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INSTITUT LA CONFÉRENCE H I P P O C R AT E
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La Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
RADIOLOGIE
Radioprotection.
Risques sanitaires
liées aux radiations
I-7-74
Dr Christophe CHELLE
Ancien Chef de Clinique Assistant
Dr Gabriella HOTTYA
Ancien Professeur associé de l’Université de Californie
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I-7-74
Radioprotection.
Risques sanitaires
liées aux radiations
I – Introduction
Le risque professionnel dû à l’exposition aux rayonnements ionisants se situe dans certains
secteurs d’activité précis : imagerie médicale (radiologie, médecine nucléaire …), installations
nucléaires diverses, cyclotron.
Les effets de rayonnements ionisants se situent au niveau moléculaire, cellulaire et tissulaire
sur le corps humain.
II – Définition
Il existe des radio-éléments dits instables se transforman spontanément en d’autres éléments
en émettant des rayonnements.
Ils se caractérisent par la nature et l’énergie des rayonnements émis.
On distingue notamment :
● les rayonnements particulaires chargés :
– rayonnements alpha,
– rayonnements béta,
– rayonnements électro-magnétiques (rayonnements gamma qui se propagent en ligne droite
et sont très pénétrants),
– rayonnements X dont les propriétés sont identiques aux rayonnements gamma ; ils sont
émis lors d’intéractions d’électrons avec les noyaux et produits par des appareils,
● les rayonnements particulaires non chargés, les neutrons, dont le pouvoir de pénétration est
très important.
L’ensemble de ces rayonnements très pénétrants nécessite la présence d’écrans protecteurs en
plomb, en béton ou en acier.
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2. Doses
Les réactions des rayonnements sont invisibles et leurs effets biologiques sont aléatoires et différés.
La valeur de dose absorbée est le gray.
La valeur utilisée en terme de mesure est le sivert.
Couramment, l’irradiation est comptabilisée en ml/gray ou ml/sivert
L’exposition naturelle correspondant à l’exposition solaire est estimée à 2.4msv par an
La limite acceptable pour un travailleur est de 50 msv par an
Dans le radiodiagnostic, la limite est estimée à 200 msv par an
Les effets des rayons X sont variables et dépendent du volume exposé, du temps d’exposition
et de l’organe exploré :
Radiographie du crâne
(face haute, profil et incidence 4.9 msv
de Blondeau)
Radiographie du rachis
4 msv
cervical (4 incidences)
Radiographie du rachis
10 msv
lombaire (5 incidences)
Radiographie pulmonaire 0.40 msv
Radiographie du bassin
1 msv
(2 incidences)
Urographie intraveineuse
20msv
(réalisation de 10 clichés)
Mammographie 4 à 6 msv
22 msv sur les régions orbitaires
Tomodensitométrie cérébrale
78 msv à la peau
20 msv au sein
Tomodensitométrie thoracique 0.35 msv sur l’œil
5.6 msv sur la thyroïde
15 msv sur les ovaires
Tomodensitométrie pelvienne 1.5 msv sur les testicules chez l’homme
0.03 msv sur l’oeil
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En cas d’irradiation aux rayons X, les organes les plus sensibles et à prendre en considération
sont :
● les régions orbitaires, en particulier le cristallin
● la sphère génitale,
● la glande thyroïde,
● la peau,
● les seins,
● et la moëlle osseuse.
1. d’ordre administrative :
● déclaration, information et formation des travailleurs sur les risques encourus et les moyens
de prévention
● présence d’une personne compétence ayant subi une formation particulière, chargée de
veiller au respect des mesures de protection, de participer à la formation des travailleurs et
d’effectuer des analyses,
2. d’ordre technique
● définition d’une zone contrôlée correspondant au lieu où l’exposition des travailleurs est sus-
ceptible dans les conditions normales de travail, de dépasser l’une des limites annuelles d’ex-
position.
● La zone surveillée correspond à l’exposition des travailleurs susceptibles dans les conditions
normales de travail de dépasser au moins 1/10e de l’une des limites annuelles d’exposition
● Une signalisation est nécessaire avec un balisage des zones et des risques d’exposition avec
un franchissement réglementé
● Une évaluation individuelle de l’exposition dès lors qu’un travailleur opère en zone contrô-
lée avec des moyens de décontamination à portée de main en cas de risque.
● Une protection des travailleurs contre l’exposition externe : temps d’exposition, distance de
la source de rayonnements, absorption des rayonnements par des écrans de protection.
L’employeur est donc tenu de blinder la source, d’établir des obstacles physiques délimitant
un périmètre de franchissement autour de la source pendant son fonctionnement. D’autre
part, le temps d’exposition doit être réduit autant que possible.
● Une protection des travailleurs contre l’exposition interne avec confinement de la source,
port de dispositifs et d’équipements de protection individuelle (gants plombés, masques,
cache thyroïde), contrôle des sources des appareils de protection, de l’ambiance radiologique
des locaux et des travailleurs exposés, surveillance individuelle de l’exposition pour les tra-
vailleurs (tous les dosimètres sont fournis au médecin du travail qui appréciera les résultats
et qui pourra, le cas échéant, prendre des mesures de protection).
● Le stockage et le transport des matières radio-actives doit faire l’objet d’une réglementation
très précise.
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Sur le plan médical, la radio-protection doit comporter un examen médical au moins tous les
6 mois pour les travailleurs exposés avec établissement d’une fiche d’aptitude, tenue d’un dos-
sier médical contenant l’ensemble des informations du patient (ce dossier sera conservé toute
la vie de l’intéressé et au moins 30 ans après la fin de l’exposition aux rayonnements).
Tout visiteur, travailleur ou travailleur occasionnel admis dans une zone contrôlée doit porter
les mêmes dosimètres que les travailleurs occupés dans cette zone.
Toute personne admise dans une zone contrôlée qui néglige ou refuse de se soumettre aux
mesures réglementaires doit être écartée de cette zone.
L’ensemble des appareils radiologiques doit bénéficier de contrôles périodiques et d’une main-
tenance rigoureuse.
D’autre part, les examens radiologiques ne sont pas réalisés, sauf nécessité absolue, en cas de
grossesse ou de suspicion de grossesse.
Par précaution, en l’absence de contraception chez une femme non ménopausée, les examens
utilisant les rayons doivent être réalisés dans les 10 premiers jours du cycle. ■
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