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GABILLY
C h e f d e la S e c t i o n N u c l é o l o g i e
Laboratoire Régional d'Angers
les gammadensimètres R
P R E S E N T A T I O N
J.P. CHEVRIER
C h e f d e la S e c t i o n
"Application des radioisotopes "
Laboratoire Central
Les gammadensimètres « R » sont les premiers appareils de mesure par rayonnement gamma
utilisés couramment par les Laboratoires des Ponts et Chaussées. Nous pensons qu'après les
études qui ont été faites, tant au Laboratoire que sur chantier, cette méthode de mesure est main-
tenant bien au point.
Le but de l'article de M. Gabilly est de résumer les principaux résultats qui ont été obtenus et
de préciser les performances que l'on peut attendre de ces gammadensimètres.
Les problèmes qui restent à régler concernent surtout les circuits électroniques et les détecteurs.
Une solution qui doit donner satisfaction y sera apportée au début de l'année 1969. De plus,
pour faciliter l'exploitation de ce type d'appareil, une équipe de coordination a été créée au
Laboratoire Régional d'Angers qui a non seulement pour but d'assurer un service après vente
et de dépannage, mais aussi d'aider les utilisateurs pour interpréter les résultats obtenus et de les
conseiller pour tous les problèmes qui peuvent se poser lors de l'utilisation des sources radioactives
et de matériel électronique.
Un projet de mode opératoire a été rédigé et peut être obtenu en s'adressant au Laboratoire Cen-
tral des Ponts et Chaussées. Comme il s'agit d'une technique de mesure nouvelle à laquelle les tech-
niciens des Laboratoires sont en général peu habitués, il est indispensable de le suivre scrupu-
leusement afin d'éviter de graves erreurs d'interprétation. Il est en particulier nécessaire d'effectuer
régulièrement les contrôles qui y sont conseillés.
Il est enfin important de rappeler que tous les utilisateurs des gammadensimètres doivent avoir
suivi un stage de formation qui leur permet d'acquérir notamment des notions sur les rayonne-
ments utilisés et sur les précautions à prendre pour s'en protéger.
53
Les gammadensimètres à pointe type « R » On utilise comme source te Césium 137. Seule
sont utilisés pour mesurer la masse volumique l'activité varie d'un appareil à l'autre. On em-
humide en place de matériaux divers se prê- ploie :
tant à l'introduction, à partir de la surface, — 3 millicuries pour le R 10 et le R 1 8
d'une source radio-active de faibles dimen-
sions. — 20 millicuries pour le R 30
— 300 millicuries pour le R 50
54
Elles ont permis de déterminer les épaisseurs Les résultats obtenus ont été en général très
des filtres de plomb pour chacun des gamma- corrélatifs.
densimètres (2 mm pour le R 10 et le R 30,
4 mm pour le R 50).
Le volume de mesure est de l'ordre du d m 3 La mesure est rapide et peu destructive. Elle
pour le R 10 et le R 18. Il est supérieur à un peut être répétée en un même point, sans
d m pour le R 30 et le R 50.
3 risque de détériorer le volume d'auscultation.
Les gammadensimètres offrent ainsi la possi-
La précision relative que l'on peut espérer sur bilité d'effectuer des étalonnages de compac-
les mesures est de l'ordre de 1 % . tage.
Des erreurs de manipulation peuvent diminuer Cette utilisation est intéressante, en ce sens
cette précison. Citons : qu'elle permet un contrôle « a priori », contrôle
•— l'erreur d'enfoncement de la source dans pouvant porter sur le choix et le meilleur
le matériau. emploi des engins de compactage, ou sur le
choix entre plusieurs matériaux.
— l'influence d'une lame d'air sous les dia-
phragmes. Les mesures aux gammadensimètres « R »
demandent le respect d'un certain nombre de
L'étalonnage des gammadensimètres et sa véri- règles et précautions concernant tant la mesure
fication dans le temps sont effectués sur deux elle-même que la protection contre le rayon-
blocs étalons. nement. Un projet de mode opératoire diffusé
récemment et soumis à l'avis des utilisateurs
Ces appareils ont été expérimentés compara-
rappelle toutes les règles à observer.
tivement à des méthodes classiques : petit
densitomètre à membrane, méthode au sable. Y. G.
•Spiai-
DEFINITION DES GAMMADENSIMETRES R Les capteurs ont été montés en parallèle et associés
à deux diaphragmes linéaires de plomb (fig. i).
Les gammadensimètres R utilisés pour la mesure de Avec ce dispositif, la plupart des photons déviés
la densité en place des sols et assises, sont des provenant d'une ou plusieurs diffusions Compton
appareils à pointe, légèrement destructifs puisqu'ils successives dans le matériau sont arrêtés par
nécessitent l'enfoncement d'une tige de faible dia- le plomb et n'interviennent pas dans la mesure.
mètre à l'extrémité de laquelle est fixée la source Pour se trouver dans une bande d'énergie comprise
radioactive. Ils permettent en principe d'ausculter le entre 0,5 MeV et 1,5 MeV, deux radioéléments peu-
matériau situé entre la source et le capteur sur des vent en pratique être utilisés, le Cobalt 60 et le
épaisseurs supérieures à celles qu'explorent les Césium 137. La période, la sensibilité et la faible
appareils de surface. épaisseur des écrans protecteurs de plomb (qui
conditionnent le poids et l'encombrement des contai-
ners) ont fait préférer le Césium 137.
RAPPELS SUR LA MISE AU POINT
En tenant compte des impératifs « diaphragmes et
DU GAMMADENSIMETRE R 18 filtres de plomb » qui permettent d'utiliser la loi
générale d'absorption, Rocoplan a choisi les carac-
Rocoplan pour la mise au point du gammadensi- téristiques du gammadensimètre (fig. 2) de telle
mètre R 18 a cherché à se rapprocher le plus pos- façon que son appareil puisse effectuer dans les
sible des conditions de bonne géométrie pour les- meilleures conditions (volume de mesure et sensibi-
quelles une loi exponentielle de la forme : lité suffisante) des mesures dans des couches ayant
une épaisseur de 20 cm, épaisseur assez fréquem-
N = No e _ K T
ment rencontrée lors de la mise en place de maté-
riaux sur chantier.
serait encore valable (ou No représente le nombre
de photons émis par unité du temps par la source
et N, le nombre de photons traversant par unité de A l'aide d'un prototype construit au L.C.P.C.,
temps un matériau de densité f ) . Rocoplan a réalisé les études suivantes :
L'appareil étant destiné à effectuer des mesures de — Analyse du rayonnement parvenant au comp-
densité sur chantier, les détecteurs ont été choisis
teur
robustes, peu sensibles à des variations de tempé-
rature dans une gamme étendue (— 5° à + 50° C Une série de spectres des signaux obtenus avec un
environ) et facilement adaptables à une chaîne compteur à scintillations lui a permis de mettre en
électronique portative de chantier. Seuls les cap- évidence l'intérêt et l'efficacité des diaphragmes et
teurs du type Geiger Müller cylindriques répondaient des filtres de plomb. Ce montage mécanique permet
à ces exigences. de minimiser l'influence du rayonnement diffusé.
— Méthode d'étalonnage
56
4
La dispersion des résultats est moins grande que Fig. 2 - Schéma de principe du gammadensimètre R 18 -
celle donnée par les méthodes classiques. Caractéristiques géométriques.
Il a été demandé ensuite au Laboratoire d'Angers
de mettre au point des appareils de même type
Les containers associés aux plateaux et qui assurent
susceptibles de mesurer les densités sur des cou-
la protection des utilisateurs sont du type W 4 pour
ches de matériaux d'épaisseurs voisines de 10, 30
les gammadensimètres R 10, R 18, R 30 et du type
et 50 centimètres.
W 6 pour le gammadensimètre R 50. Ce sont des
Ces appareils, les gammadensimètres R 10, R 30, containers en plomb, de forme cylindrique assurant
R 50, ont été mis au point en utilisant le processus une protection et les sécurités conformes aux nor-
opératoire de Rocoplan, rappelé très succinctement mes en vigueur. Leur poids est voisin de 15 kg
dans ce paragraphe. (W 4) ou 25 kg (W 6).
On a pensé tout d'abord étudier un seul appareil Les chiffres 4 et 6 des appellations W 4 et W 6
susceptible d'exécuter des mesures à différentes indiquent les épaisseurs de plomb en cm entourant
profondeurs. Cette solution n'a pu être retenue. Elle la source dans toutes les directions.
demandait que l'orientation des diaphragmes soit Les détecteurs utilisés sont des compteurs Geiger-
réglable avec une très grande précision, ce qui Müller cylindriques de 3 cm de diamètre et de
mécaniquement est difficilement réalisable. 25 cm de longueur utile. Deux types de ces comp-
teurs ont été jusqu'à présent employés :
— les compteurs allemands BHZ, importés par la
CARACTERISTIQUES GENERALES DES Société Touzart et Matignon ;
GAMMADENSIMETRES R — les compteurs français L M T 1 0 G 12 licence CEA.
Les gammadensimètres R comprennent trois parties : On semble s'orienter désormais vers l'utilisation
unique des compteurs LMT plus stables dans le
— l'émetteur ou source de rayonnement, temps et en fonction de la température.
— la partie mécanique du plateau,
L'échelle électronique de comptage employée jusqu'à
— les détecteurs et la chaîne électronique de présent est utilisable indifféremment avec le R 10,
mesure. le R 18, le R 30 ou le R 50.
La nature de la source est la même pour les quatre
types de gammadensimètres. On utilise le Césium
MISE AU POINT DES GAMMADENSIMETRES R 10,
137. Seule l'activité varie d'un appareil à l'autre. On
emploie : R 30, R 50
— 3 millicuries pour le R 10 et le R 18. La mise au point a consisté à déterminer les carac-
— 20 millicuries pour le R 30. téristiques, telles que la géométrie du plateau, de
— 300 millicuries pour le R 50. façon à obtenir avec chacun des appareils envisagés
des performances suffisantes, approximativement
Les plateaux des gammadensimètres sont peu diffé- équivalentes à celles obtenues avec le gammaden-
rents (fig. 3). Dans tous les cas la collimation du simètre R 18.
faisceau de rayonnement est assurée par des dia-
Les deux problèmes importants à résoudre étaient :
phragmes. Seule l'orientation des fentes faisant fonc-
tion de diaphragmes varie d'un plateau à l'autre. Elle — de minimiser l'influence de la nature chimique,
est fonction de la position de la source dans le ma- — d'obtenir une bonne sensibilité de la mesure aux
tériau (10, 18, 30 et 50 cm). variations de densités.
57
58
On peut se rendre compte de l'influence éventuelle Ncpm
de la nature chimique en analysant le rayonnement
parvenant au capteur après traversée d'une épais-
seur x de matériau de densité T.
59
N(Smrr)
En utilisant le Cobalt 60, 80 % des photons parve- 400 500 600 700 800
nant au capteur ont une énergie supérieure à Energie! keVI
600 keV pour une épaisseur du filtre de plomb de
Fig. 6 - Etudes spectrales du R 50 (avec source de '"Cs)
1 mm (fig. y). On supprime pratiquement toute
1 - Matériau + plaque alu
influence de la nature chimique. 2 - Matériau -f- diaphragmes
3 - Matériau -j- diaphragmes + Pb (1 mm)
4 - Matériau 4- diaphragmes + Pb (2 mm)
5 - Matériau -f- diaphragmes + Pb (3 mm)
6 - Matériau -f diaphragmes -f Pb (4 mm)
Fig. 5 - Etudes spectrales du R 10. Spectres obtenus par affinité par rapport au pic photoélec-
1 - Spectre à la sortie d u matériau sans diaphragme ni filtre trique.
2 - Spectre à la sortie du matériau avec diaphragmes
3 - Spectre avec diaphragmes + filtres (1 m m )
4 - Spectre avec diaphragmes -f- f i l t r e s (2 m m )
90
60 ft A
Vf' ft
r
SO V 1
1
/ 1!
1
30 f,
l\ 2
/ 1 '1
20 l _ \ 1
t
/
10
1
1 \,' V.*
\
60
On préfère cependant utiliser le Cs qui donne
1 3 7
Sensibilité de la mesure
Le produit a = /x' y d extrait de la loi générale
d'absorption N = No e f M ^ p e u t être utilisé comme
—
61
Le taux de comptage N' est indépendant de la
densité du matériau. Il est dû aux rayons cosmiques,
à la radioactivité naturelle des matériaux et au bruit
de fond de l'ensemble électronique de mesure :
compteurs Geiger-Mùller — adaptateur — échelle
de comptage. Aussi doit-on le retirer des comptages
bruts N de façon à obtenir le comptage vrai
(N — N').
droite.
L'équation de la droite d'étalonnage propre à chaque
gammadensimètre a été obtenue en alignant les
points expérimentaux par la méthode des moindres
carrés.
u/sio,
où
y représente la masse volumique du matériau x,
u/x le coefficient d'absorption massique du maté-
riau,
1,50 2,00 250 1,50 2,00 2,50
u/Sio, le coefficient d'absorption massique de la o
silice.
N-N'
On a observé au banc d'essai les écarts de densité R.10
les plus importants sur le bloc de Massangis |N-N'= 1 , 3 5 . 1 0 ? e - . *
1 0 5
*|
( A T = 0,05 avec 2,32 < Y < 2,37).
2.10*
Les plus homogènes sont les blocs de Saint-Vaast,
Noyant qui sont pourtant très poreux et le bloc de
Larrys moucheté. 10 4
62
TABLEAU 1
Anstrude C 0 C a (94,3 % )
3 + AI O
2 a 0,0776 2,21 2,22 2,23
63
pour le gammadensimètre R 10 : de chercher à atteindre une valeur inférieure, étant
donné les autres causes d'erreurs et l'hétérogénéité
(N — N') cpm = 1.35.10 x 5
e- 1 4 0 5
ï des matériaux.
pour le gammadensimètre R 30 : Il faut signaler qu'on appelle en général précision,
(N — N') cpm = 8.10 5
X e~ - 2 . 1 6 4 y
l'intervalle à l'intérieur duquel la moyenne a 84 %
de chances de se trouver.
pour le gammadensimètre R 50 :
(N — N') cpm = 37,3.10 5
x e- • 3,44 y On donne dans le tableau 2 la sensibilité a (on a vu
précédemment que a = k-' y d = K y ) et le rapport
La pente K de la droite d'étalonnage propre à cha- A T / y de chaque gammadensimètre pour une densité
que gammadensimètre caractérise ce dernier. L'ex- de 2 g / c m . 3
KV (N — N')
Si on détermine le taux de comptage vrai avec une Compteur
précision relative de 1 % , l'erreur relative sur y
en % sera donnée par :
Bac r e m p l i de
AT 1 sable de loire
y KY
TABLEAU 2
loooo •
R.tOpour û * = î 30mm
1 L
i i — AN = 500cpm
Gammadensimètre Sensibilité « A y / y en %
900 0
i
R 10 2,80 0,36 1
i
1
8000
R 18 2,60 0,38
• R.50 p o u r A i = i 3 0 m m
• i« i A N = 200cpm
7000
R 30 4,13 0,25
!
i
R 50 6,9 0,15 > 30 20 10 0 10 20 30
3t « n m m
64
Ncpm
7 000
Les sources d'erreurs les plus importantes provien- T
1
nent en général :
i
R. 10
5 50 0
1
i , .
1 1
. i
— Influence d'une obliquité de la tige
i I 1
Afin d'évaluer quantitativement l'erreur pouvant ré- 5 000
i
sulter d'une telle obliquité, on utilise pour chaque
gammadensimètre (R 10, R 30, R 50) des caisses
remplies de sable de Loire et traversées horizon- 294 296 298 300
i 302 304 306 308
talement, I' une à 10, l'autre à 30, la dernière à Profondeur d utilisation (en mm)
source. 3 00 0
1
R. 5 0
j
1
1 ;
I I 1 I 1 I I
20 0 0 I
1
Ì
Fig. 10 - Influence d'une obliquité de la tige dans le plan 494 496 498 500 502 504 S06 50»
y ' O y perpendiculaire aux compteurs.
Profondeur d utilisation ( en mm)
65
Ncpm N epm Ces mesures ont été réalisées sur des matériaux
] I I
de nature chimique, de teneur en eau et de granu-
f .10 R. 3 0
11500 lante variables, sauf en ce qui concerne le gamma-
densimètre R 50 où l'on s'est borné à ausculter des
9 000
sols naturels (schistes et argiles) et des sables à
remblai. Ces appareils ont été expérimentés succes-
[ 11000 sivement en 1966 pour le R 30, 1967 pour le R 10
8 500 1 et 1967-68 pour le R 50.
]
10 500 ] .
Expérimentation du gammadensimètre R 30
8 000 ]
[ — Mesures en laboratoire
:
1 10 000
I
7 700 Quelques mesures ont été réalisées en laboratoire.
Les matériaux utilisés ont été mis en place dans
0 1 2 3 1 5 0 1 2 3 4 5 des bacs de grandes dimensions (60 x 40 x 40 cm)
«( m m ) et mm) et compactés à la dame par couche de 10 cm
d'épaisseur.
Ncpm Les résultats obtenus sont indiqués dans le tableau 3.
!
R.50 : 1
«500
! TABLEAU 3
Densités sèches
•2 0
N° de
mesu
Teneur
eau (er
Matériaux
0 1 2 3 4 5 Densi-
R18 R30
* ( mm ) tomètre
2 Schiste
argileux
d'Ecouflant 25 1,54 1,54 1,55
3 Concassé 0/5
Pour déterminer l'influence éventuelle d'une épais- de la grande
Chauvière 7 2,08 2,11 2,09
seur d'air e entre le matériau et les diaphragmes on
a fait varier artificiellement cette épaisseur à l'aide 4 Concassé 0/20
de cales qu'on interposait entre le plateau du gam- de Voutré 4 1,85 1,85 1,84
madensimètre et le matériau (bloc étalon). Les
résultats sont portés sur la figure 12. 5 Sable
de Loire 5,5 — 1,72 1,73
C'est encore le gammadensimètre R 10 qui est le
plus sensible à cette influence. Cette cause d'erreur
peut être très Importante. Dans le cas d'un matériau Sur un matériau donné chaque mesure a consisté :
fin, un bon positionnement du gammadensimètre est
relativement aisé. Par contre, pour certains maté- — à mesurer la densité au R 30 ;
riaux graveleux, on sera obligé d'utiliser une faible — à mesurer la densité au R 18 en le plaçant au
quantité de sable pour assurer un bon contact du même endroit et en se servant du même avant-trou ;
gammadensimètre.
— à effectuer des mesures au densitomètre à mem-
La précision de la mesure dépend beaucoup du soin brane aux endroits occupés par les compteurs des
qu'on apporte à assurer un bon positionnement de gammadensimètres lors des essais précédents.
l'appareil sur le matériau.
Le volume de matériaux prélevés à chaque mesure
au densitomètre à membrane variait entre 1 litre 1/2
et 2 litres pour une profondeur d'investigation de
EXPERIMENTATION DES G A M M A D E N S I M E T R E S 15 cm.
¿6
i,
de MgO).
On a choisi pour faire les mesures des bancs de
matériaux non circules donc peu compactés.
TABLEAU 4
1 2,10 2,12
2 2,15 2,17
0,97 3 * • 0,04
3 2,02 2,05 2,4 0 Ì-
4 1,89 1,92
5 1,99 1,98
6 2,15 2,15 2,3 0
7 2,10 2,15
8
9
10
2,15
2,10
2,18
2,19
2,07
2,20 2,2 0
/
~r
>
67
— Mesures comparatives R 10 Densitomètre à
membrane - Méthode au sable
Couche décapée
p o u r f a i r e une 2 '
e
Trente-six mesures ont été faites sur un sol naturel
mesureau R.18 argileux de la zone industrielle d'Ecouflant, dans la
partie en déblai. Ce sol a été compacté surtout par
le passage d'engins lourds (scrapers) et le compac-
tage a été terminé par quelques passes de compac-
teurs à pneus (Richier C 775).
densité R.1 8
68
A
.
y = 0,912x • 0,168 |
/
/
• • y*
•
•
• • •
m
Sur ces sols fins les corrélations :
R 10 - densitomètre et R 10 - méthode au sable
1,55 1,60 1,65 1,70 1,75 1,80 1,85 1,90
sont respectivement égales à :
S m é t h o d e au s a b l e
R i = 0,969 R = 0,9782
69
La façon d'opérer peut être schématisée comme le R 10 représentent la moyenne des deux mesures
suit : obtenues respectivement sur les couches 0 - 10 cm
et 10 - 20 cm.
Expérimentation du gammadensimètre R 50
XR.\O
y= 1,081a-0,1 608
2,05 r=0,97
•/
2,00
y Volume ausculte au R, 3 0
1,95
/
Volume ausculte au R.50
•
1,9 0
• Les mesures au gammadensimètre R 50 ont été
faites comparativement à des mesures au R 30. En
1,85
chaque point on effectuait :
— une mesure au R 50 ;
1,8 0 — une mesure au R 30 ;
— une deuxième mesure au R 30 après avoir
« décapé » les vingt premiers centimètres.
1,80 1,85 1,90 1,95 2,00 2,05 2,10
On a effectué ainsi 13 mesures. Le compactage des
g R. 18
50 cm auscultés a donné au point de vue homogé-
Fig. 20 - Mesures comparatives R 10 - R 18 sur une grave néité des résultats satisfaisants. En effet, on n'a
naturelle 0/20. jamais relevé d'écarts importants entre la première
70
* -
R 5 0
ÏR.SO
2
'"l 1 i 1 1 1 1 1—i 2 1 5
r
Fig. 21 - Mesures comparatives R 50 - R 30 sur un sol 1,75 i,so 1,85 i,9o 1,95 2,00 205 2,10
naturel argileux. ' ' ' ' y R.30
b ) Sable compacte'
On a effectué 36 mesures comparatives sur ce
matériau. Les résultats sont donnés dans le tableau 6
de l'annexe et comparés sur la figure 22. pratiquement pas dans le sable compacté, on les
a créés. Les mesures ont été faites en opérant suc-
La corrélation entre les deux gammadensimètres est
cessivement de la façon suivante :
excellente ; R = 0,96.
— en effectuant une mesure au R 18 sur le sable
compacté ;
•— Etude des gradients de densité dans un maté-
riau (figure 23). — en ajoutant à la pelle une couche de sable de
30 cm sur laquelle on faisait une mesure au R 30 ;
Sur le remblai de sable qui a servi aux essais pré- — en faisant une mesure au R 50.
cédents on a procédé à des mesures de gradients
de densité à l'aide des gammadensimètres R 18, On a réalisé ainsi huit essais dont les résultats sont
R 30 et R 50. Comme ces gradients n'existaient indiqués dans le tableau 5.
71
TABLEAU 5 surtout indispensable dans le cas du gammaden-
simètre R 10 qui est le plus sensible au mauvais
état de surface. En cas de mauvais état du matériau
R 30 support, on aplanit la surface avec du sable fin.
R 18
sable
Essai N° sable R 50
d'apport non D - L'expérimentation d'un gammadensimètre com-
compacté compacté parativement à une autre méthode de mesure (den-
sitomètre à membrane, méthode au sable) est déli-
cate. Les volumes de mesures dans chaque cas sont
1 1,87 1,45 1,67 différents. C'est pourquoi on s'est efforcé de choisir
2 1,95 1,48 1,76
des matériaux homogènes, sauf dans un cas, celui
3 1,90 1,48 1,73
2,02 1,43 1,73
du gammadensimètre R 10 que l'on a utilisé sur une
4
5 1,91 1,44 1,65 grave naturelle 0/20 traitée au ciment et qui présen-
6 1,87 1,48 1,70 tait des phénomènes de ségrégation importante
7 1,83 1,44 1,61 après sa mise en place au grader. Les résultats
8 1,93 1,45 1,62 dans ce cas sont très dispersés.
72
G - Les mesures aux gammadensimètres R deman- après les mesures ou en cas d'incidents imprévi-
dent le respect d'un certain nombre de règles et sibles.
précautions concernant tant la mesure elle-même que
la protection contre le rayonnement. C e s questions
diverses sont développées dans le mode opératoire
qui est présenté dans le chapitre suivant. DIFFUSION DES GAMMADENSIMETRES
BIBLIOGRAPHIE
73
A N N E X E
T A B L E A U X DE RESULTATS
Tableau 1
1 1,80 1,80 0
2 1,86 1,87 0,53
3 1,93 1,96 1,54 Me- Y R 3 0 - YR18
4 1,87 1,88 0,53 R 18 R 30
sure Y en %
5 1,94 1,96 1,02
6 1,96 1,97 0,51
7 1,90 1,90 0 34 2,14 2,14 0
8 1,91 1,92 0,52 35 2,14 2,15 0,47
9 1,96 1,97 0,51 36 2,12 2,13 0,47
10 1,92 1,92 0 37 2,01 2,01 0 Me- Y R30 - Y R18
11 1,91 1,92 0,52 38 2,01 2,01 0 R 18 R 30
sure Y en %
12 1,93 1,92 0,52 39 1,93 1,93 0
13 1,93 1,94 0,51 40 2,00 2,02 0,99
14 1,84 1,84 0 41 1,97 2,00 1,51 67 2,16 2,160 0
15 1,94 1,94 0 42 1,95 1,97 1,02 68 2,15 2,160 0,46
16 1,90 1,92 1,05 43 1,89 1,92 1,57 69 2,19 2,18 0,45
17 1,91 1,90 0,52 44 1,89 1,91 1,05 70 2,08 2,08 0
18 1,86 1,87 0,53 45 1,90 1,89 0,53 71 2,08 2,09 0,48
19 1,80 1,80 0 46 1,94 1,95 0,51 72 2,15 2,15 0
20 1,82 1,83 0,55 47 1,95 1,92 1.55 73 1,98 2,00 1
21 1,82 1,84 1,09 48 1,94 1,95 0,51 74 2,05 2,06 0,48
22 1,82 1,82 0 49 1,92 1,92 0 75 1,96 1,97 0,51
23 1,89 1,89 0 50 1,94 1,95 0,51 76 2,08 2,10 0,95
24 1,83 1,81 1,10 51 1,90 1,92 1,05 77 2,13 2,14 0,47
25 1,81 1,80 0,55 52 1,91 1,93 1,04 78 2,18 2,18 0
26 1,84 1,85 0,54 53 1,98 1,99 0,5 79 2,10 2,10 0
27 1,90 1,90 0 54 1,94 1,95 0,51 80 2,03 2,06 1,47
28 1,84 1,85 0,54 55 1,90 1,91 0,52 81 1,95 1,96 0,51
29 1,87 1,92 2,63 56 1,93 1,92 0,52 82 1,93 1,93 0
30 1,88 1,87 0,53 57 2,00 1,99 0,50 83 1,90 1,92 1,05
31 1,82 1,80 1,10 58 1,88 1,88 0 84 1,95 1,95 0
32 1,75 1,76 1,14 59 1,92 1,92 0 85 1,88 1,88 0
33 2,10 2,10 0 60 1,98 2,00 1 86 1,95 1,96 0,51
61 2,00 2,02 1 87 1,86 1,86 0
62 1,93 1,94 0,51 88 1,94 1,96 1,02
63 1,99 1,99 0 89 1,87 1,90 1,59
64 1,97 1,97 0 90 1,92 1,92 0
65 1,89 1,90 0,53 91 1,98 1,99 0,50
66 2,14 2,15 0,47 92 1,90 1,88 1,06
93 1,84 1,90 3,21
94 1,94 1,95 0,51
95 1,92 1,91 0,52
96 1,91 1,92 0,52
97 1,94 1,95 0,51
98 1,93 1,98 2,56
74
Tableau 2 Tableau 3
Tableau 4
N° R 18 R 10 N° R 18 R 10