Vous êtes sur la page 1sur 66

Faculté des Sciences et Techniques

Département de Géologie

GEODESIE ET SYSTEME D’INFORMATION


GEOGRAPHIQUE

Mr Pouye
PhD/Chercheur au département de Géologie/FST/UCAD
PLAN DU COURS

I. Géodésie: Projections et Systèmes

II. Historique de la cartographie aux SIG

III. SIG: Définition – Concepts – Contexte

IV. Données et Informations géographiques

VI. Formats de données

VII. Types d’entités

VIII. Métadonnées

IX. Domaines d’application des SIG

X. Glossaire
I. Géodésie: Projections et Systèmes

Une Information localisée sur quoi ?

Définition
du grec gaïa « terre » et daiein « partager, diviser : science de la mesure de la taille et
de la forme de la Terre

La géodésie est la science de la forme et de la dimension de la Terre et de son champ


de pesanteur.

Pour représenter et localiser une entité géographique, il faut connaître la forme de la


Terre et les moyens de se repérer à sa surface.

Il faut alors définir des systèmes de référence.


La terre est une sphère, mais une sphère imparfaite :
Le Géoïde est la forme théorique qui se rapproche le plus de la surface réelle de la terre
c’est-à-dire le niveau moyen des mers. Il sert de référence pour déterminer les altitudes.
Pour arriver à la notion d’ellipsoïde de référence, différentes surfaces sont impliqué:
-La surface physique de la Terre
-Le géoïde
-L'ellipsoïde

Les coordonnées géographiques


(lambda,phi,h)
II. Projections et Systèmes
Systèmes de projection et référentiels

Les coordonnées
cartésiennes ou
géographiques ne sont
utilisables que sur
l’ellipsoïde, c’est-à-dire
en 3D.

Pour faire des cartes, on


est limité à la 2D.
Après avoir rejeté la surface physique de la Terre en tant que surface de calcul, les
géodésistes ont été instinctivement amenés à considérer la surface moyenne du niveau
de la mer. Cela n’est pas surprenant puisque 70% de la surface de la terre est
constituée par les océans.

- L’ellipsoïde est la surface mathématique qui se rapproche le plus de la forme du


géoïde ; grâce à ce dernier, on peut calculer les coordonnées géographiques en
LONGITUDE et en LATITUDE.
Système de projection cartographique: relation entre la position d'un point sur la Terre
et sur la carte.

• L’objectif principal de MPS: transformer une partie de la surface mathématique


de la Terre (l’ellipsoïde) en un plan présentant un minimum de distorsions.

• Les coordonnées géodésiques ou géographiques permettent de connaître la


position d’un point de la Terre sur le datum planimétrique (Ellipsoïde).

• Le choix d’un MPS: est fonction du but de la carte qui est important pour
l'utilisateur.

• Les MPS sont classés comme suit:

- conformal

- équivalent

- équidistant
Classification des projections et leurs propriétés

. • en fonction de la position (1)


CLASSIFICATION a) normal
b) transversal
• selon mathématique conditions c) oblique ou oblique
a) équidistante (égale distance)
projections
b) b) conforme (angle égal) projections • en fonction de la position (2)
c) Equivalent (conserve les surfaces) a) tangentielle
b) sécante

• selon la méthode de projection


a) Projections cylindriques
b) Projections coniques • Projections azimutales: selon au
c) Projections azimutales point de vue
a) gnomonique
b) stéréographique
c) Scénographique
d) orthographique
Systèmes de projection et référentiels

Toute projection induit des distorsions : Une projection peut conserver…


- le long de la ligne tangente : - les angles : projection conforme
distorsion nulle - les surfaces : projection équivalente
- plus on s’en éloigne : plus la - Ni l’un ni l’autre: projection
distorsion augmente aphylactique

mais JAMAIS LES DEUX à la fois


Pour passer de la représentation en 3D de la terre (globe terrestre) à une
représentation en 2D (la carte) , on utilise des projections de différents types.
Dans le cadre des projections cartographiques les plus simples, la terre est projetée
sur un plan, un cylindre ou un cône.
Une fois la projection réalisée, le cône et le cylindre sont développés et mis à plat.
Projection => distorsions
En réalisant une projection, l’on induit de manière inévitable des distorsions.

Les projections azimutales sont vraies uniquement en leur point de tangence.


Les distorsions sont maximales aux limites de la carte.
Les régions polaires sont représentées en projection azimutale.

Les projections cylindriques sont vraies à l’équateur


(cylindrique normale) ; les distorsions augmentent vers les pôles.
Les pays dans les tropiques sont souvent représentés avec des
projections cylindriques.
Les projections coniques sont vraies le long de certains parallèles entre
l’équateur et un pôle ; les distorsions augmentent de part et d’autre en
s’éloignant de ces parallèles.
Les régions de la zone tempérée sont souvent représentées avec des
projections coniques.
Projection cylindrique
Dans le cas d'une projection cylindrique, la Terre est projetée sur un cylindre tangent
ou sécant qui est également coupé sur la longueur et étendu.
Projection Mercator: une projection cylindrique simple
PROPRIÉTÉS • La projection cylindrique en normale position - PROJECTION
MERCATOR
1. Méridiens & Parallèles sont transformés en lignes droites (qui se croisent toujours à
angles droits).
2. Projection de la carte très bonne à proximité l'Équateur.

3. Distorsion très grande vers les pôles


Projection conique
Dans le cas d'une projection conique, nous pouvons visualiser la Terre projetée sur un
cône tangent ou sécant.
Propriétés recherchées
Les caractéristiques recherchées dans les projections sont les suivantes :

• conservation des surfaces (projection équivalente) ;

• conservation des angles (projection est conforme) ;

• conservation des distances (le long de grands cercles) ;

• représentation des grands cercles par des droites (projection orthodromique).

Choisir une projection c’est faire un


compromis sur les propriétés
recherchées. Certaines de ces
propriétés s’excluent mutuellement,
d’autres peuvent coexister.
UNIVERSAL TRANSVERSE MERCATOR (CONFORMAL CYLINDRIQUE)
PROJECTION = GAUSS - PROJECTION DE KRUGER

• UTM est couramment utilisé et est un bon choix quand la largeur est-ouest d'une
zone ne croise pas les limites de la zone à étudier

• Projection conforme (les formes sont conservées)


• surface cylindrique

• deux méridiens standards

• Les zones ont une longitude de 6 degrés


• La distorsion d’échelle est de 0,9996 le long du méridien central d’une zone

• Il n'y a pas de distorsion d'échelle le long méridiens standard

• La distorsion d’échelle est de 1,00158 au bord d’une zone située à l’équateur (1,6
mètre sur 1 000 mètres).

• La distorsion d'échelle devient inacceptable au-delà des limites des zones


Pourquoi utiliser les coordonnées UTM?
Le système de coordonnées UTM offre les avantages suivants:

• une grille carrée

• Pas de nombres négatifs ou de désignateurs Est-Ouest

• Les coordonnées sont décimales

• Les coordonnées sont mesurées en unités métriques


Systèmes de projection et référentiels

World Geodetic System 1984 (WGS84): système associé au GPS Ellipsoïde:


WGS84
II HISTORIQUE

De la cartographie vers les SIG


Support traditionnel de l’information géographique : la carte et les fiches manuelles.

Antiquité : Cassini : de 1756 à 1815


représentation du Copie du XIIIe siècle d'une ancienne
monde carte romaine - la table de Peutinger

La carte stocke et gère les composantes géométrique et topologique.


HISTORIQUE
❶ 1854: Première application SIG menée par le Dr. John Snow sur l'épidémie de choléra
dans le quartier de Soho à Londres: ayant représenté sur un plan la localisation des malades
et l’endroit où ils puisaient leur eau, il parvint à déterminer que c'était l'eau de certain puits
qui était le foyer de contamination.
❷ En 1958: on assiste à la réalisation du premier MNT au Massachusett’s Institute
of Technologie (MIT) qui va être utilisé pour la détermination de nouveaux tracés de
routes aux Etats-Unis
❸ 1960: Début de la cartographie assisté par l’ordinateur (techniques de Dessin Assisté
par Ordinateur) (DAO). Les cartes de l’Afrique de l’Est, trop nombreuses pour permettre
de localiser les meilleurs endroits pour créer de nouvelles implantations forestières, font
naître l’idée d’utiliser l’informatique pour traiter les données géographiques (SIG).
4. 1970: Amorce de la télédétection. Diffusion des outils de cartographie automatique/SIG
dans les organismes d’État (armée, cadastre, services topographiques …). C ’est pendant
cette époque qu’aboutissent des travaux de recherche sur les ortho-projections numériques
(1976) et sur la corrélation numérique d’images (1978).

5. La décennie des années quatre-vingt a vue la percée des SIG, à travers le


développement et la conception de SIG dans les domaines de l’écologie, de
l’environnement, de l’espace et des différents réseaux locaux.
HISTORIQUE
HISTORIQUE

Quelques dates importantes à retenir lors de la décennie


80:

 en 1981, ESRI (Environmental Systems Reseach Institute,


Inc) lance le système ARC/INFO.

 en 1985, le GPS devient opérationnel,

 en 1986, le premier satellite SPOT est lancé (CNES) et


MAPINFO est créé.

 en 1988, premières publications des hebdommadaires


GIS World dédiés aux SIG.
HISTORIQUE

I. De la cartographie aux SIG


1980 1990 2000 2010

Passage des informations de logiciels de


Passage de l’information papier à bureau vers des services Web :
l'information numérique
- BD Géo
Enregistrement des fiches papiers dans des
tableurs, Bases de données...SGBD - Portails géographiques

Numérisation des cartes et plans vers


logiciels DAO
Intégrations des informations numériques
SGBD + DAO (Autocad/DraftSight) =>
création des Systèmes d’information
Géographique (SIG)
Les données géographiques

Les données géographiques sont des données localisées à la surface terrestre.


1.Une Information Localisée

L’objet géographique
Il est à la base du SIG, et est le support d’autres données et / ou le référentiel
permettant de positionner d’autres objets.

La donnée est géographique dès lors qu'elle est localisable directement par des
coordonnées, ou indirectement par des données littérales de type adresse, numéro de
commune, numéro de borne kilométrique, code postal, numéro de parcelle cadastrale,…
III. Définition – Concepts – Contexte
LOGICIEL

Le logiciel automatise les taches de cartographie classique (changement


d’échelle, changement de projection et création de cartes thématiques).

 Ces logiciels sont souvent appelés SIG (Système Information


Géographique)

ou SIRS (Système d’Information à référence spatiale)

 SIE (Système Information sur l’environnement)

ou SIL (Système d’Information Localisé)


SIT (Système d’Information sur le Territoire)
IV. Définition – Concepts – Contexte
 LOGICIEL
IV. Définition – Concepts – Contexte
 Géomatique
De plus en plus les outils informatiques sont disponibles pour faciliter les taches
d’intégration, d’analyse et de mise en carte. On s’inscrit dans le contexte : des
TIC (Technologie de l’information et de la Communication)
IV. Définition – Concepts – Contexte
 Géomatique
IV. Définition – Concepts – Contexte
IV. Définition – Concepts – Contexte
L’information géographique (IG) est une information ayant une référence au territoire,
soit sous la forme:
- de coordonnées,
- de nom de lieu,
- d’adresse postale ou autre.

Elle peut être dupliquée sans dégradation,


- circule et s’échange à grande vitesse via les réseaux de communication,
- se combine avec d’autres informations en vue d’en créer de nouvelles.

Les informations géographiques sont acquises,


- stockées,
- analysées,
- visualisées et distribuées à l’aide de systèmes d’information géographique.
Coordination de l’information géographique et des systèmes d’information
géographique, 2001, Suisse.

Le SIG apporte une dimension géométrique à tout Système d’Information.


IV. Définition – Concepts – Contexte

« Un Système d’Information Géographique est un ensemble de


données numériques, localisées géographiquement et
structurées à l’intérieur d’un système de traitement
informatique comprenant des modules fonctionnels permettant
de construire, de modifier, d’interroger, de représenter
cartographiquement, la base de données, selon des critères
sémantiques et spatiaux. »
IV. Définition – Concepts – Contexte

 Système (S) : C’est un ensemble organisé et comprenant des éléments qui


après analyse montre une liaison. Ces éléments sont liés entre eux par
certaines relations bien déterminées qui se doivent d’être coordonnées pour
être beaucoup plus efficace.

 Information (I) : C’est le résultat de l’interprétation de l’ensemble des


relations qui existent entre un certain nombre d’éléments appelés données.
Autrement dit, les données, sont des représentations symboliques qui
décrivent la population, les lieux, les objets ou événements qui une fois
assemblées ou placées dans un contexte spécifique, deviennent une
information pour l’utilisateur.

 Géographique (G) : La principale caractéristique d’un système d’information


consiste à permettre le rattachement de chaque donnée à une position de
l’espace. La référence spatiale peut-être une projection cartographique (UTM)
ou un plan quelconque lié à l’espace.
Les SIG
Les “6A”
 Saisie des informations géographiques sous forme numérique (Acquisition)

 Gestion de base de données (Archivage)

 Manipulation et interrogation des données géographiques (Analyse)


● répondre à des questions (Où : où se situe le domaine d’étude et quelle est son
étendue géographique ?
● Quoi : quels objets peut-on trouver sur l’espace étudié ?
● Comment : comment les objets sont-ils répartis dans l’espace étudié, et quelles
sont leurs relations ? C’est l’analyse spatiale.
● Quand : quel est l’âge d’un objet ou d’un phénomène ? C’est l’analyse temporelle.
● Et si : que se passerait-il s’il se produisait tel événement ?

 Mise en forme et visualisation (Affichage)

 Représentation du monde réel (Abstraction)

 Prospective (Anticipation)
COMPOSANTES D’UN SIG (td tp)

Un SIG est un outil informatique qui permet d’intégrer, de localiser, d’analyser,


et de représenter des données qui ont ou non une dimension géographique.

I.1 Les composantes


majeures d’un SIG

Les utilisateurs

Les données

Le matériel

Les logiciels

Les méthodes
COMPOSANTES D’UN SIG (td tp)

Logiciels (SIG ou SIRS)


LOGICIELS (SIG ou SIRS)
- Saisie de l’infos géographique sous forme numérique (Acquisition)
- Gestion de base de données (Archivage)
- Manipulation et interrogation des données (Analyse)
- Mise en forme et visualisation (Affichage)
- Représentation du monde réel (Abstraction)

LES SAVOIR - FAIRE


SAVOIR FAIRE
- Compétence en géodésie (systèmes de référence et de projection)
- Compétence en analyse de données, des processus et
modélisation
- Compétence en traitement statistique
- Compétence en sémiologie graphique et cartographique
- Compétence en traitement graphique
Derrière une carte ????
INTERET DES SIG
Les SIG sont apparus avec l’évolution combinée et complexe des besoins de gestion et
des progrès technologiques

SIG: Avec l’espace géographique est


La carte traditionnelle a été et reste le
extrêmement changeant sous
premier support de représentation de
l’impulsion des facteurs dynamiques
l’information géographique; Limites: Un
que sont le temps et l’action
document Figé qui représente une
anthropique. le SIG présente en ce sens
information rapidement périmée.
de nombreux intérêts car étant
dynamique.

 Facilite les analyses nécessitant à la fois des données statistiques et des


données cartographiques ;
 Permet la mise à jour des cartes élaborées à partir de sources multiples
dont la télédétection (dynamique);
Volume de données traitées, Améliore la précision des analyses
V. DONNEES ET INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES
Faire la différence entre
V. DONNEES ET INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES
V. DONNEES ET INFORMATIONS GEOGRAPHIQUES
Les données satellitaires et aéroportées

Photos aériennes

Image satellitaire panchromatique Image satellitaire multispectrale


8 bits (1octet) soit 256 niveaux de gris 24 bits (3octets) soit 224 niveaux de gris

Image: représentation graphique, quels que soit la ƛ ou le dispositif de télédétection


qui ont été utilisés pour capter et enregistrer l’énergie électromagnétique ;

Photo: toute image captée et enregistrée sur une pellicule photographique dans les
longueurs d’onde du visible ou de l’infrarouge réfléchi (0,3 - 0,9 μm).
VI-Format des données Représentation du monde
On ne peut appréhender totalement tous les détails de
l’espace géographique
Représentation simplifiée:

Que veut-on représenter?


Comment va-t-on le représenter?

Plusieurs composantes de représentation:

Descriptive :
Quels thèmes ?
Quelles descriptions ?
Quelle précision dans la description ?
Géométrique :
Quelle façon de décrire la géométrie ?
Quelle précision géométrique ?
VI- Format des données, Types de données
Raster / Vecteur
VI- Généralités sur les BDG
Raster / Vecteur
VI - Généralités sur les BDG
Le modèle vecteur
Notions de primitives géométriques :
● point (x,y)
Dans le modèle vecteur, les informations sont ● ligne (x1,y1,x2,y2, …, xn,yn)
regroupées sous la forme de coordonnées x, ● polygone (x1,y1,x2,y2, …, xp,yp,
y. …, x1,y1)
Les objets de type ponctuel sont dans ce cas
représentés par un simple point. Les objets
linéaires (routes, fleuves…) sont eux
représentés par une succession de
coordonnées x,y. Les objets polygonaux
(territoire géographique, parcelle…) sont,
quant à eux, représentés par une succession
de coordonnées délimitant une surface
fermée.

Le modèle vectoriel est particulièrement utilisé


pour représenter des données discrètes.
Représentation de la géométrie

Dans le modèle vectoriel, la forme et la


position des objets graphiques sont
représentées à l'aide de tableaux
stockant les coordonnées de chaque
sommet ou point.
Les points sont stockés sous la forme
d'une paire x, y unique.
Les arcs (ou polylignes) sont mémorisés
sous la forme d'une séquence de paires
x, y.
Les polygones ont un nombre de
sommets n> 2 et sont stockés de
manière très similaire aux arcs. La seule
différence est que le premier point est
généralement le même comme point
final (voir figure)
Dans de nombreux systèmes SIG, la troisième
coordonnée (élévation) est stockée comme un simple
attribut de l’objet entier et non comme une propriété de
chaque objet. C'est pourquoi ces systèmes sont souvent
appelés systèmes d'information géographique à 2,5
dimensions. Il y a aussi la possibilité d’utiliser une
troisième coordonnée réelle dans les SIG modernes,
mais cela entrave généralement l'application d'un grand
nombre de méthodes de géotraitement.
Topologie des nœuds d'arc

Cette topologie est liée aux connexions entre les arcs. Chaque arc a deux nœuds (nœud de
départ et nœud final) et n sommets définissant sa géométrie. Le tableau des nœuds d’arc (voir
figure) répertorie, pour chaque arc, le nœud de départ (depuis le nœud) et le nœud de fin (vers le
nœud). En utilisant ce tableau la recherche de connexions entre arcs se réduit à une simple
requête de table et nous évitons les calculs complexes de géométrie analytique qui prennent
beaucoup de temps. Pour vérifier si un arc donné est directement connecté à un deuxième arc b,
le système n'a qu'à rechercher dans la table des nœuds d'arc et trouver si a et b partagent un
nœud commun. Par exemple, sur la figure, les arcs 2 et 3 sont connectés, car ils partagent le
nœud 11.
Topologie Polygon-Arc

Cette topologie représente les relations entre les polygones et leurs arcs
constitutifs. Cette approche présente l’avantage de définir les limites des polygones
et d’éviter la duplication des informations pour les frontières partagées. Dans le
tableau, pour chaque polygone, tous les arcs limites sont répertoriés. Ainsi, deux
polygones sont adjacents s’ils partagent un arc commun. Les îles (polygones à
l'intérieur des polygones) peuvent également être représentées dans ce schéma en
utilisant un code spécial dans la liste des arcs, ce qui signifie que tous les arcs
suivants sont des îles dans la polygone. Sur la figure, le polygone E est une île
(constituée du seul arc 7) incluse dans le polygone F
Topologie droite-gauche

Contrairement à la précédente, cette topologie fait référence aux relations entre les
arcs et les polygones. Il définit la relation entre les arcs et les polygones en fonction de
la direction du routage. Pour chaque arc, il est possible de savoir combien d'autres arcs
sont connectés et quels sont les polygones délimités par l'arc lui-même. Si deux arcs ont
des polygones partagés dans la liste, cela signifie qu'ils sont directement ou
indirectement connectés. Par ex. sur la figure, les arcs 3, 4, 5 et 10 constituent un
chemin définissant le polygone D.
VI- Généralités sur les BDG
Le modèle vecteur : les fichiers Shapefile

Le Shapefile, ou "fichier de formes" est un format de fichier issu du monde des Systèmes
d'Informations Géographiques. C’est le format le plus utilisé pour les données au format
vecteur.

Il contient toute l'information liée à la géométrie des objets décrits, qui peuvent être :
● des points
● des lignes
● des polygones
Son extension est classiquement SHP, et il est toujours accompagné de deux autres fichiers de
même nom, et d'extensions :
● un fichier SHP, qui contient les formes (coordonnées géométriques)
● un fichier DBF, qui contient les données attributaires relatives aux objets contenus dans
le shapefile
● un fichier SHX, qui stocke l'index de la géométrie
● un fichier PRJ - information sur le système de coordonnées, utilisant le format WKT
(Well Known Text
VI- Généralités sur les BDG
Le modèle vecteur : avantages et inconvénients

Avantages :
● Simplicité relative de la saisie d ’informations
● Continuité géographique
● Topologie (analyse spatiale)
● Stockage des données vectorielles peu gourmand en mémoire
disque

Inconvénients :
● Saisie longue et fastidieuse
● Complexité des algorithmes des fonctions de traitement
VI- Généralités sur les BDG
Le modèle raster

Le modèle raster, quant à lui, est


constitué d’une matrice de points
pouvant tous être différents les uns
des autres.
Il s’adapte parfaitement à la
représentation de données variables
continues telles que la nature d’un
sol…
Raster data model (pixel mode)

Un raster de cellules rectangulaire, communément


appelé grid by ESRI, a les propriétés de base suivantes:

• dimension de la cellule (ou résolution)


• coordonnée x, y pour le coin supérieur gauche
• le nombre de colonnes
• Nombre de lignes
• typologie des valeurs associées à chaque cellule
• valeur ou symbole connecté avec no-data (aucune
information)
PETITES CELLULES -> HAUTE RÉSOLUTION ->
DIMENSIONS DE MÉMOIRE SUPÉRIEURE Données
raster m
Données alphanumériques et attributs (non géographiques)

Chaque entité d’un SIG peut avoir un


ensemble d’informations connexes de
nature non géographique.
Par ex. données sur les propriétaires
fonciers telles que rapportées dans la
figure. Le propriétaire unique n'a pas
de position géographique et les
informations qui s'y rapportent sont
principalement alphanumériques. Ce
type de données nécessite des bases
de données relationnelles, dans
lesquelles des propriétés de relation
d'entité complexes peuvent être
stockées et gérées. Par exemple, une
parcelle de terrain ne peut pas avoir
plus d'un propriétaire, mais une seule
personne peut posséder plusieurs
parcelles
Les systèmes de gestion de base de données relationnelle (SGBDR)
sont basés sur des règles très strictes (par exemple des Codes) dont
la connaissance dépasse le cadre de ce cours.
VII. TYPES D’ENTITES D’UN SIG

Les utilisateurs de SIG sont amenés à représenter des phénomènes ou des objets du monde réel en
utilisant différents types d’entités.
Trois formes de base

Entités multiparties

Pour un objet, il existe plusieurs modes de représentation


Exemple : rivières
VIII. METADONNEES
Des "données sur les données" (date d’acquisition, méthodes d’acquisition, nom du
propriétaire, précision, description des données…)

Les métadonnées fournissent rapidement des informations concernant n'importe quel élément
stocké dans une couche d'informations telles que :
 Les éléments d'identification de la couche (nom, date, mot-clé… )
La qualité des données
 L'organisation spatiale des données (raster ou vecteur) ainsi que le système de référence
géographique.
 La description des objets et attributs
 La distribution des données (contacts, formats… )
 La référence des métadonnées (auteurs… ).
SYSTEME DE POSITIONNEMENT GLOBAL « GPS »

◘ C’est un système de positionnement par satellites capable de donner, partout sur le globe, la
position géographique à quelques mètres prés.
◘ Cette précision est de plus en plus améliorée avec les performances technologiques. Elle est
actuellement centimétrique avec un GPS en mode différentiel.

◘ Le système GPS est composé d’une constellation de 24 satellites


en orbite sur 6 plans différents.

◘ C’est un système de positionnement et de navigation qui a été développé


pour les besoins de positionnement en temps réel de l’armée des USA

◘ Sa résolution était volontairement brouillée pour des raisons de sécurité.

◘ En mai 2000, suite à la dégradation volontaire du signal, il a été abandonné par les Etats Unis.
Cette décision est cependant renouvelable tous les ans. https://www.youtube.com/watch?v=lDYz37uuRw4
◘ La suppression du brouillage volontaire du système améliore la précision des GPS qui atteint
aujourd’hui moins de 10m (contre un centaine de mètres avant).
◘ Récemment, la communauté européenne a mis en place, en collaboration avec la chine, un
système GPS appelé Galileo afin de s’affranchir de la tutelle américaine.
DISCIPLINES A LA CROISE DES SIG
La Technologie spatiale, c’est quoi ? A quoi ça sert ?
9.1. Les satellites de navigation (Global Navigation Satellite Systems, GNSS)

 Instruments de haute précision, à couverture mondiale et fonctionnent quelque soit


les conditions météo. Comprennent le GPS américain, le GLONASS russe, le
GALILEO européen

 Nombreuses applications : Transport aérien, maritime et terrestre, cartographie,


agriculture de précision, gestion de réseaux d’énergie et de télécommunications,
alerte précoce aux catastrophes et réponse aux situations d’urgence

 GPS et GLONASS sont utilisés pour la géolocalisation des navires de pêche, des
véhicules de transport de marchandises, de matières dangereuses et même
d’animaux sauvages (colliers GPS)

 Les satellites de navigation sont également utilisés pour la mesure de la


température et de l’humidité atmosphériques, données importantes pour
comprendre le climat et la météo mondiale
1- La Technologie spatiale, c’est quoi ? A quoi ça sert ?

. Les satellites de Télédétection


 Monitoring et suivi des changements de la surface terrestre, des océans, de
l’atmosphère
 Routine et composante essentielle de la panoplie d’outils et d’instruments mis en
œuvre pour la protection de l’environnement mondial
 Leurs spécificités :

couverture mondiale : étude de phénomènes globaux comme la circulation


océanique, le climat, la déforestation. Monitoring de zones éloignées, difficiles d’accés
ou dangereuses
9- La Technologie spatiale, c’est quoi ? A quoi ça sert ?
9.2. Les satellites de Télédétection

 Leurs spécificités :

répétitivité: observation de la même région sur de longues


périodes et donc possibilité de suivi des changements
environnementaux (impact des processus naturels et
anthropiques) et de modélisation de l’évolution de tendances
observées (désertification)

Vitesse d’acquisition des données : important pour gérer les


interventions dans des régions frappées par des tremblements
de terre, des inondations ou feux de forêt
9- La Technologie spatiale, c’est quoi ? A quoi ça sert ?

9.2. Les satellites de Télédétection

Leurs spécificités :

Faible coût : Les données des satellites peuvent être utilisées pour de nombreuses
applications pendant leur durée de vie. A long terme, les coûts de lancement et
d’opération sont amortis par les services fournis

Cohérence des données : liée au fait que toutes les données acquises par un
même capteur sur un même satellite sont collectées de la même manière. Ce qui
facilite la détection de changements subtils par exemple la salinisation des terres sur
de longues périodes
DOMAINES D’APPLICATION DES SIG

Ils sont aussi nombreux que variés et il serait impossible d'en dresser ici une liste exhaustive.

Citons cependant :

Tourisme (gestion des infrastructures, itinéraires touristiques)


Marketing (localisation des clientèles)
Milieu scolaire (parcours des autobus scolaires)
Inventaire et gestion des ressources (équipements urbains)
Planification urbaine(zonage)
Gestion des installations (AM/FM, Automatic Mapping and Facilities Management)
Protection civile (gestion et prévention des catastrophes)
Politique (cartes électorales)
Transport (planification, gestion des réseaux et conduite assistée)
Hydrologie (gestion des réserves hydroélectriques)
Réseaux de distribution (gaz, électricité, marchandises)
Foresterie (gestion des coupes et sylviculture)
Géologie (prospection minière)
Biologie (études du déplacement des populations animales)
Défense (planification des opérations militaires)
Etc...
Atouts:
La géomatique c’est des applications dans:

l’agriculture, l’élevage, la pêche, les ressources


naturelles;
l’industrie (extractive, minière, pétrolière, etc.);
les réseaux ( routes, téléphonie, eau, électricité, etc.);
l’aménagement du territoire;
la gestion des risques de catastrophe;
Services basés sur le positionnement;
Etc.

Un outil d’aide à la prise de décision


Glossaire

Base de données : ensemble logique de fichiers gérés comme une seule entité.

Base de données géographiques : ensemble de données spatiales et des données descriptives


correspondantes, organisées afin d’en assurer un archivage efficace et un accès facile aux usagers

Couche : ensemble logique de données thématiques décrites et archivées dans une base de données
géographique. Les couches organisent une base de données par sujet (ex : route, sols, puits).

Données descriptives : données numériques ou alphanumériques qui décrivent les caractéristiques


géographiques des composantes d’une carte.

Données géographiques : localisation et description de formes géographiques. Elles constituent une synthèse
des données spatiales et de données descriptives.

Données spatiales : Informations sur la localisation, la forme et les relations entre des éléments
géographiques, généralement archivés sous formes de coordonnées et de topologie.

Topologie : Elle décrit les relations entre les objets d’une même couche (arcs, nœuds, polygones, points).

Validation : son objet est d’analyser la représentativité des données et éventuellement d’apporter les
corrections nécessaires (l’erreur identifiée peut être localisée au niveau du document lui-même) ; cette
opération ne peut être réalisée que par un agent spécialisé dans la donnée concernée.

Grille : une des structures fréquemment utilisées pour représenter des données cartographiques. Structure
composée de cellules ou de points de taille uniforme et disposés en colonnes et rangées.

Vous aimerez peut-être aussi