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CHAPITRE 0 GENERALITES
1. Introduction générale
La détermination des coordonnées et de diverses caractéristiques de points dans l’espace occupe
une place importante dans la plupart des études à buts environnementaux. L’objectif de ces
déterminations est généralement l’étude de l’aspect géographique des inter-relations entre les
divers paramètres ou indicateurs relevés.
L’objet de ce cours est de balayer l’ensemble des méthodes et techniques à la disposition des
bureaux d’études pour acquérir des informations à la fois géométriques et thématiques sur des
objets tri-dimensionnels, qui composent nos paysages urbains et naturels. Il ne s’agit évidemment
pas de former des topographes chevronnés, mais bien de donner une culture technique de base pour
permettre d’une part un dialogue avec les professionnels et d’autre part, lorsque c’est nécessaire, la
mise en œuvre de protocoles de mesures simples.
Dans une première partie, nous rappellerons les notions géodésiques de base nécessaire à la
compréhension de ce cours. Nous nous intéresserons ensuite aux méthodes de détermination
directes de la topométrie classique : le nivellement direct et indirect, la triangulation et ses
déclinaisons. Nous évoquerons rapidement les notions de précision et d’erreur de mesure. Enfin,
nous présenterons les grandes caractéristiques du système GPS, ses capacités et ses modes
d’exploitation. Nous terminerons par un aperçu rapide des méthodes de télédétection pour la
génération de plans d’information géographique.
Les définitions qui suivent sont principalement tirées et inspirées de la notice technique de l’Institut
Géographique National, intitulée : Notions géodésiques nécessaires au positionnement géographique
(IGN, 2000).
La mise en œuvre de la géodésie et des techniques qui en sont dérivées nécessitent l’existence d’un
jeu de paramètres essentiels :
• un système géodésique de référence
• un réseau géodésique de points matérialisés
Un système géodésique (ou datum géodésique) est un repère affine possédant les caractéristiques
suivantes :
• le centre O est proche du centre des
masses de la Terre
• l’axe OZ est proche de l’axe de rotation
terrestre
• le plan OXZ est proche du plan méridien origine
Les coordonnées géodésiques du point M ne sont pas des valeurs objectives mais bien dépendantes
d’un modèle théorique. Un point de la croûte terrestre est considéré fixe par rapport au système
géodésique, malgré les petits déplacements qu’il peut subir (marée terrestre, surcharge océanique,
mouvements tectoniques). Ainsi, il apparaît la nécessité de disposer d’une surface de référence :
l’ellipsoïde.
Un réseau géodésique est un ensemble de points de la coûte terrestre (tels que des piliers, des
bornes…) dont les coordonnées sont définies, estimées par rapport à un système géodésique.
Plusieurs types de réseaux sont distingués :
• les réseaux planimétriques
• les réseaux de nivellement
• les réseaux tridimensionnels géocentriques
Pour résumer :
La première est bien évidemment la surface topographique. C’est elle qui joue le rôle d’interface
entre partie solide et partie liquide ou gazeuse de la Terre. C’est elle que nous connaissons le mieux,
d’un point de vue sensoriel et physique, elle est l’objet de nombreuses sciences et techniques.
Le géoïde est la seconde surface à considérer. Elle se définit comme la surface équipotentielle du
champ de pesanteur. L’accélération de pesanteur (g) lui est donc normale en tout point. Une
excellente réalisation physique de cette équipotentielle est la surface moyenne
des mers et océans. Mais sous les continents, l’accès à cette surface ne peut être qu’indirect. On
retiendra donc la réalité physique indéniable de cette surface tout en gardant à l’esprit les difficultés
que nécessite sa détermination.
Enfin, l’ellipsoïde de révolution représente la dernière surface. Modèle mathématique défini pour
faciliter les calculs et pour qu’il soit le plus près possible du géoïde, il peut être local ou global, selon
le champ d’application souhaité du système géodésique auquel il est associé (couverture mondiale
ou d’un territoire seulement).
Généralement, les coordonnées géocentriques ne servent que d’étape de calcul pour les
changements de système géodésique.
Pour résumer :
Plusieurs surfaces sont accessibles au topographe pour déterminer les coordonnées d’un point, qui
peuvent être exprimées de façon différentes selon le type d’application. Le lien entre le type
de coordonnées et la surface de référence est primordial. Connaître ces deux éléments constitue
une obligation pour exploiter la localisation des points.
Le problème est suffisamment courant pour mériter qu’on lui attache un peu d’importance. Même si
la quasi totalité des logiciels de SIG, de traitement d’images ou d’import de données GPS sont
capables d’effectuer des transformations de système, il semble utile d’en préciser les principes et les
méthodes.
La plus utilisée est la similitude 3D car elle présente l’avantage de pouvoir être appliquée "dans les 2
sens" avec les mêmes relations. Par contre, le passage inverse nécessite, pour les formules de
Molodensky et les transformations polynomiales, des formules différentes.
Les formules de Molodensky sont des développements limités dont l’ordre influe évidemment sur la
précision finale. La transformation polynomiale ne s’applique que sur des zones restreintes (pour
conserver une précision comparable à celle par l’emploi d’une similitude).
L’objectif des projections cartographiques est d’obtenir une représentation plane du modèle
ellipsoïdal de la surface de la Terre. L’intérêt majeur réside alors dans les valeurs métriques,
beaucoup plus facilement exploitables, en particulier pour les mesures de distance.
Mais une projection ne peut jamais se faire sans qu’il y ait de déformations. Pour s’en convaincre, il
suffit d’essayer d’aplatir la peau d’une orange ! Néanmoins, par calcul, il est possible de définir le
type et les paramètres d’une projection dans le but de minimiser certaines déformations. On choisit
alors :
• soit de conserver les surfaces (projections équivalentes)
• soit de conserver localement les angles (projections conformes)
• soit de conserver les distances à partir d’un point donné (projections équidistantes)
• soit d’opter pour une représentation ne conservant ni les angles ni les surfaces
(projections dites aphylactiques).
Dans tous les cas, aucune projection ne peut conserver toutes les distances. On introduit alors les
notions de module linéaire et d’altération linéaire. Aujourd’hui, la plupart des projections
utilisées en géodésie et topographie sont conformes. La cartographie à petite échelle utilise
souvent des projections équivalentes.
Une autre façon de classer les projections planes est de s’intéresser à leur canevas, c’est-à-dire
l’image des méridiens et des parallèles. C’est selon cette approche que nous allons aborder les
grandes familles de projection.
2.3.1. Projections coniques
Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites qui concourent en
un point image du pôle et les parallèles des arcs de cercles concentriques autour de ce point. Elles
peuvent être réalisées de deux façons :
Tangente Sécante
Les projections coniques
. Projection conique conforme de Lambert
2.3.2. Projections cylindriques
Dans ce type de représentation, l’image des méridiens est un faisceau de droites parallèles, et
l’image des parallèles, un faisceau de droite parallèles, orthogonales à l’image des méridiens. Elles
peuvent réalisées de trois façons :
I. 1 VOCABULAIRE TOPOGRAPHIQUE
Ces précisions sémantiques concernent autant les appareils que les méthodes topographiques.
Elles se concrétiseront au fil de l’avancée du cours.
Axe de visée, axe de collimation : ligne passant par les foyers de l’objectifs d’une
lunette et le point de mesure en correspondance avec le réticule.
Basculement : la lunette du théodolite est tournée de 200 gr autour de l’axe
horizontal pour éliminer les erreurs instrumentales.
Calage et mise en station : opération effectuée par l’opérateur pour amener l’axe
vertical de l’appareil à l’aplomb d’un repère sur le sol.
Correction : valeur algébrique à ajouter à une valeur observée ou calculée pour
éliminer les erreurs systématiques connues.
Croisée du réticule : croix dessinée sur le réticule représentant un point de l’axe de
visée.
Erreur de fermeture : écart entre la valeur d’une grandeur mesurée en topométrie et
la valeur fixée ou théorique.
Fils stadimétriques : lignes horizontales marquées symétriquement sur la croisée
du réticule. Elles sont utilisées pour déterminer les distances à partir d’une échelle
graduée placée sur la station.
Hauteur de l’appareil : distance verticale entre l’axe horizontal de l’appareil et
celle de la station.
Implantation : établissement de repères et de lignes définissant la position et le
niveau des éléments de l’ouvrage à construire.
Levé : relevé de la position d’un point existant.
Lunette : instrument optique muni d’une croisée de réticule ou d’un réticule, utilisé
pour établir un axe de visée par l’observation d’un objet de mesure.
Mesurage : opérations déterminant la valeur d’une grandeur.
Nivelle : tube en verre scellé, presque entièrement rempli d’un liquide (alcool)
dont la surface intérieure a une forme bombée obtenue par moulage, de sorte que
l’air enfermé forme une bulle qui prend différentes positions suivant l’inclinaison
du tube.
Nivellement : opération consistant à mettre une ligne ou une surface dans la
position horizontale, ou mesurage de différences de niveaux.
Repères : points dont on connaît les coordonnées.
Réticule : disque transparent portant des traits ou des échelles. Il permet
d’effectuer correctement des lectures.
Signal, balise : dispositif auxiliaire pour indiquer l’emplacement d’une station (par
un jalon).
Station : tout point à partir duquel ou vers lequel on effectue une mesure. Cela peut
être un point spécifié sur un bâtiment ou un point marqué dans la zone d’étude.
Tolérance : variation admissible pour une dimension.
- le tracé des cours d'eaux et des routes, l'emplacement des bois, des édifices (maisons,
églises, châteaux,...) ;
- le figuré du relief, sur les cartes actuelles, la topographie est indiquée par des courbes de
niveau. Les courbes de niveau sectionnent le relief par des plans horizontaux équidistants que
l'on projette ensuite sur un plan. La distance verticale entre 2 plans définit l'équidistance des
courbes.
Exercices :
Sur une carte, l'observation de courbes de niveau concentriques peut indiquer deux
caractéristiques topographiques différentes, lesquelles ? L'analyse précise des courbes de
niveau et la recherche de points cotés permet de choisir la bonne hypothèse.
Exercice 2 : Réalisation de coupe :
Réaliser une coupe, c'est transposer les valeurs d'altitude sur un croquis représentant une
tranche de terrain.
Pour construire une coupe topographique :
Lorsque que le profil est terminé, il faut l'orienter (indiquer le sens du tracé à l'aide des points
cardinaux (NE - SW), mettre un titre, et placer quelques repères géographiques.
L' inclinaison des couches sédimentaires ou pendage qui est indiqué par un signe
conventionnel.
Les failles ou les chevauchements qui sont indiqués par un trait plus épais.
L'emplacement des carrières.
les caractères des diverses formations sédimentaires, leur épaisseur, leur contenu en
fossiles ;
toutes les remarques sur la disposition et l'interprétation des accidents tectoniques.
Alors que sur la carte géologique, les différents terrains se distinguent par une notation et
une couleur, sur la coupe, on leur affectera un figuré conventionnel (cf. planche n°1).
Les figurés doivent rendre compte des caractères lithologiques des formations
représentées. Les figurés se dessinent en rapport avec les limites des couches et non avec
l'horizontale. Autrement dit, les traits des figurés seront parallèles ou perpendiculaires aux limites
des couches (figure ci-contre).
INCORRECT
CORRECT
1 °- Définition Pendage
d'une plan
P = angle
dièdre que
forme le
plan en
question
avec un
plan
horizontal
(fig.1).
P : plan
d'un objet
3.1.3. Résumé:
Une couche horizontale est une couche dont les contours géologiques sont
parallèles aux courbes de niveau (fig. 6);
Une couche verticale est une couche dont les limites géologiques sont rectilignes
et recoupent indifféremment les courbes de niveau (fig. 7);
Une couche oblique est une couche dont les limites sont ondulées et forment
des V au niveau des vallées et des collines. Le sens du pendage est déterminé par
la méthode des trois points : le sens du pendage est le même que celui de
l'orientation de la pointe du V au niveau de la vallée; alors qu'il est du sens
contraire de celui de la pointe du V au niveau de la colline.
Lorsque le pendage est dans le même sens que celui de la pente et qu'il est plus
faible que la pente (fig.8).
De façon générale, on peut dire que pour une même topographie, plus
l'angle entre les branches du V est ouvert et plus le pendage est fort (fig. 10).
La construction nécessite la
. connaissance de l'épaisseur de la couche et
du
sens du pendage. Il faut tout d'abord, projeter les limites de la couche sur le profil, ce qui
donne les points E' et F'. Ensuite, en prenant comme
centre le point F (toit de la couche), on trace un arc de cercle ayant comme rayon
l'épaisseur e de la couche. Puis on mène la tangente au cercle à
partir du point E'; la limite inférieure (ou mur
de la couche), se trouve ainsi dessinée avec son
pendage exact. Enfin on trace la parallèle à
Il existe une autre méthode, dérivée de la méthode du cercle. On utilise alors un petit
rectangle de papier millimétré, représentant les épaisseurs de la colonne stratigraphique
(fig.12).
TYPES DES RELIEFS
Carte topographique symbolise le relief via les courbes de niveaux Ecartement et Equidistance
C’est la distance qui sépare deux plans horizontaux successifs : sur la carte elle correspond à
la différence d’altitude entre deux courbes de niveau consécutives. Il ne faut pas confondre
l’équidistance avec l’écartement des courbes en projection sur la carte (d).
- l’équidistance est constante
- l’écartement est variable, il dépend du relief
L’équidistance est indiquée dans la légende en bas de la carte. Dans les zones plates à faible
relief elle est de 5 à 10m ; pour les zones montagneuses, elle peut atteindre 20m, sinon une densité
trop grande des courbes de niveau rendrait la carte illisible.
Si l’équidistance n’est pas indiquée, elle peut se calculer en comptant sur une pente toujours
montante ou descendante, le nombre d’intervalles séparant deux courbes d’altitude connue est
égale à la différence d’altitude entre ces deux courbes divisée par le nombre d’intervalles donnera
l’équidistance.
La première question que doit se poser le cartographe ou le topographe est la suivante : quelles sont
les informations que l’on souhaite obtenir du terrain ? Ceci doit permettre de définir le plus petit
objet qui devra être visible sur la carte ou le plan, conditionnant ainsi l’échelle du document. On en
détermine ainsi la teneur en information. Quelques exemples pour illustrer ces propos : nous
partirons du principe que le plus petit détail aisément discernable, ainsi que la précision de report
manuel, ne peuvent être inférieurs au dixième de millimètre. Ainsi, nous obtenons les relations
suivantes entre les échelles classiques des documents et le type de détails représentés :
Afin de décrire le terrain, on dispose de tout un panel de techniques et méthodes qu’il s’agit
maintenant d’étudier, dans les grandes lignes. Le propos est, comme précisé plus haut d’en connaître
les principes, le moyen de les mettre en œuvre efficacement pour des travaux restreints, de savoir
quand faire appel à un professionnel et d’avoir avec lui un langage commun. Nous verrons comment
choisir l’appareil et la technique adaptés au problème qui se pose, aux contraintes de précision de
l’étude.
Sur une carte géologique, les divers terrains sont désignés par des notations et généralement
affectés de couleurs qui indiquent leur âge géologique quand on le connaît.Couleur :
Crétacé …………….……………………………………….vert
Trias ………………………………………………………..violet-rose
Notation
Le corps principal est une lettre qui rappelle la nomenclature des divisions stratigraphiques : c pour le
Crétacé, j pour le jurassique, affectés d’un chiffre en arabe ou en romain (C1, C2, C3……….ou CI, CII,
CIII…….), b – Légende géologique
Elle est imprimée en marge de la carte, les différentes couches représentées par leur couleur et la
notation correspondante sont disposées sous forme d’un petit rectangle dans l’ordre de
superposition normale (de bas en haut, on va de la couche la plus ancienne vers la couche la plus
récente). Devant chaque rectangle sont rappelées brièvement.
- l’âge
- la nature lithologique
- l’épaisseur quand on la connaît
La coupe géologique représente la section des terrains par un plan vertical. A la différence du profil
topographique, la coupe géologique exige une certaine part d’interprétation (on représente en effet
des terrains cachés en profondeur en n’en connaissait que la partie qui affleure). Il nous est alors
possible de dessiner l’allure la plus vraisemblable des terrains telle qu’elle se déduit logiquement des
indications de la carte.
Remarque pratique : que doit chercher l’étudiant sur la carte ? Faire une observation générale de la
carte avant de commencer une coupe
On se focalise sur les intersections des limites de couches avec les courbes de niveau. On pourra
ainsi déjà savoir si on affaire à des couches horizontales, verticales ou obliques (voir cidessus).
Alors que sur la carte les différents terrains se distinguent par une notation et une couleur, sur la
coupe, nous utilisons un figuré (planche n°1).
Les figurés doivent rendre compte des caractères lithologiques des formations représentées. Les
figurés se dessinent en rapport avec les limites des couches et non avec l’horizontal, autrement dit,
les traits des figurés seront parallèles ou perpendiculaires aux limites des couches. Voir figure 8 ici-
bas :
Remarque : on n’a pas le droit ‘d’inventer’ des figurés personnels pour habiller une couche, seul sont
permis les figurés fournis ou à défaut leurs combinaisons deux à deux.
2 – Repérer toutes les couches géologiques qui affleurent le long du trait de coupe (couleurs et
indices). Chercher les correspondances dans la légende.
4 – On commence par dessiner la couche la plus récente dont on connaît le toit et le mur partout où
elle affleure.
5 – une fois dessinée cette première couche (et du même coup remarquons-le la couche la plus
récente qui lui est superposée). On fait de même pour les couches sous-jacentes en respectant à
chaque fois l’épaisseur et les limites de chaque couche.
Dans la même couche, l’épaisseur doit rester constante tout le long de son tracé (sauf pour la couche
superficielle car elle a été soumise à l’érosion).
6 – les alluvions laissées par les rivières lors des crues n’interviennent pas dans la structure
géologique, on les représente à la fin par un trait de crayon plus épais sur le tracé du profil (cf.
planches n° 2 et 3 en partie annexe).
6 – En respectant les proportions, représenter une réduction de votre carte avec la situation de votre
trait de coupe.
Si toutes les recommandations indiquées pour la marche à suivre et la présentation sont respectées,
la réalisation de coupes simples (comme c’est le cas pour S2) ne pose aucun problème.
A – le pendage
1 – définition (Fig. 11)
Pendage : c’est l’angle dièdre d’une couche (ou d’une faille) avec un plan horizontal h.
Fig.11
- l’horizontale du plan : elle matérialise sur le plan (P) la trace d'un plan horizontal passant par
un point choisi,
- la ligne de plus grande pente ou ligne de plus grande inclinaison : elle visualise la direction
d'écoulement d'un filet d'eau sur le plan (P) (fig.11). Cette ligne est orthogonale à l'horizontale du
plan.
Lorsque le pendage n’est pas indiqué sur la carte par le signe en forme de T, on peut le déterminer
grâce à deux méthodes : 1 – La méthode des trois points a – Couches dans une colline ( fig. 12 et
13) cas 1 : couche oblique (= inclinée)
Fig.12
Prendre 3 points non alignés tels que 2 d’entre eux aient la même altitude (B et C) et le 3 e à une
altitude différente (A) : ils définissent un plan dont le pendage est celui de la couche que l’on veut
construire.
Tous les points de la droite BC sont à la même altitude (10m). Le point D (intersection de BC et de XY)
est donc aussi à l’altitude 10m. Il suffit alors de projeter le point D sur la coupe (et non sur le profil), à
l’altitude 10m, on obtient le point D’ ;
Fig. 13
Lorsqu’une couche inclinée traverse une vallée, ses limites dessinent un V dont la pointe est dirigée
dans le sens du pendage, sauf pour les cas particuliers : couche horizontale ou verticale, et lorsque le
pendage est dans le même sens que la pente et qu’il est plus faible que la pente.
De façon générale, on peut dire que pour une même topographie, plus l’angle entre les tranches du V
est ouvert et plus le pendage est fort :
Fig. 15 : variation du pendage d’un plan ( de stratification ou de faille) dans une vallée )
2 – la méthode du cercle (pour mémoire )
La construction nécessite la connaissance de l’épaisseur de la couche et du sens de son
pendage.
Fig. 16
Il faut d’abord, projeter les limites de la couche sur le profil, ce qui donne les points E’ et
F’.Ensuite, en prenant comme centre le point F’ (toit de la couche), on trace un arc de cercle ayant
comme rayon l’épaisseur e de la couche. Puis on mène la tangente au cercle à partir du point E’, la
limite inférieure (c'est-à-dire le mur) se trouve ainsi dessinée avec son pendage exact. Enfin, on trace
la parallèle à partir du point F’.
C – Construction en connaissant le pendage : sens et valeur (Fig. 17)
Sur une carte les couches affleurent plus ou moins largement ; la largeur d’affleurement en
projection, peut varier pour une couche donnée et d’une couche à l’autre, car elle dépend de trois
facteurs indépendants : l’épaisseur e - le pendage (p) la pente topographique (t) (Fig. 18).
Pour une couche verticale, la largeur d’affleurement est toujours égale à l’épaisseur de cette couche.
3 – Variation de la pente topographique (P et e = constantes)
L’affleurement est d’autant plus étroit que la pente topographique est plus forte.
- les limites géologiques des couches sont parallèles aux courbes de niveau.
- le relief est nul ou faible (plateau ou plaine )
- au niveau d’une vallée les contours géologiques
épousent alors les sinuosités des courbes de niveau.
Fig.19
∗ Vallées (fig.20) : Grâce à l’érosion, les couches
inférieures affleurent dans les versants. Les couches étant
horizontales, leurs limites géologiques sont parallèles aux courbes de niveau.
Fig.21 : Coupe
L'épaisseur d'une couche horizontale peut se calculer sur carte: elle est en effet égale à la différence
d'altitude entre la limite (contour) supérieure(toit) et la limite (contour) inférieure (mur).
VI – STRUCTURES FAILLEES
1 – définition
Une faille est une cassure des roches accompagnées du déplacement relatif de deux compartiments
qui se fait le long du plan de faille.
Fig.22
2 – Différents types de rejets (Fig. 23)
Dans le cas d’une faille oblique on distingue :
- un rejet vertical : Rv - un
rejet horizontal latéral :
Rhl
- un rejet horizontal
transversal : Rht.
Fig. 23: bloc- diagramme d’une faille oblique montrant ses différents rejets.
Fig.24: bloc- diagramme des différents types de failles :(a)normale, (b) inverse, (c)
décrochement.
conclusion : une faille inclinée traverse une vallée en recoupant les courbes de niveaux et dessinant
un V ;la pointe du V indique le sens du pendage ; plus le pendage est fort et plus le V est ouvert et
inversement ( fig.25 et 26).
Fig. 25 : La méthode des trois points dans une vallée permet de déterminer avec précision le sens et la valeur
du pendage du plan de faille voir texte.
Résumé :
De façon générale, on peut dire que lorsqu’une faille inclinée traverse une vallée, son tracé est en
forme de V, plus l’angle entre les branches du V est ouvert et plus le pendage est fort :
Fig.26
7 – Age d’une faille (Fig. 27)
- une faille est postérieure à la couche la plus récente qu’elle affecte
- elle est antérieure à la plus ancienne couche non affectée par cette faille, et qui repose sur ce
premier ensemble faillé.
- il faut observer--sur la carte-- l’âge relatif des terrains situés de part et d’autre de la faille.
- le compartiment qui montre les terrains les plus récents est le compartiment effondré -
par contre le compartiment qui montre les terrains les plus anciens est le compartiment
qui s’est soulevé.
2 –repérer l’intersection du trait de coupe avec la faille et la projeter sur le profil topographique
3 – Déterminer son pendage, et indiquer le déplacement relatif le long de la faille (jeu de la faille)
4 – On commence toujours par représenter la faille, et ensuite on dessine les différentes structures,
compartiment par compartiment, en commençant toujours par la couche la plus récente dont on
connaît le toit et le mur.
NB : il ne faut pas y avoir de répétition de couches de même âge, sinon il s’agit d’une série plissée
( voir S 3).
- le pendage : à déterminer
- l’épaisseur : donnée dans la légende.
a – le pendage
On peut connaître le sens et la valeur du pendage par :
b – L’épaisseur
Peut être donnée par :
b – Repérer toutes les couches géologiques qui affleurent le long du trait de coupe (couleurs et
indices). Chercher les correspondances dans la légende.
c - Projeter sur le profil les intersections des limites de couches avec le trait de coupe
d – On commence par dessiner la couche la plus récente dont on connaît le toit et le mur, en
appliquant la méthode du cercle (voir plus haut). f – mettre correctement les figurés et avec
beaucoup de soin.