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Classes : S3S

Collège des Saints-Cœurs Matière : Physique


- Bauchrieh - Professeur : Michel Karam
Fiche : 4b)

Physique Nucléaire S3S Par conséquent, la masse du noyau (ou de l’atome)


Chap.17 Noyau atomique de nombre de masse A est pratiquement égale à A.u ;
la masse atomique molaire est voisine de A g/mol.
1] Nucléides et isotopes
* Un nucléide est l’ensemble des atomes caractérisés N.B : Actuellement, on sait que le proton et le
par des valeurs déterminées du nombre de charge Z neutron comportent plusieurs particules élémentaires
appelées « quarks » !
et du nombre de masse A. On le note : .
A = nombre de masse d’un noyau ou nombre des 3] Interactions dans un noyau
nucléons (c.à.d. nombre des protons et des neutrons). Les interactions entre particules élémentaires
Z = nombre de charge d’un noyau ou nombre de
( , et ) assurent la cohésion de la matière.
protons ou numéro atomique.
N = A - Z est le nombre des neutrons d’un noyau. Parmi ces interactions, deux sont familières car leurs
effets sont directement observables :
Ex. est le symbole du noyau de Chlore
) l’interaction gravitationnelle entre les masses
comportant Z = 17 protons (loi de Newton) ;
et N = 35 - 17 = 18 neutrons. ) l’interaction électrostatique entre les charges
électriques (loi de Coulomb).
* Les isotopes d’un élément sont les nucléides de
même nombre de charge Z, ayant des valeurs Les expériences et les calculs montrent que la
différentes du nombre de masse A donc du nombre répulsion électrostatique est bien plus importante que
de neutrons N. l’attraction gravitationnelle.
Pour expliquer la cohésion des noyaux, on admet
2] Structure du noyau atomique qu’il existe une 3ème interaction attractive entre les
* L’atome est constitué d’un noyau renfermant des nucléons, de très courte portée, qui l’emporte sur la
nucléons et un nuage électronique renfermant des répulsion électrostatique, à courte distance (de l’ordre
électrons : = - e  - 1,6  C; des dimensions du noyau) ; on l’appelle « interaction
forte ». Les forces d’interaction nucléaire (p-p ; n-n ;
= +e  +1,6  C; = 0 C.
p-n) sont pratiquement de même intensité et
L’atome étant électriquement neutre, la charge totale n’agissent pas hors du noyau.
du noyau est égale en valeur absolue à celle des ;
(noyau) = Z.e. > 0. 4] Stabilité des noyaux
La stabilité des noyaux dépend de la compétition
* Les rayons des noyaux sont fois plus petits que entre les forces nucléaires d’attraction et les forces de
ceux des atomes. La majorité des noyaux sont répulsion électrostatique (p-p).
modélisés par des sphères de rayon r : Si la répulsion électrostatique est supérieure à
l’interaction forte, le noyau est instable ; on dit qu’il
[r = . avec = 1,2 fm]
est radioactif ; il va se transformer en un autre noyau.
A est le nombre des nucléons et r est exprimé en fm
(1 fm = m). Le diagramme de Segré Z(N) (p.236 Fig.3) permet de
constater que :
* La masse des est négligeable par rapport à celle * pour Z  20, les nucléides stables (en noir) se situent
du noyau qui elle-même est très petite par rapport aux au voisinage de la droite Z = N ( bissectrice) ;
masses des objets … * pour 20 < Z  83, la stabilité du noyau n’est assuré
Pour exprimer de telles très petites masses, on utilise que pour Z < N (vallée de stabilité « en noir » en
en physique nucléaire « l’unité de masse atomique » dessous de la 1ère bissectrice de Z(N) ou au-dessus
1 u  1,66  kg. de la 1ère bissectrice de N(Z)) (voir Fig.18.3’) ;
* pour Z > 83, les forces électrostatiques
On a alors :  1,00728 u et  1,00867 u
répulsives l’emportent sur l’interaction forte et
le noyau se désintègre ; plus de noyaux stables !
(voir Fig.8 p.223 et Fig.9 p.224).
On appelle « défaut de masse » la différence
(toujours positive) entre la masse totale des nucléons
constituant le noyau et la masse du noyau :
[ = (Z. + N. )- ]>0

e) Energie de liaison
C’est l’énergie minimale qu’il faut fournir au noyau,
initialement au repos, pour le dissocier en ses
nucléons séparés au repos ; c’est aussi l’énergie
libérée lorsqu’un noyau se forme à partir de ses
nucléons. [ = . = (Z. + N. - ) ]
f) Energie de liaison par nucléon

Elle est définie par : [ = ].


« Un noyau est d’autant plus difficile à briser c.à.d.
d’autant plus stable que son est plus grande ! »
(voir Fig.17.10 : courbe d’Aston représentant (- )
en fonction de A ou Fig.17.10’ (A) ci-dessous).

5] Equivalence masse-énergie
a) Notion
L’étude des chocs entre particules de grandes vitesses
a montré que : « la masse d’une particule est la
mesure de l’énergie qu’elle contient ». La matière
peut partiellement disparaître au profit d’une
apparition d’énergie et qu’une perte d’énergie peut
parfois se traduire par un gain de matière.
b) Energie de masse (ou de repos) d’une particule
Pour Einstein, toute particule de masse au repos
(fixe dans un référentiel lié à la particule) possède
une énergie appelée énergie de masse (ou de
repos) telle que : [ = . ] (c  3  m/s).
c) Energie totale d’une particule (de masse au La courbe d’Aston représentant = f(A) permet de
repos et de masse m en mouvement avec m  ) [ constater que :
= + = . + ]. * pour A < 20, on a < 8 MeV/ nucléon
N.B : à partir de l’équivalence entre masse et énergie, et augmente avec A (de façon discontinue).
on a introduit une nouvelle unité de masse : * pour A > 190, on a < 8 MeV/ nucléon
[1 u  931,5 MeV/ ].
et diminue avec A (de façon continue).
d) Défaut de masse du noyau
* pour 20  A  190,
Les expériences montrent que la masse d’un
8 MeV/nucléon   8,7 MeV/nucléon
noyau est toujours inférieure à la somme des masses
de ses constituants pris individuellement : et les noyaux sont considérés comme les
plus stables !
< Z. + N.
N.B : les noyaux situés hors du domaine de stabilité
Ceci provient de la différence entre les énergies : sont susceptibles d’évoluer vers un état plus stable
= < soit par réaction de fission (noyaux lourds) soit par
réaction de fusion (noyaux légers) (voir chap.19).

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