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Faculté de Technologie
Département de Hydraulique & Génie Civil
1ere année Master Génie Civil
Option : Matériaux
Module : Méthodes Expérimentales
II.1.2. Applications :
La technique est utilisée pour caractériser la matière. Cela concerne : la recherche : lorsque l'on
crée un nouveau matériau (souvent des céramiques), que l'on veut connaître le résultat d'une
réaction chimique ou physique (par exemple en métallurgie, pour reconnaître les produits de
corrosion ou savoir quel type d'acier on a fabriqué) ; pour le suivi de production dans une usine
(contrôle de la qualité du produit) : dans les cimenteries, les fabriques de céramiques, etc.
II.1.3. Méthode :
On prépare l'échantillon sous la forme d'une poudre aplanie dans une coupelle, ou bien sous la
forme d'une plaquette solide plate. On envoie des rayons X sur cet échantillon, et un détecteur
fait le tour de l'échantillon pour mesurer l'intensité des rayons X selon la direction. Pour des
raisons pratiques, on fait tourner l'échantillon en même temps, ou éventuellement on fait tourner
le tube produisant les rayons X.
Le graphe ci-dessous montre l’analyse minéralogique qualitative par rayons X d’un sable de
dune de la région de Laghouat. Ces résultats de diffractomètre d’un sable de dune montrent que
le sable étudié est un sable très propre (aucune impureté désirable détecté) qui permet de
composer des bétons et des mortiers de bonnes propriétés physicomécaniques.
Figure II.2 : Diagramme de diffraction aux rayons X du sable de dune (région de Laghouat).
Les tableaux ci-dessous montrent l’analyse chimique quantitive d’un ciment Portland artificiel
composé 42.5 et de sable de dune d’oued-Souffe respectivement. Ces résultats montrent que le
sable étudié est propre et ne contenu pas des impuretés comme par exemple le gypse ou les
sels.
La microscopie électronique à balayage (MEB) (scanning electron microscopy - SEM) est une
technique d’observation de la matière utilisant un faisceau d’électrons après avoir mis sous vide
l’échantillon. Les électrons primaires, issus du canon à électron, frappent la surface de
l'échantillon ; ils sont diffusés de manière élastique et inélastique. Le principe du microscope
électronique à balayage (figure II.3) repose sur le balayage de l’échantillon par un faisceau
d’électrons. L’interaction des électrons avec la matière conduit à l’émission d’électrons
secondaires, de photons X, d’électrons rétrodiffusés, d’électrons Auger (figure-II.2).
IV.2. Principe de TP :
Les minéraux possèdent une structure atomique régulière et périodique selon les trois
dimensions. L’absorption des rayons X par la matière se présente comme une propriété
atomique. De ce fait, les atomes d’un élément chimiques sont identifiables par le diffractomètre
des rayons X.
IV.3. Méthode :
La diffraction des rayons X est la méthode la plus couramment utilisée pour se renseigner sur
la structure cristalline. Dans le cas d'échantillons en poudres (ᶲ < 100 μm) formées de très petits
cristaux orientés aléatoirement, toutes les orientations possibles sont représentées, ce qui
permet de faire une moyenne statistique.
IV.5. Résultats :
L’identification des différents minéraux constitutifs des pierres a été réalisée par diffraction des
rayons X en réflexion sur poudre (λCu = 1,5406 Å). Les diffractogrammes concernant le tuffeau
blanc et la pierre de Sébastopol sont présentés à la figure II.4 Le diffractogramme du tuffeau
étudié ressemble beaucoup à celui présenté au chapitre I. L’analyse minéralogique montre que
dans le tuffeau blanc de Saumur et la pierre de Sébastopol, comme dans la plupart des roches
sédimentaires, les principales phases cristallines sont la calcite CaCO3 et le quartz SiO2. Mais
contrairement à la pierre de Sébastopol qui n’est quasiment constituée que par ces deux
minéraux, d’autres phases cristallines sont détectées dans le tuffeau blanc comme l’opale
cristobalite-tridymite (CT) ainsi que des phyllo-silicates comme des micas (biotite, muscovite)
et des minéraux argileux (illite, glauconite avec un pic caractéristique à 8,8° soit d001 = 10 Å,
clinoptilolite avec un petit pic à 9,8° soit d001 = 9 Å et smectites avec un léger pic autour de
6°soitd001=14Å).La glauconite est un minéral vert ferrifère proche de l’illite exclusivement
formé en milieu marin peu profond. Enfin, des traces de pyrite, liées à des hétérogénéités de la
roche, sont parfois décelées dans le tuffeau sous forme de grains de grande taille et on peut
observer une légère diffusion d’oxydes de fer à proximité de ces grains.
Figure II.4 : diffractogrammes sur poudre du tuffeau blanc (a) et de la pierre de Sébastopol