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Eléments de

radioprotection médicale
www.radcoursorg.be/RPROT

M.Lemort

Sciences dentaires

Année 2014-2015
Dimension du problème

croissance des
procédures de
radiodiagnostic RX/1000 popu
au cours du
siècle dernier
(selon Dowsett
et al, 1998)
Proportion des différentes sources de
l’irradiation de la population générale
(source: AFCN 2012, Belgique)
Proportion des différentes sources de
l’irradiation de la population générale
(source: AFCN 2012, Belgique)

Imagerie dentaire:

1% de l’irradiation médicale

selon données suisses

(Aroua et al, 2002)
Temps équivalent d’irradiation du background
(TERB) pour quelques examens RX
Procédure RX mSv (mrem) TERB
RX dentaire endo <0.06 6 <=1 semaine
RX thorax 0.08 8 10 jours
Rx col. dorsale 1.5 150 6 mois
RX col.
3.0 300 1 an
lombaire
OED 4.5 450 1.5 ans
Lavement
6.0 600 2 ans
baryté
Temps équivalent d’irradiation du background
(TERB) pour quelques examens RX
Procédure RX mSv (mrem) TERB
RX dentaire endo <0.06 6 <=1 semaine
RX thorax 0.08 8 10 jours
Rx col. dorsale 1.5 150 6 mois
RX col.
3.0 300 1 an
lombaire
OED 4.5 450 1.5 ans
Lavement
6.0 600 2 ans
baryté
Justification d’un cours de
radioprotection médicale
Justification d’un cours de
radioprotection médicale

il n’est pas possible d’affirmer qu’aux doses


(faibles) utilisées en imagerie dentaire il y
ait réellement un risque
Justification d’un cours de
radioprotection médicale

il n’est pas possible d’affirmer qu’aux doses


(faibles) utilisées en imagerie dentaire il y
ait réellement un risque
il n’est pas possible non plus d’affirmer
qu’il n’y en a pas
Justification d’un cours de
radioprotection médicale
Justification d’un cours de
radioprotection médicale
la radiologie est un outil important du diagnostic
dentaire; son utilisation est donc courante
Justification d’un cours de
radioprotection médicale
la radiologie est un outil important du diagnostic
dentaire; son utilisation est donc courante

les techniques évoluent et permettent des


réductions de dose grâce à l’intervention de
nouvelles technologies
Justification d’un cours de
radioprotection médicale
la radiologie est un outil important du diagnostic
dentaire; son utilisation est donc courante

les techniques évoluent et permettent des


réductions de dose grâce à l’intervention de
nouvelles technologies

mais l’évolution technologique met aussi à disposition


des techniques extra-buccales en elles-mêmes plus
irradiantes que les simples RX dentaires ou le
panoramique
Justification d’un cours de
radioprotection médicale
la radiologie est un outil important du diagnostic
dentaire; son utilisation est donc courante

les techniques évoluent et permettent des


réductions de dose grâce à l’intervention de
nouvelles technologies

mais l’évolution technologique met aussi à disposition


des techniques extra-buccales en elles-mêmes plus
irradiantes que les simples RX dentaires ou le
panoramique

les choix à faire sont donc de plus en plus


nombreux
Principe ALARA
Il n’y a pas d’irradiation insignifiante.
Fondement statistique de l’effet.

Cela entraîne donc l’obligation de


précaution maximale: maintenir l’irradiation
aussi faible que possible tout en restant
utile: as low as it is reasonably achievable
- ALARA
Question d’équilibre

L’utilisation des rayonnements ionisants en


diagnostic médical impose un choix raisonné qui
prend en compte l’équilibre entre risques et
bénéfices potentiels de la procédure: le
bénéfice potentiel doit clairement excéder les
risques. C’est le principe de justification.
Code de bonne conduite
L'essentiel de la radioprotection médicale réside
dans un code de bonne conduite fondé sur le
principe de justification et les règles de bonne
pratique. Celui-ci peut se résumer comme suit:
1. les rayonnements ionisants à usage diagnostic ne
doivent être utilisés que lorsqu'il n'y a pas d'autre
moyen pour obtenir le renseignement souhaité

2. il faut maintenir la dose (tant pour le patient que pour


le personnel)aussi basse que possible (principe ALARA )

3. il faut prendre les meilleures mesures de protection


possibles, tant au niveau du patient que de l'opérateur
et éviter l'irradiation d'organes autres que ceux qui
doivent être explorés
Moyens de protection: patient

Restreindre
l’irradiation aux
zones utiles et
protéger les organes
radiosensibles
Moyens de protection: personnel
Distance par rapport à la
source
Distance Moindre intensité
augmen (moindre quantité
tée de radiation)

2xd ¼
intensité
1/8
3xd
intensité
1/16
4xd
intensité
Radioprotection: législation
La radioprotection fait l'objet d'une législation
destinée à protéger le public, le malade et le
travailleur des irradiations excessives. Un
certain nombre d'organismes internationaux
(particulièrement l'ICRP ou International
Radiological Protection Board) ont fait des
recommandations qui ensuite ont été intégrées
dans les législations nationales. Actuellement
on met en place des recommandations
européennes. Néanmoins ce sont les
règlementations nationales, qui peuvent être
plus sévères, qui ont la préséance
Radioprotection:
législation

Fixer des doses maximales à ne pas


dépasser suppose qu'on puisse mesurer
efficacement la dose et évaluer son effet
biologique

C’est la raison d’être de la DOSIMETRIE
Radioprotection: législation
Repères principaux de la législation belge:

AR 20/07/2001 règlement général sur la


protection contre les radiations ionisantes (RGPRI)

AR 12/12/2008 fixant les critères d'acceptabilité


pour les appareils à rayons X destinés à être
utilisés à des fins de diagnostic en médecine
dentaire (remplaçant les critères européens RP91
qui constituaient auparavant la norme)

traduction en documents et consignes par les


publications de l’AFCN
Plan du cours
Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X
Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X

Interactions avec la matière: absorption, diffusion,


rayonnement secondaire
Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X

Interactions avec la matière: absorption, diffusion,


rayonnement secondaire

Effets sur les tissus biologiques: éléments de


radiobiologie
Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X

Interactions avec la matière: absorption, diffusion,


rayonnement secondaire

Effets sur les tissus biologiques: éléments de


radiobiologie

Notion de dose, dosimétrie des examens bucco-


maxillo-faciaux
Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X

Interactions avec la matière: absorption, diffusion,


rayonnement secondaire

Effets sur les tissus biologiques: éléments de


radiobiologie

Notion de dose, dosimétrie des examens bucco-


maxillo-faciaux

Législation et protection
Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X

Interactions avec la matière: absorption, diffusion,


rayonnement secondaire

Effets sur les tissus biologiques: éléments de


radiobiologie

Notion de dose, dosimétrie des examens bucco-


maxillo-faciaux

Législation et protection

Irradiation de la femme enceinte


Plan du cours
Bref rappel sur la nature des rayons X

Interactions avec la matière: absorption, diffusion,


rayonnement secondaire

Effets sur les tissus biologiques: éléments de


radiobiologie

Notion de dose, dosimétrie des examens bucco-


maxillo-faciaux

Législation et protection

Irradiation de la femme enceinte

Visite virtuelle, exercices et révision (simulation test)


Questions en suspens..

étude rétrospective portant sur des données d’une époque où


les films low-dose (E-F) n’étaient pas utilisés et où on utilisait
peu la collimation rectangulaire
Questions en suspens..

Les auteurs incriminent la médiation d’un effet sur la fonction thyroïdienne


sujet à caution car problèmes méthodologiques d’une telle étude rétrospective


2013....
Il n’y a pas d’irradiation
anodine....
Rayons X: nature et production

• Les rayons X sont produits par


l’impact d’électrons émis par le
filament du tube radiogène au
moment où le faisceau d’électrons
heurte la cible, constituée d’un
métal ou d’un alliage de métaux
particuliers (ex: le tungstène).
Deux mécanismes sont à l’origine
de cette production: le
rayonnement de fluorescence (0 à
20%) et le rayonnement de
freinage (bremsstrahlung) (80 à
100%).
Rayons X: nature et production

• Les rayons X sont produits par


l’impact d’électrons émis par le
filament du tube radiogène au
moment où le faisceau d’électrons
heurte la cible, constituée d’un
métal ou d’un alliage de métaux
particuliers (ex: le tungstène).
Deux mécanismes sont à l’origine
de cette production: le
rayonnement de fluorescence (0 à
20%) et le rayonnement de
freinage (bremsstrahlung) (80 à
100%).
Tube radiogène

Anode fixe
Tube radiogène

Anode tournante

From: Statkiewicz et al, Radiation


protection 5th ed, Mosby-Elsevier
Tube à anode tournante
Tubes radiogènes

Une des caractéristiques des tubes producteurs de


rayons X est leur très mauvais rendement. Ainsi près
de ...99% de l’énergie est transformée en chaleur
dans ces tubes, et seulement 1% en rayons X. Les
tubes devant supporter des charges importantes sont
à anode tournante, pour éviter la dégradation trop
rapide de la cible par les faisceaux d’électrons
Gaine du tube

Le tube radiogène est


entouré d’une gaine
(« housing ») qui contient
des blindages destinés à
contenir le rayonnement
hors-collimation
(« leakage »), ainsi qu’un
circuit de ventilation ou de
circulation d’huile ou d’eau
destiné au refroidissement
du tube
Structure de l’atome et couches électroniques
Rayonnement caractéristique ou de
fluorescence
RX
Rayonnement de
Couche K
fluorescence
(rayonnement
Couche L caractéristique)
Couche M
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X
Bremsstrahlung
L’essentiel de la production de rayons X dans un tube provient du
rayonnement de freinage (« bremsstrahlung »). Celui-ci est en
rapport avec la brutale décélération de l’électron qui dépasse le
noyau et subit dès lors une attraction liée à la charge positive du
noyau; l’énergie cinétique perdue est convertie en photon X

RX
Rayonnement de fluorescence

• Si on regarde le spectre d’un


faisceau de rayons X, le
rayonnement de fluorescence
qui se fait à une ou plusieurs
énergies bien précises (donc
correspondant à des
fréquences particulières) se
manifestera par des raies
bien reconnaissables, alors
que le rayonnement de
freinage se manifestera par
un spectre continu.
Rayonnements
électromagnétiques
Les rayonnements électromagnétiques sont caractérisés
par leur énergie (ils n’ont ni masse ni charge), et définis
par leur longueur d’onde λ, leur fréquence ν et leur
vitesse c. Toutes les ondes EM se déplacent dans le vide à la
vitesse de la lumière (3x1010 cm/sec), mais dans la matière la
vitesse dépend de l’énergie. Dans le cas de rayonnement à haute
énergie comme les RX, on peut considérer que la vitesse est proche
de celle de la lumière.

L’énergie est inversement proportionnelle à la longueur


d’onde et directement proportionnelle à la fréquence.
Place des rayons X dans l’ensemble
des ondes électromagnétiques
Interactions avec la matière:
notion d’énergie du rayonnement
les photons X qui quittent le tube après
avoir traversé sa paroi de verre
constituent le RAYONNEMENT PRIMAIRE

tous ces photons n’ont pas la même


énergie; il s’agit d’un spectre de faisceau;
toutefois aucun photon dans le faisceau ne
peut avoir une énergie supérieure aux
électrons qui bombardent la cible

Cette énergie maximale est liée à la


différence de potentiel appliquée aux
bornes du tube
Interactions avec la matière: notion
d’énergie du rayonnement
si on applique une différence de potentiel de
1 V aux bornes du tube, l’électron déplacé
par cette différence de potentiel aura une
énergie de 1 eV

pour la radiologie diagnostique, les tensions


appliquées s’expriment en milliers de volts
(kV). Mais le voltage fluctue en cours
d’émission; on parlera donc en kVp (peak).
Une tension de 100 kVp signifie qu’aucun
électron émis n’aura une énergie supérieure à
100 000 eV (ou 100 keV)

dans une installation habituelle on peut


considérer que le photon «moyen» aura une
énergie d’environ un tiers de l’énergie
maximale
Interactions avec la matière:
notion d’énergie du rayonnement
le type d’interaction
avec la matière
traversée sera
fortement déterminé par
l’énergie des photons
incidents

l’atténuation du faisceau
(liée à la probabilité
d’interaction) à une
énergie donnée sera
également différente en
fonction de la nature du
tissu traversé
From: Statkiewicz et al, Radiation
protection 5th ed, Mosby-Elsevier
Absorption des rayons en fonction du type
de matériau et de l’énergie du faisceau
Le faisceau de RX
Comme les rayons à faible énergie (sous
25 KeV, et pour l’os 50 KeV) sont inutiles
pour l’imagerie diagnostique, ce qui n’a
pas été éliminé par le simple passage à
travers le verre du tube le sera par un
filtre aluminium.

Les rayons X produits dans le tube vont
dans toutes les directions. Une partie
sera contenue par la gaine du tube; ceux
qui sortent par la fenêtre d’émission
devront être collimatés pour n’atteindre
que la zone à étudier. Ceci réduira la
dose au patient et augmentera la qualité
de l’image.
Le faisceau de RX
Comme les rayons à faible énergie (sous
25 KeV, et pour l’os 50 KeV) sont inutiles
pour l’imagerie diagnostique, ce qui n’a
pas été éliminé par le simple passage à
travers le verre du tube le sera par un
filtre aluminium.

Les rayons X produits dans le tube vont
dans toutes les directions. Une partie
sera contenue par la gaine du tube; ceux
qui sortent par la fenêtre d’émission
devront être collimatés pour n’atteindre
que la zone à étudier. Ceci réduira la
dose au patient et augmentera la qualité
de l’image.
Mécanismes des
interactions avec la
matière
Interactions avec la matière

• L’atténuation des rayons X pendant sa traversée de la


matière justifie à la fois leur caractère utile (génération
d’une image contrastée) et leur caractère dangereux (effets
biologiques indésirables). Les deux mécanismes significatifs
à l’énergie des rayons X diagnostiques sont l’absorption
photoélectrique et la diffusion (effet Compton). Dans le cas
de l’absorption la totalité de l’énergie d’un photon X est
transférée à l’atome rencontré (avec éjection d’un électron et
production d’un rayonnement caractéristique), et de la
diffusion Compton seulement une partie de l’énergie est
perdue par le photon X incident (qui change de direction et
perd de l’énergie, tandis qu’un électron est également éjecté
de l’atome).
From: Statkiewicz et al, Radiation
protection 5th ed, Mosby-Elsevier
Diffusion Compton

From: Statkiewicz et al, Radiation


protection 5th ed, Mosby-Elsevier
Directions du diffusé
Grille antidiffusante
Grille antidiffusante: effet
sur la qualité d’image

Sans grille Avec grille


Absorption photoélectrique

Le phénomène est proche de ce qui se


produit lors de l’émission du rayonnement
de fluorescence par bombardement
d’électrons, mais il s’agit cette fois de
l’effet d’un photon incident.

Il y aura à la fois expulsion d’un e- et
émission de photons de fluorescence (ou
alternativement éjection d’un électron
Auger)

Aux énergies employées en radiographie,
c’est le mécanisme principal d’atténuation.

From: Statkiewicz et al, Radiation


protection 5th ed, Mosby-Elsevier
Interactions avec la matière

• Trois autres mécanismes d’interaction existent:


• la diffusion cohérente ou diffusion Rayleigh, sans effet
significatif sauf à des énergies beaucoup plus faibles

• la production de paires et la photodésintégration


nucléaire, qui surviennent à des énergies très élevées non
utilisées en diagnostic
Diffusion Rayleigh (coherent scattering)

From: Statkiewicz et al, Radiation


protection 5th ed, Mosby-Elsevier

énergies faibles

trajet du photon diffusé différent de moins de 20° du photon initial


pas d’impact sur l’image


Production de paires

From: Statkiewicz et al, Radiation


protection 5th ed, Mosby-Elsevier

ne survient que pour photons > 1,012 Mev


le photon interagit fortement avec le noyau et


disparaît, production d’un électron et d’un
positron
Photodésintégration

From: Statkiewicz et al, Radiation


protection 5th ed, Mosby-Elsevier

ne survient que pour des énergies > 10 MeV (thérapie)


absorption de toute l’énergie du photon incident


le noyau devient radio-actif


Rayonnement secondaire
On appelle rayonnement secondaire le rayonnement
produit dans la matière traversée, et qui n’a pas la
même géométrie que le faisceau primaire; il est
constitué des photoélectrons, des électrons Compton,
des rayonnements caractéristique et diffusé
(Compton) produits. Ce rayonnement secondaire est
important de par ses effets sur les tissus
biologiques voisins, ses répercussions sur la
radioprotection, et enfin ses effets sur la qualité
d’image.
Rayonnement secondaire

• L’existence de rayonnement diffusé, dans des directions


autres que le faisceau incident, explique qu’on ne peut se
déplacer dans une salle de radio sans protection (tablier de
plomb) pendant un examen, et ce même si on ne se trouve
pas sur le trajet du faisceau primaire. En effet du
rayonnement diffusé est produit par les tissus du patient.
Ceci explique aussi que des organes du patient situés assez
loin de la partie du corps visée par le faisceau peuvent
également recevoir une dose non négligeable.
Rayonnement secondaire

Documentation: service de
contrôle physique ULB
Collimation
From: Statkiewicz et al, Radiation
protection 5th ed, Mosby-Elsevier
Importance de la collimation et de la
taille du foyer
Le récepteur sensible:
film radiographique

la nature du film est très importante pour la radioprotection:


nécessité d’utiliser des films à émulsion low-dose (E, ou mieux F)

dans l’avenir et pour les clichés extra-oraux: intérêt de la


digitalisation
Imagerie numérique: la
radiographie sans film

Exemple d’une
surface
d’acquisition
numérique à
l’iodure de Césium,
avec acquisition
dans des diodes Si
couplées à un TFT
From Mahesh, Radiographics 2004
Figure 8. Graph illustrates the dynamic range of screen-film combinations and digital detectors

Korner, M. et al. Radiographics 2007;27:675-686

Copyright ©Radiological Society of North America, 2007


Recommandations de l’AFCN
Imagerie en Médecine Nucléaire

L'imagerie par rayons X fait appel à une source


EXTERNE de rayonnements ionisants, le tube
radiogène. Elle a un objectif essentiellement
morphologique (description de l'anatomie normale ou
perturbée par une lésion).

Les techniques utilisées en médecine nucléaire on


globalement un objectif plus fonctionnel: il s 'agit
de détecter des organes ou des zones au sein d'un
organe dont le fonctionnement métabolique
présente des anomalies
Imagerie en Médecine
Nucléaire

Par exemple détecter une zone osseuse où l'incorporation


des produits servant à la fabrication de la substance
minérale osseuse est plus importante (parce qu'il y a une
fracture avec formation de cal, ou une maladie de Paget, ou
une tumeur ....).

Ces techniques font appel à l'injection dans l'organisme


(généralement par voie intraveineuse) d'isotopes radioactifs
émettant (le plus souvent) des rayons γ. La source de
rayonnements ionisants est donc ici INTERNE. Seul le
détecteur sera extérieur au patient; il fera partie d'une
caméra à scintillation
Caméra à scintillation
Caméra à scintillation
Techniques isotopiques
courantes

L'agent isotopique générateur de rayons γ le plus


courant est le 99Tc (Technétium). Celui-ci est fixé à
différents composés selon l'organe et/ou la fonction
étudiés. On choisit des composés qui soit vont être
accumulés plus ou moins bien dans un organe
déterminé, ou qui vont être accumulés dans un
certain type de lésions.
Médecine nucléaire
Techniques isotopiques
courantes
Le scan isotopique osseux est utilisé dans des circonstances
aussi diverses que la recherche de foyers de fractures
méconnus chez un enfant suspect de subir des sévices ou la
recherche de métastases osseuses chez un patient porteur d'un
cancer.

Il fait appel à des produits comme le diphosphonate marqué au


99Tc, qui sera sélectivement incorporé dans les régions où il y
a production de substance osseuse par les ostéoblastes (cellules
qui forment l'os). La scintigraphie osseuse permet l'exploration
aisée du squelette entier, la caméra enregistrant les images sur
toutes les régions du squelette.
SCINTIGRAPHIE OSSEUSE
Scintigraphie osseuse

PAGET Métas
Techniques isotopiques
courantes

Les examens radiologiques traditionnels ne peuvent


prétendre à une étude exhaustif du squelette sans
la réalisation de très nombreux clichés. La
scintigraphie osseuse est donc une bonne méthode
de DEPISTAGE.
Techniques isotopiques
courantes
Le scan isotopique thyroïdien est réalisé lui à l'aide
d'un isotope radioactif de l'Iode (123I), ou
éventuellement par l’injection de 99TC-m, moins
spécifique mais moins coûteux (le 131I s’utilise pour
le traitement, le contrôle de sa fixation se disant
par scintigaphie). Il permettra notamment de
différencier des nodules thyroïdiens
métaboliquement hyperactifs (« nodules chauds > ),
d'autres nodules inactifs (« nodules froids > ), qui
doivent être ponctionnés et/ou surveillés de plus
près.
Scintigraphie thyroïdienne
Techniques isotopiques
courantes
Si des produits de contraste radiographiques iodés
sont donnés dans les jours qui précèdent cet
examen isotopique, ils le perturberont en saturant
la thyroïde en iode. Il faut donc réaliser d'abord
les études isotopiques thyroïdiennes avant de
procéder à un examen d'imagerie nécessitant
l'administration d'un produit de contraste iodé. C'est
un point auquel il faut être vigilant lors de la
planification des examens pour un patient.
Techniques isotopiques

Citons encore les études isotopiques réalisés à l'aide


de traceurs vasculaires (comme l' HMPAO) destinés
à étudier l'importance ou le caractère fonctionnel
d'une vascularisation régionale (examens couplés à
des études tomographiques: SPECT scan), les études
aux globules blancs marqués pour la recherche de
foyers infectieux, etc ....
Techniques isotopiques spéciales
Ganglion sentinelle

de: IGR, Paris

de: Garrel et al., Montpellier


Médecine
nucléaire:irradiation

L'irradiation du patient causée par l'injection des


traceurs radioactifs diagnostiques demeure
généralement minime. En dehors de la manipulation
de produits directement contaminés (sang prélevé
peu après l'injection ou urine), l'irradiation des
proches ou du personnel peut être considérée
comme très faible par rapport aux doses
admissibles.
PET SCAN
Tomographie par émission de positrons
PET SCAN
PET SCAN
PET SCAN

PET corps entier avec


métastase tibiale de
mélanome (flêches)
www.radcoursorg.be/RPROT

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