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REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple- Un But- Une Foi

===========================
Ministère de Santé

RADIOLOGIE

3eme Année
1er & 2e Cycles

Techniciens et Techniciens

Supérieurs en Sciences de la Santé

FASCICULE
Version 2008

Par

Bocar Almodjine DJITEYE

Bocar Almodjine DJITEYE Maîtrise en Sciences de la Santé Tel 671 10 95 1


Avant Propos

Ce manuel a été élaboré par Bocar Almodjine Djiteye, dans le souci


d’apporter sa modeste contribution à la qualité des cours théoriques
dispensés en matières de soins infirmiers en imagerie médicale dans
les établissements de formation en sciences de la santé au Mali.
Le but visé par l’auteur dans ce manuel est de préparer les étudiants à
l’obtention du diplôme d’infirmier (technicien et technicien supérieur)
en sciences de la santé et à mieux les intégrer dans une équipe
multidisciplinaire de soins.
Aussi les connaissances et les stratégies cognitives et métacognitives
que nous développons dans ce manuel favoriseront chez l’étudiant
une exécution plus correcte et un plus grand contrôle de la tâche à
accomplir dans sa profession, plus particulièrement en service
d’imagerie médicale.
Toute remarque ou suggestion de quelque source que ce soit, serait la
bienvenue non seulement pour améliorer le contenu du présent
manuel mais aussi pour y parfaire l’image en vue de l’adapter aux
exigences du moment.
L’auteur

Bocar Almodjine DJITEYE

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Avertissement

Ce manuel a été élaboré dans le but de permettre aux étudiants des


3es Années techniciens et techniciens supérieurs des écoles de
formation en sciences de la santé au Mali, d’appréhender de façon
claire et simple la conduite à tenir devant certains examens d’imagerie
médicale.
Ceci, afin de leur permettre de préparer psychologiquement et
physiquement de manière efficace les patients aux différents examens
développés dans ce fascicule.
Gage certain d’économie de temps et de bonne réussite des examens
Il n’est pas complet et ne prétend pas couvrir tous les aspects des
soins infirmiers à prodiguer en imagerie médicale.
Il présente des sujets de soins infirmiers en imagerie médicale de
manière très simple et concise.
Aussi l’auteur se réserve le droit chaque fois que les circonstances du
moment l’exigent de revoir corriger et augmenter le manuel pour
l’adapter aux exigences du moment.
L’auteur

Bocar Almodjine DJITEYE

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Table de matières
Avant Propos………….……………………………………………………………………….2

Avertissement………………………………………………………….....................................3

Radiodiagnostic et imagerie médicale…………………………................................................5

Service de radiodiagnostic et d’imagerie médicale……………………....................................7

Matériel de radiodiagnostic et d’imagerie médicale…………………………………………..9

Abdomen sans préparation (A.S.P)…………………………………………………………..11

Examens ou explorations radiologiques avec produits de contraste :………………………..13

Exploration de l’œsophage, de l’estomac et du duodénum =


Transit oeso gastro duodénal (T.O.G.D.)…………………………………………………….13

Exploration radiologique du colon et de l’appendice =


Lavement baryté (L.B.)………………………………………………………………………14

Exploration radiologique de la vésicule biliaire ou cholécystographie………………………15

Exploration radiologique de l’appareil urinaire


Urographie intraveineuse (UIV)……………………………………………………………...16

Exploration radiologique de l’urètre et de la vessie :


Urétrocystographie rétrograde U.C.R………………………………………………………..17

Exploration radiologique de l’utérus et des annexes


Hystérosalpingographie (HSG).. ………………….................................................................18

Pharmacologie des produits de contraste……………………………….................................20

Précaution d’emploi des produits de contraste iodé et tri- iodé……………………………...22


L’échographie…………………………………………………………..................................23

La radioprotection……………………………………………………………………………26

Références……………………………………………………………………………………28

Biographie……………………………………………………………………………………29

Exercices……………………………………………………………….. …………………...30

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Chapitre 1.- RADIODIAGNOSTIC ET IMAGERIE
MÉDICALE
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir les termes couramment utilisés en imagerie médicale (radiologie, radiographie, échographie,
médecine nucléaire, imagerie médicale, radiodiagnostic…etc)
 Décrire le rôle de l’infirmier en service d’imagerie médicale

I.- INTRODUCTION
La découverte des Rayons X a été rendue possible grâce à l’effort conjugué de
nombreux savants sur une période de 300 ans.
C’était l’aboutissement d’un travail acharné tendu vers la connaissance des propriétés
et la production de l’électricité, et plus particulièrement vers l’étude du courant à
haute tension et des décharges qu’il produit dans le tube à vide “tube de Crookes”.
 Le 8 novembre 1895 les Rayons X furent découverts par Wilhelm Conrad
Roëntgen savant physicien fondateur de l’institut de Radiologie Allemande
(mort le 2-2-1963).
 Le 5 novembre 1897 Sylvanus P. Thomson savant anglais directeur de l’institut
britannique de Radiologie fit la description la plus détaillée de cette importante
découverte.
 En 1880 : les ultrasons produits par Piezo électricité furent découverts par
Pierre Curie, savant physicien français.
 On doit à Langevin Paul, savant physicien français, l’idée d’appliquer à un cristal
une différence de potentiel alternatif entretenant une succession de contraction et
de dilatation appelée vibration (écho)
 En 1972 : Hounsfield : savant physicien anglais, a mis à point la technique de
tomodensitométrie ou Scanner

II.- QUELQUES DÉFINITIONS


Radiologie :
a) C’est l’étude des rayons X
ou b) La radiation par les rayons X
1.- Radiologie Dans son acceptation courante, le terme de radiologie désigne en fait
la partie de la physique concernant les rayons X, le matériel de
production et l’utilisation de ces rayons X.

Radiographie :
2.- Radiographie C’est l’utilisation des propriétés qu’ont les rayons X
d’impressionner une pellicule sensible
Radiodiagnostic: C’est l’application des rayons X au diagnostic
médical.
Les différences d’absorption de Rayons X par les tissus produisent des
ombres de densité variée que l’on appréciera :
 soit à l’aide d’un écran fluorescent : c’est la radioscopie
3.- Radiodiagnostic  ou soit sur une pellicule photographique : c’est la
radiographie
La différence entre une radiographie et une radioscopie réside dans le
fait qu’en radiographie, il existe toujours un cliché (les images sont
reproduites sur un support) alors qu’en radioscopie l’image est
seulement appréciée par le radiologue donc il n’y a pas de cliche.

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4.- Radio - Radiocinématographie : C’est l’utilisation d’une camera en
cinématographie radiodiagnostic (amplificateur de brillance).
Radiothérapie : c’est l’utilisation thérapeutique des propriétés
5.- Radiothérapie
biologiques, des rayons X à détruire les cellules cancéreuses.

Radio toxicologie :
C’est la partie de la médecine qui a trait à l’étude des accidents
causés par les différentes sortes des Rayons
6.- Radio- Exemples : accidents causés par les rayons X:
toxicologie
 rougeur causée par les rayons ultraviolets.
 accidents causés par la radio activité.
-
Echographie :
Méthode d’exploration mettant à l’abri la réflexion (écho) des
ultrasons sur les structures internes des organes pour mesurer la
7.- Echographie
profondeur et la situation des structures (échographie simple) et
obtenir une image de leur forme (écho tomographie).

Imagerie médicale :
C’est une technique permettant la construction d’images dans un
but médical.
Les images morphologiques du corps humain sont obtenues en
utilisant différents principes physiques.
8.- Imagerie ceux sont des images fabriquées en vue d’obtenir un diagnostic ou de
médicale surveiller un traitement.
 L’imagerie médicale est composée de deux techniques :
 Une technique invasive, regroupant tout les procédés utilisant les
rayons X et la médecine nucléaire (qui ont des effets nocifs)
 Une technique non invasive regroupant les ultrasons et l ‘IRM
Imagerie par Résonance Magnétique) (qui n’ont pas d’effets nocifs)

Radioprotection :
9.- Radioprotection C’est l’ensemble des techniques et des moyens utilisés pour se
protéger contre les différentes sortes de radiations.
Médecine nucléaire: C’est la partie de la médecine qui a pour but
10.- Médecine
d’étudier l’application médicale des émetteurs radioactifs dans le but
nucléaire
de diagnostic ou de suivi thérapeutique

III.- ROLE DE L’INFIRMIER


1. L’accueil et l’orientation des patients
2. La préparation psychologique et physique des patients
3. Aider les techniciens et les médecins radiologues pendant
certains examens
4. La restitution des résultats d’examens
5. La surveillance et l’entretien du matériel et du local
6. La surveillance des patients après certains examens spécialisés avec
des produits de contraste surtout iodé

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Chapitre 2.- SERVICE DE RADIODIAGNOSTIC
ET IMAGERIE MÉDICALE
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Donner les caractéristiques d’un service de radiologie
 Décrire les parties essentielles d’un laboratoire de radiologie
 Decrire les caractéristiques des dimensions d’un laboratoire

I.- LE LOCAL
 Les murs d’un service de Radiologie doivent être protégés par l’emploi de matériaux
absorbant le complètement possibles les rayons X ou ionisants.
 Le plomb en feuille constitue de beaucoup le protecteur le plus efficace.
 Les feuilles doivent se chevaucher aux joints et les clous employés à leur fixation
doivent être eux aussi recouverts de plomb.

II.- LE LABORATOIRE
Il constitue la pièce maîtresse sinon le poumon même du service de Radiologie.
L’emplacement dévolu au laboratoire doit être autant que possible à proximité
immédiate des salles de Radiographie.
Sa surface est fonction de la quantité de film traité en un temps donné.
SL = QF x T = m2 ========== » 30 x 8 = 240 = 1Om²
24 24 24
SL = surface du laboratoire
QF = quantité de films
T = Temps de travail
Les dimensions doivent être suffisantes pour permettre la liberté désirable de
circulation et de mouvement même à une personne ayant les deux bras encombrés.
Doit être en carrelage de teinte neutre inattaquable par les acides et les alcalins
1.- Le sol couramment utilisés dans les laboratoires, et facile à maintenir en état de
propreté même autour des bacs
2.- L’électricité Etanche et adéquate pour éviter tout risque d’électrocution
On accède par des chicanes en couloir pour éviter toute pénétration de la
lumière mais permettant la rentrée et la sortie ainsi que la liberté désirable de
mouvement et de circulation même à une personne ayant les 2 bras encombrés.
3.- L’accès NB. Pour éviter tout déplacement inutile on aménage dans un des murs du
laboratoire un dispositif de passage des cassettes appelé “passe cassette” dont
les deux extrémités ne doivent pas s’ouvrir à la fois.
Il existe deux types de lumière
 l’une inactinique : fournie par des lampes lanternes universelles (qui n’a
pas d’effet sur les films), pour développer les films, charger et décharger les
4.- La lumière cassettes.
 l’autre l’éclairage général : doit être suffisant pour permettre de travailler
aisément dans le laboratoire et assurer son entretien et sa mise en ordre.
 blanche, brillante et lavable
 le noir mat ou le gris est utilisé pour les chicanes d’entrée et les couloirs
5.- La peinture
d’aération (fenêtres et portes).
L’aération doit être largement prévue et assurer le renouvellement continu de l’air
du laboratoire pour cela, il faut utiliser non seulement des climatiseurs et des
6.- L’aération
ventilateurs.
Mais il faudra ouvrir au moins 8 fois par heure le laboratoire quelque soit le
dispositif d’aération mis en place.

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III.- Aménagement du laboratoire :
« Les parties essentielles du laboratoire »
Le laboratoire comporte 2 parties essentielles distinctes : une partie sèche et une partie
humide disposées respectivement le long de deux murs opposés.

a) La partie sèche :
C’est là que sont déposés les films vierges, les cassettes, les cadres et où ont lieu
toutes les manipulations au cour desquelles entrent en jeu le chargement, le
déchargement, la sortie de films des boîtes qui doivent être à l’abri de toute
projection de liquide. Le meuble essentiel est une table sèche.

b) La partie humide :
Elle est réservée au traitement (développement) et plus particulièrement à toutes les
manipulations au cours desquelles entrent en jeu les liquides et les produits
chimiques.
Elle comprend les différentes cuves (bacs) comportant le révélateur, le fixateur les
eaux de rinçage et de lavage ainsi que les robinets d’eau.

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Chapitre 3.- MATÉRIEL DE RADIODIAGNOSTIC
ET IMAGERIE MÉDICALE
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Identifier les différents types d’appareils utilisés en RIM
 Identifier les parties essentielles d’un appareil de radiographie, de scopie et d’échographie
 Décrire les différents accessoires de radiographie
 Décrire de façon simple et brève le fonctionnement (système d’application) d’un appareil
d’échographie
 Décrire de façon simple comment on accélère le phénomène de formation d’image en radiologie

On distingue 2 types d’appareils : les fixes et les mobiles.

I.- LES APPAREILS FIXES


L’appareil de radiographie comprend :
a) Le tube à rayons x ou tube radio gène
C’est l’élément d’émission des rayons x. Il est protégé par une gaine et
alimenté par un générateur. Il comprend une Anode et une Cathode.
b) Le pupitre de commande ou générateur :
il permet le choix l’ajustement de:
- la haute tension
- l’intensité
- le temps de pose
- le MAS : milli Ampère / seconde
c) La table :
Elle peut être universelle ou spécialisée voire télécommandée. C’est un
dossier sur lequel on place le patient au moment de la radiographie.
1.- L’appareil
d) Le Potter Bucky ou grille anti-diffusion.
de Le corps irradié du patient émet une radiation secondaire diffuse pouvant
radiographie affecter l’état du cliché radiographier, ainsi le dispositif anti-diffusant est
appelé grille ou Potter.
Il sert à éliminer les radiations secondaires.
e) Le sélecteur : comprend
- une glace en plomb recouvrant un écran scopie
- une glissière de passage de la cassette
- un volet mobile déterminant le champ à radiographier
- une grille anti-diffusion
- un compresseur

Les parties essentielles d’un appareil de radiographie et de scopie, fixes


ou mobiles sont: le tube à rayon X et le générateur.

L’appareil de scopie comprend :


o Le tube à rayons X
2.- L’appareil o le pupitre de commande ou générateur
de scopie o l’écran de scopie
o la pédale de scopie

II.- LES APPAREILS MOBILES


Comme leur nom l’indique ceux sont des appareils qu’on amène au chevet des malades qui ne
peuvent pas se déplacer. Ils ont la même composition que ceux précédemment cités mais à
format réduit. Ils sont essentiellement composés du tube à rayons X et du générateur.

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III.- L’APPAREIL D’ECHOGRAPHIE
Tout échographe (appareil) est grossièrement constitué :
- d’un bloc électronique (générateur),
- d’une ou plusieurs sondes reliées à
- un ordinateur,
- un écran vidéo. .

La sonde est par convention la composante (ou partie) essentielle de l’échographe.


Elle fonctionne alternativement et rapidement en émetteur et en récepteur.
Chaque écho reçu par la sonde est transformé en un signal électrique qui est traité par
une calculatrice (ordinateur) et visualisé sur l’écran vidéo (système d’application ou
fonctionnent de l’échographe).

Le faisceau ultra sonore est émis par un cristal Piezo électrique selon une fréquence donnée,
auquel on applique une différence de potentiel alternatif, entretenant une succession de
contractions et de dilatations d’où transformation d’une énergie électrique en une énergie
mécanique appelée vibration au niveau du cristal (idée de Langevin Paul)

IV.-LES ACCESSOIRES DE RADIOGRAPHIE


1- Les films radiographiques
Ceux sont des supports en acétate de cellulose ou en polyester- moulés dans une émulsion
sensible formée de minuscules cristaux de bromure d’argent enrobés dans de la gélatine.

2- Les cassettes
Ceux sont des boîtes métalliques en aluminium, ou plastiques, robustes appelé “Novo Dur”,
à l’intérieur desquelles se trouvent deux écrans renforçateurs qui sont de minces feuilles de
carton recouvertes, côté film, d’une mince couche d’émulsion, soit de tungstate de calcium,
soit de sulfate de zinc, soit de sulfate de baryum qui devient fluorescent sous l'effet des
rayons X.

NB.- Pour diminuer le temps de pose on accélère le phénomène de formation d’images en


serrant le film entre deux écrans renforçateurs.
La lumière émise par les écrans s’ajoute à l’action directe des rayons x pour impressionner le
film. Ainsi le temps de pose est raccourci de 20 à 50 fois moins.

On appelle cassette l’ensemble boîte métallique ou plastique Robuste plus les écrans
renforçateurs.

3- Cadres ou supports métalliques des films


Ceux sont des supports métalliques inoxydables, inattaquables par les acides et les alcalins
couramment utilisés dans le laboratoire. Ils sont munis de pinces aux 4 coins pour maintenir
les films pendant le développement manuel.

4- Les cuves ou bacs à développement :


Ceux sont des récipients profonds établis en capacité de 10-20-30-et 40 litres en matière
imperméable pour contenir les différents bains de développement des films. Leur parfait
nettoyage et assuré chaque fois que l’on change de bain par lavage et brossage à l’eau froid.

5- Les produits de développement ou traitement :


Ils sont essentiellement composés par le Révélateur et le Fixateur

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Chapitre 4.- ABDOMEN SANS PRÉPARATION (ASP)
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir l’ASP
 Citer au moins trois buts, indications ou intérêts de l’ASP
 Décrire l’importance des différentes techniques de réalisation de l’ASP
 Identifier les différents éléments normaux constituants d’un cliché d’ASP

I – DÉFINITION
L’A.S.P. constitue le 1er temps de toute exploration radiologique de l’abdomen avec ou
sans produit de contraste.
Dans la grande majorité des cas il est pratiqué dans le but de rechercher :
o des calcifications,
o des lithiases,
o l’hypertrophie d’un organe,
o cerner les contours d’une masse abdominale,
o un niveau hydro-aérique,
o un corps étrangers.

A)- ABDOMEN SANS PRÉPARATION SIMPLE


I – TECHNIQUE RADIOLOGIQUE
Préparation psychologique et physique : Expliquer la technique et l’intérêt de l’examen au
patient. Il n’existe pas de préparation physique majeur, mais plutôt s’assurer que le patient ne
porte aucun objet qui pourrait donner de fausses images.
Le cliché ASP SIMPLE est réalisé en général en décubitus dorsal de face (malade couché sur
le dos). Les coupoles diaphragmatiques doivent être bien visibles en haut et la symphyse
pubienne en bas. D’autres types de clichés peuvent être nécessaires devant un abdomen aigu.

II- RÉSULTAT ANATOMO RADIOLOGIQUE NORMAL


L’analyse d’un cliché simple d’ASP doit se faire d’une façon complète et précise, ce qui
suppose une connaissance parfaite de la topographie, de la forme et de la densité des éléments
normaux constituants qui sont:
1. Le squelette :
IL est formé par le rachis, les dernières côtes, le bassin et les coxo-fémorales.
2. Les parois musculaires
Elles constituées par les Psoas (muscles para vertébraux) qui s’étendent de D 12- L1
aux fosses iliaques.
3. Le diaphragme
Dessine sur le cliché 2 coupoles diaphragmatiques : une droite et une gauche.
La coupole diaphragmatique droite est légèrement plus surélevée que la coupole
gauche à cause de la présence du foie. La coupole gauche surplombe l’estomac qui
contient habituellement de l’air sauf en position couchée.
4. Les organes rétro et sous péritonéaux
Les reins, les uretères, la vessie, l’utérus, les trompes ne sont pas visibles
Le pôle supérieur de la vessie peut être est visible en cas de distension vésicale sous
l’aspect d’un globe sphérique médian ou ovalaire de grand volume.
5. Les organes intra péritonéaux
Le foie, la rate et le pancréas ne sont pas visibles mais une hépatomégalie peut
engendrer une légère surélévation de la coupole diaphragmatique droite. L’estomac,
le grêle et le colon ne sont visibles que s’ils contiennent de l’air ou des matières
fécales.

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B)- ABDOMEN SANS PRÉPARATION D’URGENCE
Il est en théorie demandé de pratiquer trois clichés, mais dans la grande majorité des
cas, les cliniciens se contentent seulement de deux clichés.
Les trois clichés sont :
1. Un cliche de thorax debout de face
2. Le cliche A.S.P. debout de face centré sur les coupoles diaphragmatiques
3. Le cliche A.S.P. en décubitus dorsal

Les buts de ce cliché sont :


:
1. De mettre en évidence un éventuel pneumopéritoine si les
coupoles diaphragmatiques sont bien visibles dans leur tonalité.

2. De dépister une pneumopathie des bases pulmonaires à


symptomatologie abdominale ou inversement le retentissement
pulmonaire d’une pathologie sous diaphragmatique.
I- Un cliché de thorax
débout de face 3. De montrer un éventuel niveau hydro-aérique.

4. En fin de servir de cliché pour le bilan préopératoire.

Le cliché de thorax apporte ainsi beaucoup plus de renseignements


que le classique cliché d’A.S.P. debout centré sur les coupoles
diaphragmatiques.
Le cliché est réalisé le malade débout : la poitrine ou le dos
contre la cassette qui contient le film

II- Un cliché A.S.P.


C’est un cliché réalisé le malade débout le dos contre la cassette
débout de face centré avec un rayon horizontal permettant de mettre en évidence un éventuel
sur les coupoles niveau hydro-aérique.
diaphragmatiques
III- Le cliche A.S.P. Le cliché est réalisé comme précédemment c'est-à-dire le malade
en décubitus dorsal couché le dos contre la cassette avec un rayon verticale

Ces trois clichés suffisent dans la grande majorité des cas.


Mais dans certains cas le Radiologue pourrait décider de faire des clichés complémentaires.
En particuliers des clichés en position latérale gauche et ou droite, en Trendelenburg ou en position
tête en bas dans le cas de l’imperforation anale chez le nouveau né.

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Chapitre 5.- EXAMENS OU EXPLORATIONS RADIOLOGIQUES
AVEC PRODUITS DE CONTRASTE

En général, les organes ou appareils examinés avec produit de contraste ne sont pas toujours
visibles à l’état normal en radiologie conventionnelle simple.
Ils sont rendus visibles grâce à l’administration de produits de contraste opaques aux Rayons x
(qui ne laissent pas passer les Rx), soit par voie orale, rectale, intraveineuse,
ou par ponction dans les cavités closes
Les produits de contraste sont des substances pharmaceutiques non toxiques pour l’organisme
mais peuvent avoir certains effets secondaires.

EXPLORATION RADIOLOGIQUE DE L’ŒSOPHAGE,


DE L’ESTOMAC ET DU DUODÉNUM
Transit oeso- gastro duodénal: T.O.G.D
Objectifs: A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir le TOGD
 Donner le but du TOGD
 Citer au moins 3 indications du TOGD
 Décrire les différentes étapes de la préparation du patient pour un TOGD

C’est un examen radiologique permettant de rendre visible l’œsophage,


l’estomac et le duodénum par ingestion (absorption par voie orale) de
I- bouillie épaisse de sulfate de Baryum (appelée baryte).
Dans le but d’étudier leur morphologie et mettre en évidence des lésions des
Définition
parois ou des altérations fonctionnelles.

Bilan digestif :
 Mise en évidence d’une Hypertension Tension portale
 En cas de fibroscopie incomplète ou négative malgré une clinique évocatrice
 Etude d’anomalie médiastinale avant de pratiquer une gastroscopie ou fibroscopie
 Localisation de corps étrangers
II -  Exploration d’une dysphagie grave et persistante
Indications  Ulcère gastro duodénale
 Duodénite grave et persistante
 Les tumeurs (cancers et autres formes de masses du tube digestif.)
 Œsophage cautérisé (brûlure de l’oesophage)

Préparation du malade
a) Préparation psychologique:
Elle consiste à expliquer au patient la technique et l’intérêt de l’examen.
III- b) Préparation physique
 Arrêt de tout pansement gastrique (Phosphalugel, Maalox,
Préparation Cimétidine, Rocgel etc.) au moins trois jours avant l’examen
du malade  Le malade se présentera le matin de l’examen à jeun strict depuis la
veille le soir, sinon au moins 6 heures après le dernier repas, au service
de radiologie muni d’une boîte de sulfate de baryum. /.

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EXPLORATION RADIOLOGIQUE DU COLON ET L’APPENDICE
LAVEMENT BARYTÉ: LB
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir le lavement baryté (LB)
 Donner le but du lavement baryté
 Citer au moins trois indications du lavement baryté
 Décrire les grandes étapes de préparation du patient pour un lavement baryté

Le lavement baryté est destiné à l’examen du cadre colique rendu visible


par administration par voie rectale, d’un produit de contraste opaque aux
I- Rayons X.
Définition Dans le but d’étudier la morphologie du colon et mettre en évidence
des lésions de ses parois ou des altérations fonctionnelles.

Indications
 Etude des anomalies du colon
 Constipation chronique
 Recherche de dolicho - méga, ou dolicho- méga colon
 Recherche de cancer primitif
II-  Les tumeurs du colon
Indications  Les hémorragies digestives basses ?
 Certaines occlusions intestinales surtout dans les invaginations intestinales à
but de diagnostic et de traitement.
 Douleur abdominale persistante ?
 Certaines diarrhées, etc.

Préparation du patient
a) Préparation psychologique :
Elle consiste à expliquer au patient la technique et l’intérêt de l’examen
b) Préparation physique :
 S’abstenir de toute ingestion de pansement gastrique ou toute autre
médicament opacifiant du tube digestif dans les jours qui précèdent
l’examen au moins 5 jours à une semaine avant l’examen.
 Si le malade a déjà reçu un examen baryté par voie orale, attendre l’évacuation
complète du produit de contraste qui peut prendre des jours voire une à deux
III- semaines.
Préparatio  Trois jours avant l’examen, mettre le malade en diète légère :
n o pas de boissons gazeuses
du patient o pas de lait
o pas de mets fermentescibles
o pas d’aliments à déchets cellulosiques
 Chez les personnes soufrant de constipation prescrire un purgatif ou
laxatif 48 heures avant l’examen
 La veille le soir de l’examen faire un lavement évacuateur.
 Le matin de l’examen, 2 heures avant, faire un ou deux lavements
évacuateurs, jusqu’à ce qu’il se constate une propreté nette du colon c'est-à-
dire la sortie du liquide clair.

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EXPLORATION RADIOLOGIQUE DE LA VESICULE BILIAIRE
OU CHOLECYSTOGRAPHIE
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir la cholécystographie
 Donner le but de la cholécystographie
 Citer ou moins trois indications de la cholécystographie
 Décrire les grandes étapes de réparation du patient pour une cholécystographie
 Citer sans commentaire les différents temps de la cholécystographie

Définition
Technique radiologique permettant l’opacification donc la visualisation
radiographique de la vésicule biliaire grâce à l’élimination sélective dans la
bile d’un composé iodé.
I- Définition Dans le but d’étudier la morphologie de la vésicule biliaire et du canal
cholédoque et mettre en évidence des lésions des parois ou des altérations
fonctionnelles.

Indications
 Bilan hépatique dans les ictères
II-  Colique hépatique
 Douleur de l’hypocondre droit
Indications  Pathologies pancréatiques
 Bilan pré et post opératoire de cholécystotomie

Préparation du patient
a) Préparation psychologique du patient :
Expliquer la technique et l’intérêt de l’examen au patient
III b) Préparation physique :
Le soir, la veille de l’examen, après un repas copieux, léger sans graisse,
Préparation
le patient prend le contenu d’un sachet de Solubiloptine (le produit de
du patient contraste iodé), ensuite il ne mange plus et ne boit plus.
Il se présente le matin le jour de l’examen à jeune strict muni de six œufs
et douze morceaux de sucre.

Technique
 Le produit iodé pris par la bouche est retenu par le foie et déversé dans la bile.
 L’examen radiologique est entrepris après un temps variable avec le produit
utilisé dans un délai pouvant être de six à douze heures de temps.
IV-  Sans vouloir analyser la physiologie de la digestion du produit, la
Technique cholécystographie comprend cinq temps :
de 1. L’ingestion du produit de contraste
réalisation 2. L’absorption intestinale
3. L’épuration hépatique
4. La concentration vésiculaire
5. L’évacuation vésiculaire

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EXPLORATION RADIOLOGIQUE DE L’APPAREIL URINAIRE
UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE : UIV

Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :


 Définir l’UIV
 Donner le but de l’UIV
 Citer au moins 3 indications de l’UIV
 Décrire les différentes étapes de la préparation du patient pour une UIV

Définition
Examen radiologique du système urinaire rendu visible par l’injection
intraveineuse de produits de contraste tri-iodé hydrosoluble s’éliminant
I-
normalement par des reins.
Définition Dans le but d’étudier la morphologie du système urinaire et mettre en
évidence des lésions des parois ou des altérations fonctionnelles

Indications
 Bilan rénal en cas de hypertension d’origine rénale
 Anomalie de sécrétions des voies urinaires
II -  Tumeur rénale
 Lithiase rénale
Indications  Hydronéphrose : vue à l’échographie
 Bilan de certaines malformations génitales féminines
 Pour poser le diagnostic différentiel de malformation urogénitale féminin.

Préparation du malade
a.- Préparation psychologique:
 consiste à expliquer au patient l’intérêt et la technique de l’examen.
b)- Préparation physique :
 Il faut supprimer toute substance digestive radio opaque 3 jours
avant l’examen
 Eliminer les matières fécales ou les gaz intestinaux par un purgatif 3
jours avant l’examen ou un lavement évacuateur la veille au soir de
III - l’examen
Préparation  Si le malade a déjà reçu un examen baryté par voie orale ou rectale
du malade attendre l’évacuation complète du produit de contraste qui peut durer
des jours voire 1 à 2 semaines.
 S’instruire des antécédents rénaux, cardiaques, allergiques,
médicamenteux ou alimentaires du patient.

N.B.- Une prémédication est souhaitable chez tout patient


présentant un plus grand risque de réaction d’intolérance au
produit de contraste tri- iodé.

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EXPLORATION RADIOLOGIQUE DE L’URETRE ET DE LA
VESSIE : URETRO-CYSTOGRAPHIE RETROGRADE : U.C.R.
Objectifs: A la fin du cours l’ étudiant doit être capable de :
 Définir l’UCR
 Donner le but de l’UCR
 Citer ou moins trois indications
 Citer les deux principales contre indications de l’UCR
 Décrire les grandes étapes de préparation du patient selon les différentes techniques de l’UCR
 Décrire sommairement les différentes techniques de réalisation de l’UCR
Technique radiologique permettant de rendre visible l’urètre et la vessie par
injection par le canal urétral d’un produit contraste iodé, ou tri-iodé
hydrosoluble.
Dans le but d’étudier leur morphologie et mettre en évidence des lésions de parois, ou
I- Définition des altérations fonctionnelles liées à des maladies du col vésical, ou à un adénome de
le prostate.
Elle seule peut révéler un reflux du contenu vésical vers les reins, cause importante
de néphrite ascendante et d’hypertension artérielle d’origine rénale.
Indications
 Tumeurs de la vessie
 Suspicion de polype vésicale
 Adénome de la prostate
II- Indications  Rétention d’urine
 HTA accompagnée de néphrite
 Mise en évidence d’un éventuel reflux vésico – urétéral
 Les maladies du col de la vessie
 Traumatisme de l’urètre et de la vessie
Contre-indications : - Infection urinaire en évolution
- Valves urétrales chez le jeune garçon qui
III- Contre-indications
seront visualisées par une cystographie sus
pubienne.
Préparation du patient
a)- Préparation psychologique :
Elle consiste à expliquer la technique et l’intérêt de l’examen
au patient
b)- Préparation physique :
 Pas de produit radio opaque dans les jours précédant
l’examen
 Vider la vessie et l’ampoule rectale avant l’examen

1. En cas d’urétrocystographie sus – pubienne


 Prémédication en donnant un tranquillisant une demie
IV- Préparation
du patient
heure avant l’examen (tranxène, Valium etc.) en IM, en
comprimé ou en gouttes
 L’examen se fait la vessie pleine donc ne pas vider la
vessie ou
obtenir la réplétion vésicale en donnant un diurétique au
patient (une ampoule en IM ou en comprimé)
2. En cas d’urétrocystographie rétrograde ascendante et mictionnelle
(UCAM)
C’est le temps terminal d’une urographie intraveineuse bien
conduite.
La vessie et l’ampoule rectale doivent être vidées avant
l’examen.
V- Techniques de réalisation L’urétrocystographie rétrograde est un examen relativement pénible. Le
remplissage de la vessie se fait de manière « anti physiologique », c'est-à-dire
par l’urètre.

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IL faut lui préférer, si cela est possible les temps permictionnels
d’une UIV bien conduite, ou une UCR par voie sus pubienne.
Il existe trois techniques possibles d’examen :
1- La cystographie de sécrétion : Temps permictionnel d’une UIV bien
conduite.
2- La cystographie par voie rétrograde :
A l’aide d’une sonde on introduit le produit de contraste directement dans la
vessie.
3- La cystographie sus pubienne : Après ponction de la vessie, le produit
de contraste est injecté directement dans la vessie.
EXPLORATION RADIOLOGIQUE DE L’UTÉRUS ET DES
ANNEXES : HYSTÉROSALPINGOGRAPHIE (HSG)
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir l’HSG.
 Donner le but de l’HSG
 Citer au moins 3 indications de l’HSG
 Reconnaître la contre-indication majeure de l’HSG
 Décrire l’intérêt des différentes étapes de l’HSG
 Décrire les différentes étapes de la préparation du patient pour une HSG

Technique radiologique consistant à opacifier l’utérus et les trompes et à donner


une image du moule de la filière génitale.
Normalement l’utérus opacifié:
 hystérographie se présente comme un triangle isocèle à base
supérieure
 des deux cornes partent les deux trompes: salpingographie

a) L’hystérographie ou opacification de l’utérus:


Permet de connaître les anomalies de formes, dimension et de
I situation de la cavité utérine.
Elle peut mettre en évidence des lésions des parois et des cancers de
Définition l’utérus (col et corps de l’utérus) ainsi que les fibromes.
b) La salpingographie ou opacification des trompes:
Permet d’apprécier la perméabilité tubaire et de déceler ainsi une
des principales causes de stérilité féminine.
c) La péritonéographie opaque
Elle montre le passage du produit de contraste dans la cavité
péritonéale et n’est obtenue que si les trompes sont perméables.
Elle permet de visualiser très souvent les fossettes ovariennes d’où
son intérêt dans les pathologies ovariennes, surtout tumorales.
Elle permet de déterminer si oui ou non l’hystérosalpingographie est
d’aspect radiographique normal.
Indications
 Devant certains troubles des règles notamment les aménorrhées non
gravidiques, les métrorragies :
 Bilan de stérilité
 Désir d’enfants
II
 Avortements spontanés à répétition ou provoqués (IVG)
 Bilan de certaines annexites après traitement anti- infectieux
Indications  Bilan pré et post opératoire des fibromes
 Diagnostic de certaines anomalies urogénitales
 Bilan prénuptial

Contre indications
III - La contre indication majeure de l’hystérosalpingographie est la grossesse
- Les lésions susceptibles de réchauffement (les infections).
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Contre - Les cervicites graves.
- Pendant les règles.
Indications

1- Préparation psychologique:
Consiste à expliquer à la patiente la technique et l’intérêt de l’examen.
o C’est un examen à peine douloureux contrairement aux préjugés.
o L’injection du produit de contraste tri iodé dans le canal isthmique du col
IV utérin sous contrôle, ne détermine seulement qu’une discrète sensation
de congestion très supportable.
o Après l’examen, la patiente peut repartir par ses propres moyens
Préparation
de la patiente 2- Préparation physique
 L’examen doit être précédé d’un bilan soigneux visant à détecter toutes
les contre-indications possibles.

 Désinfection vaginale 3 jours de suite avant et après l’examen.

 Antibiothérapie simple: 3 jours de suite avant et après examen pour


prévenir une éventuelle infection pré et post historiographique.

 Sur demande du médecin traitant on peut administrer 5-10 minutes avant


l’examen une ampoule d’antispasmodique, pour prévenir un éventuel
réchauffement d’inflammation méconnue.

 En cas de petites complications telles que: petite hémorragie persistante,


douleur souvent due aux réchauffements de certaines inflammations
méconnues la patiente peut garder le lit pendant quelques heures.

1.- Incidents relatifs au produit de contraste tri iodé :


Ceux sont souvent des incidents très bénins qui sont :
 sensation de chaleur pendant l’injection
V  douleur thoracique de courte durée
 nausées, parfois vomissements
 vertiges,
Accidents et  allergie d’intolérance au produit de contraste.
Incidents 2.- Accidents relatifs à la manipulation
pendant  petit saignement qui s’arrête avec ou sans hémostase
l’HSG  hémorragie abondante due à une perforation utérine entraînant parfois une
péritonite
 péritonite due à la rupture d’un hydrosalpinx volumineux
 rupture d’une trompe fragilisée par une infection méconnue
 hémorragie persistance due à une blessure par spéculum ou par la pince
tire col.

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Chapitre 6.- PHARMACOLOGIE DES PRODUITS DE
CONTRASTE
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
- Définir un produit de contraste
- Donner le but d’un produit de contraste
- Citer les différents types de contraste.
- Citer les voies d’administration des différents produits contraste
- Decrire les risques possibles liés à l’emploi de chaque type de produit de contraste
- Decrire le schéma thérapeutique à suivre en cas réaction d’intolérance aux produits iodés et tri-
iodés hydro ou liposolubles.

I.- DEFINITION
Les produits de contraste sont des substances qui nous permettent l’étude de certains
viscères qui ne sont pas visibles en radiologie conventionnelle simple.

II.- LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRASTE :


Il existe deux types de contraste en radiologie :
les contrastes naturels et les contrastes artificiels.
1. Les contrastes naturels
Ils peuvent rendre les organes soit plus clairs ou au contraire plus opaque
que les tissus environnants
Exemple : sur un cliché négatif, le contraste clair devient noir et l’opaque
devient clair
a) Les contrastes clairs :
Ce sont en particulier les gaz du tube digestif (estomac,
1.- Les intestin), trachée, artérielles, et l’air des poumons.
contrastes Ils deviennent noirs sur le cliché
naturels
b) Les contrastes opaques :
Ce sont les calcifications pathologiques de certains organes, les
os et les corps étrangers.
Ils deviennent clairs sur le cliché
Exemple : les ganglions, les parois artérielles, la silicose des
poumons, les calculs urinaires et vésiculaires et les corps
étrangers

2.- Les contrastes artificiels


Ce sont des substances médicamenteuses qui sont introduites dans
l’organisme de trois manières (ou méthodes) qui sont :
a) La méthode métabolique
Elle consiste à injecter ou à faire ingérer un produit opaque aux
rayons X qui sera ensuite éliminé par le système donné (UIV -
2.- Les TOGD). Sur les molécules de ce produit on fixe des atomes
opaques aux rayons X (Ex de l’iode)
contrastes b) La méthode physiologique
artificiels On place le produit opaque en un point de l’organisme ou dans le
circuit d’un appareil et l’on étudie sa progression
Exemple : la scintigraphie en médecine nucléaire
c) La méthode mécanique
On injecte directement dans l’organe intéressé le produit de
contraste sans vouloir en étudier la physiologie
Exemple : lavement baryté- HSG – UCR

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III.- PROPRIETES DES PRODUITS DE CONTRASTE
1.- Les différents opacifiants du type digestif
Ce sont des sels insolubles des métaux lourds tels que :
le Sulfate de Baryum dont le poids atomique est 137,37.
Il est :
 Insoluble dans l’eau
 Non absorbé par la muqueuse intestinale
 Non toxique.
 Il est mélangé à l’hydroxyde d’aluminium en gélatine plus de la
gomme arabique naturelle pour renforcer son pouvoir d’adhésion
ainsi qu’à d’autres produits tels que la vanille, le sucre pour
rendre le goût plus agréable à l’ingestion
a. Mise en garde
Le Sulfate de Baryum présente ne présente quasiment pas d’effets
secondaires, mais des risques majeurs existent comme :
1.- Les différents  Le passage accidentel de la baryte dans le courant sanguin
opacifiants lui donne un caractère insoluble entraînant des embolies graves.
du tube  Le passage dans l’arbre bronchique au cours d’un œsophage
cautérisé (œsophage brûle par un produit caustique)
digestif  Le passage péritonéal du produit de contraste en raison d’une
perforation digestive
b. Précaution d’emploi
 Le Sulfate de Baryum ne présente quasiment pas de réactions
d’intolérance dues à des effets secondaires
 Mais il est indispensable de s’acquérir de tous les
renseignements sur les ATCD du patient surtout de son bilan
digestif afin d’écarter tout risque d’accident
 Il faut retenir que l’évacuation incomplète de la baryte après
un examen digestif chez des sujets souffrant de constipation
chronique ou fonctionnelle peut faire courir à un risque de
concrétion baryté (barytome) pouvant entraîner une
occlusion intestinale.

2.- Les produits de contraste iodé et tri-iodés hydrosolubles


 Leur utilisation au niveau du type digestif est limitée à un certain
nombre de circonstances où le sulfate de baryum peut présenter
un danger
 Le passage des produits iodés dans la circulation sanguine ou
dans les cavités naturelles est sans danger, mais revêt qu’en
2.- les produits même beaucoup de précautions à prendre à cause des réactions
d’intolérance et des effets indésirables.
de contraste  Ils peuvent être introduits par ponction dans les cavités
iodé et tri-iodé naturelles closes, soit par injection intraveineuse, soit par
hydrosolubles ingestion.
 Ils sont composés de sels minéraux sur lesquels on fixe des
atomes d’iode :
o Oxytalamate de méglumine
o Oxytalamate de sodium et de Calcium
o Acétate de sodium
o iode

IV- PRÉCAUTIONS D’EMPLOI DES PRODUITS DE


CONTRASTE IODÉS ET TRI-IODÉS HYDROSOLUBLES

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I - MISE EN GARDE
Les produits de contraste iodés et tri-iodés hydrosolubles peuvent entraîner des effets
indésirables pouvant aller de la réaction d’allergie simple précoce, tardive et grave
jusqu’à la mort.
Ces réactions d’intolérance sont imprévisibles, mais fréquentes chez les patients présentant
des A.T.C.D allergiques tels que: l’urticaire, l’asthme, le rhume de foins, les eczémas, les
allergies alimentaires ou médicamenteuses ou qui ont présenté une sensibilité particulière à
un examen précédent à l’aide de produits iodés.
S’il est allergique, faire une prémédication

N.B. Ces réactions ne peuvent être dépistées actuellement par aucun test à l’iode ni par
d’autres tests.

II – PRÉCAUTIONS D’EMPLOI
Pendant la durée de l’examen il conviendrait d’assurer :
 La surveillance par un médecin ou un spécialiste du pouls et de la tension
artérielle
 Le maintien de la voie d’abord intraveineuse IV pour traiter sans délai un
éventuel cas d’accident.
 La prudence est conseillée chez les patients présentant :
o une insuffisance hépatique sévère
o une insuffisance cardiaque congestive
o une grande insuffisance respiratoire
o des ATCd allergiques
o des ATCd de sensibilité à l’iode,
o les grands déshydratés.
N.B. : La prémédication est souhaitable chez les sujets présentant un grand
risque de réaction d’intolérance au produit de contraste tri-iodé.

III - TRAITEMENTS DES RÉACTIONS D’INTOLÉRANCE


 Prévenir le médecin en cas de grossesse ou allaitement (en cas d’allaitement, suspendre
l’allaitement pendant 24 heures).
 Il est recommandé actuellement qu’un service de Radiologie moderne possède des moyens
nécessaires pour une réanimation d’urgence.
 La déshydratation est inutile dans le cas où il est recommandé de maintenir une diurèse
abondante chez les sujets insuffisants rénaux, diabétiques, hyper urémiques et chez les sujets
jeunes.

Schéma  Les réactions d’intolérance seront traitées par corticoïdes ou


anti histaminiques et éventuellement par oxygénothérapie.
thérapeutique
 En cas d’oligurie ou d’anurie: réhydratation et diurétiques, et
épuration extra rénale en cas d’échec du traitement médical.

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Chapitre 7.- ECHOGRAPHIE
Objectifs : A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir l’échographie. Citer les différentes indications de l’échographie
 Décrire les différentes étapes de la préparation d’un patient pour un examen Échographique (abdominale,
gynécologique, vésico prostatique et obstétricale)
 Citer les différents signes échographiques de mort fœtale intra-utérine
 Citer au moins trois raisons qui doivent inciter à faire une échographie de la grossesse cliniquement normale.
 Décrire le but et les périodes de l’échographie de la grossesse cliniquement normale
 Citer les éléments échographiques qui permettent d’apprécier l’évolutivité et la maturation d’une grossesse.

Méthode d’exploration mettant à l’abri la réflexion (ou écho) des ultrasons sur les
structures internes des organes pour mesurer la profondeur et la situation de ces
I.- Définition structures (échographie simple) et obtenir des images de leurs formes
(échotomographie).
Bien qu’utilisés presque dans toutes les spécialités, les ultrasons n’ont présenté
II.- Effets
des aucun effet nocif chez l’homme, ou chez l’animal, chez le praticien aussi bien que
Ultrasons chez le patient jusqu’à l’heure actuelle. C’est pourquoi il est recommandé que les
ultrasons soient utilisés pour des indications bien précises.
a) Préparation Psychologique :
Elle consiste à expliquer la technique et l’intérêt de l’examen au patient.
b) Préparation physique :
 Pour les examens digestifs ou échographie abdominale, le patient sera à jeun strict
III ou au moins 4 à 6 heures de temps avant l’examen.
Préparation  Pour les examens du pelvis, de la vessie, de l’utérus, des ovaires et la prostate, la
des vessie doit être pleine donc il est recommandé de donner à boire au patient.
patients  En cas de retard de sécrétion constatée c'est-à-dire vessie vide pendant l’examen,
donner au patient un comprimé ou quelques gouttes de diurétique pour stimuler
éventuellement la sécrétion rénale.
 Si le patient porte une sonde vésicale, la réplétion peut se faire avec du sérum salé
isotonique.

IV.- PRINCIPALES INDICATIONS


1- L’échographie abdominale : est indiquée dans l’exploration :
a) Du foie :
 Pour la mise en évidence des hépatomégalies
 Rechercher les cancers primitifs ou secondaires du foie
 Rechercher les masses de l’hypocondre droit
 Poser le diagnostic des abcès du foie et assurer leur surveillance pendant le traitement
 Rechercher les kystes hépatiques, les hématomes ou toute autre lésion du foie
b) Des voies biliaires :
 Rechercher et explorer l’état des voies biliaires (dilatée, obstruées) Surtout dans les
ictères.
1.  Les cholécystites dans le cas de syndrome douloureux de l’hypocondre droit.
 Recherche de lithiase vésiculaire et de vésicule biliaire radiographiquement exclue .
L’échographie c) Du pancréas :
abdominale  Rechercher les anomalies de forme du pancréas (tumeur du pancréas....)
 Recherche de faux kystes du pancréas compliquant les pancréatites aiguës
d) Des reins : L’échographie remplace ou complète l’UIV dans l’étude des reins et
des voies urinaires
 Permet d’explorer les reins muets UIV (rein qui ne sécrète pas).
 Explorer les reins tumoraux (cancer primitif de rein ou secondaire )
 Explorer la vessie et la prostate chez l’homme, ovaire, utérus et annexes des femmes
 Explorer les masses des flancs.
e) De la Râte :
L’échographie recherchera les malformations spléniques, les hypoplasies spléniques,
les calcifications, les kystes et les masses de la rate, les aplasies
2.- a.- En gynécologie:

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L´échographie gynécologique permet :
 de poser le diagnostic des malformations utérines : d’hypoplasie d’utérine,
d’utérus cloisonné, d’aplasie utérine, d’utérus didelphe…
L’échographie  de diagnostiquer les pathologies tumorales de l’utérus :
Gynéco – les fibromes, les myomes, les calcifications, les cancers
Obstétricale  les kystes et les tumeurs de l’ovaire ainsi que d’autres syndromes de la
masse pelvienne.
N.B.- Il faut noter que les trompes ne sont pas toujours visibles en échographie.
C’est un éventuel hydrosalpinx volumineux qui peut être diagnostiqué.
b.- En obstétrique
L’échographie permet de poser le diagnostic et de suivre une grossesse
sans risque pour le fœtus et la mère.
Elle permet: (But, intérêt) :
L’échographie  d’apprécier l’âge de la grossesse
obstétricale  de déterminer la date probable d’accouchement
 d’étudier la qualité et la quantité du liquide amniotique
 d’étudier l’utérus et ses annexes ainsi que le fœtus et ses annexes.
 d’étudier l’insertion placentaire, sa maturation
 de détecter les grossesses gémellaires
 de rechercher d’éventuelles complications ou malformations
Résultat : La lecture du protocole de l’examen échographique doit comporter les
descriptions suivantes :
 Le liquide amniotique: (la qualité et la quantité) l’examen est
facilité par la présence de liquide amniotique
 Le Placenta: (l’insertion placentaire et maturation) il est
reconnaissable sous la forme d’une masse échogène bien limitée et contiguë à la
Protocole de paroi interne de l’utérus.
Résultat  Le fœtus ou l’embryon : déterminer le nombre, le siége
la présentation, les malformations éventuelles)
 Le diagnostic échographique précoce de grossesse se fait à partir de 5 à
6 semaines d’aménorrhée
 La présence d’un embryon avec battement cardiaque est un signe
d’évolutivité.
On fait les mesures suivantes : (biométrie):
a) Si la grossesse est très jeune, moins de 12 semaines, on mesure la distance
craneo-caudale (crâne- coccyx).
b) Au-delà de 13 semaines d’aménorrhée, on mesure les paramètres suivants
 BIP = diamètre bipariétal
 DAT = diamètre abdomino thoracique.
Mesures ou  Fémur du foetus = la longueur du fémur du foetus
Biométrie à Ces 3 paramètres vous donnent l’âge de la grossesse ainsi que la date probable
faire d’accouchement. Ces différentes mensurations vont permettre :
 de suivre l’évolution et la maturation de la grossesse.
Les appareils à temps réels montrent les mouvements du fœtus et les activités
cardiaques.
 Pendant l’examen on recherche une éventuelle malformation :
anencéphalie, absence des membres, ou des malformations viscérales.
Le diagnostic échographique de mort fœtale intra-utérine est caractérisé par :
Poser un - L’absence des battements cardiaques,
diagnostic - L’absence de mouvements du fœtus,
échographique - Le chevauchement des os du crâne,
de mort fœtale - La qualité trouble du liquide amniotique,
intra utérine - Et éventuellement le vieillissement du placenta (signe échographique de mort
fœtale intra-utérine)

3.- Autres L’échographie est performante actuellement dans presque toutes les spécialités.

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indications Exemple : mammaire, thyroïdienne, oculaire, cardiaque…. etc.
On peut également explorer les muscles et tendons.

V - LES LIMITES ACTUELLES DE L’ECHOGRAPHIE


Ceux sont certaines pathologies de l’os et l’exploration de l’estomac.

VI- ECHOGRAPHIE DE LA GROSSESSE CLINIQUEMENT NORMALE


1.- LES RAISONS
Pourquoi une échographie au cours d’une grossesse normale ?
Parce que :
 Beaucoup d’anomalies obstétricales ne peuvent être décelées à l’examen clinique
 90% des anomalies de développement fœtale surviennent sans antécédents familiaux
 Il peut y avoir des anomalies fœtales notables même au cours d’une grossesse cliniquement
normale
 Ni la clinique, ni les antécédents familiaux ne sont fiables pour détecter une grossesse multiple
 Un nombre significatif de placenta praevia n’ont aucun signe jusqu’au déclenchement du
travail
 Plus de 50% des mères font des erreurs de termes.

2- LES PERIODES DE L’ECHOGRAPHIE DE LA GROSSESSE CLINIQUEMENT


NORMALE
Si la grossesse est cliniquement normale, l’échographie se fait :
 Entre la 18ème et la 22ème semaines d’aménorrhée (SA) pour le 1er trimestre
 Entre la 32ème et la 36ème semaines d’aménorrhée (S.A). pour le 2ème trimestre
 Et à partir de la 36ème semaines d’aménorrhée (SA) pour le 3ème trimestre
NB.- Il faut retenir qu’à tout moment de la grossesse il peut y avoir cliniquement une anomalie.

3- ECHOGRAPHIE DU 1ER TRIMESTRE DE LA GROSSESSE


Cette échographie se fait entre la 18ème et la 22ème SA et propose essentiellement
comme but :
 De confirmer la grossesse
 D’affirmer le siège intra-utérin
 D’apprécier l’évolution
 De préciser l’âge de la grossesse ainsi que le nombre
 De faire les diagnostics des anomalies
NB.- Le premier trimestre de la grossesse se définit comme une période dynamique comprenant :
l’ovulation, la fécondation, la migration, l’implantation de l’œuf et la morphogenèse
L
4- ECHOGRAPHIE DU 2ÈME ET 3ÈME TRIMESTRE DE LA GROSSESSE
Elle se fait entre la 32 ème et la 36ème SA pour le 2ème trimestre et à partir de la 36 ème SA pour le 3ème
trimestre, et fixe essentiellement comme but :
 De reconnaître une anomalie non détectée au premier trimestre
 D’apprécier l’évolution de la grossesse
 De confirmer le placenta : son volume, son siège, sa maturation
 D’évaluer la qualité et la quantité du liquide amniotique

Cette échographie doit étudier la totalité du contenu utérin et ne doit pas se contenter seulement
d’une simple mesure de paramètres fœtaux.
Comme au premier trimestre, l’échographie doit étudier la paroi utérine, le col utérin, le contenu
de l’utérus (fœtus et annexes fœtaux) ainsi les annexes de l’utérus (trompes et ovaires)
Chapitre 8.- RADIOPROTECTION

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Objectifs: A la fin du cours l’étudiant doit être capable de :
 Définir la radioprotection
 Citer au moins 3 mesures de protection du personnel, du patient, de la grossesse ou l’embryon, des organes
génitaux et du local contre les rayons X, ou ionisants.

I.- DEFINITION
C’est l’ensemble des techniques et des moyens utilisés pour protéger l’organisme
contre les différentes sortes de radiations.

II.- GÉNÉRALITÉ
Tous les tissus biologiques peuvent être altérés par l’exposition de quelques durées à
l’action directe des rayons x. Aussi la peau, le sang et quelques organes internes présentent le
maximum de susceptibilités (estomac, les gonades, les ovaires etc)

Un malade n’est exposé aux rayonnements primaires que pendant la durée des examens
radiologiques.
Si la durée totale des ces examens est trop longue des accidents physiologiques peuvent
survenir.
Par contre, l’opérateur radiologique lui est exposé de façon presque continue à des
rayonnements secondaires, souvent de faible intensité, émis par toutes les matières exposées aux
rayonnements primaires notamment le sujet, la table et occasionnellement aux rayonnements
primaires

NB.- L’effet cumulatif de ces doses peut déterminer à la longue des désordres graves dans
l’organisme, si des mesures efficaces ne sont pas mises pour protéger le personnel, les
accompagnants et voire même très souvent le malade, en absorbant aussi complètement que
possible ces rayonnements.

III.- PROTECTION DU PERSONNEL

1.- LE PERSONNEL DOIT EVITER


 De stationner sur les côtés d’un appareil pendant les examens radioscopiques.
 De se tenir n’importe où dans la salle pendant les examens radiographiques.
 De maintenir lui-même les sujets examinés car il diffusent latéralement un rayonnement
intense.
 De tenir lui-même les cassettes pendant la prise de clichés.
 De placer les mains dans le faisceau primaire.

2.- LE PERSONNEL DOIT
 Rester derrière le paravent plombé à l’abri pendant la prise des clichés ou de radioscopie.
 Porter un tablier en caoutchouc plombé si vous ne pouvez pas éviter de travailler dans un
champ de rayonnement.
 Maintenir les nourrissons par un appareil de suspension ou à titre exceptionnel, les faire
tenir par les parents.
 Interrompre les émissions de rayons X pendant les palpations ou faire la palpation avec
des palpeurs.
 Protéger les gonades des enfants à l’aide d’écran, de coquilles, ou de tabliers plombés.
 Réduire le diaphragme seulement à la partie à radiographier.

IV.- PROTECTION DES PATIENTS


 L’opérateur radiologique doit éviter : D’augmenter l’intensité à des valeurs supérieures à 3
MA pendant la scopie.
 De laisser inutilement le diaphragme grand ouvert pendant les examens de régions localisées.
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 De prolonger inutilement les examens pendant la scopie.
 Eviter toute exposition inutile des patients et de gonades surtout chez les enfants et les
femmes
 S’assurer toujours de l’état de la femme ou de la jeune fille en état de procréation ; s’il y a
grossesse ou suspicion, protéger la grossesse si vraiment l’examen est indispensable.

V.- RADIOLESION DU TISSU EMBRYONNAIRE


 L’embryon est d’autant plus radio sensible que l’irradiation survient à un moment proche du
début de son développement (période d’organogenèse)
 Le risque est maximal au moment où la grossesse à des chances d’être encore ignorée.
 De façon générale, les effets pathologiques des rayons X sur le fœtus peuvent être
résumés de la manière suivante :
1. Des doses supérieures à 0,5 Gray peuvent entraîner des malformations congénitales.
2. Des doses supérieures à 0,15 Gray pourraient engendrer des anomalies du système
nerveux central.
3. Des doses de 0,015 à 0,03 Gray pourraient entraîner l’augmentation de la fréquence
des tumeurs malignes ou bénignes.
4. Des doses inférieures à 0,01 Gray ne semblent pas être nocives.

VI.- RADIOLESION DES TISSUS DES ORGANES GÉNITAUX


En dehors des effets génétiques, l’irradiation des gonades peut entraîner une stérilité plus ou
moins importante.
 Au niveau des testicules :
o l’effet de l’irradiation entraîne une azoospermie (arrêt de production des
spermatozoïdes) avec stérilité temporaire ou définitive.
o La stérilité est temporaire (quelques mois) si la dose ne dépasse pas 2,5 SV.
o La stérilité est définitive pour des doses de 4 à 6 SV
 Au niveau des ovaires :
L’irradiation provoque un arrêt des ovulations mais aussi la disparition des fonctions
endocrines de l’ovaire pour des doses de 3 SV ou plus.

VII.- PROTECTION DU LOCAL


 Les murs d’un service de radiologie doivent être protégés par l’emploi des matériaux
absorbant les rayons x.
 Le plomb en feuille constitue de loin le protecteur le plus efficace.
 Les feuilles doivent se chevaucher aux joints et les clous employés à leur fixation doivent
être eux-mêmes recouverts de plomb en feuille de 2mm d’épaisseur.
 A défaut de plomb en feuille de 2mm d’épaisseur les murs doivent être construits soit
en Béton armé de15 cm ou en brique pleine de 25 cm d’épaisseur = 2 mm de plomb

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Références

 Radiodiagnostic 5e édition Masson J.P MONNIER; J.M TUBIANA et Coll.

 Manuel d’échographie sous la direction de P.E.S Palmer University of


California, Davis, Californie, Etats – Unis d’Amérique ; OMS, Genève 1996

 Radiodiagnostic 9. Radiologie digestive édition Masson ;


J.M TUBIANA; B. MAROY

 Le Manipulateur d’imagerie médicale et de radiothérapie


N° 134, 136, 143, 144, 146, 157.

 Le manipulateur en radiologie face au traumatisme du rachis;


Dr J.C DOSCH

 LE SAVOIR MEDICAL : encyclopédie médicale 2000 Edition France


Loisir

 Urgences S.A.U chirurgical: Urgences médico- chirurgicales; Dr B. Delage,


Tulasne et I. Kempff: polytraumatisés,

 Encyclopédie Médico – chirurgicales (Paris France), Appareil locomoteur,


14033 A, 10- 1988

 Radiologie d’urgence du polytraumatisé:


Dr G. GENIN, Hôpital Édouard Herriot, service de radiologie

 NOUVEAU LAROUSSE MEDICAL : A. DOMART ; Dr J. Bouneuf et PH


MOINET 10e Edition FOUCHER

 Pratique des techniques du radiodiagnostic: J. P MONNIER, J. M


TUBIANA, 3e Édition Masson

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Bocar Almodjine DJITEYE
Est né en 1954 à Diré, région de Tombouctou.
Il est détenteur de plusieurs diplômes et certificats
en sciences de la santé et en pédagogie- andragogie.
Conseiller en sexologie appliquée aux conflits
du couple et aux perturbations de la sexualité.
Actuellement en fonction au service
d’imagerie médicale du CHU Gabriel TOURE
de Bamako (Mali)
Chargé de cours à l’institut national de formation
en sciences de la santé et dans plusieurs autres écoles.
Conseiller en formations initiales et continues dans
plusieurs établissements et structures de santé.

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