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CHIMIE I
Au Moyen Age, en se basant sur le livre sacré « le coran », les arabes pensaient que
toute chose se compose de mâle et femelle, d’après le verset 49, EDZARIATE « Et
de toute chose Nous avons créé (deux éléments) de couple. Peut-être vous
rappellerez-vous ». Ensuite, la notion de l’atome s’est beaucoup développé chez les
arabes par rapport à leur époque Le mot "( "ةرذDzarrat) qui signifie "atome" est
mentionné six fois dans le coran toujours associé au mot (Mithqala) qui signifie
"Poids" : « …Il n’échappe à ton seigneur ni le poids d’un atome sur terre ou dans le
ciel, ni un poids plus petit ou plus grand qui ne soit déjà inscrit dans un livre
évident » (Verset 61, YOUNES). Ce verset évoque même l’existence de poids plus
petits que celui de l’atome. Au 12ème siècle, Le philosophe Farid-eddine El Attar
a postulé que « si tu casse l’atome tu trouveras un soleil à son cœur ». Il a même
dit que « les atomes de la matière sont en perpétuel mouvement et excitation
constante ». Mais, faute de preuves expérimentales, ces idées sont restées des
théories philosophiques.
1
suite à l’étude de rayonnement cathodique et à la découverte de l’existence des
charges négatives « électron » dans la matière, il a considéré que l’atome se compose
de charges négatives et de charges positives réunies de façon homogène. Le
physicien anglais Ernest Rutherford (Prix Nobel 1908) découvre le noyau atomique
en observant le comportement des particules α traversant une feuille d’or. Cette
expérience, réalisée en 1911 amena Rutherford à conclure que la quasi-totalité de
l’atome est vide. Les particules positives sont donc concentrées dans un petit noyau
au centre de l’atome et les charges négatives évoluent autour. En se basant sur la
spectroscopie atomique, le physicien danois Niels Bohr (Prix Nobel 1922) a proposé
en 1913 que les électrons évoluent sur des orbites circulaires stationnaires (couches
électroniques) autour du noyau. En 1917, le physicien allemand Arnold
Sommerfeld a amélioré le modèle de Bohr en supposant que les orbites ont une
forme elliptique et sont orientées différemment dans l’espace autour du noyau en
plus de la rotation de l’électron autour de lui-même. Ce modèle classique a permis
d’expliquer les propriétés physico-chimiques de l’atome hydrogène et d’un
hydrogénoïde mais pas pour un atome polyélectronique du fait que l’électron est
une particule rapide et ne peux pas être traité comme un simple point matériel par
la mécanique classique.
Suite aux travaux de Louis De Broglie (Prix Nobel 1929) publiés en 1924 qui avait
associé à une particule en mouvement une onde et le physicien allemand Werner
Heisenberg (Prix Nobel 1932) qui avait confirmé en 1925 par son principe
d’incertitude qu’il est impossible de déterminer simultanément la position et la
vitesse de l’électron avec précision et grâce au développement de la mécanique
ondulatoire par le physicien autrichien Erwin Schrödinger (Prix Nobel 1933) qui
avait établis son équation en 1925, le comportement de l’électron a pu être éclairci
: l’électron décrit des orbitales atomiques dans tout l’espace autour du noyau avec
des formes spécifiques qui tient compte des interactions entre l’électron et le noyau
et entre les électrons eux même pour les atomes polyélectroniques. Avec le
développement technologique, en 1964, le physicien américain Murray Gell-Mann
(Prix Nobel 1969) a pu mettre en évidence l’existence d’un couple de quarks dans
le noyau, Up avec une charge positive (2/3 e) et Down avec une charge négative (-
1/3 e).
- le proton est formé de 2 quarks up et 1 quark down, il porte donc une charge +e
- le neutron est formé de 1 quark up et 2 quarks down sa charge est donc nulle.
2
II. STRUCTURE DE L’ATOME
1. Constituants de l’atome
Un atome est constitué des électrons qui évoluent autour d’un noyau contenant
des protons et des neutrons.
a) L’électron
- Mise en évidence « Expérience de J.J. Thomson »
- Caractéristiques de l’électron
3
b) Le noyau
-Mise en évidence « Expérience de E. Rutherford 1911 »
- Caractéristiques du proton
Masse du proton : mp = 1,6724 10-27 Kg
Charge du proton : e = 1,602 10-19 C (Coulomb)
- Caractéristiques du neutron
Masse du neutron : mn = 1,674 10-27 Kg
- Caractéristiques du noyau
Le volume du noyau est 1000 fois plus petit que le volume de l’atome :
4
La charge du noyau est positive et elle est égale à la somme des charges des protons
contenus dans le noyau.
La masse du noyau est inférieure à la somme des masses des particules qu’il
contient. La formation du noyau s’accompagne d’une importante absorption
d’énergie.
2. CARACTERISTIQUES DE L’ATOME
a. Nucléide
Un nucléide est un ensemble d’atomes dont les noyaux contiennent le même
nombre de protons et le même nombre de neutrons (même Z et même N ou A). Pour
identifier un nucléide on utilise la notation atomique suivante :
Exemple
b. Elément chimique
Un élément chimique est un ensemble d’atomes ayant le même nombre de protons
Z. le numéro atomique Z identifie donc l’élément chimique.
c. Isotopes
On appelle isotopes pour un élément chimique, des nucléides qui possèdent le
même numéro atomique Z mais un nombre de masse A différent (nombre de
neutrons N différent).
5
Exemple
Ces deux nucléides sont des isotopes car ils appartiennent tous deux à l’élément
carbone (Z = 6) mais l’un à 6 neutrons (A = 12) et l’autre a 8 neutrons (A = 14).
d. Masse atomique
La masse d’un atome est liée principalement au nombre de nucléons puisque la
masse de l’électron est très faible devant celle du proton et du neutron. La masse
réelle d’un atome s’exprime par un nombre très petit (∼10-27 Kg) ce qui n’est pas
commode. D’où l’idée d’utiliser la masse atomique relative, appelée tout court
masse atomique). Elle correspond à la masse d’un nombre N fixe d’atomes qui sera
le même pour tous les éléments. Ce nombre N est déterminé par rapport au
nucléide
La masse atomique d’un élément chimique, exprimées en u.m.a., est la somme des
masses atomiques de ses isotopes en tenant compte de leur abondance dans la
nature.
6
Exemple
a. Modèle de Rutherford
- Hypothèses de Rutherford
Rutherford a postulé que l’atome est constitué d’un noyau relativement lourd, que
l’on peut supposer fixe dans l’espace, autour duquel des électrons effectuent un
mouvement circulaire à une distance variable r du noyau. Il a utilisé la mécanique
classique comme loi physique pour étudier le mouvement de l’électron en le
considérant comme un point matériel en mouvement. La stabilité mécanique du
système est due à la compensation entre les deux forces d’attraction et centrifuge
appliquées sur l’électron.
−𝒆𝟐
𝑭𝑨 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐
Et d’après la deuxième loi de Newton, la force centrifuge a pour expression :
7
𝒎𝒆 𝑽𝟐
𝑭𝒄 =
𝒓
L’énergie totale du système ET se compose donc d’une partie potentielle EP et d’une
partie cinétique EC
𝑬𝑻 = 𝑬𝑷 + 𝑬 𝑪
Ep est l’énergie nécessaire pour ramener l’électron de l’infini (loin du noyau) à une
distance r du noyau.
𝒓
𝑬𝒑 = ∫ 𝑭𝑨 𝒅𝒓
∞
−𝒆𝟐
𝑬𝒑 =
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝒎𝒆 𝑽𝟐
𝑬𝒄 =
𝟐
A l’équilibre FA = FC
𝒎𝒆 𝑽 𝟐 𝒆𝟐 𝒆𝟐 𝒆𝟐
→ = → 𝑬𝒄 = → 𝑬𝑻 =−
𝒓 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟐 𝟖𝝅𝜺𝟎 𝒓 𝟖𝝅𝜺𝟎 𝒓
8
- une fréquence ν (nombre de vibration par seconde)
𝒉𝒄
𝑬 = 𝒉𝒗 =
𝝀
Avec h : la constante de Planck, h = 6,626068 10-34 m2Kgs-1 (J.s)
Exemples :
9
Spectre d’émission du soleil (continu)
Remarque
– Les émissions atomiques sont discontinues, spectre d’émission sous forme de raies.
– Les fréquences (les longueurs d’ondes) émises sont caractéristiques de l’élément
émetteur.
– Le modèle de Rutherford est en contradiction avec l’émission discrète des atomes.
c) Modèle de Bohr
- Postulats de Bohr
– L’électron tourne autour du noyau fixe sur des orbites stationnaires circulaires.
– Sur une orbite stationnaire l’électron n’émet pas de rayonnements.
– Toute variation d’énergie correspond au passage de l’électron d’une orbite à une
autre.
– Le moment cinétique de l’électron est quantifié :
𝒏𝒉
𝒎𝒆 𝑽𝒓 = = 𝒏ℏ
𝟐𝝅
Avec : me = masse de l’électron n = nombre quantique principal (n = 1, 2, 3,…)
V = vitesse de l’électron h = constante de Planck r = rayon de l’orbite
10
- Application à l’atome d’hydrogène :
𝒏𝟐 𝒉𝟐
𝑬𝑪 =
𝟖𝝅𝟐 𝒎𝒆 𝒓𝟐
Ou,
𝒆𝟐
𝑬𝑪 =
𝟖𝝅𝜺𝟎 𝒓
Donc
𝒏𝟐 𝒉𝟐 𝜺𝟎
→ 𝒓= = 𝒓𝒏 → 𝒓𝒏 = 𝒓𝟏 𝒏𝟐 = 𝟎, 𝟓𝟑 𝟏𝟎−𝟏𝟎 𝒏𝟐 (𝒎)
𝝅𝒎𝒆 𝒆𝟐
Avec r1 le rayon de la première orbite de l’atome hydrogène (appelé aussi rayon de Bohr)
On constate bien que le rayon r de l’orbite est quantifié (n est un nombre entier supérieur
à 0).
𝒓𝟐 = 𝟒 𝒓𝟏 , 𝒓𝟑 = 𝟗 𝒓𝟏 , 𝒓𝟒 = 𝟏𝟔 𝒓𝟏 ,………….., 𝒓𝒏 = 𝒏𝟐 𝒓𝟏
L’énergie totale est :
𝒆𝟐
𝑬𝑻 = −
𝟖𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝒏𝟐 𝒉𝟐 𝜺𝟎 𝒎𝒆 𝒆𝟐
𝒓= → 𝑬𝑻 = − 𝟐 𝟐 𝟐 = 𝑬𝒏
𝝅𝒎𝒆 𝒆𝟐 𝟖𝒉 𝜺𝟎 𝒏
𝑬𝟏 𝟏𝟑,𝟔
Avec → 𝑬𝒏 = =− (𝒆𝑽)
𝒏𝟐 𝒏𝟐
En émission, le passage de l’électron d’une orbite initiale (ni) à une orbite finale nf
correspond à l’émission d’un photon d’énergie égale à la différence entre les
énergies des deux états initial et final.
𝒉𝒄
∆𝑬 = 𝑬𝒊 − 𝑬𝒇 = 𝒉𝒗 =
𝝀
𝒉𝒄 𝒎𝒆 𝒆𝟒 𝟏 𝟏 𝟏 𝒎𝒆 𝒆𝟒 𝟏 𝟏
= × ( − ) → = × ( − )
𝝀 𝟖𝒉𝟐 𝜺𝟐𝟎 𝒏𝟐𝒇 𝒏𝟐𝒊 𝝀 𝟖𝑪𝒉𝟑 𝜺𝟐𝟎 𝒏𝟐𝒇 𝒏𝟐𝒊
𝟏 𝟏 𝟏
= 𝑹𝑯 × ( 𝟐 − 𝟐 ) 𝑹𝒆𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝑹𝒚𝒅𝒃𝒆𝒈
𝝀 𝒏𝒇 𝒏𝒊
11
Où RH est la constante de Rydberg pour l’hydrogène RH = 1,0972 107 m-1
Cette relation permet de calculer les longueurs d’onde des émissions de l’hydrogène
et de retrouver le spectre d’émission de l’hydrogène (figures 7 et 8).
Le modèle de Bohr, est appliqué aussi aux hydrogénoïdes c'est-à-dire des ions
constitués par un noyau contenant Z protons et un seul électron autour du noyau,
comme par exemple He+ (2 protons et un électron), Li++ (constitué de 3 protons et
un électron), ...
Comme dans le cas de l’hydrogène (sauf le nombre de charges positives est Ze), on
calcule :
𝒁𝒆𝟐
- l’énergie totale ET : 𝑬𝑻 = −
𝟖𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝒏𝟐 𝒉𝟐 𝜺𝟎 𝒏𝟐 𝒓𝟏 (𝑯)
𝒓𝒏 = =
𝝅𝒎𝒆 𝒁𝒆𝟐 𝒁
12
Avec r1(H) le rayon de la première orbite de l’hydrogène r1(H) = 0,53 10-10 m)
𝒎𝒆 𝒁𝟐 𝒆𝟒 𝒁𝟐
𝑬𝒏 = = 𝑬𝟏 (𝑯) 𝟐
𝟖𝑪𝒉𝟑 𝜺𝟐𝟎 𝒏
𝟏 𝒎𝒆 𝒁𝟐 𝒆𝟒 𝟏 𝟏
= × ( − )
𝝀 𝟖𝑪𝒉𝟑 𝜺𝟐𝟎 𝒏𝟐𝒇 𝒏𝟐𝒊
𝟏 𝟏 𝟏
= 𝑹 𝑯 𝒁𝟐 × ( 𝟐 − 𝟐 )
𝝀 𝒏𝒇 𝒏𝒊
Où RH est la constante de Rydberg pour l’hydrogène.
- Energie d’ionisation
13
Figure 9 : Modèle de Bohr pour l’atome hydrogène
Le modèle de Bohr même amélioré par Sommerfeld ne permet pas d’expliquer les
spectres d’émission des atomes lourds, l’électron est une particule très rapide et ne
peut être traité comme un point matériel par la loi de la mécanique classique.
a) b)
14
– L’aspect corpuscule : du fait que l’énergie est transportée sous forme de photons
– L’aspect corpuscule : car il s’agit bien d’une particule qui présente une masse
et une charge électrique
– L’aspect ondulatoire : pour expliquer le phénomène de la diffraction des
électrons (figure 10, b)) utilisé en microscopie électronique. De la même façon
qu’un rayonnement lumineux.
La dualité onde - corpuscule est à l’origine du postulat de De Broglie qui dit que :
A toute particule matérielle de masse m et de vitesse V doit être "associée" une
onde réelle de longueur d’onde λ telle que :
𝒉
𝝀= , h est la constante de Planck
𝒎𝑽
L’électron présente donc un double caractère corpusculaire et ondulatoire.
𝒉 𝒉
∆𝒙. 𝒎∆𝑽 ≥ → ∆𝒙. ∆𝑽 ≥
𝟐𝝅 𝟐𝝅𝒎
L’électron est une particule qui a un aspect corpusculaire mais du fait qu’il est très
rapide de masse très faible, d’après le principe d’incertitude d’Heisenberg, il est
impossible d’étudier son mouvement par l’utilisation de la mécanique classique. Il
faut donc utiliser l’autre aspect ondulatoire de l’électron et étudier son
comportement par la mécanique quantique.
- Fonction d’onde
Une onde est caractérisée par sa longueur d’onde et son amplitude. Etudier la
propagation d’une onde signifie l’étude de l’évolution de son amplitude représenté
par la fonction φ (x, y, z, t) appelée fonction d’onde qui décrit le comportement de
l’électron au point M (x, y, z) et à l’instant t. L’étude du comportement de l’électron
15
autour du noyau se limitera aux états stationnaires c'est-à-dire indépendamment
du temps (t constant), la fonction d’onde associée à l’électron dépendra seulement
des variables d’espace x, y et z φ (x, y, z) et présentera les propriétés suivantes :
𝒅𝑷 = |𝝋|𝟐 𝒅𝒗
– φ est normée (doit satisfaire la condition de normalisation ci-dessous) qui
signifie que si on cherche l’électron dans l’espace autour du noyau on est
certain de l’y trouver.
𝑷 = ∫𝒆𝒔𝒑𝒂𝒄𝒆|𝝋|𝟐 𝒅𝒗 = 1
b. Equation de Schrödinger
𝑯𝝋 = 𝑬. 𝝋
Avec :
𝒉𝟐
𝑯𝝋 = 𝑬. 𝝋 ⇒ [− ∆ + 𝑽 ] 𝝋 = 𝑬. 𝝋
𝟖𝝅𝟐 𝒎𝒆
16
Avec :
𝝏𝟐 𝝏𝟐 𝝏𝟐
∆= + + 𝒍𝒆 𝒍𝒂𝒑𝒍𝒂𝒄𝒊𝒆𝒏
𝝏𝒙𝟐 𝝏𝒚𝟐 𝝏𝒛𝟐
𝒆𝟐
𝑽=− 𝒍′ 𝑬𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒑𝒐𝒕𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒍𝒍𝒆
𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝒉𝟐 𝒆𝟐
𝑬𝝋(𝒙, 𝒚, 𝒛) = − 𝟐 ∆𝝋(𝒙, 𝒚, 𝒛) − 𝝋(𝒙, 𝒚, 𝒛)
𝟖𝝅 𝒎𝒆 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
C’est une équation différentielle qui permet de trouver pour chaque énergie totale
ET la fonction d’onde correspondante φ. La résolution d’une telle équation n’est pas
simple et nécessite des connaissances en mathématique qui seront vu
ultérieurement. Dans ce cours, on se contentera uniquement des résultats obtenus.
Mais il faut savoir que la résolution de cette équation en coordonnées sphériques
et beaucoup plus simple qu’en coordonnées cartésiennes, d’où la nécessité de passer
en coordonnées sphériques.
Un point M dans un repère cartésien est représenté par les coordonnées (x, y, z)
qui sont les projections du point M sur les trois axes du repère (figure 11).
17
En coordonnées sphériques l’équation de Schrödinger s’écrit sous la forme :
𝒉𝟐 𝒆𝟐
[− 𝟐 ∆− ] 𝝋(𝒓, 𝜽, 𝝋) = 𝑬𝑻 𝝋(𝒓, 𝜽, 𝝋)
𝟖𝝅 𝒎𝒆 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝒎𝒆 𝒆𝟒
𝑬𝑻 = − 𝟐 𝟐 𝟐 = 𝑬𝒏
𝟖𝒉 𝜺𝟎 𝒏
c) Nombres quantiques
Les nombres quantiques n, l et ml caractérisent les différents états stationnaires
de l’électron.
- Nombre quantique principal n :
C’est un nombre entier positif non nul, il caractérise la couche de l’électron autours
du noyau, pour n = 1, 2, 3,… la couche est désignée par la lettre majuscule K, L,
M,… respectivement.
- Nombre quantique secondaire (ou azimutal ou orbital) l
Au mouvement circulaire de l’électron autour du noyau à une distance r et avec
une vitesse V correspond un moment cinétique quantifié L (figure 12) puisque le
mouvement de l’électron est quantifié tel que :
𝒉
⃗ | = √𝒍(𝒍 + 𝟏) ×
|𝑳 𝑎𝑣𝑒𝑐 0 ≤ 𝑙 ≤ n − 1
𝟐𝝅
18
Figure 12 : Moment cinétique L dû au mouvement de l’électron
19
Figure 14 : Orientation du moment cinétique L autour de la direction du champ
magnétique
Avec s = ± 1/2 du fait que nous avons uniquement deux sens possibles avec même
probabilité pour la rotation de l’électron.
𝒉
⃗ | = √𝒔(𝒔 + 𝟏) ×
|𝑺
𝟐𝝅
Chaque orbitale atomique (ou case quantique) peut contenir au maximum deux
électrons avec des nombres de spin opposés +1/2 ou -1/2.
20
d) Notion d’orbitale atomique (O.A.)
La fonction d’onde φ, qui est bornée, représente une surface qui limite le domaine
de présence de l’électron. La fonction d’onde se compose d’une partir radiale et
d’une partie angulaire.
𝒅𝑷 = 𝑷𝒅𝑽 = |𝝋|𝟐 𝒅𝑽
21
𝑷𝒅𝑽 = |𝝋|𝟐 𝟒𝝅𝒓𝟐 𝒅𝒓 ~ 𝑹𝟐 (𝒓) 𝟒𝝅𝒓𝟐 𝒅𝒓
𝑹𝟐 (𝒓) 𝟒𝝅𝒓𝟐, représente la densité radiale de présence de l’électron. Elle varie en
fonction de la distance r entre le noyau et l’électron (figure 18). Pour l’orbitale
atomique 1s, la distribution radiale de la densité de présence de l’électron présente
un maximum pour une distance r1s, pour l’atome hydrogène r1s = a0 (avec a0 le
rayon de Bohr). Pour l’orbitale atomique 2s, elle présente deux maximums, le plus
élevé à une distance r2s l’autre à une distance plus faible. Cela signifie que
l’électron de l’orbitale atomique 2s présente une densité de présence importante à
une distance r2s, qui correspond au rayon de l’O.A. 2s avec la possibilité de
s’approcher de temps en temps du noyau d’où l’existence du deuxième maximum
moins élevé à une distance inférieure à r2s. De même, l’O.A.3s présente trois
domaines pour la présence de l’électron, le plus important est le plus loin du noyau,
il se trouve à une distance r3s qui correspond au rayon de l’O.A. 3s.
N.B : Le rayon de l’O.A. correspond à la distance électron - noyau la plus probable. C'est à-
dire à la distance où la densité radiale de présence de l’électron est maximale.
𝑹𝟐 (𝒓) 𝟒𝝅𝒓𝟐
Pour une distance r constante, la fonction d’onde des O.A. ns ne dépend pas de θ et
φ (la partie angulaire est constante) donc l’O.A. ns a une forme sphérique. De
même, on démontre par l’étude de la partie angulaire de leur fonction d’onde la
forme des autres O.A. (figure 19).
22
Figure 19 : Formes des orbitales atomiques ns, np et nd
Avec l’approximation que le noyau est fixe, l’équation de Schrödinger s’écrit sous
𝒉𝟐 𝟏 𝒁𝒆𝟐 𝒁𝒆𝟐 𝒆𝟐
la forme : [− (∆𝟏 + ∆𝟐 ) − ( + − )] 𝝋 = 𝑬𝑻 𝝋
𝟖𝝅𝟐 𝒎𝒆 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝒓𝟏𝟐
23
-Approximation à champ central :
L’électron1 autour d'un noyau de charges +Ze ne "voit" pas cette charge complète,
mais une charge plus faible, car l’autre électron fait "écran" à la charge du noyau.
L’électron est attiré par le noyau de charge +Ze et repoussé par l’autre électron en
mouvement. Donc, la charge efficace du noyau, vue par l'électron i, est donc
inférieure à +Ze, il vaut (+Zi*e). C’est la charge effective perçue par l’électron i,
appelée aussi « charge fictive ».
𝒁𝒆𝟐 𝒁𝒆𝟐 𝒆𝟐 𝒁∗ 𝒆𝟐 𝒁∗ 𝒆𝟐
+ − = +
𝒓𝟏 𝒓𝟐 𝒓𝟏𝟐 𝒓𝟏 𝒓𝟐
𝒉𝟐 𝟏 𝒁∗ 𝒆𝟐 𝒁∗ 𝒆𝟐
[− 𝟐 (∆ + ∆𝟐 ) − ( + )] 𝝋 = 𝑬𝑻 𝝋
𝟖𝝅 𝒎𝒆 𝟏 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟏 𝒓𝟐
Approximation orbitalaire :
La fonction d’onde Φ est fonction des coordonnées des deux électrons. Elle pourra
être simplifiée et écrite sous la forme de produit de deux fonctions d’onde
monoélectroniques.
𝒉𝟐 𝟏 𝒁∗ 𝒆𝟐 𝒁∗ 𝒆𝟐
[− 𝟐 (∆ + ∆𝟐 ) − ( + )] 𝝋𝟏 𝝋𝟐 = 𝑬𝑻 𝝋𝟏 𝝋𝟐
𝟖𝝅 𝒎𝒆 𝟏 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓𝟏 𝒓𝟐
24
champ d’un noyau avec une charge fictive (+Zi*e). Zi* est déterminée à l’aide de la
règle de Slater :
𝒁∗𝒊 = 𝒁 − ∑ 𝝈𝒊𝒋
𝒋
σij est appelée la constante d’écran exercée par l’électron j sur l’électron i
1s 0.31
2s 2p 0.85 0.35
3s 3p 1 0.85 0.35
3d 1 1 1 0.3
5
4s 4p 1 1 0.85 0.8 0.35
5
g) Configuration électronique
- Principe de stabilité :
Les électrons occupent à l’état fondamental les orbitales atomiques dans l’ordre
croissant de leur énergie, ce qui confère à l’atome une énergie minimale et une
stabilité maximale.
25
Exemple
- Règle de KLECHKOWSKI
L’occupation des orbitales atomiques se fait suivant l’ordre croissant de la somme
des deux nombres quantiques n et l. Si pour deux orbitales atomiques la valeur de
n + l est la même, l’orbitale qui a la plus petite valeur de n se remplit la première.
Cette règle peut être résumée par le schéma ci-dessous (figure 22).
Exemple
Exemple
- Règle de HUND
Les électrons occupent un nombre maximum d’orbitales atomiques définies par le
même nombre quantique l avant de saturer totalement chaque orbitale atomique
(par 2 électrons de spin opposés), de manière à ce que la multiplicité de spin ( Σ si)
soit maximale.
Exemple
6C ⇒
26
III. TABLEAU PERIODIQUE ET PROPRIETES DES ATOMES
1. TABLEAU PERIODIQUE
Au 19ème siècle, l’objectif des chimistes était de classer les atomes par « famille »
en fonction de leurs propriétés chimiques. Plusieurs types de classification ont été
avancés par les chimistes avant même la découverte de l’électron. La classification
qui a eu plus de succès est celle de Mendeleïev qui, en 1869, a classé les 63 atomes,
connus à son époque, en fonction de leur masse atomique.
Suivant une ligne, appelée « période », les éléments de même couche externe sont
classés dans l’ordre croissant de leur numéro atomique Z. Suivant une colonne,
appelée « groupe » ou « famille », les éléments de même configuration électronique
externe sont classés dans l’ordre croissant de Z.
27
Le tableau périodique se compose de quatre blocs (figure 24) selon la nature de
l’orbitale atomique de la couche externe en cours de remplissage :
nsx x = 1 ou 2
Bloc d : l’O.A. (n-1)d en cours de remplissage, appelé aussi bloc des éléments de
transition. Les éléments de ce bloc présentent la configuration électronique type
de la couche externe :
Bloc f : l’O.A. (n-2)f en cours de remplissage appelé aussi bloc des terres rares.
Les éléments de ce bloc présentent la configuration électronique type de la couche
externe :
28
- l’indice A ou B est attribué au groupe selon la couche externe :
indice A si la couche externe est ns np
indice B si la couche externe contient la sous couche d.
ns2 np5
Groupe VIIIA (18) noté aussi O, appelé famille des gaz rares de C.E. de la couche
externe
ns2 np6
Groupe VIIIB (8, 9 et 10) c’est le groupe des triades. la C.E. de la couche externe
est :
(n-1)dx ns2 (x = 6, 7 ou 8)
29
a. Rayon atomique ra
Le rayon atomique ra correspond à la moitié de la distance séparant deux atomes
identiques liés par une liaison covalente simple. La valeur du ra dépend de la
charge du noyau et du nombre de couche (n) autour du noyau.
b. Rayon ionique ri
Le rayon ionique ri est le rayon de l’atome à l’état ionique (cationique ou
anionique).
A l’état cationique, l’atome perd un ou plusieurs électrons. Le volume de son nuage
électronique se rétréci. Donc, le rayon ionique de l’atome à l’état cationique est
inférieur au rayon atomique.
ri (cation) < ra
ri (anion) > ra
c. Energie d’ionisation EI
C’est l’énergie nécessaire qu’il faut fournir à un atome à l’état gazeux pour lui
extraire un électron.
X(g) → X+(g) + e-
Cette énergie est positive car elle sera absorbée par l’atome (EI > 0). EI s’exprime
en électron volt (eV) ou en Joule (J) sachant que 1 eV = 1,602 10-19 J.
Dans la classification périodique, l’énergie d’ionisation varie dans le sens opposé
du rayon atomique.
Le long d’une période, l’énergie d’ionisation augmente car le rayon atomique
diminue.
30
Exemple EI(Li) = 5,39 eV EI(F) = 17,42 eV
Le long d’une colonne, l’énergie d’ionisation diminue car le rayon
atomique augmente.
Exemple EI(Li) = 5,39 eV EI(Cs) = 3,89 eV
d. Affinité électronique A
Affinité électronique correspond à l’énergie libérée par un atome à l’état gazeux
lorsqu’il capte un électron.
X(g) + e- → X-(g)
Cette énergie est négative car elle est libérée par l’atome (A > 0). A s’exprime en
électron volt (eV) ou en Joule (J).
L’affinité électronique présente une variation irrégulière dans la classification
périodique. On peut dire au moins que :
– Les halogènes ont une affinité électronique élevée (en valeur absolue) car
ils captent facilement un électron pour avoir la structure électronique des
gaz rares
Exemple |A(F)| = 3,45 eV
– Les alcalins ont une affinité électronique faible (en valeur absolue) car ils
ne captent pas facilement un électron pour avoir pour compléter l’O.A. ns
Exemple |A(Li)| = 0,82 eV
e. Ectronégativité χ
C’est la tendance que possède un atome pour attirer les électrons. Un atome moins
électronégatif est dit électropositif. L'électronégativité χ d'un élément peut être
calculée selon plusieurs échelles :
* Echelle de Mulliken
χ = (EI + |A|) / 2
* Echelle de Pauling
Pour une molécule A-B 100% covalente, l’énergie de dissociation EA-B est la
moyenne géométrique de l’énergie de dissociation des molécules A2 et B2 :
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Avec EA2 (ou EB2) est l’énergie de dissociation de la molécule A2 (ou B2).
Exemple
Selon Pauling χ (Li) = 1 χ (F) = 3,98
Selon Allred et Rochow χ (Li) = 0,97 χ (F) = 4,1
Le long d’une colonne l’électronégativité diminue car le nombre de couche
augmente.
Exemple
Selon Pauling χ (F) = 3,98 χ (I) = 2,5
Selon Allred et Rochow χ (F) = 4,1 χ (I) = 2,21
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