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Corrigé de la série 2 (2023-24)

Problème I
1−
(a)
i. la masse 𝑚 d’un noyau 𝑍X
𝐴
s’écrit :

𝑚 = 𝑍𝑚𝑝 + 𝑁 𝑚𝑛 − 𝐵(𝐴, 𝑍)/𝑐2

tenant compte des lois de conservations, la variation d’énergie 𝑄 s’écrit :

𝑄 = 𝐵(𝐴𝐵 , 𝑍𝐵 ) + 𝐵(𝐴𝑏 , 𝑍𝑏 ) − 𝐵(𝐴𝐴 , 𝑍𝐴 ) + 𝐵(𝐴𝑎 , 𝑍𝑎 )

• Si 𝑄 est positive, l’énergie de liaison finale est plus importante que l’énergie de liaison initiale. Au
terme de la réaction le milieu extérieur reçoit la quantité d’énergie 𝑄. A priori, le processus peut
s’accomplir sans condition particulière.
• Si 𝑄 est négative, pour que la réaction ait lieu, il faudrait que le milieu extérieur fournisse de l’énergie
au système.
ii. Soit 𝑀 la masse de l’atome dont le noyau est 𝑍 X,
𝐴

𝑀 = 𝑚 + 𝑍𝑚𝑒 − 𝑏𝑒 /𝑐2 ≃ 𝑀 = 𝑚 + 𝑍𝑚𝑒 ⇔ 𝑄 = 𝑀𝐴 − 𝑀𝑎 − (𝑀𝐵 − 𝑀𝑏 )

Compte tenu des lois de conservations:

𝑄 = 𝛿𝐴 + 𝛿𝑎 − (𝛿𝐵 − 𝛿𝑏 )

(b)

1 H( 0 n, 𝛾) 1 H 1 H(𝛾, 0 n) 1 H
1 1 2 2 1 1
𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒
𝑄(𝑚) 𝑚𝑝 + 𝑚𝑛 − (𝑚𝛾 + 𝑚𝑑 ) −(𝑚𝑝 + 𝑚𝑛 − (𝑚𝛾 + 𝑚𝑑 ))
𝑄(𝐵) 𝐵𝑑 −𝐵𝑑

L’énergie de liaison est le travail (positif) nécessaire pour désassembler un noyau en neutrons et protons.
De manière équivalente, il s’agit de l’énergie libérée lorsque Z protons et N neutrons s’unissent pour
former un noyau. L’énergie de liaison du deuton (𝐵𝑑 = 2.2 MeV) est la valeur de 𝑄 pour pour le
processus 11 H( 10 n, 𝛾) 21 H et est égale à −𝑄 pour le processus 21 H(𝛾, 10 n) 11 H.
2− La radioactivité 𝛽 est un processus spontané. L’énergie 𝑄 est nécessairement positive.
• 𝛽− : 𝐴 𝑍 X ⟶ 𝑍+1 Y + −1 e + 0 𝜈 ̃
𝐴 0 0

𝑄
= 𝑚𝑋 − 𝑚𝑌 − 𝑚𝑒 − 𝑚𝜈˜
𝑐2

La masse atomique 𝑀𝑖 est telle que 𝑀𝑖 = 𝑚𝑖 + 𝑍𝑖 𝑚𝑒


𝑄
= 𝑀𝑋 − 𝑍𝑋 𝑚𝑒 − (𝑀𝑌 − 𝑍𝑌 𝑚𝑒 ) − 𝑚𝑒
𝑐2
𝑄
= 𝑀𝑋 − 𝑍𝑋 𝑚𝑒 − (𝑀𝑌 − (𝑍𝑋 + 1)𝑚𝑒 ) − 𝑚𝑒
𝑐2

tenant compte de la conservation de la charge :


𝑄
= 𝑀 𝑋 − 𝑀𝑌
𝑐2

− 1/ 9−
Pour que la désintégration 𝛽 − puisse se produire il
faut que 𝑀𝑋 > 𝑀𝑌 .
• 𝛽+ : 𝐴 𝑍 X ⟶ 𝑍−1 Y + +1 e + 0 𝜈
𝐴 0 0

Un raisonnement similaire que ci-dessus on aboutit


à
𝑄
= 𝑀𝑋 − 𝑀𝑌 − 2𝑚𝑒 𝑐2 > 0 ⇔ 𝑀𝑋 − 𝑀𝑌 > 2𝑚𝑒
𝑐2
• CE : 𝑍X
𝐴
+ −1 e
0
⟶ 𝑍−1 Y
𝐴
+ 00 𝜈
𝑄
= 𝑚 𝑋 + 𝑚𝑒 − 𝑚𝑌
𝑐2
𝑄
= 𝑀𝑋 − 𝑍𝑋 𝑚𝑒 + 𝑚𝑒 − (𝑀𝑌 − 𝑍𝑌 𝑚𝑒 )
𝑐2
𝑄 Figure 1 Énergétique de la désintégration bêta.
= 𝑀 𝑋 − 𝑀𝑌
𝑐2
La capture électronique est possible si 𝑀𝑋 > 𝑀𝑌 .

Problème II
1−
(a) Considérons un noyau formé de 𝐴 nucléons. Si le nucléons 𝑖 à la possibilité d’être lié de la même
façon à l’ensemble des (𝐴 − 1) autres nucléons, son énergie de liaison 𝐵 serait égale à 12 𝐴(𝐴 − 1)𝑒 ; où
𝑒 est l’énergie d’une liaison nucléon-nucléon. Il en découle que l’énergie moyenne de liaison 𝐵/𝐴 serait
une fonction linéaire en fonction de 𝐴. Cela serait en contradiction avec les mesures expérimentales.
Un nucléon ne peut pas être lié à l’ensemble des (𝐴 − 1) autres nucléons : La force nucléaire est à
courte portée.
(b)
i. Le volume 𝑉 d’un noyau serait approximativement égal à la somme des volumes de chaque
nucléon. Si on admet que chaque nucléon est une sphère de rayon 𝑏/2,
4 4 4
𝑉 = 𝜋𝑅3 = 𝜋𝑟03 𝐴 ∼ 𝐴 𝜋(𝑏/2)3 (1)
3 3 3
donc le rayon d’un nucléon serait de l’ordre de 𝑟0 ≃ 2.4 fm.
ii. La surface 𝑆 du noyau supposé sphérique est
1
𝑆 = 4𝜋𝑅2 . En supposant que cette surface est tapissée 𝑓 = 𝑛𝑠 /𝐴

de nucléons, chacun de section 𝜋(𝑏/2)2 , le nombre 𝑛𝑆 1

de nucléons en surface serait : 1


2
𝒇

4𝜋𝑅2 4𝜋𝑟02 𝐴 3 0
(2)
2
𝑛𝑆 = = = 4𝐴 3
𝜋(𝑏/2)2 𝜋𝑟02
0

La fraction de nucléons qui seraient en surface est 𝑓 = 0


𝑛𝑆
𝐴 = 4𝐴
− 13
. Ainsi, pour les noyaux légers, presque 50 100 150 200 250 300

tous les nucléons sont à la surface, tandis que pour les 𝑨

noyaux lourds, environ la moitié des nucléons sont à la Figure 2 Fraction des nucléons situés à la surface du
surface et l’autre moitié dans le noyau. noyau.
(c) Deux noyaux 𝑍 X et 𝑍 Y sont dits miroirs l’un de l’autre si 𝑍𝑋 = 𝑁𝑌 et 𝑁𝑋 = 𝑍𝑌 . Soit la
𝐴 𝐴

désintégration :
𝑋 𝑌

6C 5B +1 e
11 11 0
⟶ + +𝜈

− 2/ 9−
i. On procédera en étapes :
• 1ère étape :
On considère une charge 𝑞 sphérique, de rayon r et de densité de charges électriques 𝜌 égale à la
densité du noyau :
𝑍𝑒 𝑍𝑒
𝜌= 4 3
= 4 3
(3)
3 𝜋𝑅 3 𝜋𝑟0 𝐴

• 2ème étape
Une charge élémentaire d2 𝑞 est déplacée depuis l’infini jusqu’à la charge 𝑞. Le travail élémentaire
d2 𝑊 nécessaire pour amener d2 𝑞 de l’infini à la distance 𝑟 est :
𝑟 𝑟
1 𝑞d2 𝑞 1 𝑞d2 𝑞
d 𝑊 = ∫ 𝑓 ⃗ ⋅ d𝑟 ⃗ = − ∫
2
d𝑟 =
4𝜋𝜖0 𝑟2 4𝜋𝜖0 𝑟
∞ ∞

• 3ème étape On refait la deuxième étape jusqu’à construire une pellicule chargée, d’épaisseur d𝑟
autour de la charge 𝑞. Le travail nécessaire pou ce faire est d𝑊 :

1 𝑞d2 𝑞
d𝑊 = ∫ d2 𝑊 =
4𝜋𝜖0 𝑟

où d𝑞 = 4𝜋𝜌𝑟2 d𝑟.
• 4ème étape
On construit le noyau de rayon 𝑅 :
𝑅
1 2 43 𝜋𝑟3 4𝜋𝑟2 d𝑟 1 3 𝑒2 𝑍 2 𝑍2
𝑊 =∫ 𝜌 = = 𝑎 𝑐
0
4𝜋𝜖0 𝑟 4𝜋𝜖0 5 𝑟0 𝐴1/3 𝐴1/3

ii. Soient 𝐵( 11 C) et 𝐵( 11 B) les énergies de liaison des noyaux père et fils :


𝑎𝑐
𝐵( 11 B) − 𝐵( 11 C) = (2𝑍 − 1)
𝐴1/3
𝑎𝑐
= 1/3 (𝑍 + (𝑍 − 1))
𝐴
𝑎𝑐
= 1/3 (𝑍 + 𝑁 )
𝐴
3 𝑒2 1 +2/3
= 𝐴
5 4𝜋𝜖0 𝑟0

iii. L’énergie 𝑄𝛽 de la désintégration est par définition

𝑄𝛽 = 𝑀 ( 11 C)𝑐2 − 𝑀 ( 11 B)𝑐2 − 𝑚𝛽 𝑐2 = 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥 ⇔ 𝑀 ( 11 C)𝑐2 − 𝑀 ( 11 B)𝑐2 = 𝑚𝛽 𝑐2 + 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥

Or 𝑀 (𝑍, 𝐴) = 𝑍𝑚𝑝 + 𝑁 𝑚𝑛 − 𝐵(𝑍, 𝐴) d’où

𝑀 ( 11 C)𝑐2 − 𝑀 ( 11 B)𝑐2 = 𝑚𝑝 − 𝑚𝑛 + 𝐵( 11 B) − 𝐵( 11 C) = 𝑚𝛽 𝑐2 + 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥

d’où 𝑟0 ∼ 1.54 fm

Problème III
1−

− 3/ 9−
Energie
𝐴
𝑁 =𝑍= ; 𝑁 + 𝑍 = 𝐴; 𝑁 ′ + 𝑍 ′ = 𝐴.
2
𝐴
𝑁′ = +𝑛
2 1
⇔ 𝑛 = (𝑁 ′ − 𝑍 ′ )
𝐴 2
𝑍′ = − 𝑛
2

2− Chacun de ces 𝑛 protons doit être relevés de 𝑛 niveaux. L’énergie


nécessaire pour transformer un proton en neutron est 𝑛Δ𝐸. Le travail
𝑊 fourni au noyau est donc : (a) (b)
Figure 3 La figure (a) représente
1
𝑊 = 𝑛 Δ𝐸 = (𝑁 − 𝑍)2 Δ𝐸
2 un noyau symétrique 𝑁 = 𝑍. La fig-
4 ure (b) représente un noyau asymétrique

3− Le terme d’asymétrie 𝐵𝑎 = −𝑊 puisque l’asymétrie correspond 𝑁 > 𝑍 obtenu en transformant des


à une instabilité du noyau. Δ𝐸 étant inversement proportionnel à 𝐴, protons (2) en neutrons (2).

alors :

1 (𝑁 − 𝑍)2
𝐵𝑎 = − (𝑁 − 𝑍)2 Δ𝐸 = −𝑎𝑎
4 𝐴

4−
(a) Un état d’énergie 𝐸 est défini par la donnée des entiers (𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 , 𝑛𝑧 ). Les nucléons (protons
et neutrons) sont des fermions de spin 1/2. Cela signifie que chaque état quantique peut recevoir
𝑔𝑝 = 2× 12 +1 protons et 𝑔𝑛 = 2× 12 +1 neutrons ; 𝑔𝑝 et 𝑔𝑠 désignent respectivement les dégénérescences
des états de protons et de neutrons. Les états de neutrons diffèrent des états de protons.
A l’image d’un atome, les niveaux d’énergie sont remplis depuis l’état de plus basse énergie (𝑘 = 0)
jusqu’à l’état 𝑘𝐹 . Le nombre total d’états est 𝑢(𝑘𝐹 ) :
Un noyau symétrique, compte autant de neutrons que de protons. L’état fondamental sera celui pour
lequel chaque état individuel de 𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 et 𝑛𝑧 donnés et d’énergie 𝐸 ≤ 𝐸𝐹 est occupé par 𝑔𝑝 protons et
𝑔𝑛 neutrons. Les états dont l’énergie est supérieurs à 𝐸𝐹 sont vides.
𝑘𝐹
Ω 2 𝑘𝐹3 𝑍 𝑁 𝐴
𝑢(𝑘𝐹 ) = ∫ 2
𝑘 d𝑘 = Ω 2
= = = (4)
2𝜋 6𝜋 𝑔𝑝 𝑔𝑛 𝑔𝑝 + 𝑔𝑛
𝑘=0

• Le nombre de nucléons par unité de volume est 𝜌 :


𝐴 2
𝜌= = 2 𝑘𝐹2
Ω 3𝜋
Il serait judicieux d’admettre que le volume Ω s’apparente davantage au volume du noyau assimilé
à une sphère de rayon 𝑅 = 𝑟0 𝐴 3 . Il en résulte :
1

3
𝜌= ≃ 0.138 nucléons/fm3 = 1.38 × 1038 nucléons/cm3
4𝜋2 𝑟03

valeur identique pour tous les noyaux.


2 3
• La valeur de 𝑘𝐹 : d’après 𝜌 = 2 𝑘𝐹2 = 2 3 , il en découle que :
3𝜋 4𝜋 𝑟0

− 4/ 9−
1
3𝜋2 3

𝑘𝐹 = ( 𝜌) ≃ 1.27 fm−1 ⇔ 𝑝𝐹 = ℏ𝑘𝐹 ≃ 250 MeV/c


2

• L’énergie cinétique 𝐸𝐹 :

ℏ2 𝑘𝐹2
𝐸𝐹 = ≃ 33 MeV
2𝑀
où 𝑀 est la masse du nucléon ∼ 938 MeV.
(b) L’énergie moyenne des états est :

∫ 𝐸(𝑔𝑝 + 𝑔𝑛 )d𝑢 ∫ 𝐸d𝑢


⟨𝐸⟩ = =
∫(𝑔𝑝 + 𝑔𝑛 )d𝑢 ∫ d𝑢
𝑘𝐹
2 2 2
∫ [ ℏ2𝑀
𝑘 ] [ 𝑘 Ω ] d𝑘
2𝜋2
0
= 𝑘𝐹
2
∫ [ 𝑘2𝜋Ω2 ] d𝑘
0

3 ℏ2 𝑘𝐹2
3
= = 𝐸𝐹 ≃ 20 MeV
5 2𝑀 5

5−
(a) Soient 𝐸𝐹 ,𝑛 et 𝐸𝐹 ,𝑝 , respectivement, les énergies de Fermi des neutrons et des protons. Le
nombre d’états de neutrons est 𝑢(𝑘𝐹 ,𝑛 ) = 𝑁
2 . De même, le nombre d’états de protons est 𝑢(𝑘𝐹 ,𝑝 ) = 2 .
𝑍

𝑁 𝑘𝐹3 ,𝑛 ℏ2 2
𝑢(𝑘𝐹 ,𝑛 ) = =Ω 2 ⇔ 𝐸𝐹 ,𝑛 = (3𝜋2 𝜌𝑛 ) 3 ;
2 6𝜋 2𝑀𝑛

𝑍 𝑘𝐹3 ,𝑝 ℏ2 2
𝑢(𝑘𝐹 ,𝑝 ) = =Ω 2 ⇔ 𝐸𝐹 ,𝑝 = (3𝜋2 𝜌𝑝 ) 3 .
2 6𝜋 2𝑀𝑝

Dans la suite on posera 𝑀𝑛 ∼ 𝑀𝑝 ∼ 𝑀.


𝑁
L’énergie cinétique totale 𝐸(𝑁 ) de l’ensemble des neutrons est 𝐸(𝑁 ) = ∑ 𝐸(𝑛). En assimilant la
𝑛=1
somme discrète à une somme continue,
𝑝𝐹 ,𝑛 𝑝𝐹 ,𝑛
𝑝2 d𝑢
𝐸(𝑁 ) ⟶ ∫ 𝑔𝑛 𝐸d𝑢 = ∫ 𝑔𝑛 d𝑝
2𝑀 d𝑝
0 0
𝑝𝐹 ,𝑛
𝑝2 Ω𝑝2 3
= ∫ [𝑔𝑛 3 ] d𝑝 = 𝑁 𝐸𝐹 ,𝑛
2𝑀 ℏ 5
0

3
de même l’énergie cinétique totale 𝐸(𝑍) de l’ensemble des protons est 𝑍𝐸𝐹 ,𝑝 ; de sorte que l’énergie
5
cinétique de l’ensemble des 𝐴 nucléons s’écrit :
3 3
𝐸(𝐴) = 𝐸(𝑁 ) + 𝐸(𝑍) = 𝑁 𝐸𝐹 ,𝑛 + 𝑍𝐸𝐹 ,𝑝
5 5
et l’énergie cinétique moyenne :

− 5/ 9−
1 𝐴 1 𝑍 𝑁
⟨𝐸(𝐴)⟩ = ∑ 𝐸𝑖 = [∑ 𝐸𝑝 + ∑ 𝐸𝑛 ]
𝐴 𝑖=1 𝐴 𝑝=1 𝑛=1
𝑍 𝑁
1 𝐸𝑝 𝐸
= [𝑍 ∑ + 𝑁 ∑ 𝑛]
𝐴 𝑝=1
𝑍 𝑛=1
𝑁
1
= [𝑍⟨𝐸𝑝 ⟩ + 𝑁⟨𝐸𝑛 ⟩]
𝐴

par passage aux sommations continues,


1 3 3
= ( 𝑁 𝐸𝐹 ,𝑛 + 𝑍𝐸𝐹 ,𝑝 )
𝐴 5 5

𝐴 𝐴
(b) A partir du noyau symétrique, 𝑛 protons ont été transformés en neutrons : 𝑁 = +𝑛, 𝑍 = −𝑛
2 2
et 𝜖 = 𝑍 − 𝑁, donc 𝜖 = 2𝑛 et par suite :
𝐴 𝜖 𝐴 𝜖
𝑁= (1 − ) ; 𝑍= (1 + ) .
2 𝐴 2 𝐴

(c)
3 1
⟨𝐸(𝐴)⟩ = (𝑍𝑝𝐹2 ,𝑝 + 𝑁 𝑝𝐹2 ,𝑛 )
10 𝑀
2 5 5
3 1 ℏ2 9𝜋 3 𝑁 3 + 𝑍 3
= ( ) [ 2 ]
10 𝑀 𝑟02 4 𝐴3
2 5
3 1 ℏ2 9𝜋 3 1 3 𝜖 53 𝜖 53
= ( ) 𝐴 ( ) [(1 + ) + (1 − ) ]
10 𝑀 𝑟02 4 2 𝐴 𝐴

En développant au 1er ordre en 𝜖,


2
3 ℏ2 9𝜋 3 5 (𝑁 − 𝑍)2
⟨𝐸(𝐴, 𝑍)⟩ ≃ ( ) [𝐴 + + ⋯]
10𝑀 𝑟02 8 9 𝐴

Le premier terme est proportionnel à 𝐴. Il contribue au terme de volume. Le second terme, fonction de
(𝑁 − 𝑍)2 /𝐴 est le terme d’asymétrie. En insérant les valeurs des différentes constantes on obtient le
résultat
𝐴
⟨𝐸(𝐴, 𝑍)⟩ = ⟨𝐸(𝐴, 𝑍 = )⟩ + Δ𝐸asym
2

(𝑁 − 𝑍)2
Δ𝐸asym ≃ 11Mev ×
𝐴
La valeur numérique est cependant environ la moitié de la valeur de 𝑎𝑎 (∼ 23 MeV) déterminée par
l’ajustement sur les valeurs expérimentales. Cela est probablement due à divers aspects de l’interaction
forte qui n’ont pas été prises en compte par le modèle de Fermi.

− 6/ 9−
6−
(a) Dans l’espace1 (𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 , 𝑛𝑧 ) la bande correspondant à 𝑛𝑞 = 0 ; (𝑞 =
𝑥, 𝑦, 𝑧) est le quart d’une couronne d’épaisseur d𝑛 et de hauteur une unité.
Le volume 𝑣 de chaque bande est :
2𝜋𝑛d𝑛
𝑣= ×1
4
Figure 4 Exemple de bande
Les bandes à soustraire sont au nombre de 3. Leur volume total est
à soustraire dans le plan (𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 )
2𝜋𝑛d𝑛 3 𝑎 2
d𝒱 = 3 × × 1 = 𝜋𝑘 d𝑘 ( )
4 2 𝜋

(b) Le nombre d’état d𝑢 pour lesquels le module du vecteur d’onde est compris entre 𝑘 et 𝑘 + d𝑘
devient :

𝑘2 𝑎3 3𝜋
d𝑢(𝑘) = 2
(1 − ) d𝑘
2𝜋 𝑎𝑘
𝑆 6
Pour un cube, = ,
Ω 𝑎
𝑘2 𝜋 𝑆 1
d𝑢(𝑘) = Ω 2
(1 − ) d𝑘
2𝜋 2 Ω𝑘

(c) L’énergie moyenne ⟨𝐸⟩ devient, tenant compte des corrections ci-dessus,
𝑘𝐹 𝑘𝐹
ℏ2 𝑘2 𝑘2 𝜋 𝑆 1 ℏ2 Ω 𝑘𝐹5 𝜋 𝑆 𝑘𝐹4
∫ 𝐸d𝑢 = ∫ Ω 2 (1 − ) d𝑘 = ( − )
0 0
2𝑀 2𝜋 2 Ω𝑘 2𝑀 2𝜋2 5 2Ω 4

Le nombre d’états à deux fermions corrigé devient :


𝑘𝐹
Ω 𝑘𝐹3 𝜋 𝑆 𝑘𝐹2
𝑢(𝑘𝐹 ) = ∫ d𝑢 = ( − )
0
2𝜋2 3 2Ω 2
𝑘𝐹
1
⟨𝐸⟩ = ∫ 𝐸d𝑢
𝑢(𝑘𝐹 ) 0

(d) On pose
𝑘𝐹 𝑘𝐹
𝑆
∫ 𝐸d𝑢 = (𝛼0 + 𝛼1 ( )) ∫ d𝑢
0
Ω 0
2
ℏ Ω 𝑘𝐹5
𝜋 𝑆 𝑘𝐹4 𝑆 Ω 𝑘𝐹3 𝜋 𝑆 𝑘𝐹2
( − ) = (𝛼 0 + 𝛼 1 ( )) ( − )
2𝑀 2𝜋2 5 2Ω 4 Ω 2𝜋2 3 2Ω 2

Ω 𝑘𝐹3 𝑆 𝑘𝐹3 𝜋 2 𝑆 2
= (𝛼 0 + ( ) (𝛼 1 − 𝛼 0 𝑘 ) − ( ) (⋯))
2𝜋2 3 Ω 3 4 𝐹 Ω

Par identification des deux membres,

1 Voir complément en fin du corrigé.

− 7/ 9−
3 ℏ2 2 3
𝛼0 = 𝑘𝐹 = 𝐸𝐹
5 2𝑀 5
3 ℏ2 𝜋 2 𝜋 𝛼0
𝛼1 = (𝛼0 − 𝑘 )=
𝑘𝐹 2𝑀 8 𝐹 8 𝑘𝐹

(e) L’énergie du système des 𝐴 nucléons s’écrit


𝑆 3 3 8 3𝐸𝐹 2
𝐸 = ⟨𝐸⟩ ⋅ 𝐴 = (𝛼0 + 𝛼1 ( )) 𝐴 = 𝐸𝐹 𝐴 + 𝐴3
Ω 5 5 𝜋 𝑟0 𝑘𝐹

L’expression de l’énergie 𝐸 montre que, outre la valeur calculée précédemment, l’effet évalué entraîne
une augmentation de l’énergie du système proportionnelle à la surface du noyau. C’est le terme de
surface 𝐸𝑠 qui apparaît dans la formule de semi-empirique :
3 8 3𝐸𝐹 2 9𝜋 1 𝑇𝐹 2
𝐴 3 ∼ 16𝐴 3 MeV
2
𝐸𝑠 = 𝐴3 =
5 𝜋 𝑟0 𝑘𝐹 40 𝑟0 𝑘𝐹

− 8/ 9−
Considérons pour Ω un cube de côté 𝑎. Considérons une particule de masse 𝑚 confinée dans ce volume.
C’est à dire que le potentiel est infini sur chacune des parois du cube. Les états stationnaires associés à
la particule sont solution de l’équation de Schrödinger :

ℏ2
− Δ𝜑 = 𝐸𝜑 (5)
2𝑚
dont les solutions sont de la forme
𝑝𝑥 𝑝𝑦 𝑝
𝜑(𝑥, 𝑦, 𝑧) ∝ sin 𝑥 sin 𝑦 sin 𝑧 𝑧 (6)
ℏ ℏ ℏ
Les conditions aux limites imposent
𝑝𝑥 𝜋 𝑝𝑦 𝜋 𝑝𝑧 𝜋
= 𝑛𝑥 , = 𝑛𝑦 , = 𝑛𝑧 (7)
ℏ 𝑎 ℏ 𝑎 ℏ 𝑎

où les 𝑛𝑞 sont des entiers. On imposera qu’ils soient positifs puisque les valeurs négatives n’apportent
pas de nouvelles solutions indépendantes.

Chaque ensemble de trois nombres entiers positifs (𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 , 𝑛𝑧 ) constitue un état quantique permis
pour la particule. Le nombre d’états dans un domaine d’énergie donné dépend du nombre d’états pour
lesquels le vecteur 𝑛,⃗ de composantes (𝑛𝑥 , 𝑛𝑦 , 𝑛𝑧 ), a un module donné. Dans l’espace des 𝑛, il y a un
état quantique par unité de volume. Le nombre d’états du pour lesquels le module de 𝑘⃗ est compris
entre 𝑘 et 𝑘 + d𝑘 vaut 1/8 du volume de la coquille sphérique de rayon |𝑛|⃗ et d’épaisseur d𝑛. On a :

1 1 𝑎 3 𝑎3
d𝑢(𝑘) = 4𝜋𝑛2 d𝑛 = 4𝜋 ( ) 𝑘2 d𝑘 = 2 𝑘2 d𝑘
8 8 𝜋 2𝜋
Le nombre total d’états pour lesquels 𝑘 ≤ 𝑘𝐹 est
𝑘𝐹 Ω𝑘𝐹3
𝑢(𝑘𝐹 ) = ∫ d𝑢(𝑘) =
𝑘=0
6𝜋2

− 9/ 9−

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