Chapitre3 : La Radioactivité

Dans la radioactivité, seule la charge globale et le nombre total de nucléons

se conservent, mais la masse ne se conserve pas !elle subit une perte de masse
❑
∆ 𝒎 = ∑ 𝝊 𝒊 𝒎𝒊 ¿ ¿
❑

qui se transforme en énergie libérée

Δ E = Δm C2
1. Radioactivité Naturelle
La radioactivité est une émission de radiations suite à l’instabilité de
certains noyaux. Ces éléments sont dits radioactifs.

Un noyau instable ou radioactif est un noyau qui se désintègre spontanément

(naturellement) en donnant un noyau différent et en émettant trois types de
rayonnement (ɑ , ß ou Ɣ ) qui sont influencés par les champs magnétique et
électrique
Le noyau qui se désintègre est appelé noyau père et le noyau qui apparaît est
appelé noyau fils.

Il est à noter, qu’une réaction nucléaire se doit de respecter les lois de

conservation de Soddy qui s’écrivent
loi de conservation du nombre de nucléons A : A = A1 + A2

loi de conservation du nombre de charges Z : Z = Z1 + Z2

L’émission α (42He)

Les noyaux émetteurs α (noyau d’hélium) ont des nombres de masse et de

charge élevés; ce sont des noyaux trop lourds et donc instables et possède une
basse énergie de liaisons. La désintégration α permet la transformation de
ces nucléides en nucléides plus légers avec une énergie de liaison plus forte.
L’émission α

Exemple
 L’émission ß
La radioactivité β résulte d’un déséquilibre trop important entre les neutrons et
protons dans le noyau. Ce sont des transformations sans changement du
nombre de masse A. On distingue
L’émission ß- (0-1e)

La particule ß- est de charge négative et de masse très petite

Exemple (Ni : noyau fils)

L’émission ß+ (0+1e)

Exemple

(Si : noyau fils)

 Rayonnement ɣ(photon)
Ces particules sont neutres de charges et se propagent en ondes électromagnétiques
Leur longueur d’onde varie de 0,05 à 0,25 Å
 2. Familles radioactives naturelles
Certains éléments radioactifs connaissent des désintégrations successives des
noyaux formés. Cette série de désintégrations constitue une famille
radioactive qui aboutit par affiliation à un nucléide stable. Ces familles sont
issues principalement des nucléides lourds présentées
Dans chacune de ces trois familles, on aboutit à un isotope stable de Pb:
Famille de l’uranium 235 Famille du thorium
Exemple : Famille de l’uranium 238
3. Aspect Cinétique des Désintégrations
3.1 Loi décroissance radioactive

La décomposition d’un élément radioactif peut être très rapide, quelques

milliseconde ou extrêmement longue plusieurs ou milliers d’années. Cette
décomposition est définie par la loi de vitesse d’une réaction du premier
ordre.
d[N] / dt = - λN =˃ d[N] / N = - λt
le signe (–) vient du fait que N diminue au
cours du temps
 [N] représente la concentration de l’espèce
radioactive à l’instant t.

N0 : nombre de radionucléide initiaux à t = 0

Nt : nombre de radionucléide restant à t
N’t : nombre de radionucléide formé à t

λ: constante radioactive de l’élément considéré. Ces unités :s-1, min-1, h-1, jour-1  
 Les unités de la radioactivité sont :
- désintégration par seconde (d.p.s)
- Curie (Ci) ; 1 Ci = 3,7 × 1010 dps
- Becequerel (Bq) ; 1 Bq = 1 dps
 
En intégrant l'équation différentielle on
obtient
Comme on peut exprimer cette loi de désintégration des radionucléides en
fonction de la masse :

M : masse molaire du radionucléide

m(t) : masse du radionucléide à t
On obtient :
N(t) : nombre de radionucléide restant à t
NA : nombre d’Avogadro = 6,023.1023
3.2.Période radioactive « T » (ou demi-vie radioactive)

Par définition la période notée t1/2 ou T, est le temps nécessaire pour

lequel la moitié des noyaux initiaux (N0) se désintègrent.

Ainsi : t = T N = N0/2

En remplaçant dans la loi de désintégration on obtient

Il faut retenir que plus le temps de demi-vie est court, plus λ est élevé, donc
plus la désintégration est rapide
 4. Activité « A »
Par définition l’activité « A » d’un radionucléide est égale au nombre de
désintégration qui se produit par unité de temps (généralement temps
en seconde). L’activité peut être perçue comme une vitesse de
désintégration.
l’activité est : -dn/dt = A ou -dn/dt= λ n , n est le nombre de noyaux qui se
désintègrent et λ est la constante radioactive (s-1 ), nλ est par conséquent nombre
de noyaux qui se désintègrent par seconde. La pente de la droite représente λ et
en même temps la vitesse spécifique de désintégration.
-dn/dt
Unité de A est le Becquerel 1Bq = 1 dps
désintégration par seconde
le curie : Activité d’1 g de radium
1Ci = 3,7 10 10 dps

n
 Relation importante entre nombre de noyaux N et la masse m

1 mole ↔ NA noyaux (6,023 1023noyaux)

n moles↔ N noyaux m: masse de l’échantillon en g

N : nombre de noyaux
Donc n= N/NA d’autre part on a n = m/M d’où :
NA : nombre d’Avogadro
M : masse moléculaire g/mole
m = N×M/ NA ou N= m× NA/ M
5. Réactions Nucléaires (La radioactivité artificielle)
c’est une réaction nucléaire qui consiste en un bombardement d’un noyau
stable ou radioactif par des neutrons, des protons ou des particules α dans le
but de créer un nouvel élément radioactif artificiel qui n’existe pas dans la
nature
6.Type de réaction nucléaire artificielle
A. La Fission nucléaire
Les atomes de nombre de masse A très élevés, lorsqu’ils sont bombardés par des
neutrons peuvent subir une cassure conduisant à des atomes plus légers et à
régénérer les neutrons.

Exemples
B. La Fusion nucléaire
Au cours de ce type de réactions, deux noyaux légers vont fusionner pour
donner un atome plus lourd et diverses.

Exemple
C. La transmutation
Ces réactions produisent des nucléides de nombre de masse égal ou très
voisin de celui de nucléide qui a servi de cible. Les nucléides formés sont
stables ou radioactifs

Exemple Ecriture abrégée

Ecriture abrégée
 7.Applications médicales
Plusieurs isotopes radioactifs artificiels sont utilisés dans les diagnostics ou les
traitements médicaux

Ainsi le 57
27 Co* est utilisé dans le traitement du cancer. Le rayonnement
accompagnant la désintégration détruit les cellules, particulièrement les cellules
jeunes. Il exerce ainsi une action relativement sélective sur les cellules
cancéreuses.

 
C’est le cas par exemple de l’iode radioactif 13153I* qui, en se fixant sur la
thyroxine, hormone contenant de l’iode et sécrétée par la glande thyroïde,
permet l’autoradiographie de la glande.