstacle sur les voies lacrymales.
 Il faut savoir que le larmoiement est un motif de consultation fréquent en raison du fort impact
physique et psychologique chez les patients.
 Pendant une intervention de Dacryoscanner, le radiologue anesthésie votre œil par un collyre. Il
introduit ensuite un petit cathéter au point lacrymal supérieur et / ou inférieur, par lequel il
injecte un produit de contraste iodé. Le scanner est alors réalisé.
 Pendant l’examen, vous serez allongé sur la table d’examen puis sur la table du scanner. Le
radiologue introduira le cathéter au point lacrymal supérieur ou inférieur, dans l’angle interne de
votre œil, puis injectera le produit de contraste iodé. Il faudra rester immobile pendant toute la
51
durée de l’examen pour que les résultats soient de qualité. L’examen indolore dure environ 10
minutes. À la suite de l’opération, une semaine de repos est fortement recommandée. Peu de
douleurs sont constatées. Des saignements de nez peuvent toutefois être observés.

Dentascanner
Le Dentascanner est une technique très performante pour faire un bilan topographique précis des
lésions, bilan qui peut, parfois, être insuffisamment informatif avec les techniques radiologiques
standard comprenant le panoramique dentaire et les clichés retro alvéolaires.
Dans le cadre de l’étude odontologique, il doit être réalisé une centaine de coupes axiales,
perpendiculaires aux apex des dents à étudier. L’épaisseur de ces coupes est de 1 millimètre, elles sont
jointives mais chevauchées tous les 0,5 mm. L’examen est centré soit sur le maxillaire soit sur la
mandibule ou éventuellement sur les deux en cas d’examen double

52
A partir de ces cent coupes, un logiciel spécifique ou Dentascanner permet d’obtenir des
reconstructions curvilignes parallèles à l’arcade dentaire rappelant le panoramique dentaire et des
reconstructions coronales obliques perpendiculaires à l’arcade dentaire. Ces images sont ensuite
reproduites sur des films en grandeur réelle sans agrandissement permettant au praticien d’effectuer
toutes les mesures nécessaires.
 Indications :
 Avant extraction des dents de sagesse, en cas de suspicion de la proximité du canal mandibulaire
(lors d une chirurgie délicate).
 Pour localiser la dent et ses rapports avec les dents adjacents.
 Localiser le canal mandibulaire par rapports aux apex.
 Visualiser les éventuelles complications d inclusion telles que les kystes péricornaux.

53
 Mettre en évidence la présence des corps étrangers (séquestre osseux) lors des complications
d’extraction).
 En cas des dents incluses : évaluer ses rapports avec les sinus maxillaires, déterminer la position
exacte en hauteur et profondeur par rapport a la crête osseuse.
 L’exérèse chirurgicale des lésions kystiques étendues.
 Préciser l’extension des lésions osseuses en cas d’ostéites.
 Préciser les rapports entre les racines et les éléments anatomiques comme les fosses nasales et
les sinus maxillaires.
 Localisation de l’étendue des lésions osseuses lors d une parodontologie.
 Préciser des petites fractures en cas des fractures mandibulaires et maxillaires.
 Localiser les corps étrangers dans les maxillaires pouvant être la cause des pathologies
infectieuses.
 Sinusite d’origines dentaire : étudier les racines des dents avec les sinus maxillaires et mettre en
évidence des petites lésions infectieuses et lésions kystiques causes de sinusite.
 Mettre en évidence des lésions tumorales.

3- TDM du thorax
La TDM thoracique est devenue la modalité d’imagerie diagnostique de choix. Elle permet l’étude
de :
 La cage thoracique (os) :(cote, sternum) omoplate et les vertèbres dorsales.
 La cavité thoracique : poumons (parenchyme), médiastin, œsophage, les vaisseaux
L’examen se fait sans PCI pour l’étude exclusive du parenchyme et de l’os, avec injection de PCI pour
l’exploration do cœur et des vaisseaux, en cas d’embolie pulmonaire, bilan des artères coronaires, et en
contexte de l’exploration des masses, ganglions et tumeurs.

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 Rappel anatomique :
Le thorax est la partie supérieure du tronc, en forme de cloche Séparé de l’abdomen par le
diaphragme.
Abrite l’appareil respiratoire: poumon
Abrite l’appareil circulatoire: CŒU
Il est constitué de
*squelette osseux
-les cotes : au nombre de 24 (12 de chaque coté) paires et symétriques, en arrière s’articulent
avec le rachis en avant avec le cartilage costal qui constitue un prolongement antérieur s’articulant lui-
même avec le sternum.
On distingue les vrais cotes de 1 jusqu’à 7, s’ articulent directement avec le sternum.
8 jusqu’à 10 fausses cotes adhérent au cartilage des cotes sus jacentes. 11 et 12 cotes flottantes.

55
Le sternum
Os impair antérieur et médian
S’articule en haut avec la clavicule et latéralement avec les 7 premières cotes

-la face interne de la paroi thoracique est tapissée par la plèvre qui tapisse les organes intra thoracique :
poumons et médiastin on distingue
 Plèvre pariétale : tapisse la paroi.
 Plèvre viscérale : tapisse le poumon
 Plèvre médiastinale : tapisse le médiastin
-les poumons :
Organes paires et symétriques en forme de pyramide à base inferieure et apex supérieurs, augmente
de volume en inspiration et se collabe en expiration.
Au niveau du poumon droit : 2 scissures qui divisent le poumon en 3 lobes.
Au niveau du poumon gauche : 1 scissure qui divise le poumon en 2 lobes
Médiastin :
Espace médian du thorax, compris entre les deux poumons.
Contient le cœur, les vaisseaux supra cardiaque, les voies aériennes (trachée et bronches souches) et
digestive (œsophage).
Séparé du poumon par la plèvre médiastinale.
Communique avec le poumon par les éléments vasculaires et bronchiques qui pénètrent au poumon
par le hile pulmonaire.
Cœur
Est un organe musculaire situé dans la cage thoracique derrière le sternum, fonctionne comme une
pompe du sang.
Contient 4 cavités : 2 oreillettes et 2 ventricules.
Il est enveloppé par une membrane séreuse : péricarde

56
Les vaisseaux supra cardiaques comprennent
Les veines caves supérieures et inferieures qui drainent le sang pauvre en oxygène vers l’oreillette
droite.
L’artère pulmonaire qui nait du ventricule droit et se divise en artères pulmonaires droit et gauche
puis pénètre dans le poumon via le hile pulmonaire, elles acheminent le sang du VD vers le poumon
pour oxygénation
Les veines pulmonaires droites et gauches qui drainent le sang oxygèné du poumon vers l’oreillette
gauche.
L’aorte: artère principale de l’organisme, qui nait du ventricule gauche et transporte le sang riche en
oxygène vers les organes.
La trachée : Conduit aérien médian qui transporte de l’air entre le poumon et les voies aériennes
supérieures (larynx, nez et bouche).
Se divise au niveau de la carène en bronches souches droite et gauche (1 pour chaque poumon)
Chaque bronche souche se divise en bronche souche lobaire
Chaque lobaire se divise en bronche lobaire supérieure moyenne et inférieure
Œsophage thoracique
Conduit musculaire qui fait suite à l’œsophage cervical.
Se situe en arrière de la trachée.
Transporte la bouchée alimentaire vers l’estomac.
Le hile pulmonaire :
Lieu d’entrée et de sortie des bronches et des vaisseaux.
Chaque hile contient : une bronche souche une artère pulmonaire ,2 veines pulmonaires et une artère
bronchique.

 Indications :
 Bilan d’un traumatisme : fractures des cotes, épanchement du sang.
57
 Recherche de la DDB (dilatation des branches) et les emphysèmes (BPCO).
 Maladies infectieuses : pneumonies.
 Pathologies comme la sarcoïdose (BBS), le syndrome interstitiel, la tuberculose pulmonaire,
l’aspergillose.
 Recherche d’embolie pulmonaire.
 Maladies allergiques et asthme.
 Diagnostic et bilan d’extension des atteintes malignes ou bénignes du thorax.
 Les pathologies pleurales, en particulier le mésothéliome.
 Diagnostic de COVID 19.
 Les anomalies thoraciques vasculaires congénitales ou acquises : dissection de l’aorte, l’étude
des artères coronaires.
 Réalisation des biopsies, de repérage et de drainage guidés par scanographie.

TDM thoracique standard

 Protocole :
 Préparation du patient :
 Même préparation décrite avant pour les protocoles tomodensitométriques.
 Expliquer au patient le mode de respiration : inspiration suivie d’une apnée (à la demande).
 Le patient doit faire avant l’acquisition des essais d’apnée inspiratoire ; en cas d’impossibilité
d’obtenir une apnée : l’examen se fait en respiration indifférente calme.
 Position du patient :

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 DD, bras au dessus de la tête (pour éviter les artéfacts osseux gênants, sauf en cas d’ankylose
des épaules ou patient de réanimation).
 PSM aligné au laser lumineux sagittal médian.
 Face stricte : l’axe des épaules et du bassin bien symétriques et parallèle au plan de l’examen.
 Centrage :
 Laser axial : le cartilage thyroïdien (si centrage avec ligne interne et direction de la table IN).
 Laser sagittal : PSM du patient.
 Laser coronal : mi épaisseur du patient.
 Topogramme :
Du cartilage thyroïde jusqu’ aux crêtes iliaques.
 Acquisition
 Volume d’examen : Des apex pulmonaires aux culs de sacs postérieurs (surrénales y
compris).
 Topogramme.
 Acquisition Sans IV : étude du parenchyme pulmonaire et osseux (il peut parfois se faire en
mode séquentiel).
 Acquisition avec IV :
*volume variable selon le morphotype : 1 à 2cc/kg.
*le START Delay varie en fonction de l’intérêt de l’examen :
 18s après injection : études des artères pulmonaires (protocole embolie pulmonaire)
(temps artériel pulmonaire)
 25s après injection : étude de l’aorte (masse hyper vasculaire médiastinale ou
pulmonaire) (temps artériel aortique).
 60 s après injection : étude d’une masse médiastinale ou pulmonaire.
* la direction de l’acquisition :

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En mode hélicoïdal cranio caudal en général, sauf pour les patients dyspnéiques qui ne peuvent pas
tenir l’apnée pendant toute la durée de l’examen, on peut obtenir le mode caudo cranial c.-à-d
l’acquisition commence par les bases pulmonaires, région susceptible d’être la plus perturbée par les
mouvements respiratoires.

 Paramètres d’acquisition :
 Tension : 100 à 140kV.
 Temps d’exposition : aussi réduit que possible pour la qualité d image requise .
 Charge par rotation : 135 à 150 mAs.
 Temps de rotation : on utilise la vitesse de rotation la plus rapide, ceci permet d’irradier le moins
possible le patient, de réduire la durée de l’acquisition et donc de l’apnée avec amélioration du
confort du patient.
 Epaisseur de coupe : 5 à 8 mm.
Les épaisseurs les plus fines sont requises pour une analyse précise des ganglions du médiastin et
l’analyse du hile pulmonaires en cas de tumeur broncho pulmonaires.
 Champs de vue : doit permettre d’inclure les dimensions thoraciques les plus larges : 35à 45 cm.

 Paramètres de reconstruction :
 Epaisseur de coupes : fines 1.25mm.
NB : l’épaisseur de coupes de la fenêtre parenchymateuse est inférieure à celle de la fenêtre
médiastinale.
 Filtres : 2 types :
*Filtre spatial (dur) pour l’étude du parenchyme pulmonaire et les bronches.
*Filtre de densité (mou) pour l’étude du médiastin, de la plèvre (tout ce qui est de densité tissulaire)
 Les différentes fenêtres utilisées sont caractérisées comme suit :
 Fenêtre parenchymateuse pulmonaire C= -600UH et L= 1600UH.
 Fenêtre médiastinale : C= 30UH, L= 350UH.
60
 Fenêtre osseuse : utile dans le bilan d’extension des cancers broncho pulmonaires ou en cas de
lésions traumatiques de la paroi thoracique.
 Les reconstructions :
 Les reconstructions MPR (2D) axiales sagittales et coronales sur des coupes fines.
 Les reconstructions 3D volumiques.
 Les reconstructions MIP pour l’étude des vaisseaux.

Cas particuliers : recherche des tumeurs de l’œsophage ou de fistule broncho ou


tracheo-œsophagienne.

 Définition. :
La fistule œsophagienne est une communication anormale (fistule) entre l’œsophage et l’arbre
respiratoire (trachée, bronches) congénitale ou acquise (post opératoire) à l’origine de passages liquidiens
ou alimentaires vers les bronches (fausses routes) dont les conséquences peuvent être gravissimes
(infections pulmonaires).

 Protocole
 Préparation, position et centrage: même que ceux de la TDM thoracique.
 Acquisition :
 Scanogramme.
 Acquisition sans IV sur le thorax : des apex jusqu’ aux surrénales qui permet d’apprécier la
dynamique d l’œsophage.
 Acquisition avec opacification œsophagienne : Demander au patient de prendre 2 gorgées de
la gastrographine sur la table et garder une troisième gorgée dans la bouche et lui demander de
l’avaler avec le début de l’acquisition ce qui permet d’apprécier la dynamique d l’œsophage.

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 Acquisition avec injection du PCI (80 à100 CC, 2à 3cc/s, avec un délai variable entre 35et 70
selon l’indication.

 Résultats normaux et pathologiques :

Dilatation des bronches covid 19

Sarcoïdose BPCO Tumeur du poumon


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L’angioscanner thoracique
 Définition de l’angioscanner :
C’est un examen d’imagerie médicale qui consiste à explorer les veines et les artères .Il associe un
scanner et l’administration d’un produit de contraste opaque aux rayons X qui améliore la
visualisation des images en coupes fines.
L’angioscanner peut être pratiqué pour étudier la vascularisation dans différentes régions du corps
On l’utilise surtout pour explorer l’aorte aussi que les artères des jambes, du cerveau, du cou
(carotides) et des reins.
Il est indiqué (l’angioscanner en général) en cas de :
*thrombose (obstruction d’une veine ou d’une artère par un caillot sanguin).
* Embolie (migration d’un caillot vers les artères pulmonaires).
*Anévrisme (formation d’une poche sur la paroi d une artère).
*Sténose (rétrécissement d’une artère).
On distingue :
 Angioscanner pulmonaire : permet l’étude des artères pulmonaires.
 Angioscanner aortique : permet l’étude de l’aorte.
 Angioscanner des TSA (les Troncs Supra Aortiques) : permet l’étude des artères carotidiennes
et vertébrales.
 Angioscanner du Polygone de Willis : permet l’étude des artères du cerveau.
 Angioscanner des membres inferieurs : permet l’étude des artères des membres inferieurs.

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Le cœur
 L’intérêt d’un angioscanner thoracique:
Cet examen peut être employé notamment pour étudier la perméabilité des artères pulmonaires pour
exclure ou confirmer une embolie pulmonaire, et pour rechercher des anomalies et malformations
vasculaires pulmonaires.
Il peut dans certains cas être prolongé par un scanner veineux des membres inférieurs pour évaluer
des thromboses veineuses.
L'angioscanner doit satisfaire aux critères suivants:
1- Une synchronisation entre le passage du produit de contraste dans l'artère étudiée et l'acquisition des
images pour que le vaisseau soit bien démontrée.
2- Une résolution spatiale élevée (approchant celle de l'angiographie) pour que les vaisseaux de petites
tailles soient bien visibles (repères anatomiques pour le chirurgien) ou que toutes les lésions
d'importances cliniques soient détectées.
3- Une couverture anatomique du système vasculaire étudié suffisante.
4- Un temps d'examen suffisamment court de manière à minimiser les artéfacts de mouvement ou dont
la durée est inférieure à la durée d'une inspiration suspendue.

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 Indications (de l’angioscanner thoracique) :
 Embolie pulmonaire.
 Bilan de fistules artério-veineuses pulmonaires.
 Dissection de l’aorte.
 Etude des artères pulmonaires.
 Anévrisme aortique.
L’embolie pulmonaire : est l’obstruction d’une artère pulmonaire ou de l’une des ses bronches en
général par un caillot de sang.
Elle entraine l’apparition soudaine :
*D’une douleur thoracique d’un coté qui augmente à l’inspiration.
*Difficultés à respirer (dyspnée, respiration rapide et courte).
* Parfois une toux et des crachats avec du sang.
La dissection aortique : est une déchirure partielle de la paroi de l’aorte résultant le plus souvent
d’une hypertension artérielle (provoque la détérioration de la paroi artérielle) ou rarement d’une
anomalie de constitution du tissu de l’aorte (maladie de MARFAN).
La personne ressent :
*une douleur atroce et soudaine, plus fréquemment dans la poitrine mais aussi dans le dos et
entre les omoplates
*asymétrie tensionnelle entre les 2 bras.
*anomalie de la radio standard thoracique (élargissement médiastinale, anomalie de la silhouette
cardiaque, pleurésie)
L’anévrisme aortique : est une dilatation d’une partie de l’aorte .Avec le temps la dilatation de l’aorte
peut l’affaiblir et la tension artérielle peut entrainer sa rupture, cela provoque une douleur sévère et une
hémorragie interne massive.
 Protocole
 Matériel utilisé :
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-Un scanner multi détecteur.
-Un injecteur automatique idéalement double corps.
-Un volume de 100 cc de produit de contraste ayant une concentration de 350 mg d’iode.

 Injection :
-Volume : 100ml (1à2 cc/kg)
-Débit : 3 à 5ml/s
-La durée de l’injection : de 9 à 15 s
Préparation, position, centrage et topogramme : même que ceux de la TDM
thoracique standard.
 Acquisition:
 Acquisition hélicoïdale est obligatoire dans cette indication, réalisée lors d'une seule apnée après
l’inspiration maximale.
 Volume d’examen : de l’orifice cervico-thoracique jusqu’à l’orifice aortique diaphragmatique
(30 cm en cranio caudal), déterminé sur un topogramme frontal parfois associé à un
topogramme sagittal en fonction des constructeurs.
 On commence par une acquisition (C-) sur le thorax.
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 Le choix du protocole spécial de l’angioscanner (TSE-smart prep).
 Choisir La coupe de référence de la détection du bolus de produit de contraste qui est placée
selon l’indication de l’examen.
 Mettre le ROI dans le site adéquat selon l’indication de l’examen
 Acquisition successive des coupes de références jusqu’à ce que le produit de contraste atteint la
densité maximale au niveau de ROI.
 Lancer l’acquisition totale sur le thorax.
 Reconstruction post-traitement :
 Reconstruction : entre 1,25 et 2,5 mm, les reconstructions plus fines sont particulièrement
indiquées pour le post traitement (3D).
 Reconstruction MPR, MIP, VR sont nécessaire pour une bonne étude des vaisseaux.

 Résultats normaux et pathologiques :


Cas 1 : Angioscanner thoracique présentant une embolie pulmonaire.

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Cas 2 : Cette image montre une Dissection aortique.

Cas 3 : Sténose coronarienne:

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TDM mammaire
La TDM mammaire est conçue spécifiquement pour l'imagerie du sein entier, sans compression du
tissu mammaire. Le système acquiert des centaines d'images en dix secondes et offre un excellent
confort aux patientes .Elle permet de détecter des anomalies des seins et surtout des creux axillaires
invisibles en mammographie.
L’IRM reste l’examen le plus performant pour l’étude de cette partie du corps humain.
 Protocole
 Préparation, Position, Centrage et topogramme : même que ceux de la TDM
thoracique.
 Acquisition :
 Topogramme.
 1 ère série acquisition c- sur le thorax sans injection du PCI.
 2 éme série acquisition avec c+ : START Delay est de 90sec / 150ml de PCI à 2.5 cc/sec.
 3 éme série acquisition tardive : coupes centrées sur les 2 seins, 4 min après l injection.

 Résultats normaux et pathologiques :

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4-TDM abdomino-pelvienne
 Rappel anatomique :

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L'abdomen est la région du corps située entre le thorax en haut et le petit bassin en bas, contenant la
plus grande partie des organes digestifs.
Schématiquement, on peut diviser l'abdomen en deux parties :
*la cavité abdominale, en avant, contenant la plupart des organes du système digestif entourés
du péritoine. Elle contient le foie qui est attaché à la vésicule biliaire, et l’intestin grêle relié à
l’estomac et au colon, ainsi que la rate. Elle contient également le pancréas.
*le rétropéritoine, en arrière, contenant une partie du système urinaire.
La partie supérieure de l’abdomen est séparée de la cavité thoracique par le muscle diaphragmatique
Les régions abdominales sont au nombre de 9 :
-Les 2 hypochondres droit et gauche
-L’ épigastre
-Les deux flans droit et gauche
-La région ombilicale
- Les régions inguinales droites et gauches
-L’hypogastre

Le foie
 C’est le plus volumineux organe du corps humain, un organe vital situé dans l’hypochondre
droit et une partie de l’épigastre, sous la coupole diaphragmatique droite et une partie de la
gauche.
 Il assure plusieurs fonctions :
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 Fonctions de synthèse (par ex de protéine).
 Fonctions de métabolisme (par exemple de glucose).
 Fonctions de dégradation (par ex de médicaments).
 Fonctions d excrétions (par ex de bilirubine).
 Il est divisé en 8 segments I II III V VI VII VIII (unification de langage entre les différents
intervenants, utile en chirurgie).

Les voies biliaires :


Elle draine la bile produite par le foie vers la vésicule biliaire qui constitue son réservoir
La bile est libérée au cours des repas par contraction de la vésicule biliaire permettant l’muséification
des lipides alimentaires et facilitant leur absorption)
On distingue :
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Voies biliaires intra hépatiques.
Voies biliaires extra hépatique.
Vésicule biliaire +canal cystique = voie biliaire accessoire.
Les canaux biliaires droit et gauche forment le canal hépatique commun.
Le canal hépatique commun reçoit le canal cystique pour former le canal cholédoque.
Le canal cholédoque se termine au niveau de l’ampoule de VATER ou il rejoint les canaux
pancréatiques.
La vésicule biliaire
Réservoir de la bile.
Comporte un fond, un corps et un collet qui se poursuit par le conduit cystique.
Elle est pleine à jeun et se vide en périodes per et post prandiale.
Le pancréas :
C’est une glande à la fois exocrine et endocrine, qui est indissociable du duodénum.
Le pancréas exocrine : secréte dans le duodénum des enzymes impliqués dans la dégradation des
lipides, des glucides et des protides
Le pancréas endocrine : secrète l’insuline et le glucagon (un rôle majeur dans le métabolisme
glucidique et des lipides
On lui distingue 4 portions : tête isthme, corps, queue.
La rate :
Organe spongieux, mou situé au niveau de l’hypochondre gauche sous le gril costal
Tés menacé par les traumatismes abdominaux
Irrigué par l’artère splénique qui lui apporte le sang provenant du cœur.

TDM abdomino-pelvienne standard


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L’exploration tomodensitométrique de l’abdomen permet une étude détaillée du contenu de la cavité
abdominale : foie, estomac, rate, pancréas, appareil urinaire, viscères digestifs rétro péritonéales, veine
cave inférieure, aorte, rachis, ….
Les protocoles d’exploration diffèrent selon l’organe à étudier et selon l’indication pathologique de
l’examen.
 Indications :
 Recherche d’une masse abdominale ou ganglionnaire péritonéale ou retro-péritonéale.
 Diagnostic d’une fibrose retro péritonéale.
 Recherche d’un abcès ou d’un hématome.
 Bilan post opératoire à la recherche de complications (collection).
 Douleurs abdominales résistantes au traitement.
 Bilan pré opératoire (par ex en chirurgie plastique).
 Protocole :
 Préparation :
 Même préparation générale que pour tous les protocoles TDM.
 Opacification à l’eau ou à un hydrosoluble (gastrographine) si indication.
 Expliquer au patient le mode de respiration : apnée.
 Patient à jeun.
 Position :
 Sujet en DD.
 Bras en abduction et avants bras au dessus de la tête.
 L’axe des épaules et du bassin bien symétrique et parallèle au plan de l’examen.
 PSM du patient aligné au laser lumineux sagittal.
 Centrage :
 Laser axial : appendice xiphoïde.
 Laser sagittal : PSM patient.
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 Laser coronal : mi épaisseur du corps du patient.
 Topogramme :
Des coupoles diaphragmatiques jusqu’à la symphyse pubienne.
 Acquisition :
 Volume d examen :
Des coupoles diaphragmatiques jusqu’à la symphyse pubienne y compris toute la paroi abdominale et
les orifices herniaires pelviens.
 Topogramme.
 Acquisition sans IV sur la totalité de l’abdomen et pelvis (des coupoles jusqu’ à la symphyse
pubienne).
 Acquisition avec IV sur la totalité de l’abdomen et pelvis avec un temps portal de 60 a 70 sec
après injection du PCI de concentration de 300 a 350 mg /ml : volume injecté entre 120 et 150
ml (1à 2 cc/ kg), débit de 3 à 5 cc/s.
 Paramètres techniques d’acquisition et de reconstruction :
 Mode d acquisition hélicoïdale en cranio caudal (en C- on peut adopter le mode séquentiel).
 Champs de vue 40-50 cm.
 Tension 100-140kv.
 Charge par rotation dépend du poids du patient 100-300 mas.
 Temps de rotation : aussi bas que possible 0.3-0.7 s.
 Epaisseur de coupe d’acquisition : 5mm.
 Epaisseur de coupe de reconstruction : 2.5-1.25 mm.
 Filtre standard.
 Matrice 512 X512.
 Fenêtre parenchymateuse /largeur 200-400 /niveau 30-80.
 Reconstruction 3D, MPR, MIP.

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TDM DE L’ABDOMEN AIGU
Le syndrome «abdomen aigu» est une urgence abdominale qui se caractérise par plusieurs symptômes
: douleur abdominale d'apparition soudaine localisée ou diffuse, forte et persistante ; défense
abdominale avec rigidité musculaire de la paroi abdominale, ainsi que trouble du péristaltisme
pouvant être accompagnées par d’autres signes : fièvre, diarrhée, nausée et vomissement ainsi que le
bilan biologique est altéré (augmentation de CRP, des globules blancs …) .La TDM se fait en
urgence.
 Indications :
Suspicion de :
 Syndrome occlusif.
 Appendicite.
 Perforation d’un ulcère gastro duodenal.
 Peritonite.
 Sigmoïdite.
 Pancréatite aigue.
 Complications post opératoire (par ex césarienne).
 Perforation d’une trompe de Fallope.
 Torsion de l’ovaire.
 Recherche d un corps étranger son retentissement sur les organes du corps.
 Protocole :
 Préparation
 Enlever les objets métalliques.
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 En cas de grossesse, on privilège l’état vital.
 Apnée si possible ou respiration calme.
 Pas d’opacification orale préalable.
 Centrage, Position, topogramme, acquisition, et paramètres techniques :
même que ceux de la TDM standard.

Cas particuliers
-Si le diagnostic peut être porté sur les coupes sans injection la série après injection n’est pas
nécessaire.
- On peut compléter l’examen en fonction de la pathologie suspectée et des données de la série
effectuée sans injection par une opacification par voie basse du cadre colique avec l’eau ou aux hydro
solubles si l’état du patient le permet
-Si les donnés cliniques évoquent une ischémie mésentériques l’acquisition se fait en deux temps :
artériel 25-30s après l’injection et portal 60- 70 sec après l’injection.
-S’il existe une forte suspicion d’appendicite ou de syndrome occlusif on peut centrer l’acquisition
sans IV sur la zone suspectée avec des coupes et une collimation fine.
-une acquisition tardive est peut être utile.

TDM du foie
 Indications :
 Suspicion ou bilan de métastases hépatiques ou de lésions infectieuses ou de pathologies
inflammatoires ou traumatiques.
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 Traumatisme du foie.
 Le carcinome hépato cellulaire (C.H.C).
 Le kyste hydatique du foie.
 Les abcès du foie.
 L’hypertension portale (HTP).
 Les cirrhoses du foie.
 Les angiomes du foie.
 L’étude de l’anatomie vasculaire en préopératoire.
 Bilan d’extension.
 Caractérisation des masses hépatiques.
 Protocole :
 Préparation, centrage, position, topogramme : identique à ceux de la TDM
abdomino- pelvienne.
 Acquisition
 Topogramme
 Acquisition en 4 temps :
1 - Acquisition sans IV sur le foie.
2 - Acquisition avec IV en temps artériel après 25 s de l’injection du PCI avec un débit de 2cc/s,
depuis l’appendice xiphoïde jusqu'à la fin du foie pour visualiser les artères hépatiques (idéalement
par détection automatique du bolus à laide de l’injecteur automatique).
3 - Acquisition avec IV en temps portal après 50-70 s de l’injection depuis l’appendice xiphoïde
jusqu’à symphyses pubienne (étude du parenchyme hépatique).
4 -Acquisition à la phase tardive (entre3-10min) après injection pour caractériser des lésions
hépatocytaires ou des hémangiomes hépatiques (étude de la cinétique du rehaussement).

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N.B :
 Ce protocole est surtout utilisé en cas de premier bilan des carcinomes hépatocellulaires,
cirrhose du foie, et hypertension portale.
 En cas de kystes hépatiques et abcès du foie on fait deux acquisitions : sans injection et avec
injection en temps portal.
 En cas de surveillance de métastases hépatiques connues (contrôle), on fait l’injection d’emblée
(acquisition sans injection n’est pas indispensable).
 Paramètres techniques :
 Epaisseur de coupes d’acquisition de 5 mm, de reconstruction de 2.5 ou 1.25 mm.
 Fenêtre de lecture L=200-300UH.
 Filtre standard (parties molles).
 Reconstruction MPR ,3D et MIP.

TDM des voies biliaires


 Intérêt de l’examen :
 Rechercher le siège de l’anomalie biliaire.
 Préciser la nature de l’anomalie (lithiasique, tumorale).
 Rechercher des collections et des facteurs de gravité.
 Indications :
 Calcul connu ou suspecté.
 Douleur post cholécystectomie.

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 Suspicion ou bilan de cancer des voies biliaires devant un ictère.
 Protocole :
 Préparation
 Opacification avant l’examen par la gastrographine.
 Opacification à l’eau juste avant l’examen sur la table pour baliser le duodénum (en cas des
lithiases résiduelles) permettant de les différencier.
 Position, centrage, topogramme : même que ceux de la TDM abdomino Ŕpelvienne.
 Acquisition :
 Topogramme.
 Acquisition sans IV du PCI couvrant la totalité du foie et du pancréas.
 Acquisition à la phase artérielle, portale et tardive (selon l’indication).

N.B : La bili- IRM reste l’examen le plus demandé et performant pour explorer les voies biliaires.

TDM du pancréas
 Indications :
 Bilan lésionnel des traumatismes pancréatiques.
 Kystes du pancréas.
 Bilan des tumeurs pancréatiques.
 Diagnostic positif d’une pancréatite aigue ou chronique.
 Suspicion ou bilan de métastase pancréatique hyper vasculaire (cancer du rein et du sein, cancer
bronchique).
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 Protocole :
 Préparation : avant l’examen, opacification avec l’eau ou la gastrographine (20cc dilué dans
1 L d’eau).
 Position, centrage, topogramme : même que TDM abdominale.
 Acquisition :
 Topogramme.
 Acquisition sans IV : sur le pancréas.
 Acquisition avec IV de l’appendice xiphoïde jusqu’au pelvis :
 Après 25 s de l’injection du PCI (temps artériel) : en cas des lésions hyper vasculaires.
 Après 45 s de l’injection (temps veineux) : meilleure analyse du parenchyme pancréatique)
 Après (60 -70s) (temps portal)
 Après 5 à 10 min de l’injection (temps tardif) : suspect d’une lésion contenant de la fibrose )
 Reconstructions :
Reconstructions MPR, en3 D, MIP pour les vaisseaux et min MIP pour les canaux pancréatiques.

TDM de la rate
 Indications :
 Bilan de traumatisme de la rate.
 Bilan des lésions spléniques (anomalies congénitales, tumeurs, infections ….).
 Etude vasculaire de la rate.
 Protocole :
 Topogramme.
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 Acquisition sans IV.
 Acquisition avec IV.
 En temps artériel (25s).
 En temps parenchymateux (45s).
 En temps tardif (3à5min pour caractériser une masse).
 Reconstructions : MPR ,3D, MIP, minMIP.
 Résultats normaux et pathologiques :

Tumeur de l’abdomen Masse de la paroi abdominale

Lithiase vésicule biliaire infection des voies biliaires

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Appendice sain appendicite

Nodule splénique Splénomégalie

83
5-TDM du tube digestif
L’enteroscanner
Examen de référence pour explorer l’intestin grêle (petit intestin), l’enteroscanner complète
l’endoscopie digestive pour examiner la muqueuse digestive avec plus de précision.
 Indications
 Occlusions du grêle.
 Tumeur de l’intestin grêle.
 Anémie chronique.
 Maladie de Crohn.
 Maladies céliaques.
 Etude vasculaire du grêle.
 Hémorragies digestives sans causes connues.
 Protocole
 Position, centrage, Scanogramme, volume d’examen : identiques à ceux de la TDM
abdomino -pelvienne.
 Technique :
La réussite de cet examen dépend de la qualité de distension de l’intestin ; lorsque l’intestin grêle n’est
pas suffisamment distendu, le diagnostic sera inexact à cause de faux épaississements de la paroi
intestinale.
Une Distension du grêle peut être effectuée selon 2 techniques :
84
 Technique 1 :
 Demander au patient de prendre environ 1.5L de produit de contraste durant une courte durée,
synchronisé avec le début de l’acquisition.
 Le contrôle de la distension des anses n’est pas parfaitement précis en contre partie l’examen est
mieux supporté.

 Technique 2 :
 Placer une sonde naso -jéjunale sous contrôle radioscopique dans une salle de radiologie
conventionnelle.
 Patient a jeun depuis 12h.
 Administration par la sonde de l’eau .Sur la table d’examen du scanner, 2 litres d’eau sont
injectés par la sonde naso-jéjunale introduite la plupart du temps à travers les narines, afin de
remplir l’ensemble de l’intestin grêle. Le scanner réalisé ensuite, après injection intraveineuse
de produit de contraste (un temps portal de 60s à 70 s) et d’un antispasmodique, permet
l’exploration de l’ensemble de la cavité abdomino-pelvienne. En fin d’examen, la sonde naso-
jéjunale est retirée.
CT Enteroclyse :
 C’est une technique utilisée exclusivement pour l’étude du grêle.
 Le PC employé est généralement du baryum.
 Mettre en place une sonde juste après l’angle de Treitz (jonction duodénum Ŕjéjunum) sous
radioscopie .Cette technique permet une bonne distension des anses du grêle mais mal supporté
par le patient (nausées, vomissements …).
 Le pc est administré dans l’intestin par l intermédiaire du cathéter.
*En premier lieu l’intestin grêle est opacifié par du baryum uniquement.
*Apres, un effet double contraste est obtenu par l’eau ou l’air ce qui permet une meilleure analyse
de la muqueuse du grêle.

85
 Résultats anatomiques et pathologiques

86
COLOSCANNER
Le coloscanner, ou coloscopie virtuelle, est un examen diagnostique de scanner abdominal,
permettant la reconstruction tridimensionnelle de l'intérieur du côlon Il s'agit d'une alternative à
la coloscopie.
La préparation colique est identique à celle d'une coloscopie ou d'un lavement baryté : évacuation du
maximum des selles par la prise de laxatifs la veille de l'examen.
 Indications
 Recherche des tumeurs colorectales chez des patients présentant amaigrissement, douleurs
chroniques, diarrhée ou constipation, retordages.
 Recherche des polypes.
 Localisation tumorale indéterminé à la coloscopie.
 Sténose inflammatoire infranchissable à la coloscopie.
 Coloscopie indiquée et refusée par le patient.
 Contre indications
 Contre indications liées à l’injection du PCI.
 Péritonite ou perforation.
 Incontinence anale majeure.
 Post- opératoire (chirurgie abdomino - pelvienne).
 Protocole :
 Position, centrage, scanogramme, volume d’examen : même que ceux du TDM
abdomino pelvienne.
 Préparation :
 Régime pauvre en résidus 3 jours avant l’examen.
 Solution polyéthylène glycol ( PEG , kleen prep ) 2L la veille et 2 L le matin .
 Application de Mitosyl pommade sur la région anale après chaque évacuation liquide.
87
 Lavement :
* Placer une sonde flexible avec ballonnet dans le rectum.
* Remplissage du colon par de l’eau tiède doucement.
* Arrêt de remplissage si douleur.
Le coloscanner peut être réalisé à l’eau ou au gaz. Ces deux produits permettent de dilater la lumière
colique et donc de mieux visualiser les parois et l’intérieur du colon.
 Acquisitions :
 Acquisition sans IV.
 Acquisition après injection du PCI après 80 sec, si possible en apnée.
 Résultats normaux et pathologiques :

Polype du colon

88
L’uroscanner ou TDM de l’appareil urinaire
L’uroscanner, est un examen médical permettent d’observer la totalité du système urinaire, à savoir les
reins, la vessie, et les voies excrétrices.
La TDM est l’examen de référence pour l’exploration de la lithiase urinaire.
 Indications :
 Les lithiases de l’appareil urinaire.
 Les kystes et masses rénaux.
 Les tumeurs des voies excrétrices.
 Les pathologies vasculaires du rein.
 Les pathologies inflammatoires, infectieuses et post traumatiques du rein.
 Protocole :
 Préparation, position, centrage et topogramme : les mêmes que ceux d’une TDM
abdominale.
 Acquisition :
 Volume d’examen : depuis les coupoles diaphragmatiques jusqu’à symphyse pubienne.
 Topogramme.
 Acquisition en 4 phases :
 Sans injection du PCI : indispensable pour la recherche des calculs de l’appareil urinaire, ainsi
que les calcifications artérielles et les lésions tumorales.
 Avec IV en phase artérielle ou corticale : étude des artères et du rehaussement cortical (pas
d’étude du parenchyme) : après 20s de l’injection sur les reins.
 Avec IV en phase portale ou médullaire : étude des veines et des anomalies parenchymateuses :
après 70-90s sur tout l’abdomen.
89
 Avec IV en phase tardive ou excrétoire : étude des voies excrétrices : après 10 à 15 min.
N.B :
*en cas de lésions inflammatoires, infectieuses ou traumatiques, une cinquième acquisition très
tardive (30min-12h après l’injection) pour étudier la néphrographie, le remplissage de la vessie
(étude de la vessie), ou une éventuelle extravasation de contraste (en cas de traumatisme des voies
urinaires).
*en cas de suspicion des lésions tumorales malignes, il est important d’inclure le foie dans le champ
d’exploration au temps artériel.
*On peut faire un tardif de 24h pour établir le diagnostic d’un rein muet.
 Résultats normaux et pathologiques :

Reconstruction 3D
Hydronéphrose géante

Calcul rénal droit

Hydronéphrose Hydronéphrose
90
7- Scanopelvimétrie
Il s’git d’un moyen radiologique utile en obstétrique, permettant d’explorer le bassin osseux chez la
femme dans le but d’analyser ses structures, et réaliser certaines mesures nécessaires à l’obstétricien
pour décider l’acceptabilité ou non de l’accouchement par voie naturelle chez certaines femmes
présentant des situations obstétricales particulières.

 Indications :
 Utérus cicatriciel.
 Présentation du siège.
 Macrosomie.
 Déformations acquises ou congénitales du bassin osseux.
 Avantages :
 Les mesures sont plus précises.
 Faible dose d’irradiation de la femme et du fœtus.
 Protocole :
 Préparation :
 Enlever tout objet métallique au niveau de la région à explorer.
 Position :
 DD, bras derrière la tête.
 PSM de la patiente alignée.
 Cuisses légèrement fléchies.
 symétrie du bassin.
 Centrage :
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 Sagittal : PSM
 Coronal : mi épaisseur du pelvis
 Axial : 2 cm au dessous de la ligne joignant les deux crêtes iliaques ou appendice xiphoïde
selon position de la patiente et direction de la table IN ou OUT.
 Acquisition :
 Volume d’examen : Limite sup : la partie supérieure des ailes iliaques.
Limite inf. : la partie inférieure des grands trochanters.
 Une seule acquisition hélicoïdale est nécessaire.
 Paramètres d’acquisition :
 80 KV Ŕ 30 mAs
 Vitesse de rotation : 0.5s
 Pitch : 1.25
 Champs de vue : 38cm
 Temps d’acquisition : 15s
 Dose calculée d’irradiation : 15Mgy5 (faible irradiation)
 Paramètres de reconstruction :
 Fenêtre osseuse
 Reconstructions MPR pour les mesures des diamètres habituels du bassin.
 On peut s’aider de l’effacement électronique de l’image fœtale par des modifications de
seuillage pour ne pas gêner l’étude.

 On distingue 8 diamètres à mesurer :

92
1-Diamètre PRP ( promonto rétro pubien ):
C’est la distance entre le promontoire et le point le plus
éminent de la face postérieure du pubis.
Valeur normale supérieure ou égal à 105 mm.

2-Diamétre SSSP(sous Ŕsacro-sous-pubien ):


C’est la distance entre la pointe inférieure de la dernière
pièce sacrée et le bord inférieur du pubis.
Valeur normale entre 110mm et 115mm.
Diamètres PRP et SSSP
3-CS (Corde sacrée) :
C’est la distance entre le promontoire et le bord inférieur du
sacrum.
Valeur normale entre 100mm et130 mm.

4-FS Fleche sacrée


C’est la distance entre la corde sacrée et le point le plus
profond de la cavité sacrée qui se trouve en regard de S2-S3
Valeur normale : entre15 mm et 25 mm.
(Ces mesures sont prises sur les reconstructions sagittales)
Diamètres CS et FS
5-Diamètre TM transverse médian
C’est la distance entre les parties proéminentes des deux
cotyles.
Valeur normale sup ou égale à 125 mm.

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6-Diamètre bi épineux ou bi sciatiques
C’est la distance entre les deux épines sciatiques entre les
corticales internes.
Valeur normale : supérieure à 100 mm.

7-Diamètre bi Ŕischiatique
C’est la distance entre les faces internes des deux tubérosités
ischiatiques.
Valeur normale : sup à 110 mm Diamètre TM

8-Indice de Magnin
 C’est la somme du PRP et TM
 I = PRP + TM
 Pronostique de l’accouchement par voie basse
Normal sup à 23cm.
Favorable sup à 22cm.
Incertain entre 21 et 22cm.
Médiocre entre 20et 21cm.
Mauvais inf à 20cm.

Diamètre bi-épineux=bi sciatique


94
95
8- TDM du Rachis
C’est un examen scannographique visant l’étude de l’os, canal rachidien ,contenu du canal (moelle
cervicale, racines cervicales ,espaces épiduraux ),parties molles péri vertébrales ( muscle ,axes
vasculaires ,parties molles antérieures ).Comme il est indiqué en cas de pathologies traumatiques
tumorales, et infectieuses.

TDM du rachis cervical


 Indications :
 Traumatologie.
 Douleurs cervicales.
 Névralgies cervico brachiales, cervicales, cervico occipitales.
 Syndrome de compression médullaire.
 Tout syndrome tumoral rachidien ou extra rachidien.
 Protocole
 Préparation
Enlever tout objet métallique
 Position
 DD, bras allongé le long du corps ,bien expliquer au patient qu’il faut abaisser les épaules vers
le bas afin de voir la dernière vertèbre cervicale ( les mains sous les hanches ).
 Prendre la têtière crane sans mettre le patient en flexion .la tête est mise en face.
 PSM aligné, l’axe des épaules et l’axe des épines antéro supérieures des ailes iliaques doivent
être parallèles au plan de l’examen.
 Cale cervicale nécessaire ainsi que le système de traction sur les épaules en cas de cou court.

96
 Centrage :
 Sagittal : PSM du patient.
 Coronal : mi épaisseur du cervical.
 Axial : selon constructeur ( Nasion si direction table IN ,au dessous de la fourchette sternale si
direction table OUT).
 Topogramme :
Du méat auditif externe au manubrium.
 Acquisition :
 Volume d’examen :
-De la charnière occipito- cervicale jusqu’à la charnière cervico dorsal.
-Habituellement l’étude du rachis cervical de C3 à T1.
-Pour une névralgie cervico Ŕbrachiale de C4àT1.
-En cas de traumatisme : totalité du rachis cervical.

 Série d’acquisition C- hélicoïdale d’orientation cranio caudal et dont l’axe doit être
perpendiculaire au grand axe du canal rachidien.
Dans la presque totalité des indications, l’injection d’iode n’est pas nécessaire.
 Si indication de C+ : administration de 90 cc de PCI 350mg/ml à 2ml/s ,1 minute après la fin
de l’injection.
L’injection est utile pour mieux visualiser les espaces épiduraux, facilite la recherche des hernies
discales cervicales et en post opératoire.
 Paramètres d’acquisition :
 Tension 80à120KV.
 Charge par rotation 100à200Mas.
 Epaisseur de coupe 2mm jointives.
 Paramètres de reconstruction :
97
 Filtre de reconstruction : Filtre de densité et filtre spatial.
 Fenêtres de lecture :
*Une série en fenêtre osseuse (2000/300)
*Une série en fenêtre parties molles (300/30)
 Reconstructions :
 Reconstructions axiales sur des coupes très fines de 1à1.5mm : parallèles au disque,
passant par les pédicules, les trous de conjugaison et l’espace intervertébral, de manière à
couvrir la région du pédicule sus jacent au pédicule sous Ŕjacent + une image de
référence.
 Reconstructions sagittales : débuteront de la partie latérale droite de la vertèbre (la
pointe de l’apophyse transverse droite) jusqu’ à la partie latérale gauche de la vertèbre (la
pointe de l’apophyse transverse gauche).L ‘axe des reconstructions sagittales doit être
parallèle à l’axe du corps de la vertèbre cervicale et passant par son apophyse épineuse
+image de référence
 Reconstructions coronales : débuteront du mur antérieur des vertèbres cervicales jusqu’
au pointes des apophyses épineuses.
L’axe de ces reconstructions doit être parallèle à l’axe du canal rachidien cervical
 Reconstructions 3D : permettant d’avoir un regard en 3D sur le rachis cervical.

TDM du rachis dorsal


 Indications :
-Si l’étude tomodensitométrique de la vertèbre dorsale n’entraine aucune difficulté, le contenu du
canal rachidien dorsal n’est pratiquement pas analysable en scanographie sans l’injection
intrarachidienne de PCI.

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-L’examen TDM dorsal est plus intéressant en cas de traumatisme.
 Protocole :
 Préparation
Enlever tout objet métallique.
 Position
 Sujet en DD, les jambes légèrement fléchies, les bras au dessus de la tête.
 PSM aligné.
 Equidistance de l’axe des deux épaules par rapport au plan de l’examen ainsi que les épines
iliaques antéro supérieures.
 La tête en légère extension.
 L’examen se réalise en apnée.
 Centrage :
 Sagittal : PSM patient.
 Coronal : mi épaisseur du corps.
 Axial : selon constructeur (fourchette sternale si direction table IN).
 Topogramme : de la fourchette sternale jusqu’à la partie haute de la région lombaire.
 Acquisition :
 Volume d’examen : de la charnière cervico dorsale jusqu’ à la charnière dorso lombaire.
 Acquisition hélicoïdale d’orientation cranio caudal et dont l’axe doit être parallèle à l’axe formé
par les deux pédicules (droit et gauche) des vertèbres sur la zone d’ intérêt avec des coupes
fines de 2 mm jointives.
 Reconstructions :
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*Les reconstructions axiales : se font selon un axe parallèle à l’axe passant par le milieu du corps
vertébral et de l’apophyse épineuse.
*Les reconstructions sagittales : débutent de la partie latérale droite du rachis dorsal jusqu’à la partie
latérale gauche.
* Les reconstructions coronales débuteront du mur antérieur des vertèbres dorsales jusqu’aux
pointes des apophyses épineuses.
L’axe de ces reconstructions doit être parallèle à l’axe du canal rachidien dorsal.
*Les reconstructions 3D permettant d’avoir un regard en 3D sur le rachis dorsal.

TDM du rachis lombaire


 Indications :
 Douleur lombaire.
 Sciatique.
 Pathologie traumatique.
 Pathologies tumorale et infectieuse.
 Syndrome de la queue de cheval.
 Protocole :
 Préparation : Même que celle des protocoles TDM décrites avant.
 Position :
 Sujet en DD, gnous fléchis soutenus par une cale triangulaire ou un coussin, talons écartés, les
orteils se rejoignent, bras au dessus de la tête.

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 PSM du patient aligné, l’axe des épaules et des épines iliaques antéro supérieur sont parallèles
au plan de l’examen
 Centrage :
 Sagittal : PSM patient.
 Coronal : mi épaisseur de l’abdomen.
 Axial : selon constructeur (appendice xiphoïde si direction table IN).
 Topogramme : de l’appendice xiphoïde jusqu’à la symphyse pubienne.
 Acquisition :
 Volume d’examen : de la charnière dorso- lombaire jusqu’au sacrum.
 Acquisition hélicoïdale sans IV d’orientation cranio caudal et dont l’axe doit être parallèle à
l’axe formé par les deux pédicules (droit et gauche) des vertèbres sur la zone d’intérêt avec des
coupes fines de 3 mm jointives .

 Paramètres d’acquisition :
 Tension 120 Kv en général, 100kv chez les patients minces, et 140 kV chez les patients obèses.
 Temps de rotation : entre 0.3 s et 0.7s.
 Charge par rotation : entre 150et 350 mAs.
 Paramètres de reconstruction :
 Filtre de reconstruction : filtre densité et filtre spatial
 Fenêtres de lecture :
Une série en fenêtre osseuse et une série en fenêtre parenchymateuse.
 Reconstructions :
*Reconstructions axiales : les coupes sont orientées parallèlement au disque intervertébral et espacés
de manière à couvrir la région du pédicule sus Ŕjacent au pédicule sous jacent +image de référence.

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*Reconstructions sagittales : dont l’axe doit être parallèle à l’axe du corps vertébral et passant par
l’apophyse épineuse .Ces reconstructions débuteront de la partie latérale droite de la vertèbre (la pointe
de l’apophyse transverse droite) jusqu’ à la partie latérale gauche de la vertèbre (la pointe de
l’apophyse transverse gauche ).
*Reconstructions coronales : dont l’axe doit être parallèle à l’axe du canal rachidien lombaire .Les
reconstructions débuteront du mur antérieur des corps des vertèbres lombaires jusqu’ au pointes des
apophyses épineuses.
*Reconstructions 3D : permettant d’avoir un regard en 3 D du rachis lombaire .

Conditions particulières :
-Un traumatisme : l’examen comprendra la totalité du rachis lombaire si le traumatisme est important
ou seulement la vertèbre traumatisée ainsi que les deux vertèbres sous et sus jacents.
-Une sciatique : l’étude des 3 derniers espaces intervertébraux, / L3L4/ L4L5 L5S1.
-Une cruralgie : l’étude des 4 derniers espaces intervertébraux L2L3 L3L4 L4L5 L5S1.
-Diagnostic d’une tumeur ou après une chirurgie discale (sur l’étage opéré) : une deuxième acquisition
est envisagée avec injection du PCI 100cc à 2cc/s avec un retard d’acquisition.

 Résultats normaux et pathologiques

102
103
9- TDM ostéo- articulaire
Le scanner ostéo articulaire peut être indiqué pour analyser plusieurs pathologies ou traumatismes liés
aux articulations. Cette procédure d’imagerie est utilisée pour comprendre les douleurs articulaires du
patient, rechercher la présence d’arthrose, détecter une fracture ou une luxation insuffisamment visible
sur les radiographies standard après un traumatisme.
 Indications :
 Une fracture occulte.
 Un arrachement osseux.
 Une lésion osseuse.
 Une infection ostéo- articulaire.
 Ostéomyélite.
 Arthropathie inflammatoire.
 Recherche des tumeurs.
 Calcification du tissu mou.
 Limitations :
 Lésions des muscles.
 Lésions des tendons.
 Lésions des ligaments.
 Lésions du cartilage.
Pour l’étude de ces parties du corps humain insuffisamment étudiées en scanographie ,on a recoures à
2 méthodes :
 L’IRM :
L’IRM a de meilleures performances que l’examen TDM pour les indications suivantes :

104
 Les pathologies des muscles.
 La recherche des tumeurs et des masses des tissus mous.
 Les ruptures des tendons, les tendinites.
 Les maladies rhumatismales.
 L’arthro-scanner :

L'arthroscanner est un examen qui repose sur un scanner classique, appliqué à une articulation , couplé
à l'injection d'un produit de contraste. Il est généralement prescrit à la suite d'une succession de
traumatismes susceptibles d'avoir provoqué des lésions qui seraient passées inaperçues au scanner
classique, ou non-injecté.
Puisqu'il y a injection à l'intérieur de l'articulation concernée, des précautions de stérilité doivent être
prises pour éviter toute infection. Le point de ponction subit une préparation particulière avec
désinfection chirurgicale et le médecin revêt une tenue stérile. Puis une fois le produit injecté, le
manipulateur en radiologie prend le relais pour réaliser le scanner.
Cet examen particulier est généralement réalisé en cas de suspicion d'une rupture ligamentaire,
tendineuse ou méniscale.

TDM de l’épaule
L'épaule est constituée d'os, de ligaments, de tendons et de muscles qui assurent une connexion entre le
bras et le torse. Les trois os qui composent l'articulation de l'épaule sont la clavicule, l'omoplate et
l'humérus. L'épaule présente deux articulations qui fonctionnent de concert et permettent au bras de
bouger.

 Indications :
 Recherche de fracture occultes et des luxations.
 Recherche d’érosions osseuses.
105
 Recherche de calcifications dans les tissus mous.

 Protocole :
 Préparation : même que celle des TDM précédentes.
 Position :
 DD.
 Bras allongés le long du corps en face stricte.
 Menton un peu surélevé.
 L’axe de l’épaule est parallèle au plan de l’examen.
 Tête en premier dans le statif.
 Centrage :
 Sagittal : PSM patient.
 Coronal : mi épaisseur du corps.
 Axial : selon constructeur (cartilage thyroïdien si direction table IN).
 Scanogramme : depuis le cartilage thyroïdien jusqu’ à la partie haute du thorax.
 Acquisition
 Volume d’examen : comprend la totalité des constituants le l’épaule concerné
On peut faire une étude comparative (prendre les 2 épaules).
 Série hélicoïdale sans injection de PCI en cranio caudal.
 Série avec injection IV du PCI si indication.
 Série avec injection intra articulaire du PCI en cas d’Arthroscanner.
Arthro scanner de l’épaule
Il est le plus souvent demandé en cas de :
 Etude du cartilage.
 Recherche d’une rupture de la coiffe des rotateurs et du tendon du biceps.
 Diagnostic d’une capsulite.
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 Evaluation de l’extension d’une inflammation synoviale.
 Luxations récidivantes.
 Reconstructions :
Reconstructions 2D (axiales sagittales et coronales) et reconstruction 3D.
 Résultats normaux et pathologiques :

Luxation postérieure de l’épaule Fracture de l’épaule

Arthroscanner de l’épaule
107
TDM du coude
Le coude est une articulation complexe qui réunit l'humérus (os du bras) et les deux os de l'avant-bras
: le radius et l'ulna (anciennement cubitus). Il permet une grande amplitude de mouvements avec deux
fonctions principales : la flexion (plier le bras) et la pronation - supination (mouvements de rotation).

 Indications :
 Recherche des fractures occultes.
 Bilan d’extension des fractures et position des fragments intra Ŕarticulaires.
 Recherche d’érosion de l’os.
 Recherche des calcifications dans les tissus mous.
 Protocole :
 Préparation : même que celle de toutes les TDM.
 Position :
 DV.
 Bras du coté étudié allongés en avant, posé sur la table par sa face dorsale, maintenir le coude
en face stricte (si l’état du patient le permet).
 Tête en premiers vers le statif et écarté du coude.
 Centrage :
 Sagittal : PSM du coude.
 Coronal : mi épaisseur du coude.
 Axial : en haut du coude ou en bas du coude selon la direction de la table.
 Topogramme et volume d’examen : incluant toutes les parties constituant le coude.
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 Acquisition :
 Série sans IV hélicoïdale en cranio caudal.
 Série avec injection IV du PCI si indication.
 Série avec injection intra articulaire du PCI en cas d’Arthroscanner.

Arthroscanner du coude
Il est indiqué en cas de :
 Evaluation du cartilage articulaire.
 Recherche de l’extension d’une inflammation de la synoviale.
 Recherche des corps intra articulaires.
 Etudes des tendons et ligaments.
 Recherche d’une communication entre la cavité articulaire et un effet de masse proche du coude.
 Reconstructions :
Reconstruction 2 D (axiales sagittales et coronales) et reconstructions 3D.

 Résultats anatomiques normaux et pathologiques

Chondromatose du coude Arthroscanner du coude


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TDM du poignet
Le poignet est une articulation étroite qui relie l'extrémité inférieure des deux os de l'avant-bras : le
radius et l'ulna (cubitus) et les huit os du carpe par de nombreux ligaments interosseux. Les 5
métacarpiens situés en dessous du carpe constituent le commencement de l'articulation de la main.
 Indications :
 Recherche des fractures occultes.
 Bilan d’extension de fractures et position des fragments intra articulaires.
 Recherche d’érosions osseuses.
 Recherche des calcifications dans les tissus mous.
 Protocole :
 Préparation : même que celle des TDM précédentes.
 Position :
 DV.
 Bras du coté à étudier en avant, la main de face stricte (si l’état du patient le permet).
 Le plâtre ne gêne pas l’examen.
 Centrage :
 Sagittal : PSM du poignet étudié.
 Coronal : mi épaisseur du poignet.
 Axial : en haut ou en bas du poignet en fonction de la direction de la table.
 Scanogramme et volume d’examen : incluant toutes les parties constituant le poignet.
 Acquisition :
 Série sans IV hélicoïdale en cranio caudal.
 Série avec injection IV du PCI si indication.
110
 Série avec injection intra articulaire du PCI en cas d’Arthroscanner
L’Arthroscanner du poignet :
Il est indiqué en cas de :
 Evaluation du cartilage articulaire.
 Recherche de l’extension d’une inflammation de la synoviale.
 Recherche des corps intra articulaires.
 Etudes des tendons et ligaments.
 Recherche d’une communication entre la cavité articulaire et un effet de masse proche du
poignet.
 Reconstructions
Reconstructions 2 D (axiales, sagittales et coronales) et reconstructions 3D.
Résultats anatomiques normaux et pathologiques

Fracture du poignet Arthroscanner du poignet Fracture du poignet 3D

111
TDM du bassin ou la hanche
Le bassin, ou pelvis, est une ceinture osseuse située sous l'abdomen qui soutient la colonne vertébrale.
Il est fait de l'association des deux os coxaux (os de la hanche ou os iliaque), du sacrum et du coccyx.
Les os coxaux sont eux-mêmes issus de la fusion de trois os : l'ilium, l'ischium et le pubis.

La hanche correspond à l'articulation coxo-fémorale, c'est-à-dire à l'articulation entre le fémur, os de la


cuisse et l'os coxal ou os iliaque, se situant au niveau du bassin. Le fémur, os long de la cuisse, est
composé d'une tête et d'un col au niveau de sa partie supérieure.

 Indications :
 Recherche de fractures occultes (c'est-à-dire non visibles sur les radiographies standards).
 Bilan de fracture (par exemple: fracture complexe du bassin/de la hanche.)
 Luxation de la hanche avec suspicion de fracture du fémur.
 Suspicion de sacro-illite non infectieuse.
 Évaluation de la corticale de l’os (recherche d'érosions osseuses).
 Recherche de calcifications dans les tissus mous.
 Protocole :
 Préparation : même que celle de tous les TDM.
 Position :
 DD soit tête vers le statif ou les pieds (selon constructeur).
 PSM du patient aligné.
 L’axe des épines antéro-supérieurs des ailes iliaque doit être parallèle au plan de l’examen.
112
 Bras au dessus de la tête ou croisés sur la poitrine.
 Membres inferieurs en extension avec légère rotation interne des avants pieds (les deux orteils
se rejoignent).
 Centrage :
 Sagittal : PSM du patient.
 Coronal : mi épaisseur du bassin.
 Axial : en haut des crêtes iliaques ou en bas du pubis (selon direction de la table et position du
patient).
 Scanogramme : incluant la totalité du bassin.
 Volume d’examen : incluant la totalité du bassin (TDM du bassin).
Incluant la totalité de la hanche étudiée (TDM de la hanche).
 Acquisition :
 Série sans IV hélicoïdale.
 Série avec injection IV du PCI si indication.
 Série avec injection intra articulaire du PCI en cas d’Arthroscanner .

L’Arthroscanner de la hanche (bassin)


Il est indiqué en cas de
 Evaluation du cartilage de l’articulation coxo-fémoral
 Recherche de l’extension d’une inflammation de la synoviale
 Recherche des corps intra articulaires
 Etudes des tendons et ligaments
 Recherche d’une communication entre la cavité articulaire et un effet de masse proche de
l’articulation coxo-fémoral
 Reconstructions :
Reconstruction MPR (axiales coronales et sagittales) et reconstructions 3D.

113
 Résultats anatomiques et pathologiques :

Chondromatose de la hanche Fracture déplacée du sacrum

Scanner de la hanche Arthroscanner de la hanche


114
TDM des genoux
L'articulation du genou est composée de trois os : le condyle fémoral est la partie basse de l'os de la
cuisse (le fémur), le plateau tibial est la partie haute du tibia et la rotule qui est maintenue par le
quadriceps (muscle de la cuisse).
 Indications :
 Recherche de fractures occultes (c'est-à-dire non visibles sur les radiographies standards).
 Bilan de fracture (par exemple: fracture complexe du plateau tibial.).
 Luxation du genou.
 Évaluation de la corticale de l’os (recherche d'érosions osseuses).
 Recherche de calcifications dans les tissus mous.
 Protocole :
 Préparation : même que celle de tous les protocoles TDM précédents.
 Position :
 DD pieds vers le statif
 PSM aligné
 Membres inferieurs en extension avec une légère rotation interne des avants pieds (orteils se
rejoignent).
 Centrage
 Sagittal : PSM du patient
 Coronal : mi épaisseur des genoux
 Axial : en haut ou en bas des genoux selon direction de la table.
 Scanogramme : incluant la totalité de l’articulation des 2 genoux.

115
 Volume d’examen : incluant la totalité de l’articulation du genou étudié. Si étude
comparative prendre les deux genoux.
 Acquisition :
 Série sans IV hélicoïdale.
 Série avec injection IV du PCI si indication.
 Série avec injection intra articulaire du PCI en cas d’Arthroscanner.
L’Arthroscanner du genou :
Il est indiqué en cas de :
 Evaluation du cartilage articulaire.
 Recherche de corps intra articulaires.
 Bilan d’une chondropathie Ŕfémoro- patellaire.
 Déchirures ligamentaires et méniscales.
 L’extension d’une inflammation synoviale.
 La présence d’une communication entre la cavité articulaire et un effet de masse proche du
genou étudié.
 Reconstructions :
Reconstruction MPR (axiales coronales et sagittales) et3D.
 Résultats anatomiques normaux et pathologiques :

Arthroscanner du genou
116
TDM de la cheville
La cheville est constituée de 3 pièces osseuses :
L'extrémité inférieure du tibia, L'extrémité inférieure de la fibula (péroné), autrement appelé la
malléole externe ou latérale, Le talus (astragale). Le talus sert de pivot pour étendre ou fléchir
la cheville.
 Indications :
 Recherche des fractures occultes (c'est-à-dire non visibles sur les radiographies standards).
 Bilan de fracture (extension, trait de fracture intra articulaire, positions des fragments intra
articulaire) de l’astragale, du calcanéum.
 Luxation de la cheville.
 Évaluation de la corticale de l’os (recherche d'érosions osseuses).
 Recherche de calcifications dans les tissus mous.
 Protocole :
 Préparation : même que celle de tous les protocoles TDM précédents.
 Position :
 DD.
 Membres inférieurs en extension.
 Pieds vers le statif.
 Légère rotation interne de l’avant pied.
 Si étude bilatérale (comparative) les deux orteils se rejoignent.
 Si étude unilatérale cheville à étudier bien centré et l’autre cheville écartée.
 Centrage :

117
 Sagittal : PSM du patient si étude bilatérale et PSM de la cheville étudiée si étude
unilatérale.
 Coronal : mi épaisseur de la cheville.
 Axial : en haut ou en bas de la cheville selon direction de la table.
 Scanogramme : incluant la totalité é de l’articulation de la cheville (ou les deux chevilles)
 Volume d’examen : incluant la totalité de l’articulation de la cheville étudiée. Si étude
comparative prendre les deux chevilles.
 Acquisition
 Série sans IV hélicoïdale.
 Série avec injection IV du PCI si indication.
 Série avec injection intra articulaire du PCI en cas d’Arthroscanner.
L’Arthroscanner de la cheville
Il est indiqué en cas de :
 Evaluation du cartilage articulaire
 Recherche de corps intra articulaires
 Bilan d’une lésion ostéo chondrale
 Déchirures ligamentaires
 L’extension d’une inflammation synoviale
 La présence d’une communication entre la cavité articulaire et un effet de masse proche de la
cheville étudiée.
 Reconstructions :
Reconstruction MPR (axiales coronales et sagittales) et reconstructions 3D.

118
 Résultats normaux et pathologiques :

Arthroscanner de la cheville

10-Angioscanner des membres inférieurs


L’angioscanner des membres inférieurs est une imagerie en 3 dimensions qui nous permet de vérifier
la bonne circulation sanguine de l’aorte abdominale jusqu’ au bout des pieds, grâce à l’injection du
produit de contraste iodé. Il nous permet la recherche des lésions vasculaires : sténoses (zones
rétrécies) thromboses (caillots) anévrismes (parties dilatées) ou malformations.
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 Indications :
 Un rétrécissement de l’aorte thoracique ou abdominale.
 Les causes d’une douleur des jambes à l’effort.
 Un rétrécissement des artères rénales avec hypertension artérielle (HTA).
 Une vascularite, malformations vasculaires.
 Une dissection aortique.
 Des anévrismes.
 Cartographie vasculaire utile pour certains gestes chirurgicaux.
 Pathologies traumatiques des vaisseaux périphériques.
 Protocole :
 Préparation : même que celle de tous les protocoles TDM précédents.
 Position :
 DD.
 Bras au dessus de la tête.
 PSM aligné.
 Equidistances des épines iliaques antéro supérieurs.
 Centrage
 Sagittal : PSM du patient.
 Coronal : mi épaisseur du corps.
 Axial : appendice xiphoïde (si direction de la table IN).
 Scanogramme et volume d’examen : de la vertèbre T12 (des coupoles diaphragmatiques
jusqu’ au bout des pieds (orteils).
 Acquisition :
 Série sans IV : pour voir les calcifications.

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 Série avec IV : injection du produit de contraste iodé 350mg/ml, volume de 100 à 150 ml, débit
de 3.5 à 4 ml/s.
 Utiliser un bolus test de PCI 530ml injecté avec un débit de 4ml/s.
 Positionner ROI au niveau de l’aorte descendante.
 Temps artériel 20s.
 Temps portal dans des cas particuliers (surtout infection de prothèses …).
 Seule la région abdominale nécessite l’apnée.
 Paramètres d’acquisition :
 Champs d’acquisition : 100 à 130cm.
 Constants 120KV -300 mAs.
 Pitch : 1.
 Epaisseur de coupes : 0.5 à 1 mm.
 Temps d acquisition : 30-50s.
 Paramètres de reconstruction :
 Matrice 512 x512.
 Résolution en densité et spatiale.
 Reconstructions MPR ,3D, MIP.
 Résultats normaux et pathologiques

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Angioscanner des membres inférieurs

11-Body scan
Le body scan ou scanner du corps entier est un examen qui permet aux radiologues d’étudier
minutieusement l’intégralité du corps du patient en une seule séance d’imagerie.
Cet examen est généralement pratiqué lorsque la douleur du patient est difficile à localiser ou surtout
chez un polytraumatisé.
 Indications :
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 Polytraumatisé : recherche de fractures ou d’hémorragie.
 Recherche des malformations.
 Recherche des foyers infectieux.
 Recherche des tumeurs.
 Recherche des atteintes des vaisseaux sanguins (ou vascularite systémique).
 Bilan général complet en cas de douleurs inexpliquées.
 Protocole :
 C’est l’examen clé de la prise en charge du traumatisme sévère.
 La demande élevée de ce type de scanner avec en parallèle un pourcentage important de ces
examens interprétés normaux, exige la nécessité d’adopter de nouveaux critères cliniques ou
biologiques afin de trier les demandes voire à revenir à des scanners ciblés dans certains cas .
 Patient en DD.
 Bras le long du corps, des cales d’interposition sous les bras pour éviter les artéfacts des bras sur
le haut de l’abdomen.
 Il est impératif d’obtenir une acquisition du vertex à la symphyse pubienne
 Une acquisition cérébrale sans IV
 +/- Une acquisition sur l’abdomen sans IV
 Acquisition corps entier artérielle
 Acquisition abdomino pelvienne veineuse
 volume 140 cc de PCI à 350mg/ml
 On peut adopter le protocole SPLIT :
 Principe : injection de PCI en 2 fois (bi phasique)
 Acquisition sans IV sur le crane
 Injection de 80 CC de PCI à2.5 cc/s (durée de l injection =30s)
 Attente de 30 s après la fin de l’injection puis
 Injection de 60 cc à 3cc /s avec départ de l’hélice 30s après le début de la 2ème injection
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 Une seule hélice CCTAP artérielle et portale.

 Résultats anatomiques normaux et pathologiques :

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Conclusion

Les progrès technologiques de la TDM permettent de réaliser en routine des acquisitions de volumes
importants en quelques secondes reconstruits en coupes infra millimétriques. La diffusion de cette
technique la rend facilement disponible, en particulier dans le cadre de l’urgence. La demande
d’examens complémentaires doit donc toujours être guidée par l’examen clinique, une exploration en
imagerie en général ne devant en principe pas être effectuée avant une évaluation clinique . Lorsque le
recours à la TDM est nécessaire et justifié, l’examen doit délivrer la dose la plus faible possible
permettant de répondre à la question posée, la limitation du nombre de zones anatomiques explorées,
la réduction du nombre d’acquisitions à différents temps après une injection de produit de contraste et
l’adaptation des paramètres d’acquisition permettent de limiter la dose délivrée. Ces principes
s’appliquent avec d’autant plus d’attention chez la femme enceinte et chez l’enfant.

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