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Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A.

Choukri 1

TRAVAUX DIRIGES
Exercice 1:
Calculer, en utilisant les relations de la mécanique classique, les vitesses
respectives d’un neutron thermique (énergie cinétique = 0,025 eV) et d’un neutron très
rapide (énergie cinétique = 100 MeV).
Un calcul relativiste est-il nécessaire ? Dans l’affirmative, comparer les valeurs
obtenues pour la vitesse selon les deux mécaniques.
On donne : mn = 1,6729286.10-27 kg

Solution :
Si En > 50 MeV, le neutron est relativiste. Les neutrons à cette énergie sont produits dans les
accélérateurs

En = 0,25 eV (neutron thermique) . Il s’agit d’un cas classique où on utilise la mécanique


classique ;

On sait que 1 Joule = 1 J = 1 W.s = 1 N.m = 1 kgm2s-2.

Ec = ½ mv2
1 eV = 1,602 10-19 J 1 MeV = 1,602 10-13 J ou 1 J = 6,24 1012 MeV

Ec (n) = 0,25 eV = 0,004 10-19 J v ≈ 2,187 103 m/s.


V << c ce qui confirme que le neutron est thermique ( non relativiste).

Ec (n) = 100 MeV :

Si on utilise la mécanique classique, Ec = ½ mv2 v = 1,3838 108 m/s ≈ c/2.


sachant que c ≈ 3. 108 m/s.

donc ce neutron de 100 MeV est relativiste d’où l’utilisation des calculs relativistes

l’invariant pour toute particule relativiste est

m02c4 = E2 –p2c2.

Avec E= Ec + E0 = Ec + m0c2.
E= 1,66584 10-10 J
m0c2 = 1,50564 10-10

après calcul p = 2,3758 10-19

ce qui donne v = p/m0 ≈ 1,42 108 m/s. les 2 résultats sont un peu différent ;
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Exercice 2:
Calculer l’équivalent en énergie de la masse de l’électron au repos, sachant que :
m0 = 9,1095. 10-31 kg, c = 2,9979.108 m/s et e = 1,602.10-19 C.
1. Faire le calcul en joule et convertir le résultat en MeV.
2. Faire le même calcul pour le proton et le neutron.
On donne : mp = 1,6726231.10-27 kg
mn = 1,6729286.10-27 kg

Solution :
Soit un électron au repos

m0 = 9,1095 10-31 kg.


c = 2,9979 108 ≈ 3 108 m/s.
e = 1,602 10-19 C.

1 eV = 1,602 10-19 J
2
Après calcul, m0c = 0,511 MeV

De la même manière, on peut calculer :

mpc2 = 938,28 MeV et mnc2 = 939,57 MeV.

La masse du proton ≈ 1836 fois la masse de l’électron


La masse du neutron ≈ 1839 fois la masse de l’électron

Et le neutron qui est la particule élémentaire la plus lourde ;


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Exercice 3:
Dans le système actuel de mesure des masses atomiques, l’atome de carbonne-12
est choisi comme référence, sa masse valant 12 u.
Lorsque l’oxygène naturel servait de référence, sa masse valant alors 16 u.m.a.
(ancien symbole de l’unité de masse atomique), quelle était la masse du carbone-12 dans
cet ancien système ?
On rappelle la composition isotopique de l’oxygène naturel ainsi que, pour
chacun des isotopes, indiquée entre parenthèses, la masse atomique dans le système
actuel de base : carbone-12 :
16
O : 99,760% (15,99451 u)
17
O : 0,036% (16,99913 u)
18
O : 0,204% (17,99915 u)

Solution :
M(12C) = 12 u ( le 12C est la référence en spectrométrie de masse moderne) . ΔM (12C) = 0 u.

Le nombre d’Avogadro est NA = 1,6022 1023. C’est un nombre sans dimension ; il représente
le nombre d’atomes (nombre de noyaux aussi ) dans une mole d’une substance quelconque.
12 * NA u = 12 g.

Dans l’ancien système (avant 1960), on utilisait le uma à la place de u actuellement dans le
nouveau système.

Le uma a été défini par rapport à la référence de 16O tel que M(16O) = 16 uma.

Le nombre d’Avogadro NA0 était défini par : 16 * NA0 uma = 16 g.

Donc pour exprimer la masse de 12C dans l’ancien système ou celle de 16O dans le nouveau
système, il suffit d’exprimer le u en fonction du uma et par la suite NA en fonction de NA0.

La masse est la même en passant d’un système à l’autre ; ce qui change c’est son expression
en fonction de l’unité

Donc si on considère la masse de l’16O ; on aura 15,99451 u = 16 uma .

Ce qui donne 1 uma = 0,9996568 u et 1 u = 1,003432 uma

On a 12 * NA u = 12 g et 16 * NA0 uma = 16 g NA/NA0 = 1 uma / 1u = 0,9996568.

Donc NA0 avait la valeur de 6,02396 1023.

Donc la masse de 12C =12 u dans l’ancien système de 16O était 12 * 1,003432 = 12,03984 uma
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Exercice 4:
Montrer que l'on peut calculer l'énergie de liaison B(A,Z) d'un noyau X(A,Z) en
utilisant les unités de masse atomique, moyennant une certaine approximation que l'on
justifiera numériquement, en considérant l'exemple du noyau de fer (Z= 26, A= 57) pour
lequel la masse atomique est 56,935389 u. Les énergies de liaison électronique dans les
atomes d'hydrogène et de fer sont respectivement 0,0137 keV et 31,50 keV.

Solution :
L’énergie de liaison dans le noyau est l’énergie qu’il faut fournir à un noyau pour lui arracher
tous ses nucléons .
2
On note B(A,Z) cette énergie qui est égale à [Zmp + NMn – m(A,Z)]c .

A
m(A,Z) = masse nucléaire du noyau Z X , mp masse du proton et mn masse du neutron

B(A,Z) est toujours > 0 car la masse du noutau est toujours < à la somme des masses de tous
ses nucléons qui le constituent.

On passe aux masses atomiques :

M(A,Z) = m(A,Z) + Zmec2 – b(Ze-)


A
-
Avec b(Ze ) l’énergie de liaison des Z électrons de l’atome correspondant au noyau Z X.

Mpc2 = MHc2 = mpc2 + mec2 – b(e-) avec b(e-) l’énergie de liaison d’un seul électron
1
dans l’atome d’hydrogène ( 1 H ) qui contient un proton et un électron
Le neutron ne contient pas d’électrons mn= Mn.

ce qui donne en remplaçant dans l’expression de B(A,Z)


2 - -
B(A,Z) = [ZMp + NMn – M(A,Z)]c + Zb(e ) – b(Ze )

On cherche à comparer le terme des énergies de liaison de électrons au terme des masses

Par un calcul simple dans le cas du fer ( Z= 26, A = 57 et N = 31) on trouve

Terme des masses ≈ 501 MeV


|Terme des énergies de liaison des électrons| ≈ 0,031 eV <<< 501 MeV

Donc on peut aisément négliger dans les calculs le terme dû aux énergies de liaison des
électrons ; ce qui donne
2
B(A,Z) = [ZMp + NMn – M(A,Z)]c
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Exercice 5:
On considère des ensembles constitués de 3 protons et 3 neutrons répartis de trois
façons différentes :
Cas n°1 : 6 nucléons pris isolément,
Cas n°2 : 1 noyau 4He et 1 noyau 2H (une particule  et un deuton),
Cas n°3 : 1 noyau de 6Li.

1) Sachant que l’énergie de liaison par nucléon est égale à 7,07 MeV pour la
particule  et que l’énergie de liaison du deuton vaut 2,225 MeV, calculer, en u,
les masses des deux premiers ensembles.
2) La masse de 6Li étant égale à 6,01348 u, comparer les masses respectives des trois
ensembles. Que peut-on en conclure ?
3) Calculer l’énergie de liaison par nucléon pour 6Li
mp = 1,007277 u ; mn = 1,008665 u

Solution:
On considère 3 ensembles constitués chacun du même nombre de nucléons 3 protons et 3
neutrons chacun)

S1 constitué de 3 protons et 3 neutrons isolés


4 2
S2 constitué d’un noyau d’hélium ( 2 H e ) et d’un noyau de deutérium ( 1 H ))
6
S3 constitué d’un noyau de L
3 i

On calcule en u la masse de chaque système:

mS1 = 3mp + 3 mn = 6,047826 u

mS2 = mHe + mH
= 2 mp + 2 mn – 7,07 * 4/ 931,5 + mp + mn – 2,225/931,5 = 6,0150 u
7,07 MeV c’est l’énergie de liaison par nucléon pour l’He par contre 2,225 MeV c’est
l’énergie de liaison totale pour l’ H et 1 u*c2 = 931,5 MeV

6
mS3 = m ( 3 Li ) = 6,01348 u ( donné).

On remarque donc que mS3 < mS2 < mS3

Ce qui confirme que lorsque des particules s’associent pour former un système, elles perdent
de leurs masses qui se transforme en énergie de liaison qui assure la cohésion du nouveau
système.
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Exercice 6:
1) Exprimer les énergies de séparation du neutron Sn(A,Z), du proton Sp(A,Z) et de la
particule alpha S(A,Z) en fonction des masses atomiques des atomes considérés et
des énergies de liaisons totales des noyaux considérés.
87
2) Calculer Sn et Sp dans le noyau 37 Rb . On donne les masses atomiques suivantes:
86 87 86
M ( 37 Rb ) = 85,93736 u ; M ( 37 Rb ) = 86,92950 u ; M ( 36 Kr ) = 85,93658 u
1
M ( 1 H ) = 1,007825 u ; mn = 1,008665 u

Solution :
L’énergie de séparation d’un neutron est l’énergie qu’il faut fournir au noyau pour lui arracher
un neutron

Sn + X(A,Z) neutron + Y(A-1,Z)

Donc la conservation d’énergie totale donne :


Sn + Z MHc2 + (A-Z)Mnc2 – B(A,Z) = Mnc2 + ZMHc2 + (A-1-Z)Mnc2 – B(A-1,Z)

Ce qui donne Sn = B(A,Z) - B(A-1,Z). Sn peut être donc calculée soit à partir des masses
atomiques, soit à partir des énergies de liaison des noyaux mis en jeu ;

De la même façon on peut calculer


- L’énergie de séparation du proton : Sp = B(A,Z) - B(A-1,Z-1).
- L’énergie de séparation d’une particule α : Sα = B(A,Z) - B(A-4,Z-2) – Bα (4,2)

Pour l’application numérique :


Sn = ?

87
37 Rb contient Z = 37 protons ; A=87 nucléons (nombre de masse) et N=50 neutrons.

On a les masses atomiques

86 87
Sn = Mnc2 + M( 37 Rb )c2 – M( 37 Rb )c2 ≈ 15,3 MeV.

Sp = ?
De la meme manière

86 87 86
Sp = Mpc2 + M( 36 K r )c2 – M( 37 Rb )c2 ≈ 13,37 MeV. 36 K r c’est le Krypton.

Sn ≈ 15,3 MeV > Sp ≈ 13,37 MeV ; c’est normal puisque N est pair donc tous
les neutrons sont appariés 2 à 2 tandis que Z est impair avec un proton non
apparié (célibataire). Donc le dernier neutron de la couche est plus lié que le
dernier proton de la couche de remplissage.
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Exercice 7:
Les excès de masse M des noyaux 156C , 157N et 158O sont respectivement égaux à
9,87 MeV/c2, 0,1 MeV/c2 et 2,86 MeV/c2.
Lequel de ces trois noyaux est stable ? Quel (s) type (s) de transformation (s)
radioactive (s) subissent les deux autres ?

C , 157N et 158O sont des isotopes de la série A= 15. Donc les moins stables peuvent se
15
6
désintégrer vers l’élément le plus stable soit par β- soit par β+ et/ou Capture électronique.

L’élément le plus stable pour une série d’isobares est celui ayant l’énergie de liaison la plus
grande cad la masse la plus faible.

ΔM( 156C ) = 9,87 MeV/c2 = 0,010596 u


ΔM ( 157N ) = 0,1 MeV/c2 = 0,000107 u
ΔM ( 158O ) = 2,86 MeV/c2 = 0,003O u

ΔM = M –A. ΔM le plus faible M le plus faible puisque c’est le même A.

Donc l’élément le plus stable de la série A= 15 est le 157N

Les autres se désintègrent vers lui de la façon suivante :

15
C
6
15
7N + β- + 
15
7N + β + 
15 +
O
8
15
O + e- 7N + 
15 -
8
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Exercice 8:
La masse d’un atome dont le noyau comprend Z protons et N neutrons peut-être
calculée par la formule semi-empirique de Weizsäcker:
2 2
2 Z2
2 (N  Z ) 3
M (A,Z)c = (ZMH + NMn)c - avA + as A + a c 1 + aa +  (A)
3
A
A
Avec:  (A) = 0 si A est impair
33,5
 (A) =  3
si A est pair (noyau pair - pair)
4
A
33,5
 (A) = 3
si A est pair (noyau impair - impair)
4
A
av = 14,1 MeV, as = 13 MeV, ac = 0,595 MeV, aa = 19 MeV
(N.B: il existe d'autres séries de valeurs pour les constantes av, as, ac et aa )

1) Donner la signification physique des différents termes de la formule ci-dessus.


2) Calculer l'énergie de liaison moyenne par nucléon dans le noyau 235
92 U .
235
3) Calculer l'énergie de séparation d'un neutron dans le noyau 92 U et comparer la
à l'énergie de liaison moyenne par nucléon calculée en 2).
236
4) Calculer Sn dans le noyau 92 U et comparer la à celle calculée en 3). Expliquer la
différence s'il y en a.
A
5) Calculer l'énergie libérée par fission symétrique d'un noyau Z U en deux noyaux
identiques de nombres de masse A/2 et de charges Z/2 (on pourra négliger  (A)).
236
Application numérique à la fission symétrique du noyau U.
92

Solution :
N.B. : pour comprendre cet exercice et les exercices suivants, il est indispensable de réviser
et comprendre le cours.

1) Voir cours
235
2) Energie de liaison moyenne par nucléon dans le noyau U ( Z= 92, A = 235 et
92
235
235 B( U )
92
N=143) est B ( U)=
92
235

B(A,Z) = (ZMp + NMn - M (A,Z) )c2


2
Z2 (N  Z ) 2
= B(A,Z) = Bv +Bs +BC + Bas + Bapp = av A - as A  a c 3
1
 aa   ( A)
A
A3
Avec :  ( A )  0 si A est impair.
33 ,5
( A)   3 si A est pair [- si (noyau impair- impair) et + si (noyau pair- pair)].
4
A
Ici A = 235 impair  ( 235)  0
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Les calculs des différents termes de l’énergie de liaison donnent :

Bv = 3313,5 MeV
Bs = - 495,07 MeV
Bc = - 816,087 MeV
Bas = _210,294 MeV
Bapp = 0 MeV

Donc B( 235
92 U ) = 1792,062 MeV et B(
235
U ) ≈ 7,623 MeV. Energie de liaison moyenne
92
235
par nucléon dans le noyau U.
92

235
3) Energie de séparation d’un neutron dans U
92

On a Sn ( 235 235
92 U ) = B(A,Z) - B(A-1,Z). Ici B(A,Z) = B( 92 U ) et B(A-1,Z) = B( 234
92 U )

B( 234 235
92 U ) se calcule de la même manière que B( 92 U ) avec une différence dans δ puisque A
= 234 est pair (noyau pair-pair)

234
Pour U
92

Bv = 3299,4 MeV
Bs = - 493,6( MeV
BC = - 817,248 MeV
Bas = - 202,991 MeV
Bapp = + 0,5599 MeV ( + car noyau pair-pair)

B( 234
92 U ) = 1786,071 MeV

Ce qui donne Sn ( 235


92 U ) = 5,991 MeV qui est inférieure à B ( 235
92 U ) ≈ 7,623 MeV. Sn
235
concerne ici le dernier neutron de U qui n’est pas apparié donc moins lié que les autres
92
nucléons.

4) Le même calcul donne

236
B( U ) = 3327,6 -496,46 – 814,933 – 217,695 -+ 0,556 = 1799,068 MeV.
92
236
Et Sn ( 92 U ) ≈ 7 MeV
236
On voit bien que Sn ( U ) ≈ 7 MeV
92 > Sn ( 235
92 U ) = 5,991 MeV .
236 235
Dans 92 U tous les nucléons sont appariés 2 à 2 tandis que dans U (A impair) , il y a le
92
236
dernier neutron non apparié moins lié que le dernier neutron dans 92 U ( A pair (noyau pair-
pair)).
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5) Fission symétrique :

A A/ 2
Z U + neutron 2 Z /2 X + 1 ou 2 neutrons + Efission (dégagée)

M(A,Z)c2 = 2 M(A/2,Z/2)c2 + Ef

En remplaçant les masses atomiques en fonction des masses de leurs constituants, on obtient :

Ef = 2 B(A/2,Z/2) – B(A,Z)
A= 236, Z =92 ; A/2 = 118 et Z/2 = 46

De la même faon que avant on calcule :

B(118,46) = 1663,8 – 312,75-256,688-108,847 ( on néglige δ) ≈ 986,45 MeV

B(A,Z) = B( 236
92 U ) = 1799,068 MeV (Déjà calculée).

236
Donc l’énergie de fission dégagée par cette fission symétrique de U est ≈
92

173,83 MeV.
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Exercice 9:
La masse d'un atome dont le noyau comprend Z protons et N neutrons peut-être
calculée par la formule semi- empirique de Weizäcker:
2
Z2 ( N  Z )2
M(A,Z)c2 = (Z MH + N mn)c2 - av A + as A 3  ac 1  aa ( A)
A
A3
Avec :  ( A )  0 si A est impair.
33 ,5
( A)   3 si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].
A4

(av= 14,1 MeV, as= 13 MeV, ac= 0,595 MeV, aa= 19 MeV)

1) Montrer que pour une série d'isobares, M (A,Z) peut se mettre sous la forme:
M(A,Z)c2 =  + Z +  Z2 + Ep

2) Pour A impair donné,


a) Montrer que M (A,Z) passe par un minimum pour un nombre réel Z'0 dont
on donnera la valeur numérique en fonction de A.
b) Discuter la stabilité du noyau ZOA X où Z0 étant l’entier le plus proche de Z0' .
c) Calculer numériquement Z0 pour A=17, 27, 51, 109, 167 et 207. Les noyaux
stables correspondants sont: 17 O ,27 Al ,51 V ,109 Ag ,167 Er et 207Pb .

3) Quelle relation approchée existe-il- entre N et Z pour les noyaux stables. Calculer la
valeur numérique du rapport N/Z pour les noyaux lourds dont A = 231.

4) Montrer que les isobares de A pair se répartissent sur 2 courbes à allures


paraboliques, distantes d'une valeur qu'on déterminera en fonction de A.
5)
a) Calculer le minimum mathématique Z0 des paraboles de masse A = 64.
b) Y'a-t-il un ou deux éléments stables de la famille A = 64? Lequel ou lesquels? Les
64 64 64
différentes isobares de A = 64 sont: 31 Ga , 30 Zn , 29 Cu , 2864Ni et 2764Co.
64
c) Comment se désintègre le 29 Cu ?

64 64 64
6) Calculer la différence de masse en (MeV) entre 29 Cu et Ni , puis entre
28 Cu et 3064Zn.
29

Que peut-on conclure ?

Solution :
Nous avons déjà vu avant que la masse atomique est donnée par :
2
2 2 Z2 ( N  Z )2
3
M(A,Z)c = (Z MH + N mn)c - av A + as A  ac 1  aa ( A)
3
A
A
Avec :  ( A )  0 si A est impair.
33 ,5
( A)   3 si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].
A4
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1) (Voir cours)

2 2
Après regroupement des termes on a : M(A,Z)*C = α(A) + β*Z + γ(A)*Z ± δ(A)
Avec :
α(A) = A*mn – A*aV + aS*A2/3 + aas*A
β = mp + m0 – mn – 4aas

aC a as
γ(A) = 1 + 4*
3 A
A
33 ,5
( A)   3
4
A
δ(A)= 0 si A est impair. Si A est pair [+ si (noyau impair- impair) et - si (noyau pair- pair)].

Le noyau le plus stable d’une série d’isobares est celui ayant la masse la plus faible et
l’énergie de liaison la plus grande.
Donc pour A donné, M(A,Z) = f(Z) est une parabole que l’on appelle parabole de masse. Le
minimum de la parabole permettra de déterminer l’élément le plus stable ( il peut y avoir 2
éléments plus stable selon les cas)

2) Pour A impair donné:

δ(A)= 0 M(A,Z)*C2 = α(A) + β*Z + γ(A)*Z2 ( une seule parabole)


M ( A, Z )
le minimum de la parabole est obtenu par = 0 ; cad β + 2*γ*Z0 = 0
Z

ce qui donne Z0 = - .
2
Z de l’élément le plus stable est le nombre entier le plus proche de la valeur réelle calculée.
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Illustration de la parabole de masse pour A impair (égal à 59) où Z0 = 27.


59
(l’élément le plus stable étant 27 Co )

Les isobares sur la parabole tels que Z < Z0 sont radioactifs et se désintègrent chacun vers le
suivant par β-.
Les isobares tels que Z>Z0 se désintègrent par β+ et/ou Capture électronique (C.E.)
Donc pour un A impair, on a une seule parabole avec en principe un seul élément stable

C) Calcul de Z0 pour A=17, 27, 51, 109, 167 et 207.

 ( M n  M p )c 2  4a a 76,78
Z0 = - = =
2 ac aa 1,19 152
2 1
8 1

3
A 3
A
A A

A 17 27 51 109 167 207


Z0 réel 8,16 12,74 23,26 46,71 68,17 82,08
Z0 entier 8 13 23 47 68 82
17 27 51 109 167 207
Isotope 8 0 13 Al V
23 47 Ag 68 Er 82 bP
Stable Oxygène Aluminium Vanadium Argent Erbium Plomb

3) Pour les noyaux stables on a la relation pour Z0.

2
76,78 A N Z
Z0 = 2
Ce qui donne = 1,98 + 0,015 A 3
3
Z
1,19 A  152
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2
N
et = 0,98 + 0,015 A 3 ( Relation entre N et Z pour les éléments stables).
Z

N
Pour A < 20 ; on a ≈ Constante = 1
Z

Lorsque A croit ( à partir de A= 20) et devient grand ; on peut plus négliger le terme en A

et N = (0,98 + 0,01 A 3 ) Z . Donc N ne varie plus


linéairement avec Z

N
pour A= 231 par exemple, = 1,55.
Z

On sait que pour un noyau lourd, le nombre de noyaux doit être plus grand que le nombre de
protons pour compenser la répulsion coulombienne et assurer la cohésion du noyau .

4) Pour un A pair :

Il ya 2 paraboles de masse séparées de 2 δ(A)


M(A,Z)*C2 = α(A) + β*Z + γ(A)*Z2 - δ(A) pour Z pair et N pair

M(A,Z)*C2 = α(A) + β*Z + γ(A)*Z2 + δ(A) pour Z impair et N impair


Le calcul du minimum de M(A,Z) = f(Z) se fait de la même manière que pour A impair. Le Z0
(l’entier le plus proche à la valeur réelle calculée) peut présenter 2 cas

A
1er cas : Z0 est un entier impair ; Dans ce cas, l’élément Z0 X sera placé sur la parabole
A
impair-impair donc n’est pas stable. Z 0 X va donc se désintégrer par β- d’un côté et par β+
et/ou C.E d’un autre côté pour donner 2 éléments plus stable que lui

A
2ème cas : Z0 est un entier pair ; Dans ce cas, l’élément Z 0 X sera placé directement sur la
parabole pair-pair donc stable ( donc il y aura un seul élément stable dans ce cas).

5) A = 64
64
Z0 = 28,73 l’entier le plus proche est Z0 = 29 ( correspond au 29 Cu )

Or Z0 = 29 est impair ce qui montre que le ne sera pas l’élément le plus stable de
cette série d’isobares (A=64) et il va se placer sur la parabole impair-impair et il va se
désintégrer par les transitions isobariques pour donner 2 autres éléments plus stables
que lui et placés sur la parabole pair-pair.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 15

c)
64
29 Cu 64
30 Z n + β- + 
64
29 Cu 64
28 N i + β+ + 
64
29 Cu + e- - 64
28 Ni + 

64
6) M( 29 Cu ) – M( 28
64
N i ) = M(64,29) – M(64,28) = 2,34825 MeV ( après calcul)

64
M( 29 Cu ) – M( 3064 Z n ) = 0,90125 MeV

64
Dans les 2 cas on confirme que la masse du 29 Cu est supérieur aux deux autres
éléments ça montre qu’il est plus instable que eux.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 16

Exercice 10:

1. Ecrire les réactions de désintégrations suivantes:


a  238
92 U par gamma.
226
b 88 Ra par alpha sachant que le Z du Rn est 86.
C- 14
6 C par -
d- 30
15 P par +
30
e- 15 P par capture électronique.
2. Comparer les désintégrations d et e. Comment peut-on distinguer entre les
deux ?
3. Ecrire la loi de conservation d'énergie pour la désintégration +. En déduire la
condition pour que cette désintégration soit possible.
4. En utilisant les lois de conservation de l’énergie et de l’impulsion pour la réaction
alpha. Etablir la relation entre l'énergie cinétique de la particule alpha (T), la
chaleur
de la réaction Q à l'état fondamental et les masses des noyaux à l’état final.

1)

238
a 92 U par gamma.

238 238
U*
92 γ + 92 U

226
b 88 Ra par alpha sachant que le Z du Rn est 86.

226 222
88 Ra α + 86 Rn

c- 14
6 C par -
14 14
6 C 7 N + β- + 

d- 30
15 P par +
30
15 P 30
14 S i + β+ + 

30
e- 15 P par capture électronique.

30
15 P + e- - 30
14 Si + 

2) les désintégrations d) (β+) et e) (C.E.) donnent lieu au même noyau produit ; On distingue
entre les deux processus grâce à l’émission des rayons X dus aux réarrangements du
cortège électronique après capture de l’électron.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 17

A
3) Z X A
Y
Z 1 + β+ + 

Conservation de l’énergie totale dans le noyau :

m(A,Z)c2 = mec2 + m(A,Z-1)c2 + Tβ+ + Tʋ + Trec + Wex


on passe aux masses atomiques

M(A,Z)c2 = 2mec2 + M(A,Z-1)c2 + Tβ+ + Tʋ + Wex ( Trec négligeable)

On pose Tβ+max = Tβ+ + Tʋ

Ce qui donne
2 2 2
[M(A,Z)c - M(A,Z-1)c - 2mec ] = Tβ+max + Wex ( Trec négligeable)

Pour que le processus β+ soit possible il faut que Tβ+max ≥ 0 à l’état fondamental ( Wex =0)
2 2 2
Cad [M(A,Z)c - M(A,Z-1)c - 2mec ] ≥ 0

Ce qui donne la condition sur les masses pour que le processus β+ soit possible, il faut que

M(A,Z)c2 - M(A,Z-1)c2 ≥ 2mec2 (= 1,024 MeV)


4) L’équation de désintégration alpha

A
Z X A 4
Y
Z 2 +α

Conservation de l’énergie totale M(A,Z)c2 = Mαc2 +MYc2 + Tα + TY + Wex


2 2 2
On a Qα = [M(A,Z)c - Mαc -MYc ] = Tα + TY + Wex

La conservation de l’impulsion (quantité de mouvement) donne :


  
0 = p + pY pY2 = p2
2
p2
T = ½ MV =
2M
2 2
pY p
Trec = TY = et Tα =
2M Y 2M 
M
pY2 = p2 permet de déduire la relation entre Trec et TY : Trec = Tα*
MY
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 18

Ce qui donne à la fin la relation entre Tα et Qα ou Qα*

M  MY A
A l’état fondamental : Qα = Tα*  Tα*
MY A4
(Rapport des masses atomiques = rapport des A)
M  MY A
Dans un état d’excitation Qα* = Tα*  Tα*
MY A4
Ce qui permet de calculer les énergies cinétiques des particules alpha émises à l’état
fondamental et dans les différents états d’excitation

A4
Tα = (Qα – Wex)
A

A4
A l’état fondamental, Wex = 0, Tα0 = Qα
A

A4
Un un état d’excitation i (Wexi) ona Tαi = (Qα – Wexi)
A
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Exercice 11: Réaction de fission

Soit Q=180 MeV, l'énergie libérée par la fission d'un noyau 235U .
1- Calculer l'énergie produite par la fission complète d'un gramme de 235U .
2- Calculer le nombre de fissions correspondant à une énergie égale à 1 Joule.

Solution :
235
1) Soit Q = 180 MeV libérée par la fission d’un noyau U.

On utilise la notion de mole

235
235 g de U contient NA = 6,023 1023 noyaux

235
Donc 1 gramme de U contiendra N noyaux

Selon une règle de trois simple, on aura = 1 * NA /235 .

235
Et l’énergie totale dégagée par la fission d’un gramme de U est :
23
1 * NA /235 * 180 = 4,6 10 MeV = 7,37 1010 J

2) 1 J = 6,24 1012 MeV

Nombre de fissions correspondants à une énergie de 1 J est

6,24 1012 / 180 = 3,47 1010 fissions.


Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 20

Exercice 12:
Les - de désintégrations de 141Ce se
58
répartissent sur deux spectres dont les
énergies Emax sont respectivement 0,435 et 0,58 MeV. L’expérience montre que 30 %
environ des - sont émis en coincidence avec des  d’énergie 0,145 MeV.

Sachant que la masse de l’atome neutre du 141 Pr est 140,907596 u :


59
a) Faire le diagramme énergétique de la désintégration du 141
58
Ce

b) Calculer la masse atomique du 141 Ce


58
c) Calculer l’énergie du noyau de recul associée à l’émission d’un - d’énergie
cinétique de 0,58 MeV.

Solution :
Compte tenu des valeurs données, on peut tracer le diagramme énergétique de cette
désintégration ( Schéma de désintégration)

b) conservation de l’énergie totale lors de la désintégration β-

M(A,Z)c2 = M(A,Z+1)c2 = Tβ-max + Wex.

A l’état fondamental Wex = 0

2 2 -
Donc M( 141
58
Ce )c = M( 141 Pr )c + Tβ max (en MeV)
59
-
M( 141
58
Ce ) = M( 141 Pr ) + Tβ max / 931,5 (en u)
59

Donc M( 141
58
Ce ) = 140,90829 u
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 21

c) on veut Calculer l’énergie du noyau de recul associée à l’émission d’un - d’énergie


cinétique de 0,58 MeV et montrer qu’elle est négligeable

Tβ-max = 0,58 MeV cad le 141 Pr


59
est formé dans l’état fondamental.

   2
p rec + p   = 0 p 2  = p rec

Mécanique relativiste pour le β- ; p 2  c2 = Tβ-(Tβ- + 2 mec2)

Ce qui donne 2 MPrc2 Trec = Tβ-(Tβ- + 2 mec2)

Et on tire Trec = Tβ-(Tβ- + 2 mec2) / 2 MPrc2

Tβ- = 0,58 MeV et mec2 = 0,511 MeV

Après calcul, on trouve Trec = 3,54 eV (1 ev = 10-6 MeV.)

Valeur que l’on peut aisément négliger devant les autres énergies intervenant dans les calculs
de l’énergie.
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Exercice 13:
141 Ba
La désintégration bêta du 137 55 Cs conduit à un état isomérique du 56 qui se
désintègre par transition  de 0,661MeV.
Calculer les énergies des électrons de conversion K et L. Les énergies de liaisons
K et L, pour le césium, sont : 35,9 et 5,7 keV, et pour le baryum : 37,4 et 6,0 keV
respectivement.

Solution :

En réalité, le Eγ attribué au Cs est émis par son fils le Ba qui a une courte période radioactive.

Pour calculer les énergies des électrons, on utilise :

Te (K) = Eγ – B(k)Ba = 623,6 keV


Te(L) = Eγ – B(L)Ba = 655 keV
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Exercice 14 :
Le Curium 243 96 C m est émetteur alpha. Le noyau fils Pu ( plutonium ) est
obtenu dans un état excité d’énergie E* ;
1) Calculer le Q de la désintégration à partir des excès de masse en micro u.m.a
suivants : 61370 µu pour le Cm, 52160 µu pour le Pu et 2603 µu pour la particule
.
2) En écrivant la conservation de l’énergie et de l’impulsion au cours de la
désintégration, établir la relation existant entre Q ,A, E* et l’énergie cinétique
T des alpha émis.
3) Les particules alpha émises possèdent les énergies suivantes : T1 = 5,985 MeV ;
T2 = 5,777 MeV ; T3 = 5,732 MeV. Déterminer les énergies d’excitations du
noyau fils qui leur correspondent.
4) L’émission de la particule alpha de 5,777 MeV donne lieu à l’émission simultanée
d’un photon 1 de 0,226 MeV ou d’un photon 2 de 0,277 MeV. Compléter les
valeurs des énergies d’excitation du noyau fils et tracer le schéma de
96Cm .
désintégration du 243

Solution :
1)
243
96 Cm α+
239
94 Pu

Qα = M init  M fin (en u) = ( M init  M fin )c2 ( en MeV)

Qα = MCm – Mα – MPu

On a ΔM = M – A

ACm = APu + Aα ;

ce qui donne Qα = ΔMCm – ΔMα – ΔMPu = ( les A s’annulent) = 6607 μu = 6,154 MeV.

1 μu = 10-6 u

2) (Voir cours et exercice 10 )

3) A = 243
Wex = 6,154 – 243/239 Tα .
Etat fondamental : Wex = 0 ; Tα0 = 6,053 MeV

Etat d’excitation 1, Tα1 = 5,985 MeV ; Wex1 = 0,069 MeV

Etat d’excitation 2, Tα2 = 5,985 MeV ; Wex2 = 0,280 MeV

Etat d’excitation 3, Tα3 = 5,985 MeV ; Wex3 = 0,326 MeV


Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 24

Il y a 3 états d’excitation ce qui donne 4 groupes de particules alpha puisque un groupe alpha
est émis dans l’état fondamental.

4) Emission de 0,277  0,28 MeV correspond au passage de l’état 2 à l’état fondamental.


L’émission de Eγ = 0,226 MeV correspond probablement au passage de l’état 2 à
l’état 1 puisque Wex2 – Wex1  0,22 MeV. Sinon ca sera un autre état voisin mais il
n’est pas donné.
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 25

Exercice 15:
L'isotope 116C a une période T égale à 20,4 mn.
1) Qu'appelle t-on période radioactive? Etablir la relation entre la période et la
constante de désintégration radioactive  . Calculer  et préciser son unité.
2) Nous voulons trouver l'activité d'un échantillon de cet isotope. Rappeler la
définition et l'expression définissant l'activité.
3) Combien de noyaux y a t-il dans un échantillons de 6,2 g de cet isotope? En
déduire son activité.
4) Combien de noyaux reste t-il une heure plus tard? Et combien de noyaux se sont
désintégrés pendant ce temps ?
5) Quelle est alors l'activité de l'échantillon à cet instant?

Solution : (voir cours)


11
6C est un isotope radioactif de carbone de période T = 20,4 minutes.

1) La période radioactive d’une substance radioactive est le temps nécessaire à un


nombre de noyaux de cette substance existant à un instant pour se réduire de moitié. Si
à l’instant initial (t=0) on N0, après une période radioactive (t=T) on aura N0/2 .

N(t) = N0e-λ*t
N(t=0) = N0
N(t=T) = N0/2
N(t=2T) = N0/4
N(t=3T) = N0/8
N(t=4T) = N0/16
N(t=5T)= N0/32
N(t=6T) =N0/64
N(t=7T) = N0/128, etc …..

On remarque que N(nT) = N0 /2n.

On remarque que après 7 périodes, le nombre de noyaux radioactifs encore présents est
inférieur à 1 %. On peut considérer que la substance radioactive a pratiquement disparu.
Théoriquement, on considère qu’après 10 périodes l’élément radioactif n’existe plus ;

N(t=T) = N0 = N0e-λT ln 2 = λ*T T = ln 2 / λ ou λ = ln 2 / T


C’est la relation qui lie T à λ .
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Donc pour 116C , λ = ln 2/ 20,4 = 0,0339778 mn-1 = 3,4 10-2 mn-1 = 5,663 10-4 s-1.

2) L’activité d’un radioélément est le nombre de désintégrations par unité de temps. Elle
est souvent notée a(t) avec a(t) = a0 e-λT (a0 est l’activité initiale = a(t=0))
3) On a 6,2 μg de 116C = 6,2 10-6 g.
Nombre de noyaux en appliquant la notion de mole

N0 = 6,2 10-6 * 6,023 1023 / 11 = 3,395 1017 noyaux


L’activité correspondante est a0 = λ * N0 = 5,663 10-4 * 3,395 1017 = 19,23 1013 Bq

Avec 1 Bq = 1 désintégration / seconde


On sait que 1 Curie = 1 Ci = 3,7 1010 Bq ; ce qui donne a0 = 5197 Ci.

4) Une heure plu tard, on aura


17 -(5,663 10-4 * 3600)
N(1h) = 3,395 10 e = 3,395 1017 * 0,13 = 4,4135 1016 noyaux.
Le nombre de noyaux ayant disparu par désintégration est
N’(1h) = N0 – N(1h) = 2,95 1017 noyaux.
5) De la même manière a(1h) = λ * N(1h) = a0 * 0,13 = 2,5 1013 Bq = 676 Ci.

Exercice 16:

Calculer l’activité d’un gramme de thorium–232. Quel est le nombre de


désintégrations qui se produit en un an. On donne T = 1,41 1010 années.

Th T = 1,41 1010 années


232
90
232
Calcul du nombre de noyaux présents dans un gramme de Th
90

Notion de mole

232 g NA= 6,023 1023


1g N0

N0 = 1 * NA / 232 = 2,596 1021.


3
Calcul de l’activité : a0 = λ N0 = ln2/T * N0 = 4,046 10 Bq = 4046 Bq

Après un an

On garde l’an comme unité de calcul

0 , 693*1

1, 41.1010
N(1an) = N0 e  N0 le nombre de noyaux décroit très lentement vu la très grande
période et l’activité ne sera vue diminuée qu’après plusieurs années.
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Exercice 17:
On dispose d’une source de 100 µCi de Pu-239 dont la période est égale à 24 000
ans. Calculer le poids en mg de cette source de plutonium.

Solution :
On a une source de 239
94 Pu a0= 100 µCi = 3,7 106 Bq , 1 Ci = 3,7 1010 Bq et 1 Bq ^1 des/s
3,710 6 * 24000 * 365 * 24 * 3600
T = 24 000 ans donc N0 = = 4,04 1018 noyaux.
0,693

Calcul de la masse correspondante à cette activité

239 g NA=6,023 1023


m0 = ? N0

4,041018 * 239
donc m0 = 23
= 1,6 10-3 g = 1,6 mg
6,02310

Exercice 18:
L’iode –131 a une période T = 8 jours. Quelle est l’activité d’un gramme d’iode ?
Au bout de combien de temps, l’activité sera –t-elle de 1 % de l’activité initiale ?

Solution :
L’Iode ( 131I) de période radioactive T = 8 jours ^

131 g NA=6,023 1023


1g N0

N0 = 6,023 1023 / 131 = 4,6 1021 noyaux


20
et l’activité : a0 = λ*N0 = ln2/T * N0 = 3,985 10 des/jour ( peut être convertie en
Bq et en Ci)

l’activité sera 1 %

on a a(t) = a0 e  t = 1%a0 = 0,01 a0. Ce qui donne e  t = 0,01

ln 0,01 ln 0,01 * T
t= = = 6,644*T = 53,15 jours.
 0,693
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Exercice 19:
L’uranium naturel se compose de deux isotopes radioactifs 235U et 238U, dont les
caractéristiques seront indiquées par les indices 5 et 8 respectivement.
On donne :
Les périodes : T5 = 7,038.108 ans et T8 = 4,468.109 ans.
Les abondances isotopiques : a5 = 0,7 % et a8 = 99,3 %.
La masse molaire de l’uranium naturel : Mu = 237,97g
1) Calculer le rapport des activités A5 / A8 .
2) Calculer la masse m d’uranium naturel ayant la même activité qu’un gramme de 226Ra.
3) En notant N5(t) et N8(t) les nombres de noyaux présents au temps t, donner les
expressions des abondances isotopiques a5(t) et a8(t).

Solution :
Unat = U5 + U8 (T5 = 7,038 108 ans et T8 = 4,468 109 ans)

On note les abondances isotopiques a5 pour 235U et a8 pour 238U

Tandis que les activités seront notées dans cette exercice par A5(t) et A8(t).

0,7 99,3
U5 = U et U8 = U. masse atomique de U est MU = 237,97 g
100 100

1)
A5 5 N 5 a N a Ta
R= = = 5 5 U = 5 5 = 8 5 = 4,475 Constante.
A8 8 N 8 8 a 8 N U 8 a 8 T5 a8
2)
AU = A(1 g de 226Ra) = 1 Ci = 3,7 1010 Bq.

AU = A8U + A4U = 3,7 1010 Bq

3,71010 3,71010 3,71010


NU = = = T5T8 =
 5 a 5  8 a 8 a 5 a8 ln 2(T8 a5  T5 a8 )
ln 2(  )
T5 T8

7,03810 8 * 4,46810 9 (364 * 24 * 3600) 2 3,710 7


0,7 99,3
0,693(4,46810 9 * 365 * 24 * 3600 *  7,03810 8 * 365 * 24 * 3600 * )
100 100
17
Donc NU = 1,9598556 10 noyaux (calculs à vérifier)

Et on a 237,97 g NA=6,023 1023


mU NU

Ce qui donne mU = 7,74 μ g (Résultat à vérifier)


Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 29

3) Les expressions de a5(t) et de a8(t) :


N (t ) N 5 (t ) 1 1
a5(t) = 5 = = =
N (t ) N 5 (t )  N 8 (t ) N (t ) 99,3 (  8  5 )t
1 5 1 e
N 8 (t ) 0,7
et de la même manière

N 8 (t ) N 8 (t ) 1 1
a8(t) = = = =
N (t ) N 5 (t )  N 8 (t ) N (t ) 0,7 (  8  5 )t
1 8 1 e
N 5 (t ) 99,3
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 30

4) Exercice 20:
Un échantillon de l'isotope 131
53 I a eu son activité divisée par 16 en 32 jours.

1- Tracer qualitativement sur graphe à deux échelles linéaires la décroissance de


l'activité en fonction du temps : l'unité de temps sera la période T de l'isotope; on
indiquera a(t=0) = a0; ainsi que les valeurs de a(t=nT) pour n =1,2,3 et 4 en fonction
de a0, n et des puissances de 2.
2- En déduire la période T de 13153 I ?

3- Retrouver la période à partir de la loi de décroissance a (t).

Solution :
1)

2) La période d’après les schémas est T = 8 j

ln 2*t
 t 
3) a(t) = a0 e = a0 e T

ln 2*32

a 1
4) = =e T
a0 16
Ln16 =ln 24 = ln2 *32 / T

4 ln2 = ln2 *32/T

T = 32/4 = 8 j
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 31

Exercice 21 :
238
On considère la filiation radioactive suivante de la famille U:

226  222  218  214 
Ra Rn Po Pb
1600a 3,8 j 3mn 27 mn
226
Un milligramme de Ra pur est enfermé dans une capsule étanche.

1- Calculer en (Bq) l'activité du radium (considérée constante).


2- Calculer l'activité du radon ( 222 Rn ) en fonction du temps écoulé à partir de la mise
en capsule.
3- Au bout de combien de temps l'équilibre radioactif maximal (99,9%) est atteint entre
le radon et le radium.

Solution :
226 222 218
Ra Rn Po

1 (λ1, T1) 2 (λ2,T2) 3 (Stable) .

T1 = 1600 ans T2 = 3,8 j.

1) T1 = 1600 ans l’activité de radium peut être considérée constante à


l’échelle de notre vie.

226 g NA = 6,023 1023


1 mg = 10-3 g N0

10 3 * 6,02310 23
N0 = = 2,665 1018 noyaux.
226

ln 2 * 2,6651018
L’activité est a0 = λ*N0 = = 3,66 107 Bq
1600 * 365 * 24 * 3600

C’est normal puisque l’activité d’un gramme de 226Ra est 1 Ci = 3,7 1010 Bq.
1 mg = 10-3 g. a(1mg de 226Ra) = 3,7 107 Bq.
2)

1 (λ1, T1) 2 (λ2,T2) 3 (Stable) .

On suppose que à t=0 ; on a N1(t=0) = N0.

N1(t) = N0e-λt
1 N 0 1 2 N 0  t
N2(t) = (e  t  e  2t ) et
1
a(Rn(t)) = (e  e  2t ) (voir cours).
1

( 2  1 ) ( 2  1 )
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 32

3) Calcul du temps (te) au bout duquel l'équilibre radioactif maximal (99,9%) est atteint
entre le radon et le radium.

dN 2
= λ1N1 - λ2N2.
dt

dN 2
A l’équilibre maximal, a1 = a2 = λ1N1 - λ2N2 = a1 - a2 = 0
dt

dN 2 1 N 0
)te = 0 = (1e  t  2 e  t ) = 0 à t = te
1e 2 e

dt 2  1

1e   t  2 e   t
1e 2 e

1
ln
2
Ce qui donne après calcul te =
1  2
T1
T1T2 ln
T2
Et en fonction des périodes, on aura : te =
(T1  T2 ) ln 2

On a T1 = 1600 ans >>> T2 = 3,8 j T1 –T2  T1

T1
ln
T2
et te  T2
ln 2

le calcul numérique donne te  135 j.


Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 33

Exercice 22 : Datation par 14C


Le carbone-14 radioactif est produit spontanément dans l’atmosphère par irradiation
aux rayons cosmiques. Il est absorbé par les végétaux puis par les êtres vivants en
donnant 20 Bq (désintégrations par seconde) et par gramme de carbone. A la mort, le
14
C décroît avec une période de 5600 ans et l’absorption s’arrête. Le carbone extrait du
bois tiré d’une tombe ancienne manifeste 15,24 Bq et par gramme. Quel est l’âge de la
tombe ?

La datation par le carbone-14 est une méthode de datation radiométrique fondée sur la mesure
de l'activité radiologique du carbone 14 (14C) contenu dans la matière organique dont on
souhaite connaître l'âge absolu, c'est-à-dire le temps écoulé depuis la mort de l'organisme
(animal ou végétal) qui le constitue.

Le domaine d'utilisation de cette méthode correspond à des âges absolus de quelques


centaines d'années jusqu'à, et au plus, 50 000 ans.

Dans la haute atmosphère, des réactions nucléaires initiées par le rayonnement


cosmique (spallation) produisent un flux de neutrons libres. Après avoir été ralentis par
collision avec les molécules de l'air, les neutrons dans une certaine gamme d'énergie
cinétique réagissent avec l'azote pour former du radiocarbone, selon l'équation bilan :

La datation par le carbone 14 se fonde ainsi sur la présence dans tout organisme de
radiocarbone même en infime proportion. À partir de l'instant où un organisme meurt, la
quantité de radiocarbone qu'il contient ainsi que son activité radiologique décroissent au cours
du temps selon une loi exponentielle. Un échantillon de matière organique issu de cet
organisme peut donc être daté en mesurant son activité X années après la mort de l'organisme.
14 14
L’équation de désintégration de 14C : 6 C 7 N + β- + 

La décroissance de 14C suit la loi


ln 2*t
 t 
a(t) = a0 e = a0 e T

avec a0 = l’activité initiale de 14C par unité de masse juste au Moment de la mort et la
fossilisation
a(t) : activité de 14C par unité de masse mesurée actuellement dans l’échantillon à dater.

ln 2*t
a 
Le rapport = e T permet de déduire le temps qui représente l’âge s’il n y avait pas eu
a0
échange de 14C pendant la fossilisation.

T a
Ce qui donne l’âge = t = ln 0 (T= 5600 ans d’aprèe l’énoncé)
ln 2 a
a0 = 20 Bq/ gramme de carbone et a(mesurée) = 15,24 Bq par gramme de carbone ce qui
donne un âge de 2196 ans.
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Exercice 23 : Activation neutronique


Les neutrons sont utilisés pour produire le nucléide radioactif β-, 24Na de période
T=15,03 h à l’aide de la réaction 27Al (n, α) 24Na. La section efficace de la réaction est
σ=113 mb. Le flux de neutrons utilisée est =109 n/cm2/s. La cible d’aluminium utilisée
est pure et contenait N0 noyaux avant irradiation.

Retrouver les expressions littérales des activités des noyaux ;


24
1) Na produits pendant le temps d’irradiation ti en supposant que le nombre de noyaux
d’Al ne change pas significativement.
2) 24Na présents au début et à la fin d’un comptage pendant un temps tc. Le comptage est
effectué après un temps de décroissance td. En déduire le nombre de rayonnements
susceptibles d’être comptés pendant tc.
3) Pour évaluer l’activité d’une source, quelles sont les principales corrections nécessaires ?

Solution :
On suppose que le nombre de noyaux de 27Al ne change pas (N1 = N0 = constante)

Le taux de réaction est : σɸN0.

Le nombre de 24Na radioactifs (N2) formés au cours de l’irradiation est géré par :

dN 2 dN 2
= σɸN0 – λ2N2 . + λ2N2 = σɸN0
dt dt

N 0
*eλt des 2 cotés ce qui donne en intégrant : N2(t) = (1- e  2t )
2
N 0
Et à la fin d’irradiation qui a duré tirr on a : N2(tirr) = (1- e  2tirr )
2
 2tirr
a2(tirr) = λ2 N2(tirr) = N 0 (1- e )

2) avant de commencer le comptage on a besoin d’un temps pour placer la source devant le
détecteur ( ce temps est appelé temps de décroissance ou temps de refroidissement et il es
souvent noté td)

N 0   tirr  t
Donc N2(tirr + td) = (1- e 2 )e 2 d
2
 2tirr
ce qui donne l’activité au début du comptage ( tc=0). a2(tirr + td) = N 0 (1- e ) e  2 t d

après l’arrêt de comptage qui a duré un temps tc :


N 0   tirr  t  t
N2(tirr + td+tc ) = (1- e 2 )e 2 d e 2 c
2
a2(tirr + td + tc ) = N 0 (1- e  2tirr )e  2td e  2tc
Travaux dirigés de Physique Nucléaire Prof A. Choukri 35

le nombre de comptage sera donc le nombre de noyaux 24Na disparus pendant le temps de
comptage tc.

N 0   tirr  t  t
Nc(tc) = N2(tirr + td) - N2(tirr + td+tc ) = (1- e 2 )e 2 d (1  e 2 c )
2

3)pour remonter à l’activité réelle délivrée par la cible irradiée, il faut tenir compte, comme en
toute mesure de radioactivité qui nécessite un étalonnage adéquat utilisant des standards
prouvés, d’un certain nombre de facteurs de correction parmi lesquels on peut citer
- Facteurs de géométrie dus à l’emplacement de l’échantillon par rapport au
détecteur,
- Facteurs d’auto-absorption dus à la matrice de l’échantillon irradié
- Facteurs liés au détecteur tels que le temps mort, l’efficacité qui dépend du
détecteur et de l’énergie du rayonnement mesuré
- Intensités relatives des raies utilisées
- ….
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4) Exercice 24 :
I. Dans le cas des particules chargées lourdes non relativistes traversant un milieu
ralentisseur constitué d'une substance pure monoatomique, la formule de
dE 4e 4 z 2
perte d'énergie s'écrit sous la forme: S    NZ .B
dx m0 v 2
où B est un terme qui dépend du milieu ralentisseur.
1) Discuter la variation de l’énergie et du pouvoir d’arrêt en fonction de la distance
parcourue. En déduire la loi de Bragg.
2) Comment peut-on évaluer le parcours des particules légères dans les deux cas
suivants
a. Un flux d’électrons homogènes
b. Un flux de particules bêta moins émises par une source radioactive.
3) Pour le même milieu, exprimer le pouvoir d’arrêt de la particule alpha en
fonction de celui du proton dans les 2 cas suivants
a. Le proton et l’alpha ont la même vitesse
b. Les 2 particules ont même énergie

II. Décrire brièvement les 3 processus d’interaction des rayonnements gamma avec
la matière. Donner l’allure d’un spectre gamma correspondant à une source
gamma d’énergie E supérieure à 1,5 MeV et expliquer l’origine des
différentes parties du spectre y compris des petites raies à 0,511 MeV, E-
0,511 MeV et E-1,022 MeV.

Solution :
I.
1) On peut montrer que le pouvoir d’arrêt S(E) est proportionnel à l’inverse de
l’énergie E pour un milieu traversé donné.

S (E )
L’ionisation spécifique Is = ∝ à S(E) avec  l’énergie moyenne nécessaire pour

produire une ionisation.

Donc lorsque E Is

Mais à la fin du parcours la vitesse des particules devient très faible et les particules
chargées peuvent capturer des électrons et deviennent neutres, ce qui montre que
l’ionisation spécifique Is chute à la fin du parcours ce qui donne la loi de Bragg.
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2) - Particules chargées légères monocinétiques

Pour E > 0,2 MeV, l’absorption est pratiquement linéaire


Pour E < 0,2 MeV, N(x) = f(x) n’est plus linéaire ce qui montre que le parcours Re est
difficile à déterminer avec précision ; on le détermine par extrapolation de la droite linéaire
sur l’axe des x.
- Particules β- émises par une source
Les rayonnements émis par β- émis par une source β- ont de énergies comprises entre 0 MeV
-μx
et Eβmax. L’absorption des rayonnements obéit à la loi N(x)=N0e où : N0 est le nombre
initial correspondant à x=0 et μ est le coefficient d’atténuation linéique.

3) Pour un milieu donné, Le pouvoir d’arrêt d’une particule (M,z,V,E)) :


z2 Mz 2
S(E) ∝ 2 ∝
V E

Donc pour 2 particules de même vitesse, on a pour α, z=2 et S= Sα et pour le proton,


z=1 et S= Sp.

S1 z
= ( 1 ) 2 ce qui donne Sα = 4 Sp.
S2 z2

Et pour 2 particules ayant la même énergie on a pour α, z=2 et S= Sα et pour le


proton, z=1 et S= Sp.

S1 M z A1 z1 2
= 1 ( 1 )2 ( ) ce qui donne Sα = 16 Sp.
S2 M 2 z2 A2 z 2

Donc si on connait l’un des deux S, on pourra déduire l’autre.

II. (voir cours)

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