Chapitre 1: Un niveau d’organisation – les

éléments chimiques
Evaluation diagnostique
Plan du chapitre
Introduction

I. Les éléments chimiques dans l’univers

II.Les réactions (transformations) nucléaires

III.Désintégration des noyaux radioactifs

Conclusion
 Introduction
- Rappel sur les notions atomes, isotopes.
 Un atome est constitué d’un noyau et d’électrons.

Schéma de l’atome de Lithium

Schéma général d’un atome.
 Le noyau d’un atome est constitué de protons (de charge
électrique positive) et de neutrons (de charge électrique
nulle).

 Un atome est constitué d’autant de protons que d’électrons,

dont la charge électrique est négative et opposée à celle du
proton. Ainsi un atome à une charge électrique nulle, il est
dit neutre. (Un atome est électriquement neutre)
 Ecriture conventionnelle du noyau d’un atome de symbole X est
A : nombre de nucléons ou nombre de masse
Z : nombre de protons
Exemple : possède 29 protons et 34 neutrons

 Deux atomes ayant le même nombre de protons sont appelés isotopes.

Ils diffèrent l’un de l’autre par leur nombre de neutrons.

Des atomes isotopes possèdent le même nombre de protons Z, mais

un nombre de neutrons N différent. Ils ont donc le même numéro
atomique Z, mais un nombre de nucléons A différent (A= Z + N).
Des atomes isotopes ont la même réactivité chimique car leurs
cortèges électroniques sont identiques.
- Nature d’une transformation
Quelle que soit la transformation (chimique, physique ou
nucléaire) elle est modélisée par une équation de réaction.
Pour identifier la nature de la transformation, une analyse des
réactifs et des produits est nécessaire.
 Transformation physique : réactif (s) et produit(s)
correspondent à des espèces chimiques identiques dont seuls
les états physiques diffèrent.
Exemples: H2O(l) H 2O(g)
H2O(S) H 2O(l)
• Transformation chimique : Réactif(s) et produit(s)
correspondent à des espèces chimiques différentes mais avec
conservation des éléments chimiques et de la charge
électrique.

Exemple: CH4(g) + 2O2(g) CO2(g) + 2H2O(g)

 Transformation nucléaire : Une transformation nucléaire est
modélisée par une réaction dans laquelle interviennent les particules
qui réagissent et les particules formées.
L’équation nucléaire traduit la conservation du nombre de masse A et
du nombre de charge Z au cours de la transformation.
Les lois de conservation qui régissent l’écriture des équations de
réactions nucléaires sont appelées loi de Soddy
 Conservation du nombre de masse A
 Conservation du nombre de charge Z
Exemple : désintégration d’un noyau de carbone 14 en un noyau
d’azote 14 avec émission d’un électron ( -1 0e)
Symbole de quelques particules
Activité 1 : Abondance relative des éléments chimiques
(page 14)
Objectif : Description de la chronologie de la formation de l’Univers à
partir du Big Bang et Mettre en évidence l’abondance des éléments
chimiques qui composent l’univers.
Compétences travaillées :
- Produire et analyser différentes représentations graphiques de
l’abondance des éléments chimiques (proportions) dans l’Univers, la
Terre, les êtres vivants. »
- Rechercher et organiser l’information.
Pour mener une investigation (page 14)
• Les particules présentes étaient essentiellement des protons.

• Les noyaux d’hydrogène et d’hélium sont les noyaux les

plus simples avec un ou deux protons.

• Les réactions nucléaires (les réactions de fusion) qui se

produisent dans les étoiles fabriquent les atomes plus lourds.
Pour mener une investigation (page 15)
 C’est le diagramme circulaire qui est le mieux adapté.

Les deux éléments H et He représentent à eux seuls 98 % des atomes présents dans
l’Univers, ils sont donc ultra majoritaires.
• L’oxygène est l’élément le plus abondant sur Terre. Mis à part H, He, C, N qui sont à l’état
de traces, aucun élément, sauf le soufre n’est négligeable si on utilise le rapport 1/10 pour
décider qu’un élément est en proportion négligeable.
• L’abondance des éléments H et O est liée à la forte proportion d’eau qui constitue les êtres
vivants.
Pistes de travail (page 15)
1. On est parti du plus simple (les particules notamment des protons
et des neutrons) pour former des noyaux, puis arriver à un
assemblage plus complexe (d’abord des atomes légers puis des
atomes de plus en plus lourds).
2. Ces noyaux les plus simples (avec un ou deux protons), les plus
légers, se sont formés les premiers et en plus grand nombre, la
formation des atomes plus lourds étant venue ensuite par fusion entre
atomes plus légers dans les étoiles.
3. L’abondance des éléments diminue globalement au fur et à mesure
que leur masse atomique augmente.
I.Les éléments chimiques dans l’univers
A/ La composition chimique de l’univers
 L’univers est formé de 118 éléments chimiques différents.
L’hydrogène 1H est l’élément chimique le plus abondant : il
représente 90% des atomes présents dans l’univers. Il est suivi
par l’hélium (He).

Sur Terre, on a observé 94 éléments chimiques à l’état

naturel tel que C, H, O, N,…

24 autres ont été créés artificiellement.

B/ La répartition des éléments chimiques
 Les éléments chimiques sont répartis de manière inégale dans
l’univers : On trouve majoritairement de l’hydrogène et de
l’hélium dans les étoiles; tandis que la Terre est formée
principalement d’oxygène et de Silicium. Les êtres vivants
sont constitués de carbone, d’hydrogène, d’oxygène et
d’azote qui sont les éléments indispensables à la vie.
Exercice 8 page 27
1.Le nom des éléments chimiques présents dans le tableau :
Hydrogène (H), hélium (He), carbone (C), azote (N), oxygène (O),
magnésium (Mg), silicium (Si), soufre (S) et fer (Fe).
2. Visualisation
des abondances relatives des éléments chimiques présents sur Terre
et dans l’Univers.
a.Les deux éléments H et He représentent 98 % des atomes
présents dans l’Univers.

b. Ces atomes qui ont les noyaux les plus simples tel que H et
He , avec un ou deux protons, se sont formés les premiers et en
plus grand nombre, la formation des atomes plus lourds étant
venue ensuite par fusion entre atomes plus légers.
Activité 2 : Transformation nucléaires dans l’univers (page 16)

Objectif : L’utilisation d’une réaction nucléaire afin de reconnaître si celle-ci

relève d’une fusion ou d’une fission.

Compétences travaillées :
- Rechercher et organiser l’information.
- Identifier les différents types de transformations nucléaires
Piste de travail (page 17)
 1. Déscription des trois types de transformations nucléaires.

• Lors d’une fusion, deux noyaux légers s’unissent pour former un

noyau plus lourd, en éjectant de particule et suivit d’un dégagement
d’énergie.

• Lors d’une fission, un noyau lourd se brise en deux noyaux plus

légers.

• Lors d’une désintégration radioactive spontanée, un noyau instable se

transforme en un autre noyau plus stable en émettant des
rayonnements et des particules chargées.
2. Une réaction de fission nécessite des conditions de température et
de pression particulières (350 °C à 450 °C et 150 à 200 fois la
pression atmosphérique). Dans les mines d’uranium d’Oklo, à une
profondeur de plusieurs milliers de mètres, ces conditions de
température et de pression étaient réunies. C’est l’eau qui circulait à
travers la roche qui a servi de modérateur, pour ralentir les neutrons
responsables de la fission.
 II. Les réactions (transformations) nucléaires
Une réaction nucléaire est une réaction qui modifie la composition du
noyau.
A/ La fusion, à l’origine de la synthèse des noyaux
 A/ La fusion, à l’origine de la synthèse des noyaux

La fusion nucléaire transforme deux noyaux légers en un noyau plus lourd

(nombre de nucléons plus grand). Elle nécessite des températures élevées,
largement atteintes dans les étoiles. Elle est responsable de la production des
éléments dont le numéro atomique Z est compris entre celui de l’hélium ( Z= 2) et
celui du fer ( Z= 26).
La fusion de deux noyaux peut s’accompagner de l’éjection d’une ou
plusieurs particules (neutron, proton, …). Et une libération d’une grande quantité
d’énergie.
Exemple:

le deutérium 2H et le tritium 3H s’associent pour former l’hélium

4
He en libérant un neutron 1n selon la réaction de fusion nucléaire :

En appliquant la loi de soddy:

- Le nombre de charge est conservé: 1 + 1 = 2 + 0
- Le nombre de masse est conservé: 3 + 2 = 4 + 1
B/ Fission nucléaire
 B/ Fission nucléaire
La fission est une transformation nucléaire, lors de laquelle un
noyau atomique lourd est scindé en plusieurs noyaux plus légers. C’est
ce qui se produit dans une centrale nucléaire.

Ainsi, quand il est bombardé par un neutron, l’uranium U se désintégré

235

selon le bilan suivant :

Les éléments formés lors d’une réaction de fission ont un nombre de

masse (A) inférieur à celui du noyau dont ils sont issus.
Activité 3: Radioactivité, de sa découverte à ses applications (page 20)
Objectif : Travailler sur la notion de demi- vie et la désintégration des noyaux radioactifs.
Compétences travaillées :
- Calculer le nombre de noyaux restants au bout d’une demi-vie.

- Estimer la durée nécessaire pour obtenir une certaine proportion de noyaux restants.

- Utiliser une représentation graphique pour déterminer une demi-vie.

- Utiliser une décroissance radioactive pour une datation (exemple du carbone 14). »
Piste de travail
1. Becquerel met en évidence la radioactivité de l’uranium en 1896. En 1898,
Marie Curie montre qu’il existe d’autres éléments radioactifs ; elle généralise
la radioactivité. Avec Pierre Curie, son mari, elle découvre le polonium et le
radium, d’autres éléments radioactifs. Tous les trois obtiendront le prix Nobel
de physique 1903 pour leurs travaux. Une unité de radioactivité porte le nom
de Becquerel et un élément chimique celui de Curium.

2. Le report de la moitié du nombre initial de noyaux sur la courbe de

décroissance radioactive donne la valeur de la demi-vie.
3. D’après la courbe du doc. 2, le nombre de noyaux qui ne sont
pas désintégrés à la date t = n · t1/2 est déterminé en utilisant la
relation N = N0/2n, où n est le nombre de demi-vies et t1/2 est la
demi-vie
4. Le carbone 14, produit dans la haute atmosphère, est assimilé par les
plantes et les animaux de leur vivant. À leur mort, les échanges de
carbone cessent avec la biosphère et le contenu en carbone 14 décroît.
En mesurant la radioactivité résiduelle dans un échantillon, il est
possible de remonter à l’âge de la mort de l’organisme.
III. Désintégration des noyaux radioactifs
A/ La radioactivité
Certains noyaux sont instables : on dit qu’ils sont radioactifs. La
radioactivité est un phénomène naturel, qui résulte de la
transmutation (La transmutation nucléaire est la transformation d’un
élément chimique en un autre par modification du noyau atomique)
d’un noyau en un autre. Ainsi, les désintégrations successives ont
contribué à la formation des 94 éléments chimiques que l’on trouve sur
Terre.
La radioactivité est aléatoire, inéluctable, spontanée et
indépendante de la substance dans laquelle le noyau radioactif se
trouve.
B/ Evolution du nombre de noyaux et demi- vie
La population de noyau d’un échantillon décroît au cours du temps, elle est
divisée par deux au bout d’une durée appelée « demi- vie ».
La demi- vie, notée t1/2, est la durée nécessaire pour que la moitié des noyaux
d’un échantillon radioactif se soit désintégrée.
La demi- vie est caractéristique du noyau radioactif.
Remarque
Un noyau radioactif est un noyau qui est instable. Il peut spontanément se
désintégrer en émettant soit une particule α (noyau d’hélium), soit un électron,
soit un positon.
 Décroissance radioactive
La courbe représente l’évolution du nombre N de noyaux radioactifs en fonction du temps t. La
désintégration suit cette décroissance. No représente le nombre de noyaux radioactifs à l’instant
to (origine des dates) ; t1/2 représente la demi- vie. La population d’un échantillon est divisée par
2 au bout d’une demi-vie.
Après une durée de n demi- vies, le nombre de noyaux radioactifs restants est
 - Détermination graphique de t1/2 ( demi – vie)
1. Repérer le nombre No de noyaux radioactifs initialement présents. C’est
l’ordonnée à l’origine de la courbe.

2. Calculer le nombre

3. Repérer le point correspondant sur la courbe, son abscisse donne la valeur de la

demi-vie ( t1/2 )
 - Datation par décroissance radioactive
Le carbone possède trois isotopes 12C, 13C, et 14C . 14C est le seul à être
radioactif. La proportion de ce dernier est la même chez les êtres vivants et dans
l’atmosphère, car il est intégré dans l’organisme via la chaîne alimentaire.
A la mort de l’organisme, cette assimilation cesse, et la quantité de carbone 14
est figée à la quantité N0 . Sa proportion commence ensuite à diminuer au fur et
à mesure qu’il se désintègre en azote 14.
 Principe de la datation au carbone 14
Cette méthode de la datation est utilisée pour des objets sur des
périodes n’excédant pas 50000 ans, soit environ huit demi- vies. Au-
delà, la quantité de noyaux devient trop petite pour être mesurée.
Exercice 11 page 28
1. Après le décès, l’assimilation de carbone 14 par l’organisme cesse.

2. En lisant sur la courbe : pour 60 % d’atomes de carbone restants, on

a t = 4 500 ans. C’est l’âge de la momie.

2.Non, puisqu’au bout de tant d’années, il n’y a plus de carbone 14

dans les échantillons. En effet, on voit sur la courbe que la proportion
est quasi nulle après 30 000 ans.
Contrôle continu page 28