Transformations nucléaires:

BAC (Biof) Décroissance radioactive - Noyaux: masse et énergie Prof : Abihafs

1 - Stabilité et instabilité d’un noyau.

 Composition d’un noyau: Le noyau d’un atome correspondant à un élément X comportant A nucléons(Z protons
et N neutrons donc A = Z + N ). Le noyau d’un atome X et noté : 𝐀𝐙𝑿.
A: nombre de masse Z: nombre de charge ou nombre atomique N: nombre de neutrons
 Le nucléide: Tous les noyaux identiques (ayant même nombre Z et même nombre A) constituent un seul nucléide.
 Les isotopes : Des noyaux possédant le même nombre de protons Z, mais des nombres de nucléons A différents
(donc de neutrons N différents), sont appelés isotopes.
 Densité de la matière nucléaire: plus dense car elle a ρ = 2.108tonne/cm3. (étoiles à neutrons) Prof : Abihafs
 Stabilité et instabilité d’un noyau.
Chaque type de noyau est repéré, dans un diagramme, par le nombre Z de protons en abscisse et le nombre N de
neutrons en ordonnée. Ce diagramme permet de distinguer deux familles de noyaux :
a - Noyaux stables : Certains noyaux gardent indéfiniment la même
composition ; ce sont des noyaux stables.
- Pour Z < 20, les noyaux stables se situent au voisinage de la droite
d’équation N = Z. Ils ont à peu près autant de protons que de neutrons.
- Pour Z > 20, le nombre de neutrons augmente plus vite que le nombre
de protons ; les points se répartissent au-dessus de la droite N=Z
b - Noyaux instables : L’instabilité du noyau a lieu si :
- Zone à radioactivité β- : Le noyau est au-dessous du domaine de
stabilité (il possède trop de neutrons par rapport au nombre de protons).
- Zone à radioactivité β+ : Le noyau est au-dessus du domaine de
stabilité (il possède trop de protons par nombre de neutrons). Diagramme (N,Z) ou de Segré
- Zone à radioactivité α: Le noyau a un grand nombre de nucléons (A>208).
2 - Transformations nucléaires spontanées.
 La radiactivité: c’est une transformation spontanée d’un noyau-père 𝐀𝐙𝑿 instable, aboutissant à la formation d’un
nouveau noyau-fils 𝐀𝟏 𝐀𝟐
𝐙𝟏𝒀 et s’accompagne de l’émission des particules 𝐙𝟐𝑷. Elle est exprimée par l’équation
𝐀𝟏 𝐀𝟐
suivante : 𝐀𝐙𝑿 𝐙𝟏𝒀 + 𝐙𝟐𝒑
 Lois de conservation de Soddy : pendant la transformation nucléaire, il y a conservation de nombre de protons Z
et le nombre de nucléons A. Donc : Z = Z1 + Z2 et A = A1 + A2
 Différentes types de radioactivité :
Radioactivité α Radioactivité β- Radioactivité β+ Radioactivité γ
𝑨 𝑨−𝟒 𝟒 𝑨 𝑨 𝟎 𝑨 𝑨 𝟎 𝑨 𝑨
𝒁 𝑿 𝒁−𝟐 𝒀 + 𝟐 𝑯𝒆 𝒁𝑿 𝒁+𝟏 𝒀 + −𝟏 𝒆 𝒁𝑿 𝒁−𝟏 𝒀 + +𝟏 𝒆 𝒁𝒀 * 𝒁𝒀 + γ
γ rayonnement électromagnétique
𝛂 : noyau d’hélium 𝟒𝟐𝑯𝒆 β- : électron β+ : positron à énergie grande
 La famille radioactive : c’est une suite de nucléides descendant d'un même noyau, le noyau père, par une suite de
désintégrations successives jusqu'à l'obtention d'un noyau stable.
3 - Décroissance radioactive.
 Loi de décroissance radioactive : 𝑵(𝒕) = 𝑵𝒐 . 𝒆−𝝀.𝒕 telle que :
Courbe de décroissance
N(t) nombre de noyaux radioactifs restants, No nombre de noyaux radioactive
radioactifs initial (à t = 0) et λ la constante de radioactivité (en s-1).
𝟏
 La constante du temps : 𝛕 = (exprimée en s dans S.I)
𝛌
𝐥𝐧(𝟐)
 La durée de demi-vie : 𝒕𝟏/𝟐 = = 𝝉. 𝐥𝐧(𝟐) durée nécessaire pour la
𝝀
désintégration de la moitié des noyaux d’un échantillon.
 Activité d’un échantillon radioactif : c’est le nombre de désintégration
𝒅𝑵(𝒕)
par unité de temps, donc : 𝒂 = . Il est exprimé en Becquerel de
𝒅𝒕 τ
symbole Bq. ( le Becquerel est le nombre de désintégration par seconde )
On montre que : 𝒂(𝒕) = 𝝀. 𝑵(𝒕) = 𝒂𝒐 . 𝒆−𝝀.𝒕 avec 𝒂𝒐 = 𝝀. 𝑵𝒐 .
 La datation :déterminer la date t en se basant sur la décroissance radioactive.
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 Remarque 1 : λ , τ et t1/2 caractérisent le noyau radioactif.
 Remarque 2 : on détermine le nombre de noyaux N dans un échantillon de masse m par l’une des deux relations :
𝒎.𝑵𝑨 𝒎
𝑵= ( M :masse molaire et NA :constante d’Avogadro) ou 𝑵 = (m(X) :masse du noyau radioactif)
𝑴 𝒎(𝑿)
 Relations mathématiques : Ln(a.b) = ln(a) + ln(b) ln(a/b) = ln(a) - ln(b) ln(an) = n.ln(a) Ln(ea) = a
eln(a) a b
= a e .e = e a+b a b
(e ) = ea.b 0
e =1 ln(1) = 0 (e )’ = u’(x).eu(x)
u(x)

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4 - Noyaux - masse et énergie.
 Equivalence « masse-énergie » : Tout système materiel de sa masse m, possède une énergie potentielle au repos
appelée énergie de masse, notée E. Par définition : 𝐄 = 𝐦. 𝐜 𝟐 avec c la célérité de la lumière dans le vide.
Alors si la massee varie par ∆𝑚 , l’énergie de masse subit une variation ∆𝐸 telle que: ∆𝐄 = ∆𝐦. 𝐜 𝟐
 le défaut de masse d’un noyau Δm : c’est la différence entre la somme des masses des nucléons pris séparément
et la masse du noyau. Pour un noyau 𝐀𝐙𝑿 on a : ∆𝐦 = 𝐙. 𝐦𝐩 + (𝐀 − 𝐙). 𝐦𝐧 − 𝐦( 𝐀𝐙𝐗) avec 𝑚𝑝 masse du proton et
𝑚𝑛 masse du neutron. (On note que ∆𝒎 > 𝟎 )
 L’énergie de liaison 𝑬𝒍 d’un noyau : c’est l’énergie qu’il faut donner à un noyau
en équilibre, pour séparer ses nucléons et restent en équilibre. Elle est calculée par
la relation : 𝑬𝒍 = [𝒁. 𝒎𝒑 + (𝑨 − 𝒁). 𝒎𝒏 − 𝒎( 𝑨𝒁𝑿)]. 𝒄𝟐

 L’énergie moyenne de liaison par nucléon : c’est le rapport de l’énergie de liaison

𝑬
du noyau par son nombre de masse A. Alors : 𝝃 = 𝒍 exprimée en MeV/nucléons. Un
𝑨
noyau est d’autant plus stable que 𝜉 est élevée.
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Remarque :
Aux échelles atomique et nucléaire : pour l’énergie, le Joule J n’est pas une unité adaptée; on utilise de préférence
l’électronvolt (eV) et ses multiples (keV et MeV) sachant que : 1 eV = 1,6 10-19 J. Comme pour la masse, le gramme
g n’est pas adapté; on utilise l’unité de masse atomique u avec 1u = 1,66.10-27kg et 1u 931,5MeV.c-2

 Diagramme d’Aston : Cette courbe présente un minimum, cette

zone correspond aux noyaux les plus stables. Pour les noyaux : A
𝐸𝑙
Légers (A<20) : −𝜉 = − décroît fortement quand A augmente.
𝐴
𝐸
Lourds (A>195) : −𝜉 = − 𝑙 croît lentement quand A augmente.
𝐴
D’après la courbe d’Aston, il existe DEUX possibilités pour faire diminuer Fusion
l’énergie de masse et faire apparaître de l’énergie susceptible d’être Fission
exploitée : Fusion de deux noyaux légers ou fission d’un noyau lourd.

 La fusion nucléaire : c’est l’union de deux atomes légers pour donner

un noyau plus lourd et plus stable. Exemple: 𝟐𝟏𝑯 + 𝟑𝟏𝑯 𝟒
𝟐𝑯𝒆 + 𝟎𝒏
𝟏
Mécanisme de fusion et fission nucléaires
 La fission nucléaire :c’est la division d’un noyau lourd, dis fissible, en
𝟏𝟑𝟗
deux noyaux plus légers et plus stables. Exemple : 𝟐𝟑𝟓𝟗𝟐𝑼 + 𝟎𝒏
𝟏 𝟗𝟒
𝟓𝟒𝑿𝒆 + 𝟑𝟖𝑺𝒓 + 𝟑 𝟎𝒏
𝟏

 Bilan énergétique : on considère la réaction nucléaire suivante : 𝐙𝟏𝑿𝟏 + 𝐙𝟐𝑿𝟐

𝐀𝟏 𝐀𝟐 𝐀𝟑
𝐙𝟑𝑿𝟑 + 𝐙𝟒𝑿𝟒
𝐀𝟒

L’énergie Δ𝐸 de cette réaction s’écrit : 𝜟𝑬 = [𝑬𝒍 (𝑿𝟏 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟐 )] − [𝑬𝒍 (𝑿𝟑 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟒 )] ( souvent Δ𝐸 < 0 )
En utilisant la loi de conservation de Soddy et la définition de 𝑬𝒍 , on montre que :
𝚫𝐄 = [[𝐦(𝐗 𝟑 ) + 𝐦(𝐗 𝟒 )] − [𝐦(𝐗 𝟏 ) + 𝐦(𝐗 𝟐 )]]. 𝐜 𝟐 = [ ∑ 𝐦(𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐢𝐭𝐬) − ∑ 𝐦(𝐫é𝐚𝐜𝐭𝐢𝐟𝐬)] . 𝐜 𝟐
 L’énergie produite ou libérée par une réaction nucléaire est : 𝑬𝒍𝒊𝒃 = |𝚫𝐄|. Alors pour un échantillon contenant N
noyaux, l’énergie totale produite est : 𝐄𝐓 = 𝐍. 𝑬𝒍𝒊𝒃 = 𝐍. |𝚫𝐄|

 Diagramme d’énergie : pour la réaction nucléaire d’équation : 𝐀𝟏

𝐙𝟏𝑿𝟏 + 𝐀𝟐
𝐙𝟐𝑿𝟐
𝐀𝟑
𝐙𝟑𝑿𝟑 + 𝐀𝟒
𝐙𝟒𝑿𝟒

E(MeV) Prof : Abihafs

(Z1+Z2) protons et (N1+N2) neutrons
E3
𝑬𝒍 (𝑿𝟏 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟐 ) = 𝑬𝟑 − 𝑬𝟐
𝑬𝒍 (𝑿𝟏 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟐 )
−[𝑬𝒍 (𝑿𝟑 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟒 )] = 𝑬𝟏 − 𝑬𝟑
𝐀𝟏 𝐀𝟐
𝐙𝟏𝑿𝟏 + 𝐙𝟐𝑿𝟐 −[𝑬𝒍 (𝑿𝟑 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟒 )] ∆𝐸 = 𝑬𝒍 (𝑿𝟏 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟐 ) − [𝑬𝒍 (𝑿𝟑 ) + 𝑬𝒍 (𝑿𝟒 )]
E2
= 𝑬𝟏 − 𝑬 𝟐

∆𝐸
𝐀𝟑 𝐀𝟒
𝐙𝟑𝑿𝟑 + 𝐙𝟒𝑿𝟒
E1

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