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Filière BCG
Semestre 1
Cours Atomistique et liaisons chimiques
Pr. H. NASSALI
Chapitre I
L’atome est la plus petite partie d'un corps simple pouvant se combiner
chimiquement avec une autre. Les atomes sont les constituants élémentaires de
toutes les substances solides, liquides ou gazeuses ; ils s’associent en molécules
ou se modifient en ions.
Quatre siècles avant J-C., le philosophe grec Démocrite a imaginé que la matière
était constituée de petites particules indivisibles, les atomes. Cette hypothèse a
été démentit par Aristote (384 - 322 av. J.-C) adopte la théorie d’Empédocle
(492 - 432 av. J.-C); selon laquelle la matière est constituée de quatre éléments
qui sont l’eau, de la terre, l’air et le feu.
En 1881, J.J. Thomson a découvert l'électron qui est l’un des composants de
l’atome et qu’il Il s’agit de particules élémentaires négatives qu’il a appelé en
1891 « électrons » et a conclu que l'atome n'est donc pas indivisible.
1
En 1904, Thomson partant de l’idée que l’atome est électriquement neutre,
pense qu’il doit contenir des charges positives qui doivent compenser les
charges négatives des électrons. Il suppose que la charge positive est répartie
dans un petit volume (qui peut avoir la forme d’une sphère) et qu’elle est
parsemée d’électrons (pudding de Thomson).
Il a alors proposé un modèle compact comparable à un « pudding » chargé
positivement et fourré d'électrons négatifs et a conclue que l’atome est
électriquement neutre.
a. Electrons : symbole e-
L’électron a été découvert en 1897. Il a été mis en évidence par l’expérience de
Joseph John Thomson a qui le Prix Nobel de Physique a été attribué en 1906.
2
La valeur de la charge des électrons a été déterminée par Robert Millikan
lauréat du Prix Nobel en 1923. C’est la plus petite charge électrique qui puisse
exister, sa valeur absolue est la charge-unité. On la désigne par e.
Expériences de J.J.Thomson
En 1897, Thomson prouve expérimentalement l'existence des électrons qui avait été prédite
par George Johnstone Stoney en 1874.
Cette découverte est le résultat d'une série d'expériences sur les rayons cathodiques.
Sous l'effet d'une tension électrique très élevée (40 000 V) appliquée entre les deux parties
internes d'un tube à décharge, un faisceau est émis de la cathode, appelé rayons cathodiques
et recueilli par l'anode.
J.J.Thomson a construit un tube cathodique avec un vide très poussé, et muni d'une couche de
peinture phosphorescente au bout pour détecter des rayons incidents. Sous l'effet d'une tension
électrique très élevée (40 000 V) appliquée entre les deux parties internes d'un tube à
décharge, un faisceau est émis de la cathode, appelé rayons cathodiques et recueilli par
l'anode.
peuvent être déviés par un champ électrique, ce qui est prévisible pour les particules
chargées.
Il a aussi mis en évidence une déviation dans un sens qui indique que la charge des rayons
cathodiques est négative.
3
Le choix des matériaux employés pour la cathode (aluminium, platine) ou pour le gaz résiduel
(air, hydrogène, dioxyde de carbone) n’avait pas d’influence sur le déplacement de la tache de
fluorescence, ce qui signifiait qu’il avait affaire à un seul type de corpuscule. C’est à ces
corpuscules que, en 1891, George Johnstone Stoney a donné le nom d'électron.
me = 9,108.10-31 kg
NB : La masse de l’électron est très faible. Elle est 1840 fois plus petite que
celle du plus léger des atomes (l’hydrogène)
b. Noyau
Ernest Rutherford, fut, en 1908, lauréat du prix Nobel de chimie pour ses
découvertes sur la structure de l'atome. En bombardant une mince feuille d'or
avec des particules neutres, il a pu observer que la plupart des particules ont
traversé la feuille sans être déviées, alors que certaines étaient détournées.
L'atome est surtout constitué de vide (la plupart des particules traversent la
feuille d'or comme s'il n'y avait pas d'obstacle) ;
4
Au centre de l'atome doit se trouver une masse importante positive (que
Rutherford appela noyau) puisque les particules sont déviées en traversant la
feuille d'or. Ce noyau doit être extrêmement petit et dense puisqu'une très petite
proportion des particules rebondit directement.
3. Notion de modèle
Un modèle a des limites. Il peut toutefois être amélioré, affiné et complété pour
devenir plus performant et incontestable.
Selon la chronologie historique, des modèles ont été utilisés pour décrire la
structure électronique de l’atome, on cite:
Modèle de Rutherford ;
Modèle de Bohr ;
Modèle ondulatoire.
5
Rutherford pense alors au modèle planétaire pour décrire un atome. En effet la
masse du système solaire est essentiellement concentrée dans le Soleil tout
comme celle de l’atome qui est concentrée dans le noyau. Il propose donc
comme modèle un tout petit noyau chargé positivement comportant l’essentiel
de la masse de l’atome, autour duquel les électrons décrivent des orbites.
6
II. Caractéristiques de l'atome
Les atomes se distinguent par leur nombre d’électrons : 116 atomes ou éléments
ont été découverts. La plus part des éléments ont été découvert entre 1875 et
1910. Récemment quatre nouveaux éléments sont venus s’ajouter dont les noms
viennent d’être dévoilés par l'Union Internationale de Chimie Pure et
Appliquée.
7
Exemples : Le carbone est symbolisé par C ; L’oxygène est symbolisé par F
Au cas où deux éléments ont la même lettre initiale, un des deux est symbolisé
par la première lettre en majuscule et la deuxième en minuscule :
Exemples : Le Cobalt est symbolisé par Co ; Le Fer symbolisé par Fe
ma = Z mp + N mn + Z me
8
La masse des électrons est très faible par rapport à celle des neutrons ou des
protons, nous pourrons donc la négliger.
L'atome étant très petit on préfère utiliser la masse molaire atomique qui
correspond à la masse d'une mole d'atomes.
12
La mole est définie comme le nombre d'atome de carbone 6 C contenu dans 12
g de carbone 612C.
Ce nombre noté N est appelé nombre d'Avogadro et vaut environ 6,022 1023.
Vue la très faible masse de l’atome de carbone, une sous unité a été définie pour
simplifier l’utilisation des masse des atomes ; il s’agit de l’unité de masse
atomique définie comment étant égale à 1/12 de la masse d’atome de carbone
12
6 C.
9
La masse de l’atome devient : ma (Z + N) mp A mp (g) A (u.m.a)
Δm = mnoyau – (Z × mp + N × mn)
2. Energie de liaison
Le défaut de masse Δm correspond à une libération d’énergie (E) appelée
énergie de liaison ou énergie de cohésion. Elle définit l’énergie libérée lors de
la formation d’un noyau à partir des nucléons : E < 0
E = Δm × c2 (MeV/mol)
Les isotopes ont le même nombre de protons (Z) et correspondent donc au même
élément chimique. Ce qui distingue deux isotopes est leur nombre de masse (A).
La différence de nombre de masse entre isotopes provient de la différence du
nombre de neutrons N.
10
Le carbone 14, noté , et le carbone 12, noté , sont ainsi des isotopes de l'élément
carbone.
Dans la nature le nombre d'isotopes est limité à quelques-uns. Pour la majorité
des atomes, un seul des isotopes existants est présent en quantité appréciable
dans la nature, alors que les autres isotopes sont présents seulement à l'état de
traces.
M = (xi Mi)/100
Le Magnésium (Z = 12) existe sous forme de trois isotopes de nombre de masse 24, 25
et 26.
Les fractions molaires dans le magnésium naturel sont respectivement : 10,1% pour
25
Mg et 11,3% pour 26Mg.
11
Chapitre II
Cette conception présentait un défaut majeur : elle n'était pas stable. En effet,
selon les lois de l'électromagnétisme, toute particule en mouvement accéléré
émet un rayonnement et perd ainsi de l'énergie. En tournant autour du noyau, les
électrons devraient donc perdre leur énergie et finir par s'effondrer sur le noyau.
Le modèle de Rutherford sera remis en question par son élève Niels Bohr,
physicien danois qui a obtenu le prix Nobel en 1922, pour sa contribution à la
compréhension de la structure atomique.
Le modèle de Bohr est fondé sur la théorie des quanta qu’avaient imaginée
auparavant Planck (Prix Nobel 1918) et Einstein (Prix Nobel 1921).
12
comme base expérimentale de ses études, le spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène.
1. Rayonnement électromagnétique
13
3. Émission et Absorption du rayonnement par la matière
Dès 1865, Balmer a remarqué que l'écartement entre les raies diminue
régulièrement avec la longueur d'onde et qu’il existait une relation linéaire entre
les quatre nombres d’onde et 1/n2. Rydberg a proposé alors une équation
empirique qui permet de relier la longueur d’onde λ en fonction de n :
= 1 / = RH (1/22 - 1/n2)
15
Rydberg a généralisé cette relation empirique pour trouver les longueurs d’onde
de toutes les raies des différentes séries observées pour l’atome d’hydrogène:
= 1 / = RH (1/n2 - 1/m2)
Le spectre d'émission de l'atome d'Hydrogène se décompose en plusieurs séries.
Chaque série est définie par le niveau d'énergie final des transitions
électroniques. Selon la valeur de n, nous avons différents spectres de raies.
n et m : nombres entiers positifs et m > n.
16
II. Modèle de Bohr pour l’atome d’hydrogène
L'hydrogène est constitué d'un noyau de charge (+e) et d'un électron de charge (-
e), séparés par une distance r. Si on applique à ce système le principe
fondamental de la mécanique, l’électron sera soumis à deux forces colinéaires et
de sens opposés:
Electron
Noyau r
L’électron est aussi soumis à la force centrifuge due à son mouvement circulaire :
Pour que l’électron reste sur une orbite circulaire de rayon r, il faut que la
force électrostatique de coulomb soit égale en valeur absolue à la force
centrifuge
17
(1)
Ze 2
1
Ec ( )
80 r
1 e2
r r
e21
E p Fe dr ( ) 2 dr ( )
40 r 40 r
e2
1 Pour r
Et ( ) ; E=0
80 r Pour r = 0 ; E
D’après les formules obtenues nous remarquons que les valeurs de l’énergie
sont continues et le spectre de l’atome d’hydrogène devrait être continu.
18
Ce résultat est en désaccord avec le spectre discontinu de l’hydrogène qui ne
peut s’expliquer que par une discontinuité de l’énergie. Ce qui met en évidence
l’insuffisance de l’hypothèse de Rutherford.
5. Dualité onde-corpuscule
19
que son énergie reste constante. Ces orbites stables sont quantifiées. Ce sont
les seules orbites sur lesquelles l'électron peut tourner.
A chaque état stationnaire correspond une énergie fixe. Chaque état possède une
énergie invariante (quantification des niveaux d’énergie de l’hydrogène) (E1, E2,
E3,…….En) sur lesquelles l’électron ne rayonne pas.
Pour r1 = 5,3 10-11m = 0,53Å : premier rayon de Bohr pour l'atome d'hydrogène
qu’on note a0.
On constate que l’électron ne peut se trouver que sur une suite discontinue
caractérisée par le nombre quantique n dont le rayon r est : a0, 4a0, 9a0, 16a0,…
20
K = 2,18.10-18J, soit en eV : K = 13,6eV (1eV = 1,6.10-19V)
Pour n=1
En peut s’écrire :
E = En- Ep = h
21
ν : fréquence de rayonnement émis ou absorbé lors de la transition électronique
n↔p
Une absorption d’une radiation est obtenue lorsque l’électron passe du niveau n
au niveau supérieur p.
Une émission d’une radiation est obtenue lorsque l’électron passe du niveau p
au niveau inférieur n.
22
Pour r1 = 5,3 10-11m = 0,53Å : premier rayon de Bohr pour l'atome d'hydrogène
qu’on note a0.
On constate que l’électron ne peut se trouver que sur une suite discontinue
caractérisée par le nombre quantique n dont le rayon r est : a0, 4a0, 9a0, 16a0,…
En peut s’écrire :
23
3. Energie d’excitation
L’énergie d’excitation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour
faire passer l’électron de l’orbite n1 à une orbite n 2 (n1 ≠ n2).
4. Energie d’ionisation
L’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène est l’énergie nécessaire pour
faire passer l’électron de l’orbite n = 1 à n = ∞. Ce phénomène correspond à
l’arrachement de l’électron de l’atome :
VIII. Hydrogénoïdes
24
La caractéristique essentielle de ces ions est d'avoir un spectre
électromagnétique semblable à celui de l'hydrogène et interprétable dans le
cadre du modèle de Bohr.
Pour les hydrogenoïdes, toutes les formules obtenues pour l’atome d’hydrogène
pour le calcul du rayon, de l’énergie et de la vitesse de l’électron sur une orbite n
peuvent être retrouvées en remplaçant la charge du noyau (+ e) par (+Ze).
25
Chapitre III
MODÈLE ONDULATOIRE
Le modèle ondulatoire est basé sur la mécanique quantique développé par Werner
Heisenberg, Louis de Broglie et Erwin Schrodinger (~1925)
λ : longueur d'onde
h : constante de Planck
mv : quantité de mouvement
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x : Incertitude sur la position
Echelle macroscopique
Pour une voiture de masse de 1 tonne et de vitesse de 100 km/h à 0,001 km/h
d’incertitude, l’incertitude sur la position est de 3,8×10-34m. Ceci n’a donc aucune
conséquence pratique à notre échelle.
Echelle microscopique
Un atome d’hydrogène dont la masse est de 1 u.m.a. et dont l’incertitude sur sa vitesse
est de 1cm/s présentera une incertitude sur sa position de 0,063.10-4 m⇒Imprécision
énorme comparée à la taille d’un atome (10-10 m).
Le principe d’incertitude d’Heisenberg conduit à la conception probabiliste de
l’électron et nous permet de passer de la notion de trajectoire à la notion de probabilité
de présence (nuage électronique). On peut donc associer à l’électron une onde de De
Broglie qui sera décrite par une fonction mathématique ψ appelée fonction d’onde (ou
orbitale) solution de l’équation de Scrödinger.
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La fonction d’onde est normée, elle doit satisfaire la condition de normalisation
L’électron de Hydrogène est décrit par une fonction d’onde (x, y, z) qui obéit à une équation
différentielle de second ordre écrite :
h2 2 2 2
( ) V E
8 2 me x 2 y 2 z 2
Hˆ E
me : masse de l’électron, E son énergie totale et V son énergie potentielle.
La résolution de cette équation donne la fonction d’onde et son énergie propre E.
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est la partie angulaire de la fonction ψ
n, l , et m l : Nombres quantiques.
Si à chacune de ces fonctions est associée une énergie appelée valeur propre (on dit
qu’il n’y a pas dégénérescence). Ces énergies forment une suite discontinue de valeurs
E1, E2, E3...
L'état quantique de l'électron dans un atome est caractérisé par trois nombres
quantiques : n, l, ml. A tout groupe de ces trois nombres correspond une seule fonction
d'onde bien définie nlm
Couche K L M N O
L 0 1 2 3 4
Symbole de la sous-couche s p d f g
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Exemples :
couche Sous-couche (Orbitale)
- Couche K n=1 ; l =0 1s (scharp)
- Couche L n=2 ; l =0 2s
l =1 2p (principal)
- Couche M n=3 ; l =0 3s
l =1 3p
l =2 3d (diffuse)
nombre d'orientation que prend l’orbitale dans l'espace lorsqu'il est soumis à
l'action d'un champ magnétique. Chaque orientation représente une orbitale
atomique qu’on schématise par une case quantique.
Exemples: n= 1 l =0 (1s) ml =0
n=2 l =0 (2s) ml =0
l =1 (2p) ml = -1, 0, 1
30
4. Spin
Pour décrire totalement l'électron d'un atome, il faut lui attribuer un quatrième nombre
quantique (noté s ou ms) lié à la rotation de l’électron autour de lui-même c’est un
moment magnétique intrinsèque. Ce nombre ne peut prendre que deux valeurs :
Chaque orbitale atomique (case quantique) ne peut contenir au maximum que deux
électrons avec des spins opposés. D'une façon générale, pour une couche n donnée, on
aura n sous-couches, n2 OA qui contiendront 2 n2 électrons au maximun.
Les fonctions y100 et y200 ne dépendent que de la variable r puisque (,) est une
constante. Sa valeur est donc la même dans toutes les directions, à une distance r du
noyau. Donc les orbitales atomiques 1s et 2s présentent une symétrie sphérique.
Pour tous les points d’une sphère de rayon r, 21s a la même valeur. Les sphères
centrées sur le noyau sont des sphères d’égale densité électronique.
La probabilité de trouver l’électron dans un élément de volume dv compris entre deux
sphères de rayons r et (r + dr) est :
dP/dr s’annule donc à r = 0 et quand r → ∞, Mais entre ces deux valeurs dP/dr passe
par un maximum (voir schéma).
31
L’orbitale s est une sphère virtuelle à l’intérieur de laquelle la probabilité de
trouver l’électron est de l’ordre de 0.9.
2. Orbitales atomiques p
Pour le premier état excité n = 2. On a deux valeurs de l : l=0 et l= 1
n=2, l=0; ml =0 correspond la fonction 200(OA : 2s)
n=2, l=1, ml=-1, 0, 1, On a trois orbitales atomiques qui correspondent aux fonctions
21-1 210 211 (3 OA : px, py et pz)
Les expressions mathématiques des fonctions
3/2
1 1 r
-r
1
ψ 200 2 - e 2 a 0 .
a0 2 2 a0 2 π
3/2
1
-r
1 r 2a 0 3
ψ 21-1 e . sin cos
a0 2 6 a0 2 π
3/2
1
-r
1 r 2a 0 3
ψ 210 e . cos
3/2a 0 2 6 a-r0 2 π
1 1 r 2a 0 3
ψ 211 e . sin sin
0
a 2 6 a 0 2 π
L’étude de la densité de probabilité de présence montre que l’orbitale 2pz est constituée
de deux lobes allongés symétriques par rapport au noyau et centrés sur l’axe z.
32
L’orbitale P est maximale dans une direction de l’espace de part et d’autre du noyau et
nulle dans le plan perpendiculaire à cette direction et passant parle noyau (XOY) : Ce
plan est appelé Plan nodal.
l’OA 2px (orientée sur l’axe X, plan nodal YOZ) l’OA 2py (orientée sur l’axe Y, plan
nodal XOZ), l’OA 2pz (orientée sur l’axe Z, plan nodal YOX).
Les orbitales atomiques p (2p, 3p, 4p,) sont schématisés par trois cases quantiques.
3. Orbitales atomiques d
l = 2 ; m = -2, -1, 0 , +1 , +2 n=3, 4, 5, …, (3d, 4d, 5d…)
Il y a donc 5 orbitales atomiques: dxy, dxz, dyz, dx2-y2, dz2.
Les orbitales atomiques d sont schématisées par cinq cases quantiques.
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IV. Cas des ions hydrogénoïdes
Conclusion :
Pour les atomes polyélectroniques cette équation ne peut plus être résolue
analytiquement, il faut faire des approximations : résolution approchée.
V. Atomes polyélectroniques
Pour étudier le cas des atomes polyélectroniques, nous prenons pour exemple de
l'atome à deux électrons.
Z=2 et n=1
Expérimentalement, EHe = -79,4 eV, valeur très loin de l’expérience, donc on est
amené à utiliser d’autres approximations pour l’améliorer.
VI. Structure électronique des atomes polyélectroniques (Configuration
électronique)
Etablir la configuration électronique d'un atome consiste à répartir les Z électrons de
l'atome dans son état fondamental sur les orbitales 1s 2s 2p,…, le nombre d’électrons
35
contenu dans chaque orbitale étant noté sous forme d’exposant. Ce remplissage
s’effectue en respectant le principe de stabilité qui exprime que l’état de plus basse
énergie d’un atome (ou d’un système) polyélectronique est son état fondamental ; les
états d’énergie supérieure sont associés à des états excités.
2. Règle de Hund
Lorsque les électrons peuvent occuper des orbitales atomiques (OA), de même énergie
(dégénérées), de différentes manières, l’état de plus basse énergie est celui où le plus
grand nombre de spins sont parallèles. On occupe donc un maximum d‘OA avec des
électrons de spin parallèles puis on complète par des électrons avec des spins opposés.
Exemple: 2 e- et 3OA p
3 e- et 3OA p
4 e- et 3OA p
3- Règle de Klechkowski
36
Dans la très grande majorité des cas, il suffit de suivre la règle de Klechkowski pour
obtenir cette configuration. Il existe toutefois des exceptions.
OA 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p ...
n+l 1 2 3 3 4 4 5 5 5 6 6 6 7 7 7 ...
Exemple
Etablir la configuration électronique (CE) de l’Iode 53I
1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 3d10 4s2 4p6 4d10 5s2 5p5
C.E. Simplifiée (1): [Kr] 4d10 5s2 5p5
C.E. Simplifiée (2): K2, L8, M18, N18, O7
37
VII. Electrons de cœurs et électrons de valence
1. Définitions
1- La couche de valence est la couche la plus externe de l'atome, occupée par des
électrons. C'est elle qui fixe les propriétés chimiques. Si une sous couche interne n'est
pas totalement remplie; cette sous couche fera partie de la couche de valence. Les
autres couches plus internes sont appelées des couches de cœur
Exemple : 8O : C.E. 1s2 2s22p4
Exemples
1- Z = 32 = 18 + 14 (Ar) 4s23 d104 p2
Couche externe: n = 4 4s2 4p2 => 4 électrons de valence
3 d10 : Sous-couche complète cœur
2- Z = 26 =18 +8 (Ar) 4s2 3 d6 : 4 s2 n=4 => 2 é de valence
3d6 : Sous-couche incomplète 6 é de valence
Les deux atomes sont paramagnétiques.
38
Chapitre IV
En 1870 MENDELEIEV a publié une table dans laquelle les soixante éléments
connus à l’époque, classés par ordre de masse atomique alors que les éléments
ayant des propriétés semblables étaient classés sur la même colonne.
39
3 [10Ne] 3sx 3py avec 1 ≤ x ≤ 2 et 1 ≤ y ≤ 6 18Ar
7 1[86≤Rn]
z ≤ 7s
10x 5f
etw16d≤z 7p
w ≤y avec1
14 ≤ x ≤ 2 ; 1 ≤ y ≤ 6 ;
1 ≤ z ≤ 10 et 1 ≤ w ≤ 14
Chaque période: comporte des éléments dont la couche externe correspond à la
même valeur de (n). Elle débute par le remplissage de la sous couche s et
s’achève toujours par celui de la sous-couche p correspondante (Exceptée la
première période). Le dernier élément décrit étant un gaz rare de C.E. de
valence ns2np6 (configuration de cœur de la période suivante).
Les éléments ayant la même C.E. de valence sont regroupés dans une colonne et
forment ainsi une famille. Ces éléments possèdent les mêmes propriétés
chimiques.
• Le groupe O : les éléments chimiques appelés gaz rares (G.R) de C.E. de valence
ns2np6.
40
• Les groupes allant de I à VII sont divisés chacun en deux sous groupes. Le premier
est indexé de la lettre A et le second de la lettre B. On aura ainsi 14 sous groupes
notés IA, IIA,…..,VIIA et IB, IIB,….., VIIB. Les lettres A et B indiquent la nature
des électrons de valence.
41
N.B. L’hydrogène se trouve dans la première colonne (groupe IA) et fait
partie du bloc S, mais il n’est pas considéré comme un alcalin. En effet H
peut exister sous forme H2, H+ et H-
42
Les halogènes : 7électrons de valence, (famille VIIA). Ils ont tendance à
attirer un électron pour obéir à la règle de l'octet et à former un anion de
charge -1 : F-1, Cl-1,….
Groupe O : famille des gaz rares (éléments ns2np6 : He, Ne, Ar ….). Ils
possèdent 8 électrons de valence, sauf l’Helium. Ce sont des éléments très
stables (gaz monoatomique)
Bloc d
Ce bloc regroupe les éléments de transition ayant pour couche de valence :
ns2 (n −1)d 1≤x≤10 ; leurs degrés d’oxydations positifs sont variables entre 0 et 7.
Ils ont tendance à s'unir entre eux, ou encore avec des atomes d'autres familles
pour former des alliages.
Bloc f
Le bloc f comporte deux familles où les éléments différent simplement par le
remplissage des sous-couches (n-2)f : les lanthanides de configuration ( 6s24f
1≤x≤14
5d1) et les transuraniens ou actinides ( 7s25f 1≤x≤146d1 ).
43
44
III. Evolution des propriétés
La réactivité d’un atome dépend de :
• sa taille c’est à dire son rayon atomique,
• sa structure électronique de la couche périphérique.
1. Rayon atomique
Élément Li Be B C N O F Ne
Rayon covalent(Å) 1,23 0,9 0,82 0,77 0,75 0,73 0,72 0,71
2. Energie d'ionisation
L’énergie nécessaire pour arracher un électron à un atome gazeux dans son état
fondamental est toujours positive. Plus l’électron (e-) est lie à un noyau, plus
cette énergie augmente.
X(g) X+(g) + 1e- + Eionisation
Dans une periode, Eionisation augmente quand Z augmente
Elément Li Be ... F
Eionisation (eV) 5,3 9,3 ... 17,45
Dans un groupe, Eionisation diminue quand Z augmente
Elément Li Na ... Cs
Eionisation (eV) 5,3 5,1 ... 3,9
45
3. Affinité électronique
Définition : L’affinité électronique A est la différence entre l’énergie totale de
l’atome et l’énergie totale de l’ion une fois négatif, chacun dans leur état
fondamental :
AE = EA − E A− >0 ou < 0
Elle correspond à la réaction :
A− → A + 1 e−
Si AE est négatif, c’est que l’ion A− n’existe pas :(cas de N (-0.1) et Be (-0.19).
AE est Energie par la réaction de fixation d'un e- par un atome gazeux.
Quand AE augmente, cela signifie que l’atome capte facilement un e-.
Dans une période AE augmente lorsque z augmente
Élément Li F
AE (kJ.mol-1) 59,2 322
Dans un groupe AE diminue quand z augmente
Elément Li Rb
AE (kJ.mol-1) 59,2 46,9
4. Electronégativité
L’électronégativité χ d’un atome A est la tendance que possède cet atome
d’attirer vers lui des électrons d’un autre atome B impliqué dans une liaison
chimique A-B. L’atome A acquière plus facilement un électron de l’atome B
quand : AE de A est plus élevée et Eionisation de B est plus faible.
χ : traduit le comportement oxydant, l‘électronégativité n'est pas une propriété
physique.
a. .Echelle de Mullikan
C'est une moyenne algébrique entre l‘énergie d'ionisation et l‘affinité
électronique
χ = 0,5× (EI + AE ) exprimée en eV.atome-1
Cette échelle a connu moins de succès que celle de PAULING .
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b. Echelle de Pauling
B étant plus électronégatif que A et lorsque les énergies sont exprimées en
kJ/mole
EAB, EAA et EBB : énergies de dissociation des molécules A-B, A-A et B-B
- Dans une période: χ augmente quand Z augmente
Elément Li Be B C N O F
χ 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
- Dans un groupe χ augmente quand Z diminue
Élément H Li Na K Rb Cs Fr
χ 2,1 1,0 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7
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Faculté des Sciences
Licence Fondamentale
Filière SMC/SMP
Semestre 1
Travaux Dirigés d’Atomistique
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Faculté des Sciences
Département de Chimie
Kenitra
espèces suivantes : , , , , , , , , ,
, ; .
49
2. Sachant que l’abondance de l’isotope est de 99,27%, calculer la masse de
l’Uranium naturel.
3. Pour l’isotope le moins abondant, calculer la perte de masse et en déduire l’énergie de
liaison.
Données : N=6,021023 mole-1 ; mn=1,67510-27 Kg ; mp= 1,673×10-27 Kg ;
Mexp( =234,99 g/mol, 1eV = 1,610-19 J ; C=3108 ms-1.
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Département de Chimie
Kenitra
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Exercice 5 (Examen 2018-2019)
Selon la théorie de Bohr, l’énergie d’un niveau électronique pour les ions hydrogénoïdes
est donnée par l’expression simplifiée suivante:
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Exercice 2
1. Combien y a –t-il de valeurs possibles pour le nombre quantique secondaire l si n= 4 ?
2. Combien de valeurs de m sont-elles permises pour un électron dans une sous couche 4d ?
3. Combien de valeurs de m sont-elles permises pour un électron dans une sous couche 3p ?
4. Préciser les nombres quantiques des électrons occupant les orbitales atomiques 3p ?
5. Combien y a-t-il au maximum d’électrons sur une couche de nombre quantique principal
n=2, n=3 ?
6. Quel est le nombre d’orbitales atomiques d’une couche de rang n ? Combien contient-elle
d’électrons si elle est totalement remplie ?
Exercice 3
Indiquer les ensembles possibles des quatre nombres quantiques (n, l, m, s) pour l’électron
marqué d’un astérisque dans les diagrammes ci-dessous. Choisissez les valeurs de m en les
numérotant de – l à + l de gauche à droite.
*
1. 3p ↑↓ ↑↓ ↑
*
2. 3d ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑ ↑
*
3. 4p ↑ ↓ ↑↓ ↑
*
4. 4f ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓ ↑↓
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Exercice 4
1. Rappeler l’ordre de remplissage des différentes orbitales atomiques. Quel est le critère
majeur de ce classement ?
2. Préciser les configurations électroniques dans l’état fondamental des atomes suivants :
Al, P, Ar, V, Se, Sb.
13 15 18 23 34 51
3. Quel est le nombre d’électrons non appariés associés aux états fondamentaux des atomes
dont le numéro atomique est compris entre 11 et 18 ?
Exercice 5 (session d’automne 2017)
1. Ecrire les configurations électroniques des espèces Sr, Sr+ et Sr¯ dans leurs états
fondamentaux et préciser leurs couches de valence.
2. En utilisant la théorie de Slater, calculer les énergies des couches de valence de ces
espèces et en déduire le potentiel d’ionisation, l’affinité électronique et
l’électronégativité de Sr.
Données : N=6,02×1023 mole-1, mn = 1,67510-27 Kg , mp = 1,673 ×10-27 kg,
n=4 (n*=3.7), n=5(n*=4), 1eV = 1,610-19 J; C = 3108 ms-1. Sr(Z=38)
Exercice 6
1. Calculer, dans l’approximation monoélectronique (particules indépendantes), les énergies
de l’atome Li (Z=3) et de l’ion Li+ et en déduire le potentiel d’ionisation de Li .
Dans cette approximation on a :
E Ei
i H H imono i
Avec i i
h2 Ze 2
H imono (
) ( )
8 2 m 40 ri
i
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Travaux dirigés d’Atomistique
Semestre 1-SMC/SMP
Série 4
Exercice 3
1. Situer les halogènes dans la classification périodique et donner leur structure électronique
externe.
2. Donner la définition de l’électronégativité selon Pauling.
3. Calculer l’électronégativité du chlore dans l’échelle de Pauling.
Données :
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2. Un élément A du tableau périodique appartient au bloc d et possédant deux électrons
célibataires, en plus cet élément se trouve sur la cinquième période.
a. Donner les configurations électroniques possibles de la couche de valence.
b. Sachant que cet élément n’appartient pas à la famille des triades (colonnes 8, 9,10),
quelle est alors sa configuration électronique et son numéro atomique.
Exercice 5 (Examen Rattrapage 2013)
Déterminer la configuration électronique, le numéro atomique et le nombre d’électrons
célibataires d’un atome X qui possède sept électrons 3d à l’état fondamental.
1. donner sa configuration électronique,
2. préciser sa couche de valence et
3. présenter cette dernière par les cases quantiques pour les atomes : l’oxygène 8O et le
sélénium 34Se.
4. Expliquer pourquoi l’oxygène est divalent alors que 34Se a plusieurs valences.
Exercice 6 (Examen Rattrapage 2015)
Soit X un élément chimique correspondant au 4ème chalcogène.
1. Donner sa configuration électronique et son numéro atomique Z?
2. Quels sont ses ions les plus stables? Justifier votre réponse.
Exercice 7 (Examen Rattrapage 2018-2019)
On considère les éléments chimiques suivants : Sélénium (34Se), Strontium (38Sr), Cadmium
(48Cd) et Tellurium (52Te).
1. Ecrire les configurations électroniques des ces atomes dans leurs états fondamentaux
et préciser leurs couches de valence. Parmi ces éléments quels sont ceux qui sont
paramagnétiques, justifier votre réponse.
2. Indiquer les éléments qui appartiennent à la même colonne et ceux qui appartiennent à
la même période et classer selon l’ordre croissant leurs rayons atomiques et leurs
affinités électroniques.
3. En utilisant la théorie de Slater, calculer les énergies des structures électroniques
décrivant les couches de valence de Se et Se+ et en déduire le potentiel d’ionisation
de Se.
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Travaux dirigés d’Atomistique
Semestre 1-SMC/SMP
Série 5
Exercice I
Calculer la perte de masse mise en jeu lors de cette réaction et en déduire l’énergie libérée par
la transformation d’un gramme de l’Uranium .
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