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: Le noyau atomique
I) Définition
Particules fondamentales
On appelle particule fondamentale une particule qui résiste à toutes tentatives de rupture en
d’autres éléments. Actuellement on connait un grand nombre de ces particules mais trois d’entre
elles ont un rôle important de par leur grande stabilité et leur présence quasi exclusive dans la
matière. Ce sont les protons, les neutrons et les électrons.
La composition du noyau
Le noyau atomique est constitué de nucléons que sont les protons (charge positive) et les neutrons
(sans charge).
On appelle nombre de masse A d’un noyau, le nombre de nucléons que possède un noyau.
Le nombre de charge ou numéro atomique Z est le nombre de protons contenu dans un noyau. Z
représente également le nombre d’électrons que possède l’atome.
Elément chimique
Un élément chimique correspond à l’ensemble des atomes caractérisés par une même valeur du
nombre de charge Z.
Tous les atomes d’un même élément chimique ont le même environnement électronique formé de Z
électrons et ont donc les mêmes propriétés chimiques.
Ils existent actuellement 109 éléments. Chaque élément chimique correspond à un symbole.
Nucléides
Un nucléide est l’ensemble des atomes caractérisés par des valeurs déterminées du nombre de
charge Z et du nombre de masse A.
A
Un nucléide de symbole X se représente par Z X .
1 12
Exemple : 1 H : 1nucléon soit un proton 6 C 12 nucléons soit 6 protons et 6 neutrons
238
92 U 92 protons et 146 neutrons
Les isotopes
Tous les atomes d’un élément ne sont pas identiques. En général à un élément donné correspond
plusieurs nucléides.
Les isotopes d’un élément sont les nucléides caractérisés par une même valeur de Z et diffèrent par
la valeur du nombre de masse A ou du nombre de neutrons N.
12 13 14
Exemples : 6C , 6C et 6C
On définit l’abondance naturelle comme étant le pourcentage en masse de chacun des isotopes
naturels d’un élément.
1 2 3
Exemples : 1 H (Hydrogène) : 99,985%, 1 H (Deutérium) : 0,015% et 1 H (Tritium) : traces
Remarque : On ne peut pas séparer les isotopes d’un élément par des procédés chimiques car leurs
environnements électroniques sont identiques. On doit utiliser des propriétés physiques qui
dépendent de la masse comme la spectrographie de masse, la centrifugation ou la diffusion gazeuse.
Le kilogramme (Kg) et le joule (J) sont des quantités de matière et d’énergie énormes à l’échelle
nucléaire. Il faut donc des unités beaucoup plus pétites.
L’électronvolt (eV) est la quantité d’énergie acquise par une charge élémentaire
(e) accéléré par une d-d-p de 1 volt.
1
L’unité de masse atomique notée u représente la fraction de de la masse de l’atome du nucléide
12
carbone 12.
La masse molaire atomique du carbone 12 étant de 12g /mol soit 12. 10−3 Kg/mol, la masse d’un
12.10−3
atome de carbone 12 est Kg (avec N =6,02. 1023 mol−1 le nombre d’Avogadro)
N
1 12. 10−3
=˃ 1u = × Kg
12 6,02.1023
=˃ 1u = 1,66. 10−27 Kg
La masse approchée d’un noyau de nombre de masse A est donc Au (proche de la masse de l’atome).
Selon Albert Einstein, dans le cadre de la mécanique relativiste, il y’a une équivalence entre la masse
et l’énergie : E = m.C 2 avec C la célérité de la lumière dans le vide.
Si l’on utilise comme unité d’énergie le MeV, le MeV/C 2 est une quantité de matière. Pour une unité
−3
10
de masse on a : E = u. C 2 or 1u = Kg
N
10−3 2 eV
→E= C . J avec J =
N e
10−3 2 eV 1 MeV
→E= C. or 1eV =
N e 10 6
−3 2
10−3 .C 2 MeV 10 . C
→E = . 6 = . MeV
N .e 10 106 . N . e
E 10−3 . C2 MeV E
→ 2 = . 2 or 2 = 1u
C 106 . N . e C C
10−3 . C2 MeV
→ 1u = 6 . 2 ( C = 299792458 m /s ; N = 6,0220451023 mol−1 et e = 1,602189210−19 C)
10 . N . e C
MeV
→1u = 931,502.
C2
III) Energie et masse d’un noyau
1) Masse d’un système de nucléons
La masse M noy d’un système de nucléons liés dans un noyau est inférieure à la mase M nucl des
nucléons qui le constitue pris séparément. ( M noy < M nucl)
On appelle défaut de masse d’un noyau, la différence de masse ∆M entre la masse des nucléons
isolés M nucl et la masse du noyau M noy .
∆M = M nucl - M noy
∆M ( Z X ) = Z m p + N mn – M ( Z X ) = Z m p + (A – Z) mn – M ( Z X )
A A A
L’énergie de liaison d’un noyau E L est l’énergie qu’il faut fournir à ce noyau pour séparer ses
nucléons. Elle est une énergie positive.
Cette énergie est l’opposée de l’énergie libérée ∆E lorsque le noyau se forme à partir de ses nucléons
isolés ( E L = - ∆E).
La stabilité d’un noyau est d’autant plus grande que l’énergie nécessaire à sa transformation est
importante. Ainsi pour juger de la stabilité d’un nucléide par rapport à un autre, il faut considérer
l’énergie de liaison d’un nucléon . Cette énergie est l’énergie qu’il faut fournir au noyau pour expulser
un nucléon, c’est-à-dire en moyenne le rapport de l’énergie de liaison du noyau par nombre de
EL
nucléons A. E = . Elle s’exprime en MeV /nucléon
A
Les noyaux les plus stables sont ceux dont le nombre de masse A est proche de 60, l’énergie de
liaison par nucléon est alors + 8,7 MeV par nucléon.
La stabilité des noyaux diminue légèrement pour des noyaux plus lourds ; l’énergie de liaison par
nucléon se situe autour de 8 MeV par nucléon.
Elle peut être choisie comme étant l’énergie d’un système de masse nulle (diagramme 1) ou l’énergie
du noyau pour un état de nucléons isolés au repos (diagramme 2).
Nucléons
(Z. + N.) 0
au repos
. Noyau
au repos
Masse nulle 0
(1) (2)