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S5
ANNÉE UNIVERSITAIRE
2014 - 2015
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CHAPITRE I
Généralités
Le matériau
Corps solide
Etats de la matière
Familles de matériaux
univdocs.com CHAPITRE II
Ionique
Covalente
Métallique
Van der Waals
Hydrogène
univdocs.com CHAPITRE III
Les matériaux cristallins
Réseau direct
Paramètres
cristallographiques
Maille
Structure périodique des cristaux
Rangées
Distances réticulaires
Diffusion de Thomson
Diffusion des rayons
X par la matière Amplitude de diffusion atomique
des Rayons X
Facteur de structure
univdocs.com CHAPITRE V
Définitions
Fundamentals of Crystallography
C. Giacovazzo and al
Oxford Science Publication – 2002
Elementary Crystallography
M. Buerger
MIT Press – 1978
Le solide cristallin
univdocs.com Robert Collongues
Presses Universitaires de France – 1973
Métallurgie Physique
B. Chalmers
Dunod – Paris- 1963
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CHAPITRE
Introduction
Généralités
Les objets qui nous entourent, que nous manipulons quotidiennement, sont tous
constitués d’une matière. Celle ci est choisie pour qu’elle soit adaptée à la fonction de
l’objet et au procédé utilisé pour lui donner la forme souhaitée.
La notion de matériau est indissociable de l’intérêt que représente la substance en question
pour l’obtention d’un objet fini.
1-1 Définition
Un matériau est une matière dont on fait un objet. C’est la forme marchande d’une
matière première choisie en raison de propriétés d’usage spécifiques et mise en œuvre par
des techniques appropriées pour l’obtention d’un objet de géométrie donnée et destinée à la
fonction souhaitée.
Exemples de matériaux:
Cuir, bois, métal, alliage, céramique, verre etc.
La caractéristique la plus évidente de la matière qui nous entoure est son état
physique : solide, liquide ou gazeux. Ces différents états physiques proviennent des effets
de la température et de la pression sur la microstructure, perceptibles à travers les variations
de la viscosité de la matière, c’est-à-dire sa résistance à l’écoulement.
La température de la matière mesure le degré d’agitation et de désordre (ou entropie) des
atomes qui la constituent. Lorsqu’elle s’élève, les atomes vibrent autour de leur position
moyenne à la fréquence νD appelée fréquence de Debye, occupant ainsi un espace plus
important (d’où la dilatation thermique) et se déplaçant plus facilement (d’où la diffusion et
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la mobilité atomique). Ce n’est qu’au zéro absolu de l’échelle Kelvin qu’ils seraient
rigoureusement immobiles.
À température élevée, la matière est à l’état gazeux, état caractérisé par une distance
importante entre atomes ou molécules disposés alors en désordre. Un gaz est donc
compressible et très fluide. Sa viscosité est de l’ordre de 10– 5 poiseuilles (Pl) ou Pa · s.
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La pression joue également un rôle dans les changements d’état de la matière : une
augmentation de pression tend à élever les températures de changement d’état, car son
action stabilise les états condensés (solide, liquide), par rapport à l’état dispersé (gazeux).
Cet effet est perceptible sur la plupart des matériaux.
Les matériaux étant destinés à la réalisation d’objets capables de résister aux manipulations
et au moins aux sollicitations de leur propre poids, ce cours est essentiellement consacrée
aux matériaux solides.
La cohésion des solides est directement fonction des énergies de liaisons entre les
atomes qui les constituent et donc de la structure électronique. Les électrons jouent un rôle
fondamental. La liaison chimique détermine la structure du matériau. Cette structure
détermine la plupart des propriétés physiques et mécaniques du matériau.
Les structures atomiques déterminent les propriétés chimiques et biologiques de la
matière.
Nous reportons dans le tableau ci-dessous quelques propriétés physiques, chimiques
et mécaniques des matériaux.
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Propriétés physiques Propriétés chimiques Propriétés mécaniques
densité, conductibilité électrique résistance à l'oxydation, à la élasticité, plasticité,
et thermique, énergie de corrosion, stabilité, résistance à la rupture,
surface, chaleurs latentes de réactivité, diagrammes ténacité, dureté,
transformation, les coefficients d'équilibre, etc. résistance à
de dilatation thermique, indice l'usure, tenue à la
de réfraction, optique, fatigue, au fluage etc.
magnétique etc.
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Chapitre 2
LIAISONS CHIMIQUES
L’évolution de la diversité et des performances des matériaux est due à une compréhension
et à une maîtrise de leur structure, ainsi que des relations entre structure et propriétés
d’emploi. Ce chapitre introduit les éléments de base de la structure des matériaux, en
partant de l’échelle atomique pour arriver à celle de l’objet «macroscopique ». Ces
structures ne sont cependant presque jamais parfaites, et les défauts qui s’y trouvent
régissent une grande partie des propriétés des matériaux.
Nous allons considérer la structure d’un matériau depuis les constituants de base, en
commençant par les atomes, puis par les liaisons atomiques, pour remonter jusqu’à
l’arrangement des atomes.
1. Les Atomes
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1.2 Energie atomique
Les niveaux d’énergie des électrons déterminent ceux de l’atome, des molécules et des
solides.
La théorie quantique a montré que les électrons dans un atome isolé ne peuvent
occuper que des niveaux d'énergie bien définis. On dit que leurs énergies sont quantifiées.
Le spectre d’énergie des électrons est constitué de niveaux très fins.
Chaque système quantique est caractérisé par un étatψ (x, y, z) , solution de
l'équation de Schrödinger stationnaire :
Hψ (x, y, z) = E ψ (x, y, z)
Δ
où H = + V(x, y, z) est l’opérateur hamiltonien
2m
d2 d2 d2
et Δ = + + l’opérateur Laplacien
dx 2 dy 2 dz 2
Etudier un système quantique quelconque se ramène à résoudre cette équation.
Dans le cas d'un atome isolé, les solutions de l'équation de Schrödinger n'existent
que pour une série discrète d'énergies E1, E2,...En.
Figure 1
Niveaux d’énergie
de l’atome d’hydrogène
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La figure 2 donne le spectre de l’atome de sodium (Na) dans son état fondamental.
Remarquons que deux électrons (particules identiques) occupant le même niveau ont des
spins opposés. Ceci résulte du principe d’exclusion de Pauli : deux particules identiques ne
peuvent avoir les 4 nombres quantiques n, , m et s identiques.
Figure 2
Spectre de l’atome de sodium et états correspondants
Dans un atome isolé à l’état normal les électrons occupent les états d’énergie la plus
basse. Cette configuration électronique est donnée par la classification périodique des
éléments.
Dans un assemblage d’atomes, les énergies des électrons des couches externes sont
modifiées par les forces électrostatiques qui s’exercent entre les différentes parties qui
composent l’assemblage.
Il n’y aura formation de solide que si chaque atome acquiert, dans ce processus, une
configuration électronique stable. Les électrons auront trouvé des niveaux d’énergie moins
élevés que ceux qu’ils avaient au sein des atomes isolés.
Comment le voisinage d’autres atomes permet aux électrons d’acquérir cette
configuration d’énergie minimale? En d’autres termes comment les atomes seront – ils liés
entre eux ?
Il y a cinq types de liaisons chimiques qui rendent compte de la cohésion des solides
(Tableau 1) : liaison ionique, liaison covalente, liaison métallique, liaison de Van der
Waals, liaison hydrogène.
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LIAISON EXEMPLE ENERGIE CARACTERISTIQUES
DE
COHESION
(ev)
NaCl -10 Liaison forte
Ionique LiF -7,9 Faible conductivité (300K)
MgO -31,5 Bonne conductivité (haute température)
C (diamant) -7,4 Liaison forte
Covalente Si -4,6 Dureté élevée fragile
GaAS Faible conductivité (pur)
Conductivité par dopage
Na -1,1 Liaison forte
Métallique Al -3,4 Conductivité élevée
Fe -4,3 Pouvoir réflecteur élevé
W -8,9 Faible dureté et grande plasticité
Ar -,08 Liaison faible
Van Der Waals CH4 -0,1 Très bas point de fusion
Très forte compressibilité
Hydrogène Glace -0,1 Liaison faible
Fondamentale pour la vie
Na Ne Cl Ar
Z = 11 Z = 10 Z = 17 Z = 18
n= 1
n= 2
n= 3
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L’unique électron du niveau 3S du sodium est transféré au niveau 3P du chlore (Figure 3).
On obtient ainsi deux ions Na+ et Cl- ayant respectivement la configuration électronique
stable du néon et de l’argon.
Figure 3
La cohésion est assurée par les interactions électrostatiques. Pour assurer la neutralité de
l’ensemble, les charges de signes opposées alternent régulièrement dans un empilement
ordonné à grande distance (Figure 4).
Cl- Na+
Figure 4
Solide ionique composé d’ions de
charges alternativement positives et négatives
Dans un solide ionique l’interaction Uij entre deux ions de charges Κq séparés
distants de rij est définie par :
2 r
1 q ij
Uij = ± + λ exp(- )
4πε r ρ
0 ij
où
1 q2
± est l’énergie potentielle coulombienne (attractive ou répulsive)
4πε 0 rij
rij
et λ exp(- ) énergie potentielle de répulsion entre proches voisins.
ρ
λ et ρ sont des paramètres empiriques.
L’arrangement se fait de sorte que les interactions attractives soient dominantes.
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L’interaction de l’ion i avec tous les autres ions est donnée par
Ui = ∑ U ij
j≠i
Pour un cristal NaCl composé de 2Natomes, l’énergie totale est
Utot = N Ui
Exemple
- 2 ions : Utot = U1
4 ions : Utot = 2 U1
En posant rij = pij R où R est la distance entre premiers voisins, l’énergie totale
s’écrit :
α q2 R
Utot = N ( − + zλ exp(- )
R ρ
Cette énergie est calculée en minimisant l’expression de l’énergie totale par rapport
àR:
dU tot R ρ α q2
= 0 ⇒ R 02 exp (- 0 ) =
dR ρ zλ
où R0 est la position d’équilibre
N α q2 ρ
U coh = − (1 − )
R0 R0
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2.2 Liaison covalente
Un solide covalent est un solide dont les constituants sont reliés entre eux par des liaisons
covalentes. Par exemple, le diamant ou la silice.
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univdocs.comIl s’en suit que la liaison covalente est une liaison forte et directionnelle (Figure 5).
La densité électronique est élevée dans certaine direction entre les atomes et non autour des
atomes.
Il n’y a pas de calcul élémentaire pour déterminer les caractéristiques des liaisons
covalentes. Seule la mécanique quantique permet de donner des solutions pour des
molécules simples et permet de prédire des structures covalentes par la méthode des
orbitales moléculaires. La théorie des bandes d’énergie permet de calculer les énergies des
de cohésion des solides covalents. Cette théorie dépasse le cadre de ce cours.
2. 3 Liaison métallique
Figure 6
Vision simple d’un métal
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La liaison métallique n’est possible que s’il peut se former des ions positifs. Les
électrons de valence libérés sont dits délocalisés. Cette délocalisation électronique est à
l’origine de la bonne conduction thermique et électrique des métaux. C’est grâce à elle
aussi que les atomes peuvent se mouvoir facilement au sein du solide sous l’effet de la
température ou d’une contrainte extérieure.
C’est l’énergie électrostatique des ions immergés dans le gaz d’électrons. On utilise
un modèle simplifié où les ions sont considérés comme des sphères de rayons R (le rayon
de la sphère atomique) comportant une charge +e et une charge diffuse –e répartie
uniformément dans la sphère. Un calcul simple de l’électrostatique donne pour l’énergie
attractive :
1 9e 2
Ua = −
4πε 0 10R
ii) Energie répulsive
Cette énergie est due à l’énergie cinétique des électrons qui augmente lorsqu’on
rapproche les atomes. Le calcul de ce terme fait appel à la théorie quantique de l’électron
libre qui sort du cadre de ce cours.
3 9π 2 3 2 1
Ur = ( )
10 4 m R2
h
= où h est la constante de Planck.
2π
L’énergie totale est donnée par :
1 9e 2 3 9π 2 3 2 1
U= − + ( )
4πε 0 10R 10 4 m R2
Le minimum de U définit l’énergie de cohésion (Figure 7)
1 9e 2
U coh = −
4πε 0 20R 02
pour un rayon atomique :
4πε 0 2
R 0 = 2,45
me 2
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Figure 7
La somme de l’énergie électrostatique ions – électrons et de
l’énergie cinétique des électrons passe par un minimum en R0
La configuration électronique des gaz rares est stable, leur couche externe est
saturée. Les atomes de gaz rares ne peuvent alors être liés par aucune des liaisons étudiées
précédemment. On pourrait alors conclure qu’il ne peut y avoir de cohésion entre atomes de
gaz rares. Or l’expérience prouve qu’on peut trouver des cristaux de gaz rares. La cohésion
entre les atomes neutres, en particulier dans les cristaux de gaz rares, et les molécules est
expliquée par la liaison de Van der Waals.
Figure 8
Dipôle instantané
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qui induit sur l’atome 2 un moment dipolaire (Figure 9)
P1
P2 = αE1 = 2α
R3
α est la polarisabilité électronique.
Figure 9
Dipôle induit
L’énergie d’interaction des deux dipôles de moments P1 et P2 , distants de R est
donnée par :
P1.P2 (P1.R)(P2 .R)
U(R) = −
3
R R5
Puisque les moments induits dans les interactions de Van der Waals sont parallèles,
on en déduit que :
1 4αP12
U(R) = −
4πε 0 R 6
L’énergie de répulsion est donnée par l’expression empirique vérifiée par les
données expérimentales des gaz rares :
B
U r (R) =
R12
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( )R 0 = 0
dR
L’énergie de cohésion s’écrit alors :
1 B C
U tot (R 0 ) = N [ ∑ −∑ ]
2 j ≠ i (pijR 0 )12 j ≠ i (pijR 0 ) 6
2.5.1 Définition
Dans une liaison covalente, la paire d'électron est attirée davantage par un atome
que par l'autre et un des atomes est légèrement positif et l'autre légèrement négatif, la
liaison est polarisée. La charge partielle positive d'un atome peut attirer la charge partielle
négative d'un autre atome dans une autre molécule. Il va s'établir une liaison, bien plus
faible que les précédentes, mais néanmoins réelle.
Figure 10
Formation de la liaison hydrogène
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Chapitre 3
1. Cohésion du solide
Les composés solides se forment par réaction chimique des constituants et suivent
quelques grandes lois simples de la thermodynamique :
L’état d’équilibre du solide est celui qui minimise l’énergie libre F = U – TS (ou
d’enthalpie libre G si la variation du volume ne peut être négligée).
U : énergie interne T : la température et S : l’entropie
Ce minimum d’énergie libre n’est, en général, obtenu que grâce à un compromis entre
l’énergie interne U et le terme entropique TS.
A basse température, le solide tend à prendre la configuration qui minimise son
énergie interne, c'est-à-dire son énergie de cohésion. C’est en général l’ordre (géométrique
et/ou chimique) à longue distance qui prédomine : les structures sont des cristaux.
Au contraire, à haute température, le terme entropique devient dominant en sorte
qu’on attend une dégradation de l’ordre dans le solide vers des structures plus riches en
défauts.
2.
Modèle de sphères dures
A chaque atome du solide, on associe une sphère «dure» qui représente son volume
incompressible et dont le rayon est le rayon atomique. Deux atomes respectent une distance
minimale égale à la somme de leurs rayons atomiques. Le potentiel d’interaction est partout
attractif et devient brutalement infini aux distances inférieures ou égales au diamètre
atomique.
Dans un tel modèle, l’énergie de cohésion dépend en tout premier lieu de la compacité de la
structure c'est-à-dire de la fraction de l’espace occupé par les sphères atomiques : plus
l’arrangement spatial est dense (un plus grand nombre d’atomes par unité de volume), plus la
cohésion est grande.
Nous désignerons par atomes les sphères constituant les briques élémentaires
du solide et par sites atomiques ou positions atomiques l’ensemble des cordonnées des centres
de gravité de ces sphères. Nous obtiendrons donc un ensemble Λ de points de l’espace qu’on
appellera l’ensemble des sites atomiques. Cet ensemble Λ, auquel on rajoute les descriptifs
physiques des sphères elles - mêmes (molécules, ions, atomes neutres ….), définit la structure
du solide considéré.
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3. Assemblage de disques égaux dans le plan
3..1 Coordinence
Figure 1
Empilement compact dans le plan
Figure 2
Coordinence dans le plan
3.2 Compacité
La compacité υ est définie par la fraction de la surface totale occupée par les disques.
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Figure 3
Tétraèdre régulier
- Icosaèdres : polyèdres réguliers dont les 20 faces sont des triangles équilatéraux. Ils
sont décomposables en 20 tétraèdres presque réguliers. Comme les tétraèdres réguliers, ces
polyèdres ne pavent pas l’espace à trois dimensions.
Figure 4
Polyèdres réguliers de coordinence 12
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final présentera de nombreux défauts intrinsèques destinés à rattraper les interstices
(vides).
Dans ce cas, le solide présentera un ordre à courte distance, mais pas d’ordre à
grande distance. C’est le cas des verres métalliques et d’une façon plus générale des
solides dits amorphes.
La structure cristalline est une distribution périodique infinie d’un objet quelconque
dans les trois directions de l’espace. L’objet peut être un atome, une molécule, un groupement
d’atomes ou de molécules, etc.
Un cristal est un solide fini dont les atomes ou molécules se répartissent de façon
triplement périodique dans l'espace. Il peut être idéalisé par une structure infinie dans l’espace
ponctuel appelée structure cristalline. La triple périodicité signifie que parmi les opérations de
symétrie, il existe des translations qui superposent exactement la structure cristalline à elle
même dans l’espace (Figure 5).
Figure 5
Structure cristalline du diamant
2. Réseau Direct
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A deux dimensions 𝑇 = 𝑛! 𝑎! + 𝑛! 𝑎!
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• chaque point du réseau à un environnement identique
• l’origine du réseau est arbitraire
• il décrit la périodicité du cristal
• le réseau n’a pas d’existence matérielle, c’est un être mathématique.
2. Notion de maille
Les trois vecteurs de base qui engendrent un réseau définissent un parallélépipède dans
l’espace 3D ou un parallélogramme dans un espace 2D qu’on appelle la maille.
Pour un réseau donné, le choix des vecteurs de base et donc de la maille, n’est pas
univoque.
La maille est une unité de base, qui se répète par translations selon la loi (ordre
périodique) d'un réseau ponctuel, elle permet de construire l’ensemble du réseau.
Une maille est dite simple si elle ne possède des nœuds que sur les sommets du
parallélogramme correspondant. Chaque nœud est commun à 4 parallélogrammes (Figure 7).
Dans un réseau plan, l’aire de toutes les mailles simples est identique. De même pour un
réseau tridimensionnel, le volume d’une maille simple est un invariant qui correspond au
volume offert à chaque nœud.
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2.1.1 Maille multiple
S’il existe des nœuds supplémentaires à l’intérieur, sur les faces ou les arêtes de la maille,
celle-ci est dite multiple. Un nœud situé sur l’arête est commun à deux mailles. Un nœud situé
au centre de la maille n’est pas partagé (Figure 8).
Une maille permet de remplir tout l’espace, sans vide ni chevauchement, si on lui
applique les translations du réseau.
Une maille est dite simple si elle ne possède des nœuds que sur les sommets du
parallélépipède correspondant. Chaque nœud est partagé est commun à 8 parallélépipèdes et
compte donc pour 1/8.
S’il existe des nœuds supplémentaires au centre, sur les faces ou les arêtes de la maille,
celle-ci est dite multiple. Les nœuds au centre ne sont pas partagés, ceux situés sur les faces
sont communs à deux parallélépipède tandis que ceux situés sur les arêtes sont communs à
quatre parallélépipède (Figure 9).
Le réseau peut donc être vu comme une répétition dans les trois directions de l’espace de
la maille sans vide ni chevauchement.
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Figure 9
3. Paramètres cristallographiques
Figure 10
Les trois vecteurs 𝑎, 𝑏, 𝑐 constituant la base définissent un trièdre de référence (Ox, Oy, Oz).
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4. Rangées réticulaires ou directions cristallographiques
La rangée réticulaire ou direction cristallographique est une droite qui passe par deux
ou plusieurs nœuds du réseau. La distance qui sépare deux nœuds consécutifs est appelée
période.
La rangée est repérée par les coordonnées entières n 1 , n 2 et n 3 du plus petit vecteur
de translation de la rangée. Elle est notée 𝑛! , 𝑛! , 𝑛! (Figure 11)
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5. Plans réticulaires ou cristallographiques – Indices de Miller (hkl)
Un plan qui passe par trois nœuds du réseau, non colinéaires et donc par un nombre
infini de nœuds est appelé plan réticulaire.
Tous les nœuds du réseau sont coupés par une infinité de familles de plans
réticulaires.
On considère un plan passant par nœuds du réseau de coordonnée par p, q et r tels que le
pgcd (p,q,r)=1 (Figure 12).
Figure 12
En multiplions les deux membres par le plus petit multiple commun m= p q r, l’équation
devient :
𝑞 𝑟 𝑥 + 𝑝 𝑟 𝑦 + 𝑝 𝑞 𝑧 = 𝑚
on pose : ℎ = 𝑞 𝑟 ; 𝑘 = 𝑝 𝑟 et 𝑙 = 𝑝 𝑞
ℎ 𝑥 + 𝑘 𝑦 + 𝑙 𝑧 = 𝑚
L’équation définit une famille de m plans parallèles équidistants (pas tous cristallographiques)
(Figure 13).
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La famille de plans est notée (ℎ 𝑘 𝑙), les entiers sont les indices de Miller du plan réticulaire.
Géométriquement, ces indices représentent les coordonnées du vecteur normal au plan.
Le plan m est le premier plan cristallographique, il coupe les axes ox, oy, oz respectivement
! ! !
en 𝑥 = , 𝑦 = et 𝑧 = qui sont les nœuds du réseau.
! ! !
5.2 Exemple
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5.3 Détermination pratique des indices de Miller
! ! !
Le premier plan de la famille m = 6 passe par les points de coordonnées , , (Figure 13).
! ! !
Pour déterminer la famille de plan de façon pratique, on se restreint à la maille élémentaire,
les indices de Miller ℎ 𝑘 𝑙 sont les inverses des coordonnées des points d’intersection
𝑥! , 𝑦! , 𝑧! du premier plan avec les paramètres linéaires a, b, c de la maille.
! ! !
ℎ = ! ,𝑘 = ! ,𝑙 = ! .
! ! !
! ! !
Dans le cas de la figure le premier plan coupe a en , b en et c en
! ! !
! ! !
ℎ= ! ,𝑘 = ! ,𝑙 = ! soit ℎ = 2, 𝑘 = 3, 𝑙 = 6
! ! !
Si l’inverse des coordonnées est fractionnaire de type a/b alors on multiplie par b :
! ! ! !
, , l’inverse est 2 3/2 et 6, on multiplie alors les trois indices par 2 pour obtenir le plan
! ! !
cristallographique : (4 3 12).
On considère maintenant un plan passant par trois nœuds du réseau de coordonnée par p, q et
r tels que g = pgcd (p,q,r) > 1.
L’équation du plan est donnée par :
𝑥 𝑦 𝑧
+ + = 1.
𝑝 𝑞 𝑟
Multiplions les deux membres par le produit p.q.r :
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𝑞 𝑟 𝑥 + 𝑝 𝑟 𝑦 + 𝑝 𝑞 𝑧 = 𝑝. 𝑞. 𝑟
𝑥 𝑦 𝑧
ℎ + 𝑘 + 𝑙 = m
δ δ δ
Exemple
Soit le plan d’équation passant par les nœuds du réseau 9, 6, 15. Le pgcd g = 3
𝑥 𝑦 𝑧
+ + =1
9 6 15
𝑥 𝑦 𝑧
+ + =1
3×3 2×3 5×3
1 𝑥 1 𝑦 1 𝑧
( )+ ( )+ ( )=1
3 3 2 3 5 3
Multiplions les deux membres par 𝑚 = 3×2×5 = 30
L’équation devient :
𝑥 𝑦 𝑧
10 + 15 + 6( ) = 1
3 3 3
Il s’agit du plan réticulaire (10 15 6).
6. Distance réticulaire
La distance qui sépare deux plans réticulaires d’une même famille est appelée distance
réticulaire notée d h k l et dont l’expression sera donnée dans la suite.
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7. Réseaux de Bravais
On a vu précédemment que le réseau peut être considéré comme une répétition périodique
dans les trois directions de l’espace (deux directions dans le plan) de la maille élémentaire.
Cette répétition ne doit pas laisser de vide ni provoquer de chevauchement entre les mailles.
Une maille est un polygone dans le plan et un parallélépipède dans l’espace.
Les mailles qui se répètent dans le plan sans laisser de vide ni créer de chevauchement
sont les quatre polygones suivants: parallélogramme, rectangle, carré et triangle équilatéral
(ou losange ou hexagone) (Figure 14). Il y a quatre réseaux simples dans le plan.
Ces 4 réseaux du plan formés par une répétition de mailles simples, pourraient être
complétés par des réseaux ayant des mailles multiples. Pour cela on ajoute des nœuds au
centre ou sur les arêtes de la maille.
Si le nouveau réseau a la même symétrie que le réseau simple alors il n’y a pas de
nouveau réseau (Figure 15).
Si le réseau obtenu possède une symétrie différente du réseau initial, alors c’est un
nouveau réseau (Figure 16). L’ensemble de tous les réseaux différents sont appelés réseau de
Bravais.
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7.1.1 Exemples
a) Réseau carré
Si on ajoute un nœud au centre de la maille carré, on obtient un nouveau réseau carré avec une
maille plus petite. Il n’y a donc pas de nouveau réseau de Bravais.
Figure 15
b) Réseau rectangulaire
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c) Axes de symétrie des réseaux de Bravais
En plus de la symétrie de translation, les réseaux de Bravais peuvent être invariant par des
rotations autour d’axes d’ordre n. On démontre que les seuls axes de symétrie compatibles avec
un réseau sont d’ordre n=1, 2, 3, 4 et 6. Ceci reste vrai pour les réseaux 3D.
Ces parallélépipèdes définissent les 7 systèmes cristallins représentés ci-dessous (Figure 17).
Les 7 systèmes cristallins sont des réseaux simples constitués de mailles simples avec des
nœuds au sommet de chaque parallélépipède.
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7.2.2 Les 14 réseaux de Bravais
Comme on l’a vu pour les réseaux à deux dimensions, l’ajout de nœuds supplémentaires au
centre, sur les faces ou sur les arêtes des parallélépipèdes ci-dessus peut donner naissance à de
nouveaux réseaux ayant une symétrie différente du réseau initial.
Considérons un réseau cubique auquel on ajoute un nœud au milieu de chaque face du cube.
On obtient ainsi une maille multiple (cubique à faces centrées) à partir de laquelle on peut
construire une nouvelle maille simple de symétrie rhomboédrique. Le réseau cubique à faces
centrées est donc un nouveau réseau de Bravais :
Le réseau peut donc être décrit soit par des mailles simples rhomboédriques soit par des mailles
cubiques à faces centrées.
En général quand la maille simple résultante a la même symétrie que la maille initiale, il s’agit
d’un réseau de mode primitif noté P.
Si la maille simple résultante a une symétrie différente de la maille initiale, alors le mode du
réseau n’est plus primitif. Il peut être :
- à 6 faces centrées appelé mode F
- à 2 faces centrées appelé mode A, B ou C
- centré appelé mode I.
Si on ajoute des nœuds au centre des faces, sur les arêtes et au centre des 7 systèmes cristallins, on
obtient 14 réseaux différents, appelés réseaux de Bravais :
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univdocs.com 14 Réseaux de Bravais
CUBIQUE
a=b=c;
α = β= γ = 90°
P I F
QUADRATIQUE
a=b≠c;
α = β= γ = 90°
P I
ORTHORHOMBIQUE
a≠b≠c;
α= β= γ= 90°
P I F C
MONOCLINIQUE
a≠b≠c;
α = γ = 90°, β ≠ 90°
P C
TRICLINIQUE RHOMBOHÉDRIQUE
a = b = c ; α= β= γ≠ 90°
a≠b≠c;
α ≠ β ≠ γ ≠ 90°
P R
HEXAGONAL
a=b≠c;
α = β= 90°, γ = 120°
18
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P
8. Le réseau réciproque
Ces ensembles de relations définissent sans ambiguïté les 3 vecteurs a*, b*, c * (Figure 18).
Ainsi, pour le vecteur a *
• a * est perpendiculaire aux vecteurs du plan (b, c)
• son sens est tel que le trièdre a*, b*, c * soit direct,
• son module est proportionnel à l'inverse de la projection du vecteur a sur le support
du vecteur a * c'est-à-dire à la distance réticulaire d100.
Figure 18
Représentation des vecteurs réciproques a*, b*, c *
19
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Le réseau réciproque R* est constitué par l'ensemble des points, ou nœuds, extrémités
de tous les vecteurs R * définis par :
R *hkl = ha* + kb* + lc *
1
R *hkl =
d hkl
Les indices [s* t* u*] d'une rangée du réseau réciproque sont identiques aux indices de
Miller (hkl) du système de plans associé du réseau direct (c'est à dire orthogonal à la rangée).
On notera donc [hkl]* les indices d'une rangée du réseau réciproque.
La structure cristalline est une distribution périodique infinie d’un objet ou motif
quelconque dans les deux directions du plan ou les trois directions de l’espace. Le motif peut
être un atome, une molécule, un groupement d’atomes ou molécules, une figure de décoration
etc.
On appelle motif l’ensemble des atomes, molécules et autres objets contenus dans la maille
élémentaire, qui répété par les translations du réseau, reconstitue la structure cristalline.
Dans la structure cristalline à 2D le motif est répété par les translations du réseau (Figure 19).
20
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Motif
Figure 20
21
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- La structure cristalline est obtenue en combinant le motif et le réseau :
+ =
- La structure cristalline est décrite par un réseau périodique. Le réseau n’a pas d’existence
matérielle, c’est un être géométrique.
- Deux structures cristallines différentes peuvent avoir :
* Le même réseau et des motifs différents,
* Le même motif et des réseaux différents.
- La liaison chimique entre les atomes considérés impose le type d’organisation des atomes
dans le cristal.
- Pour une liaison covalente le motif est tétraédrique : pour les éléments du groupe IVa;
chaque atome n’a que quatre proches voisins suivant des directions bien définies. D’où une
organisation peu compacte.
22
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- Pour les cristaux ioniques et métalliques l’arrangement atomique peut être décrit par le
modèle des sphères dures. Il s’agit de l’organisation atomique la plus compacte.
- L’organisation des atomes au sein du cristal détermine ainsi sa structure.
Dans l'empilement, les atomes sont au contact les uns des autres et on peut, en
première approximation, considérer que ces atomes sont sphériques. Les empilements
observés sont périodiques et peuvent se décrire à partir d'un nombre limité d'atomes.
Les cristaux compacts sont construits de telle sorte que le volume occupé par la
matière soit maximal. On peut identifier dans la structure des plans "compacts" ou plans
d'empilement dans lesquels l'espace laissé libre par les sphères est minimal. Dans ces plans, le
pavage est réalisé par une juxtaposition de triangles équilatéraux, chaque sphère se trouvant
au centre d'un hexagone régulier (Figure 21).
On voit qu'une sphère s'appuie sur trois sphères du plan inférieur et de même sur trois sphères
du plan supérieur (Figure 22).
Figure 22
Empilement à trois dimensions
Dans un même plan, les sphères sont décalées les unes par rapport aux autres, chaque
sphère étant entourée de six sphères dont les centres sont les sommets d'un hexagone régulier.
Autour d'une sphère, existent dans un même plan six interstices permettant de loger le
plan supérieur. Seuls, la moitié de ces sites peuvent être occupés simultanément (Figure 23).
23
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Figure 23
Les 6 interstices pouvant être occupés
Le remplissage de la deuxième couche se fait en plaçant les sphères dans la moitié des
sites de la première couche. A ce stade, les deux types de sites sont équivalents (Figure 24).
La troisième couche peut alors se superposer à la première ou être décalée. Ceci donne
naissance à deux types d’empilements et deux types de structures.
Figure IV-4
Les 2 possibilités pour la troisième couche
Si le remplissage de la troisième couche se fait sur le site 2, alors elle est superposée à la
première (Figure 25), on dit que l’empilement est du type (AB)(AB)(AB)(AB).
24
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Figure 25
Empilement ABABAB
Figure IV-6
Dans ces deux empilements, très proches l'un de l'autre, une sphère donnée est en
contact avec douze autres sphères (6 dans le même plan (hexagone), trois au dessus et trois au
dessous) . On dit que la coordinence d'une telle structure est de douze. C'est la plus élevée
possible pour des sphères de même rayon, elle est caractéristique de l'empilement compact.
25
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5. Structures cubique à faces centrées (CFC)
C’est la structure la plus répandue dans les métaux et que l’on rencontre aussi dans les
cristaux ioniques et les gaz rares.
Cette structure est définie par un atome en position (0, 0, 0) et un réseau de translation
faces centrées qui engendre au sein de la maille cubique multiple trois sites équivalents
supplémentaires en (1/2, 1/2, 0), (1/2, 0, 1/2), (0, 1/2, 1/2).
Figure 27
Maille élémentaire du cuivre (CFC)
5.2 Coordinence
Figure 28
Empilement ABCABC
26
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5.4 Sites interstitiels
Les structures comportent des polyèdres vides qui définissent des sites interstitiels. On
définit deux types de sites interstitiels: les sites octaédriques et tétraédriques (Figure 29) .
Figure 29
Sites interstitiels
27
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6. Structures cubiques centrées (CC)
La structure cubique centrée est assez fréquente dans les métaux.
6.1 Description de la maille de Bravais
La maille de Bravais est une maille multiple contenant 2 atomes (Figure 31):
- Un atome à l’origine (0, 0, 0)
- Un atome au centre de la maille (1/2, 1/2, 1/2)
6.2 Coordinence
Chaque atome a une coordinence Z = 8, la distance de premiers voisins est selon les
3
diagonales principales du type [1 1 1] et vaut d = a où a est le paramètre de maille.
2
6.3 Empilement des atomes
Les plans denses de cette structure sont les plans du type (110) qui s’empilent selon
deux modes (A B) (A B) (A B). Cette structure n’est pas compacte comme le montre la figure
ci-dessous (Figure 32).
Figure 32
28
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6.4 Sites interstitiels
Figure 33
Les sites tétraédriques ont pour sommets deux extrémités d’une arête et les centres de deux
cubes adjacents."
Les métaux alcalins et les métaux de transition : Fe, V, Cr, Nb, Mo, W, Ta cristallisent dans la
structure CC. D’autres métaux de transition ont des variétés qui cristallisent dans cette
structure.
Figure 34
(a) Maille élémentaire : prisme à base losange. Les ronds bleu foncés représentent le motif de
la maille hexagonale (2 atomes)
(b) Maille de la structure hexagonale compacte (HC).
29
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La maille élémentaire est un prisme droit à base losange (angles de 120° et 60°) de coté a et
de hauteur c. Son motif est constitué de deux atomes situés en (0, 0, 0) et (2/3, 1/3, 1/2).
Habituellement, on utilise une maille triple de la maille élémentaire afin de mieux mettre en
évidence les symétries (Figure 34)
Chaque atome a 6 voisins dans le plan de base à la distance a et 6 voisins dans les
plans supérieur et inférieur à une distance d.
Sites octaédriques: situés entre deux plans compacts, ils se projettent sur le plan de
base au centre d’un triangle équilatéral.
30
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Sites tétraédriques : définis par trois atomes d’un plan et un atome du plan voisin. Ces
tétraèdres ne sont réguliers qu’avec un rapport c/a idéal.
Métaux : Mg, Co, Cd, Zn, et des variétés de Ti, Zr, et Be.
8. Structure diamant
La structure diamant est la structure de base des composés semi-conducteurs au
silicium ou germanium. Cette structure faces centrées est constituée de deux structures CFC
imbriquées décalées l’une par rapport à l’autre d’une translation (1/4, 1/4, 1/4).
La maille de Bravais est CFC avec un motif de deux atomes situés en (0,0,0) et
(1/4,1/4,1/4) de sorte que la maille contient 8 atomes.
Figure 36
Maille conventionnelle cubique diamant
31
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La coordinence est Z = 4. Les quatre voisins à la distance a 3 / 4 sont au sommet
d’un tétraèdre régulier :
Figure 37
Site tétraèdrique
Comme toute maille CFC, celle-ci peut être décrite par un empilement de plan {111},
mais avec 6 types de plans suivant une séquence ABCABC.
32
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LES RAYONS X
univdocs.com Historique
Découverte des rayons X Wilhelm Conrad Röntgen 1895
Mise en évidence
expérimentale des
électrons par
Crookes
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Le 8 novembre 1895, Röntgen parvient à rendre luminescent un écran de
platinocyanure de baryum.
Il décide alors de faire l'expérience dans l'obscurité en plongeant son tube de Crookes
dans un caisson opaque. Le résultat est identique à la situation normale.
Röntgen place ensuite différents objets de différentes densités entre l'anode et l'écran
fluorescent, et en déduit que le rayonnement traverse la matière d'autant plus facilement
que celle-ci est peu dense et peu épaisse.
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Rayonnement nouveau que Röntgen baptise
« Rayons X »
Première radiographie X
Les électrons sont extraits par chauffage d'un filament métallique, la cathode, et accélérés
par une tension électrique dans un tube sous vide.
Le faisceau est focalisé de manière à bombarder une cible métallique en tungstène ou en
molybdène ou cuivre, appelée anode ou anticathode. Ce qui provoque l’émission de Rx
SPECTRES D’EMISSION DES RAYONS X
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Courbe caractéristique du rayonnement émis par une source, représentant la
contribution des différentes radiations le composant en fonction de leur longueur d'onde
Le spectre est composé d'un rayonnement continu Bremsstrahlung, mais aussi
de raies spécifiques à l'anode utilisée.
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Production d’un spectre continu
E1 = hνm
E1= e V
νm=e V / h
La fréquence maximum dépend donc uniquement de la tension dʼaccélération
et non du métal de la cible.
Le freinage dépend évidemment de la distance à laquelle lʼélectron se rapproche du
noyau et les photons émis peuvent avoir toutes les énergies comprises entre
lʼénergie cinétique zéro et E1
La fréquence maximum dépend donc uniquement de la tension dʼaccélération
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et non du métal de la cible.
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Spectre continudes rayons
E1 = hνm
univdocs.com Spectre combiné
• Au-dessus du spectre continu apparaît des pics ou raies qui constituent le spectre
discontinu
Chaque électron, caractérisé par plusieurs nombres quantiques, a une énergie bien
déterminée (négative car il est lié).
Les électrons sont répartis par ordre dʼénergie croissante en couches K, L, M, N, ...,
correspondant au nombre quantique principal n
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Le spectre de raies de rayons X
Un électron du faisceau (1) entre en
collision avec un électron de l’orbite
4 3
fondamentale
K d’un atome (2) .
Les 2 électrons s’éjectent hors de l’atome créant
alors un espace disponible pour qu’un électron
d’une
1
orbite supérieure (3), puisse y tomber, ce qui a
2
pour effet de libérer de l’énergie sous forme
+
d’un rayon X (4).
Tout électron tombant au niveau K et
provenant de n’importe quel niveau
supérieur (L, M, N, O, P) libère une énergie
comprise entre 57,4 keV et 69,5 keV.
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PROCESSUS D’ EMISSION DES RAIES CARACTERISTIQUE
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Transitions simplifiées des raies X
M Kγ
N
Kβ
Limite K
L
Kα Lα
Lβ
Limite L
K
Mα
Limite M
17
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Énergie libérée (en KeV) pour chaque transition
électronique de l’atome de tungstène
P
O
0,08
N
0,60 0,52
M
2,8 2,7 2,2
Série M
L
12,1 12,0 11,5 9,3
K Série L
69,5 69,4 68,9 66,7 57,4
Série K
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SPECTRE CARACTERISTIQUE
Nous avons expliqué le mécanisme physique qui, à partir d’une excitation électronique,
produit des photons par réarrangement. Ces photons ont des longueurs d’onde
séparées correspondant aux transitions K, L, M, N, O ...
ν = RH K(Z − σ )
I = I0 e-µ d
univdocs.com I = I0 e-µ d
µ est un coefficient d’absorption caractéristique du matériel absorbant et de la longueur
d’onde utilisée.
µ = k Z4 λ3
k un facteur de proportionnalité
µ = k Z4 λ3
Figure 1
2.
1
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Pour qu’il y ait diffraction dans une direction donnée, il faut que toutes les mailles
c'est-à-dire tous les nœuds du réseau diffusent un rayonnement en phase dans cette direction.
Cette condition peut s’exprimer de plusieurs manières différentes.
Le réseau peut être défini par ses trois rangées de base [100], [010] et [001].
Il suffit de déterminer la condition pour que les nœuds de ces trois rangées soit en phase : par
suite de la périodicité tous les nœuds du réseau seront en phase.
Figure 2
2
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a.R = h
b .R = k h k et l entiers
c .R = l
Si la condition est vérifiée pour les trois rangées de base, elle le sera pour une rangée [u v w].
En effet soit rn un vecteur de cette rangée :
rn = ua + vb + wc
rn .R = ua.R + vb.R + wc.R = uh + vk + wl
La condition de Laue peut alors s’écrire en une seule équation exprimant la condition pour
une rangée [u v w].quelconque
ait tous ses nœuds en phase dans une direction définie par le
vecteur de diffusion R :
rn . R = m (m entier)
Un nœud G du réseau réciproque est repéré dans un système d’axes réciproques d’origine O
par un vecteur rg * tel que :
OG = rg * = ha * +kb * +lc *
Où a * b * et c * sont les vecteurs de base du réseau réciproque, h, k et l des nombres entiers
coordonnées numériques du nœud G.
En comparant avec l’expression rn . R = m , on en déduit que la condition de diffraction peut
s’exprimer par la relation :
R = rg *
3
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III. Condition de Bragg
Sachant que :
R = rg *
1 n
et que rhkl * = rnh nk nl * = n rhkl * =
d hkl dh k l
D’autre part :
2 sin θ
R=
λ
Pour une réflexion n :
2 sin θ n
R = rnh nk nl * ⇒ =
λ dh k l
2 d h k l sin θ = n λ
Avec n entier, ordre de réflexion et dhkl la distance entre les plans (h k l).
Figure 3
4
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L’angle θ que fait le rayon incident K 0 et le rayon réfléchi K avec les plans (h k l) est
appelé angle de Bragg (complémentaire de l’angle d’incidence de l’optique)
Figure 4
La différence de marche entre deux points diffusants quelconques situés dans deux plans
consécutifs (figure 4):
δ = OH + OK = 2 dhkl sinθ
Les réflexions d’ordre n successives sur une famille (h k l) peuvent être observées en tournant
le cristal autour d’axe perpendiculaire au faisceau incident K 0 .
- Réflexion d’ordre 1, n = 1
λ
δ = λ, sin θ1 = Réflexion h k l
2d hkl
5
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- Réflexion d’ordre 2, n = 2
λ
δ = 2 λ, sin θ 2 = Réflexion 2h 2k 2l
d hkl
- Réflexion d’ordre 3, n = 3
3λ
δ= 3 λ, sin θ 3 = Réflexion 3h 3k 3l
2d hkl
Le nombre de réflexions sélectives possible sur une famille de plans est limité car
2d hkl
sinθ ≤ 1 ⇒ n≤
λ
Pour qu’une réflexion puisse avoir lieu sur une famille de plans (hkl), il faut que le premier
ordre au moins soit possible : c’est la condition de résolution de la famille de plans qui
s’écrit :
λ
d hkl ≥
2
IV. Condition d’Ewald
La condition de diffraction R = rg *exprimée dans le réseau réciproque, peut être présenté
sous forme géométrique.
1. Sphère d’Ewald
On appelle sphère d’Ewald, une sphère centrée en C, origine des vecteurs d’onde, et de rayon
1
. Les extrémités de K 0 et K se trouvent nécessairement sur la sphère d’Ewald (figure 5).
λ
Figure 5
6
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En choisissant comme origine du réseau réciproque l’extrémité de K 0 , la condition d’Ewald
de diffraction peut s’énoncer comme suit:
Pour qu’il y ait réflexion sélective d’ordre n sur une famille de plan (hkl) il faut que le nième
nœud de la rangée [hkl]* du réseau réciproque se trouve sur la sphère d’Ewald. Le rayon
diffracté correspondant passe alors par ce nœud.
2. Sphère de résolution
Pour avoir une réflexion, il faut que le nœud correspondant du réseau réciproque puisse
couper la sphère d’Ewald lorsque le cristal prend toutes les orientations dans l’espace par
rapport au faisceau incident. Le nœud doit donc se trouver à l’intérieur d’une sphère de rayon
2
dite sphère de résolution, centrée en O origine du réseau réciproque. Cette condition
λ
s’exprime par :
n 2 sin θ 2
rhkl * = = ≤
d hkl λ λ
Lorsqu’un cristal tourne par rapport au rayon incident en prenant toutes les orientations dans
l’espace direct, son réseau réciproque qui lui est rigidement lié tourne dans l’espace
réciproque. Tous les nœuds du réseau réciproque situé à l’intérieur de la sphère de résolution
coupent la sphère d’Ewald en donnant la réflexion correspondante (figure)
7
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CHAPITRE 6
Figure 1
L’amplitude f ( r ) diffusée sous l’action d’un rayonnement incident d’amplitude unité, par
unité de volume de matière en r , mesurée à une distance unité est une fonction
caractéristique de la matière et du rayonnement. Elle est appelée Pouvoir Diffusant.
F0
dF = f (r = 0)dv
r'
1
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1.2 Amplitude diffusée par tout le volume de matière
Pour calculer l’amplitude diffusée par tout le volume, il faut tenir compte des déphasages
entre les ondes diffusées en chaque point.
Nous considérons que la distance d’observation est très grande vis-à-vis des dimensions du
volume diffusant (r’>> r). On peut assimiler le phénomène à une diffusion à l’infini. Cette
condition est presque toujours dans le cas de la diffraction par les cristaux.
δ = OH – H’M
avec :
H ' M = r .S0 OH = r .S où S 0 et S sont deux vecteurs unitaires
δ = r .S − r .S0 = r (S − S0 )
S S0
Le déphasage est donné par φ = K. r ( S − S0 ) = 2π r ( − ) = 2π r. R
λ λ
1
avec R = (S − S 0) ) est le vecteur de diffusion
λ
S − S0
Par ailleurs sin θ =
2
2sin θ
Il en résulte R=
λ
L’amplitude diffusé au point P éloigné en r ' (r ' ,2θ ) par un volume différentiel dv entourant
le point M repéré par r est donné par :
F0 F
dF = f (r )exp(iφ ) dv = 0 f (r )exp(2iπ r. R) dv
r' r'
2
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1.2.2 Amplitude diffusée par tout le volume
L’amplitude diffusée par le volume de matière v dans la direction R est donc :
F
F ( R) = 0 ∫∫∫v f (r ) exp(2iπr .R) dv
r'
Pour alléger l’écriture dans la suite, on utilisera l’amplitude de diffusion normalisée obtenue
en prenant les valeurs F0 et r’ égales à l’unité :
F ( R) = ∫∫∫v f (r ) exp(2iπr .R) dv
F(X Y Z) = ∫∫∫ v
f (x y z)exp [ 2iπ (xX + yY + zZ)] dx dy dz
F ( X Y Z ) est repérée dans un espace tridimensionnel appelé espace de Fourier. On dit que
F ( X Y Z ) est la transformée de Fourier de f ( x y z ) .
Cette intégrale remplit les conditions pour qu’elle soit équivalente à l’intégrale de Fourier :
i) La limite d’intégration est infinie car on peut toujours écrire f (r ) =0 en dehors du
volume v.
ii) L’argument de l’exponentielle s’exprime sous la forme xX + yY + zZ .
Dans un système d’axes non orthonormé, général en cristallographie, cette
condition est remplie lorsque le vecteur r est repéré par ses coordonnées x y z
dans l’espace direct a b c , levecteur de diffusion R par ses coordonnées X Y Z
dans l’espace réciproque a * b * c * , d’après les équations :
r = xa + yb + zc et
3
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F ( R) = ∫∫∫espace direct f (r ) exp(2iπr .R) dv
alors :
f (r ) = ∫∫∫ v
F( R)exp(−2iπ r. R) d V
où dV = dX dY dZ
- L’amplitude diffusée par un volume V de matière dans la direction R de l’espace réciproque
est proportionnelle
à la transformée de Fourier de la fonction pouvoir diffusant définie en tout
point r de l’espace direct.
- Réciproquement : le pouvoir diffusant en un point r donné d’un volume de matière est
proportionnelle à la transformée
de Fourier inverse de l’amplitude diffusée en toute direction
définie par le vecteur R de l’espace réciproque.
2. Détermination du pouvoir de diffusion de la matière f (r )
2 sin θ 2 2
R= ⇒ 0< R< ⇒ R<
λ λ λ
iii) Expérimentalement on ne mesure pas l’amplitude diffusée F (R ) mais l’intensité
2
F (R) . Il y a donc une perte de la phase. Le problème de la phase est en général
soluble dans le cas de la matière cristallisée. C’est la base de la détermination des
structures cristallines par la diffraction.
4
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II – Diffusion des rayons X par la matière
-La diffusion élastique dite de Thomson. C’est une diffusion cohérente qui se fait sans
changement de longueur d’onde : λdiff = λinc .
-La diffusion inélastique dite de Compton. C’est une diffusion incohérente qui se fait
h
avec changement de longueur d’onde : Δλ = (1 − cos 2θ )
mc
1. Diffusion cohérente par une particule chargée ou diffusion de Thomson
La diffusion élastique des rayons X se produit par les particules chargées électriquement de la
matière. Les expressions sont données par la théorie classique du rayonnement.
Figure 3
I diff 1 e 4 1+ cos2 2θ
=
I inc (4πε 0 )2 me2 c 4 2
1 + cos2 2θ
où P(2θ ) = est le facteur de polarisation.
2
Dans la matière, il y a deux types de particules chargées qui peuvent participer à la
diffusion des rayons X : les électrons (de charge –e et de masse au repos me et les protons (de
charge +e et de masse au repos Mp).
Le rapport des intensités diffusées par les électrons et des noyaux est déduit de l’expression:
I diff
( )e 2
I inc ! Mp $ 2 6
=# & = (1836,1) = 3, 37 10
I m
( diff )p " 0 %
I inc
5
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Il résulte de ce calcul que la participation des protons, donc des noyaux, à la diffusion des
rayons X peut être négligée. La matière est vue par les électrons comme une répartition
d’électrons.
L’amplitude diffusée par un électron dans une direction 2θ et à la distance unité est
donnée par :
1+ cos 2 2θ
T (2θ ) = 2, 82.10 −15 = 2, 82.10 −15 P(2θ )
2
P(2θ) le facteur de polarisation est vérifiée par les expériences de diffusion et de polarisation
des rayons X. C’est un facteur important qu’il faut utiliser dans tous les calculs d’intensités
relatives de diffusion.
i) Pour les grandes longueurs d’onde donc pour les énergies faibles, l’accord est satisfaisant
entre les intensités expérimentales et calculées.
ii) Cependant pour les énergies élevées (domaine des Rayons X durs et des rayons γ)
l’intensité mesurée est plus faible que celle prévue par la relation de Thomson :
I mes < I cal
L’écart augmente avec l’énergie ; il est dû à une part croissante de la diffusion Compton
(inélastique) dont la théorie classique ne peut pas rendre compte.
iii) Les électrons dans un atome ne sont pas libres, leur liaison avec le noyau atomique est
d’autant plus forte que le numéro atomique est élevé et la couche électronique correspondante
est plus profonde.
Pour les rayons X, l’amplitude diffusée par un élément de volume dv de matière dans une
direction 2θ est donnée par :
f (r ) = T ( R) ρ (r ) dv
ρ (r ) est la densité électronique en un point r
2 dP
ρ (r ) = ψ (r ) = densité de probabilité de présence
dv
dq
ρ (r ) = q est la charge de la particule diffusante.
dv
6
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4. Amplitude diffusée par un volume V de matière
∞
sin π r R
f j ( R) = ∫ 4 r 2 ρ (r )
x dr
2π r R
0
7
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On pose U (r )dr = 4r 2 ρ (r )dr est la probabilité de présence d’un électron entre deux
sphères de rayon r et r+dr.
Le facteur de diffusion atomique s’écrit alors :
∞
x sin π r R
f j ( R) = ∫ U (r) dr
2π r R
0
U(r) est la répartition radiale des électrons, donc la structure électronique de l’atome
considéré.
U (R) est calculée théoriquement par la méthode du champ self- consistant de Hartree – Fock
pour les atomes légers (Z<20) et par le modèle statistique de thomas – Fermi pour les atomes
lourds (Z>20).
∞
sin π r R x
θ =0 ⇒ R=0 ⇒ →1 ⇒ f j ( R) = ∫ U (r) dr = Z
πrR
0
f jx (R) est représentée sur la figure 4 pour chaque élément chimique en fonction de
2 sin θ
R= , les valeurs sont données dans les Tables Internationales de Cristallographie
λ
(Volume 3).
Figure 4
Les atomes vibrent autour de leur position d’équilibre. Cette vibration augmente avec la
température. On considère ici uniquement le modèle de Debye où chaque atome vibre
indépendamment des autres.
8
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Dans ce modèle la probabilité de trouver un atome j passe par un maximum à la position
d’équilibre de l’atome dans le cristal. Elle décroît suivant une fonction de Gauss quand
l’atome s’écarte de sa position d’équilibre.
La position ponctuelle de l’atome est remplacée par un nuage de probabilité de Gauss.
L’amplitude du rayonnement AT (R ) diffusée par l’atome agité, dans une direction R , est la
transformée de Fourier du pouvoir diffusant en tout point r de l’atome agité.
Elle est obtenue en multipliant l’amplitude de diffusion atomique au repos A(R) par la
transformée de Fourier du nuage de probabilité qui est également une fonction de Gauss :
BR 2 B sin 2 θ
AT ( R) = A( R) exp(− ) = A( R) exp(− )
4 λ2
B = 8π2 σ2 est le facteur de Debye avec σ l’écart quadratique moyen de l’atome agité
suivant une direction.
Un cristal parfait est constitué par un motif atomique (ou structure) répété périodiquement
suivant les translations d’un réseau tridimensionnel de vecteurs de base a , b et c .
Dans une maille du réseau, un point M est repéré par rapport à l’origine N de la maille par le
vecteur r = xa + yb + zc
les coordonnées x, y, z étant des nombres rationnels inférieurs à 1.
Dans le réseau, l’origine N de la maille est repérée par rapport à l’origine du réseau par le
vecteur rn = ua + vb + wc
les coordonnées u, v, w étant des entiers.
La maille ayant son origine en O (origine du réseau et des phases) diffuse dans la direction
correspondant au vecteur R une amplitude donnée par l’expression :
F
F ( R) = 0 ∫∫∫ f (r ) exp(2iπr .R) dv
r' v
F( R) = ∫∫∫ f (r )exp( 2iπ r. R)dv
maille
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Si l’amplitude diffusée est très faible par rapport à l’amplitude incidente on peut alors faire
deux hypothèses appelées approximations cinématiques:
- L’amplitude incidente est la même pour toutes les mailles, l’onde incidente n’étant pas
affaiblie au cours de la traversée du cristal, F (R ) sera donc indépendant de u, v, w et
constant.
L’onde diffusée n’est pas rediffusée par le cristal : il n’y a donc pas de diffusion secondaire
ou multiple.
L’onde diffusée par une maille, dont l’origine N est repérée par rn , a la même amplitude
F (R ) , mais présente un déphasage ϕ = 2π rn . R .
Un cristal (supposé parallélépipédique) formé par U, V, W mailles respectivement suivant
a , b et c , diffusera une onde dont l’amplitude G (R ) sera :
U V W
G( R) = F ( R) ∑ ∑ ∑ exp(2iπ rn .R))
u =0 v =0 w =0
U V W
avec L( R) = ∑ ∑ ∑ exp(2iπ rn .R))
u =0 v =0 w =0
Le facteur F (R ) (amplitude diffusée par une seule maille) est appelé facteur de structure du
cristal ; il dépend du contenu atomique de la maille ou structure, car il rend compte du
déphasage entre atones de la maille. Il est indépendant de la maille du cristal.
Le facteur L(R ) (amplitude diffusée par le cristal, en prenant comme unité celle diffusée par
une maille) est appelé facteur de forme du cristal ; il dépend des dimensions ou de la forme
du cristal, car il rend compte du déphasage entre les mailles. Il est indépendant de la
structure.
2. Facteur de structure
Un cristal diffracte des rayonnements dans certaines directions discrètes, bien définies,
lorsqu’il est en position de réflexion sélective h k l. Le vecteur de diffusion R est alors un
*
vecteur du réseau réciproque, de coordonnées entières h k l : R = rg . Le facteur de structure
devient alors :
F ( R) = ∫∫∫ f ( xyz ) exp[ 2iπ (hx + ky + lz ) ] dv
maille
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Le facteur de structure est la transformée de Fourier du pouvoir diffusant en tout point de la
maille.
La transformée de Fourier inverse devient discrète car les réflexions h k l sont discrètes :
1
f ( xyz ) = ∑ ∑ ∑ F (hkl ) exp[ 2iπ (hx + ky + lz )]
v0 h k l
Le pouvoir diffusant, en un point donné xyz de la maille, est la TF du facteur de structure
pour toutes les réflexions hkl avec cependant les limitations expérimentales suivantes:
- Seules peuvent être mesurées les réflexions correspondant à des nœuds hkl du réseau
réciproque se trouvant à l’intérieur de la sphère de résolution : la série est limitée.
Le facteur de structure F(hkl) peut s’exprimer comme la somme des amplitudes diffusées par
les atomes j d’une maille, repérés par les vecteurs les vecteurs r j ( x j y j z j ) lorsqu’il y a
réflexion sélective hkl.
La contribution d’un atome j est Aj(hkl) exp[2iπ (hxj + kyj + lzj)],
L’amplitude de diffusion atomique prend une forme différente pour chaque type de
rayonnement. Pour les rayons X, le facteur de structure est exprimé en fonction du facteur de
X
diffusion f j donné dans les tables :
F (hkl )
F X (hkl ) = = ∑ f jX (hkl ) exp[2iπ (hx j + ky j + lz j )]
T (hkl ) j
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A j )
( R
où f jx ( R) = = ∫∫∫ atome j ρ (r ) exp(2iπr .R) dv
T ( R)
X
Le facteur de structure F (hkl ) est un nombre sans dimension. C’est le rapport de
l’amplitude diffusée par une maille à celle diffusée par un électron dans la même direction.
Cas particulier d’une seule espèce d’atomes d’amplitudes de diffusion atomique A(hkl), on
peut définir le facteur de structure unitaire comme suit :
F (hkl )
F ' (hkl ) = = ∑ exp[2iπ (hx j + ky j + lz j )]
A(hkl ) j
F’(hkl) représente la transformée de Fourier de la distribution des atomes dans la maille (ou
structure ponctualisée).
Pour comparer les facteurs de structure calculés et expérimentaux, il faut tenir compte de
l’agitation thermique des atomes. :
B sin 2 θ
F (hkl ) = ∑ A j exp[− ] exp[2iπ (hx j + ky j + lz j )]
j λ2
La convergence de la série des F(hkl) est plus rapide, ce qui se manifeste par une amplitude
de diffraction qui diminue rapidement lorsque l’ordre de diffraction augmente.
La position des atomes dans une maille étant déterminée par le groupe de symétrie du cristal,
il existe nécessairement une relation entre le facteur de structure et le groupe de symétrie.
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Chapitre 7
1- Définitions
Les cristaux parfaits, tels que définis au chapitre précédent, n’existent pas dans la
nature.
1 –1 Cristaux de taille finie
Les solides usuels sont constitués de petits cristaux appelés « grains » qui peuvent
atteindre l’ordre du millimètre. Cette restriction est peu importante pour la description
structurale, la taille macroscopique étant beaucoup plus grande que la taille de la maille
atomique. Par contre les interfaces entre les cristaux sont les lieux privilégiés d’interaction
intragranulaires et constituent par eux même un large domaine de recherches aussi bien
pour les semi-conducteurs que pour les matériaux sidérurgiques.
1-3-1 Substitution
Figure I-1
Défaut de substitution
1
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1-3-2 Insertion
Figure I-2
1-3-3 Lacune
Figure I-3
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Cette nécessité est prouvée théoriquement en examinant les deux composantes de
l’énergie libre F = U - TS et en montrant que le minimum de cette fonction se situe toujours
à une concentration de défauts non nulle lorsque la température n’est pas nulle.
2-2 Ecrouissage
Les particules comme les électrons, neutrons, les ions dotés d’une vitesse suffisante,
ainsi que les photons γ constituent de véritables projectiles qui peuvent éjecter des atomes
de leurs sites et créer ainsi des lacunes et des interstitiels.
On démontre dans les cours de physique statistique que l’apport entropique s’écrit :
S = kB log N (U)
N−n n
S = k B N [ log N - log (N − n) − log n]
N N
= k B N [ (c + 1 - c) log N - (1 - c) log (N − n) − c log n ]
S = - k B N [ (1 - c) log (1 - c) + c log c ]
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n
où c = est la concentration des défauts. Cette relation définit l’entropie due aux défauts
N
ponctuels.
Figure I-4
F = - N [ c Ef + k B T ( (1 - c) log (1 - c) + c log c) ]
On pose β= 1/ kBT, et on exprime en général cette énergie par site atomique en
F
posant β f = soit :
N kB T
βf = c β Ef + c log c + (1 - c) log (1 - c)
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L’énergie de formation d’une lacune dans un métal est de l’ordre de l’électron-Volt.
Une lacune correspond à l’absence d’un atome sur un site normalement occupé
(figure I-5).
Figure I-5
Formation d’une lacune dans un réseau plan hexagonal.
Une évaluation très grossière, qui ne vaut que pour sa simplicité, de l’énergie de
formation de la lacune consiste à imaginer qu’on a déplacé un atome du cœur du métal
jusqu’à la surface. On assimile l’atome à un petit cube d’arête d et on regroupe l’énergie
de liaison et l’énergie élastique dans un même terme appelé énergie superficielle se
répartissant sur les parois du cube.
Soit γ cette énergie superficielle par unité de surface.
Au sein du métal, le cube partage ses six faces avec ses voisins en sorte que sa
contribution à l’énergie de cohésion est 6γd2. Déplacé en surface, il ne partage plus
qu’une seule face si bien que le gain en énergie de cette nouvelle configuration est 5γd2.
Cette valeur définit l’énergie de formation de la lacune.
La valeur de γ dans les métaux est de l’ordre 0,05 eV/Å2. Le paramètre d étant de
l’ordre de 2,5 Å, on obtient une énergie de l’ordre de 1,5 eV (les valeurs expérimentales
sont en effet comprises entre 1 et 2 eV).
Dans les cristaux ioniques la création d’une lacune engendre une perturbation
beaucoup plus importante que dans les métaux. En effet la migration d’un ion à la
surface détruit localement la neutralité électrique.
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On distingue deux types de lacunes selon qu’elles correspondent à des sites
cationiques ou anioniques. Les ions au voisinage de la lacune se déplacent en général
vers le centre de la lacune pour les ions de nature opposés et en sens inverse pour les
ions de même nature (Figure I-6).
Figure I-6
Formation d’une lacune dans un cristal ionique
On approxime ces puits par un puit à bords infinis rigides définissant un cube
d’arête d.
Considérons :
• le niveau fondamental défini par 1 , 1 , 1 , nx = ny = nz = 1
• et le premier niveau excité (dégénéré d’ordre 3) 2 , 1 , 1 donné par nx = 2, ny = nz
=1.
2 π2
ΔE = 3
2m d2
dont la fréquence de Bohr
3h 1
ν=
8 m d2
correspondant à la longueur d’onde
8 mc 2
λ= d
3 h
qui se situe dans le visible.
6
univdocs.com h
En effet pour = 2,46 10 − 2 Å et d = 5 Å, on obtient une longueur d’onde
mc
d’absorption vers 0,3µm. La présence de lacunes dans les cristaux ioniques entraîne une
possibilité d’absorption dans le spectre visible et donc donne une coloration au cristal,
d’où le qualificatif de centres colorés.
Ce qui vient d’être dit pour les lacunes se transpose aux impuretés. Remplacé un ion
par un autre de degré d’ionisation différent revient aussi à introduire un puit de
potentiel. C’est ce phénomène qui est responsable de la couleur des cristaux (en
particulier des pierres précieuses dont l’éclat, la pureté, provient en fait de la présence
d’ions étrangers).
Figure I-7
Bandes d’énergie d’un semi-conducteur
7
univdocs.com 6-1-2 Conductivité extrinsèque
Figure I-8
Phosphore : atome donneur d’électron
Les atomes P introduisent des électrons en excès dont les niveaux d’énergie sont très
voisins de la bande de conduction ( ΔE ≈ 0,01eV ) appelés niveaux donneurs (Figure I-
9). Les semi-conducteurs sont de type n (n comme négatif, signe de la charge de
l’électron). L’électron est le porteur majoritaire.
Figure I-9
Conduction par électrons
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6-3 Semi-conducteur de type p
Si on dope Si avec des atomes de Bore trivalents (Figure I-10), il y a alors plus
d’emplacements que d’électrons pour les occuper, c'est-à-dire qu’il y a des trous t
supplémentaires.
Figure I-10
Bore : atome accepteur d’électrons
Les atomes B introduisent des niveaux d’énergie supplémentaires vides, très voisins
de la bande de valence (Figure I-11), pouvant recevoir des électrons provenant de celle-
ci. Elle contient alors un nombre égal de trous (ou lacunes) positifs qui participent à la
conduction.
On obtient ainsi des semi-conducteurs de type p (p pour positif, signe de la charge
électrique d’un trou). Les trous sont les porteurs majoritaires.
Figure I-11
Conduction par trous
6-4 La jonction PN
Un même cristal semi-conducteur dopé P d’un côté et N de l’autre forme une jonction
PN (Figure I-12) dont les propriétés sont essentielles pour la réalisation des composants
électroniques.
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Figure12
Jonction PN
1 : polarisation assurant le passage du courant
2 : polarisation bloquant le passage du courant
Sans polarisation électrique (circuit ouvert donc sans courant), les charges positives
du côté N de la jonction et les charges négatives du côté P s’attirent pour former une
barrière qui assure l’équilibre énergétique (annulation des déplacements donc du
courant).
Une polarisation assurée par une pile dont la borne + est du côté P détruit cette
barrière de potentiel et un courant passe. Une polarisation inverse augmente cette
barrière et aucun courant ne peut passer. On obtient ainsi une diode à jonction. Avec
d’autres agencements des jonctions, on peut obtenir des transistors, des thyristors ou
d’autres composants.
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