Vous êtes sur la page 1sur 24

Y.

GABILLY

C h e f d e la S e c t i o n N u c l é o l o g i e
Laboratoire Régional d'Angers

les gammadensimètres R

P R E S E N T A T I O N

J.P. CHEVRIER
C h e f d e la S e c t i o n
"Application des radioisotopes "
Laboratoire Central

Les gammadensimètres « R » sont les premiers appareils de mesure par rayonnement gamma
utilisés couramment par les Laboratoires des Ponts et Chaussées. Nous pensons qu'après les
études qui ont été faites, tant au Laboratoire que sur chantier, cette méthode de mesure est main-
tenant bien au point.

Le but de l'article de M. Gabilly est de résumer les principaux résultats qui ont été obtenus et
de préciser les performances que l'on peut attendre de ces gammadensimètres.

Les problèmes qui restent à régler concernent surtout les circuits électroniques et les détecteurs.
Une solution qui doit donner satisfaction y sera apportée au début de l'année 1969. De plus,
pour faciliter l'exploitation de ce type d'appareil, une équipe de coordination a été créée au
Laboratoire Régional d'Angers qui a non seulement pour but d'assurer un service après vente
et de dépannage, mais aussi d'aider les utilisateurs pour interpréter les résultats obtenus et de les
conseiller pour tous les problèmes qui peuvent se poser lors de l'utilisation des sources radioactives
et de matériel électronique.

Un projet de mode opératoire a été rédigé et peut être obtenu en s'adressant au Laboratoire Cen-
tral des Ponts et Chaussées. Comme il s'agit d'une technique de mesure nouvelle à laquelle les tech-
niciens des Laboratoires sont en général peu habitués, il est indispensable de le suivre scrupu-
leusement afin d'éviter de graves erreurs d'interprétation. Il est en particulier nécessaire d'effectuer
régulièrement les contrôles qui y sont conseillés.

Il est enfin important de rappeler que tous les utilisateurs des gammadensimètres doivent avoir
suivi un stage de formation qui leur permet d'acquérir notamment des notions sur les rayonne-
ments utilisés et sur les précautions à prendre pour s'en protéger.

53

Bull. Liaison Labo. Routiers P. et Ch. n» 36 - Janv.-Fév. 1969 - Réf. 602


RESUME A L'INTENTION DES PRATICIENS

Les gammadensimètres à pointe type « R » On utilise comme source te Césium 137. Seule
sont utilisés pour mesurer la masse volumique l'activité varie d'un appareil à l'autre. On em-
humide en place de matériaux divers se prê- ploie :
tant à l'introduction, à partir de la surface, — 3 millicuries pour le R 10 et le R 1 8
d'une source radio-active de faibles dimen-
sions. — 20 millicuries pour le R 30
— 300 millicuries pour le R 50

Les plateaux des gammadensimètres R10,


PRINCIPE ET CARACTERISTIQUES R 30 et R 50 sont peu différents. Seule l'orien-
DES GAMMADENSIMETRES tation des fenêtres faisant fonction de dia-
phragmes varie d'un plateau à l'autre.
Les gammadensimètres utilisent le principe de Les containers en plomb associés aux pla-
l'absorption, par le matériau, de rayonnement teaux sont du même type. Leur système de
gamma émis par la source. Cette absorption sécurité et leur épaisseur de plomb (4 ou
est une fonction exponentielle de la masse 6 cm) assurent une protection efficace des
superficielle (produit de la masse volumique utilisateurs.
par l'épaisseur) du matériau. L'utilisation de
cette loi exige que l'on capte principalement Les détecteurs utilisés sont des compteurs
le rayonnement directement issu de la source Geiger-Müller cylindriques de 3 cm de diamètre
sans déviation, à l'exclusion du rayonnement et de 25 cm de longueur utile.
diffusé (dévié de sa trajectoire rectiligne). Pour
La chaîne électronique de mesure utilisable
réaliser cette condition, on a placé sur le
indifféremment sur tous les gammadensimètres
trajet du rayonnement source-compteurs des
à pointe type « R » est l'échelle de comptage
plaques de plomb comportant des fenêtres ou E C 3 1 0 de la CGEI - Lepaute.
diaphragmes pour focaliser le faisceau. Ce
dispositif arrête une partie du rayonnement
diffusé qui est ainsi éliminé du comptage. Une
autre partie importante du rayonnement diffusé
MISE A U POINT DES GAMMADENSIMETRES
est éliminée par les filtres de plotnb fixés sur
les diaphragmes. On réalise ainsi une sélection A POINTE « R »
mécanique des photons gamma, la sélection
électronique étant exclue par suite de l'utili- La mise au point de chaque garnmadensimètre
sation de compteurs Geiger-Müller comme a consisté :
capteurs.
— à s'affranchir de l'influence de la nature
Le premier garnmadensimètre à pointe type chimique en supprimant au maximum le
« R », étudié et mis au point en 1964 au Labo- rayonnement diffusé ;
ratoire Central des Ponts et Chaussées par
— à obtenir une bonne sensibilité de la mesure
Rocoplan, a été le R 18. Cet appareil a été
aux variations de densités et un volume de
conçu pour mesurer la masse volumique sur
mesure suffisant et représentatif du milieu
des couches de matériaux dont l'épaisseur doit
ausculté.
être au moins égale à 18 centimètres.
On peut se rendre compte de l'influence éven-
Le Laboratoire d'Angers, en utilisant le même tuelle de la nature chimique par des analyses
principe, a mis au point trois autres gamma- spectrales du rayonnement parvenant au cap-
densimètres à pointe type « R », susceptibles teur après traversée d'une épaisseur x de
de mesurer la masse volumique sur des maté- matériau de densité y.
riaux dont les épaisseurs sont au moins égales
à 10, 30 et 50 centimètres. L'analyse spectrale du rayonnement donne sa
répartition énergétique. Elle met en évidence
Ces gammadensimètres (R 10, R 30, R 50) com- l'importance d u rayonnement diffusé dont on
prennent trois parties : voudrait s'affranchir, par rapport au rayonne-
— L'émetteur ou source de rayonnement. ment direct parvenant au capteur sans être
— La partie mécanique (ou plateau du garnma- diffusé ou diffusé sous un angle très faible.
densimètre). Les études spectrales ont permis de conclure
— Les détecteurs et la chaîne électronique de que dans tous les cas (R 10, R 30, R50), on
mesure. pouvait utiliser comme source le Césium 137.

54
Elles ont permis de déterminer les épaisseurs Les résultats obtenus ont été en général très
des filtres de plomb pour chacun des gamma- corrélatifs.
densimètres (2 mm pour le R 10 et le R 30,
4 mm pour le R 50).

Les résultats obtenus par analyse spectrale


indiquent que l'influence de la nature chimique UTILISATION DES GAMMADENSIMETRES
est minime.

La sensibilité et le volume de mesure sont Les gammadensimètres « R » sont utilisables


fonction de l'épaisseur du matériau ausculté. sur la plupart des matériaux mis en œuvre
La géométrie retenue pour les gammadensi- dans les Travaux Publics : sols naturels,
mètres R 10, R 30 et R 50 a permis d'obtenir sables, graves naturelles ou concassées non
des sensibilités égales ou supérieures à trois traitées, graves traitées (au laitier, ciment,
pour une masse volumique y = 2 g / c m . 3 bitume), etc.

Le volume de mesure est de l'ordre du d m 3 La mesure est rapide et peu destructive. Elle
pour le R 10 et le R 18. Il est supérieur à un peut être répétée en un même point, sans
d m pour le R 30 et le R 50.
3 risque de détériorer le volume d'auscultation.
Les gammadensimètres offrent ainsi la possi-
La précision relative que l'on peut espérer sur bilité d'effectuer des étalonnages de compac-
les mesures est de l'ordre de 1 % . tage.

Des erreurs de manipulation peuvent diminuer Cette utilisation est intéressante, en ce sens
cette précison. Citons : qu'elle permet un contrôle « a priori », contrôle
•— l'erreur d'enfoncement de la source dans pouvant porter sur le choix et le meilleur
le matériau. emploi des engins de compactage, ou sur le
choix entre plusieurs matériaux.
— l'influence d'une lame d'air sous les dia-
phragmes. Les mesures aux gammadensimètres « R »
demandent le respect d'un certain nombre de
L'étalonnage des gammadensimètres et sa véri- règles et précautions concernant tant la mesure
fication dans le temps sont effectués sur deux elle-même que la protection contre le rayon-
blocs étalons. nement. Un projet de mode opératoire diffusé
récemment et soumis à l'avis des utilisateurs
Ces appareils ont été expérimentés compara-
rappelle toutes les règles à observer.
tivement à des méthodes classiques : petit
densitomètre à membrane, méthode au sable. Y. G.
•Spiai-

DEFINITION DES GAMMADENSIMETRES R Les capteurs ont été montés en parallèle et associés
à deux diaphragmes linéaires de plomb (fig. i).
Les gammadensimètres R utilisés pour la mesure de Avec ce dispositif, la plupart des photons déviés
la densité en place des sols et assises, sont des provenant d'une ou plusieurs diffusions Compton
appareils à pointe, légèrement destructifs puisqu'ils successives dans le matériau sont arrêtés par
nécessitent l'enfoncement d'une tige de faible dia- le plomb et n'interviennent pas dans la mesure.
mètre à l'extrémité de laquelle est fixée la source Pour se trouver dans une bande d'énergie comprise
radioactive. Ils permettent en principe d'ausculter le entre 0,5 MeV et 1,5 MeV, deux radioéléments peu-
matériau situé entre la source et le capteur sur des vent en pratique être utilisés, le Cobalt 60 et le
épaisseurs supérieures à celles qu'explorent les Césium 137. La période, la sensibilité et la faible
appareils de surface. épaisseur des écrans protecteurs de plomb (qui
conditionnent le poids et l'encombrement des contai-
ners) ont fait préférer le Césium 137.
RAPPELS SUR LA MISE AU POINT
En tenant compte des impératifs « diaphragmes et
DU GAMMADENSIMETRE R 18 filtres de plomb » qui permettent d'utiliser la loi
générale d'absorption, Rocoplan a choisi les carac-
Rocoplan pour la mise au point du gammadensi- téristiques du gammadensimètre (fig. 2) de telle
mètre R 18 a cherché à se rapprocher le plus pos- façon que son appareil puisse effectuer dans les
sible des conditions de bonne géométrie pour les- meilleures conditions (volume de mesure et sensibi-
quelles une loi exponentielle de la forme : lité suffisante) des mesures dans des couches ayant
une épaisseur de 20 cm, épaisseur assez fréquem-
N = No e _ K T
ment rencontrée lors de la mise en place de maté-
riaux sur chantier.
serait encore valable (ou No représente le nombre
de photons émis par unité du temps par la source
et N, le nombre de photons traversant par unité de A l'aide d'un prototype construit au L.C.P.C.,
temps un matériau de densité f ) . Rocoplan a réalisé les études suivantes :

L'appareil étant destiné à effectuer des mesures de — Analyse du rayonnement parvenant au comp-
densité sur chantier, les détecteurs ont été choisis
teur
robustes, peu sensibles à des variations de tempé-
rature dans une gamme étendue (— 5° à + 50° C Une série de spectres des signaux obtenus avec un
environ) et facilement adaptables à une chaîne compteur à scintillations lui a permis de mettre en
électronique portative de chantier. Seuls les cap- évidence l'intérêt et l'efficacité des diaphragmes et
teurs du type Geiger Müller cylindriques répondaient des filtres de plomb. Ce montage mécanique permet
à ces exigences. de minimiser l'influence du rayonnement diffusé.

— Analyse du volume de mesure

Il était Important d'avoir un ordre de grandeur du


volume intéressé par la mesure. Une étude réalisée
par gammagraphie a été effectuée en disposant une
plaque photographique dans le plan du compteur.
On a ainsi pu voir que ce volume était très voisin
du volume des pyramides ayant pour sommet la
source et pour base les compteurs.

— Méthode d'étalonnage

Elle a consisté d'abord à choisir des matériaux de


nature chimique différente, à étudier leur homogé-
néité et à établir l'équation de la courbe d'étalon-
nage.

— Détermination des différentes sources (Terreurs


dues à la géométrie

Parmi les causes d'erreurs on peut citer :


— l'influence de l'obliquité de la tige,
— l'influence d'une erreur dans la profondeur d'en-
foncement de la source,
Fig. 1 - Schéma de principe des gammadensimètres mon-
trant les positions respectives de la source, des diaphrag- — l'influence d'une épaisseur d'air sous les dia-
mes et des capteurs. phragmes.

56
4

La mise au point du gammadensimètre R 18 ter-


minée, cet appareil a été expérimenté sur chantier.
Cette expérimentation a permis de le comparer aux
appareils classiques (densitomètre à membrane),
d'en connaître les avantages et quelques inconvé-
nients (difficultés rencontrées lors de l'enfoncement
de la tige porte-source dans certains matériaux par
exemple).

Les avantages observés sont appréciables. La me-


sure :
— est peu destructive,
— elle peut être répétée autant de fois que l'on
veut, en un même point, permettant des étalonnages
de compactage sur des planches d'essais,
— elle est rapide, d'où la possibilité de réaliser un
grand nombre de mesures.

La dispersion des résultats est moins grande que Fig. 2 - Schéma de principe du gammadensimètre R 18 -
celle donnée par les méthodes classiques. Caractéristiques géométriques.
Il a été demandé ensuite au Laboratoire d'Angers
de mettre au point des appareils de même type
Les containers associés aux plateaux et qui assurent
susceptibles de mesurer les densités sur des cou-
la protection des utilisateurs sont du type W 4 pour
ches de matériaux d'épaisseurs voisines de 10, 30
les gammadensimètres R 10, R 18, R 30 et du type
et 50 centimètres.
W 6 pour le gammadensimètre R 50. Ce sont des
Ces appareils, les gammadensimètres R 10, R 30, containers en plomb, de forme cylindrique assurant
R 50, ont été mis au point en utilisant le processus une protection et les sécurités conformes aux nor-
opératoire de Rocoplan, rappelé très succinctement mes en vigueur. Leur poids est voisin de 15 kg
dans ce paragraphe. (W 4) ou 25 kg (W 6).

On a pensé tout d'abord étudier un seul appareil Les chiffres 4 et 6 des appellations W 4 et W 6
susceptible d'exécuter des mesures à différentes indiquent les épaisseurs de plomb en cm entourant
profondeurs. Cette solution n'a pu être retenue. Elle la source dans toutes les directions.
demandait que l'orientation des diaphragmes soit Les détecteurs utilisés sont des compteurs Geiger-
réglable avec une très grande précision, ce qui Müller cylindriques de 3 cm de diamètre et de
mécaniquement est difficilement réalisable. 25 cm de longueur utile. Deux types de ces comp-
teurs ont été jusqu'à présent employés :
— les compteurs allemands BHZ, importés par la
CARACTERISTIQUES GENERALES DES Société Touzart et Matignon ;
GAMMADENSIMETRES R — les compteurs français L M T 1 0 G 12 licence CEA.

Les gammadensimètres R comprennent trois parties : On semble s'orienter désormais vers l'utilisation
unique des compteurs LMT plus stables dans le
— l'émetteur ou source de rayonnement, temps et en fonction de la température.
— la partie mécanique du plateau,
L'échelle électronique de comptage employée jusqu'à
— les détecteurs et la chaîne électronique de présent est utilisable indifféremment avec le R 10,
mesure. le R 18, le R 30 ou le R 50.
La nature de la source est la même pour les quatre
types de gammadensimètres. On utilise le Césium
MISE AU POINT DES GAMMADENSIMETRES R 10,
137. Seule l'activité varie d'un appareil à l'autre. On
emploie : R 30, R 50
— 3 millicuries pour le R 10 et le R 18. La mise au point a consisté à déterminer les carac-
— 20 millicuries pour le R 30. téristiques, telles que la géométrie du plateau, de
— 300 millicuries pour le R 50. façon à obtenir avec chacun des appareils envisagés
des performances suffisantes, approximativement
Les plateaux des gammadensimètres sont peu diffé- équivalentes à celles obtenues avec le gammaden-
rents (fig. 3). Dans tous les cas la collimation du simètre R 18.
faisceau de rayonnement est assurée par des dia-
Les deux problèmes importants à résoudre étaient :
phragmes. Seule l'orientation des fentes faisant fonc-
tion de diaphragmes varie d'un plateau à l'autre. Elle — de minimiser l'influence de la nature chimique,
est fonction de la position de la source dans le ma- — d'obtenir une bonne sensibilité de la mesure aux
tériau (10, 18, 30 et 50 cm). variations de densités.

57
58
On peut se rendre compte de l'influence éventuelle Ncpm
de la nature chimique en analysant le rayonnement
parvenant au capteur après traversée d'une épais-
seur x de matériau de densité T.

Analyse du rayonnement parvenant au capteur *


L'analyse spectrale du rayonnement à la sortie du
matériau donne sa répartition énergétique. Elle met
en évidence l'importance du rayonnement diffusé
dont on voudrait s'affranchir par rapport au rayon-
nement direct parvenant au capteur sans être diffusé
ou diffusé sous un angle très faible. Le rayonnement
diffusé a une énergie plus faible que le rayonne-
ment direct (662 keV).

Trois séries de spectres ont été réalisées et étu-


diées en enfonçant une source de Césium 137 à 10,
30 et 50 cm dans un bac rempli de sable de Loire,
le capteur (compteur à scintillations) était disposé
en surface à l'emplacement prévu pour les comp-
teurs Geiger. Pour chaque profondeur on a obtenu
une série de spectres correspondant à des mesures :
— sans diaphragme ni filtre,
— avec diaphragmes,
— avec diaphragmes et filtres d'épaisseur variable.

La figure 4 indique les conditions expérimentales


utilisées lors de la mise au point du gammadensi-
mètre R 30 et les résultats obtenus.
I I 1 1 1 1 1 1
Le spectre 1 (sans diaphragme ni filtre) indique que 0 100 200 300 400 S00 600 660
l'on capte une quantité très importante de rayonne- Energie ( keV )
ment diffusé de faible énergie. Fig. 4 - Etudes spectrales du R 30
1 - Sans diaphragme ni f i l t r e
Le spectre 2 (avec diaphragmes) met en évidence 2 - Avec diaphragmes sans f i l t r e
une proportion nettement inférieure d'énergies 3 - Avec diaphragmes et f i l t r e s (1 m m )
faibles mais encore trop fortes pour ne pas donner 4 - Avec diaphragmes et filtres (2 m m )
lieu à une certaine influence de la nature chimique.
C'est pourquoi on adjoint aux diaphragmes des
feuilles de plomb placées sur les fentes de façon
rieure à 500 keV et 90 % une énergie supérieure à
à absorber par effet photoélectrique le maximum
400 keV.
de photons dont l'énergie est inférieure à 0,5 MeV.
Ces résultats ont été acquis pour une épaisseur des
Les spectres 3 et 4 (diaphragmes et filtres) montrent filtres de plomb de 2 mm. L'expérience a montré
bien que le nombre de photons de faible énergie a que le fait d'augmenter l'épaisseur des filtres n'amé-
encore diminué. liorait pas les pourcentages précédents, tout en
Si on place des compteurs Geiger-Müller dans les diminuant les comptages.
mêmes conditions expérimentales, la proportion de
photons ayant une énergie supérieure à 500 keV est — Rayonnement parvenant au capteur dans le cas
encore améliorée. En effet, contrairement au comp- du R 30
teur à scintillations, les compteurs Geiger-Müller ont
un très bon rendement aux hautes énergies. Cette Les pourcentages obtenus sont inférieurs. On
analyse du rayonnement brièvement décrite ici, est recueille environ 50 % de photons dont l'énergie est
en réalité plus complexe. Elle a demandé une étude supérieure à 500 keV et 80 % dont l'énergie est
complémentaire du rendement des compteurs Geiger- supérieure à 300 keV. Ces résultats ont été obtenus
Müller utilisés. pour une épaisseur des filtres de 2 mm. Les condi-
tions de travail du gammadensimètre R 30, bien
qu'étant moins favorables que celles du R 10 ou du
— Rayonnement parvenant au capteur dans le cas
R 18 n'en sont pas moins bonnes et la nature chimi-
du R 10 que des matériaux aura très peu d'influence sur les
résultats.
En analysant les spectres du R 10 (fig. 5), et en
tenant compte de la sensibilité des compteurs G.M.
utilisés, on peut estimer que 80 % environ des * Le principe de la méthode utilisée est développé dans
photons parvenant au capteur ont une énergie supé- la thèse de Rocoplan (1964).

59
N(Smrr)

— Rayonnement parvenant au capteur dans le cas


du R 50

Le cas du gammadensimètre R 50 a été plus délicat 1 50

à solutionner. En effet, la masse superficielle de


matériaux intéressée par la mesure est très supé-
rieure à celle des autres gammadensimètres. On
peut supposer qu'un petit nombre de photons seu-
lement parviendra au compteur sans avoir subi une
ou plusieurs diffusions. Aussi a-t-on pensé utiliser 100

le Cobalt 60 plus énergétique que le Césium 137.

On a réalisé pour la mise au point de cet appareil


deux séries de spectres : l'une avec une source de
Césium 137, l'autre avec une source de Cobalt 60.

En utilisant le Césium 137, on obtient le minimum


de rayonnement diffusé en plaçant un filtre de plomb
de 4 mm d'épaisseur sur les fentes des diaphragmes.
Dans ce cas, 68 % du comptage est dû à des pho-
tons ayant une énergie supérieure à 400 keV (fig. 6).

En utilisant le Cobalt 60, 80 % des photons parve- 400 500 600 700 800
nant au capteur ont une énergie supérieure à Energie! keVI
600 keV pour une épaisseur du filtre de plomb de
Fig. 6 - Etudes spectrales du R 50 (avec source de '"Cs)
1 mm (fig. y). On supprime pratiquement toute
1 - Matériau + plaque alu
influence de la nature chimique. 2 - Matériau -f- diaphragmes
3 - Matériau -j- diaphragmes + Pb (1 mm)
4 - Matériau 4- diaphragmes + Pb (2 mm)
5 - Matériau -f- diaphragmes + Pb (3 mm)
6 - Matériau -f diaphragmes -f Pb (4 mm)
Fig. 5 - Etudes spectrales du R 10. Spectres obtenus par affinité par rapport au pic photoélec-
1 - Spectre à la sortie d u matériau sans diaphragme ni filtre trique.
2 - Spectre à la sortie du matériau avec diaphragmes
3 - Spectre avec diaphragmes + filtres (1 m m )
4 - Spectre avec diaphragmes -f- f i l t r e s (2 m m )

Fig. 7 - Etudes spectrales du R 50 (avec source de G 0


Co).
1 - Sans diaphragme ni filtre
2 - Avec diaphragmes
Ne p m

90

60 ft A

Vf' ft

r
SO V 1

1
/ 1!
1

30 f,

l\ 2
/ 1 '1
20 l _ \ 1
t
/

10
1
1 \,' V.*
\

S 00 600 660 500 1000 1500


E n e r g i e ( k eV ) Energie ( KeV )

60
On préfère cependant utiliser le Cs qui donne
1 3 7

également des résultats satisfaisants moyennant un


filtrage plus important du faisceau (4 mm de plomb).
Il présente un certain nombre d'avantages sur le
6 0
Co :

— Sa période est plus longue (33 ans au lieu de


5 ans pour le Co). 6 0

— La sensibilité de la mesure est meilleure.


— La protection est plus facile à assurer.

Les analyses spectrales, décrites précédemment,


bien qu'étant approximatives, montrent qu'on peut
s'affranchir dans tous les cas étudiés (sources pla-
cées à 10, 30 et 50 cm de profondeur) de la majeure
partie du rayonnement diffusé.

Sensibilité et volume de mesure des gammadensi-


mètres R 10, R 30, R 50
Les résultats des études spectrales ont montré l'effi-
cacité des diaphragmes et des filtres. Pour avoir
les caractéristiques géométriques définitives de cha-
que appareil, il restait à définir la position des
fentes (qui conditionne celle des compteurs) par
rapport à l'axe de la source.

Cette position est déterminée en fonction de la sen-


sibilité et du volume de mesure que l'on veut Vue d'ensemble d'un gammadensimètre R.
obtenir.

Sensibilité de la mesure
Le produit a = /x' y d extrait de la loi générale
d'absorption N = No e f M ^ p e u t être utilisé comme

grandeur caractéristique de la sensibilité de la source placée à 10, 30 et 50 cm de profondeur et


pour bases la section des compteurs. Il est de
mesure.
l'ordre du litre pour le R 10 et le R 18 et supérieur
AN au litre pour le R 30 et le R 50.

a = ± — = /x Y d = f (d) pour Y = C t e Compte tenu de ces considérations, on a donné aux


plateaux des R 18, R 30 et R 50 les mêmes formes
~Y~ et dimensions géométriques. Le plateau du R 10
présente le même aspect et les mêmes caractéris-
Rocoplan dans son étude du gammadensimètre R 18 tiques de montage, mais il est plus long (70 cm au
avait obtenu une sensibilité a = 2,3 pour Y = 1,7
lieu de 55 cm).
g / c m , en plaçant les compteurs de part et d'autre
3

de l'axe de la source à une distance de 19 cm.


Dans cette géométrie l'épaisseur moyenne de maté- Etalonnage des gammadensimètres
riau traversée par le rayonnement est de l'ordre de
L'étalonnage de chaque gammadensimètre a consisté
23 cm. Lorsqu'on enfonce des sources à 30 et
à établir en laboratoire la correspondance entre le
50 cm dans un matériau (R 30 et R 50) on est
taux de comptage et la densité de certains maté-
assuré d'avoir des sensibilités supérieures à celles
du R 18, en plaçant les compteurs à 19 cm de l'axe riaux étalons.
de la source.
— Matériaux étalons
Par contre, pour avoir des sensibilités équivalentes
à celle du R 18 avec le R 10, il faut placer les On a utilisé six blocs parallélépipédiques de dimen-
compteurs à 29 cm de l'axe de la source. L'épais- sions 60 x 40 x 60 (cm). Pour chaque bloc on a
seur moyenne de matériau intéressée par la mesure effectué une analyse chimique qui a permis de
est alors de 23 cm. calculer la valeur moyenne théorique du coefficient
d'absorption massique du matériau pour une énergie
gamma de 0,662 M e V (tableau 1).
Volumes de mesure
Les masses volumiques Y de ces blocs ont été
Le volume de mesure des gammadensimètres R 10, déterminées par P/V et par auscultation au banc
R 30, R 50 est au minimum égal aux volumes des d'essai. L'auscultation au banc d'essai a permis
deux pyramides obliques ayant pour sommets la d'étudier leur homogénéité.

61
Le taux de comptage N' est indépendant de la
densité du matériau. Il est dû aux rayons cosmiques,
à la radioactivité naturelle des matériaux et au bruit
de fond de l'ensemble électronique de mesure :
compteurs Geiger-Mùller — adaptateur — échelle
de comptage. Aussi doit-on le retirer des comptages
bruts N de façon à obtenir le comptage vrai
(N — N').

— Equations des droites ^étalonnage

Les résultats obtenus sont portés sur la figure p.


Dans chaque cas on constate que les points expé-
rimentaux sont situés sur une même courbe, assimi-
lable à une droite dans la gamme de densités
utilisées (1,57 < 7 < 2,470), en coordonnées semi-
logarithmiques. En première approximation on a
entre (N — N') et les densités une relation du type :
(N — N') cpm = A e - ï k

où A est une constante qui est fonction de l'activité


de la source utilisée et K (cm /g) 'a pente de la 3

droite.
L'équation de la droite d'étalonnage propre à chaque
gammadensimètre a été obtenue en alignant les
points expérimentaux par la méthode des moindres
carrés.

Container pour source radioactive et détecteurs Geiger-


Müller.

On a pu ainsi déterminer la quantité YSio, utilisée


lors de l'étalonnage :

u/sio,


y représente la masse volumique du matériau x,
u/x le coefficient d'absorption massique du maté-
riau,
1,50 2,00 250 1,50 2,00 2,50
u/Sio, le coefficient d'absorption massique de la o
silice.
N-N'
On a observé au banc d'essai les écarts de densité R.10
les plus importants sur le bloc de Massangis |N-N'= 1 , 3 5 . 1 0 ? e - . *
1 0 5
*|
( A T = 0,05 avec 2,32 < Y < 2,37).
2.10*
Les plus homogènes sont les blocs de Saint-Vaast,
Noyant qui sont pourtant très poreux et le bloc de
Larrys moucheté. 10 4

— Mesures effectuées lors des étalonnages


S
Avec chaque gammadensimètre et sur chaque bloc
étalon, on a effectué :
— des taux de comptage brut N, la source étant
placée en position de mesure (à 10, 30 et 50 cm) ; 1,50 2,00 2,50 i

— des taux de comptage N', la source étant enle-


vée du plateau et éloignée. Fig. 8 - Droites d'étalonnages des gammadensimètres R.

62
TABLEAU 1

Densité Densité Densité


Matériaux Nature chimique g/cm 1

P/V banc d'essai SiC-2

Saint-Vaast COaCa (93 % ) + AlîOa + Fe Oa +


2 Si0 2 .. 0,0775 1,56 1,56 1,57

Noyant COaCa (91,5 % ) + SiO* + Al 02 3 0,0775 1,755 1,76 1,77

Grès des Vosges SiOa (96 %) + AI Oa


2 (2,25 %) + Fe.Oa
0.25 % ) 0,770 2,04 2,05 2,045

Anstrude C 0 C a (94,3 % )
3 + AI O
2 a 0,0776 2,21 2,22 2,23

Massangis COaCa (94,5 % ) + Si0 2 + Al 02 3 0,0776 2,35 2,33 2,35

Larrys moucheté COaCa (95 % ) + Si0 2 0,776 2,46 2,445 2,47

63
pour le gammadensimètre R 10 : de chercher à atteindre une valeur inférieure, étant
donné les autres causes d'erreurs et l'hétérogénéité
(N — N') cpm = 1.35.10 x 5
e- 1 4 0 5
ï des matériaux.
pour le gammadensimètre R 30 : Il faut signaler qu'on appelle en général précision,
(N — N') cpm = 8.10 5
X e~ - 2 . 1 6 4 y
l'intervalle à l'intérieur duquel la moyenne a 84 %
de chances de se trouver.
pour le gammadensimètre R 50 :
(N — N') cpm = 37,3.10 5
x e- • 3,44 y On donne dans le tableau 2 la sensibilité a (on a vu
précédemment que a = k-' y d = K y ) et le rapport
La pente K de la droite d'étalonnage propre à cha- A T / y de chaque gammadensimètre pour une densité
que gammadensimètre caractérise ce dernier. L'ex- de 2 g / c m . 3

périence a montré que les changements de comp-


teurs et de sources ne modifiaient pas la pente
d'une droite d'étalonnage. Un point de mesure sur Etudes des principales sources d'erreurs
un bloc étalon très homogène et bien connu (le
marbre de Carrare par exemple) et la connaissance Les gammadensimètres ont une bonne sensibilité.
de la pente suffisent à déterminer ou vérifier l'éta- Théoriquement leur précision est excellente. Or on
lonnage d'un gammadensimètre. peut craindre des erreurs de positionnement, de la
source dans le matériau, ou du plateau. Ces erreurs,
si on ne prend pas toutes les précautions voulues,
peuvent avoir une grande influence sur la précision
Précision de la mesure
de la mesure.
Chaque mesure est caractérisée par un taux de
comptage N. Cette grandeur est aléatoire et ses
variations introduisent une incertitude A N / N sur le
résultat de la mesure.

Il en résulte une incertitude correspondante sur la


mesure de la densité : Fig. 9 - Influence d'une obliquité de la tige dans le plan
x'Ox vertical parallèle aux compteurs.
(N - N') = A.e- ï k

± A7 1 A (N — N') SCHEMA EX PERIMENTAL

KV (N — N')
Si on détermine le taux de comptage vrai avec une Compteur
précision relative de 1 % , l'erreur relative sur y
en % sera donnée par :
Bac r e m p l i de
AT 1 sable de loire

y KY

Ceci n'est vrai que si la géométrie de l'appareil T u b e g u i d e pour


e = 10cm(R.10)
reste constante, en particulier la distance source- le déplacement
h o r i z o n t a l d e la e - 30cm(R.30>
capteur. source— 1
e = 5 0 c m ( R.50)

La précision sur le taux de comptage dépend du


temps de mesure ; une précision relative de 1 % RESULTATS

correspond à un temps de comptage court (de l'or- Ncpm

dre de 2 minutes), compte tenu des sources utilisées 17 5 0 0


sur les gammadensimètres. Il est en général illusoire i i • • i
17 0 0 0 _L i . R.30 p o u r A x = î 30mm
Ô.N= 2 5 0 c p m

TABLEAU 2
loooo •
R.tOpour û * = î 30mm
1 L
i i — AN = 500cpm

Gammadensimètre Sensibilité « A y / y en %
900 0
i
R 10 2,80 0,36 1
i

1
8000
R 18 2,60 0,38
• R.50 p o u r A i = i 3 0 m m
• i« i A N = 200cpm
7000
R 30 4,13 0,25
!
i
R 50 6,9 0,15 > 30 20 10 0 10 20 30
3t « n m m

64
Ncpm
7 000
Les sources d'erreurs les plus importantes provien- T
1
nent en général :
i
R. 10

— d'une obliquité de la tige dans le plan xOx' ver- 1


tical et parallèle aux compteurs (fig. ç) ;
6 000
— d'une obliquité de la tige dans le plan yOy' ver- 1
tical et perpendiculaire aux compteurs (fig. 10) ; 1 I
1

— d'une erreur sur la profondeur d'enfoncement de


la source ; 5 000 i
92 94 9 6 98 100 102 104 106 108
— d'un mauvais positionnement de l'appareil sur Profondeur d u t i l i s â t i on ( t n mm)

le matériau (influence d'une épaisseur d'air ou effet Ncpm


de surface).
' M i
6 000
R.30

5 50 0
1
i , .
1 1
. i
— Influence d'une obliquité de la tige
i I 1
Afin d'évaluer quantitativement l'erreur pouvant ré- 5 000
i
sulter d'une telle obliquité, on utilise pour chaque
gammadensimètre (R 10, R 30, R 50) des caisses
remplies de sable de Loire et traversées horizon- 294 296 298 300
i 302 304 306 308

talement, I' une à 10, l'autre à 30, la dernière à Profondeur d utilisation (en mm)

50 cm de tubes guides pour le déplacement de la Ncpm

source. 3 00 0
1
R. 5 0
j
1
1 ;
I I 1 I 1 I I
20 0 0 I
1

Ì
Fig. 10 - Influence d'une obliquité de la tige dans le plan 494 496 498 500 502 504 S06 50»
y ' O y perpendiculaire aux compteurs.
Profondeur d utilisation ( en mm)

Fig. 11 - Influence d'une erreur dans la profondeur d'enfon-


SCHEMA EXPERIMENTAL cement de la source (mesures faites sur un bloc de
T = 2,45).

Le schéma expérimental utilisé et les résultats obte-


nus sont indiqués sur les figures 10 et 11. Les
segments verticaux sont proportionnels aux incerti-
tudes sur le taux de comptage. Dans tous les cas
e = 10cm ( R.10 )
une erreur de positionnement de la source de
e = 30cm( R.30)
± 1 cm par rapport à sa position normale n'apporte
e = 50cm < R.50)
aucune variation sur le taux de comptage.
RESULTATS
Ncpm — Erreur d'enfoncement de la source
17 500
Cette étude a été réalisée en positionnant cha-
• I
17 000
R. 30
que gammadensimètre sur un bloc étalon et en
enfonçant plus ou moins la source par rapport à
sa position normale (10 cm ± x, 30 cm ± x,
10 000
I « II
J-f-
50 cm ± x). Ces résultats obtenus sont portés sur
R. 10
la figure n.

Le gammadensimètre le plus sensible à cette cause


9 000
d'erreur est le R 10. Bien qu'on puisse descendre
exactement la source à la profondeur voulue, on
devra faire très attention à ce point.
8 000
R.50
II 1
II — Influence d'une épaisseur d'air sous les dia-
7000 phragmes

Lors des mesures effectuées sur chantier, il est


possible que l'appareil ne repose pas exactement
y' 30 20 10 0 10 20 30 y enmm sur le sol support.

65
Ncpm N epm Ces mesures ont été réalisées sur des matériaux
] I I
de nature chimique, de teneur en eau et de granu-
f .10 R. 3 0
11500 lante variables, sauf en ce qui concerne le gamma-
densimètre R 50 où l'on s'est borné à ausculter des
9 000
sols naturels (schistes et argiles) et des sables à
remblai. Ces appareils ont été expérimentés succes-
[ 11000 sivement en 1966 pour le R 30, 1967 pour le R 10
8 500 1 et 1967-68 pour le R 50.

]
10 500 ] .
Expérimentation du gammadensimètre R 30

8 000 ]
[ — Mesures en laboratoire
:
1 10 000
I
7 700 Quelques mesures ont été réalisées en laboratoire.
Les matériaux utilisés ont été mis en place dans
0 1 2 3 1 5 0 1 2 3 4 5 des bacs de grandes dimensions (60 x 40 x 40 cm)
«( m m ) et mm) et compactés à la dame par couche de 10 cm
d'épaisseur.
Ncpm Les résultats obtenus sont indiqués dans le tableau 3.
!
R.50 : 1
«500
! TABLEAU 3

Densités sèches
•2 0

N° de
mesu

Teneur
eau (er
Matériaux
0 1 2 3 4 5 Densi-
R18 R30
* ( mm ) tomètre

Fig. 12 - Influence d'une lame d'air e sous les diphragmes 1 Argile de


(mesures réalisées sur un bloc de grès y = 2,05). Briollay 20 1,62 1,62 1,64

2 Schiste
argileux
d'Ecouflant 25 1,54 1,54 1,55

3 Concassé 0/5
Pour déterminer l'influence éventuelle d'une épais- de la grande
Chauvière 7 2,08 2,11 2,09
seur d'air e entre le matériau et les diaphragmes on
a fait varier artificiellement cette épaisseur à l'aide 4 Concassé 0/20
de cales qu'on interposait entre le plateau du gam- de Voutré 4 1,85 1,85 1,84
madensimètre et le matériau (bloc étalon). Les
résultats sont portés sur la figure 12. 5 Sable
de Loire 5,5 — 1,72 1,73
C'est encore le gammadensimètre R 10 qui est le
plus sensible à cette influence. Cette cause d'erreur
peut être très Importante. Dans le cas d'un matériau Sur un matériau donné chaque mesure a consisté :
fin, un bon positionnement du gammadensimètre est
relativement aisé. Par contre, pour certains maté- — à mesurer la densité au R 30 ;
riaux graveleux, on sera obligé d'utiliser une faible — à mesurer la densité au R 18 en le plaçant au
quantité de sable pour assurer un bon contact du même endroit et en se servant du même avant-trou ;
gammadensimètre.
— à effectuer des mesures au densitomètre à mem-
La précision de la mesure dépend beaucoup du soin brane aux endroits occupés par les compteurs des
qu'on apporte à assurer un bon positionnement de gammadensimètres lors des essais précédents.
l'appareil sur le matériau.
Le volume de matériaux prélevés à chaque mesure
au densitomètre à membrane variait entre 1 litre 1/2
et 2 litres pour une profondeur d'investigation de
EXPERIMENTATION DES G A M M A D E N S I M E T R E S 15 cm.

L'homogénéité des matériaux mis en place et com-


L'expérimentation a consisté pour chacun des gam- pactés dans les bacs était vérifiée au banc d'essai.
madensimètres à effectuer des séries de mesures Les écarts extrêmes de densité observés étaient
comparativement avec des méthodes classiques : très faibles et toujours inférieurs à 1 % en valeur
petit densitomètre à membrane, méthode au sable, relative, sauf pour le concassé 0/20 de Voutré où
gammadensimètre R 18. ils ont atteint 2 % .

¿6
i,

— Expérimentation sur des graves naturelles 0 / 2 0

Le gammadensimètre R 30 a été expérimenté dans


les carrières de graves naturelles du • Chêne Vert ».
Ces graves 0/20 sont très siliceuses (98,1 % de
S i 0 - 0,75 % de A I , O - 0,55 % de F e 0 - 0,9 % Compteur
2 s 2 3

de MgO).
On a choisi pour faire les mesures des bancs de
matériaux non circules donc peu compactés.

Les essais ont consisté à comparer les densités


obtenues
— au petit densitomètre à membrane et au gamma-
densimètre R 30
— au gammadensimètre R 18 et au gammadensi- au d e n s i t o m è t r e \
à membrane '
mètre R 30.

Mesures comparatives gammadensimètre R 30 -


densitomètre à membrane. Fig. 13

On a procédé comme pour les mesures en labora-


toire (fig. 13). En chaque point on a effectué : En chaque point on a effectué :
— une mesure au gammadensimètre R 30 ; — une mesure au R 1 8 ;
— deux mesures au densitomètre à membrane (une — une mesure au R 30 positionné au même endroit,
sous chaque compteur). le même avant-trou servant à la descente de la
source ;
La valeur de la densité indiquée pour le densito-
— une deuxième mesure au R 18 après avoir
mètre à membrane est la moyenne de ces deux
« d é c a p é » une couche de 12 cm de matériaux.
mesures. Les résultats obtenus sont consignés dans
le tableau 4 et reportés sur la figure 14. Cette manière d'opérer est schématisée sur la
figure 15. Les mesures ont été faites sur des bancs

TABLEAU 4

Fig. 14 - Mesures comparatives au gammadensimètre R 30


Densité humide Densitomètre et au densitomètre à membrane sur grave du « Chêne vert »
N° de la mesure
R30 à membrane
R.30

1 2,10 2,12
2 2,15 2,17
0,97 3 * • 0,04
3 2,02 2,05 2,4 0 Ì-

4 1,89 1,92
5 1,99 1,98
6 2,15 2,15 2,3 0
7 2,10 2,15
8
9
10
2,15
2,10
2,18
2,19
2,07
2,20 2,2 0
/
~r
>

2,08 2,10 2,1 0

A chaque mesure on a effectué une teneur en eau, 2,0 0

de façon à pouvoir apporter la correction nécessaire •


pour obtenir la densité humide réelle à partir des
résultats donnés par le gammadensimètre R 30. 1,90

Mesures comparatives gammadensimètre R 30 - 1,80


gammadensimètre R 18

Cette deuxième série d'essais a été faite sur le


même matériau que précédemment, c'est-à-dire la 1,70 1,80 1,90 2,00 2,10 2,20 2,30 2,4 0
grave naturelle 0/20 du Chêne Vert. o' d e n s i t o m è t r e

67
— Mesures comparatives R 10 Densitomètre à
membrane - Méthode au sable
Couche décapée
p o u r f a i r e une 2 '
e
Trente-six mesures ont été faites sur un sol naturel
mesureau R.18 argileux de la zone industrielle d'Ecouflant, dans la
partie en déblai. Ce sol a été compacté surtout par
le passage d'engins lourds (scrapers) et le compac-
tage a été terminé par quelques passes de compac-
teurs à pneus (Richier C 775).

En chaque point on a effectué (fig. 17) :


— une mesure au gammadensimètre R 10 ;
— deux mesures au densitomètre à membrane (une
à l'emplacement de chaque compteur) ;
V o l u m e a u s c u l t e a u R.18 a 18 c m — deux mesures par la méthode au sable en utili-
sant les trous réalisés lors des mesures précé-
Volume ausculte au R 30 a 30 c m
dentes.
V o l u m p a u s c u l t é a u R 1 8 à 3 0 c m ( a p r è s d é c a p a g e d e s 12
premiers cm)
Les volumes auscultés par le densitomètre étaient
voisins du litre pour une profondeur d'auscultation
Fig. 15 - Mesures comparatives R 18 - R 30 - Schéma de 10 à 12 cm.
expérimental.
Les résultats obtenus sont consignés dans le
tableau 2 de l'annexe et sont comparés sur la
de matériaux non circules par des engins. Ces figure 18.
graves sont compactées naturellement mais leur Les densités indiquées sont des densités sèches. En
compactage est faible. chaque point on a effectué à cet effet une teneur
Les matériaux ont été contrôlés (granularité et en eau sur les matériaux prélevés lors des mesures
teneur en eau) de façon à choisir les bancs les au densitomètre à membrane, de façon à apporter
mieux gradués et les plus homogènes. les corrections nécessaires sur les mesures au
gammadensimètre. Ces corrections sont relativement
Lors des mesures au R 18 (en surface et après
enlèvement des 12 cm supérieurs) on s'est aperçu
qu'en certains points, il existait des gradients de
Fig. 16 - Mesures comparatives au gammadensimètre R 18
densité. Pour éviter des comparaisons douteuses
et au gammadensimètre R 30 sur « grave du Chêne vert »
entre le R 18 et le R 30, seuls les résultats obtenus
(Mai 1966).
sur des couches trouvées homogènes au R 18 ont
Coefficient de corrélation R = 0,99;
été pris en compte.
Droite de régression y = 0,996 x + 0,017.
On a effectué ainsi 98 mesures. Les résultats sont 2,25
donnés dans les tableaux 1 en annexe et comparés
sur la figure 16. La corrélation est excellente (R =
0,99).
° 2
' 2 0 *
oc
Trois mesures comparatives sur 98 présentent un
•5 2,15
y R 30 — y R 18 c
écart relatif x 100 > 2 ;%, dix- *
ci
huit mesures, un écart compris entre 1 et 2 % et le
reste, soit 77 mesures, un écart inférieur à 1 %• 2,10 /

Expérimentation du gammadensimètre R 10
2,0 5
2
Elle a été réalisée sur trois matériaux différents : r•
— un sable argileux (zone industrielle d'Ecouflant) ; 2,00

— une grave naturelle 0/20 (grave d'Ecouflant) trai- •


tée au ciment (5 % et 5 % d'eau) ;
1,95
— une grave naturelle 0/20 des carrières du « Chêne • •
Vert». •

Les mesures au gammadensimètre R 10 ont été


1,9 0
/-
comparées à celles obtenues : Y
— avec un petit densitomètre à membrane ; 1,85
y-
— avec la méthode au sable ;
1,80
— le gammadensimètre R 18. 180 1,85 1,90 1,95 2,00 2;0 5 2/0 2,15

densité R.1 8

68
A
.
y = 0,912x • 0,168 |
/
/
• • y*

• • •

Fig. 17 - Schéma expérimental R 10 - Densitomètre à


• •
membrane. 18) '

importantes, les teneurs en eau étant toujours • >


élevées (entre 7 et 16 % ) . • /

m
Sur ces sols fins les corrélations :
R 10 - densitomètre et R 10 - méthode au sable
1,55 1,60 1,65 1,70 1,75 1,80 1,85 1,90
sont respectivement égales à :
S m é t h o d e au s a b l e
R i = 0,969 R = 0,9782

Fig. 18 - Mesures comparatives R 10 - Méthode au sable


sur un sol argileux (Ecouflant).
—• Mesures comparatives R10 - densitomètre à
membrane
If R. 10
Ces essais ont été réalisés sur une assise traitée
au ciment, utilisée pour un renforcement de chaus-
sées.
y = 0,298* • 1,378
Le matériau était une grave naturelle 0/20 d'Ecou- r = 0,40

flant, traitée au ciment (5 % et 5 % d'eau). Il était


mis en place au grader par couche de 15 cm et
compacté au compacteur à pneus Albaret Autopac-
tor. L'étalonnage du compactage sur une bande
expérimentale avait montré qu'après dix passes de
l'engin on obtenait un maximum de compactage. • •
9 •
On a réalisé 27 mesures comparatives, en opérant i • ^ ,

comme au paragraphe précédent, c'est-à-dire en *


• •
effectuant : • — •

— une mesure au gammadensimètre R 10 ;
— deux mesures au densitomètre à membrane à • • •

l'emplacement occupé par chacun des compteurs du •


gammadensimètre.
1,90 1,95 2,00 2,05 2,10 2,15 2,20 2,25
Les volumes auscultés au densitomètre étaient à à' d e n s i t o m è t r e à m e m b r a n e
chaque fois de l'ordre du litre, pour une profondeur
d'investigation de 10 à 12 cm. Les résultats sont Fig. 19 - Mesures comparatives R 10 - Densitomètre à
donnés dans le tableau 3 de l'annexe et comparés membrane sur des graves naturelles traitées au ciment.
sur la figure iç.

On s'aperçoit que la dispersion est importante et


que les valeurs obtenues au densitomètre sont tou- — Mesures comparatives gammadensimètre i ? 10 -
jours supérieures à celles obtenues au gammaden- gammadensimètre R 1 8
simètre. On peut expliquer ces différences par le
fait que le matériau traité en centrale était mal Une série de mesures a été faite dans les carrières
écrêté et que la grave-ciment comprenait des élé- de graves naturelles du « Chêne Vert ». Comme
ments supérieurs à 20 mm. Les volumes mesurés au pour l'expérimentation du gammadensimètre R 3 0 on
densitomètre étaient probablement systématiquement a choisi certains bancs intacts et peu compactés
inférieurs aux volumes réels des trous. (graves à l'état naturel).

69
La façon d'opérer peut être schématisée comme le R 10 représentent la moyenne des deux mesures
suit : obtenues respectivement sur les couches 0 - 10 cm
et 10 - 20 cm.

Les résultats sont très corrélatifs : R = 0,97.

Expérimentation du gammadensimètre R 50

Le gammadensimètre R 50 a été expérimenté sur :


— un sol naturel (schistes argileux) ;
— un remblai en sable naturel très fin (sable de
Beaufort).

— Mesures au gammadensimètre R 50 dans un sol


Volume a u s c u l t e au R.18 naturel
Volume ausculté au R.10
Ces essais ont été faits sur la déviation de la
Planche de Mozé (R.N. 161) dans la zone en déblai.
Le sol ausculté est un schiste très argileux, légère-
Le processus d'expérimentation a consisté à faire : ment caillouteux. Il a été compacté par le passage
répété d'engins lourds (scrapers) et à l'aide d'un
— une mesure au gammadensimètre R 18 ;
rouleau à pneus (7 roues motrices) Clark-Scheed
— une mesure au gammadensimètre R 10 placé au RW 181 9-20 t. Les teneurs en eau étaient généra-
même endroit, la source étant descendue par le lement faibles pour le matériau considéré. Elles
même avant-trou ; variaient entre 6 et 9 % . On a éprouvé des diffi-
— une mesure au gammadensimètre R 10 après cultés à manipuler : réalisation d'avant-trou, tran-
avoir décapé les 8 ou 10 premiers centimètres de chées pour mesures au R 30, etc.
graves, toujours en se servant du même avant-trou.

On a effectué ainsi 23 mesures comparatives. Les


résultats sont rapportés dans le tableau 4 de l'an-
nexe et sur la figure 20. Les valeurs indiquées pour

XR.\O

y= 1,081a-0,1 608
2,05 r=0,97

•/
2,00

y Volume ausculte au R, 3 0
1,95
/
Volume ausculte au R.50


1,9 0
• Les mesures au gammadensimètre R 50 ont été
faites comparativement à des mesures au R 30. En
1,85
chaque point on effectuait :
— une mesure au R 50 ;
1,8 0 — une mesure au R 30 ;
— une deuxième mesure au R 30 après avoir
« décapé » les vingt premiers centimètres.
1,80 1,85 1,90 1,95 2,00 2,05 2,10
On a effectué ainsi 13 mesures. Le compactage des
g R. 18
50 cm auscultés a donné au point de vue homogé-
Fig. 20 - Mesures comparatives R 10 - R 18 sur une grave néité des résultats satisfaisants. En effet, on n'a
naturelle 0/20. jamais relevé d'écarts importants entre la première

70
* -
R 5 0
ÏR.SO
2
'"l 1 i 1 1 1 1 1—i 2 1 5
r

Fig. 21 - Mesures comparatives R 50 - R 30 sur un sol 1,75 i,so 1,85 i,9o 1,95 2,00 205 2,10
naturel argileux. ' ' ' ' y R.30

Fig. 22 - Mesures comparatives R 50 - R 30 sur un sable


naturel 0/2.

mesure au gammadensimètre R 30 (couche 0-30 cm)


et la deuxième (couche 20-50 cm). Cette particularité Fig. 23.
est indiquée dans les résultats qui sont donnés dans
le tableau 5 de l'annexe. Ces résultats sont com-
parés sur la figure 21.

— Mesures au gammadensimètre R 5 0 dans un E


remblai en sable naturel

Les mesures ont été faites sur la déviation de Lon-


gue ( C D 4) sur un remblai en sable 0/2 très siliceux
(98 % de S i 0 ) . Le sable était mis en place au
2

bulldozer par couches de 30 à 40 cm et compacté


à l'aide d'un rouleau à pneus Richier C 775.
£
On a opéré comme précédemment sur le sol naturel.
Les mesures ont été faites comparativement au
gammadensimètre R 30.
Le sable compacté était homogène et ne présentait
pas de gradients de densité entre 0 et 50 cm. a )- Sabt e ajout» non compacte

b ) Sable compacte'
On a effectué 36 mesures comparatives sur ce
matériau. Les résultats sont donnés dans le tableau 6
de l'annexe et comparés sur la figure 22. pratiquement pas dans le sable compacté, on les
a créés. Les mesures ont été faites en opérant suc-
La corrélation entre les deux gammadensimètres est
cessivement de la façon suivante :
excellente ; R = 0,96.
— en effectuant une mesure au R 18 sur le sable
compacté ;
•— Etude des gradients de densité dans un maté-
riau (figure 23). — en ajoutant à la pelle une couche de sable de
30 cm sur laquelle on faisait une mesure au R 30 ;
Sur le remblai de sable qui a servi aux essais pré- — en faisant une mesure au R 50.
cédents on a procédé à des mesures de gradients
de densité à l'aide des gammadensimètres R 18, On a réalisé ainsi huit essais dont les résultats sont
R 30 et R 50. Comme ces gradients n'existaient indiqués dans le tableau 5.

71
TABLEAU 5 surtout indispensable dans le cas du gammaden-
simètre R 10 qui est le plus sensible au mauvais
état de surface. En cas de mauvais état du matériau
R 30 support, on aplanit la surface avec du sable fin.
R 18
sable
Essai N° sable R 50
d'apport non D - L'expérimentation d'un gammadensimètre com-
compacté compacté parativement à une autre méthode de mesure (den-
sitomètre à membrane, méthode au sable) est déli-
cate. Les volumes de mesures dans chaque cas sont
1 1,87 1,45 1,67 différents. C'est pourquoi on s'est efforcé de choisir
2 1,95 1,48 1,76
des matériaux homogènes, sauf dans un cas, celui
3 1,90 1,48 1,73
2,02 1,43 1,73
du gammadensimètre R 10 que l'on a utilisé sur une
4
5 1,91 1,44 1,65 grave naturelle 0/20 traitée au ciment et qui présen-
6 1,87 1,48 1,70 tait des phénomènes de ségrégation importante
7 1,83 1,44 1,61 après sa mise en place au grader. Les résultats
8 1,93 1,45 1,62 dans ce cas sont très dispersés.

Dans la mesure du possible on essayait de tester


les matériaux par des essais préparatoires (courbes
Cette expérience a été faite sur une zone où la
granulométriques pour le choix des bancs de graves
teneur en eau variait peu (entre 3,5 et 6 % ) . Les
dans les carrières du Chêne Vert), ceci pour éviter
densités indiquées sont des densités humides. On
de manipuler sur des matériaux mal gradués, ou
s'aperçoit qu'en combinant des mesures avec les
présentant des gradients de densité dans les cou-
différents gammadensimètres et en se servant du
ches auscultées.
même avant-trou pour descendre les sources, il est
possible de mesurer des gradients de densité sur E - Chaque type de gammadensimètre étant appelé
un matériau entre 0 et 50 cm d'épaisseur. à avoir des utilisations particulières :
On pourra utiliser cette méthode pour étudier les — le R 10 sur des assises traitées (au ciment ou au
effets d'un engin de compactage déterminé (rouleau bitume) ;
vibrant, rouleau à pneus, etc.) sur un matériau mis — le R 30 sur des sols naturels ou des couches de
en place par couches d'épaisseur importante. base non traitées ;
— le R 50 sur des sables à remblais, des sols fins
(limon, argiles).
COMMENTAIRES SUR LES GAMMADENSIMETRES
On s'est efforcé de les expérimenter sur des maté-
riaux analogues à ceux sur lesquels ils sont destinés
A - On peut dire que les quatre gammadensimètres à effectuer des mesures.
(R 10 - R 18 - R 30 - R 50) ont une bonne sensi-
bilité aux variations de densités. On aurait pu aug- F - Le gammadensimètre R 10 a été utilisé depuis
menter celle du R 10 et du R 30 en écartant sa mise en service sur des enrobés « couches de
davantage les compteurs de l'axe de la source. On base » 0/30. Le problème le plus délicat à résoudre
aurait par la même occasion augmenté le volume dans le cas de ces matériaux traités est celui de la
de mesure. Mais l'encombrement et le poids des réalisation de l'avant-trou qui doit servir à la des-
plateaux auraient été considérablement augmentés *, cente de la source. On peut rapidement effectuer ce
ce qui aurait diminué d'autant les facilités de mani- travail à l'aide d'un marteau électropneumatique à
pulations et le nombre de mesures. Il nous a semblé rotation-percussion * * . Les résultats obtenus compa-
préférable d'avoir des appareils maniables qui per- rés à ceux des carottes prélevées aux emplacements
mettent des mesures rapides, donc plus nombreuses. de mesures du gammadensimètre R 10 ont été
excellents.
B - Les mesures aux gammadensimètres sont très
peu influencées par la composition chimique des On peut donc contrôler facilement des enrobés mis
matériaux. Les erreurs relatives que l'on peut faire en place par couche épaisse (minimum 10 cm) avec
lors de mesures sur des matériaux dont on ne une bonne précision et d'une façon peu destructive
connaît pas la composition chimique, sont inférieures à l'aide d'un gammadensimètre R 10.
ou égales à 1 % . Cependant on doit toujours faire
très attention à la teneur en eau des matériaux.
Elle peut donner lieu à des erreurs importantes (de
l'ordre de 2 à 3 % , à teneur en eau élevée) si on
n'effectue pas les corrections nécessaires. En effet * Poids des gammadensimètres :
l'eau intervient comme un des constituants du sol, R 10 : 40 kg
et pour obtenir la densité humide réelle, il est R 18 : 50 kg
nécessaire de connaître la teneur en eau et de
R 30 : 50 kg
corriger les résultats.
R 50 : 50 kg
C - Pour effectuer correctement les mesures, on
devra toujours veiller à ce que le gammadensimètre ** Cf. Bulletin de Liaison des Laboratoires Routiers n° 30 -
repose bien sur le matériau. Cette précaution est Mars-Avril 1968, p. 35.

72
G - Les mesures aux gammadensimètres R deman- après les mesures ou en cas d'incidents imprévi-
dent le respect d'un certain nombre de règles et sibles.
précautions concernant tant la mesure elle-même que
la protection contre le rayonnement. C e s questions
diverses sont développées dans le mode opératoire
qui est présenté dans le chapitre suivant. DIFFUSION DES GAMMADENSIMETRES

Les trois premiers gammadensimètres R 18 ont été


MODE OPERATOIRE DES GAMMADENSIMETRES utilisés en 1964 par les Laboratoires de Rouen, de
Colmar et par le L.C.P.C.
Un projet de mode opératoire a été récemment Depuis cette date, en faisant le point de la diffusion
diffusé aux utilisateurs auxquels il est demandé de au 1 " juillet 1968, au total 33 gammadensimètres R
bien vouloir faire à son sujet toutes les remarques ont été livrés aux Laboratoires Régionaux.
qui leur semblent nécessaires.
— 22 gammadensimètres R 18
— 7 gammadensimètres R 30
Le mode opératoire
— 3 gammadensimètres R 10
Il définit l'essai et donne succinctement le principe
— 1 gammadensimètre R 50
de la méthode de mesure.
Trois gammadensimètres supplémentaires ont été
Il décrit le matériel spécifique et d'usage courant
livrés au Commissariat à l'Energie Atomique de
utilisé actuellement. Une partie importante est réser-
Cadarache et un autre à un organisme national
vée à la mise en service et à l'étalonnage des gam-
yougoslave de Skopje.
madensimètres. On y indique en particulier toutes
les opérations à effectuer avant l'exécution d'une Jusqu'à présent les gammadensimètres R ont été
mesure. fabriqués aux ateliers de Matériels Prototypes de
Rouen (pour le R 18) et d'Angers (R 10 - R 30 -
Enfin, dans la partie réservée à l'exécution de
R 50). Ils seront sans doute prochainement fabriqués
l'essai, toutes les manipulations nécessaires à la
sous licence par un établissement privé.
réalisation d'une mesure y sont décrites dans l'ordre
avec les précautions à prendre.

Les commentaires PREVISIONS ET MODIFICATIONS ENVISAGEES


Ce mode opératoire est accompagné de commen-
taires qui donnent des précisions sur le matériel Un certain nombre de ces appareils sont en cons-
utilisé, principalement en ce qui concerne la partie truction ou existent en stocks dans les ateliers de
électronique : détecteurs et échelle de comptage. Matériels Prototypes cités précédemment. Dans un
proche avenir, ils sont appelés à être équipés d'une
On y trouve des indications complémentaires sur la échelle électronique de comptage plus robuste et
façon de réaliser des avant-trous et d'augmenter le plus complète que celle utilisée jusqu'à présent.
volume de mesure.
Les containers pour les sources radioactives asso-
La dernière partie, très importante, concerne la pro- ciées aux plateaux vont être modifiés pour répondre
tection des utilisateurs. On y rappelle quelques aux exigences des normes de protection en vigueur.
règles générales de protection et les précautions Ces nouveaux containers seront à la disposition des
particulières aux gammadensimètres, précautions qui organismes clients une fois leur homologation
sont indispensables pour qu'ils soient utilisés sans acquise auprès du Commissariat à l'Energie Ato-
danger par des agents avertis avant, pendant et mique.

BIBLIOGRAPHIE

— B u l l e t i n de L i a i s o n des L a b o r a t o i r e s R o u t i e r s des Ponts — W E N D T J . et W O L T E R S ( R . F . A . ) - Une nouvelle méthode


et Chaussées ; spécial G « Radio-isotopes » . O c t o b r e l 9 6 6 . de détermination de la densité des sols par rayons gamma.
— R A S O D . J . - Transmission of scattered J rays through G e o l o g i s c h e s J a h r b u c h , H a n n o v e r 72 (1956).
concrete and iron slabs. H e a l t h P h y s . G . - B . ) 1961, tome 5
n " 3-4. — WENDT J . (R.F.A.) - Détermination de densité et de
— ROCOPLAN J . A . - Contribution à l'étude des appareils de teneur en eau. Unveröff. V o r t r a g , gehalten auf d e r 22. J a h -
mesure de densité au moyen de rayons gamma. (Juin 1964) restagung d e r D e u t s c h e n G e o p h y s i k a l i s c h e n Gesellschaft v o n
L.C.P.C. 2 b i s . 5-5-1968 i n L e i p z i g .

73
A N N E X E

T A B L E A U X DE RESULTATS

Tableau 1

RESULTATS DES MESURES COMPARATIVES R 18 - R 30

Me- YR30 - YR18


R 18 R 30
sure Y en %

1 1,80 1,80 0
2 1,86 1,87 0,53
3 1,93 1,96 1,54 Me- Y R 3 0 - YR18
4 1,87 1,88 0,53 R 18 R 30
sure Y en %
5 1,94 1,96 1,02
6 1,96 1,97 0,51
7 1,90 1,90 0 34 2,14 2,14 0
8 1,91 1,92 0,52 35 2,14 2,15 0,47
9 1,96 1,97 0,51 36 2,12 2,13 0,47
10 1,92 1,92 0 37 2,01 2,01 0 Me- Y R30 - Y R18
11 1,91 1,92 0,52 38 2,01 2,01 0 R 18 R 30
sure Y en %
12 1,93 1,92 0,52 39 1,93 1,93 0
13 1,93 1,94 0,51 40 2,00 2,02 0,99
14 1,84 1,84 0 41 1,97 2,00 1,51 67 2,16 2,160 0
15 1,94 1,94 0 42 1,95 1,97 1,02 68 2,15 2,160 0,46
16 1,90 1,92 1,05 43 1,89 1,92 1,57 69 2,19 2,18 0,45
17 1,91 1,90 0,52 44 1,89 1,91 1,05 70 2,08 2,08 0
18 1,86 1,87 0,53 45 1,90 1,89 0,53 71 2,08 2,09 0,48
19 1,80 1,80 0 46 1,94 1,95 0,51 72 2,15 2,15 0
20 1,82 1,83 0,55 47 1,95 1,92 1.55 73 1,98 2,00 1
21 1,82 1,84 1,09 48 1,94 1,95 0,51 74 2,05 2,06 0,48
22 1,82 1,82 0 49 1,92 1,92 0 75 1,96 1,97 0,51
23 1,89 1,89 0 50 1,94 1,95 0,51 76 2,08 2,10 0,95
24 1,83 1,81 1,10 51 1,90 1,92 1,05 77 2,13 2,14 0,47
25 1,81 1,80 0,55 52 1,91 1,93 1,04 78 2,18 2,18 0
26 1,84 1,85 0,54 53 1,98 1,99 0,5 79 2,10 2,10 0
27 1,90 1,90 0 54 1,94 1,95 0,51 80 2,03 2,06 1,47
28 1,84 1,85 0,54 55 1,90 1,91 0,52 81 1,95 1,96 0,51
29 1,87 1,92 2,63 56 1,93 1,92 0,52 82 1,93 1,93 0
30 1,88 1,87 0,53 57 2,00 1,99 0,50 83 1,90 1,92 1,05
31 1,82 1,80 1,10 58 1,88 1,88 0 84 1,95 1,95 0
32 1,75 1,76 1,14 59 1,92 1,92 0 85 1,88 1,88 0
33 2,10 2,10 0 60 1,98 2,00 1 86 1,95 1,96 0,51
61 2,00 2,02 1 87 1,86 1,86 0
62 1,93 1,94 0,51 88 1,94 1,96 1,02
63 1,99 1,99 0 89 1,87 1,90 1,59
64 1,97 1,97 0 90 1,92 1,92 0
65 1,89 1,90 0,53 91 1,98 1,99 0,50
66 2,14 2,15 0,47 92 1,90 1,88 1,06
93 1,84 1,90 3,21
94 1,94 1,95 0,51
95 1,92 1,91 0,52
96 1,91 1,92 0,52
97 1,94 1,95 0,51
98 1,93 1,98 2,56

74
Tableau 2 Tableau 3

RESULTATS DES MESURES COMPARATIVES MESURES COMPARATIVES R 10 - DENSITOMETRE


R 10 - DENSrTOMETRE-BILLES DE VERRE A MEMBRANE SUR UNE GRAVE NATURELLE 0/20 TRAITEE
SUR U N S O L NATUREL ARGILEUX A U CIMENT

N° d e billes N° d e billes densito- densito-


Densi - de verri Densl- de verre
la m e - Y tomètre méthode la m e - Y tomètre méthode mètre à mètre à
N° R 10 N° R 10
sure sable sure sable mem- mem-
brane brane

1 1,61 1,58 1,60 19 1,70 1,73 1,67


2 1,73 1,70 1,74 20 1,66 1,67 1,62 1 1,99 2,07 16 1,91 2,00
3 1,74 1,73 1,75 21 1,71 1,70 1,69 2 2,03 2,06 17 1,98 2,02
4 1,70 1,71 1,72 22 1,65 1,62 1,63 3 2,03 2,09 18 2,03 2,06
5 1,74 1,74 1,75 23 1,71 1,73 1,72 4 2,00 2,08 19 2,01 2,05
6 1,83 1,84 1,82 24 1,69 1,67 1,67 5 1,99 2,07 20 2,01 2,05
7 1,76 1,78 1,76 25 1,68 1,70 1,66 6 1,94 2,02 21 2,00 2,04
8 1,89 1,88 1,89 26 1,70 1,70 1,67 7 2,01 2,06 22 1,99 2,05
9 1,87 1,85 1,86 27 1,70 1,64 1,61 8 1,99 2,02 23 1,99 2,15
10 1,87 1,84 1,84 28 1,82 1,79 1,79 9 1,97 1,96 24 2,01 2,02
11 1,88 1,90 1,89 29 1,64 1,58 1,61 10 1,98 1,94 25 2,04 2,02
12 1,88 1,89 1,87 30 1,72 1,75 1,75 11 1,97 2,06 26 2,02 2,02
13 1,89 1,87 1,87 31 1,71 1,69 12 1,97 2,02 27 1,98 2,14
14 1,88 1,89 1,85 32 1,71 1,69 13 1,93 1,97 28 2,04 2,04
15 1,82 1,82 1,76 33 1,67 1,66 14 1,94 1,97 29 1,96 2,01
16 1,58 1,60 1,58 34 1,68 1,70 15 1,92 2,00 30 1,94 2,06
17 1,61 1,59 1,57 35 1,76 1,73
18 1,62 1,61 1,57 36 1,75 1,74

Tableau 4

RESULTATS DES MESURES COMPARATIVES R 10 - R 18


SUR DES GRAVES NATURELLES 0/20 D U CHENE-VERT

N° R 18 R 10 N° R 18 R 10

1 1,88 1,86 13 1,98 1,98


2 1,92 1,91 14 1,93 1,92
3 1,86 1,85 15 1,97 1,98
4 1,86 1,86 16 2,01 2,02
5 1,84 1,82 17 1,89 1,86
6 1,94 1,95 18 1,89 1,91
7 1,98 1,97 19 1,93 1,93
8 1,95 1,96 20 1,95 1,94
9 1,98 1,98 21 1,97 1,97
10 1,98 1,99 22 1,93 1,95
11 1,91 1,88 23 1,95 1,95
12 2,03 2,01
Tableau 5 Tableau 6

MESURES C O M P A R A T I V E S R 50 - R 30 MESURES COMPARATIVES R 50 - R 30 SUR U N SABLE


D A N S U N S O L NATUREL ARGILEUX NATUREL 0/2. (REMBLAI DE LONGUE.)

première deuxième N° y R50 y R30 N° y R 50 y R 30


densité
mesure mesure densité
N° moyenne
au R 30 au R 30 R 50
au R 30
(0-30 cm) (20-50 cm)
1 1,61 1,62 19 1,975 1,975
2 1,73 1,705 20 1,695 1,72
3 1,87 1,89 21 1,98 1,99
1 2,08 2,11 2,095 2,11 4 1,79 1,80 22 1,90 1,91
2 2,14 2,10 2,12 2,16 5 1,775 1,79 23 1,825 1,825
3 2,12 2,13 2,125 2,15 6 1,875 1,875 24 1,95 1,965
4 2,06 2,07 2,065 2,08 7 2,115 2,125 25 1,985 1,99
5 2,14 2,11 2,125 2,12 8 1,89 1,895 26 2,02 2,025
6 2,11 2,13 2,12 2,12 9 1,885 1,895 27 1,905 1,93
7 2,15 2,13 2,14 2,13 10 1,925 1,950 28 1,89 1,90
8 2,11 2,10 2,105 2,11 11 1,925 1,955 29 1,90 1,90
9 1,98 2,01 1,995 2,01 12 1,940 1,96 30 1,96 1,96
10 2,10 2,06 2,08 2,10 13 1,93 1,93 31 1,95 1,95
11 2,13 2,12 2,125 2,10 14 1,92 1,915 32 1,90 1,915
12 2,02 2,02 2,02 2,03 15 1,83 1,855 33 1,90 1,935
13 2,08 2,12 2,10 2,12 16 1,835 1,835 34 1,825 1,855
17 1,785 1,79 35 1,89 1,915
18 1,670 1,680 36 1,91 1,915

Vous aimerez peut-être aussi