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Travail pratique de chimie analytique

CHAP I. GENERALITES ET PRINCIPES DES METHODES D’ANALYSE MINERALE

I.1. Généralité sur les méthodes d’analyse minérale

Les méthodes d’analyse minérale sont généralement de deux types : les méthodes classiques
dont l’élément à doser est transformé sous forme d’une substance dont on connait (la couleur)
et les méthodes physico-chimiques qui utilisent les propriétés physiques et chimiques des
particules. Les plus utilisées sont : les méthodes électrochimiques, les méthodes spectrales et
les méthodes thermiques, en dehors de ces méthodes citées il y a les méthodes de séparation
telle que : l’extraction liquide-liquide, la chromatographie et la cémentation.

a. Les méthodes classiques d’analyse minérale


Les méthodes classiques ou méthodes chimiques d’analyse minérale utilisent un
matériel simple et moins couteux, ces sont la gravimétrie, la volumétrie et la
gazométrie
b. Les méthodes physiques d’analyse minérale
Ces sont les méthodes qui exploitent les propriétés physiques liées à la matière
notamment l’ interaction ‘‘matière-courant’’, ‘‘lumière-matière’’ et ‘‘chaleur-
courant’’. Ces sont les méthodes électrochimiques, méthodes potentiométriques ou
l’on mesure E=f (c) autrement dit mesure du potentiel en fonction de la
concentration ; méthodes electrogravimétriques et calorimétrique qui consiste a une
oxydation ou à une réduction quantitative de l’espèce a analyser ; les méthodes
voltametriques dont on retrouve la voltametrie, la polarographie et l’amperometrie et
enfin les méthodes spectrales qui nécessitent l’étude de la répartition en énergie et en
masse des protons ou des ions provenant d’une substance à analyser. Elles se classent
en méthodes par absorption, méthodes par émission ; méthodes par diffusion ; par
fluorescence et méthodes par diffraction des rayons X.

I.2. Principes des méthodes d’analyse minérale


I.2.1 Principes chimiques
S’abstenant de se rattacher aux conceptions de la chimie générale , les méthodes qu’ils
préconisent sont tous bornent sur l’exposé minutieux des détails opératoires dans la
nécessité pour la précision des résultats ne s’impose que connue une donnée de la
recherche sans rapport visible avec les lois générales de la chimie.
Sainte-Claire Deville a essayé de réagir contre la version des analystes pour toute
discussion purement scientifique, en montrant dans un mémoire capital dans l’histoire
de la docimasie, comment l’étude systématique de la stabilité d’une classe de sels, les
azotes, soumis à l’action de la chaleur permet d’établir une méthode irréprochables de
séparation des ferres alcalino-terreuses d’avec le sesquioxyde de fer et l’alumine.
W .OSTWALD a entrepris dans un ouvrage devenu rapidement classique en
Allemagne, de soumettre les méthodes de l’analyse minérale au contrôle des lois de
l’équilibre, récemment établies

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La plupart de ces méthodes sont en effet fondées sur des doubles décompositions
salines donnant lieu à des phénomènes d’équilibre entre deux états opposée. Comme
l’avait si justement Pressenti Berthollet, il y a un siècle et comme l’ont définitivement
établit les expériences des chimistes norvégiens (GULDBERG et WAAGE, W.
OSTWALD) et des plusieurs autres auteurs, ainsi que les recherches thermochimique
de THOMSON et de M. BERTHELOT guidés par les conceptions théoriques de H.
Saint-Claire Deville, VAN’T HOFF et H. LECHATELIER montré que la loi à
laquelle obéissent les doubles décompositions salines peut être déduite des principes
de la thermodynamique appliqués aux équilibres chimiques.

I.2.2 PRINCIPES PHYSICO-CHIMIQUES


En prenant les deux extrêmes (la pseudo-solution de silice gélatineuse franchement
instable et la pseudo-solution de mastic extrêmement stable)W.Spring a mis en
évidence la différence de la solidarité existant entre les particules dans l’une et l’autre
pseudo-solution.
En supposant un trouble épais de mastic à de l’eau pure dans une éprouvette, le trouble
de mastic ayant une densité de 1,06 ,W. Springs a constaté que la surface de séparation
plane au début prend peu à peu la forme sphérique comme si la trouble avait
uniformément au contraire dans un trouble de silice supposé à de l’eau les particules
de silice descendent parallèlement à elles-mêmes et la surface de séparation reste
plane.
Le temps seul ne produit pas de classification, seul la température favorise dans
certains cas surtout pour les colloïdes instables et beaucoup plus les sulfures
métalliques telle que : MgS, ZnS, NaS, etc.
C. HARUS a observé le mode de floculation de troubles par différent sels métalliques,
non plus en mélangeant directement la solution, mais en superposant le trouble à la
solution saline.
On remarque seulement que les sels dérivant des métaux polyvalents clarifient le
trouble à une hauteur plus grande. les sels colorés comme le sulfate de cuivre ont
permis de préciser la cause de cette différence. on a constaté avec ce sel que la
floculation se produit bien au dessus de la région où la couleur bleue est manifesté
mais en présence de l’acide libre du sel sans le métal par contre les dépôts floconneux
recueillis au dessus des solutions salines concentrées et lavées a l’eau.
Ces expériences prouvent nettement que les sels métalliques se sont décomposés
pendant leur diffusion à travers le trouble, tandis que l’acide a diffusé dans la solution
colloïdale.

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CHAP II METHODES PHYSIQUES D’ANALYSE MINERALE


II.1. INTRODUCTION
Ces sont les techniques d’analyse physique les plus précises et plus employées. Elles
utilisent l’interaction entre le rayonnement électromagnétique et matière.
Parmi ces méthodes on peut citer : les spectrophometries d’adsorption dans le visible,
dans l’ultraviolet et dans l’infrarouge, la microscopie électronique, la spectroscopie
d’émission, la spectroscopie d’absorption atomique et la diffraction par rayons X.
La plus part de ces technique utilisent le même principe. La matière est traversée par
un rayonnement électromagnétique qui traverse le composé étudié et enregistrent le
spectre d’absorption ou d’émission qui permet de déterminer les longueurs d’ondes et
les intensités du rayonnement absorbé ou émis par la matière. Ces longueurs d’ondes
sont caractéristiques d’un groupe fonctionnel (organique), et les intensités relatives des
raies d’émission ou d’absorption permettent de déterminer la proportion des
constituants correspondants dans la molécule.
II.2. METHODES SPECTRALES
Elles utilisent l’interaction entre rayonnement électromagnétique et la matière.
Parmi ces méthodes on peut citer :
II.2.1 La spectrophotométrie d’absorption
Elle se fait dans le visible (ou l’ultraviolet) et dans l’infrarouge.
a) Spectrophotométrie d’absorption dans le visible (ou l’ultraviolet)

C’est une technique d’analyse très utilisée pour les substances minérales et
organiques. Le spectromètre mesure l’absorbance (reliée a la quantité de lumière
absorbée) d’une solution contenant l’échantillon avant et après que la solution a réagi
avec un réactif colorant. La diminution de la transparence de la solution est
proportionnelle à la concentration du constituant analysé.

b) La spectrophotométrie d’absorption infrarouge

Elle est efficaces pour l’analyse organique car les liaisons des groupes fonctionnels
différents ont des énergies trés différentes et absorbent par conséquent un
rayonnement infrarouge à fréquences distinctes. Le spectre d’absorption correspondant
est constitué de pics.

II.2.2. La spectroscopie par fluorescence X

Elle utilise le phénomène inverse de la spectrophotométrie d’absorption. Elle est


utilisée pour les analyses quantitatives et qualitatives des éléments métalliques qui
émettent des rayons X à des caractéristiques lorsqu’ils sont bombardés par une source
de rayons X de haute énergie.

Les molécules sont excitées et émettent de la lumière aux énergies caractéristiques de


leurs structures et à une intensité proportionnelle à la concentration de l’échantillon.
Cette méthode donne des résultats quantitatifs trés précis pour certaines molécules.

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II.2.3. La spectrométrie d’émission ou d’absorbation atomique

L’échantillon est chauffé à haute température et se décompose en atomes et en ions,


qui émettent ou absorbent respectivement un rayonnement dans le domaine du visible
ou de l’ultraviolet et aux énergies caractéristiques des éléments impliqués.

La spectroscopie d’absorbation atomique est utilisée pour les analyses quantitatives et


qualitatives d’éléments métalliques à l’état des traces.

II.3 METHODES RADIOCHIMIQUES

Ces méthodes consistent à détecter la radioactivité de l’échantillon sous la forme de


particules alpha , béta et de rayons gamma produit par des désintégrations nucléaires.
La radioactivité d’un échantillon peut être générée par bombardement des neutrons.
On utilise couramment ce procède dans l’industrie pour identifier certains métaux dans
un composé. Cette d’analyse par activation de neutrons à l’avantage d’être rapide, très
automatisée et de ne pas détruire l’échantillon.

II.4. RESONNANCE MAGNETIQUE NUCLAIRE (RMN)

La molécule étudiée est placée dans un champ magnétique. Il se produit une transition
de spin nucléaire lors de l’absorption de l’énergie électromagnétique par la molécule.
Le spectre RMN d’un composé est constitué des pics, la position des pics et leur
intensité relative permettent d’accéder à la structure moléculaire.

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CHAP III. METHODES CHIMIQUE D’ANALYSE MINERALE

Ces sont les méthodes dont l’élément à doser est transformé sous forme d’une
substance insoluble ou une substance dont on connait les propriétés. Elles utilisent un
matériel simple (burette, pipette, bécher, étuve …) et moins couteux telle que la
volumétrie, la gravimétrie et la gazométrie. Ces trois méthodes constituent les
méthodes classiques d’analyse. En dehors des méthodes classiques il y a aussi les
méthodes fondées sur les réactions chimiques et les méthodes de mesures
électrochimiques.

III.1 METHODES CLASSIQUE D’ANALYSE

III.1.1. LA GRAVIMETRIE

C’est une méthode d’analyse pondérale qui consiste à juger la quantité de l’élément à
doser par le poids des produits des réactions et la réaction utilisé : c’est la préparation
sélective. Elle est aussi une méthode précise mais longue, délicate et nécessite de
nombreuses étapes de séparation préalables.

III.1.2. VOLUMETRIE

Cette méthode est basée sur la mesure exacte du volume de la solution des réactifs, de
concentration exactement connue, qui a été utilisé pour effectuer la réaction. Les
réactions impliquées sont des réactions acido-basiques, d’oxydoréduction et des
complexations. Ces réactions doivent être rapides et sans effets secondaires, qui
fausseront le résultat, cette condition est plus souvent satisfaite avec les réactions en
chimie minérale qu’avec les groupes fonctionnels organiques.

III.1.3. GAZOMETRIE

C’est une méthode d’analyse chimique qui consiste à déterminer des volumes de
diverses composantes du mélange gazeux analysé en se servant de l’absorption par tel
ou tel autre réactif.

III.2. LES METHODES FONDEES SUR LES REACTIONS CHIMIQUES

Plusieurs études et expériences récentes ont été menées par les chimistes américain G.
HULCH, et W. OSTWALD. Ces études ont démontré l’influence de la finesse des
grains sur la solubilité d’un corps solide dans un solvant ne dépend pas seulement de
la température, mais aussi en rapport avec la dimension des particules solides qui sont
en contact avec la solution. Elle est plus grande pour les particules extrêmement fines
que pour les grains dépassant une grosseur déterminée. La découverte de ce
phénomène à été l’étude comparative des oxydes rouge et jaune de mercure en vue de
déterminer si ces oxydes sont dimorphiques ou non.

Les deux variétés d’oxyde de mercure sont identiques, non seulement au point de vue
chimique comme tendaient déjà à le faire croire les études calorimétriques de R.
Varet, montrant que la transformation d’une variété dans l’autre ne produit aucun effet

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thermique, mais encore au point de vue physique et ne diffère que par la grosseur des
particules.

Par la voie chimique, on peut s’adresser soit à des réactions irrésistibles telles que les
phénomènes d’oxydation, de décomposition pyrogène de sels, soit à des réactions
réversibles par double décomposition saline, choisies parmi celles à l’équilibre peut
être obtenu dans le sens d’une réactions pratiquement complete. Ces deux categories
des rections reposent sur des principes distincts. Il convient d’étudier successivement
les méthodes fondées sur chacune d’elles. Les deux méthodes comportent le même
discussion dans les conditions nécessaires pour obtenir un précipité à l’état pur.

III.3. METHODES DE MESURES ELECTROCHIMIQUES

Elles mettent en jeux des réactions électrochimiques telles que l’électrolyse. Les
électrodes sont placées dans une solution contenant des ions et une différence de
potentiel est appliquée entre les électrodes. Il en résulte le passage d’un courant
électrique : les cations (ions chargés positivement) se déplacent vers l’électrode
négative (cathode) et les anions (ions chargés négativement) sont attirés vers
l’électrode positive. L’intensité du courant la différence de potentiel, la concentration
du corps électrolysé et le temps de la réaction sont reliés par une expression
mathématique simple, qui permet de déterminer la concentration des ions dans la
solution de départ.

Les méthodes de mésure électrochimiques sont : la potentiomètre, l’ampèromètrie,


l’éléctrogravimétrie et la polarographie etc.

a) Potentiomètre
C’est une méthode de mesure électrochimique qui consiste à mesurer le potentiel
des électrodes à courant constant c’est à dire E=F(c) avec E le potentiel entre
l’électrode indicatrice et l’électrode de référence. Une mesure potentiométriques se
fait a courant nul de (10ˉ12 et 10-13A) et sous courant non nul rarement utilisé
mais beaucoup utilisé dans le titrage où il y a saut de potentiel.

b) L’ampèromètrie
elle consiste à mesurer l’intensité du courant à potentiel constant, a imposer un
potentiel entre deux électrodes un potentiel et a mesurer le courant en fonction du
volume ajouté.

c) La polarographie
C’est une méthode électrochimique qui juge la quantité de la particule à doser dans
la solution étudiée par interprétation de la courbe tension-courant (ou du
polarogramme) qui est obtenu lors de l’électrolyse de la solution étudiée dans un
appareil spécial appelé polarographie.

d) L’electrogravimétrie

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C’est la mesure de la qualité de l’élément qui s’est déposé par l’augmentation du


poids de l’électrode. Elle consiste en une oxydation ou une réduction quantitative
de l’espèce à analyser. Le produit de l’électrolyse est pesé sous forme d’un dépôt à
une des électrodes.

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CONCLUSION

Le but que doit poursuivre l’analyse minérale ne consiste pas seulement à accroitre le nombre
des méthodes en allongeant la liste des principes insolubles, mais aussi et surtout à augmenter
la rigueur de celles déjà connues en recherchant a la lumière des théories physico-chimiques
récentes.

Les conditions qui rendent les réactions complètes que possibles, le moment semble venu
pour elle d’entrer dans cette voie, sous l’impulsion des exigences de l’industrie, qui s’efforce
de plus en plus de varier les qualités des métaux usuels par l’introduction d’éléments
étrangers en qualité infinitésimale, très exactement dosée.

Ainsi se trouve resserré le lien qui rattachait la docimasie a la chimie générale.

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TABLE DE MATIERE

INTRODUCTION………………………………………………………………3

CHAP I GENERALITES ET PRINCIPES DES METHODES………………...4

I.1 Généralité sur les méthodes

I.2 Principes des méthodes d’analyse minérale

I.2.1 Principes physiques

I.2.2 Principes physico-chimiques

CHAPII METHODES PHYSIQUES D’ANALYSE MINERALE

II.2.1 Introduction

II.2. Méthodes spectrales

II.2.1 Spectrophotométrie d’absorption

II.2.2 Spectroscopie par fluorescence X

II.2.3 Spectrométrie d’émission

II.3. Méthodes radiochimiques

II.4. Résonnance magnétique nucléaire (RMN)

CHAP III METHODES CHIMIQUES D’ANALYSE MINERALE

III.1 Méthodes classiques d’analyse

III.1.1 Gravimétrie

III.1.2Volumétrie

III.1.3 Gazométrie

III.2 Méthodes fondées sur les réactions chimiques

III.3 Méthodes de mesures électrochimiques

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

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BIBLIOGRAPHIE

DENYS, M ; WERNER, H et YVONNE, R (1963). Eléments de la chimie analytique et


analyse quantitative minérale. Libraire de l’université GEORG & Cie S.A. Genève.

GILBERT, B (2007). Chimie analytique : Méthodes physiques d’analyse. Edition de


l’université de Liège.

ILUNGA, D. ZEKA, M. (2012) cours de chimie analytique, édition de l’université de


Kolwezi.

Encyclopédie Encarta. Microsoft coopération

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