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Radioactivité

2023-24

Radioactivité 1 of 78
Les grands principes

Α. Le premier principe de la thermodynamique : L’énergie totale d’un


système isolé se conserve.

Si ce système évolue depuis un état initial (i) vers un état final (f) alors
l’énergie totale 𝐸𝑖 dans le système initial est égale à l’énergie totale 𝐸𝑓
dans le système final.

{Système initial} ⟶ {Système final} (1)

Radioactivité 2 of 78
Les grands principes

Β. Le deuxième principe de la thermodynamique :

– Une transformation spontanée est une transformation qui se produit


naturellement sans apport d’énergie du milieu extérieure.

– Les phénomènes naturels sont irréversibles et spontanés. Ils se pro-


duisent dans un sens bien déterminé.

– Une transformation spontanée est une transformation pour laquelle la


matière tend à se désorganiser et l’énergie à se disperser.

Radioactivité 3 of 78
Les grands principes

Γ. Le concept d’énergie potentielle est très présent dans les phénomènes


qui ont trait à la physique du noyau. Un système isolé qui évolue spon-
tanément a trouvé un moyen de réduire son énergie potentielle.

Radioactivité 4 of 78
Les grands principes

Exemple 1

– Un objet tombe.
– Il le fait spontanément sous l’effet de l’attraction gravitationnelle de
la terre.
– De façon équivalente : En tombant il diminue son énergie poten-
tielle.

Radioactivité 5 of 78
Les grands principes

Exemple 2

– Deux charges électriques de même signe se mettent spontanément à


s’éloigner l’une de l’autre.
– Les deux charges se repoussent parce qu’elles obéissent à la force de
répulsion électrique.
– De façon équivalente : Le système se détend et diminue ainsi
l’énergie potentiellement disponible.

Ces deux constats sont généralisables : Tout système isolé tend à évoluer
spontanément vers une situation plus « stable » à savoir de plus basse en
énergie potentielle.

Radioactivité 6 of 78
Les grands principes

Le noyau atomique ne déroge pas à cette règle :

À la force qui lie les nucléons dans un noyau on peut associer une énergie
potentielle, l’énergie potentielle nucléaire.

Tout noyau, quel qu’il soit, tendra toujours à rendre minimale son énergie
potentielle : S’il trouve le moyen de le faire, il le fera spontanément. Les
désintégration radioactives en sont une illustration.

Radioactivité 7 of 78
Le noyau assimilé à une goutte liquide

Le modèle de la goutte liquide repose sur les données suivantes :

La masse volumique de la matière nucléaire est la même quelle que soit


la valeur de 𝐴 ; sa valeur est voisine de 1.45 × 1014 g/cm3 .

La densité volumique de charge dans le noyau est constante : Les protons


sont répartis de façon uniforme dans le volume nucléaire.

La force nucléaire est identique pour chaque nucléon. Elle ne dépend pas
de la nature du nucléon (indépendance de charge).

La force nucléaire est à courte portée.

Le noyau est assimilable à une sphère de rayon 𝑅 :

𝑟0 ≃ 1.2 à 1.5 fm (2)


1
𝑅 = 𝑟0 𝐴 3

Radioactivité 8 of 78
Le noyau assimilé à une goutte liquide

𝜌(𝑟) Le noyau assimilé


à une sphère

Figure 1 Évolution de la densité de charge nucléaire 𝜌(𝑟) dans le cadre du


modèle de la goutte liquide. Le paramètre 𝑎 est l’épaisseur de la surface
nucléaire.

Radioactivité 9 of 78
Décroissance radioactive

Loi de décroissance : Hypothèse (Rutherford et Soddy (1902))


La probabilité 𝜋 pour un atome, dont le noyau est radioactif, de se transformer
durant un intervalle de temps d𝑡 est proportionnelle à d𝑡 et vaut 𝜆d𝑡.

𝜋 = 𝜆d𝑡 ≪ 1 (3)

𝜆 est La probabilité de désintégration par unité de temps (la seconde).


Elle est indépendante de l’âge du noyau et Il n’y a aucun moyen physico-
chimique pour influencer sa valeur.

Radioactivité 10 of 78
Décroissance radioactive

i. La désintégration se produit sans l’interven-


Énergie 𝐸
tion du milieu extérieur : C’est un processus 𝑍𝑖
𝐴𝑖 X
𝜋
spontané. 𝐸𝑖
𝜏𝑖 , 𝐼𝑖 𝑖

ii. La désintégration est un phénomène 𝑍𝑓 Rayonnement


𝜋
Y 𝜏𝑓 , 𝐼𝑓 𝑓
aléatoire : L’instant de désintégration d’un 𝐸𝑓
𝐴𝑓

noyau particulier est totalement imprévisi-


ble ; Figure 2 Désintégration sim-
ple. (𝜏 : vie moyenne ; 𝐼 : Mo-
ment cinétique intrinsèque (spin) ;
𝜋 : Parité)

Radioactivité 11 of 78
Décroissance radioactive

iii. au cours d’une désintégration (ou réaction nucléaire) les lois de conserva-
tions sont vérifiées :

– Conservation de l’énergie totale et de la quantité de mouvement ;

– Conservation du nombre de masse ou nombre baryonique ;

– Conservation de la chargé électrique ;

– Conservation du moment cinétique, de la parité, ⋯

Par contre, les masses (au repos) et les énergies cinétiques ne sont pas
généralement conservées.

Radioactivité 12 of 78
Décroissance radioactive

Si on considère un échantillon macroscopique de noyaux en tous points iden-


tiques à l’instant initial 𝑡0 :

La probabilité 𝑝(𝑡) pour qu’un noyau se désintègre à 𝑡 ?

Le nombre de noyaux 𝑁 (𝑡) présents à 𝑡 > 𝑡0 ?

Radioactivité 13 of 78
Décroissance radioactive

𝜋 = 𝜆𝜃 ≪ 1 ; 𝜋¯ = 1 − 𝜆𝜃

𝜋¯ 𝜋¯ 𝜋¯ 𝜋¯ ⋯ ⋯ ⋯ 𝜋¯ 𝜋¯ 𝜋¯

𝑂 𝑡
𝜃 𝜃 𝜃 𝜃 ⋯ ⋯ ⋯ 𝜃 𝜃 𝜃
Figure 3

La probabilité 𝑝(𝑡) pour qu’un noyau se désintègre à 𝑡 :

𝑝(𝑡) = 𝑒−𝜆(𝑡−𝑡0 ) (4)

Le nombre de noyaux 𝑁 (𝑡) présents à 𝑡 > 𝑡0 est :

𝑁 (𝑡) = 𝑁0 𝑝(𝑡) = 𝑁0 𝑒−𝜆(𝑡−𝑡0 ) (5)

Radioactivité 14 of 78
Décroissance radioactive

𝑁 (𝑡)
𝑁0

𝑁0 [1 − exp(−𝜆𝑡)]
𝑁0 /2
𝑁0 /𝑒
𝑁0 exp(−𝜆𝑡)

𝑂 𝑇 𝜏 𝑡
Figure 4 Désintégration simple.

Noyaux présents et désintégrés à 𝑡 > 𝑡0 .


Radioactivité 15 of 78
Décroissance radioactive

Figure 5
Radioactivité 16 of 78
Décroissance radioactive

d𝑁 = 𝑁 (𝑡 + d𝑡) − 𝑁 (𝑡)
= 𝑁0 exp(−𝜆(𝑡 + d𝑡)) − 𝑁0 exp(−𝜆(𝑡)
= 𝑁0 exp(−𝜆𝑡)(exp(−𝜆d𝑡) − 1)
= −𝜆d𝑡𝑁 (𝑡)

c’est à dire que : Figure 6


d𝑁
= −𝜆𝑁 (6)
d𝑡
d𝑁
≡ Le nombre de nucléides qui disparaissent par unité de temps (d𝑡) ≡
d𝑡
Le nombre de désintégrations observables par unité de temps.

Radioactivité 17 of 78
Activité radioactive

Déf Activité radioactive


On définit l’activité radioactive à l’instant 𝑡 de l’échantillon contenant 𝑁 (𝑡)
noyaux comme :

𝑎(𝑡) = 𝜆𝑁 (𝑡) (7)

C’est une quantité définie positive ou nulle et est homogène à [𝑇 ]−1 .


Unité : becquerel (Bq). Une activité d’un Bq correspond à une désintégration
par seconde.

Radioactivité 18 of 78
Période, vie moyenne

Déf Période
On appelle période le temps 𝑇 au bout duquel, sur un ensemble initial de
𝑁0 noyaux radioactifs en tous points identiques, la moitié de ce nombre s’est
désintégré :
ln 2 0.693
𝑁 (𝑡 = 𝑇 ) = 𝑁0 /2 ⇔ 𝑇 = = (8)
𝜆 𝜆

Radioactivité 19 of 78
Période, vie moyenne

Déf Vie moyenne 𝜏


La vie moyenne 𝜏 d’une particule est en moyenne la durée nécessaire pour
observer la désintégration de ladite particule :
𝑁0
∫ 𝑡d𝑁
1
𝜏= 0
𝑁0
= (9)
𝜆
∫ d𝑁
0

Radioactivité 20 of 78
Filiation radioactive

Figure 7

Radioactivité 21 of 78
Filiation radioactive

𝜆𝐴 𝜆𝐵 𝜆𝑖
𝐴 ⟶ 𝐵 ⟶ 𝐶 ⋯ ⟶ ⋯ (10)

Pb : Calculer la population de chaque espèce à un instant 𝑡 donné ?

Radioactivité 22 of 78
Filiation radioactive

Radioactivité 23 of 78
Figure 8
Filiation radioactive

Figure 9

Radioactivité 24 of 78
Filiation radioactive

Figure 10

Radioactivité 25 of 78
Filiation radioactive

𝜆𝐴 𝜆𝐵 𝜆𝑖
𝐴 ⟶ 𝐵 ⟶ 𝐶 ⋯ ⟶ ⋯ (11)

Hypothèses :

Seule l’espèce A est présente à l’instant initial 𝑡0 = 0;

L’espèce C est stable.

d
𝑁 (𝑡) = −𝜆𝐴 𝑁𝐴 (𝑡) (12)
d𝑡 𝐴
d
𝑁 (𝑡) = +𝜆𝐴 𝑁𝐴 (𝑡) − 𝜆𝐵 𝑁𝐵 (𝑡) (13)
d𝑡 𝐵
d
𝑁 (𝑡) = +𝜆𝐵 𝑁𝐵 (𝑡) (14)
d𝑡 𝐶

Radioactivité 26 of 78
Filiation radioactive

𝑁𝐴 (𝑡) = 𝑁0 exp(−𝜆𝐴 𝑡)
𝜆𝐴
𝑁𝐵 (𝑡) = 𝑁 [ exp(−𝜆𝐴 𝑡) − exp(−𝜆𝐵 𝑡)] (15)
𝜆𝐵 − 𝜆 𝐴 0
𝑁𝐴 (0) = 𝑁0 = 𝑁𝐴 (𝑡) + 𝑁𝐵 (𝑡) + 𝑁𝐶 (𝑡)
𝑁 (𝑡)
𝑁0 𝐴→𝐵→𝐶
𝐶(𝑡)

𝐵(𝑡)
𝐴(𝑡)
𝑡
𝑂
Figure 11 Filiation radioactive.

Radioactivité 27 of 78
Branchement

𝑍X
𝐴

𝜆2
𝜆1
𝑍2 Y 2
𝐴2

𝑍1 Y 1
𝐴1

Figure 12

La probabilité totale de désintégration par unité de temps du noyau précurseur


est égale à la somme des probabilités de chacune des voies :

𝜆 = 𝜆 1 + 𝜆2 (16)

Radioactivité 28 of 78
Branchement

Dans le cas général :


𝑛
𝜆 = ∑ 𝜆𝑖
𝑖=1

Les rapports d’embranchement, 𝑅𝑖 :


𝜆𝑖
𝑅𝑖 =
𝜆

Figure 13

Radioactivité 29 of 78
Branchement : Évolution des populations

Évolution du noyau précurseur :


d𝑋
= −𝜆𝑋(𝑡)
d𝑡 (17)
⇔ 𝑋(𝑡) = 𝑋(𝑡 = 𝑡0 ) exp(−𝜆(𝑡 − 𝑡0 )) = 𝑋0 exp(−𝜆𝑡)

Évolution des noyaux fils :


d
𝑌𝑖 (𝑡) = +𝜆𝑖 𝑋(𝑡) − 𝜆Y𝑖 𝑌𝑖
d𝑡

dont la solution est, si 𝜆Y𝑖 = 0 : (18)

𝜆𝑖
𝑌𝑖 (𝑡) = 𝑋 (1 − exp(−𝜆𝑡))
𝜆 0

Radioactivité 30 of 78
La désintégration alpha

𝐴X 𝑍′ Y + 42 He (19)
𝑍 𝐴′

La conservation de la charge électrique fixe le nombre de protons du noyau


résiduel à 𝑍 − 2 ;

La conservation du nombre de masse fixe le nombre de nucléons du noyau


résiduel à 𝐴 − 4.

d’où
𝛼
𝐴X 𝐴−4 Y + 24 He (20)
𝑍 𝑍−2

Les émetteurs 𝛼 sont, généralement, des noyaux lourds (𝐴 > 100). Le noyau
résiduel peut être stable ou radioactif.

Radioactivité 31 of 78
La désintégration alpha - Énergie de désintégration

Lois de conservation

i. Conservation de l’énergie totale

𝑍 X) = 𝐸( 𝑍−2 Y) + 𝐸( 2 He)
𝐸( 𝐴 𝐴−4 4

𝑀X 𝑐 2 = 𝑀 Y 𝑐 2 + 𝑀 𝛼 𝑐 2 + 𝑇 Y + 𝑇 𝛼

Par définition, l’énergie de désintégration 𝛼 : (21)

𝑄𝛼 = 𝐸 0 = 𝑀 X 𝑐 2 − 𝑀 Y 𝑐 2 − 𝑀 𝛼 𝑐 2 > 0
⇔ 𝑄 𝛼 = 𝑇 Y + 𝑇𝛼

Radioactivité 32 of 78
La désintégration alpha - Énergie de désintégration

ii. Conservation de la quantité de mouvement

𝑍 X) = 𝑝(
𝑝(⃗ 𝐴 𝑍−2 Y) + 𝑝(
⃗ 𝐴−4 ⃗ 42 He)
(22)
0⃗ = 𝑝Y⃗ + 𝑝𝛼

L’énergie cinétique des particules alpha est de quelques dizaines de MeV ≪


𝑚𝛼 𝑐2 (processus non relativiste) :
−1
𝑀
𝑇𝛼 = 𝑄𝛼 [ 𝛼 + 1] (23)
𝑀Y

Connaissant les masses 𝑀𝑖 , il est possible de déterminer l’énergie de la par-


ticule alpha émise.

Radioactivité 33 of 78
Spectre des alphas

∘ Théoriquement, si l’on considère un nombre macroscopique de noyaux X


en tous points identiques on s’attendrait à ce que toutes les particules 𝛼
émises posséderait la même énergie cinétique 𝑇𝛼 .

∘ En fait, compte tenu des fluctuations statistiques et des erreurs attachées


aux mesures des énergies cinétiques des particules 𝛼, les valeurs de 𝑇𝛼
seront distribuées autour d’une valeur centrale 𝑇𝛼0 . La courbe obtenue
s’apparenterait à une gaussienne centrée autour de 𝑇𝛼0 . On parlera alors
de spectre.

Radioactivité 34 of 78
Spectre des alphas

Déf Spectre
Un spectre est généralement un graphique obtenu expérimentalement don-
nant la répartition d’une grandeur physique en fonction d’un paramètre car-
actérisant ladite grandeur.

𝑁 (𝐸𝛼 )
𝑋0

𝑂 𝑇𝛼 𝐸𝛼

Figure 14

Radioactivité 35 of 78
Spectre des alphas

Radioactivité Figure 15 36 of 78
Spectre des alphas

Amplitude des impulsions

Figure 16 Le spectre des 𝛼 est un ensemble de ’’gaussiennes’’ plus ou moins


distinctes. On parle alors de spectre discret ou de spectre de ’’raies’’ ou spectre
’’discontinu’’.
Radioactivité 37 of 78
Théorie élémentaire de la désintégration alpha - Modèle de
Gamow

Etat lié Etat libre

Figure 17 Potentiel 𝑈 (𝑟)

Radioactivité 38 of 78
Modèle de Gamow

Le potentiel traduisant l’interaction entre les deux particules est :

attractif pour des distances 𝑟 inférieures ou du même ordre de grandeur


que la portée de l’interaction forte 𝑅1 = 𝑟0 ≃ 10−15 m. Dans cette zone,
la fonction d’onde est périodique, traduisant un état lié ;

Radioactivité 39 of 78
Modèle de Gamow

Le potentiel traduisant l’interaction entre les deux particules est :

attractif pour des distances


𝑟 inférieures ou du même ordre de grandeur que la portée de
l’interaction forte 𝑅1 ≃ 10−15 m. Dans cette zone, la fonction d’onde est périodique,
traduisant un état lié ;

n’est plus attractif mais non encore coulombien dans la région 𝑅1 <
𝑟 < 𝑅2 qui définit l’épaisseur de la barrière de potentiel correspondant à
l’énergie 𝐸 de la particule 𝛼. La fonction d’onde y est évanescente ;

Radioactivité 40 of 78
Modèle de Gamow

Le potentiel traduisant l’interaction entre les deux particules est :

attractif pour des distances


𝑟 inférieures ou du même ordre de grandeur que la portée de
l’interaction forte 𝑅1 ≃ 10−15 m. Dans cette zone, la fonction d’onde est périodique,
traduisant un état lié ;

n’est plus attractif mais non encore coulombien dans la région 𝑅1 < 𝑟 < 𝑅2 qui définit
l’épaisseur de la barrière de potentiel correspondant à l’énergie 𝐸 de la particule 𝛼. La
fonction d’onde y est évanescente ;

est purement coulombien si la particule arrive à s’extirper de la la région


𝑅1 < 𝑟 < 𝑅 2 :

1 2(𝑍 − 2)𝑒2 1
𝑈𝑟>𝑅2 (𝑟) = ; [𝐸(𝑟 ≫ 𝑅2 ) = 𝑚𝑣2 ] . (24)
4𝜋𝜖0 𝑟 2

Radioactivité 41 of 78
Modèle de Gamow

◯ Si la particule traverse la barrière


de potentiel, il y a désintégra-
tion ;

◯ La probabilité de l’émission 𝛼
est déterminée par la probabilité
pour que la particule traverse la
barrière de potentiel ; Figure 18

◯ Dans la zone 𝑟 < 𝑅1 la particule 𝛼 est en mouvement de va-et-vient, à la


vitesse 𝑣′ ≠ 𝑣 ;

◯ La désintégration aura lieu quand à un instant 𝑡, la particule arrive à


traverser la barrière de potentiel et se retrouve dans la zone 𝑟 > 𝑅2 .

Radioactivité 42 of 78
Modèle de Gamow

Soit 𝜃 le coefficient de transmission de la barrière de potentiel. On montre


que :
𝑅2
2
ln(𝜃) = − ∫ √2𝑚(𝑈 − 𝐸) d𝑟 (25)

𝑅1

On pose :

2 2 1 2(𝑍 − 2)𝑒2
𝑟 = 𝑅2 sin 𝛼 ; 𝑅1 = 𝑅2 sin 𝛼0 ; 𝐸=
4𝜋𝜖0 𝑅2

La portée de l’interaction forte étant très faible : 𝑅2 ≫ 𝑅1 ⇔ 𝛼0 ≪ 1.

Radioactivité 43 of 78
Modèle de Gamow

(𝑍 − 2)𝑒2 𝑚 4𝑒 𝑚(𝑍 − 2)
ln(𝜃) = − √ + √ √𝑅1
ℏ𝜖0 2𝐸 ℏ 𝜋𝜖0
A grande distance du noyau résiduel, l’énergie de la particule 𝛼 est purement
cinétique : 𝐸 = 12 𝑚𝑣2 :

(𝑍 − 2)𝑒2 4𝑒 𝑚(𝑍 − 2)
ln(𝜃) = − + √ √𝑅1
ℏ𝜖0 𝑣 ℏ 𝜋𝜖0

Radioactivité 44 of 78
Modèle de Gamow

⊳ Dans le cas général, le coefficient de transmission d’une barrière de po-


tentiel représente la fraction du faisceau incident qui traverse la barrière
de potentiel.

⊳ Dans la cas d’un corpuscule unique, ce coefficient représente la proba-


bilité pour que ledit corpuscule traverse la barrière à chaque rencontre du
corpuscule avec la paroi du puits de potentiel.

Radioactivité 45 of 78
Modèle de Gamow

Si on considère un ensemble de 𝑁 noyaux 𝐴 𝑍 X en tous points identiques, le


nombre de particules 𝛼 éjectées pendant l’intervalle de temps d𝑡 est :

d𝑁 = −𝑓𝑁 𝜃d𝑡 ⇔ 𝑁 (𝑡) = 𝑁0 exp(−𝑓𝜃𝑡) (26)

La période radioactive 𝑇 de l’espèce considérée est :


ln 2
𝑇=
𝑓𝜃
(27)
ln 2 (𝑍 − 2)𝑒2 4𝑒 𝑚(𝑍 − 2)
ln(𝑇 ) = ln + − √ √𝑅1
𝑓 ℏ𝜖0 𝑣 ℏ 𝜋𝜖0

Radioactivité 46 of 78
Modèle de Gamow

Pb : Comment confronter les prévisions aux résultats de l’expérience ?

Accessible à la mesure Inaccessible à la mesure


(inconnu/varie d'un noayau à l'autre)

Figure 19

le terme ln ln𝑓2 sera peu sensible aux variations de 𝑓 ;

le terme (𝑍−2)𝑒2
est plus grand que 4𝑒 √ 𝑚(𝑍 − 2)
√𝑅1 .
ℏ𝜖0 𝑣 ℏ 𝜋𝜖0

En première approximation : Le logarithme de la période radioactive est ap-


proximativement une fonction linéaire de 𝑣−1 (ou 𝐸 −1/2 ).
Loi de Geiger & Nuthall.

Radioactivité 47 of 78
Modèle de Gamow

Figure 20 Loi de Geiger - Nuthall (Noyaux P-P)

Radioactivité 48 of 78
Modèle de Gamow

Bien que les noyaux émetteurs 𝛼 connus ont des périodes qui varient de la
𝜇s à quelques milliards d’années, l’accord entre les valeurs expérimentales
et les prévisions du modèle de Gamow est satisfaisant. Il est d’autant plus
satisfaisant que les noyaux émetteurs sont pair-pair.

Radioactivité 49 of 78
Radioactivité 𝛽

□ Les électrons ne sont pas des constituants du noyau

□ Le noyau d’un atome de numéro atomique 𝑍 contient 𝑍 protons. Un


atome électriquement neutre compte 𝑍 électrons chargés négativement.

□ La masse des électrons est négligeable par rapport à celle du proton.


L’électron peut souvent être ignoré dans les discussions sur la masse d’un
atome.

□ Le nombre de masse 𝐴 d’un noyau est approximativement l’entier le plus


proche du rapport entre la masse nucléaire et l’uma.

□ Pour presque tous les noyaux, 𝐴 est supérieur à 𝑍, dans la plupart des
cas 𝐴 ≥ 2𝑍.

Radioactivité 50 of 78
Radioactivité 𝛽

□ L’émission d’électrons négatifs du noyau était l’un des premiers


phénomènes de décroissance radioactive observés.

□ Le processus inverse, un électron capturé par le noyau, n’a été observé


qu’en 1938.

□ L’émission d’électrons positifs (positrons ou positons) dans la désintégra-


tion radioactive, a été mis en évidence deux ans après la découverte du
positron dans les rayons cosmiques.

□ Les premières expériences ont montré que les particules 𝛽 négatives ont la
même charge électrique et la même charge spécifique 𝑞/𝑚 qu’un électron
ordinaire.
Ces trois processus sont étroitement liés et sont groupés sous le nom
commun de désintégration bêta (𝛽).

Radioactivité 51 of 78
Radioactivité 𝛽

Les processus de désintégration 𝛽 ± doivent être considérés comme


"créant" un 𝛽 ± à partir de l’énergie de désintégration disponible à l’in-
stant de transformation ; cette particule est alors immédiatement éjectée
du noyau.

Figure 21

La désintégration 𝛽 modifie à la fois 𝑍 et 𝑁 d’une unité.


𝑍 ⟶𝑍 ±1
de sorte que 𝐴=𝑍 +𝑁 reste constant
𝑁 ⟶𝑁 ∓1

Radioactivité 52 of 78
Radioactivité 𝛽

Spectres des particules 𝛽 : Cas du 64


Cu

Figure 22
Radioactivité 53 of 78
Radioactivité 𝛽

□ Le noyau 64
Cu est un émetteur 𝛽 + et 𝛽 − .

□ Le spectre des 𝛽 est continu depuis une


valeur quasi-nulle jusqu’à atteindre une
valeur maximale 𝑇𝛽𝖬𝖺𝗑 (0.6 MeV pour les 𝛽 −
et ≃ 0.65MeV pour les 𝛽 + ).

□ Les spectres ne sont pas symétriques.

□ Les pentes aux points 𝑇𝛽 = 0 et 𝑇𝛽 = 𝑇𝛽𝖬𝖺𝗑


sont caractéristiques du noyau émetteur.
Figure 23
□ Ces caractéristiques sont communes à quasiment la totalité des noyaux
émetteurs 𝛽.

□ Ces propriétés contrastent avec les spectres des 𝛼 qui est un spectre de
raies.

Radioactivité 54 of 78
Radioactivité 𝛽

Figure 24 Désintégration 𝛽 du noyau 62 He

Une première conclusion s’impose : La désintégration 𝛽 n’est pas un


processus à deux corps

Radioactivité 55 of 78
Radioactivité 𝛽

En 1931 Pauli a émis l’hypothèse qu’une deuxième particule est émise lors
de la désintégration 𝛽 : Le neutrino. Il ne fut mis expérimentalement en
évidence qu’en 1953.

□ La conservation de la charge électrique impose une charge électrique nulle


pour le neutrino.

□ L’expérience montre qu’il existe deux types de neutrinos émis dans la


désintégration 𝛽 :

– L’antineutrino est émis dans la désintégration 𝛽 − ;

– Le neutrino est émis dans la désintégration 𝛽 + et la capture électron-


ique.

□ Des considérations statistiques lui attribuent un spin 1/2.

Radioactivité 56 of 78
Radioactivité 𝛽 : La masse du neutrino

Le neutron libre (non lié) a une vie moyenne 𝜏𝑛 ≃ 10 min :

1n ⟶ 11 p + −10 β + 00 𝜈¯ (28)
0

𝑄𝛽 = (𝑚𝑛 − 𝑚𝑝 − 𝑚𝑒 − 𝑚𝜈¯)𝑐2 = 𝑇𝑝 + 𝑇𝑒 + 𝑇𝜈¯ ≃ 𝑇𝑒 + 𝑇𝜈¯ (29)

L’expérience montre que :

– 𝑇𝛽𝑀𝑎𝑥 = 0.782 ± 0.013 MeV

– 𝑚𝑛 = 939.565379 MeV, 𝑚𝑝 = 938.2720 MeV et 𝑚𝑒 = 0.511003 MeV.

𝑄𝛽 = (𝑚𝑛 − 𝑚𝑝 − 𝑚𝑒 − 𝑚𝜈¯)𝑐2
= 0.782 − 𝑚𝜈¯𝑐2
𝑚𝜈 , 𝑚𝜈¯ ≃ 0𝑢 ⇔ 𝐸𝜈 ≃ 𝑝 𝜈 𝑐

Radioactivité 57 of 78
Radioactivité 𝛽 −

𝑍X 𝑍+1 Y + −10 e + 00 𝜈¯ (30)


𝐴 𝐴

□ Un neutron lié (à l’intérieur du noyau) est transformé en proton ;

□ Le proton est piégé à l’intérieur du noyau résiduel alors que le 𝛽 − et


l’antineutrino sont émis à l’extérieur de celui-ci ;

□ L’élément dont le noyau est le noyau fils avance d’une case dans le tableau
périodique ;

□ La transformation est isobarique : Le nombre de nucléons est conservé ;

□ Les noyaux situés au-dessous de la ligne de stabilité sont radioactifs 𝛽 − ;

□ Le noyau fils, 𝑍+1 Y


𝐴
est plus près de la ligne de stabilité que le noyau père
𝐴 X.
𝑍

Radioactivité 58 of 78
Radioactivité 𝛽 −

Noyaux possèdants un exès


de neutrons

Figure 25

La désintégration 𝛽 − est spontané si :

𝑄𝛽− = (𝑀X − 𝑀Y − 𝑚e − 𝑚𝜈¯)𝑐2 = (𝑀X − 𝑀Y − 𝑚e )𝑐2 > 0 (31)

Radioactivité 59 of 78
Radioactivité 𝛽 +

𝑍X 𝑍−1 Y + +10 e + 00 ν
𝐴 𝐴

(32)
1p 0n +1 e
1 1 0 0
⟶ + + 0 ν

□ Un proton à l’intérieur du noyau se transforme en un neutron avec émission


d’un positron et d’un neutrino ;

□ Le proton est piégé à l’intérieur du noyau résiduel

□ L’élément dont le noyau est le noyau fils recule d’une colonne dans le
tableau périodique ;

□ La transformation est isobarique : Le nombre de nucléons est conservé ;

□ Les noyaux situés au-dessus de la ligne de stabilité (riches en protons)


sont radioactifs 𝛽 + ;

Radioactivité 60 of 78
□ Le noyau fils, 𝑍−1 Y
𝐴
est plus près de la ligne de stabilité que le noyau père
𝑍 X.
𝐴

Radioactivité 61 of 78
Radioactivité 𝛽 +

Noayaux possédants un excès


de protons

Figure 26
La transformation est possibles si
𝑄𝛽+ = (𝑀𝑋 − 𝑀𝑌 − 𝑚𝑒 )𝑐2 = 𝑇𝑌 + 𝑇𝛽+ + 𝑇𝜈 > 0 (33)

Radioactivité 62 of 78
Capture électronique (CE)

𝑍X + −10 e 𝑍−1 Y + 0
𝐴 𝐴 0
⟶ ν

1p + −10 e 0n + 0 ν
1 1 0

□ Un électron du cortège électronique


(couche K) est capturé par le noyau ;

□ Un proton interagit avec l’électron pour


donner un neutron et un neutrino ; Couche K

□ La transformation est isobarique ;

□ La lacune générée est comblée par Photons


les électrons des couches supérieures :
Emission de X/ e-Auger
Figure 27

Radioactivité 63 of 78
Compétition 𝛽 + - Capture électronique

Figure 28

Radioactivité 64 of 78
Désintégration 𝛽

□ Un noyau émetteur 𝛽 donne souvent un noyau fils dans un état excité.

□ La transition vers le fondamental s’accompagne d’émission d’un ou


plusieurs rayonnements.

□ La désintégration 𝛽 peut se répéter plusieurs fois jusqu’à ce que l’excès


de protons ou de neutrons soit suffisamment réduit pour atteindre le fond
de la vallée de stabilité.

□ En général, les noyaux émetteurs 𝛽 + sont des noyaux radioactifs artificiels.

Radioactivité 65 of 78
Théorie de Fermi de la désintégration 𝛽

– Objectifs :

⋆ Évaluer la probabilité de désintégration ;

⋆ Retrouver la forme des spectres mesurés.

– L’électron et le neutrino n’existent pas dans le noyau. Ils se forment


au moment de leur émission.

– Ce processus n’a pas d’équivalent dans la physique classique : Recours


à la mécanique quantique et analogie avec l’émission de photons par
le noyau.

Radioactivité 66 of 78
Théorie de Fermi de la désintégration 𝛽

– L’électron et le neutrino sont décrits par 𝜓𝛽 (𝑟)⃗ et 𝜓𝜈 (𝑟)⃗ assimilables


à des ondes planes :
𝑝𝛽⃗ ⋅ 𝑟 ⃗ 𝑝𝜈⃗ ⋅ 𝑟 ⃗
𝜓𝛽 = Ω𝛽 exp (𝚤 ) ; 𝜓𝜈 = Ω𝜈 exp (𝚤 ) (34)
ℏ ℏ

avec
1
∫ 𝜓𝛽∗ 𝜓𝛽 d𝑣 = ∫ 𝜓𝜈∗ 𝜓𝜈 d𝑣 = 1 ⇔ Ω𝛽 = Ω 𝜈 = √ (35)
Ω
Ω𝛽 Ω𝜈

– 𝜆𝛽 = 2𝜋ℏ/𝑝𝛽 ∼ 10−11 cm < 𝑟0 ⇒ 𝜓𝛽 est quasiment constante


sur tout le volume nucléaire et est de l’ordre de 𝜓𝛽 (0).
⃗ Il en sera de
même pour 𝜓𝜈 (𝑟)⃗ ∼ 𝜓𝜈 (0).

Radioactivité 67 of 78
Théorie de Fermi de la désintégration 𝛽

Figure 29

Radioactivité 68 of 78
Radioactivité 𝛾

Figure 30

⋆ La désintégration 𝛾 intervient à chaque fois qu’il y réarrangement


des nucléons à l’intérieur du noyau ;

⋆ Le réarrangement peut faire suite à des désintégrations (fission, 𝛼,


𝛽, réaction nucléaire, ...) ;

Radioactivité 69 of 78
Radioactivité 𝛾

⋆ Si l’énergie de désexcitation est supérieure ou de l’ordre de la masse


d’un nucléon c’est ce dernier qui sera émis. Sinon c’est le photon
𝛾 qui le sera.
⋆ Un état isomère est un état excité de vie moyenne accessible à la
mesure contrairement aux autres excités ;
Energie

Figure 31
𝑍 ∗
𝐴X 𝐴X (36)
𝑍
⟶ +𝛾

Radioactivité 70 of 78
Radioactivité 𝛾

𝑍 ∗
𝐴X 𝐴X (37)
𝑍
⟶ +𝛾

⋆ Un noyau se désexcite : passe d’un état d’énergie donnée (ap-


pelé état excité) à un autre état d’énergie moindre, voire à l’état
fondamental ;
⋆ Phénomène en compétition avec le phénomène de conversion in-
terne : Le noyau transfère son excès d’énergie directement à un
électron du cortège électronique, qui est alors éjecté de l’atome. Il
ne s’agit pas de l’interaction d’un photon avec un électron, mais
bien d’un transfert direct (par l’intermédiaire d’un photon virtuel)
;
⋆ La conversion interne ne doit pas être confondue avec la radioac-
tivité 𝛽 − dans laquelle l’électron qui sort de l’atome est créé au
sein du noyau, qui change de nature chimique.

Radioactivité 71 of 78
Radioactivité 𝛾

⋆ En général :
𝜆𝑒
𝜆Total = 𝜆𝛾 + 𝜆𝑒 ; 𝛼= (38)
𝜆𝛾

⊳ 𝜆𝛾 : Constante de désintégration relative à l’émission d’un


photon 𝛾 ;

⊳ 𝜆𝑒 : Constante de désintégration relative à la conversion interne


;

⊳ 𝛼 : Coefficient de conversion interne ;

⊳ Selon la couche d’où l’électron a été émis, 𝜆𝑒 peut être décom-


posée en 𝜆𝐾 , 𝜆𝐿 , 𝜆𝑀 , 𝜆𝑁 , ⋯

𝜆𝑒 = 𝜆 𝐾 + 𝜆 𝐿 + 𝜆 𝑀 + ⋯ (39)

Radioactivité 72 of 78
Radioactivité 𝛾

𝑒𝑥 : Énergie d’excitation du noyau père. Hypothèses :

⊳ le noyau père est initialement au repos ;

⊳ le noyau fils est produit dans son état fondamental.



𝐸𝑋 = 𝐸 𝑋 + 𝐸𝛾 (40)
𝑀 𝑐 2 + 𝑒𝑥 = 𝑀 𝑐 2 + 𝑇 𝑋 + 𝐸 𝛾 (41)
𝑒𝑋 = 𝑇𝑋 + 𝐸𝛾 (42)
La conservation de la quantité de mouvement,
𝑜 ⃗ = 𝑝𝑋
⃗ + 𝑝𝛾⃗ (43)
c’est à dire que
𝐸𝛾2
𝑇𝑋 = (44)
2𝑀𝑋 𝑐2
Radioactivité 73 of 78
Radioactivité 𝛾

Figure 32
Radioactivité 74 of 78
Séries radioactives

⋆ Filiations de noyaux lourds instables qui se transforment par


des désintégrations alpha et/ou bêta suivies d’émissions gamma
jusqu’à ce qu’un noyau stable soit atteint.

⋆ Sont au nombre de quatre. Chaque série commence et se termine


par des nucléides dont le numéro atomique est supérieur à 81 (Tl).

⋆ Chaque famille porte le nom du radioélément dont la période est


la plus longue même si ce radioélément n’est pas le précurseur.

Radioactivité 75 of 78
Séries radioactives

⋆ 1935 : La série du thorium, la série de l’uranium et la série de


l’actinium, appelées séries naturelles ou classiques, sont identifiées
par des espèces naturelles de noyaux instables dont les demi-vies
sont comparables à l’âge de la planète.

⋆ La quatrième série, la série du neptunium ( 237 81 Np ; 𝑇 =


2, 144, 000.00 ans). Les constituants de cette série sont produits
artificiellement par des réactions nucléaires et ne se produisent pas
naturellement. Toutes leurs demi-vies sont courtes par rapport à
l’âge de la terre.

Radioactivité 76 of 78
Séries radioactives

Figure 33

Radioactivité 77 of 78
Séries radioactives

1. Les désintégrations : Changement de 0 ou 4 unités dans le nombre


de masse.

2. Les nombres de masse de tous les membres de chaque série sont


divisibles par quatre, avec un reste constant.

3. Le nombre de masse des membres peut être exprimé comme qua-


tre fois un nombre entier approprié (𝑛) plus éventuellement une
constante propre pour chaque série.

4. La série du thorium est appelée la série 4𝑛 ; la série du neptunium,


4𝑛 + 1 ; la série de l’uranium, 4𝑛 + 2 ; et la série d’actinium,
4𝑛 + 3.

Radioactivité 78 of 78

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