Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le modèle du Big Bang décrit l’origine de l’Univers et des 1er éléments chimiques qui le constituent.
De quoi est faite la matière qui compose l’Univers, La Terre et les êtres vivants ? Quelle en est l’origine ?
Mais est-ce que dans l’espace il y a des éléments chimiques qu’on ne trouve pas sur Terre ?
Eh bien non ! Et comment peut-on en être sûr ? La réponse est simple. Vous avez vu l’année dernière le
tableau périodique et vous vous souvenez bien sûr que les éléments chimiques y sont classés par numéro
atomique croissant. Dans ce classement, il n’y a aucun « trou ». On connaît tous les éléments chimiques
jusqu’à des numéros atomiques supérieur à 92 (on en est actuellement à Z = 118 !).
Mais alors, c’est quoi ces éléments qui ont un numéro atomique supérieur à 92, ils ne peuvent pas exister
dans l’espace ?
Si ! Et ils peuvent même exister sur Terre... On peut les créer en laboratoire grâce à des réactions
nucléaires, mais ils ont presque tous une durée de vie brève, voire très brèves. Ils sont radioactifs.
C’est pour ça que je précise qu’il existe environ 90 éléments « à l’état naturel ».
Nous y reviendrons plus tard dans ce chapitre.
2. Les transformations nucléaires au sein des étoiles :
A- La fusion, à l’origine de la synthèse des noyaux
Selon les théories les plus récentes, les premiers atomes ont été formés quelques minutes après le « Big
Bang ». L’Univers était alors extrêmement chaud (109 K) et dense, les particules élémentaires se sont
agglomérées pour former des noyaux d’hydrogène, de deutérium (12H ou 12D) et d’hélium et de lithium.
Cette réaction nucléaire est appelée fusion nucléaire. https://www.youtube.com/watch?v=ADRlIQnVG98&t=3s
La nucléosynthèse primordiale : lors des 3 premières minutes après le Big Bang, l’Univers était tellement
chaud que la fusion des noyaux d’hydrogène était possible. Ces réactions de fusion, que l’on appelle
la nucléosynthèse primordiale, ont produit de l’hélium (Z = 2) et un peu de lithium (Z = 3). Après ces 3
premières minutes, l’Univers était déjà trop « froid » pour que ces réactions de fusion se poursuivent.
Ce processus de fusion (association de noyaux légers pour donner un noyau plus lourd avec le rejet
d’une particule légère) dégage beaucoup d’énergie lorsque ce sont des noyaux d’hydrogène qui fusionnent.
Mais là, l’étoile ne produit que de l’hélium. Et pour les autres éléments, ça se passe comment ?
Les autres éléments ne sont produits que lors de la fin de la vie d’une étoile.
Fin de vie d’une étoile
En fin de vie, l’étoile a « consommé » tout son hydrogène et son cœur
contient essentiellement de l’hélium. Commencent alors d’autres réactions
de fusion et de fission qui produisent des éléments plus lourds (oxygène,
carbone…). En voici quelques exemples :
- La fission nucléaire forme de nouveaux noyaux atomiques (et donc de nouveaux éléments) en
« cassant » un noyau grâce à l’impact d’une particule (proton, neutron…). En plus des deux noyaux plus
petits, créés par fission du noyau originel, il peut également y avoir d’autres petites particules produites
(neutrons ou protons). Voyez l’équation de fission de l’uranium 235 dont je parle dans l’encadré à droite
(ou un peu plus bas si vous lisez ce cours sur votre téléphone).
Par exple, certaines étoiles en fin de vie fabrique du carbone à partir d’azote 15 qui a été produit par
fusion nucléaire. La fission de l’azote 15 par collision avec un proton produit du carbone 12 :
- L’élément le plus lourd produit au cours de cette phase est le fer (et encore, seulement pour les plus
grosses étoiles). Ces réactions nucléaires produisent moins d’énergie que la fusion de l’hydrogène.
L’étoile commence à enfler, elle se refroidit et sa couleur va donc évoluer vers le rouge.
- Les étoiles les plus massives (plus de 8 masses solaires) explosent en supernovæ.
Au cours de cet événement extrêmement violent, les noyaux les plus lourds de l’Univers
(ceux qui sont plus lourds que le fer) sont formés par des réactions nucléaires complexes et mal connues.
La formation de noyaux plus lourds que le fer consomme de l’énergie.
Sous l’impact de neutrons ou d’autres particules
légères, certains noyaux se cassent : c’est la fission.
Au cours d’une réaction de fission, des noyaux
lourds se cassent en deux noyaux plus légers
sous l’impact d’un neutron ou d'un proton.
La réaction s’accompagne de l’éjection d’une
particule et libère de l’énergie. L’équation de la
fission de l’azote bombardé par un proton s’écrit :
15
N + 1 H → 12 C + 4 He
La réaction libère une énergie de 4,96 MeV.
Au cours d’une réaction de fusion, des noyaux
légers forment un noyau plus lourd en éjectant une
particule et en libérant de l’énergie. L’équation
de la fusion du deutérium avec le tritium s’écrit :
1 H + 1 H → 2 He + 0 n
2 3 4 1
À l’intérieur d’une étoile, les réactions de fission ne sont pas très nombreuses.
La nucléosynthèse est essentiellement réalisée par la fusion nucléaire. La fission est par contre largement
utilisée par l’Homme dans les centrales nucléaires, qui utilisent la fission de l’uranium 238.
Ex : Identifier, parmi les réactions suivantes, celles qui relèvent d’une fusion ou d’une fission en justifiant :
Au cours d’une transformation radioactive, un noyau père AZX se désintègre en un noyau fils A’ Y
Z’
◆ La population de noyaux d’un échantillon décroît au cours du temps, elle est divisée par deux
au bout d’une durée égale à la « demi-vie ».
La courbe représente l’évolution du nombre N
de noyaux radioactifs en fonction du temps t.
La désintégration suit une loi mathématique
de décroissance. N0 représente le nombre de
noyaux radioactifs à l’instant t0 (origine des
dates) ; t1/2 représente la demi-vie.
La population d’un échantillon est divisée par 2
au bout d’une demi-vie.
Chaque type de noyau a une demi-vie propre.
Les valeurs de cette demi-vie peuvent varier de
quelques nanosecondes à plusieurs milliards
d’années (212 Po : 3.10-7 s et 235U : 7.108 ans).
Exo 1 : lecture d’une courbe de décroissance radioactive
Exo 6 : Le polonium, un poison radioactif Cet exercice est tiré d’une épreuve d’E3C
● Le polonium-210 (210Po) est un élément radioactif et un poison très puissant utilisé par certains
services secrets. Dix microgrammes (µg) suffisent à empoisonner un homme de poids moyen en quelques
semaines et cette dose mortelle est invisible à l’œil nu.
Son utilisation est cependant réservée à une organisation disposant de moyens importants, puisque sa
production nécessite un réacteur nucléaire.
● Un agent secret se voit remettre 15 µg de polonium afin d’empoisonner une cible.
L’objectif de l’exercice est de déterminer le temps dont dispose l’agent pour mener à bien sa mission.
Données : - Masse molaire du polonium : M(Po) = 210 g∙mol-1
- Nombre d’Avogadro NA = 6,02·1023 mol-1
1. Déterminer la masse initiale, en µg, de polonium présente dans l’échantillon utilisé pour réaliser le
graphique ci-dessous. Décroissance d’un échantillon de 210Po