Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
PARTICULES –
MATIERE -
DÉTECTEUR
W. CHEICK YACINE SAWADOGO
Ingénieur biomédical, Manager de la santé sécurité et des
situations d’urgence
DÉTECTION
INTERACTION
PARTICULES
MATIÈRE
CONSTANTES UNIVERSELLES
INTRODUCTION
• Dans une description partielle de la nature, on considère qu'il y a deux types
d'éléments : La matière et le rayonnement. En physique, la matière est ce qui
compose tout corps ayant une réalité tangible, à l'échelle microscopique, la matière
est constituée par un assemblage des atomes, et chaque atome constitué d'un noyau
composé de nucléons (protons et neutrons) et d'un cortège d'électrons. La matière
peut exister sous trois états différents : solide, liquide et gazeux.
• Alors que le terme rayonnement est appliqué au mode de l'émission et de la propa-
gation de l'énergie dans l'espace. Les rayonnements peuvent être émis à partir de la
matière, comme les sources radioactives ou produits par des appareils électriques
(tubes à RX, accélérateurs de particules, générateurs de neutrons...). Les
rayonnements ne peuvent être détectés que grâce à leurs interactions avec la
matière.L'objectif de ce chapitre est de présenter les différents types de
rayonnement et de les classer selon leurs propriétés et leur effet sur la matière.
INTRODUCTION
Les rayonnements ne peuvent être détectés que grâce à leurs interactions avec la
matière : ils cèdent totalement, ou en partie, leur énergie et en subissent des
modifications
On peut classer ces rayonnements en deux types :
Rayonnements particulaires (masse non-nulle): Particules chargées: (électrons et
positons, protons) et particules non chargées: neutres (neutrons).
Rayonnements électromagnétiques (masse nulle), sont de l’énergie pure : E = ℎv
Une autre classification est possible, selon l’ionisation :
Rayonnements non - ionisants : les quantums d’énergie sont insuffisants pour
ioniser l’atome, ils peuvent cependant le faire passer dans un état d’énergie plus
élevé " atome excité"
• Rayonnements ionisants : Un rayonnement particulaire ou électromagnétique est
ionisant lorsqu'il est susceptible d'arracher des électrons de la matière
R
INTRODUCTION
Non - ionisants Électromagnétiques E<12.4 eV :
A
Onde radio, UV ,visible ,Infrarouge et
Y micro-onde
O
N
N
E Électromagnétiques E >12.4 eV : rayons X et y
Ionisants Particulaires: - Non chargés: (neutrons).
M Lourdes :(α , deutons et protons)
E - Chargés:
Lignés: (ē)
N
INTRODUCTION
Classification selon leurs effet sur la matière
La matière vivant est principalement constituée d' O,H,C et N. La moyenne des
énergie de liaison de la couche périphérique de ces atomes est de 12.4 eV.
Les rayonnement directement ionisants : qui sont en fais des particules chargées
qui transmettent l'énergie via les forces coulombienne .
Les rayonnement indirectement ionisants : qui sont électriquement neutres et qui
sont susceptibles de céder leur énergie à des particules chargées et ce sont ensuite
ces particules chargées qui vont ioniser la matière
Loi de conservation :
Dans toutes les réactions nucléaires, un noyau atomique est transformé, on observe
que les grandeurs suivantes sont conservées :
- la somme énergie - masse;
- le nombre de nucléons;
- la charge électrique;
- la quantité de mouvement;
- le moment cinétique .
TYPES DE RADIOACTIVITÉ
Désintégration α : A
Certains radionucléides lourds (N+Z > 200) émettent des particules alpha α
Z
A A-4 4
Z
X
Z-2
Y + 2
He Avec X = noyau père et Y = noyau fils
Désintégration β- :
Dans radionucléides avec un surplus de neutrons (situés à gauche de la courbe de
stabilité),émettent un électron qui provient de la décomposition d'un neutron en un
proton et un antineutrino électronique suivant l’équation :
A A 0
β- :
Z
X
Z+1
Y + -1
e + 𝑣e
INTRODUCTION
Désintégration β+ :
Les radionucléides avec trop de protons (à droite de la courbe de stabilité) émettent
un positron qui provient de la décomposition d’un proton en un positron, un
neutron et un neutrino électronique.
A A 0
β+ :
Z
X
Z-1
Y + 1
e + 𝑣e
Désintégration y :
• Après une transformation radioactive du noyau, le noyau fils est dans un état excité
(*) et se désexcite en émettant un (ou plusieurs) photons de haute énergie (rayon
gamma).
A A
Y* Y
+ y
Z Z
Exercice n°1
238
1) Par une206série de transformations radioactives, l’uranium U se transforme en
plomb Pb . Certaines étapes correspondent à une radioactivité α, les autres à une
92
82
radioactivité β-.
Ecrire l’équation-bilan globale et déterminer le nombre de particules α et β- émises.
235 1 140
Défaut de masse :
Les noyaux atomiques doivent leur cohésion à la force d’interaction forte entre
nucléons. Elle est de loin plus importante que les forces électriques répulsives.
Défaut de masse : On constate que la somme des masses des nucléons A composant
un noyau atomique est toujours supérieure à la masse du noyau A X .
Z
∆m = Zmp + (A - Z) mn - mx > 0
Pour disperser tous les nucléons du noyau, il faut donc fournir au noyau l'énergie
∆m.C² Cette énergie représente l’énergie de liaison EL du noyau : EL = ∆m.C²
MÉCANISMES D'INTERACTION DU
RAYONNEMENT GAMMA AVEC LA MATIÈRE
L'interaction du rayonnement y avec la matière se traduit dans la majorité des cas par
la production d'électrons énergétiques. Ces électrons transférant à leur tour l'énergie
au milieu par des processus d'ionisation la plupart des cas ce sont ces dernières
phénomènes qui rendent possible la détection du photon incident.
Même si on connaît un grand nombre de mécanismes d'interaction du rayonnement
y avec la matière, seulement trois types principales jouent un rôle important dans les
mesures du rayonnement :
Effet photoélectrique ;
Diffusion de Compton ;
La production de paires.
EFFET PHOTOÉLECTRIQUE
L'effet photoélectrique est l'émission d'électrons par la matière recevant
un rayonnement électromagnétique. Le photon incident transmet toute
son énergie Eph = hv à un électron i lié au noyau de l'atome cible avec
une énergie de liaison El.
Ec = Eph + Ei or Ei = - El donc Ec = Eph - El
Si hv > Ei, l'électron de masse me sera éjecté de sa couche électronique
(ionisation de l'atome) avec une vitesse v. Selon le principe de la
𝟏 𝟐
conservation de l'énergie : 𝑬𝒄 = 𝒎𝒆 𝑽𝒆
𝟐
𝟏 𝟐
Si l'atome est à l'état condensé, il faut écrire : 𝑬𝒄 − 𝑾 = 𝒎𝒆 𝑽𝒆 ou
𝟐
𝑾 est le travail d’extraction de l’électron de sa surface
EFFET PHOTOÉLECTRIQUE
• Il y a absorption totale du photon et ionisation de l’atome.
Électron (photoélectron) éjecté hors de l’atome avec énergie cinétique T
T = hν - El
EFFET PHOTOÉLECTRIQUE
Si l'énergie de photon est grande, il y a une grande probabilité, que le photo-
électron soit émis dans la même direction que le photon.
Le photoélectron peut interagir avec d'autres atomes du milieu, créant ainsi des
ionisations (secondaires).
Les radiations UV peuvent libérer uniquement les électrons périphériques de
l'atome.
Les RX peuvent arracher les électrons internes souvent les électrons de la couche K
et par conséquence : L'atome ionisé est suivie d'une réorganisation du cortège
électronique, il en résulte l'émission d'un autre photon (rayon X de fluorescence).
Parfois, pour des milieux de Z petit, le photon de fluorescence produit un nouvel
effet photoélectrique avec émission d'un électron c'est l'effet Auger .
DIFFUSION DE COMPTON
Le photon incident interagit (choc direct) avec des électrons faiblement liés. Ces
électrons sont considérés au repos car leur énergie de liaison ainsi que leur énergie
cinétique sont négligeables devant l'énergie du photon incident. Après le choc
‘’photon-électron‘’ :
L'électron absorbe une partie de
l'énergie incidente du photon, et
éjecté avec une énergie cinétique
Le photon est diffusé avec un
changement d'énergie et
changement de direction
(diffusion incohérente).
𝟏 𝟐
L'énergie du photon diffusé : 𝑬𝒄 = 𝒎 𝑽
𝟐 𝒆 𝒆
Les détecteurs, qui enregistrent les signaux émis par les radiotraceurs.
Aucun de nos sens n’est sensible aux RI émis par une source. Mais on peut déceler
une irradiation en exploitant le résultat des interactions des RI avec la matière :
ionisations et excitations
• L’effet est produit par perte de l’énergie : E
• L’apparition et l’observation de cet effet : principe de la détection
• La détection se base donc sur :
o Particules chargées Ionisation
o Rayts EM (X et γ ) libération d’énergie détectable
o Neutrons Excitation
PRINCIPE DE LA DÉTECTION
Le détecteur est un capteur de RI où a lieu les interactions RI avec la
matière. On obtient un signal d’information renseignant sur :
• l’énergie, la date, la durée,
• la position ou l’intensité de l’interaction
• nature ou la vitesse de la particule
2. Le temps mort τ
Plus petit intervalle de temps qui sépare deux informations pour être comptées
individuellement par le système. Si τ court → Taux de Comptage (TC) élevé
3. Résolution en énergie
Caractérise la qualité du détecteur à séparer 2 énergies proches.
CARACTÉRISTIQUES D'UN DÉTECTEUR
4. Mouvement propre (M.P)
• Il correspond au temps de comptage TC enregistré en l’absence de
toute source de RI.
• L’origine du MP est:
• Le Bruit de Fond naturel : radioactivité ambiante rayonnements cosmiques.
• La radioactivité propre des matériaux et le bruit de l’électronique associée
5. Caractéristiques géométriques
Elles définissent :
• La forme du détecteur,
• L'importance de sa surface sensible et sa directivité.
DÉTECTEURS METTANT EN JEU L’IONISATION
DES GAZ
Anode (+)
-
-
-
+
+
RI cathode (-)
2010-2011 Pr. Malika ÇAOUI 1
3
DÉTECTEURS METTANT EN JEU L’IONISATION
DES GAZ
Production d’un grand nombre
Courant électrique
Signal de détection
DÉTECTEURS METTANT EN JEU L’IONISATION
DES GAZ
Ce courant électrique dépend de la ddp entre les électrodes
Si ddp < 100 Volt : pas de courant électrique. Les électrons ne sont pas
suffisamment accélérés et se recombinent avec les ions positifs : c’est le régime de
recombinaison.
Si 100 < ddp < 200Volt : chambre d’ionisation. Régime d’ionisation primaire. La
recombinaison est nulle. Utilisation : activimètre, babyline (Médecine Nucléaire,
Radiothérapie), ….
Si 300 < ddp < 1000 Volt : Régime Proportionnel.
Le champ électrique est intense électrons et ions positifs acquièrent une énergie
cinétique élevée Ionisation secondaire.
Si ddp ≥ 1100 volt : ionisation primaire → ionisation secondaire → ionisation
tertiaire……. Avalanche d’ions multipliés en chaîne = avalanche Townsend ═»
Impulsion électrique très intense.
On distingue 5 régions:
Nombre paires d’ions
ou charge Q collectés
Régime Geiger-Müller
Régime proportionnel
1 2 3 4 5
Tension (V)
Chambre d’ionisation
LES 5 RÉGIONS DES DÉTECTEURS À GAZ
1. Régime de recombinaison :
• V petite ddp < 100V, champ électrique faible:
• e- et ions se recombinent tous avant d’atteindre électrodes
Chambre α - β - X- γ 1-10 10 4 – 10 5
d’ionisation
Compteur α - β - X- 1-10 10 4 – 10 5
proportionnel
Compteur GM β - X- γ 100 10 3
COMPTEURS À SCINTILLATIONS
La caméra à scintillations (encore appelée caméra de Anger ou gamma caméra)
constitue une technique scintigraphique d’imagerie fonctionnelle qui, depuis son
introduction en 1958, a connu de nombreuses évolutions technologiques avec
notamment le développement des examens tomographiques dès le milieu des
années 80.
1000 V
800
600
HT
400
200
Photocathode
Cristal Guide de lumière
NaI Collimateur à canaux parallèles
CONSTITUTION D’UN DÉTECTEUR À
SCINTILLATION
Le collimateur : (Plomb ou Tungstène) :
Par conséquent, le contraste des images (différence d’activité mesurée entre la région
d’intérêt et le fond) est dégradé. De plus, la qualité des images est détériorée à cause des
mouvements du patient, qu’ils soient inhérents (battements cardiaques, respiration…) ou
fortuits (mouvement du patient pendant la durée de l’examen). Cela entraîne un flou sur
l'image et crée des artéfacts sur les images reconstruites
LES LIMITES PHYSIOLOGIQUES
Les limites physiques sont liées aux interactions des photons dans le corps du patient.
Les deux phénomènes qui affectent la quantification de l’activité dans la zone
d’intérêt sont : le phénomène d’atténuation et le phénomène de diffusion des
photons par les tissus du patient et par le collimateur traversés avant d’atteindre le
détecteur.
LE PHÉNOMÈNE D’ATTÉNUATION
Le phénomène d’atténuation se traduit par une diminution du nombre de photons lorsque
ceux-ci traversent de la matière. Cette perte de photons se réalise soit par absorption
photoélectrique soit par diffusion Compton. Cette atténuation suit une loi exponentielle
fonction de l’épaisseur de tissus traversée par les photons.
La conséquence de l’atténuation des photons dans la matière se traduit par une sous
estimation de l'activité des structures profondes. Une correction de cette atténuation est
possible si on connait l’épaisseur et la nature atténuante des tissus traversés, autrement dit, il
faut disposer d’une carte d’atténuation des tissus. Cette carte d’atténuation des tissus peut
être obtenue par exemple avec un scanner à rayons X (CT). C’est une des raisons pour
laquelle certaines machines couplent directement l’imagerie gamma à l’imagerie X. Il s’agit
de systèmes hybrides SPECT-CT.
LE PHÉNOMÈNE DE DIFFUSION
La diffusion par effet Compton est prédominant dans les tissus mous donc dans
l’organisme, pour les énergies comprises entre 40 keV et 10 MeV. Il n’est donc pas
négligeable pour l’imagerie gamma. Le problème de la diffusion est que la différence
énergétique entre des photons n’ayant pas interagi et des photons ayant subi une
diffusion Compton à petit angle dans les tissus est faible. Or la gamma caméra n’est
pas capable de différencier ces photons, car elle possède une mauvaise résolution en
énergie, donc une fenêtre énergétique d’acceptation élevée. Par conséquent, les
photons diffusés à petit angle sont comptabilités dans la fenêtre énergétique. Ces
photons rendent l’image floue.
LES LIMITES TECHNOLOGIQUES
La gamma-caméra fournit une estimation de la distribution du traceur dans
l’organisme. La précision de cette estimation est liée aux performances du
système ; on peut les caractériser par plusieurs paramètres :
La résolution spatiale qui représente la taille de la plus petite structure
qui puisse être restituée par la caméra ;
Actuellement:
Tomo-Gamma–Caméra : SPECT: à une tête, 2 +++ ou 3 têtes
Tomo-Gamma–Caméra couplée au scanner: SPECT-CT
Tomo–Gamma–Caméra à positons couplée au scanner: TEP-CT ou
PET-CT
DIFFÉRENTS TYPES D’ACQUISITION
L’enregistrement du signal scintigraphique peut s’effectuer selon différents modes
selon la nature du phénomène physiologique exploré et sa localisation anatomique.
On distingue :
Les acquisitions planaires qui ne donnent pas d'information quant à la variation de
la fixation du radiotraceur avec la profondeur et mettent en évidence des anomalies
de fixation du radiotraceur (hyper ou hypofixation) ;
Ces dispositifs en limitant la durée d’examen ont connu un grand essor clinique. Leur fiabilité
repose cependant sur un contrôle de l’ajustement mécanique des éléments de détection dans les
différentes géométries d’acquisition et un ajustement global des réponses nucléaire et électronique
des détecteurs.
LES ÉMULSIONS PHOTOGRAPHIQUES
Ionisation
↗
Ionisation→ électrons ↘ réactions chimiques → Dosifilm
↘ ↗ scintillateur
Excitation
↘semi-conducteur
Modifications du Luminescence
cortège électronique →
Absorption
↗
Excitation atomiques
↘ vibration → Calorimètres