Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Situation-problème :
La radioactivité est un phénomène aléatoire qui affecte certains noyaux atomiques. ceux-ci
se désintègrent selon différentes processus, en se transformant en un autre noyau .
l’évolution temporelle d’un ensemble de noyaux radioactifs obéit à la loi de décroissance,
dont l’une des applications majeures est la datation .
Interprétation :
On sait que = = , alors = ,
Interprétation :
1. A représente le nombre du nucléons ou nombre de masse avec A = Z + N
2. Les caractéristiques des noyaux stables ( la zone rouge )
Si Z 20 , on a N Z ( N et Z sont presque égaux ) : les noyaux stables sont situés au voisinage
de la première bissectrice / la première diagonale ( la droite d’équation N =Z )
Si Z 20 , on a N Z (Ces noyaux stables comportent plus de neutrons N que de protons Z ) :
la vallée de la stabilité s’écarte au-dessus de la première bissectrice :
3. Aucun noyau dont Z > 83 est stable. Ces noyaux sont lourds, ils possèdent un grand nombre de
nucléons donc un grand nombre de protons ( particules chargés positivement ), donc les forces
électriques répulsives l’emportent sur les forces nucléaires attractives et les noyaux se désintègrent
spontanément .
4. Les caractéristiques des noyaux de la zone bleue
Si Z 20 , on a N Z : donc ces noyaux sont instables puisque N Z . Pour que ces derniers
soient stables ( c.-à-d. N Z ) , le nombre de neutrons N doit diminuer et le nombre de protons Z
II. Radioactivité
1. Définition
La radioactivité est une transformation nucléaire naturelle , spontanée et imprévisible au cours de
laquelle un noyau père instable ( radioactif ) se désintègre ( se transforme ) en un noyau fils
plus stable avec une émission d’une ou plusieurs particules notées ( , , ) et souvent d’un
rayonnement noté .
2. Propriété de la radioactivité
Les désintégrations radioactives sont :
Aléatoires : il est impossible de prévoir l’instant de la désintégration
Spontanées : elles se déclenchent sans intervention extérieure
Inéluctables ( Inévitables ) : le noyau se désintégra tôt ou tard , il est impossible d’empêcher le
processus
Indépendantes de la combinaison chimique dans laquelle est engagé le noyau radioactif
Indépendantes des paramètres de pression et de température contrairement aux réactions
chimiques.
3. Lois de conservations (Lois de Soddy)
Les réactions nucléaires obéissent à deux lois de conservations ( lois de conservations de Soddy )
Conservation du nombre de nucléons A
Conservation de la charge électrique Z
Lors d’une transformation nucléaire, le nombre du nucléons A et Le nombre de charges électriques Z ,
se conservent
Appliquons les lois de Soddy à l’équation générale de désintégration suivante : +
avec : X : le noyau père ; Y : le noyau fils et P : la particule émise par la désintégration
Conservation du nombre de nucléons A : A = A1 + A2
Conservation de la charge électrique Z : Z = Z1 + Z2
Interprétation :
1. la radioactivité est une transformation nucléaire spontanée au cours de laquelle un noyau père
instable se désintègre en un noyau fils plus stable avec émission d’un positron
appelé particule
2. l’équation générale de la désintégration est :
+
3. Dans le diagramme de Segré , le noyau fils est décalé
d’une case vers le haut et d’une case vers la gauche par
rapport à un noyau père ( voir le diagramme ci-contre )
4. Le Phosphore 30 est radioactif , L’équation de sa
désintégration s’écrit : + ( fig ci-contre )
5. Lors de la désintégration , on remarque que le nombre
de protons Z diminue d’une unité , le nombre de neutrons N augmente d’une unité alors que le
nombre de nucléons A reste constant , ceci ne peut être réalisé qui si un proton s’est
transformé en neutron . pendant cette transformation.
Donc la radioactivité est une transformation nucléaire spontanée, au cours de laquelle , le proton
se transforme en neutron avec émission d’un positron selon l’équation suivante : + .
4. 4 Radioactivité
Lors de désintégration , et , le noyau fils produit peut être dans un état excité ( dans un état
plus énergétique que son état fondamental de plus basse énergie , qui correspond à l’état le plus stable )
. ce noyau revient rapidement à son état fondamentale ( état le plus stable ) en libérant l’excédent
d’énergie sous forme du rayonnement électromagnétique ( photons plus énergétiques ) selon
l’équation générale suivante : +
Exemples : + : c’est une désintégration mais le noyau fils n’est pas stable
+ : il perd son excitation en émettant un rayonnement
Application :
Le nucléide Uranium 238 est radioactif. il se transforme en nucléide de Plomb par une succession
d’émissions de type et . On modélise ces transformations nucléaires par l’équation bilan
suivante : + x + y . déterminer les valeurs de x et y signalés dans
l’équation bilan ( le nombre de désintégrations de type et ).
Réponse :
En appliquant les lois de Soddy :
Conservation du nombre de nucléons A : 238 = 206 + 0. x + 4 y , alors y = 8
Conservation du nombre de charge Z : 92 = 82 – x + 2 y , donc x = 3
6. Le pouvoir de pénétration des rayonnements
Particules : Pénétration très faible dans l'air. Une
simple feuille de papier est suffisante pour arrêter les
noyaux d'hélium.
Particules : Pénétration faible. Parcourent
quelques mètres dans l'air. Une plaque d'aluminium
de quelques millimètres peut les arrêter.
Rayonnements : Pénétration très grande :
plusieurs centaines de mètres dans l'air. Une forte
épaisseur de béton ou de plomb peut Les arrêter
III. Décroissance radioactive
1. Loi de décroissance radioactive
La radioactivité est un phénomène spontané aléatoire , on ne peut pas prévoir l’instant de la
désintégration d’un noyau .
Le nombre de noyaux non désintégrés d’un échantillon radioactif subit la loi de
décroissance radioactive suivante (découvert par Rutherford et Soddy en 1902) :
N (t) = N0 . , avec :
- N0 : nombre de noyaux radioactifs à l’instant initial t = 0
- N (t) : nombre de noyaux radioactifs non désintégrés, présents ( / restants )
dans l’échantillon à l’instant t
- 𝜆 : constante de radioactivité ou constante de désintégration ; elle ne dépend que du noyau
radioactif ( elle ne dépend pas des conditions initiales : N0 , les conditions physiques et
chimiques , le temps ) .
𝜆 : représente la probabilité de désintégration d’un noyau radioactif par seconde ; ( plus la valeur de
𝜆 est élevée , plus la probabilité de désintégration d’un noyau pendant la durée est grande
L’analyse dimensionnelle montre que l’unité de 𝜆 est s : le terme 𝜆.t étant sans dimension
-1
On définit la constante de temps par la relation suivante : = , son unité dans ( S . I ) est
seconde ( s ) .
Mais que représente la constante de temps ?
D’après la loi de décroissance radioactive , on a :
N (t) = N0 . = N (t) = N0 . ,
à l’instant t = , on a N ( t= ) = N0 . , soit N ( ) = N0 .
, donc N ( ) = 0, 37 N0 (avec = 0,37) .
d’où N ( ) = 37 % N0 . Cette relation indique qu’à
l’instant t = , le nombre de noyaux non désintégrés est 37
% du nombre initial N0 de nucléides , autrement dit à cet
instant ,le nombre de noyaux désintégrés est 63 % N0
Alors La constante de temps représente la durée nécessaire pour la désintégration de 63 % du
nombre initiale N0 de nucléides .
Comment peut-on déterminer graphiquement la constante de temps ?
Méthode 1 : la projection : on projette la valeur 0, 37 N0 sur la courbe puis sur l’axe des abscisses
Méthode 2 : La tangente de la courbe N =f (t) à l’instant t = 0 coupe l’axe des abscisses au point t =
3. Demi-vie d’une substance radioactive
La demi-vie t1 /2 ( ou période radioactive ) d’une substance radioactive est la durée au bout de
laquelle le nombre de noyaux radioactifs restants N(t 1/2) est égal à la moitié du nombre initial de
noyaux N0 : Autrement dit , à l’instant t = t1/2 , On a N ( t1/2 ) = . Son unité dans (S . I ) est
seconde (s)
chaque nucléide radioactif est caractérisé par sa demi-vie
t1/2 , sa constante de temps et sa constante de
radioactivité 𝜆 ,
Donc quelle est la relation entre ces trois grandeurs ?
D’après la loi de décroissance radioactive : N (t) = N0 .
À l’instant t = t1/2 , On a N (t1/2 ) = N0 . , et
N ( t1/2 ) = ( d’après la définition), alors = N0 .
ce qui donne = , soit ln ( ) = ln ,
donc – ln 2 = - 𝜆 . t1 /2 ,
d’où t1 /2 = = . ln 2
, ln xn = n ln x , ( ln (ax +b ) )’ = e a .b = ea . eb , ( ea)b = e a .b , = e a - .b
( eax +b )’ = ( ax +b )’ . eax +b
La fonction logarithme népérien est la réciproque de la fonction exponentielle :
f-1 ( f (x ) ) = x , alors ln ex = x pour tout x R ; eln x = x pout tout x
Partie 2 : Géochronologie
On a constaté d'une part, que les minéraux
d'une même couche géologique, donc du
même âge, contiennent de l'uranium 238 et
du plomb 206 en proportions
remarquablement constantes, et d'autre
part que la quantité de plomb dans un
minéral augmente proportionnellement à
son âge relatif.
Si on mesure la quantité de plomb 206
dans un échantillon de roche ancienne, en
considérant qu'il n'y en avait pas
initialement, on peut déterminer l'âge du
minéral à partir de la courbe de décroissance radioactive du nombre de noyaux d'uranium 238.
Étudions un échantillon de roche ancienne dont l'âge, noté tTerre , correspond à celui de la Terre.
2. 1 On considère la courbe de décroissance radioactive du nombre NU(t) de noyaux d'uranium 238
dans un échantillon de roche ancienne (voir ci-dessus).
Partie 3 : L’activité
3. 1 Donner la définition d’un becquerel
3. 2 Exprimer l’activité Ao à l’instant initial en fonction de No et tau. Calculer sa valeur
3. 3 Déterminer l’activité à t = 3.t1/2